NP Passeport 2015
NP Passeport 2015
NP Passeport 2015
pratiques
Passeports étrangers
et autres documents
de voyage
groupe
d’information
et de soutien
des immigré·e·s
Passeports étrangers
et autres documents de voyage 1
Annexes 17
Annexe 1. Textes 17
1. En droit français 17
2. En droit européen 17
3. En droit international 17
Annexe 2. Lettre à la préfecture en cas de refus d’enregistrement
d’une première demande de carte de séjour temporaire 18
Annexe 3. Lettre à la préfecture en cas de refus de délivrance d’une carte
de séjour temporaire 21
Annexe 4. Abréviations 24
Passeports étrangers
et autres documents de voyage
Sauf si elles sont ressortissantes de l’un des États membres de l’Union européenne
ou si elles demandent l’asile, toutes les personnes étrangères doivent nécessairement
être en possession d’un passeport ou d’un autre document de voyage en cours de
validité pour pénétrer régulièrement sur le territoire français. Le passeport figure en
effet parmi les documents obligatoires pour entrer dans l’espace « Schengen ». Il
permet d’identifier son ou sa titulaire et peut être revêtu d’un visa d’entrée lorsque
cette condition est exigée.
Il est néanmoins possible de résider en France sans avoir de passeport. C’est notam-
ment le cas d’étrangers ou d’étrangères qui ont voyagé en franchissant irrégulièrement
une ou plusieurs frontières. C’est aussi celui, par exemple, de nombreux mineurs isolés
qui voyagent souvent sans passeport en raison des difficultés pour s’en procurer un
dans leur pays ou du coût parfois prohibitif de ce document. Le passeport peut aussi
avoir été perdu, volé ou détruit au cours du voyage, en particulier lors de périples de
plusieurs mois. Certaines personnes voyagent avec des passeports d’emprunt qui
sont ensuite « récupérés » par le passeur lors de l’arrivée en Europe.
Il faut aussi mentionner le cas des demandeuses et demandeurs d’asile qui se sont
enfuis de leur pays sans passeport mais se voient ensuite refuser une protection par
les autorités françaises. Beaucoup éprouvent alors de vives réticences à s’adresser à
leurs autorités consulaires pour demander un passeport et préfèrent le plus souvent
s’en passer. Enfin, de nombreux consulats refusent de renouveler ou de délivrer des
passeports à leurs ressortissant·e·s lorsqu’ils ou elles ne justifient pas être en situa-
tion régulière.
Ainsi, l’absence de passeport, sa perte ou le refus de son renouvellement sont des
sujets de préoccupation pour de nombreux étrangers et étrangères. En effet, ce docu-
ment revêt une importance particulière puisqu’il permet de prouver son identité, son
âge et sa nationalité. Il est aussi systématiquement réclamé par les préfectures lors
du dépôt d’une demande de titre de séjour, y compris lorsque la réglementation ne
l’impose pas. Enfin un passeport peut être confisqué par les autorités françaises en
cas d’irrégularité du séjour ou d’assignation à résidence.
page 2 Gisti – Passeports étrangers
Remarque : pour l’entrée dans les départements d’outre-mer (DOM), d’autres arrêtés
(4 février 2015 à Mayotte, et 26 juillet 2011 dans les quatre autres DOM) imposent un
document ou des documents de voyage « en cours de validité et reconnus par la France
pour le franchissement de ses frontières extérieures métropolitaines, revêtus, le cas échéant,
d’un visa en cours de validité délivré par une autorité française ». La présente Note
pratique s’applique ainsi dans les DOM comme dans le territoire européen de la France.
A. Le passeport
1. Définition et normes internationales
Un passeport est un document de circulation délivré par le gouvernement d’un État
à ses citoyen·ne·s, pour leur permettre de voyager à l’étranger. Il atteste du droit de
son titulaire à retourner dans son pays d’origine. Il se présente sous la forme d’un
livret permettant d’y inscrire les visas et tampons relatifs aux formalités douanières.
