Programe Accueile
Programe Accueile
Programe Accueile
de l’école québécoise
Enseignement primaire
Intégration linguistique,
scolaire et sociale
Le présent document a été réalisé par
le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport.
Coordination et rédaction
Direction de la formation générale des jeunes
Révision linguistique
Sous la responsabilité de la Direction des communications
© Gouvernement du Québec
Ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, 2014
Programme de formation Domaine des langues Intégration linguistique scolaire et sociale - primaire
Présentation de la discipline
Le programme d’intégration linguistique, scolaire et sociale vise un effet que la reconnaissance du bagage linguistique et culturel de
triple objectif, à savoir amener les élèves qui reçoivent un soutien à l’élève allophone par le milieu scolaire favorise les transferts positifs4.
l’apprentissage du français1 à :
− communiquer au quotidien; Que l’élève ait été scolarisé antérieurement ou
− acquérir le niveau de compétence langagière nécessaire pour non, il est primordial qu’il apprenne à
effectuer des apprentissages dans les différentes disciplines communiquer oralement en français, la langue
scolaires; orale étant la base de la langue écrite. Il pourra
− découvrir et comprendre la culture de leur nouvel ensuite apprendre à lire et à écrire en français, ce
environnement. qui lui permettra d’entamer ou de poursuivre sa
scolarisation dans cette langue.
L’apprentissage d’une langue seconde est un processus long et
complexe. Des chercheurs2 ont démontré depuis longtemps que la
maîtrise de la langue de la communication interpersonnelle exige de L’élève qui reçoit un soutien dans son apprentissage du français n’a
un à deux ans et celle de la langue de scolarisation, qui est plus que peu ou pas d’expérience langagière en français, contrairement
abstraite et décontextualisée, de cinq à sept ans. Or, l’élève a besoin au locuteur natif. Il se peut même qu’il n’ait pas développé de
de connaître assez rapidement cette langue décontextualisée pour compétences en littératie5, soit en raison de son jeune âge ou d’un
poursuivre avec succès sa scolarisation en français. Le défi peut être parcours de vie singulier (ex. : enfance dans un camp de réfugiés).
encore plus grand pour l‘élève qui accuse un retard scolaire3, du fait Qu’il ait été scolarisé antérieurement ou non, il est primordial qu’il
qu’il doit à la fois apprendre une nouvelle langue et combler son apprenne à communiquer oralement, la langue orale étant la base de
retard. Pour l’élève qui a été scolarisé dans son pays d’origine, il la langue écrite. Il pourra ensuite apprendre à lire et à écrire en
sera plus facile de s’appuyer sur les habiletés développées et les français, ce qui lui permettra d’entamer ou de poursuivre sa
connaissances acquises antérieurement, particulièrement si scolarisation dans cette langue.
l’enseignant le soutient à cet égard. Certains chercheurs estiment en
1
Ces élèves sont majoritairement issus de l’immigration, mais tout élève qui a
besoin de services d’accueil et de soutien à l’apprentissage du français (SASAF)
peut suivre ce programme.
2
Voir, entre autres, Cummins (1980) et Collier (1987).
3
Les élèves immigrants en situation de grand retard scolaire sont les élèves
allophones qui, à leur arrivée au Québec, « accusent trois ans de retard ou plus
par rapport à la norme québécoise et doivent être considérés comme étant “en
difficulté d’intégration scolaire”. Ce sont des élèves qui ont été peu ou non ›1
scolarisés, qui ont subi des interruptions de scolarité dans leur pays d’origine, qui
ont connu une forme de scolarisation fondamentalement différente de celle qui a 4
Voir Armand, Beck et Murphy (2009).
cours au Québec ou qui sont tout simplement en difficulté d’apprentissage »
5
(ministère de l’Éducation, Une école d’avenir, 1998, p. 102). Voir Le Ferrec (2008).
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
Non seulement l’élève immigrant fait face à des défis d’ordre La compétence Écrire des textes variés en français concerne la
linguistique, psychoaffectif ou socioscolaire, mais il doit également capacité de s’exprimer par écrit. L’élève apprend à écrire sur des
apprivoiser son nouvel environnement culturel et social. Il découvrira sujets variés en tenant compte de l’intention de communication et du
d’autres croyances ou valeurs qu’il pourra mettre en perspective destinataire. Pour ce faire, il fait appel à ses connaissances
avec les siennes et celles de sa famille, développant ainsi sa orthographiques, lexicales et grammaticales (morphosyntaxiques et
conscience et sa compétence interculturelles. Il est important que le textuelles) en français ainsi qu’à diverses stratégies liées au ›2
milieu scolaire l’accompagne dans son appropriation de la culture de processus d’écriture et à ses connaissances sur le monde.
la société d’accueil et l’aide à comprendre graduellement les valeurs
La compétence S’adapter à la culture de son milieu renvoie à la
sous-jacentes qu’elle véhicule.
capacité d’appréhender différents aspects de la culture scolaire et de
Le programme d’intégration linguistique, scolaire et sociale s’articule la société québécoise pour mieux s’y intégrer. L’élève développe sa
autour de quatre compétences, soit trois compétences langagières et compréhension de son nouveau milieu scolaire en l’observant et en
une compétence liée à l’intégration scolaire et sociale : interagissant avec ses pairs et les divers intervenants scolaires. Il
découvre les principales caractéristiques de la société québécoise
− Communiquer oralement en français dans des situations
dans les textes qu’il lit, voit ou entend, en classe ou à l’extérieur de
variées;
celle-ci, et par ce qu’il vit et observe quotidiennement dans son
− Lire des textes variés en français;
nouvel environnement.
− Écrire des textes variés en français;
− S’adapter à la culture de son milieu.
Les quatre compétences sont étroitement liées et
Ces quatre compétences sont étroitement liées et s’alimentent s’alimentent mutuellement.
mutuellement.
La compétence Communiquer oralement en français dans des
situations variées constitue un levier essentiel au développement des
autres compétences du programme. Elle touche la capacité de
comprendre son interlocuteur et d’interagir avec lui. Pour la
développer, les élèves communiquent dans différentes situations qui
leur permettent d’exprimer leurs besoins et leurs préférences, de
donner leur opinion ou de partager leur réflexion sur leurs
apprentissages.
La compétence Lire des textes variés en français fait référence à la
capacité de construire le sens des textes explorés. L’élève
développe sa compréhension des textes grâce à la connaissance
acquise à l’oral du vocabulaire et du fonctionnement de la langue,
grâce à différentes stratégies connues ou apprises ainsi qu’à ses
connaissances sur le monde. Par ailleurs, la lecture de textes variés
lui permet de déterminer les repères culturels présents dans ces
textes et de les comprendre de mieux en mieux.
6
Les paliers permettent de préciser l’état de développement des compétences de ›3
l’élève. Chaque palier présente une description de manifestations jugées typiques
des élèves qui l’ont atteint. Ces paliers sont présentés de façon détaillée dans un
document intitulé Intégration linguistique, scolaire et sociale : paliers pour
l’évaluation du français – Enseignement primaire.
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
Relations entre le programme d’intégration linguistique, scolaire et sociale et les autres éléments
du Programme de formation
Faisant partie du Programme de formation de l’école québécoise, le antérieurement, que ce soit en raison du jeune âge de l’élève ou de
programme d'intégration linguistique, scolaire et sociale en partage les façons de faire différentes utilisées dans son pays d’origine, il est ›4
visées, soit la construction d’une vision du monde, la structuration de important d’en faire des objets d’apprentissage au même titre que les
l’identité et le développement du pouvoir d’action. Il est lié aux contenus disciplinaires.
domaines généraux de formation, contribue au développement des
Même si le présent programme est axé sur l’acquisition de
compétences transversales et permet une ouverture aux savoirs des
compétences langagières en français, l’élève effectuera également
autres disciplines.
des apprentissages dans d’autres disciplines (ex. : mathématique,
Les domaines généraux de formation regroupent des probléma- arts, éducation physique et à la santé), et ce, peu importe le modèle
tiques du monde contemporain auxquelles le jeune doit faire face dans d’organisation retenu par son milieu scolaire. Pour le soutenir à cet
différentes sphères de sa vie. Ils constituent une porte d’entrée par égard, l’enseignant du programme Intégration linguistique, scolaire et
laquelle l’élève qui reçoit des services d’accueil et de soutien à sociale pourra puiser dans d’autres programmes du primaire des
l’apprentissage du français s’engage dans la découverte de sa société éléments de contenu qu’il sera à même de lui transmettre
d’accueil et de la culture de celle-ci. Tout au long du développement (ex. : vocabulaire, notions de base). De leur côté, en consultant le
de ses compétences langagières, il est amené à aborder différentes programme Intégration linguistique, scolaire et sociale, le titulaire de la
problématiques qui lui permettront de faire le pont entre ses classe ordinaire et les spécialistes comprendront mieux le
apprentissages scolaires et la réalité qui l’entoure. Les situations de cheminement de cet élève et pourront agir plus efficacement pour le
communication proposées en classe lui permettent ainsi d’apprendre à mener à la réussite scolaire.
cultiver de saines habitudes de vie (Santé et bien-être), à bien se
connaître et à mener ses projets à terme (Orientation et entre-
preneuriat), à développer son esprit critique à l’égard des médias
(Médias), à se montrer responsable par rapport à l’environnement et à
agir en consommateur averti (Environnement et consommation) ainsi
qu’à jouer un rôle actif à l’intérieur d’un groupe en manifestant une
ouverture d’esprit et du respect (Vivre-ensemble et citoyenneté).
Chacune à leur manière, les compétences transversales constituent
d’importants outils pour aider l’élève à s’intégrer dans son nouveau
milieu scolaire. Leur acquisition favorisera sa réussite tout au long de
son cheminement scolaire. En apprenant le français, l’élève développe
non seulement la compétence de l’ordre de la communication, mais
aussi celles d’ordre intellectuel (ex. : résoudre des problèmes,
exploiter l’information), méthodologique (ex. : se donner des méthodes
de travail efficaces) ou personnel et social (ex. : coopérer).
Ces compétences n’ayant pas nécessairement été développées
7
« Des services d’accueil et de soutien à l’apprentissage de la langue française
s’adressent à des élèves dont la langue maternelle n’est pas le français et qui, pour
la première fois, reçoivent des services éducatifs en français et dont la connaissance
de la langue française ne leur permet pas de suivre normalement l’enseignement.
Ces élèves peuvent bénéficier de ces services de soutien à l’apprentissage de la
langue française plus d’une année scolaire. Ces services [,,,] visent à faciliter
l’intégration de ces élèves dans une classe ordinaire où les services d’enseignement ›5
sont dispensés en français »
8
Pour une description des modèles répertoriés, voir Armand (2011) et De Koninck
(2012).
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
Contexte pédagogique
Rôle de l’équipe-école et de l’enseignant l’élève, il suscite chez lui un intérêt et une ouverture à l’égard de la
culture québécoise, créant ainsi les conditions nécessaires pour qu’un
En tant que locuteur francophone qui représente la culture québécoise
dialogue interculturel se mette en place.
et avec lequel l’élève immigrant nouvellement arrivé a initialement le ›6
plus de contacts, l’enseignant joue un rôle primordial dans l’intégration L’enseignant de la classe d’accueil veille à collaborer de différentes
linguistique, scolaire et sociale de cet élève. Il n’en a toutefois pas la façons avec l’enseignant de la classe ordinaire. Par exemple, il peut
responsabilité exclusive, la partageant avec les autres intervenants discuter avec son collègue des contenus de leurs programmes
scolaires qui, selon leur rôle et leurs fonctions, contribueront à ce respectifs et proposer des activités de jumelage qui permettront à
processus complexe qui se poursuivra tout au long de la scolarité de l’élève de se familiariser avec la réalité de la classe ordinaire. Au
l’élève. L’équipe-école s’assure également de mettre en place des moment de l’intégration de l’élève, il est également important qu’il
conditions favorisant la création d’un partenariat école-famille- partage l’information relative à son dossier avec le titulaire de la classe
communauté, le soutien des parents étant très important pour la ordinaire et les autres enseignants concernés.
réussite scolaire de l’élève.
