Hydrologie Maroc
Hydrologie Maroc
Hydrologie Maroc
VADE-MECUM
DE L’INGÉNIEUR-HYDROLOGUE
Robert P. AMBROGGI
Membre de l’Académie
Rabat, 2006
ACADÉMIE DU ROYAUME DU MAROC
2006
PRÉFACE
Robert P. Ambroggi
l’an 2006
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NOTRE PLANÈTE
Étendue
km2 (sq.mi.) %
x1.000
Terre
Continents
Grandes îles*
Groenland : 2.175.600 (840)
N. elle Guinée : 821.030 (317)
Bornéo : 743.330 (287)
Madagascar : 595.700 (230)
Baffin : 476.560 (184)
Sumatra : 473.970 (183)
Honshu : 227.920 (88)
Grande Bretagne : 217.560 (84)
Ellesmere : 212.380 (82)
Victoria : 212.380 (82)
Continents et Population
Continents (M km2)
* forêts : 26 (dont tropicales : 14 et toundra : 12 (a)) ; montagnes : 9 ; glaciers ; 15. Avec les 30 de
désert, le total habitable = 80. (a) un million d’habitants y vivent.
** y compris la Russie.
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1 - L’eau
Mers principales
D. L'eau du monde
Le cycle hydrologique mondial ne peut pas s'arrêter du fait que
l'énergie solaire est inépuisable. Sur l'eau, précipitée en pluie ou neige sur
les continents, un peu plus des deux-tiers retourne à l'atmosphère en vapeur
d'eau par évaporation et transpiration des plantes. La vapeur d'eau contenue
dans l'atmosphère s'élève à moins d'un millième des eaux de la Terre.
E. Réservoirs de la planète
3 - Le cycle hydrologique
A - Paramètres
Stockage Flux *
valeurs relatives
U/R 34 26 35 32 36 24 31
U/H:(Ku) 0.21 0.15 0.08 0.18 0.16 0.10 0.14
R/P:(Kr) 0.43 0.40 0.23 0.31 0.35 0.31 0.36
K - Cycle de l’eau
L’énergie solaire évapore :
- à partir des océans : 350.000 km3
- à partir des continents : 70.000 km3
420.000 km3 Évaporation annuelle : 1m
Une quantité égale forme les précipitations, dont 100.000 km3 sur les continents.
Production d’eau annuelle
précipitaion sur les continents 100.000 km3
débit des fleuves 30.000 km3
débit des 50 grands fleuves 18.500 km3
débit des nappes aquifèves 6.500 km3
19
HYDROLOGIE
Classification des cartes hydrologiques
Le cycle hydrologique ne peut pas être arrêté tant que l’énergie solaire
est inépuisable. Sur la quantité d’eau précipitée comme pluie ou neige sur
les continents, plus des deux-tiers retournent à l’atmosphère sous forme de
vapeur d’eau par évaporation et transpiration des plantes. La vapeur d’eau
contenue dans l’atmosphère s’élève à moins d’un millième de l’eau
planétaire.
97% de l’eau du monde gît dans les océans.
Plus des deux-tiers des réserves d’eau douce sont congelés dans les
glaciers, et surtout dans les calottes glaciaires. Si la calotte glaciaire de
l’Antarctique fondait, elle produirait assez d’eau pour alimenter les rivières
du monde durant huit cents ans. Les continents sont émaillés de centaines
de milliers de lacs qui contiennent cent fois plus d’eau douce que toutes les
rivières et cours d’eau du monde.
L’immense réserve d’eau souterraine contenue dans les six cents
premiers mètres du sous-sol représente 3.500 fois le volume d’eau coulant
dans les rivières du monde.
La petite quantité d’eau douce disponible (rivières) varie dans le
temps et dans l’espace. Pour éliminer cette variabilité, l’approche principale
réside dans le stockage. Le stockage naturel offert par les roches et les
sédiments non consolidés présents juste au-dessous de la surface du sol
excède de loin les facilités de stockage de surface construites ou à
construire par l’homme dans les pays les plus développés.
Propositions de recherche
1) écoulement de surface :
- intermédiaire : écoulement de sub-surface (rôle de la structure du
sol, géologie)
- étiage : eau souterraine
2) fluctuation des cours d’eau et des lacs qui ont une influence
prononcée sur l’eau souterraine voisine et vice-versa (relations de temps,
d’espace et de volume).
3) changements intervenant dans la propriété des systèmes poreux
quand l’eau s’y déplace vers l’intérieur ou l’extérieur. Changements chimiques
(solution, dépôt) et changements physiques y compris le compactage et la
subsidence résultante (1 m pour 10-25 m de différence de niveau
piézométrique).
4) Situations hydrauliques intermédiaires d’une partie ou de tout le
système aquifère par réseau d’écoulement, et modèles analogiques,
mathématiques ou autres.
Évolution de l’hydrologie
L’hydrologie appliquée est affectée par deux grandes forces extérieures:
1. L’informatique comme outil dans la planification du développement
des ressources d’eau. C’est un moyen remarquable d’organiser le savoir
dans la banque hummaine de la mémoire.
2. La décision d’investir lourdement dans la gestion de l’eau et de sa
qualité.