Il contient les informations permettant l’identification de la personne telles que les
noms et prénoms, le sexe, la date et le lieu de naissance, la photographie d’identité,
la signature du titulaire et souvent des caractéristiques physiques comme la taille et
la couleur des yeux.
Les passeports dits électroniques incluent une puce électronique, dont la lecture se
fait sans contact et qui contient tout ou partie des informations qui figurent sur le
passeport.
et autres documents de voyage – Gisti page 3
Remarque : ces expertises, parfois appelées « test osseux », sont ordonnées par des
magistrat·e·s lorsque l’âge allégué par l’intéressé·e est mis en doute. Elles sont utilisées
quand la minorité de la personne conditionne un droit : accès à une mesure de protection
de l’enfance, protection contre l’éloignement, etc. La marge d’erreur de ces expertises
est de plus ou moins dix-huit mois. Il est donc normal que leurs résultats ne puissent
permettre de contester la validité d’un passeport ou de tout autre document d’identité.
(1) Art. 17-1 du décret n° 2005-1726 du 30 décembre 2005 relatif aux passeports.
(2) Décret n° 2000-1277 du 26 décembre 2000 portant simplification de formalités administratives et suppression
de la fiche d’état civil, art. 2.
page 4 Gisti – Passeports étrangers
3. Le laissez-passer
Le laissez-passer est un titre de voyage individuel délivré par les consulats français
pour un seul voyage et d’une durée maximale de trente jours à compter de la date de
son établissement (décret du 30 décembre 2004 relatif aux attributions des chefs de
poste consulaire en matière de titres de voyage).
Il peut être délivré à un étranger ou une étrangère démuni·e de tout titre de voyage
ou de document pouvant en tenir lieu, dans l’incapacité d’en obtenir un des autorités
consulaires de son pays d’origine ou des autorités locales. Il peut s’agir :
– d’une personne à laquelle l’Ofpra a reconnu le statut de réfugié ou celui d’apatride
ou a accordé le bénéfice d’une protection subsidiaire, et qui doit se rendre France
(cette hypothèse semble concerner les personnes réfugiées ou apatrides en France
qui se trouveraient bloquées à l’étranger sans documents leur permettant d’y revenir).
Le laissez-passer n’est alors délivré qu’après consultation du ministre des affaires
étrangères ;
– du conjoint ou de la conjointe, ou de l’enfant mineur à charge d’un étranger ou
d’une étrangère reconnu·e réfugié·e, apatride ou bénéficiaire de la protection subsi-
diaire qui a été autorisé·e à entrer et à séjourner en France en vertu d’un visa de long
séjour. Le laissez-passer n’est alors délivré qu’après consultation du ministre des
affaires étrangères ;
– de l’étranger ou de l’étrangère autorisé·e à résider en France en vertu d’un titre de
séjour ;
– du ressortissant ou de la ressortissante d’un État non membre de l’Union euro-
péenne autorisé·e à entrer et à séjourner en France en vertu d’un visa de court séjour ;
– de l’enfant ayant fait l’objet d’une adoption à l’étranger, à la demande du parent
adoptant, autorisé·e à entrer et à séjourner en France en vertu d’un visa de long séjour
pour adoption d’un an ;
– après consultation des autorités de son pays d’origine, du ressortissant ou de la
ressortissante d’un État membre de l’Union européenne, qui bénéficie de la protection
consulaire de la France(4), pour un voyage à destination de l’État membre de l’Union
européenne sur le territoire duquel il réside, directement ou en transitant par un autre
État membre de l’Union européenne, y compris la France ;
– après consultation des autorités de son pays d’origine, pour un voyage à destination
de son pays d’origine, du ressortissant ou de la ressortissante d’un État non membre
de l’Union européenne dont la France assure la représentation consulaire, à défaut de
dispositions particulières prévues dans les accords entre la France et les États dont
elle assure la protection des ressortissant·e·s.