Dans les cas où l’élève est intégré directement en classe ordinaire de
façon partielle ou totale, l’enseignant qui le reçoit s’assure de lui
L’enseignant joue un rôle primordial dans proposer des tâches signifiantes et adaptées à son niveau de
l’intégration linguistique, scolaire et sociale de compétence langagière.
l’élève immigrant nouvellement arrivé. Il n’en a
En plus de recourir au programme de français, langue
toutefois pas la responsabilité exclusive, la
d’enseignement, pour l’ensemble de la classe, dont les élèves ont
partageant avec les autres intervenants scolaires.
généralement le français comme langue maternelle ou d’usage, il se
réfère au présent programme pour répondre aux besoins particuliers
L’enseignant est un modèle linguistique qui stimule la curiosité de de l’élève allophone. Tout en maintenant les objectifs spécifiques du
l’élève à l’égard de la langue française et qui concourt au programme de français, langue d’enseignement, il collabore avec
développement d’un rapport positif à cette langue. Il met en place les l’enseignant de francisation ou avec celui qui offre un soutien
conditions qui permettront à l’élève de devenir progressivement linguistique à l’élève9 et peut aussi recourir à certaines approches
fonctionnel en français, tant dans ses interactions quotidiennes que didactiques soutenant l’apprentissage du français, langue seconde,
dans des tâches scolaires requérant la maîtrise d’une langue plus telle l’approche communicative. Par ailleurs, il est important qu’il
formelle. Il planifie des tâches qui comportent des défis raisonnables et prépare les jeunes de sa classe à accueillir l’élève nouvellement arrivé
qui correspondent aux besoins et aux champs d’intérêt de l’élève. Il lui dans un esprit d’ouverture et de coopération, à l’aide d’activités qui
donne régulièrement de la rétroaction et l’amène à établir des liens favorisent l’éveil aux langues, une ouverture à la diversité linguistique
entre ce qu’il est en train d’apprendre et ce qu’il sait déjà en français, et l’instauration d’un dialogue interculturel.
dans sa langue maternelle ou dans une autre langue connue,
favorisant ainsi l’interdépendance des savoirs qui permet le transfert
9
des connaissances antérieures. En tant que « passeur culturel », il lui L’enseignant de francisation ou celui qui offre un soutien linguistique travaille en
collaboration avec le titulaire de la classe pour répondre aux besoins linguistiques
donne accès aux valeurs de la société québécoise et à la culture particuliers de l’élève non francophone et lui offrir un soutien ponctuel dans son
francophone. Tout en valorisant la langue maternelle et la culture de apprentissage du français. L’intervention peut être individualisée ou se faire en petits
groupes, à l’intérieur ou à l’extérieur de la classe.
Dans le cas où une classe ordinaire compte une minorité d’élèves Dès son arrivée dans le milieu scolaire, l’élève prend connaissance
allophones, il appartient à l’enseignant de cette classe d’y créer un des règles de fonctionnement de l’école pour s’y intégrer plus
climat de respect et de confiance. Pour ce faire, il amène le groupe à facilement. Son degré de familiarisation avec la culture de la société
prendre conscience du choc culturel que peut vivre le jeune immigrant d’accueil variera toutefois selon qu’il se trouve dans un milieu ›7
et à le soutenir dans son apprentissage du français et son intégration francophone homogène ou un milieu pluriethnique. Dans un cas
scolaire et sociale.
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
comme dans l’autre, il adoptera une attitude de respect et d’ouverture Approches pédagogiques
à l’égard de la culture et de la langue d’autrui.
L’enseignement auprès d‘élèves nouvellement arrivés nécessite le
Quand l’élève nouvellement arrivé est intégré directement à la classe recours à des approches pédagogiques liées à la fois à
ordinaire, l’exposition intensive au français constitue à la fois un l’apprentissage d’une langue seconde et à celui du français, langue
avantage et un défi pour lui. Quotidiennement en contact avec des maternelle. Pour aider l’élève à développer la langue qui lui permettra ›8
locuteurs francophones, il peut observer une diversité de façons de de devenir fonctionnel en français dans sa vie quotidienne, l’approche
parler qui reflètent la complexité et la richesse de la langue qu’il est en communicative, selon laquelle la langue est conçue comme un
train d’apprendre. Dans ce contexte, la motivation à devenir un instrument de communication et d’interaction sociale, est
membre à part entière du groupe le pousse à interagir en français le particulièrement préconisée en début d’apprentissage. Par ailleurs,
plus souvent possible et à progresser ainsi plus rapidement sur le plan pour que la langue permettant l’apprentissage des différentes
de la communication interpersonnelle. Par contre, en raison de ses disciplines scolaires et de méthodes de travail prenne racine, il faudra
compétences langagières limitées en français, l’élève peut éprouver faire appel à une approche qui met l’accent sur la langue comme
de la difficulté à suivre le rythme de la classe et à accomplir objet d’étude et qui est davantage présente en français, langue
correctement les tâches demandées. Il est donc important pour lui, d’enseignement.
encore plus dans ce contexte que dans la classe d’accueil, de ne pas
Pour acquérir les bases d’une communication efficace en français,
hésiter à demander de l’aide à l’enseignant et à ses pairs pour arriver
l’élève doit être exposé à des situations variées, réalistes et
à comprendre une explication ou une consigne ou encore pour choisir
signifiantes qui répondent à ses besoins et s’appuient sur ses
parmi les ressources mises à sa disposition (ex. : des supports
expériences personnelles. Il est donc important de créer dans la salle
visuels). L’élève doit également mobiliser les stratégies qu’il connaît
de classe une interaction sociale proche de celle du contexte naturel et
déjà pour effectuer les activités proposées en salle de classe.
qui favorise l’acquisition d’automatismes langagiers. Pour ce faire, il
est nécessaire de mettre en place des activités qui génèrent la
L’élève doit être actif et saisir toutes les occasions négociation du sens et de les organiser selon divers modes interactifs.
d’utiliser le français, n’hésitant pas à prendre des L’utilisation de documents authentiques ou réalistes exposera par
risques. ailleurs l’élève à des productions riches et à différentes variétés de
langue qui illustrent bien la diversité et la complexité de la
Par ailleurs, l’élève en situation de grand retard scolaire doit faire face communication sociale, tant à l’oral qu’à l’écrit.
à des défis supplémentaires. Ne pouvant s’appuyer sur des
expériences scolaires personnelles, il peut difficilement effectuer des Pour acquérir les bases d’une communication
transferts sur le plan de l’écrit. Il possède toutefois d’autres efficace en français, l’élève doit être exposé à des
connaissances et habiletés qu’il devra mettre à profit et sur lesquelles situations variées, réalistes et signifiantes qui
il pourra bâtir de nouveaux apprentissages. répondent à ses besoins et s’appuient sur son
expérience.
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
dissement et par son application dans d’autres contextes que l’élève
Pour favoriser le développement des compétences
amorcera un processus à la fois graduel et cyclique permettant le
du plus grand nombre possible d’élèves et prendre
développement de ses compétences.
en compte leurs caractéristiques individuelles et
leurs différents styles cognitifs, l’enseignant varie
ses stratégies pédagogiques (ex. : pratique guidée) › 10
Différenciation pédagogique
et les types de supports utilisés (ex. : visuels,
Les élèves qui bénéficient d’un soutien à l’apprentissage du français sonores).
présentent des profils très diversifiés en ce qui a trait à l’âge, au
développement cognitif, au niveau de compétence linguistique, à la
De plus, lorsque l’élève nouvellement arrivé est scolarisé directement
scolarisation antérieure, au milieu socioéconomique, aux valeurs
en classe ordinaire, l’enseignant doit être particulièrement attentif à
socioculturelles ou au parcours migratoire. De plus, leur rythme
son rythme d’apprentissage, qui peut différer, du moins au début, de
d’apprentissage, leur style d’apprentissage et leur motivation à
celui des autres élèves. Dans une perspective de différenciation, il
apprendre diffèrent. L’enseignant sera donc flexible et ajustera
adapte et varie ses pratiques pédagogiques pour soutenir cet élève,
continuellement ses interventions pour rejoindre chacun de ses élèves
sans pour autant diminuer ses exigences envers les autres élèves de
et leur permettre de progresser.
la classe. Il est également primordial de lui accorder un soutien
Pour favoriser le développement des compétences du plus grand complémentaire en francisation pour accélérer son intégration
nombre possible d’élèves et prendre en compte leurs caractéristiques linguistique, scolaire et sociale.
individuelles et leurs différents styles cognitifs, l’enseignant varie ses
Dans le cas de l’élève en situation de grand retard scolaire,
stratégies pédagogiques (ex. : pratique guidée) et les types de
l’enseignant interviendra de façon différenciée en ce qui a trait
supports utilisés (ex. : visuels, sonores). Il propose également des
particulièrement aux apprentissages liés à l’écrit et à la langue
tâches à l’intérieur d’une variété de situations d’apprentissage et
scolaire. Possédant peu de connaissances antérieures dans sa langue
d’évaluation qui, tout en présentant des défis communs, pourront être
maternelle sur le plan de la littératie ou n’en possédant aucune et
réalisées selon des modalités différentes. Il peut ainsi offrir aux élèves
pouvant avoir un rythme d’apprentissage lent, cet élève a besoin de
plusieurs structures de travail (ex. : en petits groupes, en dyades ou de
plus de temps et de soutien pour saisir l’information présentée.
façon individuelle) de même qu’un choix de contenus (ex. : textes de
L’enseignant devra donc bien déterminer les caractéristiques
longueur variable) ou de modes de communication leur permettant de
personnelles de l’élève et adapter son intervention en conséquence.
démontrer ce qu’ils ont appris (ex. : présentation orale, texte avec
soutien visuel). Il peut également moduler le temps alloué à une tâche
en fonction des rythmes d’apprentissage des élèves. Cette
différenciation sur le plan des pratiques pédagogiques a
Ressources humaines, matérielles et technologiques
nécessairement des incidences sur l’évaluation, qui devra être Pour aider l’élève à développer ses compétences en français et à
planifiée en conséquence. amorcer sa compréhension de la société québécoise, l’enseignant lui
donne accès à une variété de ressources qui stimuleront sa curiosité
et sa motivation. Il l’amène à les reconnaître et à les utiliser de
manière efficace. Il peut s’agir de ressources humaines œuvrant dans
le milieu scolaire telles que l’infirmière et la travailleuse sociale,
d’intervenants de la communauté comme la bibliothécaire du quartier
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
› 12
12
La conscience phonologique est l’aptitude à se représenter la langue orale comme › 13
une séquence d’unités ou de segments tels que la syllabe, la rime ou le phonème et 13
à les manipuler intentionnellement. En début d’apprentissage, on peut observer chez certains élèves une période
silencieuse de durée variable, qui fait partie intégrante du processus normal
d’acquisition d’une langue seconde.
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
donne accès à des ressources matérielles variées (ex. : affiches,
dictionnaires visuels, technologies de l’information et de la
communication).
Tout au long de son parcours, l’élève expérimente une grande variété
de situations de communication signifiantes et reliées à ses besoins › 14
personnels, scolaires ou sociaux. Il peut, par exemple, raconter des
événements ou des expériences personnelles, rapporter des faits et
les décrire. Il développe également l’habileté à amorcer un échange, à
le maintenir, à le clore et à respecter les règles de fonctionnement du
tour de parole (ex. : quand parler, quand ne pas parler, de quelle
manière prendre la parole dans un groupe). Il apprend à adapter son
discours en fonction des éléments de la situation de communication
(ex. : utilisation d’un registre de langue formel avec le directeur de
l’école), à se donner une intention de communication et à la respecter,
tout en étant attentif aux propos de ses interlocuteurs.
