Cours Robotique
Cours Robotique
Cours Robotique
Département : Mécanique
Cours : Partie I
Version 2022-2023
Cet ouvrage présente la partie cours relative à l’élément de module « Robotique » destiné aux étudiants
de la troisième année de la filière génie mécanique de l’école Mohammedia d’ingénieurs, son objectif principal
est de transmettre aux étudiants un savoir sur le domaine de la robotique industrielle et de leurs expliquer les
principes sur lesquels se base la conception et la modélisation des robots.
1. Introduction
La robotique est une science pluridisciplinaire qui comprend la mécanique, l’automatique
l’électrotechnique, le traitement de signal, l’informatique, communication…..
Un robot selon AFNOR (Association Française de Normalisation) : manipulateur commandé en
position, reprogrammable, polyvalent, à plusieurs degrés de liberté, capable de manipuler des matériaux, des
pièces, des outils et des dispositifs spécialisés, au cours de mouvement variables et programmés pour
l’exécution d’une variété de tâche.
2. Domaines d’applications
Les systèmes robotiques intéressent de très nombreux domaines civils et militaires. Les grands champs
d'application de la robotique sont :
1. La production manufacturière (usinage, assemblage, soudure, polissage, formage, etc…..)
2. Les interventions en milieux hostiles (sous-marin, nucléaire, exploration planétaire, etc…..)
3. Les systèmes de transport des biens et des personnes (véhicules intelligents, robots mobiles, etc….)
4. L'aide et l'assistance aux personnes (robots personnels, aides techniques, etc…..)
5. Les nombreux domaines de la santé (chirurgie, rééducation, etc….)
6. Le ludique (robots jouets)
Ils prennent des formes très diverses du point de vue de leur structure mécanique et de leur commande.
Plusieurs types de robots "`génériques"' sont illustrés sur les figures qui suivent.
Figure 1: Robot humanoïde - Robot série de type SCARA - Robot série anthropomorphe
4. Définitions générales
Un robot industriel Selon la norme internationale ISO 8373 est un manipulateur multi-application
reprogrammable commande automatiquement, programmable sur trois axes ou plus, (figure 1.1) qui peut être
fixe ou mobile, destiné à être utilisé dans des applications d'automatisation industrielle. C’un manipulateur ou
une machine dont le mécanisme est généralement compose d'une série de segments, articulés ou coulissants l'un
par rapport à l'autre, ayant pour but de saisir et/ou de déplacer des objets (pièces ou outils) La partie extrême
du manipulateur qui porte l'outil (préhenseur, pince de soudage, etc.) s'appelle l'effecteur du robot.
Partie mécaniques
• Organe terminal: effecteur, préhenseur, outil… ;
• Porteur: Structure mécanique articulée plus au moins proche de celle du bras humain, on dit aussi
manipulateur quand il ne s’agit pas d’un robot mobile. Sa motorisation est réalisée par de actionneurs
électriques, pneumatiques ou hydrauliques qui transmettent leur mouvement aux articulations par des
systèmes appropriés.
Partie commande
• La perception : Permet de gérer les relations entre le robot et son environnement. Les organes de
perception sont des capteurs dits « proprioceptifs » lorsqu’ils mesurent l’état interne du robot (position
et vitesses des articulations) ou « extéroceptifs » lorsqu’ils recueillent des informations sur
l’environnement (détection de présence, mesure de distance, vision artificielle).
• La commande : qui synthétise les consignes des asservissements pilotant les actionneurs. A partir de la
fonction de perception et des ordres de l’utilisateur, elle permet d’engendrer les actions du robot.
• l’interface homme-machine : à travers laquelle l’utilisateur programme les taches que le robot doit
exécuter.
• le poste de travail et les dispositifs perirobotique : qui constituent l’environnement dans lequel évolue
le robot.
