Archive The60973
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Option : Energétiques
Thème :
Remerciement
Je tiens à exprimer, en premier lieu, mes plus vifs remerciements et ma gratitude à mon
Directeur de thèse, Monsieur Abidat Miloud, professeur à l’Université des Sciences et de la
Technologie d’Oran et Directeur du Laboratoire de Mécanique Appliquée LMA, qui a bien
voulu m’accueillir dans son laboratoire et qui a assuré la direction scientifique de ce travail. Je
remercie pour son attention, ses conseils, ainsi que la confiance qu’il m’a toujours témoignée,
je voudrais qu’il trouve ici l’expression de ma gratitude et toute ma sympathie.
Je remercie énormément mon Co-directeur de thèse Fekaouni Mohamed Faouzi,
MACC à l’Université Hassiba Benbouali de Chlef, d’avoir proposé le sujet, pour son attention,
son implication et son entière disponibilité, ainsi que ses précieux conseils malgré ses très
occupations.
Je remercie toutes les personnes, qui, de près ou de loin, ont contribué à l’aboutissement
de ce travail particulièrement monsieur. B. Abed ingénieur de laboratoire hydraulique
UHBC,S.Aek ingénieur de laboratoire hydraulique de l’USTO. F.Taher chef de département
outillage, entreprise BCR Oued Rhiou.
Mes remerciements s’adressent, également, aux membres du jury, qui m’ont fait le très
grand honneur de porter un jugement sur notre travail.
Je saisis cette occasion pour remercier les enseignants de la faculté des sciences et
sciences de l’ingénieur d’Université Hassiba Benbouali de Chlef.
Enfin, je remercie tous mes amis sans les nommer, car ils se reconnaîtront d’eux-
mêmes.
Table des matières ii
Remerciement i
Table des matières ii
Liste des figure vi
Liste des tableaux ix
Nomenclature x
Introduction générale 1
3.1 Introduction 37
3.2 Equations générales de base 37
2.1 Equation de continuité et équation dynamique (Navier-Stokes) 37
2.2 Equations sous forme conservative 39
2.3 Equations simplifiées de mouvement 40
2.3.1 Equations d'Euler 40
2.3.2 Equations de l'écoulement incompressible sain 41
2.3.3 Équations liées à l'écoulement potentiel 41
Table des matières iv
Nomenclature
Lettres latines
Symbole Désignation Unité
C Coefficient de débit [-]
D Diamètres [m]
e Energie Totale [J/kg]
F Force [N ]
g Accélération de la pesanteur [m / s 2 ]
H Hauteur d’élévation [m]
H th Hauteur théorique à nombre d’aubes fini [m]
H th∞ Hauteur théorique à nombre d’aubes infiniment grand [m]
h Hauteur manomètre [m]
h Enthalpie [J/kg]
I Rothalpie [J/kg]
2
K Conductivité thermique [w m /k]
Ku Moment cinétique
[N .m]
k Énergie cinétique turbulente [J.kg-1]
M Nombre de Mach [-]
M Couple [N .m]
n Vitesse de rotation de la roue [tr / min]
n1 , n 2 Vitesse de rotation à deux configuration ( 3000 et 2000) [tr / min]
nsQ Vitesse spécifique [tr/ min]
p Pression [bar ]
p0 Pression totale [bar ]
P Puissance [W ]
Q Débit volumique [ m3 / s]
Q* Une valeur de débit
[ m3 / s]
qV Débit volumique [ m3 / s]
qm Débit massique [kg / s]
r Rayon [m]
S Surface de l'aube [m2 ]
t Temps [s]
Vitesse d’entraînement [m/s]
U
Vitesse absolue [m/s]
V
Vitesse relative [m/s]
W
Nomenclature xi
Lettres grecques
Indices
Symbole Désignation
am,av Amont, aval
1,2 Entrée et sortie
x,y,z Coordonnées cartésiennes
r, ,z Coordonnées cylindriques
0 Vieux niveau de temps
i Numéro de position
i,j,k Direction de projection
ip Indice du point d’intégration
Liste des figures vi
Introduction générale
L’eau a eu toujours de l’importance dans la vie (…est fait de l’eau toute chose
vivante… « verset 30 Al-anbiya »), elle a incité l'homme à réaliser des machines qui
permettaient son extraction, sa transformation et son transfert.
La recherche sur les fluides et plus particulièrement sur les écoulements incompressibles a
pris un grand essor sur le plan expérimental et numérique.
L’étude de la simulation numérique de l’écoulement interne dans une pompe
centrifuge avec le CFX, nous parait être un sujet d’intérêt certain pour un mémoire de
magister.
Ce mémoire est constitué, outre ce chapitre introductif, la conclusion générale et de 6
chapitres principaux.
- Le premier chapitre contient une synthèse bibliographique sur les turbomachines et les
pompes centrifuges, leur principe de fonctionnement, et la théorie des pompes
centrifuges.
- Le deuxième chapitre est consacré à l’étude expérimentale sur un banc d'essai de la
pompe centrifuge de type TE 47, disponible au laboratoire de la faculté des sciences et
Sciences de l'ingénieur (U.H.B.C) et l’Université des Sciences et de la Technologie
d’Oran(U.S.T.O).
1. Synthèse bibliographique
1.1 Introduction
Les pompes centrifuges à aubes font partie des machines complexes jamais construites,
dont le développement est accéléré durant les 60 dernière années. Le premier dispositif censé
avoir fonctionné comme roue centrifuge aubée a été découvert à San Domingos au Portugal.
C’est une roue avec 10 aubes en bois à double courbure, elle date approximativement du
cinquième siècle (Engeda 1998). Au 16 éme siècle, des ventilateurs centrifuges avaient été
utilisés pour la ventilation des mines.
Il est admis que l’origine de la roue à aubes centrifuges est attribuée au physicien et
inventeur français Denis Papin en 1689. Sa contribution se situe dans la compréhension du
concept de créer, à l’aide d’un aubage, un vortex dans une enveloppe circulaire ou spirale.
Le mathématicien Leonhard Euler a présenté dans une mémoire en 1754 une application
théorique de la loi de Newton dans le cas de la roue centrifuge à aubes .Cette application
théorique est à l’origine de ce qui est maintenant universelle connu comme équation d’Euler.
La publication de son équation a stimulé le développement des turbines hydrauliques au 18ème
siècle .Juste avent la publication d’Euler, John Smeaton a présenté en 1752 l’utilisation des
modèles dans l’étude de turbomachine.
La commercialisation en 1818 de pompe centrifuge pare un fabriquant de pompes du
Massachustts aux Etats-Unis représenté un tournant l’histoire des roues centrifuges. La pompe
du Massachusetts conçue selon la théorie de Papin, avait une roue ouverte avec des aubes
tangentielles droites tournant dans une enveloppe de section rectangulaire loin de ressembler
aux volutes actuelles. Après la théorie de Papin , Combos a présenté en 1838 un travail
traitant les aubes incurvée et l’effet de la courbure , qui s’est plus tard avéré être un facteur
important dans le développement de roue centrifuge. En 1839 W .Andrews a présente
l’enveloppe volute appropriée et en 1846 ,il a utilisé une roue à aubes entièrement
enveloppée .
James Thomson, en 1850, a suggéré l’utilisation d’une chambre de tourbillon, qui a permis
à la pompe centrifuge en un seul étage d’être utilisée économiquement pour des hauteurs
d’aspiration plus élevées.
La première étude complète de l’écoulement dans une roue aubée est celle de K.Fischer et
D.Thoma (Investigation of the flow condition in a centrifugale pump. « Transactions of the
ASME,Vol.54,1932 »,dans la quelle ils ont prouvé que pratiquement toute les condition de
l’écoulement pour un fluide réel étaient différentes de celles théoriquement dérivées pour un
Chapitre 1 : Synthèse bibliographique 4
fluide parfait. Plus récemment, Rai (1987 et1989) était un des premiers à simuler
numériquement le champ de l’écoulement instable tridimensionnel d’une turbine multi-
étage ; il a employé les équations de Navier-Stokes instationnaires pour modéliser
l’interaction rotor-stator. On peut citer aussi des travaux qui sont effectué dans le laboratoire
de mécanique appliqué (LMA, USTOMB), concernons la modalisation numérique des
écoulements tridimensionnel avec l’utilisation le code de calcule « CFX» de AEA
technologie. Abidat et al (1998) , ont développé un modèle de prédiction des performances
d’une turbine radiale ou semi axiale en régime d’écoulement instationnaire pour évaluer
l’influence des amplitudes et fréquence de pulsations de pression sur les performances d’une
turbine, les résultats de calcul numérique sont en bonne concordance avec les résultats
expérimentaux. M.Hamel (2005) , étude des performances d’une volute de turbine radiale ou
semi axiale, l’étude présenté l’analyse des performances de la volute d’une turbines radiale
ou semi axiale et à la compréhension de mécanismes physiques régissant les écoulements qui
se développent dans ce type d’organe en mettant le point sur l’influence de la forme
géométrique de la section azimutale de l’enveloppe spirale sur les performances de la volute.
l’emploi du code de calcul CFX 5.7 avec un maillage non structuré de forme tétraèdre réalisé
avec un logiciel mailleur ICEM CFD4, a permis d’obtenir de bons résultats. Ce code consiste
à résoudre, les équations régissant l’écoulement tridimensionnel dans la volute à l’aide de la
méthode des volumes finis et le modèle k- .
