III La Seconde Guerre mondiale

1) les grandes phases du conflit

Activité construire une fiche de révision sur le cadre spatio-temporel de la seconde guerre
mondiale.
Cadre temporel : montre l’évolution du conflit en répartissant les évènements selon des thèmes
différents
Cadre spatial : montre l’évolution du conflit et localise les principaux évènements

a) les victoires de l'axe

Le 1 septembre 1939 l'Allemagne nazie envahit la Pologne. Deux jours après, le
Royaume-Uni et la France lui déclarent la guerre. Débute alors la « drôle de guerre », qui
s'achève le 10 mai 1940 lorsque l'armée allemande lance une offensive éclair (la blitzkrieg) et
envahit la Belgique, les Pays-Bas puis la France. Hitler ne parvient pas en revanche à envahir
l'Angleterre (Bataille d’Angleterre).
En 1941 l'armée allemande occupe la Yougoslavie et la Grèce et conquiert une partie de
l'Afrique du Nord avec les Afrika corps. Hitler rompt le pacte de non-agression avec l’URSS en
lançant le 22 juin l'opération Barbarossa qui conduit les armées allemandes aux portes de
Moscou et de Leningrad. Hitler cherche à contrôler les ressources, dans le Caucase et en Afrique
pour le pétrole. L'Europe est alors sous domination allemande.
Le Japon, qui est entré en guerre contre la Chine en 1937, attaque le 7 décembre 1941 la
base américaine de Pearl Harbor et s'empare de possessions coloniales en Asie du Sud-Est. Le
conflit devient alors une guerre mondiale.
« J’ai peur que nous ayons réveillé un tigre » amiral Tōjō, après avoir attaqué Pearl Harbor

b) 1942, un tournant
L'entrée en guerre des États-Unis contre le Japon, L'Allemagne et l'Italie modifie le
rapport de force. La puissance économique et industrielle fait d’eux le « grand arsenal des
démocraties » selon l'expression du président Roosevelt.
Dans la charte de l'Atlantique les alliés définissent comme but de guerre
l'anéantissement des forces de l'axe et le rétablissement de la paix. Les belligérants s'engagent
dans une guerre totale touchant autant les civils que les militaires et multiplient les
bombardements stratégiques.
La victoire américaine de Midway le 5 juin 1942 qui a permis de bloquer la progression
japonaise et la victoire alliée d’El Alamein le 3 novembre 1942 qui repousse l'Égypte et les
troupes allemandes tandis que le débarquement allié d'Afrique du Nord le 8 novembre 1942
marque un tournant décisif dans le conflit. Le 2 février 1943 l'armée allemande du général
Paulus capitule à Stalingrad.

c) les victoires des alliés

La contre-offensive s'accélère en 1943 avec le débarquement en Sicile et la libération de
la Corse en octobre en 1944 puis avec le débarquement en Normandie (opération Overlord) et
l'opération Bragation durant l'été 1944.
Les troupes allemandes sont en recul sur tous les fronts. Après le débarquement franco-
américain de Provence (opération Dragoon 15 août 1944) les troupes alliées commandé par
Dwight Eisenhower libère la France tandis que l'u RSS reconquiert rapidement les territoires
conquis à l'est par les Allemands. Le 30 avril 1945 devant l'avance soviétique Adolf Hitler se
suicide et le 8 mai l'Allemagne capitule.
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La guerre se prolonge dans le Pacifique où le Japon résiste à l'offensive américaine. En

1945 les États-Unis bombardent massivement le territoire japonais. Le président Harry Truman
décide d'utiliser l'arme nucléaire élaborée en secret à partir de 1939 : les villes d'Hiroshima et de
Nagasaki sont bombardés les 6 et 9 août 1945. Le 2 septembre 1945 l'empereur Hirohito signe la
reddition du Japon, signé sur le pont d’un cuirassé, met enfin au second conflit mondial.
Vocabulaire