Structure arborescente
Structure complexe
Structure simple ouverte
Figure.9. Influence de la configuration sur l’espace de travail: (a)RRR, (b) PPP (cartésien),
(c)structure en boucle fermée (pantographe).
• Charge utile est la charge maximum pouvant être manipulée par le robot, dans n’importe quelle
configuration. La charge du manipulateur varie en fait fortement avec la position dans l’espace de
travail, de même que l’articulation qui en impose la limite.
• Performances :
– Exactitude (écart entre situation commandée et situation atteinte),
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– Répétabilité (dispersion des situations lorsqu’on commande la même situation)
• Facteurs économiques
• Facteurs environnementaux
Une action de robotisation intègre plusieurs composantes du tissus industriel et les intervenants dans une
action de robotisation sont :
1. Introduction
Pour commander ou simuler le comportement d’un système mécanique articulé (robot), on doit disposer d’un
modèle. Plusieurs niveaux de modélisation sont possibles selon les objectifs, les contraintes de la tache et les
performances recherchées.
Le niveau de difficulté des modèles mathématiques dépond de :
- La Complexité de la cinématique en liaison avec le nombre de degré de liberté
- Le Type d’articulation (prismatique ou rotoide)
- Le Type de chaîne (ouverte, simple, arborescente ou fermée)
2. Nécessité des modèles
Exemple 2 :
Or on peut exprimer les relations suivantes sur les vecteurs des bases Bi et B1 :
x1=xi
y1=C θ1yi +S θ1zi
z1=-S θ1yi +C θ1zi
𝑥𝑖 1 0 0 𝑥1
[𝑦𝑖 ] = [0 𝐶𝜃1 −𝑆𝜃1 ] [𝑦1 ]
𝑧𝑖 0 𝑆𝜃1 𝐶𝜃1 𝑧1
Les composantes du vecteur V dans la base Bi s’obtiennent à partir ces composantes dans la base B1 par la
formule :
1 0 0
M𝑖,1 = [0 𝐶𝜃1 −𝑆𝜃1 ]
0 𝑆𝜃1 𝐶𝜃1
Le deuxième changement de base est une rotation d’axe y1 et d’angle θ2, en procédant de la même façon
on obtient :
V |B1 =M1,2 V|B2
𝐶𝜃2 0 𝑆𝜃2
M1,2 =[ 0 1 0 ]
−𝑆𝜃2 0 𝐶𝜃2
Le troisième changement de base est une rotation d’axe zj et d’angle θ3, en procédant de la même façon
on obtient :
V |B2 =M1,j V|Bj
𝐶𝜃3 −𝑆𝜃3 0
M2,𝑗 = [ 𝑆𝜃3 𝐶𝜃3 0]
0 0 1
- Paramétrage :
𝑥𝑂𝐴 𝐶1 𝑆1 𝑙1 𝐶1 𝑆1 𝐶2 𝑆2 𝑙2
𝑦𝑂𝐴 = [−𝑆1 𝐶1] . { 0 + [−𝑆1 𝐶1] . [−𝑆2 𝐶2] . { 0
b. Transformation homogène
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Dans le cas d’une transformation homogène, le type de représentation est matriciel. Le passage d’un
repère initial Ri à un repère final Rf s’exprime par l’intermédiaire d’une matrice M, appelée matrice de
changement de repère, matrice de passage ou matrice de transformation homogène (cf fig. 1.1). En robotique,
cette matrice de dimension (4 × 4), notée iMf s’exprime sous la forme :
𝑖 𝑖 𝑖
où 𝑠𝑗 , 𝑛𝑗 , 𝑎𝑗 sont les vecteurs unitaires, suivant les axes xj , yj et zj du repère Rj exprimés dans le
𝑖
repère Ri, où 𝑃𝑗 est le vecteur exprimant l’origine du repère Rj dans le repère Ri, et avec :
𝑖 𝑖
a. 𝑅𝑗 : matrice (3×3) des rotations donnant l’orientation notée 𝐴𝑗 (de Rf dans Ri)
𝑖
b. 𝑃𝑗 : matrice (3 × 1) des translations donnant la position
A l’aide de la matrice 𝑖 𝑀𝑗 , il est possible d’exprimer les coordonnées d’un point quelconque P de l’espace
dans le repère Ri à partir de ces coordonnées homogènes exprimées dans le repère Rf par la relation :
Soit Tr (a,b,c) une transformation qui désigne la translation a, b, et c le long des axes x, y, et z
respectivement. La transformation dans ce cas s’exprime par :
On utilise par la suite la notation Tr (u,d) pour designer une translation d’une valeur d le long de l’axe u.