Cette revue de la littérature traitant les travaux menés sur les machine radiales avec des
roués à aubes, on constate le manque de travaux s’intéressant simultanément à l’aspect
expérimental et numérique pour une même géométrie fonctionnant a l’eau, pour cette raison,
on ce propose au cours de ce travail, une étude de simulation numérique d’un écoulement
interne d’une pompe centrifuge de type TE47, avec l’utilisation du code de calcul
ANSYSCFX11.0.
1.2.1 Turbopompes
Les turbopompes se composent de deux parties principales :
§ Un rotor qui communique au liquide un mouvement de rotation par l'intermédiaire
d'aubes ou d'ailettes et qui est fixé sur un arbre supporté par des paliers et couplé au
moteur au moyen d'un dispositif rigide ou flexible.
§ Un corps de pompe dont le rôle est de diriger le liquide en lui donnant un
accroissement de pression, comprenant des orifices d'aspiration et de refoulement et il
supporte des paliers et sert d'habitacle pour l'équipage mobile.
Ces définitions sont communes pour trois grandes classes de pompes [1].
L'élément principal de la pompe est la roue (1). Elle est logée dans la volute (2) et
rigidement fixée sur un arbre relié directement à l'arbre du moteur. La roue tourne à grande
vitesse et rejette le liquide dans la volute. Le refoulement est du à l'interaction des aubes et du
courant liquide. La volute a deux fonctions, elle collecte le liquide envoyé par la roue et
transformer une partie de l'énergie cinétique du courant en énergie potentielle.
Le liquide pénètre dans la roue de la pompe parallèlement à son axe et passe dans l'espace
compris entre les aubes. Puis il sort de la roue par les fentes formées par les deux disques de
la roue. Les particules liquides sortent de la roue en libérant les espaces occupés par les
Chapitre 1 : Synthèse bibliographique 7
B A
Les pompes centrifuges sont des turbomachines à une ou plusieurs roues, à écoulement radial
engendré par l'action de la force centrifuge et des forces de Coriolis.
Les pompes centrifuges se divisent en deux classes fondamentales :
- Pompes à écoulement forcé par les canaux de roue
- Pompes à écoulement libre avec un propulseur ouvert, dont les aubes radiales mettent en
mouvement les particules liquides dans l'espace sans aubes entre le couvercle du corps
et le propulseur.
- Les pompes centrifuges à liquides purs et légèrement chargées sont parmi les
turbomachines les plus répandues.
Etant donné la très large gamme de débit Q et de hauteur d'élévation H demandés et la
diversité des conditions d'installation, le développement des pompes centrifuges a abouti à des
formes constructives extrêmement variées.
Les différences tiennent essentiellement aux éléments suivants :
• Pompes a entrée axiale, construites exclusivement avec des roues a une ouïe, fixées en
porte-à-faux sur I’extrémité de l’arbre; c’est le type de pompe le plus répandu.
• Pompes à entrée latérale, dirigée dans le sens horizontal ou vertical vers le bas; elles
sont le plus souvent construites avec des roues à deux ouies et chambre d’aspiration
spirale.
Les pompes de grand débit, avec roues à deux ouïes, sont parfois pourvues de deux entrées,
affectant la forme de coudes auxquels sont connectés les tuyaux d’aspiration.
- En parallèle; dans ce cas, les débits des deux ou trois roues s’ajoutent, la hauteur
d’élévation reste celle assurée par une seule roue.
- En série-parallèle; dans ce cas, aussi bien les débits que les hauteurs d’élévation des
roues, ou groupes de roues, s’ajoutent; cette disposition est toutefois rare.
Dans le cas des pompes à axe vertical, les roues sont le plus souvent rangées en série.
En outre, les pompes multicellulaires, aussi bien horizontales que verticales peuvent
être pourvues de :
Chapitre 1 : Synthèse bibliographique 9
- Bâches spirales.
L’utilisation des pompes centrifuge est infiniment diversifiée, on ne s’intéresse donc ici
qu’aux principales d’entres elles.
Les grands domaines d’utilisations peuvent être cités comme suite :
- Hydro-électricité (barrage)
- Agriculture (irrigation des surfaces cultivées)
- Alimentation urbaine (réseau d’alimentation d’eau urbaine)
- Château d’eau
- Industrie hydrocarbure (production du pétrole)
- Transport des hydrocarbures liquides
- Industrie de traitement des hydrocarbures.
• Rendement en f (Q ) : η (Q )
1.3.1.1 Caractéristique H (Q )
La présence d’une pompe centrifuge (une turbopompe en général) dans un système de
pompage, exige la connaissance des paramètres nominaux H n (hauteur nominale) et Qn
(débit nominale ou utile).
Ces deux paramètres forment un couple ( H n , Qn ) qui définit la position du point de
et Qn doivent être connus pour une vitesse de rotation n[tr / min] de la roue constante. Mais,
il est important parfois de connaître le comportement de la pompe dans des conditions hors de
celles nominales.
La figure I.4 illustre le schéma de principe type du processus expérimental de mesure
de H (Q ) .
1 p1 , v1 ,
Z
Conduite d’aspiration CA
Processus expérimental
Au départ, on note la vitesse n[tr / min] qui doit rester constante durant l’expérience.
On mesure la puissance fournie par le moteur P[kw] .
Au point 1 : entrée de la pompe :
On mesure à une ouverture i du robinet vanne :
• Pression…….. p1(i )
• Vitesse……… V1(i )
• Vitesse…….. V 2(i )
• Débit………. Q(i )
A ces valeurs mesurées, pour une position i du robinet – vanne, on peut calculer le travail
utile en se servant de l’équation de BERNOULLI entre les points 1 et 2.
Il vient :
2
V 2 p
Wu ( i ) = + gh + (1.1)
2 ρ 1( i )
On déduit :
2
W V 2 p
H = u = +h+ [ m] (1.3)
g 2g ρg 1(i )
Q1 et Q2 .
H
H
A
p1 p1 p2
H1 H1
P2
H2
0
Q1 Q2 Q 0
Q1 Q2 Q
a. Stable b. Instable
Remarque : Pu est aussi appelée puissance nominale souvent désignée aussi par Pn . Dans les
P max
0 Q
Figure 1.6- Caractéristiques P(Q) d'une pompe centrifuge [20]
1.3.1.3 Caractéristique η (Q )
La courbe η (Q ) du rendement est toujours montante depuis la valeurη = 0 , puis
descendante en passant par une valeur η max . Ce quelque soit le type de pompe utilisé.
La figure 1.7, nous illustre les caractéristiques η (Q ) pour différentes pompes usuellement
connues.
η% η%
η%
ηma
ηma
ηma
Q Q Q
V2
w2
U2
Figure 1.8 - Diagramme des vitesses pour une roue de pompe centrifuge [1].
r r
w v
Vr
r
vu
r
U
On définit :
α : Angle de vitesse absolue.
β : Angle de vitesse relative.
A partir du triangle de vitesse (Figure 1.9), on peut écrire les relations :
Vr : Vitesse débitante ou méridienne qui est radiale ici (cas d’une roue radiale)
Vr
Vu = V cosα = U − W cos β = (1.7)
tgα
A1
A2
V1 W1 W2
Vm1 V2
α1 β1
Vm2
α2 β2
a. Entrée b. Sortie
Figure 1.11- Triangle des vitesses[2].
