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Chapitre II : Cycle à gaz et Cycle à vapeur

Chapitre II
Cycle à gaz et Cycle
à vapeur
II.1. Turbine à gaz :
Les Turbine à gaz font partie des turbomachines définies par Râteau comme étant des appareils
dans lesquels a lieu un échange d’énergie entre un rotor tournant autour d’un axe à vitesse
constante et un fluide en écoulement permanent .Une Turbine à gaz appelée aussi turbine à
combustion ,est une machine tournante thermodynamique appartenant à la famille des moteurs à
combustion interne dont le rôle est de produire de l’énergie mécanique ( rotation d’un arbre) à
partir de l’énergie contenue dans un hydrocarbure (fioul, gaz…) Comme le montre la figure II.1

Fig.II.1 : Turbine à gaz 9FA. [15].


II.1.1. Présentation:
Les turbines à gaz sont construites dans une gamme très large de puissance de 25 kW à 250
MW.A poste fixe, les combustibles utilisés sont, pour les turbines courantes, du gaz (naturel, GPL
ou biologique) ou du fuel domestique. Les TG peuvent aussi brûler du fuel lourd ; mais celui-ci
doit subir des traitements très complexes (enlèvement du sodium et des particules solides,
inhibition du vanadium, etc.). De plus, les gaz d’échappement doivent aussi être traités pour
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répondre aux normes environnementales. L’exploitation et la maintenance sont donc beaucoup
plus couteuses et la durée de vie réduite.
Le combustible doit être injecté dans les chambres de combustion à des pressions élevées
(13 à 45 bar). Cela est aisé pour les fiouls. Par contre, le gaz naturel est délivré par des réseaux,
soit de transport entre 40 et 75 bars, la combustion dans une TG s’effectue avec des excès d’air
très importants (350 à 500%). La puissance fournie par une TG dépend des caractéristiques de
l’air aspiré :
Température, humidité et pression. Elle va donc varier suivant la saison et l’altitude du lieu
d’implantation. De même, la puissance est fonction des pertes de charge amont sur l’air aspiré
quasiment, toute l’énergie thermique du combustible non transformée en énergie mécanique se
retrouve sous forme de chaleur dans les gaz d’échappement. Ceux-ci sont donc très

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Chauds (entre 450 et 550°C) et servent, à réchauffer des fluides caloporteurs ou utilisés
pour la production de la vapeur.
Les gaz d’échappement des TG sont peu chargés en poussières et comportent 15% à 17%
d’oxygène. Ils peuvent être utilisés dans l’industrie pour le chauffage direct de séchoirs et, surtout,
comme air comburant dans des brûleurs spéciaux dits de postcombustion qui s’adaptentà des
chaudières ou à des générateurs. On obtient ainsi d’excellentes performances globales.
II.1.2. Principe de fonctionnement :
Les gaz chauds se détendent en traversant la turbine (T), ou l’énergie thermique des gaz chauds
sont transformées en énergie mécanique la dite turbine est constituée d’une ou plusieurs roues
également munies d’ailettes et s’échappe par la cheminée (Ec), à travers un diffuseur. Le
mouvement de rotation de la turbine est communiqué à l’arbre (A), qui actionnel compresseur,
d’autre part une charge qui n’est autre qu’une machine réceptrice, pompe, alternateur…) accouplé
à son extrémité droite. Pour la mise en route ; on utilise un moteur de lancement (M)qui joue le
rôle de démarreur. Le réglage de la puissance et de la vitesse de rotation est possible en agissant
sur le débit de l’air en entrée et sur l’injection du carburant.

Fig. II.2 : Coupe longitudinale d’une turbine à gaz. [16]

II.1.3. Classification des turbines à gaz TG :


Pour classer les turbines gaz on trouve trois modes de classification selon l'organigrammesuivant:

Fig.II.3.organigramme de la classification des turbines à gaz. [17]

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II.1.3.1. mode de construction :