Le ou la titulaire d’un laissez-passer délivré pour un voyage à destination de la France
doit le remettre :
– sans délai, aux autorités de police à la frontière française ;
– ou, dans la limite de sa durée de validité, à l’autorité préfectorale auprès de laquelle
il ou elle doit le cas échéant effectuer une formalité.
(4) Sur les personnes susceptibles de bénéficier de la protection consulaire de la France, voir l’article 1er du décret
du 29 avril 2002.
et autres documents de voyage – Gisti page 7
b) Les exceptions
Il existe toutefois de nombreuses catégories de cartes de séjour pour lesquelles l’exi-
gence d’une entrée régulière sous couvert d’un visa long séjour n’est pas requise. Dans
ces hypothèses limitativement énumérées par la loi, la production d’un passeport
n’est pas obligatoire au moment du dépôt de la première demande et de la délivrance
du titre (Ceseda, art. R. 313-2).
Les personnes qui sollicitent une première carte de séjour temporaire (le plus souvent
mention « vie privée et familiale ») ne sont pas soumises à l’obligation de présenter
un passeport s’il s’agit :
– de titulaires de la carte de résident « longue durée-UE » délivrée dans un autre
État membre et qui sollicitent une carte de séjour temporaire en France (Ceseda,
page 8 Gisti – Passeports étrangers
art. L. 313-4-1), ainsi qu’à leur conjoint·e et à leurs enfants entrés mineurs en France
(Ceseda, art. L. 313-11-1) ;
– de jeunes qui ont résidé avec au moins un de leurs parents depuis qu’ils ont atteint
l’âge de treize ans (Ceseda, art. L. 313-11, 2°) ;
– de jeunes confiés avant leur seizième anniversaire aux services de l’aide sociale
à l’enfance qui sollicitent une carte de séjour temporaire « vie privée et familiale »
(Ceseda, art. L. 313-11, 2° bis) ;
– de jeunes pris en charge par les services de l’aide sociale à l’enfance entre seize et
dix-huit ans et qui remplissent les conditions prévues par l’article L. 313-15 du Ceseda
pour bénéficier d’une admission exceptionnelle au séjour ;
– des parents d’un enfant français qui prouvent subvenir à son entretien et à son
éducation (Ceseda, art. L. 313-11, 6°) ;
– de personnes ayant leurs principales attaches personnelles et familiales en France
(Ceseda, art. L.313-11, 7°) ;
– de personnes nées en France et y ayant résidé pendant au moins huit ans, qui
justifient d’au moins cinq ans de scolarité dans un établissement français (Ceseda,
art. L. 313-11, 8°) ;
– des personnes titulaires d’une rente d’accident de travail ou de maladie profession-
nelle dont le taux d’incapacité permanente est égal ou supérieur à 20 % (Ceseda, art.
L. 313-11, 9°).
– des apatrides, de leur conjoint·e et de leurs enfants (Ceseda, art. L. 313-11, 10°) ;
– de personnes malades résidant habituellement en France dont l’état de santé néces-
site une prise en charge médicale dont le défaut pourrait entraîner des conséquences
graves et qui ne peuvent bénéficier d’un traitement dans leur pays d’origine (Ceseda,
art. L. 313-11, 11°) ;
– de personnes qui ont obtenu le bénéfice de la protection subsidiaire, ainsi que leur
conjoint ou conjointe et leurs enfants (Ceseda, art. L. 313-13) ;
– de personnes qui bénéficient d’une admission exceptionnelle au séjour en raison
de considérations humanitaires ou de motifs exceptionnels (Ceseda, art. L. 313-14) ;
– de personnes victimes de proxénétisme ou de traite des êtres humains qui portent
plainte ou témoignent dans une affaire pénale (Ceseda, art. L. 316-1).