Propriétés : Tr (a,b,c) = Tr (x,a).Tr (y,b).Tr (z,c)
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L’ordre des multiplications étant quelconque.
Rot ( x,θ) désigne la rotation ou l’orientation de repère Ri d’un angle θ autour de l’axe x du repère Rj.
De la même façon on défini la rotation autour de y par :
c. Formulation générale
On peut donc généraliser pour retrouver la matrice générale de transformation suite à un ensemble de
mouvement de bases (de la base B0 à la Base Bk) :
Les paramètres de Denavit-Hartenberg modifié permettent de disposer d'un paramétrage des liaisons tel
que les matrices de passage aient toutes la même forme littérale, ce qui facilite les calculs.
On numérote les solides par ordre croissant en partant du socle. Ainsi le robot est composé de n +1
corps, notés C0, C1, C2...Cn, et de n articulations ( n 1). Le corps C0 désigne le socle (la base) du robot, le corps
Cn le corps portant l'organe terminal.
Le repère R j est lié au corps C j du robot.
La variable de l'articulation j, qui lie le corps Cj au corps Cj−1 , est notée qj .
Remarque :
• La variable articulaire qj, associée à l'articulation j, est soit θj , soit rj, selon que cette articulation est
respectivement de type rotoïde ou prismatique, ce qui se traduit par la relation :
q i = (1 − σj )θj + σj rj
Avec j=0 si l'articulation j est rotoïde et j=1 si elle est prismatique.
q j = θ est variable
• Si l'articulation est une rotation alors{ j
αj , dj , rj sont constantes
q j = rj est variable
• Si l'articulation est une translation alors{
αj , dj , θj sont constantes
Application : Robot 2D
Installation du paramétrage selon la description de Denavit-Hartenberg modifiée
Li α d θ r
1 0 0 Θ1 0
2 0 L1 Θ2 0
Or T0,2 = T0,1.T1,2 =
C1.C2 - S1.S2 -C1.S2 +C2.S1 0 C1.L1
S1.C2 + C1.S2 -S1.S2 + C1.C2 0 S1.L1
0 0 1 0
0 0 0 1
Chapitre 3
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Modèle géométrique direct et inverse
1. Introduction
Rappelons qu'un robot est constitué d'un mécanisme poly articule, le porteur, et d'un outil déplacé et
orienté par le porteur, l'effecteur ou organe terminal.
Dans la majorité des cas, on s'intéresse exclusivement aux mouvements de l'effecteur dans l'espace
opérationnel, sans d'ailleurs s'intéresser nécessairement à celui dans le même espace des différents corps
constituant le robot (sauf en cas de risque de collision du porteur avec des objets de son environnement).
Le mouvement de l'effecteur dans l'espace est totalement décrit par l'évolution de 6 paramètres (3 pour la
position et 3 pour l'orientation), chacun représentant alors une coordonnée opérationnelle, regroupés en un
vecteur colonne (6 x 1) noté x.
Ce mouvement est engendré par l'actionnement de n articulations actives (motorisées) du porteur, dont les
variables (coordonnées articulaires) peuvent être regroupées en un vecteur colonne (n x 1) noté q (q définit la
((posture )) du robot).
