Cocaine
Cocaine
Cocaine
COCAÏNE
La cocaïne est extraite des feuilles du cocaïer, arbuste cultivé en Amérique du
Sud. Après plusieurs manipulations chimiques, elle est d’abord transformée en
pâte base (aussi appelée basuco), puis en cocaïne en poudre de couleur
blanche à jaunâtre (chlorhydrate de cocaïne).
Appellations : coke, poudre, blanche, C, CC, coco, Caroline, Neige
INTERDIT
STATUT LÉGAL
La cocaïne est une drogue classée parmi les stupéfiants.
L’usage est interdit : l’article L3421-1 du Code de la Santé Publique prévoit des amendes (jusqu’à 3 750€) et des peines de prison (jusqu’
à 1 an).
L’incitation à l’usage et au trafic et la présentation du produit sous un jour favorable sont interdites : l’article L3421-4 du Code de la Santé
Publique prévoit des amendes (jusqu’à 75 000€) et des peines de prison (jusqu’à 5 ans).
Les actes de trafic sont interdits : les articles 222-34 à 222-43 du Code Pénal prévoient des amendes (jusqu’à 7 500 000 €)
s’accompagnant de peines de prison (jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle).
Pour en savoir plus, lire notre dossier "La loi et les drogues".
DÉPISTAGE
La cocaïne est dépistable :
Pour en savoir plus sur le dépistage, lire notre dossier "Le dépistage des drogues".
MODES DE CONSOMMATION
Sniffée : c’est le mode de consommation le plus courant
Injectée : par voie intraveineuse, seule ou associée à d’autres drogues, en particulier à l’héroïne (on parle alors de « speedball »).
Ingérée : généralement sous forme de parachute (dans une boulette de papier à cigarette) ou diluée dans une boisson.
Fumée, inhalée : la cocaïne ne peut pas être fumée. (Mais mélangée avec du bicarbonate de soude ou de l’ammoniaque, elle se
transforme en crack/free base qui peut alors être fumé ou inhalé).
EFFETS RECHERCHÉS
L’intensité des effets varie selon chaque personne, le contexte dans lequel elle consomme, la quantité et la qualité de produit consommé.
La cocaïne est un stimulant qui produit un effet énergisant et diminue les sensations de fatigue. Ses effets varient selon le mode de prise,
la quantité et la qualité du produit, mais aussi selon la personne qui la consomme et le contexte de consommation.
Elle procure :
EFFETS SECONDAIRES
L’intensité des effets varie selon chaque personne, le contexte dans lequel elle consomme, la quantité et la qualité de produit consommé.
Lors d’un usage occasionnel ou à faible dose, les effets secondaires les plus fréquents sont :
Lors d’un usage répété ou à forte dose, les effets secondaires suivants s’ajoutent à ceux précédemment cités :
tremblements
fièvre
confusion mentale, délire
crise d’angoisse intense,
idées paranoïaques (sentiment de persécution, mégalomanie),
mégalomanie
illusions sensorielles multiples, voire hallucinations olfactives et tactiles
troubles de l’érection
La cocaïne stimule l’organisme pour qu’il libère plus d’énergie. En cas de consommation répétée ou d’utilisation de fortes doses,
l’organisme est sur-stimulé et risque de s’épuiser.
Descente :
Les effets recherchés disparaissent rapidement et laissent place à une phase de descente (ou « crash ») prononcée et désagréable. Elle
se traduit par une sensation de fatigue, d’abattement, et une « inversion de l’humeur »: l’état dépressif succède à la stimulation, l’anxiété
et l’irritabilité succèdent à la confiance en soi et à l’euphorie.
Cet état peut durer 1 à 2 jours lors d’un usage occasionnel ou à faible dose, et de 1 à 5 jours lors d’un usage répété ou à forte dose.
RISQUES ET COMPLICATIONS
Les risques de la consommation de cocaïne peuvent être différents suivant l’état psychique et physique du consommateur au moment de
la prise et en fonction de la quantité et de la durée de la consommation.
La cocaïne provoque un rétrécissement des vaisseaux sanguins qui entraîne une mauvaise irrigation des tissus. Les organes les plus
affectés sont le cœur et le cerveau.
Risques cardiovasculaires (ils peuvent se produire à chaque prise, quelle que soit la fréquence de consommation) :
Accident vasculaire cérébral (AVC), hémorragie cérébrale, en particulier chez les jeunes.