Trois niveaux de développement en hydrologie appliquée durant la
dernière décennie :
a. L’ordinateur résout les problèmes indentifiés longtemps auparavant
et identifie de nouveaux problèmes importants.
b. L’horizon s’élargit et les différents groupes de l’hydrologie
interfèrent. L’eau de surface et l’eau souterraine sont intégrées. En
fin de compte, l’hydrologie appliquée devient des problèmes
d’investissement du secteur public.
c. L’action interdisciplinaire s’accroît : météorologie, chimie de l’eau,
biologie, sciences sociales et économiques particulièrement.
Auparavant, le progrès en hydrologie dépendait, à la fois, des essais
contrôlés de laboratoire et de l’observation de terrain non contrôlée.
Maintenant, il dépend de la simulation.
Simulation
a. La stratégie consiste à développer simultanément la fonction
technique et l’analyse économique, c’est-à-dire à introduire une
série d’optimisation dans les parties composant le modèle principal
afin de déterminer les variables et les paramètres qui ont le plus
important effet sur la fonction objective.
b. L’objectif de l’analyse du “modèle de décision” est d’identifier, à
partir de plusieurs alternatives le schéma qui a la plus grande
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Débit unitaire : Q = ki H
k : perméabilité ; i : gradient hydraulique ; H : puissance de la nappe aquifère
Par exemple, si :
k = 3.10-2 m/s ; i = 0,01 ; H = 12 m
q = 3.10-2 x 12 x 0,01 = 0,003 6 m3/s
sable fin (0,02 mm) : 16,18 m/an Dunes d’Haarlem : 4 à 5,5 m/an
sable moyen (0,4 mm) : 65,70 m/an
sable gros (0,8 mm) : 257,80 m/an
gravier (2,0 mm) : 1635,00 m/an Vallée du Rhin : 1.080-2.800 m/an)
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1) sans les îles de l’Océan Arctique et usage consommateur en zone aride (150 km3)
2) sans les pertes par évap. infilt., et usage non consommateur en zone aride (150 km3)
3) pour la part montagneuse du territoire sur une surface de 591.000 km2
4) sans l’écoulement souterrain en zone aride égal à 80 km3 (total URSS : 1019)
5) écoulement souterrain total (1019 km3) égal à 23,4% des resso. d’eau d’URSS (4358
km3)
6) y compris écoulement souterrain profond, non drainé par le réseau hydrographique.
Source : par B.I.Kudelin, I.S.Zektser and OV. Popov, 1970
Intégration régionale
Projection linéaire des besoins et ressources limitées entrent en conflit
à un certain point. La réaction simpliste est de réduire l’usage ou de trouver
de nouvelles ressources.
En fait, il faut s’adresser à :
1. l’eau souterraine :
a) Prendre sur les réserves pendant des périodes déterminées
b) Recharger en hiver les réservoirs voisins des rivières
c) Décider d’entamer profondément les réserves
2. Réutilisation des eaux usées :
Assainissement des grandes villes, recyclage industriel.
Comme l’eau peut être réutilisée, un excédent d’utilisation brute
par rapport à la fourniture n’est pas un indicateur automatique
d’un déficit.
3. Eau de surface complémentaire à régulariser
4. Toute autre technologie possible.
Le résultat est donc une série de projections de la demande en
fonction des différentes hypothèses d’emploi de technologie variée par les
différents secteurs de population et une autre série d’évaluations de
possibles méthodes accroissant la ressource.
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Prélèvement Pourcentage
Source (mauvais) du total
eau souterraine douce 82,0 20,0
eau souterraine 1,0 0,2
eau de surface douce 260,0 63,4
eau de surface salée 66,0 16,1
eau d’égout traitée 0,5 0,1
34
Fig. 3 : Prélèvements d’eau par État (unité : Millions de gallons par jour (Mgd)
Prélèvements d’eau souterraine (nombre supérieur), d’eau de surface (nombre inférieur)
Transfert d’eau
(à propos de l’Amérique de l’Ouest)
La population semble déterminée à surmonter les handicaps
environnementaux locaux, plutôt que s’y adapter. Il appartient maintenant à
l’habilité humaine de manipuler ce qui, dans le passé, avait toujours été
considéré comme des rôles établis dans l’environnement naturel,
notamment le partage du drainage entre les majeurs bassins
hydrographiques. Ceci est, à la fois, remarquable et déroutant.
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Maroc
par tête 78 79
sommes 1978 (US $) 680 740
taux réel de croissance (%) 1970-78 3,9
km2 superficie (Climat)
exactes arrondies %
population Humide 49403 50000 11
nombre mi-78 24.000 18.9 1/2 aride 101272 100000 22
nombre mi-79 31.000 19.5 aride 299325 300000 67
taux de croissance % 1970-78 2,9 saharien 260000 260000 67
710000 710000
GNP au prix du marché (US $ dizaine de M)
$ 12.890 (mi-78) à $ 14.460 (mi-79)
L’eau en chine
Pluie moyenne : 600 mm/an en Juin-Septembre
Écoulement annuel : 2.600 km (5ème) (1. Brésil, 2. URSS, 3. Canada, 4. USA,
5. Chine) = 20% USA, 13% URSS, sur une base unitaire
Écoulement stable de rivière : 700 m3/an/tête. extrêmes : 200-300 à 1.200 mm/an
40.000 réservoirs construits
Fleuve Jaune : 5.460 km, 752.000 km2, Q : 47 km3/an
débit de crue historique : 30.000 m3/s (1761, 1843); 22.000 m3/s (1933, 1958)
débit solide max. : 450 kg/m3
Fleuve Yantze : 1.000 km/an
irrigue : 2,4 M ha = 346 M d’habitants.