Chapitre 1 : Synthèse bibliographique 17
r
La vitesse absolue sur le bord d’attaque V1 se décompose en une vitesse
r r r
périphérique U1 = r1Ω et en une vitesse relative W1 . La composante méridienne de la
r
vitesse V1 sera désignée par le symbole Vm1 , et la composante périphérique par Vu1 . De la même
r r r
façon, la vitesse absolue de sortie de la roue, soit U 2 = r2Ω et W2 , la composante méridienne
de la vitesse absolue à la sortie sera désignée par le symbole Vm 2 , et la composante
périphérique par Vu 2 .
r r r r
Les angles α1 et α 2 formés respectivement par les vecteursV1 et U 1 , V2 et U 2 , sont appelés
angles des vitesses absolues, tandis que les angles β1 et β 2 ,formés respectivement par les
r r r r
vecteurs W1 et- U 1 , W2 et- U 2 , sont les angles des vitesses relatives d’entrée et de sortie de la
r1V1 cosα1 en r2V2 cosα 2 . La multiplication de ces produits par les masses élémentaires qui, en
un temps dt se sont écoulées par les sections de la roue élémentaire à l’entrée dQm1dt , et à la
dk u
dM = = (r2V2 cos α 2 − r1V1 cos α 1 )dQ m (1.11)
dt
L’intégration sur toute la section d’entrée et de sortie de la roue, le couple total est :
Ou encore
M = ρQ(r2V2 cos α 2 − r1V1 cos α 1 ) (1.13)
La puissance fournie au liquide par la roue de la pompe est donnée par les formules :
1.4.4. Hauteur d’élévation théorique dans le cas d’une roue à nombre d’aubes infiniment
grand
• Pompe centrifuge
La hauteur d’élévation théorique (ou hauteur d’Euler) d’une pompe avec roue à nombre
d’aubes infiniment grand est :
MΩ = ρQH th∞ (1.20)
Après substitution aux termes correspondants des valeurs données par les équations (1.18) et
(1.19),
V 2 − V12 U 22 − U12 W12 − W22
H th∞ = 2 + + (1.21)
2 g 2 g 2 g
Le premier terme de l’équation (1.21) définit la hauteur dynamique d’élévation, effet du
changent des vitesses absolues
V22 − V12
H dyn∞ =
2g
(1.22)
Tandis que la somme des deux autres termes indique la hauteur potentielle d’élévation,
effet de l’action des forces centrifuges et de la réduction des vitesses relatives de w1 à w2 .
Tenant compte des équations (1.15), (1.16), (1.17), la hauteur d’élévation théorique est :
Ω
H th∞ = (Vu 2 r2 − Vu1 r1 ) (1.24)
g
1
H th∞ = (Vu 2U 2 − Vu1U1 ) (1.25)
g
Ω
H th∞ = (Vu 2U 2 cos α 2 − Vu1U1 cos α1 ) (1.26)
g
Dans les quelles α1 et α 2 désignent les angles des vitesses absolues d’entrée et de sortie de la
roue.
1.5 Conclusion
Suite à cette synthèse bibliographique, on constate que la revue de la littérature est
riche par les travaux accumulés au cours des années et ayant conduit à une imposante
bibliographie riche et spécialisée. De ce fait, il n’est donc pas question de faire ici un bilan
exhaustif de tous les travaux mais de centrer l’exposé sur ceux qui sont liés à notre travail.
Notre étude s’inscrit donc pleinement dans l’axe de développement souhaitable, en ce
qui concerne le domaine des turbomachines par des nouvelles techniques utilisées dans la
CFD basée sur des théories et des expériences.
Chapitre2 : Etude experimentale 21
2. Etude expérimentale
2.1 Introduction
Les moyens expérimentaux utilisés dans le cadre de cette thèse sont présentés dans ce
chapitre. Les expériences ont été réalisées aux laboratoires d’hydraulique de UHBC et USTO .
Les techniques de mesure principalement mise en uvre sont la pression d’aspiration, la
pression de rouflement ,le couple et le débitmètre, ces mesures directe ou indirecte sont
utilisées pour effectuer les calculs expérimentaux de la hauteur, de la puissance moteur ,de la
puissance hydraulique et du rendement d’ une pompe centrifuge par une série d’expériences
en utilisant le banc d’essai TE 47 .
2.2 Présentation du dispositif expérimental
2 .2.1 But du travail
Le banc d’essai, présenté sur la figure 2.1, à été conçu un ensemble autonome simple,
permettant l’étude des caractéristiques de la pompe centrifuge. Les objectifs fixés pour cette
étude est d’etablir les courbes de : la hauteur H(Q),la puissance moteur Pm(Q), la
puissance hydraulique Ph(Q)et le rendement η (Q) de la pompe centrifuge afin de
comparer les caractéristiques obtenues avec celles du constructeur.
(11) (12)
( 4)
( 7) B
( 3) (10)
A
( 1)
( 2) ( 9)
( 6)
( 8)
Débimètre
Conduite de refoulement B
manomètre
p2,Z2,V2
2
vacoumètre
1 vacoumètre Robinet de variation
débit
P1,Z1,V1
Pompe 1
Conduite d’aspiration A
Reservoir
Le débit volumique Q traversant le venturi est mesuré au moyen d’un manomètre. Ce débit
est indiqué en mm (hg) directement par une règle graduée. Le débitmètre est étalonné de 0 à
1.9 l/s, quant la vanne est ouverte au maximum et la vitesse à 3000 tr /mn [24].
Chapitre2 : Etude experimentale 24
dynamomètre
vacoum
Moteur électrique
Bras (l)
pam + pav
H= (2 .4)
10
Où les pressions pam et pav sont exprimées en (pa) et la hauteur manométrique Hm est exprimée
en (m).
Pour que le travail expérimental soit mené correctement, il est impératif de respecter
scrupuleusement la procédure de mise en route et d’arrêt correspondant à chaque configuration
étudié à 3000 tr/mn et à 2000 tr /mn.
Après avoir déterminé les valeurs de p (am) et p(av) pour chaque configuration, n1 = 3000
V2 = V1 (2.7)
∆H ≈ 0 (2.8)
Les points 1 et 2 sont respectivement à la même hauteur et le débit reste constant à l’entrée et à
la sortie de la pompe,. Aussi, on néglige les pertes de charge à l’intérieur de la pompe.
p1 = pa − pam (2.9.a)
p2 = pav + pa (2.9.b)
p2 − p1 pav + pam
H= = (2.10)
ρg ρg
Où ρg : Poids spécifique de l’eau 10000(N/m3).
Pm = M .ω = M . π .n = 1
(30 l.π ).F .n =
1 .F .n
30 K
F .n F .n
Pm = = (2 .13)
K 53,3
Où M : Couple sur l’arbre du rotor moteur déterminé par la formule (2.2) N.m,
courbes sont obtenues, en faisant varier le débit à l'aide de la fermeture d'une vanne en aval de
la conduite (figure 2.2).
A partir des courbes des figure 2.5,6 ,7,et 2.8,on peut assembler les courbes caractéristiques
H, Ph, Pm et η en fonction du débit (Q) avec sept points de fonctionnement à deux
configurations de vitesse de rotation respectevement n1 et n2 (figures 2.9 et 2.10).
Chapitre2 : Etude experimentale 32
Figure 2.8- Courbes des résultats expérimentaux des caractéristiques de la pompe pour
n1=3000t/mn
Figure 2.9- Courbes des résultats expérimentaux des caractéristiques de la pompe pour
n2=2000tr /mn
Chapitre2 : Etude experimentale 33
Les figures 2.11 et 2.12 montre une comparaison des caractéristiques hauteur-débit de la
pompe TE47, entre les résultats obtenus de l’expérience avec celle du constructeur, on constate
que l’allure de H(Q) est sensiblement la même, ce qui crédibilise les résultats expérimentaux.
L’écart entre la courbe de constructeur et l’expérience est notable ; pour une même valeur de
débit (Q*) ; on peut évaluer le rapport moyen :
Q=
( )
H co Q*
≅1
( )
H ex Q*
(2.18)
Il est tout à fait évident qu’il existe un écart, car comme toutes les expériences planifiées on
suppose la présence des erreurs expérimentales :
a. Possibilité de faire une erreur dans l'exécution d'un essai ;
b. Les appareils de mesure ne donnent pas des valeurs exactes;
d. Il est difficile de tout contrôler dans une expérience ;
e. La durée de la mise en service de banc essai.
Chapitre2 : Etude experimentale 34
Exemple de mesure :
Q = 0.3 l / s, H = 13.7 m, Ph = 41 watt , η = 20 %, h = 10 mmhg , Pam = 1.35 bar , Pam = 0.02 bar
Calcul le débit :
Q = 0.096 h = 0,096 10
Q = 0.3l / s
∆Q 1 ∆h Q ∆h 0.3 0.05
= ⇒ ∆Q = = × ⇒ ∆Q = 0,0075 l / s
Q 2 h 2 h 2 10
Q = 0.3 ± 0.0075l / s
Pam + Pav
H=
ρg
H = 13,7 ± 0,12m
Chapitre2 : Etude experimentale 36
Ph = ρ g Q H
∆P ∆Q ∆H ∆Q ∆H 0,0075 0,12
= + ⇒ ∆P = P + = 41,1 × + ⇒ ∆P = 1,387 watt
P Q H Q H 0,3 13,7
Ph = 41 ± 1,387 watt
Ph
η=
Pm
∆η ∆Ph ∆P 1,387
= ⇒ ∆η = η h = 20 × ⇒ ∆η = 0,67%
η Pm Pm 41,1
η = 20 ± 0,67%
2.8 Conclusion
3.1 Introduction
Nous présentons dans ce chapitre l'évolution qu'a subie la démarche de modélisation des
turbomachines au cours du temps. Après un bref aperçu des équations générales qui régissent
les écoulements internes en turbomachines, les différents types de solutions et leurs
hypothèses simplificatrices, on présente les différentes méthodes spécifiquement adaptées à
l'analyse de ces écoulements par ordre de complexité croissante : les méthodes
unidimensionnelles, bidimensionnelles, quasi-tridimensionnelles et tridimensionnelles.