a) Turbine mono-arbre : le compresseur et la section de la turbine sont montés sur un
même arbre ce qui permet à l’ensemble de tourner à la même vitesse.
b) Turbine bi-arbre: les deux sections de turbine ne sont pas reliées mécaniquement ce qui
leur permettent de tourner à des vitesses différentes.
II.1.3.2. mode de travail:
On distingue deux types de turbine:
a) Turbine à action: dans laquelle la transformation thermodynamique (la détente) se fait
uniquement dans les canaux fixes, les canaux mobiles jouent le rôle de transformer
l’énergie cinétique acquise par la détente en travail mécanique communiqué au rotor.
∆Proue = 0.
b) Turbine à réaction : dans laquelle la détente se fait dans les canaux fixes et les canaux
mobiles, le rotor se présente en générale sous la forme d’un tambour sur lequel sont fixées
les aubes mobiles. Généralement, les derniers étages de la turbine multicellulaire à actions
ont à réaction.
II.1.3.3. mode de fonctionnement thermodynamique:
Les gaz chauds provenant d’une chambre de combustion ou d’un réacteur peuvent être
employé directement comme fluide de fonctionnement primaire c.-à-d. Par l’extension dans une
turbine à gaz, ou indirectement en chauffant un fluide secondaire agissant en tant que fluide
de fonctionnement pour chacun des cas, le cycle directe ou indirecte, nous pouvons
également prendre un cycle ouvert ou fermé, suivant les combinaisons possibles .
C’est pour ça il existe deux cycles thermodynamiques:(Turbine à gaz à cycle fermé , Turbine
à gaz à cycle ouvert)
 Turbine à gaz à cycle fermé : Dans laquelle le même fluide est repris après chaque cycle.
 Turbine à gaz à cycle ouvert : C’est une turbine dont l’aspiration et l’échappement dans
l’atmosphère. Ce type de turbines qui est le plus répandu se divise en deux classes :
1. Turbine à cycle simple : c’est une turbine utilisant un seul fluide pour la production
d’énergie mécanique après la détente, les gaz sont perdus dans l’atmosphère à travers la
cheminée.
2. Turbine à cycle régénéré : c’est une turbine dont le cycle thermodynamique fait intervenir
plusieurs fluides dont le but d’augmenter le rendement de l’installation.
II.1.4. Principales utilisations:
 Production d’électricité

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 Production combinée chaleur-force
 Utilisation des turbines à gaz pour la propulsion
 Les systèmes de démarrage
II.1.5. Étude énergétique du cycle simple d’une turbine à gaz :
La conversion de la chaleur dégagée de la combustion du carburant en énergie mécanique
dans une turbine à gaz est réalisée suivant le cycle de Brayton .Il est représenté dans un
diagramme T-S ,comme indiqué dans la Fig. II.3.
Les grandeurs principales qui fixent le cycle thermodynamique de turbine à gaz sont :
 La température minimale T1(température ambiante dans le cas du cycle ouvert).
 La température maximale T3du cycle fixée par la température maximale admissible
en entrée de la turbine.
 Le rapport de pression ou taux de compression :𝑎 = (𝑷𝟐)
𝑷𝟏

On cherche à connaitre les performances de l’installation en fonction des paramètres


caractéristiques que sont : 𝑇1 , 𝑇2 𝑒𝑡 𝑎 = (𝑷𝟐)
𝑷𝟏

II.1.5.1. Etude de cycle idéal de turbine à gaz:


Dans le cycle idéal de Brayton:
La compression (1-2) et la détente (3-4) se produisent dans le compresseur et la turbine
respectivement et sont supposés isentropiques.
La chaleur additionnée (2-3) dans la chambre de combustion et le rejet ou l’échappement
(4-1) se produisent à pression constante.
Les gaz à la sortie de la turbine sont évacués dans l’atmosphère, donc le processus (4-1)
ne se produit pas au sein de l’unité
II.1.5.1.1. Hypothèses :
L’analyse traditionnelle du cycle découle des quatre approximations suivantes :
 Tous les éléments de la Turbine sauf la chambre de combustion sont isentropiques.
 La chambre de combustion(CC) est une source de chaleur sans frottement.
 L’air est gaz parfait.
 cpconstante et le débit d’air invariable.
II.1.5.1.2. Diagrammes:
En considérant que le compresseur et la turbine comme des machines parfaites dont le
rendement poly tropique est égal à l’unité.

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Fig.II.4 : Cycle thermodynamique idéal et réel de la turbine à gaz [17]

II.1.5.1.3. Etude énergétique :


La compression :
𝛾−1
𝑇2𝑆 𝑃
= ( 2) 𝛾 (II.1)
𝑇𝑖 𝑝1

Le travail de compression Wc ; rapport au kilogramme de fluide en évolution, a pour expression :


𝛾−1
𝑊𝑐 = ℎ2 − ℎ1 = 𝐶𝑝(𝑇2 − 𝑇1 ) = 𝐶𝑝𝑇1 (𝛼 𝛾 − 1) (II.2)

𝑃
Avec :𝛼 = (𝑃2 ) le rapport de compression.
1
La détente :
La pression et la température absolue au début et en fin de la détente liées par la
𝛾−1
𝛾−1
𝑇2 𝑃2 𝛾
relation suivante : 𝑇 = 𝛼 𝛾 =(𝑃 )
1 1
𝛾−1
𝑇 𝑇
Donc :𝑇2 = 𝑇3 𝛼 𝛾
1 4

Le travail fourni par la détente est écrit par la relation :