Grâce à un milieu scolaire riche et stimulant, l’élève a l’occasion de
participer à une variété d’activités, dont certaines sont de nature
ludique, à caractère collectif ou coopératif, qui créent le besoin
d’échanges, de comparaisons et de mises en commun, ce qui favorise
l’interaction sociale, la négociation du sens et l’utilisation d’une langue
orale spontanée. Il développe ainsi peu à peu sa confiance et son
autonomie. Progressivement, il en arrive à comprendre et à produire
divers messages, tant dans des contextes informels interactifs
(ex. : travail en équipe) que dans des contextes plus formels requérant
une expression orale planifiée (ex. : présentation de courts exposés).
Guidé et soutenu par son enseignant, l’élève est amené à se
questionner sur la qualité de ses interactions avec différents
interlocuteurs, sur son degré d’implication dans les échanges d’idées
en classe et sur les stratégies qu’il utilise pour s’exprimer en français
(ex. : stratégies de dépannage, utilisation de ses connaissances
antérieures). Sa capacité à réfléchir à sa communication orale et à son
processus d’apprentissage lui permettra de transférer ce qu’il aura
appris dans des contextes de communication diversifiés, tant scolaires
que sociaux.
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
Attentes de fin de programme
À la fin du programme, l’élève est en mesure de communiquer dans des situations courantes et familières de la vie scolaire, sans toutefois avoir › 16
atteint un degré de compréhension et d’expression correspondant à celui d’un locuteur natif de son âge.
L’élève en mesure d’effectuer les L’élève en mesure d’effectuer les L’élève en mesure d’effectuer les
apprentissages prévus au premier cycle en apprentissages prévus au deuxième cycle apprentissages prévus au troisième cycle en
classe ordinaire comprend et produit des en classe ordinaire comprend et produit des classe ordinaire comprend et produit des
messages oraux simples lorsque le sujet lui messages oraux généralement simples messages oraux plus ou moins complexes
est familier. Ses réactions verbales et non lorsque le sujet lui est familier et, dans portant sur une assez grande variété de
verbales témoignent de sa compréhension certains cas, nouveau. Sa prononciation et sujets qui lui sont plus ou moins familiers.
des propos entendus. Même si sa sa prosodie se rapprochent de celles du Sa connaissance de la prosodie du français
prononciation, sa prosodie et la structure de français. Son répertoire lexical s’étant élargi, et des conventions de la communication
ses phrases sont encore marquées par sa il peut exprimer sa pensée de façon plus interpersonnelle lui permet de comprendre la
langue maternelle, il se fait comprendre au précise et prendre part plus activement à plupart de ses interlocuteurs et de se faire
cours d’interactions souvent planifiées, des interactions tant spontanées que comprendre d’eux dans le cadre
à partir d’un répertoire lexical limité. Ses planifiées. Il produit des énoncés parfois d’interactions diversifiées. Son répertoire
énoncés sont simples et constitués de mots simples, parfois complexes, qui reflètent lexical est relativement étendu et comprend
connus, d’expressions figées ou de phrases mieux les structures du français. Il recourt à davantage de mots spécifiques de la langue
mémorisées. Avec l’aide de son enseignant, diverses stratégies pour maintenir les scolaire. Il produit des énoncés simples et
il recourt à quelques stratégies pour interactions auxquelles il participe. complexes généralement cohérents et bien
participer aux interactions. structurés. Il recourt à diverses stratégies
pour maintenir les interactions auxquelles il
participe et en initier de nouvelles.
› 17
14
Dans la dernière section du document, le lecteur trouvera d’autres connaissances relatives à l’ensemble des compétences langagières (lexique, stratégies d’apprentissage,
connaissances liées au texte et à la phrase).
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
Éléments phonétiques
Les connaissances liées à la phonétique sont essentielles à la compréhension et à la production orale. Une exposition fréquente à des documents
oraux authentiques et variés contribue à développer graduellement les habiletés de discrimination des sons nouveaux. Comme cette exposition ne
mène pas nécessairement à une production adéquate des sons, l’appareil phonatoire doit être entraîné au regard de l’articulation des phonèmes de la
langue française. En plus de porter attention aux sons, il importe de prendre en compte la dimension prosodique de la langue. La prosodie constitue › 18
en effet un objet d’apprentissage primordial, d’autant plus que le français est une langue à « accents de phrase », son rythme et son accentuation
déterminant des groupes de sens, contrairement à d’autres langues où les mots sont accentués isolément. Les habiletés discriminatoires,
articulatoires et prosodiques jouent donc un rôle fondamental dans la qualité de la communication orale.
Éléments phonétiques
A. Prononciation
1. Connaître les phonèmes du français (ex. : [y] dans lune; [w] dans oui; [g] dans garçon) →
2. Distinguer
a. les voyelles orales des voyelles nasales (ex. : une [y] / un [œ̃]; ils viennent [ɛ] / il vient [ɛ̃]; bas [a] / banc [ã]) →
b. les voyelles antérieures des voyelles postérieures (ex. : russe [y] / rousse [u]) →
c. les voyelles ouvertes des voyelles fermées (ex. : je travaillais [ɛ] / j’ai travaillé [e]) →
d. les consonnes sonores des consonnes sourdes (ex. : j’ai [ʒe] / chez [ʃe]) →
e. des consonnes selon leur lieu d’articulation (ex. : [b] et [v] dans il a bu et il a vu; [l] et [R] dans long et rond) →
4. Observer des variations phonétiques selon la situation de communication, le milieu socioprofessionnel et la région
d’origine de l’interlocuteur (ex. : /R/, prononcé différemment à Montréal et en Gaspésie) → → →
Syllabation
5. Reconnaître les syllabes dans un mot à l’oral (ex. : le mot secrétaire compte trois syllabes à l’oral [sə/kre/tɛR]) →
6. Distinguer le nombre de syllabes dans un mot à l’oral et à l’écrit (ex. : le mot mère a une syllabe à l’oral [mɛR],
mais deux syllabes à l’écrit [mè-re]) →
Enchaînement
7. Reconnaître que des mots sont enchaînés plutôt que prononcés de façon isolée dans certains contextes
linguistiques (ex. : i-la-faim pour il a faim; a-ve-cu-na-mie pour avec une amie) → →
9. Reconnaître qu’il existe des liaisons entre les mots et que, dans certains cas, la prononciation de la consonne
finale change (ex. : huit _heures; neuf_vheures) → →
Élision
11. Reconnaître la règle d’élision des voyelles a, e et i devant un mot qui commence par une voyelle ou un h muet
dans un énoncé (ex. : je vais à la’école; je ne’ai pas faim; si’il te plaît) → › 19
12. Appliquer la règle d’élision des voyelles a, e et i lorsque cela est nécessaire → →
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
13. Reconnaître l’effacement du e muet à l’oral (ex. : sam’di pour samedi; je l’sais bien pour je le sais bien) →
15. Reconnaître l’effacement et la transformation de certains sons dans des contextes informels (ex. : ch’suis pour je
suis; y’ont pour ils ont; a’comprend pas pour elle ne comprend pas) → → › 20
B. Prosodie
Accentuation et rythme
1. Reconnaître un groupe rythmique en tant que groupe de mots liés par le sens (ex. : Hier soir / je suis allé au
cinéma) →
2. Reconnaître l’accentuation des syllabes des mots et les groupes rythmiques dans un énoncé (ex. : À la récréation
/ quand il fait beau / je joue dans la cour /avec mes amis) →
3. Accentuer les mots de façon appropriée pour découper des énoncés en groupes rythmiques → →
Intonation
4. Établir un lien entre l’intonation et le type de phrase (ex. : une courbe intonative montante en syllabe finale dans
une phrase interrogative telle que Tu comprends le français?) →
6. Établir un lien entre le débit, le ton utilisé, le volume de la voix et l’intention de communication (ex. : un débit plus
lent pour informer ou expliquer) →
a. les expressions du visage et le contact visuel (ex. : froncer les sourcils pour manifester son mécontentement) →
c. la posture et la distance physique (ex. : garder une distance appropriée pour marquer le respect) →
b. la gestuelle →
3. Observer les comportements paralinguistiques en usage au Québec et les comparer avec ceux de son pays
d’origine → › 21
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
B. Conventions de la prise de parole
a. l’engagement de la conversation →
b. la clôture de la conversation →
3. Observer les conventions de la prise de parole en usage au Québec et les comparer avec celles de son pays
d’origine → →
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
c. sa compréhension ou son incompréhension →
a. demander la parole →
i. faire des gestes pour appuyer ses paroles (ex. : hocher la tête, montrer du doigt) →
ii. avoir recours à d’autres comportements paralinguistiques pour compléter ses propos (ex. : un contact
visuel, une distance physique) →
ii. utiliser une paraphrase à la place d’un mot précis (ex. : l’animal avec de grandes oreilles pour le lapin) →
iv. prendre des risques sur le plan de la formulation, quitte à ce que ses phrases comportent des
répétitions, des hésitations, un vocabulaire approximatif ou des maladresses syntaxiques → →
a. inciter son interlocuteur à ralentir son débit, à répéter, à expliquer ou à reformuler pour bien saisir ses propos
et intervenir de façon appropriée → →
c. s’autoriser à utiliser un mot d’une autre langue connue lorsque sa compétence en français est insuffisante
pour poursuivre la communication →
› 25
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
Compétence 2 Lire des textes variés en français
Sens de la compétence amenés à découvrir le principe alphabétique15 et qu’ils développent
leur conscience phonologique pour favoriser leur apprentissage des
Élément-clé de la réussite scolaire, la lecture est essentielle au
correspondances graphophonologiques. Au fur et à mesure de ses
développement des compétences dans toutes les disciplines. Objet et › 26
contacts avec l’écrit, l’élève élargira son lexique orthographique16 et sa
outil d’apprentissage, elle est une activité complexe au cours de
capacité à accéder directement au sens des mots sans passer par le
laquelle sont mis en œuvre différents processus cognitifs de bas et de
décodage. Il développera progressivement sa fluidité, passant d’une
haut niveau qui permettent à l’élève d’accéder au sens du texte.
lecture syllabique et hésitante à une lecture courante et expressive qui
L’acquisition de connaissances de base sur le système d’écriture
montre sa compréhension du sens du texte.
alphabétique du français, sur le vocabulaire et sur le fonctionnement
de cette langue sera indispensable à l’élève pour saisir le sens des Pour comprendre les mots qu’il ne connaît pas et anticiper le contenu
textes, qu’il sache déjà lire ou non dans sa langue maternelle ou dans du texte, l’élève fait appel au contexte et à ses connaissances relatives
une autre langue connue. Par ailleurs, celui qui a commencé son au sujet traité. Pour mieux en saisir le sens, il est amené à reconnaître
parcours scolaire dans une autre langue possède déjà des habiletés et des mots, à observer le fonctionnement de la langue sur le plan
des stratégies de lecture qu’il pourra transférer au français. morphologique et syntaxique ainsi qu’à reconnaître des marques
d’organisation, ce qui l’aide à dégager l‘information explicite dans le
Élément-clé de la réussite scolaire, la lecture est texte. Plus l’élève participera quotidiennement à des activités de
lecture, selon des modalités qui varient (ex. : lecture partagée, lecture
essentielle au développement des compétences
guidée), plus il développera sa confiance dans sa capacité à lire ainsi
dans toutes les disciplines.
que le plaisir de lire, même s’il ne comprend pas chaque mot du texte.
Graduellement, avec le soutien de l’enseignant, qui relèvera et
D’abord axées sur l’oral, les activités quotidiennes dans la classe expliquera certains repères culturels dans les textes abordés, il
intègrent graduellement la lecture, l’élève étant amené assez parviendra à en dégager des renseignements implicites.
rapidement à entrer en contact avec la forme écrite de mots et de
En début d’apprentissage, l’élève comprend des textes courts et
courtes phrases appris oralement et souvent transcrits sur des affiches
souvent illustrés (ex. : phrases qui accompagnent un document visuel,
ou des étiquettes. Il développe ainsi sa capacité à reconnaître
carte de vœux) dont le sujet, le lexique et les formes syntaxiques
globalement une banque de mots associés à son environnement
lui sont familiers. Ces textes peuvent répondre à ses besoins
immédiat (ex. : calendrier, prénoms des autres élèves, objets de la
scolaires (ex. : message du jour, consignes) ou correspondre à des
classe) ainsi que des mots utilisés fréquemment (ex. : mots-outils). Il
usages sociaux et culturels (ex. : invitation à une fête, paroles d’une
est toutefois important qu’il apprenne presque simultanément les
comptine). Progressivement, l’élève explore une plus grande variété
correspondances graphophonologiques propres au français pour être
en mesure de décoder les mots, isolément ou dans un texte suivi.