∂ρ r r
∂t
( )
+ ∇⋅ ρV = 0 (3.1)
r r
r r r ∂V r ∂ ∂V ∂V j r
ρ
DV
=ρ ( )
V ⋅∇ ⋅V +
∂t
= −∇p + ρ g +
∂x j
µ i + + δ ij λ divV
Dt ∂x j ∂x j (3.2)
(1) (2) (3) (4) (5) (6) (7)
Les termes 1, 2, et 3 de l'équation 3.2 représentent l'accélération totale, convective, et
locale. Le terme 4 représente la force de pression, le terme 5 la force de la pesanteur, les
termes 6 et 7 les effets visqueux, où normalement la viscosité de dilatation est considérée
Chapitre 3 : Modélisation des écoulements internes en turbomachines 38
= µ 2 + 2 + 2 + +
x
∂x ∂x ∂x ∂x ∂y
+ + + + λ + +
∂y ∂z ∂z ∂x ∂x ∂y ∂z
Le premier terme de gauche de l'équation 3.3 représente la variation d'enthalpie ; Dp Dt et
Φ sont les taux de travail des efforts de pression et de cisaillement, ∇(k ∇T ) le transfert de
chaleur par conduction dans le fluide où k est le coefficient de conductivité thermique.
Pour des écoulements compressibles, le transport et la génération d'énergie sont couplés à la
dynamique du mouvement du fluide, et donc l'équation d'énergie (3.3) doit être résolue en
même temps que les équations de continuité et de quantité de mouvement. En outre, une
équation complémentaire associant la densité à la pression et à la température est nécessaire.
Pour un gaz idéal, l'équation d'état est donnée par
p
= RT (3.4)
ρ
Les équations 3.1 à 3.4 fournissent six équations (dans l'écoulement tridimensionnel) pour six
r
inconnues : V , ρ , p, T .
∂y
ρVxVy +(∂z
)
ρVxVz ( )
∂ ∂Vx 2
= ρgz + 2µ − µ divV (3.5)
∂x ∂x 3
∂ ∂Vx ∂Vy ∂ ∂Vx ∂Vz
+ µ + + µ +
∂y ∂y ∂x ∂z ∂z ∂x
L'équation de l'énergie (3.3) peut également être exprimée en termes d'enthalpie totale et de
variables conservatives. Une telle forme est extrêmement utile dans la dynamique des fluides
et les turbomachines dans les situations où les changements d'enthalpie totale sont faibles (par
exemple, dans le cas d'un redresseur). L'équation de quantité de mouvement peut être
transformée en:
r
r r
DV r
( )
r r r
ρ ⋅ V = − ∇p ⋅ V + ρg⋅ V + ∇ ⋅ τ ij ⋅ V
Dt
En combinant cette équation avec 3.3 et 3.4, on obtient :
D( H ) ∂p r r r r
( )
r
ρ
Dt
=
∂t
+ ρg⋅ V + ∇ k∇T + ∇ ⋅ τ ij ⋅ V ( )
Avec H = h + ui ui 2 = h + (u 2 + v 2 + w 2 ) 2 . Cette équation peut être combinée avec
l'équation de continuité :
∂ρH r r r r r
∂p
( )
r r
∂t
+ ∇ ⋅ ρVH =
∂t
+ ρg⋅ V + ∇ k∇T + ∇ ⋅ τ ij ⋅ V ( )
r r
r r r ∂V r
( )
DV r
ρ = ρ V ⋅ ∇ ⋅V + + = −∇p + ρ F (3.6)
Dt ∂t
r
où F représente les forces externes de volume, comme par exemple l’accélération de la
pesanteur ou les forces d'aubages dans l'hypothèse de symétrie axiale dans les turbomachines.
Cette hypothèse est pleinement justifiée dans beaucoup de cas d'importance par la séparation
des écoulements en deux zones : une zone dite visqueuse près des parois où les effets dus aux
gradients de vitesses sont importants et une zone dite saine dont les effets visqueux sont
négligeables (figure 3.1). Dans la zone visqueuse, ce sont les équations Navier-Stokes qui
régissent l'écoulement, souvent sous une forme simplifiée adaptée au rapport des échelles
longitudinales et transversales qui caractérisent les couches limites. Dans la zone saine, on
peut utiliser les équations d'Euler avec un important gain en simplicité et temps de calcul.
b2
A Aube
Couches limites
Ecoulement sain
Moyeu
r
DV r r
ρ = − ∇p + µ∇ 2V (3.8)
Dt
[(
dp = −ρd Vx + Vy + Vw / 2
2 2 2
) ] (3.10)
(1 − M )φ
2
x xx ( ) ( )
+ 1 − M y2 φyy + 1 − M z2 φzz − 2M x M yφ xy
(3.11)
−2M x M zφ xz − 2M y M zφyz = 0
où
Vx V V
Mx = , My = y , Mz = z
a a a
φx = Vx , φ y = Vy , φ z = Vz
et a est la vitesse du son dans le milieu. Cette équation est hyperbolique pour les
écoulements supersoniques et elliptique pour des écoulements subsoniques, notamment si
l'écoulement est incompressible, l'équation 3.10 se réduit à:
φxx + φ yy + φzz = 0 (3.12)
L'écoulement représenté par ces équations a été, historiquement, le champ le plus
largement exploré dans le domaine de la mécanique de fluides.
Vz = Wz ,
r r r
V = W + U ⇒ Vr = Wr , (3.14)
V = W + Ω r.
θ θ
Vθ Wθ
tanα = , tanβ = (3.15)
Vm Wm
Où les angles α et β représentent les directions absolues et relatives de la vitesse
d’écoulement.
Chaque surface de courant interceptera la grille en formant une grille circulaire de profils.
L'écoulement qui se développe sur chaque surface S1 peut être étudié à l'aide de la
transformation conforme en écrivant :
t N a dm t Na
2π ∫ r
η= , ξ= θ (3.16)
2π
Chapitre 3 : Modélisation des écoulements internes en turbomachines 44
V2
Vm 2
Vr 2 Vθ 2
Vz 2
dA 2
r2
d mÝ
r1
dA 1
V1
Vm 1 V z1
dT , Ω
Vθ 1
Vr1
L'une des premières et des plus importantes relations unidimensionnelles qui à été mise
en évidence est l'équation d'Euler des turbomachines. Elle se traduit par l'équation suivante
applicable sur une ligne de courant:
H1 − U1Vθ 1 = H 2 − U2Vθ 2 . (3.17)
Où H est l'enthalpie totale :
H = h + 2V
1 2
Chapitre 3 : Modélisation des écoulements internes en turbomachines 45
1 ∂p Vu
2
= = (3.19)
ρ ∂r r
Cette équation établit l’équilibre entre la force centripète et le gradient de pression dans la
direction radiale. Elle permet de connaître la position des lignes de courant au cours de la
traversée de la machine.
L’équation 3.19 peut être réécrite en remplaçant le terme de pression à l’aide de
l’équation de conservation de la rothalpie. On obtient ainsi l’équation différentielle :
Carter
re ∆β
W2
ω Pale Disque ri
Moyeu Actuateur
W1
r r r
∆β
W2
vx
Vx Vx Vx W1
Figure 3.4- Evolution axiale des caractéristiques dans la théorie des disques actuateurs
Cette approche considère que la déviation induite par la pale sur le champ méridien de
l’écoulement est produite par un plan imaginaire localisé à une distance moyenne entre le
bord d’attaque et le bord de fuite. Dans le modèle que l'on présente, la vitesse tangentielle Vθ
ainsi que la pression statique p présentent un saut au passage du disque, tandis que les
vitesses axiale et radiale varient de façon continue. Les hypothèses retenues dans cette théorie
sont les suivantes : l’écoulement est stationnaire et axisymétrique, la vitesse radiale est faible
partout, l'écoulement est en équilibre radial à l'amont et à l'aval loin des pales et l'évolution est
adiabatique et réversible
On peut décomposer les vitesses à l'amont et à l'aval, sous la forme d’une partie
constante et d’une perturbation produite par l'action des pales :
Vr ( r ,z ) = vr ( r ,z )
Vθ ( r ,z ) = Vθ∞ ( r ) + vθ (r ,z )
Vz ( r ,z ) = Vz∞ ( r ) + vz ( r ,z )
Chapitre 3 : Modélisation des écoulements internes en turbomachines 48
L'indice ∞ indique les valeurs prises loin des pales. Les termes vr , vθ , vz représentent les
perturbations dues au disque. On peut démontrer, compte tenu des hypothèses faites que les
perturbations sont de caractère potentiel pouvant s'écrire :
∂φ ∂φ
vr = ; vz = .
∂r ∂z
Donnant pour l'équation de continuité:
∂ 2φ 1 ∂φ ∂ 2φ
2 + + 2 = ∇ 2φ = 0 ( 3.21)
∂r r ∂r ∂z
Différents travaux, Hawthorne et Horlock (1962), Horlock (1978) et Lewis (1995), ont
impulsé cette technique permettant son application pour des machines axiales ou mixtes à
écoulement compressible et incompressible (Lewis [11]).