Les articles R. 313-1 et R. 313-35 du Ceseda prévoient que, dans tous les cas, la per-
sonne qui sollicite une carte de séjour temporaire doit présenter « les indications
relatives à son état civil et, le cas échéant, à celui de son conjoint et de ses enfants à
charge ».
La cour administrative d’appel de Lyon a considéré que cet article ne faisait pas
obligation « de produire un passeport ou un justificatif d’état civil comportant une
photographie de l’intéressé, ni même un document officiel délivré par les autorités de
son pays » (CAA Lyon, 30 juin 2010, n° 10LY00753).
Ont été considérés comme des indications suffisantes sur l’état civil :
– un acte de naissance ainsi qu’un permis de conduire délivré à l’étranger (CAA
Lyon, 28 septembre 2010, n° 10LY00754) ;
– des copies d’anciens récépissés de demande d’asile et un permis de conduire
(TA Lille, 22 mars 2011, n° 0904782 et n° 0904783) ;
– une attestation de perte de pièce d’identité portant une photographie ainsi qu’une
attestation de naissance toutes deux établies à l’étranger (CAA Lyon, 30 juin 2010,
n° 10LY00753) ;
– une attestation délivrée par une administration étrangère mentionnant les nom,
prénom, date et lieu de naissance de l’intéressé·e ainsi que l’identité de ses parents
(CAA Bordeaux, 5 février 2009, n° 07BX02348 et n° 07BX02349).
– une copie d’un acte de naissance quand bien même l’intéressé·e aurait présenté,
par ailleurs, une carte d’identité étrangère falsifiée selon les services de police (CAA
Bordeaux, 24 février 2015, n° 14BX02355).
Avec ou sans exigence de passeport, la demande d’une carte de résident est toujours
subordonnée aux « indications » relatives à l’état civil présentées dans l’encadré
précédent.
Remarque : il faut toutefois relever qu’avant d’obtenir ces cartes de résident les personnes
concernées auront (sauf dans le cas d’un·e conjoint·e de Français·e) dû présenter un pas-
seport en cours de validité pour l’obtention et le renouvellement des titres de séjour sous
couvert desquels elles ont résidé en France pendant les cinq ou trois années précédentes.
– de l’enfant étranger d’un Français ou d’une Française s’il a moins de vingt et un ans
ou s’il ou elle est à la charge de ses parents ;
– des ascendant·e·s à charge d’un Français ou d’une Française et de son conjoint ou
de sa conjointe (sauf s’ils ou elles résident déjà régulièrement en France sous couvert
d’un autre titre de séjour) ;
– du ou de la titulaire d’une rente d’accident du travail ou de maladie professionnelle
versée par un organisme français et dont le taux d’incapacité permanente est égal ou
supérieur à 20 %, et des ayants droit d’un étranger bénéficiaires d’une rente de décès
pour accident de travail ou maladie professionnelle versée par un organisme français ;
– de la personne ayant servi dans une unité combattante de l’armée française, d’une
armée alliée ou dans la Légion étrangère (avec au moins trois ans de service et titulaire
du certificat de bonne conduite).
Les jeunes né·e·s en France qui remplissent les conditions d’acquisition de la natio-
nalité française mais qui y ont renoncé par déclaration (Ceseda, art. L. 314-12) sont
les seuls étrangers à pouvoir prétendre obtenir de plein droit une première carte de
résident sans avoir à présenter un passeport.
Remarque : selon l’article R. 314-2 du Ceseda, les réfugié·e·s et les apatrides ainsi que
leur famille doivent aussi présenter un passeport et un visa. Il s’agit là d’une erreur
puisque les réfugié·e·s doivent, s’ils ou elles en ont un, remettre leur passeport à l’Ofpra
qui leur délivre à la place un document de voyage. Quant aux apatrides, par définition,
ils ou elles ne peuvent présenter un passeport. Cette condition ne saurait évidemment
leur être opposée.
son projet de formation, fondé sur la seule circonstance qu’il n’était pas en mesure de
présenter un passeport créait une situation d’urgence (TA Paris, réf. susp., 10 février
2014, n° 141077/9). L’urgence est aussi caractérisée lorsque la décision de refus
d’enregistrement place le demandeur dans « une situation précaire » et qu’il bénéfi-
cie d’une promesse d’embauche d’une durée limitée expressément subordonnée à
la présentation d’une demande de titre de séjour (TA Paris, réf. susp., 19 juin 2014,
n° 1409182/9).