Pour les plus jeunes et ceux dont le système d’écriture de la langue 15
Le principe alphabétique est une caractéristique commune à toutes les langues qui
maternelle est autre qu’alphabétique, il est important qu’ils soient s’écrivent d’une manière alphabétique. Le découvrir, c’est prendre conscience que le
mot à l’oral est constitué d’unités et qu’à chaque unité phonologique correspond une
unité graphique.
16
Le lexique orthographique est composé de mots reconnus avec exactitude et de
façon instantanée par le lecteur.
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
› 28
À la fin du programme, l’élève est en mesure de lire des textes littéraires et courants d’une complexité variable sur le plan des idées, de la structure et
du vocabulaire, pour répondre à des besoins d’ordre scolaire, personnel et social. Il en saisit le sens sans toutefois avoir atteint un degré de
compréhension équivalent à celui d’un locuteur natif de son âge.
L’élève en mesure d’effectuer les L’élève en mesure d’effectuer les L’élève en mesure d’effectuer les
apprentissages prévus au premier cycle apprentissages prévus au deuxième cycle apprentissages prévus au troisième cycle
en classe ordinaire est capable de lire en classe ordinaire peut lire un texte en classe ordinaire est à même de lire une
un texte court, simple et illustré, dont le simple de quelques paragraphes traitant variété de textes d’une longueur et d’une
sujet lui est familier. Il repère les mots d’un sujet qui lui est généralement familier complexité variables, dont le sujet lui est
et les expressions connus et dégage et pouvant faire référence à des concepts plus ou moins familier et dont les concepts
généralement le sens du texte. Sollicité et à des repères culturels connus. et les repères culturels lui sont parfois
par l’enseignant, il exprime ses Il comprend les éléments d’information méconnus. Il comprend les éléments
réactions au texte de façon verbale ou formulés de façon explicite. Il exprime ses d’information formulés de façon explicite et
non verbale. Pour améliorer sa réactions de façon verbale et parfois par parfois ceux qui sont implicites. Il exprime
compréhension et la fluidité de sa écrit en s’appuyant sur ses expériences et ses réactions à l’oral et à l’écrit et peut les
lecture, il recourt à certaines stratégies ses connaissances. Il recourt aux expliquer en établissant des liens avec ses
suggérées par l’enseignant. stratégies apprises pour comprendre le connaissances ou avec d’autres textes lus.
texte. Il fait appel à des stratégies variées pour
mieux gérer sa compréhension.
› 29
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
Connaissances particulières à la compétence 2 et progression des apprentissages17
› 30
17
Dans la dernière section du document, le lecteur trouvera d’autres connaissances relatives à l’ensemble des compétences langagières (lexique, stratégies d’apprentissage,
connaissances liées au texte et à la phrase).
Préalables à la lecture
a. minuscule et majuscule →
b. script et cursive →
c. manuscrite et typographique →
5. Connaître les signes orthographiques : accents, tréma, cédille, apostrophe et trait d’union → →
a. pour marquer la prononciation d’une lettre (ex. : tâche, élève, maïs, français) →
› 31
b. pour distinguer des homonymes (ex. : ou / où) → →
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
7. Relever des régularités dans l’utilisation des accents, du tréma et de la cédille (ex. : le e fermé en début de mot
est généralement marqué par un accent aigu; le ç se trouve rarement dans une syllabe initiale) →
8. Reconnaître l’emploi du trait d’union pour unir les éléments d’un mot composé (ex. : grand-mère, trente-quatre,
peut-être) → →
B. Correspondances graphèmes-phonèmes › 32
1. Reconnaître un graphème dans un mot et le relier au phonème qu’il représente (ex. : dans le mot école, le
graphème c correspond au phonème [k]) →
2. Connaître les graphèmes les plus courants servant à représenter un même phonème (ex. : les graphèmes o, au,
eau et ot pour le phonème [o]) → →
3. Reconnaître à l’écrit la présence d’une ou de plusieurs lettres muettes dans un mot (ex. : doigt, compter) →
C. Fusion syllabique
a. simple, c’est-à-dire composée d’une consonne suivie d’une voyelle (ex. : [l] + [a] = [la] / la) →
b. inverse, c’est-à-dire composée d’une voyelle suivie d’une consonne (ex. : [i] + [l] = [il] / il) →
c. complexe, c’est-à-dire résultant de diverses combinaisons (ex. : [p] + [l] + [ã] = [plã ] / plan) → →
Stratégies de lecture
4. Planifier sa manière d’aborder le texte en fonction de son intention de lecture (ex. : surlignage, annotation avec
des mots-clés) → →
1. S’appuyer sur sa capacité à reconnaître globalement des mots connus fréquemment utilisés pour construire le
sens général d’une phrase ou d’un texte →
› 33
2. S’appuyer sur sa capacité à établir des correspondances graphophonologiques pour repérer les mots nouveaux
d’un texte et en comprendre le sens →
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
3. Se servir de divers indices pour vérifier ses prédictions initiales sur le sens du texte et les réajuster au fur et à mesure
b. des indices d’ordre sémantique (ex. : sens d’un groupe de mots ou illustrations) → → →
› 34
c. des indices d’ordre morphologique (ex. : préfixes, marques du genre et du nombre) → → →
d. des indices d’ordre syntaxique (ex. : ordre des mots dans la phrase) → → →
b. le sujet → →
c. l’idée principale → →
d. les mots auxquels renvoient les pronoms, les synonymes et les autres termes substituts → →
c. consulter divers outils de référence (ex. : liste de mots-étiquettes, dictionnaire mural, carte de sons, série de
pictogrammes) → →
› 35
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
Compétence 3 Écrire des textes variés en français
Sens de la compétence apprentissages qui seront ultérieurement réinvestis dans des activités
d’écriture. L’élève qui entre en contact avec l’écrit directement dans sa
Écrire est un acte complexe qui exige la coordination de plusieurs
langue seconde devra de plus prendre conscience de l’utilité de l’écrit
opérations cognitives et linguistiques, le scripteur devant penser à la › 36
pour répondre à différents besoins personnels, scolaires et sociaux et
fois au contenu du texte à produire et à la façon de l’écrire. Apprendre
en découvrir les diverses fonctions dans notre société (ex. : exprimer
à écrire en français pour un élève allophone constitue un long
ses idées, organiser de l’information).
processus qu’il découvrira et devra intégrer pendant tout son
cheminement scolaire, l’écriture étant à la fois un objet d’appren- En début d’apprentissage, l’élève s’approprie le code graphophoné-
tissage et un outil qui contribue à l’acquisition des savoirs tique français. Il parvient à reproduire et à écrire des mots (ex. : date,
disciplinaires. nom des élèves) ainsi que de courtes phrases apprises à l’oral et dont
les graphies ont été étudiées en classe. Certains élèves (ex. : élèves
Écrire est un acte complexe qui exige la non scolarisés ou pour lesquels l’alphabet de la langue maternelle est
différent de celui du français) devront également acquérir certaines
coordination de plusieurs opérations cognitives et
conventions du français écrit, comme la trajectoire de l’écriture, la
linguistiques, le scripteur devant penser à la fois au
forme graphique des lettres, la liaison des lettres entre elles et
contenu du texte à produire et à la façon de l’écrire.
l’espacement entre les mots.
À mesure qu’il développe ses capacités langagières, l’élève prend des
Contrairement au locuteur natif, qui développe son langage oral sur
risques et tente de transposer ses idées à l’écrit. Ses phrases,
plusieurs années et pour qui le passage à l’écrit se fait graduellement,
influencées par la langue orale, sont initialement simples, parfois
le jeune élève immigrant non francophone doit presque simultanément
incomplètes, et comportent des répétitions en raison d’un vocabulaire
appréhender l’oral et l’écrit. Dès son arrivée à l’école, il est exposé à
limité. À cette étape, l’élève a souvent recours au soutien de son
divers écrits authentiques sur différents supports (ex. : affiches,
enseignant et de ses pairs. Des situations de communication orale
manuels, documents multimédias). Il est également appelé à utiliser
fréquentes de même que la lecture quotidienne favorisent chez lui
assez rapidement l’écriture pour exécuter des tâches scolaires
l’acquisition et l’utilisation progressives d’un plus grand nombre de
(ex. : écrire des mots de vocabulaire ou des notes dans son agenda)
mots et de structures de phrases. En même temps que se développent
ou pour exprimer ses sentiments et ses idées (ex. : écrire un message,
son répertoire lexical et sa conscience syntaxique, l’élève parvient à
raconter une histoire).
écrire une phrase simple en respectant l’ordre habituel des mots et en
Qu’il sache déjà écrire ou non dans sa langue première, l’élève devra s’approchant de plus en plus de la norme orthographique. Le jeune
acquérir du vocabulaire et des connaissances de base concernant le élève combine aussi des dessins et des mots pour inventer de courtes
fonctionnement de la langue française, un seuil minimal de compé- histoires. Par exemple, il peut rédiger une légende sous un dessin ou
tence étant requis sur les plans lexical, syntaxique et discursif pour enchaîner plusieurs dessins et leurs légendes pour former un court
transmettre du sens dans les textes qu’il sera amené à produire. récit.
Différents apprentissages déjà effectués à l’oral (ex. : discrimination
Grâce à des rétroactions régulières de l’enseignant et à une pratique
des sons) et en lecture (ex. : reconnaissance de l’ordre des mots
fréquente, l’élève développe peu à peu son aptitude à écrire. Il
dans une phrase) lui permettront de développer une conscience
apprend à transmettre des renseignements et à exprimer ses idées
phonologique et syntaxique et d’enrichir son vocabulaire, des
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
› 38
À la fin du programme, l’élève est en mesure d’écrire des textes d’une complexité variable à propos de sujets d’intérêt personnel et pour la réalisation
de diverses tâches scolaires, avec une précision linguistique appropriée à son groupe d’âge, sans toutefois avoir atteint un degré de maîtrise
correspondant à celui d’un locuteur natif.
L’élève en mesure d’effectuer les L’élève en mesure d’effectuer les L’élève en mesure d’effectuer les
apprentissages prévus au premier cycle en apprentissages prévus au deuxième cycle apprentissages prévus au troisième cycle
classe ordinaire est capable d’écrire de en classe ordinaire peut écrire des textes en classe ordinaire est à même d’écrire
courts textes simples dont le sujet lui est simples de quelques phrases ou courts une variété de textes d'une longueur et
familier et qui présentent généralement paragraphes sur des sujets qui lui sont d'une complexité variables et traitant de
des idées liées au sujet traité. En plus de familiers. Dans ses textes, il tient compte sujets qui lui sont généralement familiers.
mots d'usage courant, ses textes peuvent du sujet et présente brièvement certaines Il adapte son texte au destinataire et au
contenir des formules toutes faites et des idées ou informations dans un ordre contexte, développe certaines de ses
phrases de la langue orale ou reproduisant généralement logique. Ses phrases sont idées et les fait progresser entre les
des modèles qui ont été appris en classe. simples, bien structurées et respectent la phrases et les paragraphes. Son texte
Il calligraphie lisiblement la majorité des ponctuation de base. Il utilise une variété comporte des phrases simples et
mots appris. Avec le soutien de de mots d’usage courant qu’il orthographie complexes généralement bien structurées.
l’enseignant, il recourt à quelques correctement la plupart du temps. Il recourt Son répertoire lexical relativement étendu
stratégies pour rédiger son texte. parfois à des stratégies et à des outils de lui permet d’utiliser des mots plus précis ou
référence pour réviser et corriger son spécifiques de la langue scolaire. Il fait
texte. appel à des stratégies, à des outils de
référence et aux technologies à sa
disposition pour améliorer ses textes et
leur présentation.