V = Vz + Vr + Vθ
2 2 2 2
(3.26)
Chapitre 3 : Modélisation des écoulements internes en turbomachines 49
Il semble, à première vue, qu'une seule de ces équations suffise pour définir la
cinématique de l'écoulement, c'est-à-dire, calculer la fonctionψ .Ces deux équations
(3.37, 3.38) sont, en fait, complémentaires et qu'il faudra les combiner pour résoudre
l'écoulement dans le cas général d'une turbomachine mixte hélico-centrifuge.
On regroupera les termes à droite sous une forme générique :
∂ψ ∂ 2ψ 1 ∂ψ ∂ 2ψ
2 − + 2 = gz − r Fz
2
(3.37)
∂z ∂r r ∂r ∂z
∂ψ ∂ 2ψ 1 ∂ψ ∂ 2ψ
2 − + 2 = gr − r Fr
2
(3.38)
∂r ∂r r ∂r ∂z
∂ (r ⋅ Vθ )
Avec : gz = −r ⋅ (Vθ − U) ⋅ (3.39)
∂z
∂ (r ⋅Vθ )
gr = −r ⋅ (Vθ − U) ⋅ (3.40)
∂r
On remarquera que l'équation (3.24) qui exprime la composante tangentielle du champ
d'efforts est restée inaltérée après les définitions et transformations introduites jusqu'ici. Cette
relation contient les composantes Vθ et ses dérivées, par conséquent elle est liée directement
au calcul aube à aube.
La méthode des singularités est l'une des techniques les plus largement répandues en raison
de sa précision et de la facilité avec laquelle elle peut être programmée dans l’environnement
informatique actuel. Parmi les principaux travaux de référence on citera : Scholz [16],
Gostelow [17].
recherchant des performances très élevées, il est nécessaire de déterminer de plus en plus finement
l’écoulement interne.
L'apparition de la simulation numérique des écoulements dans les années 70 a fourni
une impulsion importante pour résoudre les équations d'Euler et de Navier-Stokes régissant
écoulements externes et internes. Le progrès principal a été ultérieurement accompli dans le
développement des techniques numériques, de la génération de maillage, de la modélisation
de la turbulence, de l'application des conditions aux limites, pré et post-traitement des donnés
et de l'architecture des ordinateurs. La plupart des techniques utilisées pour la résolution des
équations de Navier-Stokes peuvent être classées en différences finies, surfaces ou volumes
finis et méthodes spectrales. Seulement les deux premières techniques sont largement
répandues dans le domaine des turbomachines. Les techniques de calcul numérique
fournissent une méthode efficace pour l'analyse et la conception de turbomachines.
L'utilisation de la CFD par les constructeurs de turbomachines a augmenté sensiblement
pendant la décennie passée, ayant pour résultat un cycle de développement plus court de leurs
produits. Combinée avec des mesures, la CFD fournit un outil complémentaire pour la
simulation, la conception, l'optimisation et, d'une manière primordiale, l'analyse des
écoulements tridimensionnels complexes jusqu'ici inaccessibles à l'ingénieur. Dans beaucoup
de cas, la simulation numérique des écoulements fournit le seul moyen pour accéder aux
informations détaillées du champ étudié, car les essais réels des turbomachines, avec des
mesures détaillées dans les canaux tournants sont difficiles, coûteux et, dans beaucoup de cas,
impossibles.
Les éléments essentiels pour une résolution précise et efficace de l'écoulement peuvent
être résumés comme suit:
1. Équations régissant l'écoulement, y compris les équations de transport de
turbulence (avec validation des approximations faites)
2. Application des conditions aux limites appropriées
3. Résolution et orthogonalité adéquate du maillage
4. Modélisation de la turbulence
5. Technique numérique ; dissipation artificielle optimale, discrétisation précise, bon
historigramme de convergence et évaluation appropriée
6. Développement efficace du code et des algorithmes.
7. Architecture de l'ordinateur, y compris le traitement parallèle
8. Évaluation des techniques de calcul par étalonnage et validation expérimentale
Chapitre 3 : Modélisation des écoulements internes en turbomachines 53
Equation de Navier-Stokes
Modélisation de la turbulence
ρUL
Re =
µ (3.41)
où : : masse volumique
: viscosité dynamique moléculaire
U et L étant une vitesse et une distance caractéristique de l’écoulement.
Pour un écoulement dans un canal, la transition entre un régime laminaire et un régime
turbulent s’effectue généralement pour un nombre de Reynolds critique égal à 2500. Un
écoulement est considéré pleinement turbulent lorsque le nombre de Reynolds est supérieur à
5000.Les écoulements turbulents sont caractérisés par des champs de vitesse fluctuant, ces
fluctuations conduisant les autres quantités telles que l’énergie à varier également. On peut
ainsi écrire la vitesse et la pression (décomposition de Reynolds) comme suit :
= U +U
'
U i i i (3.42)
p = p + p '
(3.43)
Cette décomposition en valeur moyenne et fluctuante entraîne au niveau physique, une
considération du mouvement moyen et du mouvement d’agitation turbulente.
Les équations 3.8 et 3.9 deviennent :
Conservation de la masse (équation de continuité) :
Chapitre 3 : Modélisation des écoulements internes en turbomachines 55
∂U i
=0
∂xi (3.44)
∂U i ∂U i 1 ∂P ∂ ∂U i
+UJ =− + ν − ui' u 'j
∂xi ∂x j ρ ∂xi ∂x j ∂x
j (3.45)
Les termes ui' u 'j appelés tenseur contraintes de Reynolds proviennent de la décomposition
de Reynolds. Ils posent un problème de fermeture, pour résoudre ces équation les codes de
calcule propose plusieurs méthodes de fermeture basées sur l’approche statistique :
Le modèle k- est le plus simple des modèles complets dits à deux équations. Ce Modèle
suppose que le régime de turbulence soit pleinement établi dans tout le domaine et que les
effets de la viscosité moléculaire sont négligeables par rapport à ceux de la viscosité
turbulente (loin des parois).Il est basé sur l’hypothèse de Boussinesq, à savoir qu’il existe une
analogie entre l’action des forces visqueuses et les contraintes de Reynolds dans l’écoulement
moyen, soit :
∂ U i ∂U j 2
− ρ ⋅ ui'u 'j = µ t + − kδ ij
∂x ∂xi 3
j (3.46)
Chapitre 3 : Modélisation des écoulements internes en turbomachines 56
k2
µ t = Cµ ⋅ ρ ⋅
ε (3.47)
Deux équations de transport sont utilisées : une pour l’énergie cinétique de turbulence k et
∂( ρk ) ν
+ div(kU ) = div t grad k + Pk − ε (3.48)
∂t σ k
Equation de taux de dissipation ε :
∂ (ρε ) νt ε ε2
+ div(εU ) = div grad ε + C1ε ν t Pk − C 2ε
∂t σε k k (3.49)
Pk : Terme de production de k et ε
∂U ∂U j ∂U i
P = νt i + (3.50)
∂x ∂ x ∂x
j i j
La signification physique de ces équations est la suivante :
Taux de variation de k ( ) + Transport de k ( ) par convection = Transport de k ( ) par
diffusion + Taux de production de k ( ) – Taux de destruction de k ( ).
Les valeurs utilisées par défaut dans le code ANYS CFX sont groupées dans le tableau
suivant :
Constantes Cµ σε σk Cε 1 Cε 2
Le modèle k- est très largement utilisé en ingénierie. Il est en effet robuste, économique en
temps de calcul et suffisamment précis et validé pour une large gamme d’écoulements
Chapitre 3 : Modélisation des écoulements internes en turbomachines 57
µt
Γ∞ = µ + (3.55)
ϑ∞
ρK
µt = α ∗ (3.56)
ω
Chapitre 3 : Modélisation des écoulements internes en turbomachines 58
* est un coefficient qui tient compte des variations de la viscosité turbulente. Pour de faibles
α 0∗ + Ret / RK
α ∗ = α ∞∗ (3.57)
1 + Re/ RK
ρk
Avec : Re t = (3.58)
µω
βi
α 0∗ = (3.59)
3
α∞ α 0 + Re t / R∞
Avec : α= (3.62)
α∗ 1 + Re/ R∞
1 χK ≤ 0
Avec : f B∗ = (3.64)
1 + 680 χ k
2
χK f 0
1 + 400 χ K2
1 ∂K ∂ω
Avec : χK ≡ (3.65)
ω 3 ∂x j ∂x j
[
β ∗ ≡ β i∗ 1 + ζ ∗ F (M t ) ] (3.66)
4 / 15 + (Re t / Rβ )4
β ≡β
∗ ∗
1 + (Re / R )4
(3.67)
i ∞
t β
F(Mt) est une fonction de compressibilité.