1
𝑊𝑇 = 𝐶𝑃 (𝑇3 − 𝑇4 )=𝐶𝑃 𝑇3 (1 − 𝛾−1 )
𝛼 𝛾
Le bilan énergétique global du cycle pour un kilogramme de fluide passant par la machine s’écrit
comme suit :

𝑊𝑛𝑒𝑡 = 𝑊𝑇 − 𝑊𝐶 = 𝐶𝑃 (𝑇3 − 𝑇4 ) − 𝐶𝑃 (𝑇2 − 𝑇1 ) (II.7)

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𝑇3
En mettant en évidence le rapport des températures𝑇 qui caractérise le niveau technologique de la
1
machine on obtient l’expression suivante :
𝑇 𝑇 𝑇
𝑊𝑛𝑒𝑡 = 𝐶𝑃 𝑇1 [(𝑇3 (1 − 𝑇4 ) − (𝑇2 − 1))] (II.8)
1 3 1
𝑇 𝑇
En exprimant les rapports de température 𝑇4 et𝑇2 en fonction du rapport de compression
3 1
On arrive à :
𝛾−1
𝑇 1
𝑊𝑛𝑒𝑡 = 𝐶𝑃 𝑇1 [𝑇3 (1 − 𝛾−1 ) − (𝛼
𝛾 − 1)] (II.9)
1
𝛼 𝛾
On définit le rendement thermique du cycle comme étant le rapport entre le travail net Wnet et
la quantité de chaleur Q dégagée par la combustion :

𝑊𝑛𝑒𝑡 𝐶𝑃 [(𝑇3 −𝑇4 )−(𝑇2 −𝑇1 )]


Ƞ𝑡ℎ = = (II.10)
𝑄 𝐶𝑃 (𝑇3 −𝑇2 )

𝑇2 𝑇3
Où les évolutions (1-2) et (3-4) étant supposées isentropiques, et l’égalité entre et on
𝑇1 𝑇4
peut utiliser la relation :
𝛾−1
𝛾−1
𝑇2 𝑇3 𝑃2 𝛾
= 𝑇 = (𝑃 ) =𝛼 𝛾 (II.11)
𝑇1 4 1

𝛾−1
1
𝑟𝑇1 [1− 𝛾−1 ]− 𝑇1 [𝛼 𝛾 −1]
(𝑇3−𝑇4) – (𝑇2−𝑇1) 𝛼 𝛾
Ƞ𝑡ℎ = = 𝛾−1 (II.13)
(𝑇3−𝑇2)
𝑇1 (𝑟−𝛼 𝛾 )

On aura donc en développant l’expression précédente :


𝛾−1
𝛼 𝛾 −1 1
Ƞ𝑡ℎ = 𝛾−1 = 1− 𝛾−1 (II.13)
𝛼 𝛾 𝛼 𝛾

Nous remarquons que le rendement thermique du cycle idéal dépend essentiellement du rapport de
compression α . La figure (II.5) illustre l’évolution du rendement thermique en fonction du taux de
compression. On y remarque que le rendement thermique est nul pour (𝛂 = 𝟏) et croit ensuite de
manière continue avec le taux de compression.

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Fig.II.5: Évolution de Ƞ𝐭𝐡en fonction de taux de compression 𝑎 dans le cycle idéal [17]
II.1.5.2. Étude énergétique du cycle réel de turbine à gaz:
Le cycle réel de la turbine à gaz simple s’écarte du cycle idéal tant par l’irréversibilité dans le
compresseur et dans la turbine que par la chute de pression dans la chambre de combustion et les
canaux d’écoulement. Le cycle thermodynamique décrit par le fluide moteur pour le cycle réel de
la turbine à gaz simple est alors représenté sur le diagramme (T-S) de la Fig. (II.4).
II.1.5.2.1. Hypothèses :
 Tous les éléments de la turbine sauf la chambre de combustion (CC) sont adiabatiques avec
frottement.
 La chambre de combustion (CC) est une source de chaleur avec frottement.
 L’air est mélange gaz.
 Le débit de gaz n’est pas négligeable.
Nous négligerons pas les pertes de charge se produisant à l’entrée, dans la chambre de
combustion et à la sortie.
II.1.5.2.2. Le cycle réel se différencie du cycle idéal par :
La compression est adiabatique, de rendement isentropique ηc: en raison des
travaux de frottement, la température réelle est plus élevée que la température théorique,
et la transformation de compression n’est plus isentropique 1 à 2s mais 1 à 2, tel que
Τ2 >Τ2𝑠.
La détente dans la turbine est adiabatique, de rendement isentropique 𝜂𝑡:
en raison des travaux de frottement, la transformation de la détente ne s’effectue pas
suivant un arc d’isentrope, mais suivant un arc tel que Τ4 >Τ4s.

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