› 39
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
18
Connaissances particulières à la compétence 3 et progression des apprentissages
› 40
18
Dans la dernière section du document, le lecteur trouvera d’autres connaissances relatives à l’ensemble des compétences langagières (lexique, stratégies d’apprentissage,
connaissances liées au texte et à la phrase).
Préalables à l’écriture
A. Trajectoire de l’écriture
a. minuscules ou majuscules →
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
Stratégies d’écriture
La prise de conscience du processus d’écriture est essentielle au développement de la compétence à écrire. Différentes stratégies sont liées aux
étapes de cette démarche (planification, mise en texte, révision) qui n’est pas nécessairement linéaire. Le scripteur peut ainsi revenir plusieurs fois à
une étape, selon la tâche et ses besoins, et recourir aux stratégies qui lui permettront de mieux présenter ses idées.
› 42
Stratégies d'écriture
A. Stratégies de planification
1. Faire appel à ses expériences personnelles et à ses connaissances antérieures pour générer des idées ou du
vocabulaire (ex. : remue-méninges, discussion) → →
5. Organiser l’information ou ses idées selon un plan ou à l’aide d’un outil (ex. : constellation de mots, carte
conceptuelle, schéma narratif) → → →
a. des connaissances orthographiques, lexicales et grammaticales (ex. : mots d’un champ lexical) → →
c. des outils pouvant aider à mieux traduire ses idées (ex. : dictionnaire) → →
4. Relire la partie rédigée d’un texte pour enchaîner avec la suite ou revenir sur certains passages → → → →
5. Intégrer au texte les idées qui surviennent au fur et à mesure ou modifier les idées initiales → → → →
C. Stratégies de révision
2. Relire son texte plus d’une fois ou le lire à voix haute devant une ou plusieurs personnes pour relever les
passages à reformuler → →
3. Modifier son texte à partir de ses observations et des suggestions qui ont été faites pour l’améliorer
a. sur le plan des idées et de la cohérence (ex. : organisation des idées, façon de reprendre l’information) → → →
b. sur le plan linguistique (ex. : présence et ordre des constituants dans la phrase, ponctuation) → → →
5. Consulter et utiliser les ressources disponibles (ex. : ouvrages de référence, logiciel de traitement de texte) → → →
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
Compétence 4 S’adapter à la culture de son milieu
Sens de la compétence
La familiarisation de plus en plus grande de l’élève
Pour s’intégrer harmonieusement à son milieu scolaire et à la société avec la culture du milieu scolaire et de la société
québécoise, l’élève doit comprendre la culture dans laquelle s’inscrit la québécoise lui permettra de mieux comprendre sa
› 44
langue française au Québec, langue et culture étant indissociables. En propre culture et d’établir graduellement un rapport
même temps qu'il développe ses compétences langagières, il
harmonieux entre ces deux systèmes de valeurs,
découvre son nouveau milieu de vie et en saisit graduellement les
prémices d’un dialogue interculturel fructueux.
particularités, que ce soit dans le cadre scolaire ou dans la vie
quotidienne. En prenant conscience à la fois des ressemblances et
des différences entre sa culture d’origine et celle de la société Appelé rapidement à apprivoiser son nouveau milieu scolaire, l’élève
d’accueil, il s’ouvre à son nouvel univers et amorce son processus découvre parallèlement divers aspects de la société québécoise. Que
d’intégration linguistique, scolaire et sociale. ce soit à l’école, dans son quartier ou dans sa nouvelle ville, il prend
conscience que le français est la langue d’usage de la vie publique
L’école constituant le premier lieu d’intégration à la société québécoise
québécoise. À cet égard, il est amené à découvrir certains repères
pour l’élève nouvellement arrivé, il est important qu’il se familiarise
historiques qui lui permettront de comprendre le contexte social actuel.
assez rapidement avec divers aspects de la vie scolaire. En plus de
Il constate également que sa société d’accueil est tantôt homogène,
repérer les endroits-clés de l’école, il doit découvrir le fonctionnement
tantôt multilingue et pluriculturelle, même si elle est majoritairement
de l’organisation scolaire ainsi que les règles en vigueur dans l’école
francophone.
et la classe. En début de scolarisation, l’élève apprend également à
reconnaître les droits et les responsabilités qui s’appliquent à l’école et La culture d’une société comprend de nombreuses dimensions
à adopter les comportements attendus. (ex. : historique, sociologique, artistique) et le nouvel arrivant ne peut
toutes se les approprier rapidement. L’élève relève d’abord des
Selon son âge et sa scolarisation antérieure, l’élève devra s’adapter à
réalités qui sont manifestes dans son environnement immédiat
des pratiques scolaires pouvant différer de celles de son milieu
(ex. : habillement, alimentation, climat) et perçoit les différences entre
d’origine. Ainsi, l’école québécoise privilégie certaines méthodes de
sa société d’accueil et son milieu d’origine. Il est amené à élargir peu à
travail (ex. : travail en équipe, recours à des outils technologiques) qui
peu son regard, se familiarisant avec certains services publics
permettent aux élèves de développer leur capacité à collaborer, leur
(ex. : transport en commun, soins de santé) et apprenant à reconnaître
esprit d’initiative et leur autonomie. Elle favorise également une variété
des caractéristiques de la population du Québec ainsi que des aspects
de façons d’acquérir des connaissances (ex. : utilisation d’une
de l’organisation du territoire (ex. : régions). Graduellement, selon son
démarche) qui amènent l’élève à réfléchir à sa façon d’apprendre et à
âge et son développement cognitif, il découvre des règles de vie
s’interroger sur son efficacité, plutôt que de recourir uniquement à la
(ex. : respect de l’ordre d’arrivée dans une file d’attente) et des
mémorisation et aux automatismes pour faire ses travaux scolaires. Il
comportements en usage au Québec (ex. : arriver à l’heure, respecter
importe donc de le sensibiliser aux façons de faire de l’école
une personne ayant autorité) ainsi que les valeurs qui sous-tendent
québécoise et à leurs incidences sur sa réussite tout au long de son
certains comportements (ex. : respect de la démocratie, respect de
parcours scolaire.
l’autre). Il apprend également à mieux comprendre les divers aspects
de la société québécoise en étant amené à relever et à interpréter
divers signes culturels rattachés aux textes abordés, aux lieux
› 45
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
À la fin du programme, l’élève a une
compréhension suffisante de la culture › 46
scolaire et des valeurs de la société
québécoise pour être fonctionnel en
classe ordinaire, dans un groupe
d’élèves dont le degré de développement
cognitif est similaire au sien.
Ayant compris l’organisation de la vie en
classe et dans l’école, l’élève est en
mesure de participer aux situations
courantes du milieu scolaire et d’utiliser
les méthodes de travail préconisées. Sa
vision de la réalité québécoise se
précisant, il peut se situer dans son
environnement et relever des repères
culturels ainsi que certains aspects de
l’organisation sociale au Québec, qu’il
met en perspective avec la réalité qu’il a
connue antérieurement dans un autre
pays. De plus, sa connaissance de
certains événements de l’histoire du
Québec lui permet de comprendre
pourquoi le français est la langue
officielle du Québec et la langue d’usage
Compétence 4 et ses composantes
de la majorité de sa population. Les
Critères d’observation connaissances qu’il a acquises sur sa
société d’accueil l’aident à interagir avec
Attentes de fin de programme
des locuteurs francophones et à mieux
19
comprendre les textes abordés à l’oral et
à l’écrit.
19
ll est à noter que les critères relatifs à cette compétence sont uniquement utilisés dans le cadre d’une évaluation axée sur
l’aide à l’apprentissage.
› 47
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
Connaissances relatives à la culture scolaire québécoise
Plusieurs aspects liés à l’organisation scolaire peuvent sembler simples à appréhender parce qu’ils sont très concrets. Il importe toutefois de les
rendre explicites pour que l’élève s’y adapte graduellement et adopte des attitudes et des conduites favorables à l’apprentissage dans son nouveau
contexte.
› 48
Connaissances relatives à la culture scolaire québécoise
2. Connaître les principales fonctions du personnel scolaire (ex. : orthopédagogue qui vient en aide à certains élèves) →
3. Connaître les principales règles de fonctionnement de l’école et de la classe (ex. : horaire, respect du code de vie
et du code vestimentaire, signature des parents dans l’agenda) →
5. Reconnaître son rôle, ses droits et ses responsabilités en tant que membre d’une classe (ex. : écouter, participer à
la vie de la classe, faire ses devoirs) →
6. Reconnaître différentes méthodes de travail (ex. : travail en équipe, travail individuel pour une recherche) →
8. Reconnaître les similitudes et les différences entre la culture scolaire du Québec et celle de son pays d’origine → →
A. Population
d. la répartition de la population dans son environnement immédiat (ex. : quartier densément peuplé dans une
municipalité, population dispersée en milieu rural) →
e. les langues parlées (ex. : français, langue autochtone, autre langue selon le milieu) →
f. des métiers et des professions (ex. : chauffeur d’autobus, mécanicien, producteur maraîcher, infirmier, enseignant) →
2. Connaître les groupes ou les personnes marquant ou ayant marqué la société québécoise
a. des artistes et des institutions culturelles (ex. : Félix Leclerc, Céline Dion, Cirque du Soleil) → → → › 49
b. des écrivains francophones (ex. : Gilles Tibo, Dominique Demers, Bryan Perreault) → → →
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
c. des athlètes (ex. : Bruny Surin, Alexandra Wozniak, Alexandre Despatie) → → →
d. des personnes s’étant démarquées par leur engagement social (ex. : Paul Gérin-Lajoie en éducation,
Dr Gilles Julien en pédiatrie sociale, Phyllis Lambert en aménagement urbain) → →
B. Territoire › 50
a. des éléments d’aménagement du territoire (ex. : axes de circulation tels que le corridor scolaire, piste cyclable,
principales rues, parc de quartier) →
b. des services et des commerces présents dans un quartier ou une municipalité (ex. : dépanneur, pharmacie,
épicerie) →
d. la situation géographique de sa municipalité sur une carte du Québec à l’aide des points cardinaux, l’appartenance
à une région, la proximité de grandes villes →
e. le lien entre la toponymie locale et des réalités ou des personnalités du présent et du passé (ex. : rue de la
municipalité qui porte le nom d’un ancien maire, installation sportive qui porte le nom d’un athlète local) →
a. des éléments d’aménagement du territoire (ex. : villes et villages, parcs nationaux, infrastructures de transport telles
que les autoroutes, aéroports) → →
b. des éléments naturels qui influencent l’organisation du territoire (ex. : fleuve Saint-Laurent, végétation, climat
hivernal) → →
c. la situation géographique du Québec (ex. : le Québec est situé dans l’est du Canada) → →
C. Organisation sociale
a. des services publics offerts dans son environnement immédiat (ex. : centre de santé et de services sociaux, service
d’incendie, service de sécurité publique tel que la police municipale, transport en commun) →
b. des services publics offerts à l’ensemble de la population (ex. : système de santé, réseau d’écoles publiques)
→ →
D. Repères historiques
1. Nommer des faits liés à l’histoire des premiers occupants du territoire (ex. : organisation de réseaux d’échanges entre
les Amérindiens, pratique de la chasse et de la pêche) → →
2. Nommer les grandes étapes du peuplement du Québec (ex. : fondation des premiers établissements dans la vallée du
Saint-Laurent au 17e siècle, arrivée des Loyalistes à la fin du 18e siècle, immigration de plus en plus diversifiée à la fin → → →
du 20e siècle)
› 51
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
Connaissances relatives à la vie en société
Les règles de vie d’une société traduisent ses valeurs et régissent les comportements de ses habitants. Occidentale et francophone, la société
québécoise repose sur un ensemble de valeurs démocratiques qui sont à la base de règles, de lois et d’institutions publiques. Pour aider l’élève à
saisir ces valeurs sous-jacentes, il est préférable de les présenter sous un angle concret à l’aide de situations qui les illustrent.