énergie produite : 268.000 MW
projet par le grand canal : transfert de 1.000 m3/s vers le Nord sur 1.000 km long
Three Gorges dam : 25.000 MW
: capacité de stockage : 120 km
Source : World Water déc. 83, p. 23-28.
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Israël
Canal Méditerranée - Mer Morte
Longueur : 100 km ; chute : 400 m. Usine de 600 MW pour produire 15%
des besoins énergétiques du pays en 1990 ; coût : $ 700M. L’apport d’eau
élèvera le niveau de la Mer Morte de 17m, 20 ans après l’ouverture du
canal en 1990 ; il passera de -412 m en 1990 à -393 m-395 m, en 2010. En
outre, le rapport du chlorure de calcium au chlorure de potassium
augmentera et aboutira à la formation de gypse. Israël produisit 1,3 M
tonnes de potasse en 1980 il craint que l’augmentation du gypse ne réduise
la production de 15%. En Jordanie, une contrainte similaire entre potasse
et électricité se produira si le canal Mer Rouge-Mer Morte est planifié (193
km de long. Capacité de l’usine : 330 MW).
USA 1958-1961
Industrie 1958
Pour le pétrole traité 18 m3
Acier 250
Papier 250
Rayonne 750
Aluminium 2000
Caoutchouc synthétique 2300
Essai d’un moteur d’avion 200
Colléctivités 1961
Alimentation en eau
Eau courante : 200 à 380 l/j
Eau non courante : 20 à 75 l/j
Abreuvement des animaux
Vache laitière : 75 l/j
Chevaux et mulets : 40 l/j
Bœuf d’élevage : 40 l/j
Porcs : 10 l/j
Moutons : 7 l/j
Chèvres : 7 l/j
Dindons : 0,25 l/j
Poulets : 0,16 l/j
France 1958
Alimentation humaine et besoins domestiques 60 l/j hab.
Alimentation du bétail
Cheval 50 l/j/tête
Bovidés 50 l/j
Porcs 20 l/j
Moutons 5 l/j
Domaine public
Écoles 100 l/j/élève
Nettoyage des caniveaux (par m de caniveau) 25 l/j
Urinoirs à chasse intermittente 20 l/j/place
Lavoirs 1.200 l/j/place
Établissements bains/douches 200 l/poste
Abattoirs 500 l/tête
Nettoyage des marchés et des champs de foire 5 l/m2
Besoins divers
Laiterie beurre/fromage par litre de lait traité 5l
Ciderie, par litre de produit obtenu 4l
Vinification par litre de produit obtenu 2l
Lavage de véhicule à deux roues 40 l
à 4 roues 100 l
Brasserie par hectolitre de bière 100 l
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USAGE DE L’EAU
Consommation mondiale de l’eau
Demande en eau
Pour une qualité de vie décente, l’individu réclame 350 m3/an d’eau
douce : (30 pour les usages domestiques, 20 pour les usages industriels, 300
pour assurer une ration alimentaire de 2.500 calories/jour).
Il est certain qu’une calorie procurée par le blé reclame 0,32 litre d’eau.
- Eau noire : des toilettes + évier de cuisine
- Eau grise : eau savonneuse usagées des douches et des machines à
laver.
Proposition d’utiliser l’eau grise pour l’évacuation des toilettes et
l’arrossage du gazon.
L’Eau
Histoire de l’irrigation
Sumériens : 2 M ha pendant 5.000 ans
Indus : 9 M ha aujourd’hui, dont 2 déjà perdus par remontée de la nappe à
raison de 40. 000 ha/an
Egypte : 1 M ha par inondation fertilisante du Nil. Aujourd’hui : Assouan,
plus de limons.
Possibilité de migrations : par ex. les 40 M km2 de déserts.
Population et terres cultivables planète (voir pp. 19 - 20 et 22).
Démographie
C’est le prolongement de l’espérance de vie, et non pas une prétendue
fertilité élevée, qui est responsable de l’explosion démographique. L’Europe
en est le meilleur exemple.
Jusqu’au XVIIe siècle, la population du globe (500 M) augmentait
lentement à un taux voisin de zéro, vivant dans la misère selon un équilibre
malthusien ; une fertilité élevée, compensée par une mortalité élevée
maintenait l’espérance de vie à 25 ans.
La première explosion démographique débuta en Europe quand la
révolution scientifique et industrielle fit sentir ses premiers effets, il y a
maintenant IIIe siècles ; elle fit passer la population de 50 M à plus d’1
milliard ; cette population de pays riches dont l’espérance de vie est
maintenant de 70 ans, est redevenue stationnaire, avec une faible mortalité
compensée par un faible taux de naissance.
La seconde explosion démographique qui affecte le tiers-monde
depuis la révolution technologique de XXe siècle laisse déjà apparaître,
dans de nombreux pays, les premiers signes d’abaissement des taux de
naissance et de mortalité, ainsi que l’allongement de l’espérance de vie.
Sans doute, elle n’attendra pas IIe siècles pour devenir stationnaire.