Le modèle géométrique direct est l'ensemble des relations qui permettent d'exprimer la situation de
l'organe terminal, les coordonnées opérationnelles du robot en fonction de ses coordonnées articulaires. Dans le
cas d'une chaîne simple ouverte, il peut être représenté par la matrice T 0,n qui se calcule par :
Application
On se propose d'établir le modèle géométrique direct du robot SCARA à 4 degrés de libertés représenté,
dans sa configuration initiale, dans la figure suivante :
Il est représenté de façon schématique dans la figure suivante. Afin de se faciliter la tâche, les différents repères
permettant d'établir les paramètres de Denavit-Hartenberg modifié sont représentés.
De façon pratique, il s'agit de placer :
- Les axes zj sur les axes des différentes articulations,
- Puis, les axes xj selon les conventions décrites précédemment (perpendiculaire commune aux axes zj , zj+1 ).
Il s'agit de déterminer les coordonnées articulaires q permettant d'obtenir une situation désirée pour
l'organe terminal et spécifiée par les coordonnées opérationnelles X. On souhaite pratiquement donc amener
l’outil dans une position déterminée, avec une orientation imposée (figure), ceci est défini par la matrice de
rotation T0T.
Exemple de configurations multiples conduisant à la même position de l’organe d’extrémité (PUMA 560).
b. Remarques simplificatrices
Lors de l’étude de la cinématique inverse des manipulateurs, il est fréquent de devoir calculer l’angle θ
associe aux coordonnées cartésiennes (x,y). Dans ce calcul, il importe de respecter le quadrant dans lequel le
𝑥
point se trouve, ce qui ne serait pas accompli par 𝑡𝑔−1 (𝑦) qui n’est correcte que dans le premier et le quatrième
quadrant. Pour cette raison, la fonction Atan2(y,x) a été définie comme suit:
Une démarche analytique, procédant par substitution, permet de déterminer le modèle géométrique inverse.
Rappel : (Théorème de Pythagore généralisé)
Complétons le schéma du modèle géométrique direct :
Dans le cas de robots à géométrie simple (pour lesquels la plupart des distances dj et rj sont nulles et les
angles j et j sont égaux à 0, 2), le modèle géométrique inverse (M.G.I.) peut être obtenu analytiquement
via la méthode de Paul.
1. Introduction
Dans ce chapitre, nous allons décrire une méthode systématique pour développer le modèle
cinématique d'un robot sériel à n articulations. Cette méthode consiste en deux étapes principales :
placer un référentiel sur chaque lien du robot et ensuite, pour chaque paire de référentiels consécutifs,
trouver quatre paramètres géométriques qui décrivent la pose de l'un par rapport à l'autre. Il s'agit de la
méthode Denavit-Hartenberg qui a été proposée en 1955 et reste toujours la méthode de loin la plus
utilisée en robotique sérielle. Dans ce cours, nous allons utiliser la méthode originale, pour être
conforme avec les anciennes notes de cours.
2. Modèle cinématique direct
Le modèle cinématique direct d’un robot -manipulateur décrit les vitesses des coordonnées
opérationnelles en fonction des vitesses articulaires. Il est noté :
𝐗̇ = 𝐉(𝐪) 𝐪̇
Ou J(q) désigne la matrice jacobienne de dimension (m×n) du mécanisme, égale à ∂X⁄∂qet fonction
Py E
L3 θ3
x3
a
L2
θ2
x2
L1
x1
θ1
Px
On note L1, L2, L3, les longueurs des segments. La matrice de transformation homogène de l’outil dans le
repère R0 est données par :
On choisit comme coordonnées opérationnelles les coordonnées (Px ,Py ) du point E dans le plan
(x0, y0 ) et l’angle α du dernier segment avec l’axe x0 :
- Px = C1L1+C12L2+C123L3
- Py = S1L1+S12L2+S123L3
- Α = θ1 + θ2 +θ3
La matrice jacobienne est calculée en dérivant ces trois relations par rapport à θ1, θ2 et θ3 :
On peut obtenir la matrice jacobienne par une méthode de calcul direct, fondée sur la relation
entre les vecteurs des vitesses de translation et de rotation Vn et ωn du repère Rn représentant les
éléments de réductions du torseur cinématique du repère Rn et les vitesses articulaires q :
Vn
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V = ωn = Jn q
On note que Vn est la dérivée par rapport au temps du vecteur Pn . En revanche, ωn ne
représente pas la dérivée d’une représentation quelconque de l’orientation.