› 52
a. les règles liées à l’usage du français (ex. : langue d’usage public, langue d’enseignement pour les enfants
d’immigrants, prépondérance dans l’affichage public) → →
b. les règles de vie liées au respect des différences (ex. : mesures visant à éliminer la discrimination basée sur la
couleur de la peau, l’âge ou le sexe) → → →
c. les règles de vie liées à la préservation de la qualité de l’environnement (ex. : mesures visant à réduire la
consommation d’eau, utilisation des bacs à ordures et de recyclage) → → →
d. les règles de vie liées au monde du travail (ex. : égalité hommes- femmes dans l’accès à l’emploi, place des
femmes dans des postes d’administration) → →
2. Comparer certaines règles de vie en usage au Québec à celles de son pays d’origine → → → →
a. des comportements ayant trait aux relations interpersonnelles (ex. : résolution de conflits, manifestations
d’affection en public) → → → →
b. des comportements ayant trait aux relations avec des représentants d’institutions publiques (ex. : respect à
l’égard d’un enseignant ou d’une infirmière) → → → →
a. des valeurs liées à des règles de vie et à des comportements (ex. : respect de l’autorité) → → →
b. des valeurs liées à des événements civils, populaires, religieux et sportifs (ex. : fierté d’être francophone
exprimée à l’occasion du défilé de la fête nationale) → → →
6. Comparer la valeur symbolique accordée à des fêtes et à des événements au Québec à celle dans son pays
d’origine → → →
› 53
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
Connaissances relatives aux produits culturels et à leurs moyens de diffusion
L’intégration de la dimension culturelle dans ses apprentissages permet à l’élève nouvellement arrivé d’en repérer des traces et des manifestations
dans son milieu de vie. Dans le cadre scolaire, il importe de l’exposer à différentes œuvres de créateurs québécois et de lui faire connaître les
principaux médias francophones ainsi que des événements culturels et des lieux d’expression artistique.
› 54
c. la lecture d’œuvres ou d’extraits d’œuvres littéraires, en version imprimée ou en ligne (ex. : bandes
dessinées, littérature jeunesse, pièces de théâtre, poésie) → → → →
b. la lecture de magazines en version imprimée ou en ligne (ex. : Les Explorateurs, J’aime lire, Pomme d’api,
Les Débrouillards) → → →
d. la lecture de journaux en version imprimée ou en ligne (ex. : Le Monde en marche, un journal local) → →
a. un festival (ex. : Festival international du film pour enfants de Montréal, festival Juste pour rire, Carnaval de
Québec) → → → → →
› 55
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
Connaissances relatives à l’ensemble des compétences langagières et
progression des apprentissages
› 56
Cette section présente les connaissances et les savoir-faire Il est important que l’élève comprenne et s’approprie ces notions et
nécessaires au développement des compétences langagières de ces concepts, et il est primordial qu’il sache dans quel contexte les
l’élève au début de son apprentissage du français. Elle comprend utiliser.
quatre rubriques :
C’est en effet dans le cadre d’une diversité de situations qu’il apprend
− Lexique; à mobiliser de façon consciente et efficace les connaissances requises
− Stratégies d’apprentissage; pour comprendre ou produire un texte, que ce soit lors d’échanges
− Connaissances liées au texte oral et au texte écrit; oraux, en lecture ou en écriture.
− Connaissances liées à la phrase.
› 57
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
Lexique
A. Vocabulaire de base
1. Comprendre le vocabulaire lié à son environnement immédiat (ex. : des objets et des personnes de l’école ou de
la classe)
3. Comprendre le vocabulaire lié à l’expression de ses besoins d’ordre personnel (ex. : ses besoins physiologiques,
ses goûts, ses sentiments) →
5. Comprendre le vocabulaire lié à ses besoins d’ordre social (ex. : faire des salutations ou des remerciements) →
b. le métalangage associé à la grammaire de la phrase et du texte (ex. : le nom, la virgule, la situation initiale) →
c. le vocabulaire de base des différentes disciplines scolaires20 (ex. : la mathématique, les arts) →
20
Pour plus de précisions, on peut consulter la section Vocabulaire dans les programmes des autres disciplines.
d. la quantité :
i. les nombres →
a. le temps →
b. l’espace → →
c. la qualité → →
d. la quantité :
i. les nombres →
ii. la comparaison → → › 59
11. Faire des liens entre des concepts connus dans sa langue maternelle et la façon de les exprimer en français → → → → →
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
B. Sens des mots et des expressions
1. Observer qu’un mot peut avoir un ou plusieurs sens propres (ex. : bureau signifie meuble conçu pour le travail ou
pièce aménagée pour le travail) → →
2. Observer qu’un mot peut avoir un sens propre ou encore un ou plusieurs sens figurés (ex. : tête désigne une
partie du corps ou la première place, comme dans la phrase Ce coureur a pris la tête de la course.) → → › 60
b. qui s’écrivent de façon identique (ex. : manger une pêche; aller à la pêche; la couleur pêche) →
4. Observer que, selon le contexte, des mots appartenant à différents registres de langue sont utilisés pour exprimer
le même sens (ex. : dérober [langage soutenu], voler [langage courant], piquer [langage familier]) →
5. Reconnaître le sens d’une comparaison dans un texte (ex. : dormir comme un bébé) →
6. Comprendre le sens d’expressions figées courantes par le contexte plutôt que par le sens de chacun des
éléments qui les constituent (ex. : avoir des fourmis dans les jambes signifie sentir des picotements dans les → → →
jambes)
7. Observer des similitudes entre des expressions figées du français et de sa langue maternelle ou d’autres langues
connues → → → →
8. Expliquer dans ses mots, oralement ou par écrit, le sens d’un mot ou d’une expression (ex. : par des exemples ou
une définition simple) → →
9. Utiliser les mots ou les expressions dont le sens est approprié au contexte →
1. Établir un lien sémantique entre un terme spécifique et un terme générique (ex. : carotte et légume) → →
2. Établir un lien sémantique entre des mots appartenant à la même famille morphologique (ex. : dent, dentiste et
dentifrice) → →
3. Établir un lien entre des mots appartenant à un même champ lexical (ex. : feuille, page, chapitre, bibliothèque et
auteur ont un lien analogique avec le thème évoqué par le mot livre) → →
4. Utiliser des mots appartenant à un même champ lexical dans un message ou un texte → →
6. Établir un lien entre deux mots de sens contraire (ex. : chaud et froid sont des antonymes) →
7. Établir un lien de sens entre des mots selon l’intensité qu’ils expriment (ex. : chuchoter, murmurer, dire, crier,
hurler) → →
8. Découvrir une association habituelle entre des mots21 (ex. : des cheveux blonds et non des cheveux jaunes) → →
9. Établir un lien de sens entre des congénères (ex. : porte / puerta; docteur / doctor) →
1. Reconnaître le procédé de formation d’un mot par dérivation (ex. : défaire est formé du préfixe dé- suivi de la
base faire; patinage est formé de la base patin suivie du suffixe -age) → →
2. Connaître le sens de préfixes et de suffixes fréquents (ex. : dans incapable, le préfixe in- indique la négation;
dans doucement, le suffixe -ment indique la manière) → →
3. Reconnaître le procédé de formation d’un mot par composition (ex. : casse-tête, chronomètre) → →
4. Reconnaître que des mots sont formés par d’autres procédés tels que l’abrègement (ex. : vélo) ou le télescopage
(ex. : clavardage) → →
1. Explorer différents types de dictionnaires (imprimés ou électroniques) pour en comprendre la structure et mieux les utiliser
b. un dictionnaire descriptif → →
2. Observer le classement des mots selon l’ordre alphabétique dans les dictionnaires autres que visuels → →
› 61
21
Cette relation sémantique porte le nom de collocation.
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
3. Observer différents types d’information contenus dans un article de dictionnaire
a. les principales abréviations utilisées (ex. : adj. pour adjectif; inv. pour invariable) → →
b. la classe de mots et le genre des noms et des pronoms (ex. : école, n. f.; aimer, v.; elle, pron. pers. f.) → →
› 62
c. la forme féminine ou plurielle des mots variables (ex. : génial, géniaux; celui, celle, ceux) →
d. la présence d’autant de définitions que le mot a de sens (ex. : un facteur est un composant de la multiplication
ou une personne qui distribue le courrier) → →
4. Utiliser différents types de dictionnaires pour résoudre des problèmes de compréhension ou de production à l’oral et à l’écrit
› 63
22
Paul CYR, Le point sur… Les stratégies d’apprentissage d’une langue seconde,
Montréal, CEC, 1996, p. 5.
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
Stratégies d’apprentissage
1. Planifier
a. se demander ce qu’il faut faire ainsi que dans quel ordre, avec quelles ressources et comment le faire → → →
b. pour déduire ou deviner le sens global d’un message ou d’un texte, ou celui d’éléments nouveaux ou
inconnus (ex. : faire appel à sa connaissance du sujet) → →
c. pour faire des liens entre divers éléments linguistiques du français ou d’une langue connue (ex. : comparer
les morphologies verbales) → → →
a. organiser l’information de manière visuelle (ex. : utiliser des images ou des mots-clés) → →
c. regrouper, ordonner ou classer les connaissances selon des caractéristiques communes (ex. : établir des
champs lexicaux) → →
6. Réviser les notions apprises à différents moments et de différentes façons pour se familiariser avec elles et pour
qu’elles deviennent naturelles et automatiques → → →
a. pour gérer ses émotions ou réduire son anxiété (ex. : s’encourager, se récompenser, respirer lentement) → → →
b. pour accomplir des tâches, améliorer sa démarche ou son travail ou encore résoudre un problème
ii. des ressources linguistiques (ex. : des modèles de phrases, des outils de référence) →
iii. des ressources technologiques (ex. : Internet, des logiciels, des cédéroms) → →
› 65
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
Connaissances liées au texte oral et au texte écrit
Un texte est une structure porteuse de sens qui peut prendre une qui sont reliés entre eux et qui développent le thème, de
forme orale, écrite, visuelle ou mixte. Il peut être constitué d’un ou de renseignements non contradictoires qui permettent de comprendre la
plusieurs mots, d’une ou de plusieurs phrases, d’un ou de plusieurs situation ainsi que de liens entre les mots et les phrases. Selon son
paragraphes, d’une ou de plusieurs images ainsi que d’autres genre, le texte présentera une structure et des caractéristiques › 66
marques d’organisation qui le structurent et en facilitent la particulières.
compréhension ou la création. Il véhicule un message qui respecte
Il est important que l’enseignant expose l’élève à une grande variété
une intention de communication et qui tient compte du contexte. Sa
de textes littéraires ou courants23 pour lui permettre de s’imprégner de
cohérence est assurée par la présence d’un fil conducteur qui relie
structures de phrases et d’élargir son vocabulaire. Il l’amènera
toutes les idées et qui contribue à la construction du sens global du
également à observer des notions liées à la grammaire du texte pour
message.
qu’il se les approprie et les mobilise graduellement lors de ses
Cette continuité de sens se manifeste par la présence d’un thème interactions, de ses lectures ou de ses productions.
principal, de renseignements présentés selon une progression logique
23
Le choix des textes se fera en fonction de l’âge et de la maturité de l’élève, de sa
compétence langagière ainsi que des situations d’apprentissage ou des projets
privilégiés en classe.