2) Crimes de guerre violences de masse et génocides

a) Une guerre « raciale » visant à détruire
Pour Hitler qui a intitulé son livre Mein Kampf (mon combat), La guerre est nécessaire.
Elle est le moyen par lequel le plus fort assuré sa survie et sa supériorité sur le vaincu. Elle doit
permettre l'avènement d'une société « aryenne » racialement pur dont disparaîtraient les juifs
et ceux que les nazis considèrent comme des « anormaux » (handicapés, homosexuels).
La guerre des nazis est une guerre de conquête, de colonisation d'asservissement et
d'anéantissement. Une fois l'ouest battu elle doit se dérouler dans l'est de l'Europe ou le peuple
allemand gagnerait « l'espace vital » (lebensraum) Nécessaire à son épanouissement.
A leurs yeux l'ennemi ultime est le « judéo-bolchevisme » qui s'incarne dans l'URSS. En
juin 1941 l'Allemagne déclenche l'opération Barbarossa pour la détruire. Sur ce front de l'est
l'assassinat de l'ennemi est légitimé par les ordres de Himmler.

b) Une guerre de violence de masse

Les combats sont particulièrement meurtriers, les armées ne respectent pas les lois de la
guerre ni la convention de Genève. En 1940,22 000 officiers polonais sont exécutés à Katyn par
les Soviétiques. L’armée allemande quant à elle assassine par millions les prisonniers de l'armée
rouge, les populations à siéger dans les villes sont réduites à la famine notamment à Leningrad.
Cette guerre fait disparaître la distinction entre militaires et civils considérés comme des
ennemis. Les populations sont la cible de représailles dans la guerre contre les partisans
soviétiques. Les bombardements stratégiques qui visent à faire plier les opinions publiques,
initiées par l'aviation allemande contre le Royaume-Uni en 1940, sont ensuite généralisées.
La violence de guerre est également extrêmement en Asie ou les Japonais multiplient
depuis 1937 les massacres à l'encontre des populations occupées et des soldats ennemis
prisonniers, jusqu'à tester sur ces derniers des armes chimiques.

c) Une guerre, deux génocides

L'offensive allemande dans l'URSS marque une rupture. Dès août 1941, des groupes
mobiles de tuerie, dont les Einsatzgruppen, assassinent systématiquement les populations juives
considérées comme responsables de la guerre. Ces massacres marquent le début de la Shoah.
À partir de la fin de l'année 1941, l'Allemagne créé des centres de mise à mort. Dès l'été
1942 à Auschwitz et Treblinka deviennent les principaux sites de l'assassinat des juifs qui se
déroulent désormais à l'échelle de l'Europe dans le cadre de la politique de la « solution finale ».
Les Tziganes sont également victimes d'un génocide. Persécutés avant la guerre car
désignés comme une race inférieure par les nazi. Ils sont enfermés dans des camps, déportés
vers des ghettos dès 1940 puis assassinés. Ils sont aussi mis à mort par des régimes alliés des
nazis comme en Roumanie.
Vocabulaire
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3) La France dans la Seconde Guerre mondiale

Activité
a) Le choc de la défaite et ses conséquences politiques
L’offensive allemande du 30 mai 1940 entraîne une débâcle militaire et l'invasion d'une
partie du territoire. 8 millions de civils fuient Sur les routes. Le gouvernement réfugié à Bordeaux
est divisé sur la possibilité de poursuivre le combat hors de la métropole.
Dès le 17 juin 1940 le maréchal Pétain, nouveau président du Conseil, justifie l'armistice
qui entre en vigueur le 25 juin. Seule la zone sud du territoire échappé à l'occupation allemande.
L'absence des soldats prisonniers (1,8 million) et les réquisitions allemandes entraînent des
pénuries.
Après avoir obtenu le vote des pleins pouvoirs le 10 juillet 1940, Un nouveau régime est
installé à Vichy en rupture avec l'héritage républicain et totalement dévoué au maréchal Pétain.
La propagande met en avant la figure rassurante du « vainqueur de Verdun » mais la politique
menée remet en cause les liberté fondamentale (presse, réunion, association).