Usage de l’eau
Principe
sur l’environnement sera plus vif ; les adaptations aux préférences humaines
se feront plus sensibles. L’effort passera de la construction à la preuve
technico-scientifique et de l’engagement à long terme à une flexibilité à court
terme. La planification deviendra donc indicative.
Une région peut couvrir tous ses besoins si ses ressources en eau sont
équivalentes ou supérieures à la somme des pertes subies durant
l’utilisation plus la quantité d’eau courante nécessaire pour la dilution des
effluents. Cette somme s’appelle écoulement nécessaire.
L’utilisation de l’eau comprend :
- Utilisation nette (eau consommée) : eau perdue à l’atmosphèrre ou
incorporée dans le produit.
- Utilisation brute (eau prélevée) : eau prélevée à la source ou utilisée
sur place (vie aquatique).
Demande directe (du consommateur) : boisson, lavage, bain, loisir.
Demande indirecte (produits) : aliments, bois, électricité, papier,
essence, acier, etc...
“L’écoulement nécessaire” est pratiquement proportionnel à
l’importance des utilisations (usages) gaspilleuses et pollueuses. Les
utilisations qui gaspillent le plus d’eau sont : irrigation, vie aquatique
sauvage. Les principales sources de pollution sont : eaux ménagères,
industrie alimentaire, pâte à papier, industrie chimique, pétrole, élevage en
étables.
Le trait principal d’un programme rationnel de ressources en eau est
la fourniture d’une quantité régulière d’eau propre capable de satisfaire des
usages variés.
Dans la perspective d’un déficit des ressources en eau, il convient de
prévoir un ou plusieurs ajustements aux projections du plan :
46
Usagers de l’eau
A. Usagers consommateurs
C. Conclusion
Chasse d’eau
Pour une personne, la chasse classique de 5 gallons US (19 l) d’eau
saine, contamine chaque année env. 13.000 gallons (49.200 l) d’eau saine
pour faire circuler à peine 165 gallons (625 l) de déchets humains. Ce qui
signifie que nous prenons une ressource propre, de valeur (de l’eau), et une
ressource potentiellement de valeur, l’excrément humain, et que nous les
mélangeons ensemble pour polluer l’eau et rendre le potentiel d’engrais des
déchets humains à peu près inutilisable. Et ensuite, nous payons cher pour
les séparer à nouveau.
Source : Livre édité par Carol Hupping Stoner, Rodale Press Inc., Emmaus, PA, USA.
Ce livre traite des alternatives économisant l’eau pour bassins collecteurs,
fosses septiques et égouts.
TERRE ET EAU
Distribution des terres (M km2)
glaciers 15
permafrost 22
déserts * 40 90 (60%) inhabitables
hautes montagnes 9
autres 4
habitables 60 60 (40%)
150 150 = 15.000 M ha
* déserts : 30 ; semi-déserts : 10
Appréciation politique
* 800 cal/j/hab. : l’âme n’est pas libre
1000 - : la moralité n’existe pas
1200 - : les gouvernements ne peuvent pas survivre
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2. Monde en Développement
nourriture journalière : 0,8 kg poids sec de blé
1 kg/jour/hab. de blé : 3,087 calories
1,135 - - : 3,500 -
1 calorie demande : 0,32 litre d’eau
1 kg de blé - : 990 l/j = 1 m3/j
eau sanitaire
urbain rural total urbain rural total
CLIMAT
Modification des climats
Effet de serre
De 1988 à 2050 la température s’élèverait de 2-3° dans les latitudes
tempérées (6° avant 2100), tandis que les précipitations augmenteront en
moyenne de 7%. Le réchauffement serait 3-5 fois plus grand aux pôles.
1. Partisans de réchauffement : l’augmentation régulière de gaz
carbonique dans l’atmosphère doit causer un effet de serre. La combustion
de l’énergie fossile et décomposition organique de la forêt tropicale (dont
l’homme détruit au moins 1% chaque année) devrait provoquer le
doublement de la quantité de CO2 dans l’atmosphère d’ici à 100 ans. Forêts
et océans absorbent le gaz carbonique et rejettent de l’oxygène. Cependant,
cela pourrait changer car les forêts tropicales qui absorbent à elles seules
52% du CO2 produit dans le monde sont exploitées à grande échelle ou
défrichées par des paysans en quête de nouvelles terres.
Quant aux océans, la capacité d’absorption de leurs couches
supérieures arrive à saturation. Il faudrait au moins mille ans pour qu’un
rééquilibrage entre les couches profondes et les eaux de surface se fasse
afin d’absorber l’excédent de CO2., Enfin les péllicules d’hydrocarbure
recouvrant la mer (en particulier à proximité des régions polaires)
diminuerait les échanges entre la surface et le fond et les possibilités de
réflexion des rayons solaires.
Modifications
Grandes périodes glaciaires (100.000 ans)................ Périodes interglaciaires
(10.000 ans) = Période actuelle ........... oscillations mineures, par exemple :
800-1200 après J.-C. : Phase chaude et réchauffement ; Scandinavie
(invasions Vikings, Normands)
1550-1870 après J.-C. : Petit âge glaciaire (minimum de Maunder).
Cycle magnétique solaire = 22 ans (11 + et 11 -)
Recrudescence de l’activité volcanique
Actuellement (à partir de 1970), 40 éruptions/an contre 16 avant 1950
Deux thèses en présence : Réchauffement et Refroidissement.