L’expression du jacobien est identique si l’on considère la relation entre les vecteurs de
translation et de rotation différentielles (dn ,δn ) du repère Rn et les différentielles des coordonnées
articulaires dq :
dn
δn = Jn dq
Lorsque la matrice jacobienne n’est pas carrée, on utilise la pseudo-inverse pour calculer le vecteur q̇ .
On a alors :
Dans le cas régulier, la matrice jacobienne est carrée d’ordre n et son déterminant est non nul.
On calcul J-1 la matrice inverse de J, qui permet de déterminer les vitesses articulaires q grâce à la relation :
q = J-1 X
Les matrices A et C étant carré et inversibles, il est facile de monter que l’inverse de cette matrice s’écrit :
La résolution de ce problème se ramène donc à l’inversion, beaucoup plus simple, de deux matrices de
dimensions moindre, lorsque le robot-manipulateur possède six degrés de libertés et un poignet de type rotule,
la forme générale de J est celle de la relation ci-dessus, A et C étant de dimension (3×3).
b.2. Deuxième méthode
Dans cette méthode, on tient compte d’une éventuelle forme particulière de la matrice J permettant de
réduire le nombre d’inconnues à prendre en compte simultanément. Cette méthode donne, dans la plupart des
cas, des solutions nécessitant moins d’opérations.
Considérons la structure suivante :
A et C étant carrés de dimension (3×3), inversible en dehors des positions singulières ; La solution q est
donnée par :
1. Introduction
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Le modèle dynamique établit la relation entre les couples (et/ou forces) appliqués aux actionneurs et
les positions, vitesses et accélérations articulaires. On représente le modèle dynamique par une relation de la
forme :
Γ = 𝑓(𝑞, 𝑞̇ , 𝑞,̈ 𝑓𝑒 ) E1
Avec :
- Γ : Vecteur des couples/forces des actionneurs, selon que l’articulation est rotoïde ou prismatique ;
- q : vecteur des positions articulaires ;
- q : vecteur des vitesses articulaires ;
- q : vecteurs des accélérations articulaires
- fe : vecteur représentant l’effort extérieur (force et moments) qu’exerce le robot sur l’environnement
On convient d’appeler modèle dynamique inverse, ou tout simplement modèle dynamique, le
modèle décrit par la relation (E1).
Le modèle dynamique direct est celui qui exprime les accélérations en fonction des positions,
vitesses et couples des actionneurs. Il est représenté par la relation de la forme :
𝑞̈ = 𝑓(𝑞, 𝑞̇ , Γ, 𝑓𝑒 )
Parmi les applications du modèle dynamique, on peut citer :
• La simulation, qui utilise le modèle dynamique direct
• Le dimensionnement des actionneurs
• L’identification des paramètres inertiels et des paramètres de frottements
• La commande, qui utilise le modèle dynamique inverse.
