L'organisation Comptable
L'organisation Comptable
L'organisation Comptable
1. Le journal
Le journal est un document comptable qui enregistre, de façon chronologique et continue, toutes les opérations
économiques effectuées par l’entreprise au cours d’une période souvent appelé exercice.
Le journal, désigné par le Plan Comptable Général (PCG) sous la dénomination de livre-journal, doit être tenu sans
blanc ni altération, coté et paraphé afin de fournir rapidement un moyen de contrôle des écritures comptables. En
revanche, il n’existe pas de forme particulière à respecter : il peut être manuscrit ou numérique (par exemple, sous
la forme d’un fichier informatique ou d’un registre relié).
L’enregistrement au journal
Soit une vente de marchandises à crédit au client DUPONT le 12/05/N, facture n°2011. Montant HT : 5 000 € ;
TVA à 20 %.
N° des
Libellé
comptes crédités
Les opérations comptabilisées dans les journaux comptables doivent être équilibrées selon le principe de la partie
double : Crédit = Débit.
X/X/N
X/X/N
X/X/N
TOTAL X X
JOURNAL
Le journal peut être déclinés en journaux auxiliaires qui regroupent les écritures comptables liées aux mouvements
d’un seul compte :
· Journal auxiliaire Banque · Journal auxiliaire Ventes
· Journal auxiliaire Caisse · Journal auxiliaire TVA
· Journal auxiliaire Achats · Journal auxiliaire de frais généraux, OD, etc.
En cas de contestations entre commerçants, le journal peut être un moyen de preuve pour le Tribunal de commerce.
En revanche, l’absence ou la tenue erronée d’un journal peut entraîner des sanctions pénales contre le commerçant
qui n’aura pas satisfait aux exigences du Code du Commerce.
2. Le grand-livre
Le grand-livre est un document obligatoire qui reprend généralement l’ensemble des comptes tenus dans une
comptabilité. Il n’est soumis à aucun formalisme particulier : la cote et le paraphe ne sont pas exigés. Cependant,
dans un souci de simplification lors des recherches, le classement des comptes dans le grand-livre généralement
l’ordre du Plan Compte.
Le grand-livre doit recenser tous les comptes de la comptabilité de l'entreprise pour y présenter l'intégralité des
mouvements comptables, dans l'ordre chronologique où ils ont lieu. Il doit être rempli sans espace vide ni rature ni
altération d'aucune sorte.
Chaque opération est enregistrée comme débit ou comme crédit, avec le montant correspondant. La somme totale
au crédit doit être égale à la somme totale au débit. En fin de périodes, les soldes doivent être calculés pour chaque
compte.
Si Total débit > Total crédit : SOLDE DÉBITEUR
Si Total débit < Total crédit : SOLDE CRÉDITEUR
Le grand livre fait partie des documents obligatoires et il faut le conserver pendant 10 ans après le dernier
enregistrement.
3. La balance
La balance est un récapitulatif des comptes (grand-livre) qui existent dans une comptabilité à une date donnée.
Elle fait apparaître le solde de chaque compte, qui peut être débiteur ou créditeur.
Une balance générale doit contenir les éléments suivants : les numéros du compte, les intitulés des comptes, les
montants des débits, les montants des crédits, solde débiteur du compte ou solde créditeur du compte.
…
707 Ventes de marchandises 92 300 514 800 422 500
TOTAUX : X X Y Y
La balance comptable n’est pas un document obligatoire dans le droit comptable. Toutefois, elle représente un
moyen de contrôle à disposition du commissaire aux comptes et de vérification périodique pour l’entreprise.
Les soldes affichés dans la balance générale vont permettre au comptable de dresser le bilan et le compte de résultat
de l’entreprise.
LA BALANCE AUXILIAIRE
La balance auxiliaire ne recense que les comptes clients (comptes auxiliaires rattachés au compte 411) ou les
comptes fournisseurs (comptes auxiliaires rattachés au compte 401).
Une balance auxiliaire doit présenter le numéro de compte du tiers, sa dénomination, son solde à l’ouverture de
l’exercice, le total des débits, le total des crédits et son solde à la clôture de l’exercice.
… … … … …
LA BALANCE ÀGÉE
La balance âgée reprend les informations figurant dans la balance auxiliaire mais de manière plus étayée : elle
ventile les créances et les dettes en fonction de leur échéance de règlement et de leur caractère échu ou non échu.
Non Échues
Créances TOTAL
Clients échues
totales 0-30j 30-60j 60-120j +120j retard
- 30 jours
FELLAH 0 0 0 0 0 0 0
0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 % 0,00 %
Les « créances non échues » font apparaître les créances encore existantes à la fin de la période mais dont le délai
de paiement accordé n’a pas été dépassé. S’il convient de les suivre attentivement, elles ne doivent faire l’objet
d’aucune procédure.
A contrario, les « créances échues » font apparaître les créances encore existantes à la fin de la période mais dont le
délai de paiement accordé a été dépassé. L’encours des créances échues est réparti dans plusieurs colonnes définies
pour éclaircir l’utilisateur sur la criticité de la situation. Il est habituel de mettre en place 4 colonnes qui
correspondent aux principales étapes du processus de recouvrement amiable puis contentieux (conciliation, relance
écrite, mise en demeure, procédure judiciaire).
Le Client DUPONT affiche dans la balance auxiliaire un « Solde à la fermeture » de 37 000 €. Parmi
celles-ci :
- 5 000 € ne sont pas échus ;
- 32 000 € de la créance aurait dû être honorés.
La balance âgée permet ici de constater, notamment, que le Client DUPONT n’a pas honoré des créances échues de
plus de 4 mois (8 000 €). Couplées aux créances du Client VANDEBROUK, ce sont 9 000 € qui vont peut-être
faire devoir l’objet d’un provision pour perte. Le client FELLAH, lui, ne présente aucune anomalie.
Elle est utile également pour déterminer le montant de provisions pour créances douteuses qui sont pour une partie
fonction de l’ancienneté des créances.
Dans une organisation complexe, le journal peut être détaillé en plusieurs journaux auxiliaires (journal des
achats, journal des ventes, journal des OD…) dans lesquels sont enregistrés chaque opération au jour le jour. Ces
journaux auxiliaires sont ensuite récapitulés dans le journal comptable de l’entreprise. Et l’organisation comptable
suit son cheminement classique.