C. Sanction pénale
Toute personne étrangère qui n’aura pas présenté à l’autorité administrative compé-
tente les documents de voyage permettant l’exécution d’une mesure d’éloignement
encourt une peine de trois ans d’emprisonnement (Ceseda, art. L. 624-1).
Annexe 1
Textes
1. En droit français
– Ceseda
– Décret n° 2005-1726 du 30 décembre 2005 relatif aux passeports
NOR : INT/D/0500343/D
– Décret n° 2004-1543 du 30 décembre 2004 relatif aux attributions des chefs de poste
consulaire en matière de titres de voyage
NOR : MAE/F0/410088/D
– Décret n° 2000-1277 du 26 décembre 2000 portant simplification de formalités
administratives et suppression de la fiche d’état civil
NOR : FPP/A/0000142/D
– Arrêté du 4 février 2015 relatif aux documents et visas exigés pour l’entrée des
étrangers sur le territoire de Mayotte
NOR : INT/V/1430080/A
– Arrêté du 26 juillet 2011 relatif aux documents et visas exigés pour l’entrée des
étrangers sur le territoire de la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, La Réunion et
de la collectivité de Saint-Pierre-et-Miquelon
NOR : IOC/L/1113712/A
– Circulaire du 5 janvier 2012 relative aux conditions de délivrance et durée de validité
des récépissés et des titres de séjour
NOR : IOC/L/12/00311/C
– Information du 16 juillet 2014 relative à la mise en place d’une solution transitoire
pour les titres d’identité et de voyage (TIV) délivrés aux protégés subsidiaires
NOR : INT/V/14/17186/N
2. En droit européen
– Règlement (CE) n° 810/2009 du Parlement européen et du Conseil du 13 juillet 2009
établissant un code communautaire des visas
– Règlement (CE) n° 539/2001 du Conseil du 15 mars 2001 fixant la liste des pays
tiers dont les ressortissants sont soumis à l’obligation de visa pour franchir les fron-
tières extérieures des États membres et la liste de ceux dont les ressortissants sont
exemptés de cette obligation
– Décision n° 1105/2011/UE du 25 octobre 2011 relative à la liste des documents de
voyage permettant à leur titulaire le franchissement des frontières extérieures et
susceptibles d’être revêtus d’un visa, et relative à l’instauration d’un dispositif pour
établir cette liste
3. En droit international
Convention de Genève du 28 juillet 1951 relative au statut de réfugié
page 18 Gisti – Passeports étrangers
Annexe 2
Lettre à la préfecture en cas de refus d’enregistrement
d’une première demande de carte de séjour temporaire
[Nom, prénom]
[Date et lieu de naissance]
[Nationalité]
[Adresse]
Le [date]
En date du […], je me suis présenté·e dans vos services pour déposer une première
demande de titre de séjour (pièce jointe n° 1) [ajouter, si possible, copies des docu-
ments remis par les services de la préfecture : convocation, liste de pièces, etc.].
L’agent du guichet [précisez le numéro du guichet si possible] a refusé d’enregis-
trer ma demande au motif que je n’étais pas en mesure de fournir un passeport
en cours de validité.
J’étais accompagné·e de Mme/M. […] qui atteste par écrit de ma démarche (pièce
jointe n° 2) [joindre copie de l’attestation sur l’honneur de l’intéressé·e et de sa
pièce d’identité].
et autres documents de voyage – Gisti page 19
Or, j’appartiens à l’une des catégories d’étranger [ou d’étrangère] qui n’est pas
soumise à l’obligation de présenter un passeport en cours de validité lors de sa
première demande de titre de séjour.