3. Reconnaître que le registre de langue varie selon les éléments de la situation de communication (ex. : registre › 67
soutenu dans une lettre destinée au directeur de l’école) → →
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
4. Varier le registre de langue en fonction des éléments de la situation de communication (ex. : registre familier avec
des camarades de son âge) →
a. les éléments visuels (ex. : utilisation de la couleur, illustrations, taille et style des caractères) →
C. Genres de textes
a. raconter (ex. : album, conte, court récit, bande dessinée, légende, fait divers, court roman) → →
b. jouer avec les mots et divertir (ex. : comptine, poème, chanson, devinette) → →
a. décrire (ex. : liste, menu, itinéraire, notice informative, article du Web, biographie) → →
d. convaincre ou faire agir (ex. : règles de vie, message publicitaire, petite annonce, invitation, texte d’opinion) → → →
3. Comparer les genres de textes lus à des genres de textes connus dans sa langue maternelle ou une autre langue → → →
4. Produire des textes littéraires ou courants, à l’oral ou à l’écrit, pour raconter, jouer avec les mots et divertir, dire
comment faire ou décrire → → →
5. Produire des textes littéraires ou courants, à l’oral ou à l’écrit, pour expliquer et convaincre ou faire agir → → → →
b. les cinq temps d’un récit (situation de départ, élément déclencheur, péripéties, dénouement et situation finale) → →
b. une situation de départ, un élément déclencheur, des péripéties, un dénouement et une situation finale dans
le cas d’un texte littéraire → →
c. une introduction, un développement et une conclusion dans le cas d’un texte courant →
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
E. Cohérence des textes
1. Remarquer qu’un texte cohérent est centré sur un même sujet et qu’il contient des phrases reliées entre elles → →
4. Reconnaître des procédés de reprise d’information assurant une continuité d’une phrase à l’autre
a. reprise par un pronom sujet (ex. : Pedro a peur. Il ne veut pas dormir dans le noir.) →
b. reprise par un terme générique ou spécifique (ex. : J’aime les sports. Je joue au soccer tous les jours.) →
c. reprise par un synonyme (ex. : Ali a reçu une bicyclette pour son anniversaire. Il est très content de sortir
avec son nouveau vélo.) →
5. Utiliser, dans son texte, des procédés de reprise d’un mot ou d’un groupe de mots
a. un pronom sujet → →
c. un synonyme → →
6. Observer les liens entre les idées d’un texte à l’aide de marqueurs indiquant
a. l’addition ou l’alternative → →
b. la séquence → →
c. le temps → →
d. la cause → →
e. l’opposition → →
› 71
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
Connaissances liées à la phrase
La grammaire de la phrase permet de comprendre le fonctionnement Pour le soutenir dans son appropriation des rudiments du système
de la langue et de la percevoir comme un système. L’utilisation d’outils grammatical français, l’enseignant amène d’abord l’élève à repérer, à
tels que la phrase de base et les manipulations syntaxiques amènent sélectionner et à mettre en relation les éléments de la phrase de base,
l’élève à saisir la langue comme un objet qu’on peut analyser et dont qui joue le rôle de modèle pour permettre de comprendre et de › 72
on peut comprendre le fonctionnement. La connaissance des princi- construire d’autres phrases. Il lui apprend également à effectuer des
pales règles de la syntaxe et de l’orthographe grammaticale, qui sont à manipulations syntaxiques, qui lui permettent de dégager la structure
la base de la grammaire de la phrase, l’aide à dégager le sens des de la phrase et de reconnaître les fonctions grammaticales, et qui
phrases et des textes et à en produire, à l’oral comme à l’écrit. contribueront également à l’enrichissement de son texte, à l’oral et à
l’écrit.
A. Manipulations syntaxiques
c. le déplacement (ex. : Cet été, nous irons à la plage. / Nous irons à la plage cet été.) → →
B. Phrase de base
a. deux constituants obligatoires : un SUJET, qui indique de qui ou de quoi il est question, et un PRÉDICAT, qui
indique ce qu’on dit du sujet (ex. : Les élèves / regardent un film.) →
b. un ou plusieurs constituants facultatifs : un ou des COMPLÉMENTS DE PHRASE, qui ajoutent à ce qui est
exprimé par la phrase (ex. : Les élèves / regardent un film / ce matin.) → →
› 73
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
2. Reconnaître la forme que prend le SUJET
b. un groupe du nom (ex. : Maria chante. / Les élèves jouent. / Le chien du voisin jappe.) → →
› 74
c. un pronom courant autre qu’un pronom de conjugaison (ex. : Ça fait mal.) →
3. Reconnaître la forme que prend le PRÉDICAT : un groupe du verbe qui contient le verbe conjugué principal de la
phrase (ex. : Tes parents travaillent. / Anna souhaite aller au cinéma.) → →
c. une préposition suivie d’un groupe du nom (ex. : Il étudie dans sa chambre. Il dessine une belle carte pour la fête
des Mères.) → →
d. une conjonction suivie d’une phrase (ex. : Elle n’entend pas parce qu’elle dort.) → →
i. un SUJET constitué d’un pronom de conjugaison ou d’un groupe du nom formé uniquement du noyau →
6. Utiliser la phrase de base comme modèle pour comprendre et construire d’autres phrases → → →
7. Comparer les caractéristiques de la phrase de base en français avec celles de la phrase de base dans sa langue
maternelle ou une autre langue connue → → → →
24
Le terme pronom de conjugaison fait référence aux pronoms je, tu, il, elle, on, nous, vous, ils et elles.
Phrase interrogative
b. elle se termine par un point d’interrogation qui remplace le point final à l’écrit →
c. elle débute souvent par un mot ou un groupe de mots interrogatif (ex. : quand, est-ce que) →
a. une phrase déclarative avec une intonation montante à l’oral (ex. : Il est parti?) →
b. une phrase qui débute par le groupe de mots interrogatif est-ce que et qui se termine par un point d’interrogation
à l’écrit pour donner lieu à une réponse commençant par oui ou non (ex. : Est-ce que tu aimes les chats?) → →
c. une phrase qui débute par un mot ou un groupe de mots interrogatif et qui se termine par un point d’interrogation
à l’écrit pour donner lieu à une réponse relative à un constituant de la phrase (ex. : Qui pour une interrogation qui →
porte sur le SUJET; Qu’est-ce que pour une interrogation qui porte sur une expansion dans le groupe du verbe)
d. une phrase dans laquelle le pronom SUJET est placé après le verbe (ex. : Viens-tu? Où est-il?) →
b. une phrase qui débute par le groupe de mots interrogatif est-ce que et qui se termine par un point d’interrogation
à l’écrit →
c. une phrase qui débute par un mot ou un groupe de mots interrogatif et qui se termine par un point d’interrogation
à l’écrit → →
d. une phrase dans laquelle le pronom SUJET est placé après le verbe →
› 75
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
Phrase exclamative
c. elle débute par un mot exclamatif et se termine toujours par un point d’exclamation à l’écrit (ex. : Que tu es gentil,
mon garçon!) → →
Phrase impérative
a. elle sert à inciter une ou des personnes à faire quelque chose ou encore à donner un ordre ou un conseil → →
b. son SUJET est effacé, mais on peut le déterminer en retrouvant la phrase de base initiale (ex. : ∅ Viens ici. Tu
viens ici.) →
c. son verbe se conjugue seulement à la deuxième personne du singulier ou du pluriel et à la première personne du
pluriel (ex. : Écris ton nom. Sortez par la cour. Sortons en silence.) →
d. elle se termine parfois par un point d’exclamation plutôt que par un point à l’écrit (ex. : Calmez-vous!) →
6. Formuler une phrase impérative avec une intonation généralement descendante à l’oral → →
Phrase négative
a. elle sert à nier un fait (ex. : Je n’aime pas les beignets. Ce n’est pas un fruit.) ou à empêcher une ou des
personnes de faire quelque chose dans le cas d’une phrase impérative (ex. : Ne mâchez pas de gomme dans la →
classe.)
b. elle contient les mots de négation ne… pas (ex. : L’araignée n’est pas un insecte. / Ne cours pas.) →
c. elle contient d’autres mots de négation (ex. : Je ne mange jamais de viande. / Personne ne le sait. / Ne dis
rien.) →
Phrase à présentatif
b. elle débute par un présentatif (ex. : Voici le nouvel enseignant. / Il y a une partie de hockey ce soir.) →
a. elle est formée d’un mot ou d’un groupe nominal (ex. : Attention! / Baignade interdite.) →
E. Ponctuation
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
3. Utiliser la majuscule au début de la phrase et les différents points à la fin de celle-ci → →
a. pour séparer les mots ou groupes de mots dans une énumération (ex. : Sacha, Liam, son frère et moi) →
› 78
b. pour détacher un COMPLÉMENT DE PHRASE qui n’est pas placé à la fin de celle-ci (ex. : Demain, les élèves
vont aller à la bibliothèque.) → → →
5. Utiliser la virgule
b. pour détacher un COMPLÉMENT DE PHRASE qui n’est pas placé à la fin de celle-ci → → →
6. Comparer la ponctuation d’une phrase en français à celle qui existe dans sa langue maternelle → → →
F. Groupes syntaxiques
Groupe du nom
a. il a un noyau obligatoire :
ii. qui ne peut pas être effacé (ex. : Il regarde un film d’action./ *Il regarde ∅ d’action.) →
i. est constituée d’un adjectif placé avant ou après le nom (ex. : un beau vélo / un vélo rouge) → →
ii. est constituée d’une préposition suivie d’un groupe du nom (ex. : le vélo de mon frère) → →
iii. est constituée d’un groupe du nom (ex. : mon cousin Stefano) → →
iv. peut être effacée (ex. : [Mon cousin a] un vélo de course. / [Mon cousin a] un vélo ∅.) →
2. Utiliser une expansion pour préciser le sens du noyau d’un groupe du nom
c. un groupe du nom → →
b. à l’adjectif placé avant ou après le nom (ex. : une jolie histoire, mes jouets préférés) →
a. le déterminant →
Groupe du verbe
a. il a un noyau obligatoire
i. constitué d’un verbe conjugué (ex. : [Chi Hsang] dort. [Je] chante.) →
ii. qui ne peut pas être effacé (ex. : [Noah] observe les étoiles. *[Noah] ∅ les étoiles.) →
i. est constituée d’un adjectif ou d’un nom placé après le verbe être (ex. : [Elles] sont tristes. [Il] est avocat.) → › 79
ii. est constituée d’un groupe du nom placé après le verbe (ex. : [Noah] observe les étoiles.) →
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
iii. est constituée d’une préposition suivie d’un groupe du nom placé après le verbe (ex. : [Sammy] téléphone à
ses amis. / [Il] travaille pour son oncle.) →
iv. est constituée d’un pronom comme le, la, lui, les ou leur placé avant le verbe (ex. : [Ses parents] l’aiment.
[Ses parents] lui parlent.) → →
vi. ne peut pas être placée hors du groupe du verbe (ex. : *[Sammy] à ses amis téléphone. *Timide [Mario] est.