60
CAPTAGES
Technologies pour élever l’eau
chadoufs
8 h/j, période de 90 jours, élévation 1,8 a.f. ou 2.220 m3 en une période de
720 heures.
coût : $ 90/a.f. ou 0,07 $/m3.
Puissance du vent
coût d’une source d’énergie (USA) : $ 1875 OM coût : $ 397/a.f. en une
période de 90 jours (720 heures)
coût d’une pompe d’énergie (USA) : $ 50 : $ 296 120 - (960 - ) coût
total de l’appareil : $ 1925 vie : 8 ans ; heures de pomp. 1 a.f. ou 1233 m3 :
2000
pompes (centrifuges)
A - Source énergétique Gazoline
a. 225 gal//min.; capacité 5 cusec
coût : $ 600 + 162 hardware coût/a.f. pompé : $ 34,3 (720 h)
consommation fuel/h : 0,35 gal : $ 33,2 (960 h)
coût/gal. : $ 0,91 vie 5 ans coût d’entretien/h : $ 0,7
b. 450 gal./min.; capacité 1,0 cusec
coût : $ 1500 + 350 hardware coût/a.f. pompé : $ 29,2 (720)
cosommation fuel/h : 0,8 gal. - : $ 27,1 (960)
entretien coût/h : $ 0,68 vie 5 ans
c. 900 gal.min.; capacité : 2,0 cusec
coût : $ 4400 + 700 hardware coût/a.f.pompé : $ 27,28 (720)
consommation fuel/h : 1,8 gal. - : $ 24,44 (960)
entretien coût/h : $ 0,68 vie 5 ans
d. pompe eau d’égoût
capacité 0,5 1,0 2,0 cusec
coût cap. $ 526 1412 1542
fuel/h (gal.) 0,1 0,15 2,5
entretien/h $ 0,65 0,65 0,65
coût/a.f. $ 26,65 17,73 10,7 (720)
26,10 17,50 10,0 (960)
Vie 5 ans 5 ans 5 ans
62
D - Pompe Vergnet
coût : 100.000 CFA ou $ 450
débit : 0,5 m3/h à 60 mètres
0,7 - 40 -
1,5 - 20 -
63
outil de “jetting”
eau injectée sous haute pression
donnant la priorité dans le temps, après que les privilèges des riverains
apparurent généralement impraticables à l’usage de consommation.
2. Régularisation au sein du bassin hydrographique
3. Une recherche de solutions extérieures au bassin hydrographique.
L’eau continue d’échapper à l’évaluation compétitive du marché sous la
protection du système de valeur ramené à la période frontière. Comme
résultat, le mandat populaire dans le sec Ouest semble s’être fondé sur la
logique propre à chacun, - ou, au moins directement conservée - si l’eau
inappropriée peut se trouver ailleurs, comme alternative d’achat des droits
d’eau locaux, dont la valeur fut déjà capitalisée.
Le modèle émergeant
La solution est l’importation lointaine de l’eau depuis des régions
mieux arrosées qui ne sont pas reliées hydrologiquement aux centres de
croissance urbaine. In 1968, 22 km3/an d’eau furent manipulés à travers la
ligne de partage des eaux des bassins hydrographiques et les longueurs de
transferts atteignaient 400 km. Des propositions existent à présent de
dépasser 700 km, chacune étant de 2 - 14 km3/an à coût de 0,12-0,80 $/m3.
Des limitations légales et politiques et aussi des considérations
économiques, sont examinées sur deux fronts : le conflit local rural-urbain
pour l’apport d’eau aménagée, et le conflit inter régional pour l’apport
d’eau non encore aménagée.
Des restrictions sur les transferts des droits d’eau existants, acquis en
bordures étendues des zones urbaines au début de la croissance physique ne
sont pas encore suffisantes pour satisfaire les besoins après qu’ils ont
commencé à prendre l’apparence et les fonctions d’un centre commercial
industriel. Les usages non-agricoles apportent beaucoup plus de revenus
par unité d’eau appliquée que l’agriculture ne le fait (0,02 contre 0,002
$/m3). Tous les gouvernements d’Etat ont établi des listes officielles
préférentielles ; ils placent tous les usages domestiques et municipaux en
tête de liste et vont jusqu’à les considérer comme les premiers droits, sans
respecter s’ils le furent vraiment en ce temps-là. Mais, les préférences ne
sont pas nécessairement prioritaires.
66
Digue en terre
Déversoir : élimination des évacuateurs contrôlés par des vannes automatiques
qui exigent surveillance et entretien rigoureux. Préférence au
déversoir libre.
Déversoir central : mur béton 2-6 m largeur, épaisseur : 0,3-0,4 m ;
prix : 40% du coût de l’ouvrage.
Déversoir très latéral : (contournant la digue) : avantage de
permettre la construction de digues indépendamment ; également
moins coûteuse. A l’expérience, très bon comportement.
Digue : talus de 2/1 amont et aval ; protection du talus amont par un perré
de roches ; filtre horizontal sous le talus aval. Revanche comptée
au-dessus des hautes eaux de la crue exceptionnelle : 0,5 m.
Coût : m3 matériaux mis en place : 34 FF (1980) en Afrique, d’après FED :
1000 CFA (1967) = 34 FF = $ 6,8 = DH 26,5 en 1980.
m3 eau emmagasiné = DH 30 en 1981,75 CFA.