En effet, je sollicite une carte de séjour temporaire en qualité de [choisissez parmi
les catégories suivantes celle qui correspond à votre situation] :
– titulaire de la carte de résident « longue durée-UE » délivrée dans un autre État
membre (Ceseda, art. L. 313-4-1)
– conjoint·e [ou enfants entrés mineurs en France] d’un·e titulaire de la carte de
résident « longue durée-UE » délivrée dans un autre État membre (Ceseda, art.
L. 313-11-1) ;
– jeune qui a résidé avec au moins un de ses parents depuis qu’il ou elle a atteint
l’âge de treize ans (Ceseda, art. L. 313-11, 2°) ;
– jeune confié avant mon seizième anniversaire aux services de l’aide sociale à
l’enfance (Ceseda, art. L. 313-11, 2° bis) ;
– parent d’un enfant français qui subvient à son entretien et à son éducation
(Ceseda, art. L. 313-11, 6°) ;
- personne ayant ses principales attaches personnelles et familiales en France
[précisez lesquelles](Ceseda, art. L.313-11, 7°) ;
– personne née en France et y ayant résidé pendant au moins huit ans, qui justi-
fie d’au mois cinq ans de scolarité dans un établissement français (Ceseda, art.
L. 313-11, 8°) ;
– titulaire d’une rente d’accident de travail ou de maladie professionnelle dont le
taux d’incapacité permanente est égal ou supérieur à 20 % (Ceseda, art. L. 313-
11, 9°) ;
– apatride [ou de conjoint·e ou d’enfant d’apatride] (Ceseda, art. L. 313-11, 10°) ;
– personne malade résidant habituellement en France dont l’état de santé
nécessite une prise en charge médicale dont le défaut pourrait entraîner des
conséquences graves sans que je puisse bénéficier d’un traitement dans mon
pays (Ceseda, art. L. 313-11, 11°) ;
– bénéficiaire de la protection subsidiaire, ainsi que mon conjoint ou ma conjointe
et mes enfants (Ceseda, art. L. 313-13) ;
– personne pouvant prétendre au bénéfice d’une admission exceptionnelle au
séjour en raison de considérations humanitaires ou de motifs exceptionnels
[précisez lesquels] (Ceseda, art. L. 313-14) ;
– jeune pris en charge par les services de l’aide sociale à l’enfance entre seize et
dix-huit ans et qui remplit les conditions prévues par l’article L. 313-15 du Ceseda
pour bénéficier d’une admission exceptionnelle au séjour ;
page 20 Gisti – Passeports étrangers
Signature
Annexe 3
Lettre à la préfecture en cas de refus de délivrance
d’une carte de séjour temporaire
[Nom, prénom]
[Date et lieu de naissance]
[Nationalité]
[Adresse]
Le [date]
En date du […], je me suis présenté·e dans vos services pour retirer mon titre de
séjour (pièce jointe n° 1) [ajouter, si possible, copies des documents remis par
les services de la préfecture : récépissé, convocation, liste de pièces, etc.].
L’agent du guichet [précisez le n° du guichet si possible] a refusé de me remettre
mon titre de séjour au motif que je n’étais pas en mesure de fournir un passeport
en cours de validité.
J’étais accompagné·e de Mme/M. […] qui atteste par écrit de ma démarche (pièce
jointe n° 2) [joindre copie de l’attestation sur l’honneur de l’intéressé·e et de sa
pièce d’identité].
Or, j’appartiens à l’une des catégories d’étranger [ou d’étrangère] qui n’est pas
soumise à l’obligation de présenter un passeport en cours de validité pour obtenir
un titre de séjour.
page 22 Gisti – Passeports étrangers
En effet, j’ai sollicité une carte temporaire en qualité de [choisissez parmi les
catégories suivantes celle qui correspond à votre situation] :
– titulaire de la carte de résident « longue durée-UE » délivrée dans un autre État
membre (Ceseda, art. L. 313-4-1) ;
– conjoint·e [ou enfants entrés mineurs en France] d’un·e titulaire de la carte de
résident « longue durée-UE » délivrée dans un autre État membre (Ceseda, art.