La dissipation de due à la turbulence est donnée par :
Y∞ = ρβ i f B ω 2 (3.68)
Chapitre 3 : Modélisation des écoulements internes en turbomachines 59
1 + 70χ ∞
Avec : f∞ = (3.69)
1 + 80 χ ∞
Ω ij Ω jk S ki
χ∞ = (3.70)
(β ω )
∗
∞
3
1 ∂u i ∂u j
Ω ij = − (3.71)
2 ∂xi ∂xi
Finalement, les constantes du modèle k- sont regroupées dans le tableau suivant :
Constantes α ∞∗ α∞ α 0∗ β ∞∗ βi RB RK Rω ζ∗ σK σ∞
Valeurs 0.07
1 0.52 1/9 0.09 8 6 2.95 1.5 2.0 2.0
2
∂( ρk ) ν
+ div(kU ) = div t grad k + Pk − ε
∂t σ k
Equation de taux de dissipation ε :
∂( ρε ) ν ε ε2
+ div(εU ) = div t grad ε + C1ε ν t Pk − C 2ε − Rε
∂t σ
ε k k (3.72)
∂( ρε ) νt ε ε2
+ div(εU ) = div grad ε + C1ε ν t Pk − C 2ε − Rε
∂t σε k k (3.73)
Avec :
η
Cν η 3 1 − 3
ν t = Cν
k2
, Rz = η0 ε ,η=
Pk k
ε 1 + Bη 3 k νt ε
∂(ε ) ∂ε ∂ ν t ∂ε ε ε2
+ Ui = ν + + Cε 1 PK − Cε 2
*
Avec :
η
η 1 −
η0
C ε*1 = C ε 1 −
1 + Bη 3
Constantes Cν η0 β σk =σε Cε 1 Cε 2
l’équation du taux de dissipation. Ces modification le rendent moins diffusifs que le modèle
standard et explique en partie ses bon résultats dans le chapitre 6.
ρ y uτ U
y+ = ;u + =
µ uτ
τw
Avec : uτ =
ρ
u+ =
1
K
(
⋅ Log E ⋅ y + )
Où κ : Constante de Von Karman empirique ( κ = 0.41 ),
E : Constante Von Karman empirique ( E = 9.8 ).
Cette couche externe est supposée commencer pour y+> 50.
Chapitre 3 : Modélisation des écoulements internes en turbomachines 62
L’option « standard wall function » est disponible lorsqu’on utilise le modèle k − ε ou RNG
k − ε , mais ne peut être utilisée avec le modèle k- .
Zone turbulente
P e
w Zone tampon
+
y =5
u+ Zone laminaire
Parois solides τw
Cahier De Charges
Près-dimensionnement
Géométrie
Analyse de performance
Méthode Globale 1D
Prototype
+ Test
3.9 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté une description des méthodes et des équations les
plus utilisées pour la conception des projets en turbomachines basé sur les équations de la
mécanique des fluides et dans la dernière partie du chapitre, on a accentué sur les méthodes
tridimensionnelles qui restent les plus utilisées dans la plupart des codes de calcul CFD,
domaine dans lequel s'orientera l'essentiel du présent travail.
Chapitre 4 : Méthodes numériques 65
4. Méthodes numériques
4.1 Introduction
La discrétisation des équations aux dérivées partielles a pour le but de transformer le
problème continu en un problème discret, de façon à pouvoir assurer sa résolution par des
méthodes numériques telle que la méthode des éléments finis, la méthode de différences finis
et la méthode des volumes finis. Cette dernière est la plus utilisée actuellement dans le code
de simulation numérique CFX.
Galerkin est la plus fréquemment utilisée). C'est une méthode conservative sur un
domaine.
La Figure ci-dessous montre les différentes notations utilisées pour chacun des
volumes de contrôles donnés.
Chapitre 4 : Méthodes numériques 67
z
y
t N
n
w
P
W e E
s
Figure 4.1- Volume de contrôle dans un maillage tridimensionnel non orthogonal [23].
Chaque noeud est entouré par un ensemble de surfaces qui comporte un élément de volume.
Toutes les variables du problème et les propriétés du fluide sont stockées aux noeuds de cet
élément.
Les équations régissant l’écoulement, sont présentées sous leurs formes moyennées dans un
repère cartésien (x, y, z) :
∂ ∂
+
∂ t ∂xj
( Uj ) = 0 (4.1)
∂ ∂ ∂P ∂ ∂U ∂U
( ρUi ) + ( ρ U j Ui ) = − + µ eff i + j (4.2)
∂t ∂x j ∂x i ∂x j ∂x j ∂x i
Chapitre 4 : Méthodes numériques 68
Notons que toute équation régissant l écoulement interne en turbomachines peut être écrite
sous la forme générale suivante (équation de transport de la variable φ ):
∂ ∂ ∂ ∂φ
∂t
(ρ φ ) +
∂x j
( ρ U jφ ) = Γ e ff
∂ x j
+ S φ
(4.3)
∂x j
Sachant que : Terme 1 : terme instationnaire, 2 : terme convectif, 3 : terme diffusif et 4 : terme
source.
Les équations (4.1),(4.2) et (4.3) peuvent être intégrées dans un volume de contrôle, en
utilisant le théorème de la divergence de Gauss pour convertir les intégrales de volume en
intégrales de surface comme suit :
d
dt ∫V
ρ dv + ∫ U j dn j = 0 (4.4)
S
d ∂U ∂U j
dt ∫V
ρU i dv + ∫ ρ U j U i dn j = − ∫ P dn j + ∫ µ eff i + dn j + ∫ Sui dv (4.5)
S S S ∂x j ∂x i V
d ∂φ
dt V∫
ρφ dv + ∫ ρ U jφ dn j = −∫ Γ eff dn j + ∫ Sφ dv (4.6)
S S ∂x j V
L'étape suivante consiste à discrétiser les inconnues du problème ainsi que les opérateurs
différentiels de cette équation. Toutes ces opérations mathématiques conduiront à l'obtention,
sur chaque volume de contrôle, d'une équation discrétisée qui reliera les variables d'une
cellule à celles des cellules voisines. L'ensemble de ces équations discrétisées formera
finalement un système matriciel.
Considérant maintenant un élément d’une maille isolée tel que celui montré ci-dessous dans
figure 4.2 :
Chapitre 4 : Méthodes numériques 69
Après la discrétisation et le réarrangement des équations (4.4), (4.5) et (4.6) on obtient les
formes suivantes :
ρ − ρ0
V + ∑ (ρU ∆n j ) = 0 (4.7)
∆t
j
ip ip
ρ U i − ρ 0 U i0 ∂U i ∂U j
∑ (P ∆n j ) +
.
V
∆t
+ ∑ m (U ) ip = ∑ µ + ∆ n j + S ui V
(4.8)
∂x j ∂x i
i ip eff
ip ip ip ip ip
ρφ - ρ 0 φ 0 . ∂φ
V + ∑ m ip φ ip = ∑ Γ ∆ n j + S φ V
(4.9)
∆t ∂x j
eff
ip ip
ip
Sachant que :
V : est le volume d’intégration de la grandeur .
ip : est l’indice du point d’intégration (intégration point.).
nj : est la surface d’intégration de la grandeur .
t : est un intervalle de temps (time step).
L’indice supérieur 0 se rapporte au niveau de temps précédant.
Il est important de souligner que le schéma temporel utilisé dans les équations (4.7), (4.8)
.
et (4.9) est le schéma avant du premier ordre, et le débit massique discret mip traversant une
surface du volume de contrôle est donnée par :
mip = ( ρU j ∆n j )
. 0
(4.10)
ip
Chapitre 4 : Méthodes numériques 70
4. 3 Couplage Pression-Vitesse
Contrairement au maillage décalé qui utilise quatre mailles pour la détermination des
différents paramètres de l’écoulement (u, v, w et p), le code de calcul CFX, utilisé dans cette
étude, utilise une seule maille d’où le nom du maillage centré. Cette méthode est parmi les
méthodes qui économisent au mieux l’espace mémoire et le temps de calcul effectué par le
module « Solver ».
Si la pression est connue, les équations discrétisées sont aisément résolues. Cependant
certaines méthodes, spécialement pour les écoulements compressibles, prennent la masse
volumique comme une fonction inconnue ; à partir de l'équation de continuité et l’équation
d'état, la pression est calculée.
Dans le cas de CFX, l’équation de conservation de la masse pour une seule dimension peut
être écrite comme suit :
∂U ∆x A
3
∂ 4P
+ 4 =0 (4.11)
∂x i ∂x
.
4m
.
Où : m = ρU j ∆n j (4.12)
Les champs de solution sont stockés dans les n uds de la maille. Cependant les
différents termes des équations (4.7), (4.8) et (4 .9) exigent la détermination des variables sur
les points d’intégration. C’est pour cette raison que nous devons avoir une méthode de calcul
pour chaque élément. Cela est possible grâce à l’utilisation des fonctions de forme.