7,28 en 50 ans
10,20 en 70 ans
14,50 en 100 an
Kharga (Égypte). grès nubiens
alimentation : 300 Mm3/an
forages + puits artésiens : 100 M/m3/an
Zarzis-Djerba (Tunisie.). continental terminal
5.000 km2 ; période considérée : 1895-1964 = 70 ans
alimentation en 70 ans : 1.900 Mm3
exutoire eau forage en 70 ans : 600 -
débit écoulé à travers les épontes : 1.800 -
total des sorties : 2.400 -
variation des réserves : 500 -
2 - Recharge artificielle
Israël
1 usine-pilote dans les grès du Pliocène rechargés à raison de 3 MCM/hiver
1 usine-pilote dans les calcaires du Turonien rechargés à raison de 20
MCM/hiver ;
puits de 2.000 m3/heure chacun.
POLLUTION ET ENVIRONNEMENT
Rapport global 2000 au Président des USA
Les pertes financières causées par la croissance des plantes aquatiques sont
énormes.
Par exemple le Soudan a dépensé $ 2,5 M/an depuis 1962. La perte totale
d’eau due à la présence de végétation aquatique sur le Nil équivaut à 7
km3/an.
Désertification
Enlèvement du bois : 1 kg/jour/personne
: 0,5 à 1 ha/an/personne
Venise
Commence à être inondée quand le niveau de la marée dépasse 0,8 m.
niveau de marée aire inondée % fréquence annuelle
1,00 3.5 8-9 fois
1,10 12 4-5
1,20 35 1
1,30 69 1/décennie
1,94 record nov.1966
Mort de la Méditerranée
Claude-Marie Vadrot, 1977
Chaque année elle laisse s’évaporer 5.200 km3 d’eau, alors que les
fleuves ne lui en apportent que 2.200, tout le reste venant de l’Atlantique.
Fermée, elle verrait son niveau baisser d’un bon mètre tous les ans...
Au-dessous de 360 mètres, la température y est uniformément de 13°...
Trois gigantesques poumons : mer Égée, nord de l’Adriatique, bassin
provençal, où les vents venus de la terre et des montagnes refroidissent sa
surface et lui apportent l’oxygène nécessaire à une vie intense des eaux...
75
Les sociétés multinationales sont partout sur ses côtes et sur ses eaux....
La Méditerranée n’est plus qu’une fosse commune d’intérêts
économiques et stratégiques...
Méditérranée, nom du XVe siècle...
Un grand collecteur : 7 égouts de Beyrouth, 220.000 m3/j de
l’émissaire de Marseille, la pollution de 120 millions d’habitants du bassin,
cette mer peut devenir une bombe épidémique à retardement.
Espagne : 7 millions hab., 2.100 km de côtes ; Catalogne - Golfe de
Gênes 9 millions, soit 220-340 hab./km2 ; côtes yougoslaves : 0,6 millions
en hiver, 1,3 en été ; Syrie : 0,26 M ; Liban : 1,25 M. sur 210 km de côtes.
Au-delà de 20.000 coli/l, l’eau est classée “très polluée”. De
5.000-20.000 coli/l, elle est prudemment considérée comme “de qualité
moyenne”. Le pouvoir auto-épurateur de la Méditerranée est un leurre...
Personne ne dit aux touristes que plus elle est bleue, moins elle abrite
de vie ; quand elle est verte, cela signifie qu’elle est riche en plancton et en
poissons. Les 7 pays les plus fréquentés par les estivants évaluent à plus de
300.000/an le nombre de salmonelloses...
De nombreuses rivières ont été rayées des cartes ; le processus est
simple : on pollue, ensuite on déclare le cours d’eau trop pollué pour être
“récupéré” et on donne l’autorisation officielle de s’en servir comme égout
et de la détourner.
Pollution chimique
14.000 usines sur côte espagnole ; 60.000 entreprises industrielles
recensées dans la mer Tyrrhénienne ; 35.000 usines dans l’Adriatique...
200 produits différents l’assaillent ; au nom du travail des hommes, la
Méditerranée est infectée chaque jour du plus effroyable des cocktails
chimiques. Un phénomène dit de “synergie” entraîne les polluants à
intensifier mutuellement leurs effets...
76
Pétrole à la mer
350.000 t/an rejetées “normalement” par les navires + 30.000 t/an par
les raffineries...
Une tonne de pétrole brut peut recouvrir d’une mince pellicule
jusqu’à 1.200 ha de mer, ou gâcher 1 km de plages. Un litre de brut
consomme l’oxygène de 400 m3 d’eau de mer...
La diminution des pluies est directement imputable aux rejets de
pétrole ; la mince couche d’hydrocarbures freine de prélèvement par les
vents de mer de particules minérales microscopiques, essentielles à
l’ensemencement des nuages et qui provoquent la pluie dès qu’un certain
degré de concentration et de condensation est atteint. Un autre danger a été
signalé par les experts : les pellicules de pétrole freinent l’évaporation
même si le phénomène ne peut pas (encore) être considéré comme
significatif...
L’avenir de la pêche méditerranéenne se trouve ... dans l’Atlantique.