b) Occupation, collaboration et résistance

Quelques milliers de volontaires qui refusent l'armistice partent pour Londres rejoindre
la France libre derrière le général Charles de Gaulle. En métropole, des groupes se forment alors
autour de publications clandestines, d'activités de renseignement ou d'aide aux évadés.
Menant une politique d'exclusion xénophobe et antisémite, l'État français fixe le cadre
d'une collaboration d'état dès le 24 octobre 1940 à Montoire. En juillet 1942, les forces de
l'ordre française prennent part à des rafles de juifs et leur transfert de la zone sud en vue de leur
déportation.
Les organisations de résistance au sein desquels de nombreuses femmes agissent se
structurent les échanges avec la France libre et les alliés s'intensifient. L'action de Jean Moulin
aboutit le 27 mai 1943 à la création du Conseil national de la Résistance (CNR), Organe
représentatif de la résistance intérieure placée sous l'autorité du général De Gaulle.

c) Préparer la libération
L’invasion de la zone sud le 11 novembre 1942 entraîne une radicalisation d'un régime de
plus en plus impopulaire. Des collaborationnistes adhérents à l'idéologie nazie entrent au sein du
gouvernement. La milice créée par le gouvernement de Vichy le 30 janvier 1943 participe aux
côtés de la Gestapo à la traque des juifs et des résistants.
L'instauration du service du travail obligatoire (STO) le 16 février 1934 pousse des
groupes de réfractaires refusant de partir travailler en Allemagne à se cacher dans des lieux
difficiles d'accès. Ces maquis sont bientôt encadrés par les organisations de résistance qui
réorientent leurs actions vers la lutte armée.
Dès l'automne 1943, l'attente d'un débarquement perçu comme imminent pousse la
France combattante à préparer la libération du territoire et la refondation républicaine,
notamment à travers le programme du CNR et les ordonnances prises par le gouvernement
provisoire à Alger.
Vocabulaire
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Juin 1944 : le débarquement en Normandie et l’opération Bagration – p°92-93

1. L’opération Overlord a acheminé 30 000 hommes et 7 000 véhicules par jour entre les 7
et 18 juin, soit 330 000 hommes et 77 000 véhicules au total. Le débarquement c’est fait
par la mer  133 000 hommes ; par les airs  23 000 hommes. Aide aéronavale : 11 500
avions survoleront les plages pour larguer près de 12 000 tonnes de bombes sur les
défenses allemandes. Et l’opération Neptune, attaque de la plage avec près de 7 000
navires.
Des plages artificielles sont mises en place pour faciliter l’arrivée des troupes une fois la
plage sécurisée.
2. Les troupes alliés de l’Ouest récupèrent tout le Cotentin et la Normandie en 1 mois. A
l’Est, l’Armée rouge pousse vers au Sud en passant par la Roumanie, la Bulgarie, la
Hongrie et au Nord en passant par l’Ostland et la Pologne.
3. Ces deux photographies mettent en avant l’impact de ces opérations sur les populations
civiles : 75% de la ville de Caen est rasé par les bombardements, faisant près de 2 000
morts. Ainsi, ces opérations n’ont pas de champ de bataille fixe : la libération des
territoires occupés oblige les armées à se faire face dans les villes.
4. Les bombardements alliés ont permis de vulnérabiliser les défenses ennemies : facilitant
le débarquement des plages. Cependant, ces défenses ne sont pas les seules victimes des
bombes : le débarquement à fait plus de victimes civiles que les alliés n’ont perdu
d’hommes – 13 000 civiles contre 10 470.
5. Au cours de l’été 1944, l’Europe a vu deux opérations militaires, l’opération Overlord – le
débarquement du 6 juin – et l’opération Bagration sur le front Est. Leur objectif est de
bloquer de part et d’autre l’Allemagne, et la laisser sans échappatoire. Ainsi, divisant les
troupes allemande et affaiblissant leurs défenses. De cette manière, ces deux opérations
ont permis l’avancement des troupes et une libération des nations européennes.

Piotr Ivanovitch Bragation : général de l’infanterie russe

Opération Barbarossa : envahir URSS  rupture du pacte de non-agression

Prise de Leningrad et Moscou pour le pétrole et le fer
400 000 troupes de la Wehrmacht
3 200 ont été exécutés en 24h
Intensification du processus génocidaire  éliminé le communisme
Eliminé les juifs n’est pas assez efficace  Solution Finale
Objectif : un monde nouveau pour un homme nouveau. Hitler cherche à fonder un nouveau
monde. Il a donc besoin de colons pour « nettoyer » les terres fertiles de toutes les autres races
afin qu’ils puissent peupler le Lebensraum (espace vital).