Convulsions (raideur du corps et contractions saccadées et involontaires des muscles)
Troubles de l’attention
Troubles de la mémoire de travail (capacité à enregistrer et traiter simultanément des informations)
Troubles de la mémoire visuelle
Difficultés dans la prise décision et dans le traitement des informations entraînant des réactions inadaptées (altérations des
fonctions exécutives, perte de contrôle, inhibition de la réponse)
Ils sont réversibles 6 mois à un an après l’arrêt définitif. Mais en cas d’usage précoce, les troubles de la mémoire de travail peuvent être
irréversibles.
L’usage régulier de cocaïne peut également entraîner :
DÉPENDANCE
La dépendance se traduit par une impulsion irrésistible de consommer à nouveau. Cet état est favorisé par la faible durée des effets de
la cocaïne et l’état dépressif qui suit les prises.
A l’arrêt, l’usager ressent une grande fatigue voire un épuisement, il est anxieux et ne parvient pas à trouver le sommeil. Il se sent
fortement déprimé.
Ces effets apparaissent généralement 2 à 4 jours après l’arrêt de la consommation et peuvent durer de 1 à 10 semaines. Cet état peut
constituer un obstacle à l’arrêt. Dans ce cas une aide extérieure est nécessaire.
Consulter la rubrique Adresses utiles
GROSSESSE
L’effet vasoconstricteur (rétrécissement des vaisseaux sanguins) de la cocaïne nuit aux échanges entre la mère et le fœtus et peut
entraîner de sérieuses complications à l’origine de souffrance fœtale, de retard de croissance, de fausse couche ou d’accouchement
prématuré.
Si vous êtes enceinte et en difficulté avec la cocaïne, n’hésitez pas à prendre contact avec une équipe spécialisée. Lire notre article Je
suis enceinte et je ne parviens pas à arrêter de consommer.
Lire notre article Je suis enceinte et je ne parviens pas à arrêter de consommer.
Attention aux doses : les premières fois, attendre de connaître les effets sur soi avant de chercher à consommer plus ou plus
souvent.
Eviter de prendre de la cocaïne en cas d’antécédents d’épilepsie, d’hypertension, de troubles psychiatriques, de troubles
cardiaques ou d’asthme
Boire de l’eau régulièrement pour éviter la déshydratation.
Ne pas conduire de véhicule ou entreprendre une activité qui nécessite de la vigilance.
Éviter de consommer plusieurs produits en même temps. Ne pas consommer avec de l’alcool (toxicité au niveau du foie, risques
d’infarctus et de mort subite…).
En cas de consommation en sniff, ne pas partager sa "paille" pour éviter la transmission de l’hépatite C.
En cas d’injection, utiliser sa propre seringue pour éviter la transmission de l’hépatite C et du SIDA.
Si vous vous sentez mal (Sensation de "tomber dans les pommes ") : Appelez les secours, allongez-vous jambes relevées,
mangez quelque chose de sucré, buvez de l’eau, reposez-vous.
Si vous êtes témoin d’une situation où une personne perd conscience : Appelez les secours. Si la personne respire, allongez-la
sur le côté, et enlevez tout ce qui peut gêner la respiration (col, ceinture...)
Utiliser une paille à usage unique de préférence dans un matériau qui ne soit pas agressif pour les cloisons nasales. Ne pas
partager sa paille afin de réduire les risques de contamination par l’hépatite B ou C. En cas d’irritation nasale, ne pas renouveler
les prises.
Utiliser un kit Strawbag® disponible auprès des associations de réduction des risques ou de lutte contre le sida (CAARUD). Ils
peuvent également être commandés à distance auprès de Safe ou de certains CAARUD et être envoyés par la poste à votre
domicile (se renseigner sur le site http://www.rdr-a-distance.info/). Le kit contient : deux pailles à usage unique, une coupelle
miroir, deux mouchoirs en papier, deux cotons-tiges imprégnés d’huiles naturelles adoucissantes, un préservatif masculin et une
dose de lubrifiant, deux doses de sérum physiologique.
Enduire les narines d’huile d’amande douce pour éviter les irritations.
Se brosser les dents une heure après la consommation en insistant sur les molaires du fond car elles subissent l’action corrosive
de la poudre.