Les formalismes le plus souvent utilisés pour obtenir le modèle dynamique sont :
c. le formalisme de Lagrange
d. le formalisme de Newton-Euler
Dans la suite nous utiliserons les notations suivantes :
• aj vecteur unitaire suivant l'axe zj ;
• Fj résultante des forces extérieures sur le corps Cj ;
• fj résultante du torseur dynamique exercé sur le corps Cj par le corps Cj-1 ;
• fej résultante du torseur dynamique exercé par le corps Cj sur l'environnement ;
• Fsj paramètre de frottement sec de l'articulation j ;
• Fvj paramètre de frottement visqueux de l'articulation j ;
• g accélération de la pesanteur ;
• Gj centre de gravité du corps Cj ;
• IGj matrice d'inertie du corps Cj par rapport à un repère parallèle à Rj et d'origine Gj ;
• Iaj moment d'inertie du rotor de l'actionneur j et de son réducteur ressenti par l'articulation ;
• jJj matrice d'inertie du corps Cj par rapport au repère Rj, qui s'exprime par :
Cette méthode n’est pas celle la plus performante du point de vue nombre d’opération, mais c’est la
méthode le plus simple compte tenu de ces objectifs. Considérons un robot idéal sans frottement, sans
élasticité et ne subissant ou exerçant aucun effort extérieur.
Le formalisme de Lagrange décrit les équations du mouvement en termes de travail et d’énergie du
système :
Avec :
-L : lagrangien du système égale à E-U
-E : énergie cinétique totale du système
-U : énergie potentiel totale du système
Ou A est la matrice (n×n) de l’énergie cinétique, d’élément générique Aij, appelée aussi matrice d’inertie
du robot, qui est symétrique et définie positive. Ses éléments sont fonctions des variables articulaires q.
L’énergie potentielle étant des variables articulaires q, le couple Γ peut se mettre, à partir des équations
[5.3] et [5.4], sous la forme :
Avec :
C(q,q) q : vecteur de dimension (n×1) représentant les couples/forces de Coriolis et des forces
centrifuges, tel que :
Les frottements non compensés provoquent en effet des erreurs statiques, des retards et des cycles
limites. Différents modèles de frottements ont été proposés, le modèle de frottements du type frottement secs
(ou de coulomb) fait l’hypothèse d’un couple constant de frottement en opposition au mouvement. Au
démarrage (vitesse nulle) un couple supérieur au couple de frottement sec doit être développé pour amorcer le
mouvement.
Des tests expérimentaux ont prouvé que le Couple de frottement au démarrage décroit
exponentiellement à faible vitesse, puis croit ensuite proportionnellement à la vitesse. Le modèle correspondant
est donné par :
Fsi et Fvi désignent respectivement les paramètres de frottements sec et visqueux de l’articulation i.
Dans un bon nombre d’application, une approximation du couple de frottement ramène l’expression à
une forme simplifiée :
Γ𝑓𝑖 = 𝐹𝑠𝑖 𝑠𝑖𝑔𝑛(𝑞𝑖 ) + 𝐹𝑉𝑖 𝑞
𝑞̇ 𝑚𝑗
Nj est le rapport de réduction de l’axe j égale a ⁄𝑞̇
𝑗
d. prise en compte des efforts exercés par l’organe terminal sur l’environnement
L’organe terminal d’un robot exerce un effort statique fen sur l'environnement s'écrivent :
Γ𝑒 = 𝐽𝑛𝑇 𝑓𝑒𝑛
e. Prise en compte des flexibilités des articulations
Les robots utilisant des transmissions par courroies, des arbres de dimensions importantes ou des
réducteurs harmoniques, présentent une certaine élasticité dans les articulations.
Modèle de la flexibilité
L’introduction de la flexibilité des articulations double le nombre de degrés de libertés.
Si qm et q désignent respectivement les vecteurs variables moteurs et variables articulaires, l’énergie
potentielle de l’élasticité s’écrit :
1
𝑈𝑘 = 𝑘(𝑞 − 𝑞𝑀 )𝑇 (𝑞 − 𝑞𝑀 )
2
Avec : qM : vecteur des variables moteur exprimées cotés bras
k : matrice (n×n) diagonale définie positive qui traduit le raideur de torsion au niveau de l’articulation.