*[Ses parents] aiment le.) →
6. Utiliser une expansion pour préciser le sens du noyau d’un groupe du verbe
d. un pronom comme le, la, lui, les ou leur placé avant le verbe → →
b. en genre et en nombre du SUJET quand il est conjugué à un temps composé avec l’auxiliaire être (ex. : Elles
sont venues.) →
b. le noyau d’un groupe du nom (ex. : Mon frère joue du piano. / Ces belles pommes du Québec sont délicieuses.) → →
9. Accorder, en genre et en nombre avec le sujet, le participe passé d’un verbe conjugué à un temps composé avec
l’auxiliaire être →
10. Comparer les caractéristiques des groupes syntaxiques en français avec celles des groupes syntaxiques de sa
langue maternelle → → →
Mots variables
Nom
a. il désigne toutes sortes de réalités (ex. : une personne, un animal, un objet, un sentiment, un lieu) →
c. il a un genre prédéterminé, féminin ou masculin, quand il ne représente pas un être animé (ex. : une chaise, le
Canada) →
d. il est féminin ou masculin quand il désigne un être animé (ex. : un élève / une élève, un Québécois / une
Québécoise) →
e. il est singulier ou pluriel selon la réalité représentée (ex. : un élève / des élèves, un Colombien / des Colombiens) →
f. il peut être remplacé par un autre nom (ex. : un chandail / un veston; Un Sénégalais raconte une légende aux
élèves. / Un Inuit raconte une légende aux élèves.) →
ii. l’ajout d’un -x à la forme du singulier (ex. : un tableau / des tableaux; un bijou / des bijoux; un cheveu / des
cheveux) → →
iii. aucun ajout à la finale -s, -x ou -z (ex. : un pays / des pays; un nez / des nez) →
iv. un changement de terminaison (ex. : un travail / des travaux; un journal / des journaux) →
› 81
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
b. du féminin des noms désignant un être animé
ii. aucun changement à la forme masculine de certains noms (ex. : un élève / une élève) →
› 82
iii. un changement de terminaison (ex. : un infirmier / une infirmière; un danseur / une danseuse) → →
iv. une formation particulière pour quelques noms fréquents (ex. : un garçon / une fille; un copain / une copine; un
coq / une poule) → →
Déterminant
b. il précise le nom en y ajoutant une valeur sémantique (ex. : un livre, mon livre, ce livre, plusieurs livres) →
c. il peut être remplacé par un autre déterminant (ex. : J’ai reçu un cadeau. J’ai reçu ton cadeau.) →
d. il reçoit le genre et le nombre du nom qu’il précise (ex. : cette partie / ce match; mon cahier / mes cahiers) →
4. Reconnaître des déterminants courants de différents types (ex. : un, la, cette, mon, trois) → →
5. Reconnaître la forme variable selon le genre et le nombre de certains types de déterminants (ex. : un, une et des; le,
la, l’ et les; mon, ma et mes; ce, cette, cet et ces) → →
Adjectif
a. il qualifie ou classifie le nom avec lequel il est en relation (ex. : un ours brun, un ours polaire) →
b. il peut être remplacé par un autre adjectif (ex. : la petite table / la grande table; un animal domestique / un animal
sauvage) →
ii. du pronom avec lequel il est en relation (ex. : elle est heureuse) →
a. du pluriel de l’adjectif
iii. aucun changement de la forme au singulier (ex. : un enfant joyeux / des parents joyeux) →
b. du féminin de l’adjectif
ii. aucun changement de la forme masculine (ex. : un jeu facile / une recette facile) →
Verbe
a. il est le seul mot qui se conjugue (ex. : je vais / il va; j’aime / j’aimais) →
c. il peut être remplacé par un autre verbe (ex. : Je veux voir ce film. / Je désire voir ce film.) →
9. Mémoriser des formes verbales fréquemment utilisées sans découverte du système de conjugaison (ex. : j’ai, tu es, il › 83
aime, j’ai fini, elle est allée) → →
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
10. Reconnaître les deux parties d’un verbe
a. le radical, qui donne le sens du verbe (ex. : aim- pour le verbe aimer; dor-, dorm- ou dormi- pour le verbe
dormir) →
b. la terminaison, qui indique la personne, le nombre, le temps et le mode du verbe (ex. : aim-ons, aim-ais, aim-er) → › 84
11. Connaître les deux types de conjugaison des verbes à l’aide de leurs caractéristiques
a. le premier type de conjugaison, soit les verbes dont l’infinitif se termine en -er25 :
iii. une terminaison du participe passé en [e] à l’oral, transcrite par é (ex. : aimé) →
iv. une terminaison précédée d’un e à l’indicatif futur simple et au conditionnel présent (ex. : tu parleras, je
souhaiterais) →
iii. une terminaison du participe passé en [i] à l’oral, transcrite par i, is ou it, ou encore en [y] à l’oral, transcrite par
u ou û (ex. : fini, pris, dit, venu, dû) →
25
Sauf le verbe aller.
26
La variabilité du radical de certains verbes permet de traduire un changement dans la prononciation (ex. : achet-er / achèt-e ou pel-er / pèl-e) ou de reproduire correctement un
phonème (ex. : mang-er / mange-ons ou rinc-er / rinç-ons).
27
Certains de ces verbes ont la terminaison -e, -es ou -e (ex. : accueillir, ouvrir, offrir).
a. l’indicatif présent →
b. l’indicatif imparfait →
d. l’impératif présent → →
a. le subjonctif présent à l’intérieur de structures fréquentes (ex. : il faut que, je veux que) → → →
14. Connaître les éléments qui forment un verbe conjugué au futur proche : l’auxiliaire de conjugaison aller à l’indicatif
présent et le verbe à l’infinitif, porteur du sens → →
15. Connaître les éléments qui forment un verbe conjugué au passé composé : l’auxiliaire de conjugaison avoir ou être à
l’indicatif présent et le participe passé, porteur du sens → →
16. Connaître les principaux verbes conjugués avec l’auxiliaire être au passé composé (ex. : naître, partir, tomber, aller)
et leurs dérivés (ex. : repartir, retomber, parvenir) → →
17. Reconnaître qu’un temps de conjugaison peut exprimer une valeur temporelle principale qu’on peut situer sur une
ligne du temps : passé, présent, futur (ex. : pour le passé, je chantais, il a chanté; pour le présent, je chante; pour le → →
futur, je chanterai)
Pronom
b. il a le même genre, le même nombre et la même personne que le nom ou le noyau du groupe du nom qu’il
remplace → →
› 85
28
L’enseignant pourra consulter les listes établies en français, langue d’enseignement, en ce qui concerne les verbes à l’étude pour l’écrit, selon le cycle visé.
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
19. Connaître les pronoms de conjugaison
a. la forme : je, tu, il, elle, on, nous, vous, ils et elles →
21. Reconnaître la forme variable de certains pronoms selon la personne, le genre et le nombre (ex. : je / nous; celui-ci /
celle-ci; le mien / les miens) → →
Mots invariables
Adverbe
22. Reconnaître un adverbe à l’aide de manipulations syntaxiques et de caractéristiques
a. il modifie généralement le sens d’un verbe, d’un adjectif ou d’un autre adverbe →
b. il peut généralement être effacé (ex. : Jia court vite. / Jia est extrêmement gentille.) →
c. il peut être remplacé par un autre adverbe (ex. : Mets le livre ici. / Mets le livre là-bas.) →
23. Reconnaître le sens exprimé par un adverbe (ex. : calmement indique la manière; hier indique le temps; très indique
le degré; ensuite indique la succession) →
24. Connaître la principale règle de formation des adverbes en -ment : ajout de -ment à l’adjectif féminin (ex. : seule -
ment; joyeuse -ment) →
Préposition
25. Reconnaître qu’une préposition est obligatoirement suivie d’un mot ou d’un groupe de mots (ex. : pour jouer, avec
mon ami, sans elle) →
26. Reconnaître le sens de prépositions fréquentes (ex. : chez exprime toujours le lieu : chez moi; à exprime le lieu, le
temps ou la manière : à Montréal, à cinq heures, à pied) →
a. elle relie des mots, des groupes de mots ou des phrases autonomes en précisant une relation (ex. : l’addition :
les fruits et les légumes; l’alternative : Tu veux du jus de pomme ou du jus de raisin?; l’opposition : Amélie aime →
le poisson, mais pas la viande.)
b. elle introduit un COMPLÉMENT DE PHRASE en précisant une relation (ex. : le temps : Je partirai quand le jour
se lèvera; la cause : Il n’est pas venu parce qu’il est malade) →
28. Comparer les caractéristiques des classes de mots en français avec celles des classes de mots dans sa langue
maternelle ou une autre langue connue → → → →
› 87
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
Bibliographie
ABDALLAH-PRETCEILLE, Martine. L’éducation interculturelle, Paris, CHARTRAND, Suzanne, et Claude SIMARD. Grammaire de base,
PUF, 2013, 128 p. (coll. Que sais-je?). 2e et 3e cycles du primaire, Saint-Laurent, Renouveau pédagogique,
2000, 328 p.
ADAM, Jean-Michel. Les textes, types et prototypes : récit, description, › 88
argumentation, explication et dialogue, Nathan Collection, FAC, 1992, CHISS, Jean-Louis. Immigration, école et didactique du français,
223 p. Paris, Didier, 2008, 304 p.
ARMAND, Françoise, Isabelle-Anne BECK et Tresa MURPHY. COLLIER, Virginia P. « Age and Rate of Acquisition of Second
« Réussir l’intégration des élèves allophones immigrants nouvellement Language for Academic Purposes », TESOL Quarterly, 1987, vol. 21,
arrivés », Vie pédagogique, 2009, no 152. no 4, p. 617-641.
ARMAND, Françoise. Synthèse des portraits de huit écoles primaires et CONSEIL DE L’EUROPE, CONSEIL DE LA COOPÉRATION
secondaires des cinq commissions scolaires francophones de la région du CULTURELLE, COMITÉ DE L’ÉDUCATION, DIVISION DES
Grand Montréal, Montréal, ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, LANGUES VIVANTES DE STRASBOURG. Cadre européen commun
Direction des services aux communautés culturelles, 2011. de référence pour les langues : apprendre, enseigner, évaluer, Paris,
http://www.ceetum.umontreal.ca/uploads/media/armand-rapport- Didier, 2001, 191 p.
2011.pdf
CONSEIL DES MINISTRES DE L’ÉDUCATION (Canada). Stratégies
BÉGIN, Christian. « Les stratégies d’apprentissage : un cadre de socio-affectives, cognitives et métacognitives en lecture et en écriture
référence simplifié », Revue des sciences de l’éducation, 2008, vol. pour le milieu linguistique minoritaire, Éditions de la Chenelière inc.,
34, no 1, p. 47-67. 2008, 78 p.
BOUCHARD, Caroline, et Nathalie FRECHETTE. Le développement CORNAIRE, Claudette. Le point sur… La lecture en didactique des
global de l’enfant de 6 à 12 ans en contextes éducatifs, Presses de langues, Clé International, 1999, 122 p.
l’Université du Québec, 2011, 582 p.
CUMMINS, Jim. « The Cross-Lingual Dimensions of Language
BOYZON-FRADET, Danielle, et Jean-Louis CHISS (éd.). Enseigner le Proficiency: Implications for Immigrant Language Learning and
français en classes hétérogènes. École et immigration, Paris, Nathan, Bilingual Education », TESOL Quarterly, 1980, vol. 14, no 2, p.175-
1997, 222 p. 187.
CANDELIER, M. L’éveil aux langues à l’école primaire. Evlang : bilan CUMMINS, Jim. Bilingualism and Minority Language Children,
d’une innovation européenne. Bruxelles, De Boeck & Larcier, 2003, Toronto, Ontario Institute for Studies in Education, 1981, 45 p.
379 p.
CYR, Paul. Le point sur… Les stratégies d’apprentissage d’une langue
CHARTRAND, Suzanne, Denis AUBIN, Raymond BLAIN et Claude seconde, Montréal, CEC, 1996, 181 p.
SIMARD. Grammaire pédagogique du français d’aujourd’hui,
Boucherville, Graficor, 1999, 397 p.
Programme de formation de l’école québécoise Domaine des langues Intégration linguistique, scolaire et sociale - primaire
NADEAU, Marie, et Carole Fisher. La grammaire nouvelle : la
comprendre et l’enseigner, Gaëtan Morin, Éditions de la Chenelière
inc., 2006, 239 p.
O’MALLEY, J. Michael, et Anna U. CHAMOT. Learning Strategies in
Second Language Acquisition, Cambridge, Cambridge University › 90
Press, 1990, 260 p.
OXFORD, Rebecca L. Teaching and Researching Language Learning
Strategies, Harlow, Pearson Education Limited, 2011, 342 p.
PORCHER, Louis, et Martine ABDALLAH- PRETCEILLE. Éducation et
communication interculturelle, 2e édition, Paris, PUF, 2001, 192 p.
(coll. Éducation et formation – L’éducateur).
RAFONI, Jean-Charles. Apprendre à lire en français langue seconde,
L’Harmattan, 2007, 272 p.
RÉSEAU CANADIEN DE RECHERCHE SUR LE LANGAGE ET
L’ALPHABÉTISATION. Pour un enseignement efficace de la lecture et
de l’écriture : une trousse d’intervention appuyée par la recherche,
2009, 148 p.
SOUSA, David. How the ELL Brain Learns, Corwins, California, 2011,
273 p.
VERDELHAN-BOURGADE, Michèle. Le français de scolarisation :
pour une didactique réaliste, PUF, 2002, 257 p.
VIGNER, Gérard. Enseigner le français comme langue seconde,
Didactique des langues étrangères, CLE International, 2008, 127 p.
VIGNER, Gérard. Le français langue seconde, Comment apprendre le
français aux élèves nouvellement arrivés, Hachette Éducation, 2009,
223 p.