Destruction du littoral
Eco-développement de la Méditerranée
Guérilleros écologistes
Conclusions
La Méditerranée des côtes est entrée en agonie,... mais la mort n’est
pas pour demain... au sujet de la pluviométrie, les experts rappellent qu’ils
ont constaté une nette diminution des précipitations depuis trois ans et que
le déficit de l’eau à la fin de l’été sera au minimum de 60% par an, chiffre
d’il y a 4 ans. Une des conséquences déjà constantes, outre la “disparition
de nombreuses nappes phréatiques et l’assèchement d’un puits sur deux
dans des pays comme la Turquie, la Tunisie et l’Algérie paraît être une
diminution de 8% chaque année de la production agricole, toutes zones
littorales confondues.
80
PLANIFICATION
Avenir des solutions techniques
Chaque solution technique crée son danger et va vers un désastre
planification de l’eau
stratégie de l’eau : fonction technique
politique de l’eau : analyse économique
: fonction objective
plan de l’eau
Développer simultanément les deux fonctions de l’analyse technique
et économique à travers une sub-optimisation dans les parties composant le
maître modèle pour obtenir la fonction objective (planification de l’eau).
La planification de l’eau comprend plusieurs alternatives :
A travers le modèle de décision, identifier de plusieurs alternatives le
schéma qui a la plus haute efficacité économique pour obtenir le Maître Plan
de l’Eau.
Intégrer le Maître Plan de l’Eau dans le Plan Régional de
Développement.
81
Domestique
Besoins d’eau potable : 2-5 l/j/tête
population mondiale servie correctement en communautés urbaines (1975) : 76%
idem avec de l’eau propre dans le rural (1975) : 22%
idem dans l’urbain + rural : 38%
idem urbain + rural + des facilités d’évacuation des excréments (1975) : 27%
coût par tête d’accès à l’eau propre par tuyaux (1980) : $ 25-90
par connexion des maisons : $ 130-250
évacuation des excréments par latrines ou fosses privées : $ 13-25
idem par égouts : $ 200-500
Agriculture
agriculture pluviale : une pluie de 700 mm/an indiquée une garantie de
bonne récolte
intensité de culture : portion de surface récoltée par rapport à la surface arable.
Entre 1980-2000, l’intensité de culture s’élèvera :
agriculture. irriguée : 1,11 à 1,29*
agriculture. pluviale : 0,71 à 0,76
* Trois pays seulement : Égypte, chine, Bangladesh, dépassent 1,50
industrie
usage par tête dans les pays en développement : 20-40 m3/an
- dans les pays développés : jusquà 2.300
consommation d’eau : 2 à 5% (rarement jusqu’à 20)
effet contraire de l’usage : quantité + sorte de débit perdu = pollution
la pollution industrielle crée une demande d’eau pour la dilution et le
transport des déchets.
Énergie
croissance future de la demande globale proviendra des pays en
développement. Les ressources les plus prometteuses d’énergie hydraulique
se trouvent dans les pays en développement.
Une certaine quantité d’énergie est nécessaire pour élever l’eau aux
niveaux d’usage.
Normalement, une portion de 40-80% de l’eau nationale disponible réclame
de l’énergie.
Une dépense d’énergie de 0,4-0,8 kW/an est nécessaire pour élever à
son niveau d’usage 1 m3 de l’eau annuelle disponible d’un pays
(règle-du-pouce).
83
Stratégie
La seule alternative à une relation évolutive entre une demande
dynamique et un apport constant est l’approvisionnement en eau :
- pour croître la disponibilité de l’offre,
- pour diminuer la demande nette, en faisant un usage plus efficient
de l’eau à disposition.
Toutefois, l’eau non-conventionnelle peut être prise en considération :
pluie artificielle, collecte des eaux usées, recharge artificielle des nappes
aquifères, dessalement, exploitation des glaciers, suppression de
l’évaporation, enlèvement des plantes phréatophytes, transport de l’eau à
longue distance par des supertankers, remorquage d’icebergs.
Planification
La planification centralisée et la planification décentralisée sont les
deux éléments d’une même opération. La planification centralisée prend
plus d’importance quand l’eau devient le facteur limitant. La planification
locale subit la pression et doit être faite à court terme. La planification
centrale, à plus long terme, n’a pas de pression. Elle vit en parfaite
harmonie avec la planification régionale et locale. Il convient que la
planification commence au niveau local et régional.
Systèmes
Bassin hydrographique, production hydroélectrique, eau d’irrigation,
contrôle des crues, navigation, contrôle de salinité, eau souterraine.
Analyse de Système, par :
- simplification des hypothèses,
- contraintes (ex : contrainte de courant),
- données.
85
DESSALEMENT
Dessalement (1962)
Conclusions
Ces conclusions peuvent être établies comme suit :
1. La déminéralisation de la mer et de l’eau saumâtre en grande quantité à
un prix comparable de l’eau aménagée à partir des sources d’eau douce
réside considérablement dans le futur.
2. Les procédés ne sont pas en vue, qui déminéraliseront l’eau salée ou
l’eau de mer sur une base compétitive avec le coût de l’eau d’irrigation
fournie couramment aux zones des Etats de l’Ouest.
89
Dessalement (1979)
Arabie Saoudite des usines produiront 2.7 Mm3/jour (986 Mm3/an) en
1983.
Les 80.000 m3/jour de l’usine de Jubail par Osmose Inverse coûte : $ 2-3
Milliards.
Japon : capacité installée : 70.000 m3/jour à plusieurs phases (multi-stage
flash, MSF).