∑N
i =1
i =1 (4.14)
Chapitre 4 : Méthodes numériques 71
1 i = j
Notons que pour le n ud j : Nj = (4.15)
0 i ≠ j
Les fonctions de forme utilisées dans CFX sont linéaires en termes de coordonnées. Par
exemple, considérons l'élément hexaèdre suivant :
Figure 5.3- Détermination des positions de n uds dans un élément héxaédral [23]
Les fonctions de forme dans l’espace pour chaque n ud sont données par les formules
suivantes :
N1(s, t, u) = (1-s) (1-t) (1-u) (a)
N2(s, t, u) = s (1-t) (1-u) (b)
N3(s, t, u) = s t (1-u) (c)
N4(s, t, u) = (1-s) t (1-u) (d)
N5(s, t, u) = (1-s) (1-t) u (e) (4.16)
N6(s, t, u) = s (1-t) u (f)
N7(s, t, u) = s t u (g)
N8(s, t, u) = (1-s) t u (h)
Ces fonctions sont également employées pour le calcul des diverses quantités géométriques,
telles que les positions, les coordonnées du point d’intégration (ip), les surfaces et les
différents vecteurs. Les équations de formes sont également applicables pour les coordonnées
cartésiennes, dans ce cas, elles peuvent êtres écrites de la manière suivante :
noeud
x= ∑ Nx
i =1
i i (4.17)
Chapitre 4 : Méthodes numériques 72
noeud
y= ∑Ny
i =1
i i (4.18)
noeud
z= ∑ Nz
i =1
i i (4.19)
Les fonctions de forme sont aussi employées pour évaluer les dérivées partielles des termes de
flux sur les surfaces de contrôle et pour chaque direction, la formule générale des différents
flux est la suivante :
∂φ ∂N
=∑ n φn (4.20)
∂x ip n ∂x ip
Les solutions des dérivées partielles de chaque fonction de forme et pour chaque n ud
doivent êtres présentées dans le repère cartésien, pour cela nous devons déterminer la matrice
de transformation de Jacobian :
−1
∂N ∂x ∂y ∂z ∂N
∂x ∂s ∂s ∂s ∂s
∂N = ∂x ∂y ∂z ∂N (4.21)
∂y ∂t ∂t ∂t ∂t
∂N ∂x ∂y ∂z ∂N
∂z ∂u ∂u ∂u ∂u
( P ∆n ) ip ip (4.22)
Où :
Pip = ∑ N n ( sip , t ip , u ip ) Pn (4.23)
n
Pour accomplir la discrétisation du terme de convection, la variable φip doit être liée à
Sachant que :
φip : La solution de par le schéma avant (upwind).
∇φ : Le gradient de la grandeur φ .
r
r : Le vecteur de position pour le n ud n .
: est une constante qui dépend du schéma de discrétisation.
=0 Utilisation du schéma avant (Upwind Differencing Scheme).
= 1 Utilisation du schéma (Specify Blend). Dans le cas d’utilisation du schéma centré CDS
(Central Difference Scheme) la formule φip change complètement de forme, elle est donnée
∑a
nb
i φi = bi (4.26)
nbi
Où :
φ : La solution à atteindre.
b : Le terme de droite.
a : Est un coefficients de l’équation à résoudre.
L’indice « i » identifie le numéro du volume de contrôle ou le n ud en question et nb signifie
le n ud voisin (Neighbour).
Notons que nous devons aussi prendre en considération le coefficient central de chaque
volume en le multipliant par la solution de l’ènième élément.
Il est bon de noter que pour les équations scalaires telles que l’équation de l’enthalpie ou de
l’énergie cinétique de turbulence, chaque a i nb , φi et bi est un nombre singulier. En ce qui
nb
a uu a uv a uw a up
a a vv a vw a vp
=
vu
a i nb (4.27)
a wu a wv a ww a wp
a pu a pv a pw a pp
i
u
v
φi = (4.28)
w
pi
bu
b
bi =
v
(4.29)
bw
b p i
Le code de calcul CFX, utilise une méthode couplée où les équations hydrodynamiques (u, v,
w et p) sont résolues en même temps comme une équation unique. Cette approche utilise une
méthode entièrement implicite pour chaque pas de temps. Dans le cas d’un écoulement
stationnaire, le pas de temps se comporte comme un paramètre d’accélération pour rendre la
solution une solution stationnaire convergente et plus au moins réelle.
1- La linéarisations des équations non linéaires avant d’être insérées dans la matrice de
solution.
2- La résolution des équations linéaires avec un procédé itératif en utilisant une méthode
algébrique.
Chapitre 4 : Méthodes numériques 75
START
Solve Wallscale
Solve Turbulence
Convergence
Maximum Time NO Criteria / Max
Transient ?
Reached? Iteration Satisfied
NO ?
YES
YES
YES YES
Coefficient Loop
Criteria Satisfied? Solve One Way
Coupled Particles
STOP
4.7 Conclusion
Nous avons présenté dans ce chapitre la description de la méthode des volumes finis
de contrôle implantée dans la plus part des codes de calcul actuels, ainsi, dans notre cas nous
utilisons un code de calcul CFX , écrit en langage Foltran basé sur la méthode des volumes
finis et utilisant un algorithme de couplage pression-vitesse pour la résolution itérative des
équations régissant l’écoulement dans la turbomachine .
Chapitre5 : Application de logiciel ANSYS ICEM-CFX pour la pompe TE47 77
5.1 Introduction
Depuis quelques années, l’accroissement de la puissance des ordinateurs a permis de conduire
des calculs tridimensionnels de l’écoulement en turbomachine, tout en tenant compte de l’effet de
la viscosité et de turbulence. Ce progrès a fait de la modélisation numérique de l’écoulement ou
CFD (Computational Fluide Dynamique), un outil de plus en plus important pour le développement
et l’optimisation du dimensionnement des écoulements en turbomachines. Dans ce chapitre, on
établit une méthodologie d’application pour tracer et mailler la géométrie à étudier (pompe TE
47) avec utilisation de logiciel ANSYS ICEM-CFX.
Au cours des dernières années, l’évolution conjointe des moyens informatiques et des
méthodes numériques est à l’origine de grands progrès dans le dimensionnement et l’analyse
des performances des turbomachines. Cependant, malgré des progrès constants et
remarquables, le caractère tridimensionnel, visqueux et instationnaire de l'écoulement interne,
rend le processus de conception et de prévision des performances très difficile. Ainsi, la
détermination de la géométrie la mieux adaptée aux besoins de l’utilisateur reste toujours une
question d’actualité. Depuis toujours, le principal souci des constructeurs est de disposer, pour
la conception, de méthodes rapides, fiables et suffisamment précises.
Deux approches sont appliquées dans le cadre de la conception d’une nouvelle machine : le
problème direct et le problème inverse [21].
5.2.3 Optimisation
Quelle que soit la démarche retenue, des difficultés subsisteront lors de la conception d’une
pompe. Elles sont dues principalement aux limitations que présente chaque procédure et au
nombre très élevé de degrés de liberté (paramètres géométriques) par rapport au nombre
d’équations permettant de résoudre le problème.
Dans le cadre du dimensionnement utilisant une méthode directe, il est nécessaire de mettre
en place une boucle itérative où la géométrie recherchée est obtenue par des améliorations
successives de critères tels que : régularité de l’écoulement, stabilité des caractéristiques,
optimisation des performances (hauteur, rendement, NPSH, bruit).
Lors de résolution d’un problème direct, de nombreuses difficultés surgissent, donnant lieu à
de multiples questions, par exemple : quels sont ces critères ? Sont-ils des critères géométriques
(de forme) ou des limites empiriques ? Quelle est la configuration de départ ?
De même qu’avec les méthodes directes, l’emploi des méthodes inverses entraîne plusieurs
inconvénients. Il n'existe pas toujours un profil correspondant à toute distribution imaginable ;
d'autre part, si une solution existe, elle n'est pas toujours réaliste ou structurellement stable.
Cette solution peut même ne pas être unique.
Quel que soit le type de problème, direct ou inverse, résolu pour le dimensionnement et/ou
l’analyse, une procédure d’optimisation est nécessaire pour garantir le succès. Différents points
de vue doivent être mis en évidence avant la sélection définitive de la machine.
Chapitre5 : Application de logiciel ANSYS ICEM-CFX pour la pompe TE47 79
La pompe TE47 est une pompe équipée d’une roue avec couvert est d’une volute de forme
circulaire qui a été confiée au laboratoire pour l’analyse de ses performances. Le cahier des
charges ainsi que les principales dimensions de la roue et de la volute sont présentés dans les
tableaux ci-dessous et illustrées sur les figures 5.1, 5.2. Les dimensions de la roue-volute sont
obtenues par mesure directe du prototype, ces mesures sont effectuées dans le laboratoire de
H n [m] 11.15
qn [l/s] 1,52
N [tr/min] 3000
nsq 24.43
POMPE TE 47
Roue
Volute
Logiciel Caractéristique
ANSYS ICEM-CFD/geomtry ICEM a été conçu pour faciliter les tâches de génération en
apportant au concepteur un grand éventail d’options pour
tous les types de configurations : axiales, radiales ou
mixtes.