3. Formalisme de Newton-Euler
Les équations de Newton-Euler expriment le torseur dynamique un corps j par les équations :
a. récurrence avant :
Elle permet de calculer Fj et Mj à partir des relations ci-dessus. Pour ce faire, il faut calculer wj,
ẇ j etVj̇ . Les formules de composition des vitesses sont données par leurs dérivées par rapport au temps
s'écrit :
On peut finalement calculer Fj et Mj. On initialise cette récurrence par w0 = 0, ẇ0 = 0 et V̇0 = 0.
1.2.récurrence arrière
Les équations composant la récurrence arrière sont obtenues à partir du bilan des efforts sur
chaque corps, écrit à l'origine Oj:
L'algorithme précédent peut être calculé numériquement. Cependant, pour diminuer de façon
sensible le nombre d'opérations, il est préférable de mettre en œuvre une technique de calcul symbolique
itératif et d'utiliser les paramètres inertiels de base.
2. Conclusion
Pour accomplir des tâches complexes, un robot industriel a besoin d’être programmé. Cette
programmation peut être réalisée de plusieurs manières :
Pour qu’un robot réalise de manière autonome les tâches que vous lui confiez, vous devez lui fournir des
instructions. Concrètement, ces instructions prennent la forme d’une succession de lignes de code, écrites dans
un langage de programmation adapté à la robotique et propre à chaque marque.
b. Avantages
a. Gagner du temps
b. Gagner en qualité
• La simulation vous permet de créer un jumeau numérique de l’ensemble de votre cellule robotisée et
d’étudier celle-ci en amont, avant même qu’elle ne soit installée. Par conséquent, au moment de
l’installation, la plupart des problèmes (comme la présence de singularités) seront déjà résolus.
• La simulation permet ainsi de démarrer un nouveau projet de manière sereine, en réduisant le risque de
non-qualité.
• Dans le contexte d’industrie 4.0, la modélisation numérique des processus et la mise en réseau
permettent d’aboutir à une production plus flexible et plus efficace.
c. Phases
La simulation robotique intervient à toutes les étapes d’un projet et ses applications sont spécifiques
à chaque corps de métier ou secteur d’activité.
En plus de commercialiser différentes solutions robotiques, les grandes marques comme FANUC, ABB,
STAUBLI et KUKA développent et proposent des logiciels dédiés à la gestion des cellules robotisées. Si ces
logiciels sont généralement complets, en revanche ils ont l’inconvénient majeur d’être réservés aux robots de la
marque.
insi, si vos lignes de production sont constituées de robots de différentes marques vous devrez investir
dans plusieurs logiciels de simulation, avec les coûts et temps de formation que cela implique.
Voici les principaux logiciels de simulation proposés par les constructeurs de robots :
b. Logiciels multirobots ?
• Contrairement aux logiciels développés par les fabricants de robots, les solutions suivantes sont multi
robot. C’est un avantage majeur si vos lignes de production intègrent des robots de différentes marques,
car :
a. Robcad® de Siemens
• Modélisation de composants
• Programmation hors-ligne
c. RoboD
d. KMeleon ?
• KMeleon est lui aussi un logiciel de programmation hors-ligne/simulation multi robot qui possède les
avantages suivants :
• Simple d’utilisation, car basé sur une interface totalement graphique : aucune ligne de code nécessaire
Lors de son fonctionnement, nous constatons une différence entre la position commandée et la position
obtenue ce qui nécessite une compensation de cette erreur
Le choix d’un robot industriel dépond d’un ensemble de paramètres qui sont liés à sa fonction, son
environnement et ses performances, et les principaux critères qui intervient dans le choix d’un robot sont :
2.4.L’indice de protection
Un robot est un outil industriel programmé pour effectuer des tâches de façon automatique. C’est un
élément standard dont la performance, la précision et la stabilité sont parfaitement connues. Les
Performances de ces machines selon l’ISO sont :
• Exactitude (écart entre situation commandée et situation atteinte),
• Répétabilité (dispersion des situations lorsqu’on commande la même situation)