L. 313-11-1) ;
– jeune qui a résidé avec au moins un de ses parents depuis qu’il a atteint l’âge
de treize (Ceseda, art. L. 313-11, 2°) ;
– jeune confié avant mon seizième anniversaire aux services de l’aide sociale à
l’enfance (Ceseda, art. L. 313-11, 2° bis) ;
– parent d’un enfant français qui subvient à son entretien et à son éducation
(Ceseda, art. L. 313-11, 6°) ;
– personne ayant ses principales attaches personnelles et familiales en France
[précisez lesquelles] (Ceseda, art. L.313-11, 7°) ;
– personne née en France et y ayant résidé pendant au moins huit ans, qui justi-
fie d’au mois cinq ans de scolarité dans un établissement français (Ceseda, art.
L. 313-11, 8°) ;
– titulaire d’une rente d’accident de travail ou de maladie professionnelle dont le
taux d’incapacité permanente est égal ou supérieur à 20 % (Ceseda, art. L. 313-
11, 9°) ;
– apatride [ou de conjoint·e ou d’enfant d’apatride] (Ceseda, art. L. 313-11, 10°) ;
– personne malade résidant habituellement en France dont l’état de santé
nécessite une prise en charge médicale dont le défaut pourrait entraîner des
conséquences graves sans que je puisse bénéficier d’un traitement dans mon
pays (Ceseda, art. L. 313-11, 11°) ;
– bénéficiaire de la protection subsidiaire, ainsi que leur conjoint ou conjointe et
leurs enfants (Ceseda, art. L. 313-13) ;
– personne pouvant prétendre au bénéfice d’une admission exceptionnelle au
séjour en raison de considérations humanitaires ou de motifs exceptionnels
[précisez lesquels] (Ceseda, art. L. 313-14) ;
– jeune pris en charge par les services de l’aide sociale à l’enfance entre seize et
dix-huit ans et qui remplit les conditions prévues par l’article L. 313-15 du Ceseda
pour bénéficier d’une admission exceptionnelle au séjour ;
– victime de proxénétisme ou de traite des êtres humains qui porte plainte ou
témoigne dans une affaire pénale (Ceseda, art. L. 316-1).
Vous avez instruit ma demande et accepté de me délivrer une carte de séjour
temporaire.
et autres documents de voyage – Gisti page 23
Toutefois, vous refusez de me remettre ma carte tant que je n’aurais pas présenté
un passeport en cours de validité.
Cette exigence est illégale.
En effet, la cour administrative d’appel de Lyon a estimé « que la circonstance
qu’en application de l’article L. 313-1 du Ceseda, la durée de validité d’une carte
de séjour temporaire délivrée à un étranger ne peut pas dépasser la durée de
validité du passeport du demandeur ou du titre de voyage en tenant lieu ne pou-
vait, à elle seule, justifier [un] refus » de titre de séjour (CAA Lyon, 18 octobre.
2011, n° 10LY02452). Le Conseil d’État a ensuite confirmé qu’un titre de séjour
pouvait être délivré en l’absence de passeport dès lors que l’intéressé·e n’était
pas tenu·e de présenter les documents justifiant de son entrée régulière en France
(CE, réf. susp., 30 novembre 2011, n° 351584).
En conséquence, je vous demande de bien vouloir me convoquer au plus vite
pour me remettre ma carte de séjour.
Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de bien vouloir agréer, Madame
la Préfète [ou Monsieur le Préfet], l’expression de mes salutations distinguées.
Signature
Annexe 4
Abréviations
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déductibles des impôts à hauteur de 66 % dans la limite de 20 % du revenu imposable.
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