Création de Géométrie
Niveau1 3D de la roue +volute
ANSYS ICEM
Générateur de
Maillage
Niveau2
CFX- Solveur CFX- POST
CFX- PRE
ANSYS CFX
Passons par la création des points, lignes, courbes et surfaces par les différentes icones
proposés dans la figure 5.4, ensuite avec la commande «built topology» on assure que le
domaine d’étude est bien définie.
Figure 5.4- Les outils utilisant pour une configuration géométrique (ANSYS ICEM )
Chapitre5 : Application de logiciel ANSYS ICEM-CFX pour la pompe TE47 84
Tableau 5.4- Les étapes utilisé d’une configuration géométrique avec ANSYS ICEM
Chapitre5 : Application de logiciel ANSYS ICEM-CFX pour la pompe TE47 85
6. Résultats et discutions
6.1. Introduction
Dans ce chapitre, on présente des résultats de la simulation numérique effectuée grâce
au logiciel de calcul ANSYS CFX. Les simulations évoquées déterminent la performance de
la pompe TE 47 présenté au chapitre 5 .Les résultats obtenu sont comparés aux résultats
expérimentaux du chapitre 2, cette comparaison montre le lien étroit entre la simulation
numérique et l’expérience. La seconde partie de cette étude permet d'offrir une image
virtuelle de cet écoulement de fluide tout au long de son passage à l'intérieur de la roue et la
volute, permettant ainsi l'étude et la compréhension des phénomènes complexes.
Sortie
Volute
c
Extension Sortie
Roue
Interface
Entrée
a. Roue b. Volute
Figure 6.2- Maillage de calcul pour a .222789 et b. 229264 éléments.
Les résultats obtenus avec le modèle RNG k-epsilon sont plus proche aux valeurs
expérimentales par rapport aux modèles standard (k-epsilon et k-oméga) on conclu que le
modelé RNG k-epsilon présente une meilleurs compréhension de l’écoulement à l’intérieur de
la machine, est parfaitement adapté à la modélisation de la turbulence dans les turbomachines.
Dans la première configuration, la vitesse de rotation est à 3000 (tr/mn), les résultats du
calcul numérique sont en bonne concordance avec les résultats expérimentaux, l’allure
parabolique de H(Q) est sensiblement la même .Dans la deuxième la vitesse de rotation est à
2000 (tr /mn) on constate les mêmes remarques que précédemment, en ce qui concerne
l’allure entre les deux courbes. Par ailleurs, les deux configurations montrent que le domaine
de calcul 3D de la pompe TE47 est capable d’exprimer la variation de la hauteur en fonction
de la vitesse de rotation.
Plan moyen
Zone d’accélération
Recirculations
-Avec la représentation des lignes iso-vitesse (figures 6.9a, b et c), cette différence de
comportement est mieux perçue.
Recirculations
Figure 6.10- Vecteurs vitesses absolues à deux vitesses de rotation pour n1 et n2.
6. 8 Conclusion
Nous avons étudié dans cette partie, les performances de la pompe TE 47. Les
résultats obtenus à travers la simulation numérique nous ont permis de tirer les conclusions
suivantes :
- Les courbes numériques et expérimentales de hauteur montrent une allure très
satisfaisante selon la littérature des turbomachines, typique d’une pompe bien
dimensionnée.
- En outre nous avons remarqué que le code de calcul utilisé CFX, peut être considéré
comme un véritable laboratoire virtuel utilisé pour analyser les écoulements internes et
l’étude les performances des pompes centrifuges. Cependant la validation expérimentale
reste l’élément indispensable pour tester nos modèles numériques utilisés et la fiabilité des
conditions aux limites choisies.
Conclusion générale 108
Conclusion générale
Le travail présenté dans ce mémoire, porte sur l’étude des écoulements internes dans une
pompe centrifuge de type TE47, comme il montre l’intérêt d’utiliser des codes de calcul pour
évaluer les performances globales et permet d’avoir un aspect critique sur la structure de
l’écoulement de la machine.
Nous avons mené en premier lieu une synthèse bibliographique très utile à la
compréhension de la théorie de l’écoulement dans les turbomachines.
- Les deux configurations de la vitesse de rotation (n1 et n2), montrent que la hauteur de
la pompe augmente en fonction de la vitesse de rotation et du débit réduit, en
rappelons que cette remarque est observée lors de l’étude expérimentale.
- L’analyse des champs de vitesse relative et pression statique aux différents débits
montre une capacité de la simulation numérique à prévoir l’organisation de
l’écoulement. Les résultats au débit maximal (Q=1.9 l/s) et au débit nominal (Q=1.52
l/s) montre que le fluide est mieux canalisé dans la roue et la volute, par contre, des
variations plus importantes sont observé au débit partiel (Q=0,68 l/s) où la structure de
l'écoulement devient chaotique et forme deux fortes zones de recirculation à l'entrée et à
la sortie de la pompe. Cette recirculation due aux forces centrifuges liées à la courbure
des aubes et à la rotation est très difficile à prendre en considération.
Dans l’ensemble, les résultats des simulations peuvent fournir des renseignements
nécessaires pour la mise en place ou l’amélioration des géométries pour la conception, l’analyse
et l’optimisation des performances des turbomachines à fluide incompressible.
En perspective et afin d’améliorer notre travail, nous souhaiterions inclure une étude de
l’influence de la géométrie de l’aubage et des vitesses de rotation sur les caractéristique de la
pompe centrifuge TE47.
Références bibliographiques 110
Références bibliographiques
[19] Hamel M., Etude des performances d’une volute de turbine radiale ou semi axiale. Thèse
de magistère USTO, Oran 2005.
[20] Toufik T., Etude de l’influence de la géométrie de l’aubage et de vitesse de rotation de la
roue sur les caractéristiques d’une pompe centrifuge. Thèse de magistère U. H. B.C, 2000.
[21] Miguel A., Méthodologie et optimisation dans la conception et l'analyse des
performances des turbomachines à fluide incompressible. Thèse de doctorat ENSAM, Paris
,1999.
[22] Akhrasa A R., Etude de l’interaction roue-diffuseur dans une pompe centrifuge. Thèse
de doctorat INSAlyon,2002.
[23] Documentations CFX. 10/ (1) Solver Theory / (2) Turbulence And Near Wall Theory.
[24] Bulletin technique, Bancs d’essais de pompe centrifuge TE47/83, Deltalab 38340
voreppe/France,1985.
SIMULATION NUMERIQUE DE L’ECOULEMENT INTERNE DANS UNE POMPE
CENTRIFUGE AVEC LE CFX
Résume: La simulation numérique tend à prendre de plus en plus d’importance dans le développement des
projets scientifiques actuels étant moins onéreuse et plus flexible. Cette étude comporte l’ analyse
bibliographique des travaux antérieurs, l’ étude expérimentale sur les caractéristiques des performances d’une
pompe centrifuge de type TE47, la mise en uvre des équations modélisant les écoulements internes en
turbomachines, la résolution numérique de ces équations par la méthode des volumes finis, l’application de
logiciel ANSYS ICEM pour tracer et mailler la pompeTE47, l’étude tridimensionnelle de l’ensemble roue-volute
à l’aide de logiciels ANSYS CFX et enfin comparaison aux résultats expérimentaux . La simulation répond aux
problèmes de tracé (design) des machines et aux soucis des constructeurs de disposer de méthodes rapides,
fiables et suffisamment précises.
Ce travail a atteint l’objectif de montrer le lien étroit entre les études expérimentale et numérique, analyser les
champs des écoulements internes en turbomachines, servir de base pour améliorer les géométries et
l’optimisation des performances des turbomachines à fluide incompressible et avoir une nouvelle vision sur les
pompes.
Mots-clefs : Simulation numérique, logiciel ICEM, logiciel CFX, écoulements incompressible, pompe
centrifuge TE47.
Abstract: Numerical simulation tends to take more and more importance in the development of the current
scientific projects is less expensive and more flexible. This study comprises the bibliographical analysis of
former work, the study experimental on the characteristics of the performances of a pump centrifuges of type
TE47, the implementation of the equations modelling the internal flows out of turbomachines, the numerical
solution of these equations by the method of finite volume, the application of ANSYS ICEM software to draw
and the mesh pompeTE47,the three-dimensional study of group impeller-volute pump with the aid of software
ANSYS CFX and finally compared in experimental results. Simulations responds to the problems of design in
the pump industry, the main difficulty of manufacturers is to have fast, reliable and accurate methods.
This work has achieved the goal of showing the link between the numerical and experimental study, analyze the
fields of internal flows turbomachines, serve as a basis for improving the geometry and performance
optimization of turbomachinery fluid and incompressible to have a new vision on pumps.
Keywords: Numerical simulation, software ICEM, software CFX, incompressible flow, centrifugal pump TE47