Dessalement (1983)
ENERGIE
Géothermie (1980)
Deux applications :
- production d’électricité supérieure à 80°-150° C.
- utilisation directe de la chaleur inférieure à 80° C.
1980 : puissance installée : 3000 MW en 13 pays dont 960 USA
: 80% USA. Italie, Philippines, Nouvelle Zélande, Japon.
Profondeur exploitable par forage : 1000-2000 m, dans les conditions
économiques actuelles.
A l’image de ce qui s’est produit dans l’exploitation pétrolière, la
découverte des premiers champs géothermiques s’est surtout basée sur les
indices de surface (fumerolles, geysers, sources thermales) quand
l’exploration se limitait pratiquement au “forage sur indice”.
Progressivement, elle s’est dotée de moyens plus performants et s’est
orientée vers le recherche de champs “cachés” qui fait intervenir des
spécialistes en vulcanologie, géologie structurale, géochimie,
hydrogéologie, géophysique, etc.
Énergie 1987
Tep : tonne équivalent pétrole
tep = 1,5 tec (charbon)
Demande mondiale : 12 Milliard en 2000
Nucléaire
1980 : électricité mondiale, 262 centrales, capacités installée 142 GWe,
production 150 M tep.
1985 : 15% (e.m), 330 M tep
1990 : 24% (e.m), 650 M tep, 530 GWe, soit 7% consommation mondiale.
2000 : 35% (e.m.), 1500 tep, 1200 GWe, soit 12% consommation
mondiale.
réserves mondiales uranium : 70 G tep
96
Charbon
réserves mondiales : 500-700 G tep, soit 5-10 fois les autres sources.
ressources : 1000 -1500 G tep
production : 5 G tep (2000) sur les 12-13 G tep de consommation
totale d’énergie, soit 40% contre 30% (82)
Hydroélectricité
potentiel mondial : 2 G tep
équipé en 1980 : 17%, soit 370 M tep
équipé en 2000 : 40%, soit 800 M tep
Autres énergies
... biomasse = transformation de la matière végétale, mais une limite sera
rapidement atteindre dans la compétition avec l’utilisation des sols pour
l’alimentation d’une population mondiale rapidement croissante.
... électricité solaire : chance pour le tiers-monde, 500 M tep pourraient
théoriquement subvenir aux besoins d’un milliard d’habitants
moyennant un investissement de 100 Mds de $
Pétrole et gaz
reste à trouver : 1,5 G tep supplémentaire.
production pétrole 74 : 3,0 G tep + 1 G tep gaz
gaz naturel 80 : 1,5 G tep + 0,5 pétrole
réserves mondiales : 300 G tep, dont 100 réellement prouvés.
Part. contribution en 2000 : pétrole : 30-35% ; gaz : 15-20%
A l’avenir, les questions d’environnement occuperont une place de
plus en plus grande. Les techniciens ne devront plus seulement calculer,
concevoir, construire ; il leur faudra également informer, discuter,
convaincre.
Source : Rapport Hugon (extrait du numéro spécial
sur l’énergie des ingénieurs géologues).
97
Cellules solaires
Règle du pouce pour l’énergie une aire terrestre = 75 watts/m2 aux
localisations où l’insolation = 1000 W/m2. Donc, un système de 1000 w
peut consister en 1,3 m2. Dimension conservatrice pour autoriser la
dégradation par radiation sur un panneau de 1,5 m2 (255 cellules, 7,5 j).
A présent (1982), coût de modules de cellule solaire varie de $
7-12/pointe de watt et le prix de module (1975 $) à moins de $ 0,5/pointe
de watt fut projeté par le Department. US d’Energie en 1986 et $ 0,1-0,3 en
1990.
Énergie solaire
Installation-pilote Koweït 300 m2 de capteurs solaires fournissent
l’énergie par condensation de l’eau ; ils produisent 10 m3/j d’eau pure par
un évaporateur de type multi-flash nécessitant seulement le graissage de la
pompe, tous les 3 jours.
Prix de l’eau dessalée ; 4-10 FS/m3
Possibilité maximum : 1.000 m3/j par suite contrainte surface
capteurs
Source : Ruedi KRIESI, asst. Institut.
de Thermique appliquée (EPFL 1981)
98
Tableau 1
Tableau 2
b) Estimation théorique
Pétrole brut continents 170.000
Pétrole brut mers 100.000
Réserves secondaires 200.000
Sables + schistes bitumineux 150.000
620.000
Consommation mondiale 1971 : 2.500
Augmentation : 8% an. Double en 9 ans
1 tonne métrique = 7 à 7,7 barils (suivant densité)
densité = 0,9 à 0,8
Pétroliers
Caractéristiques
Vitesse : 15-16 nœuds = 30 km/h
Traversée Europe - Golf : 70-100j
Capacité moyenne : 150.000 t. pét. = 190.000 m3 eau
Temps de remplissage : 36 heures
Tanker géant : 550.000 t
Long. : 414 m; Larg. : 63 m : haut. : 36 m
Coût : 550 M Fr., soit 1.000 Fr/t.
Capacité annuelle de transport des 3.500 tankers : 1,7 milliard de t. de pétrole
= 2,1 km3 d’eau, soit 486.000t/an/tanker
Equipage tanker géant : 38 pers.
Salaire : 3.500 Fr/mois, nourri, logé, blanchi+18 j congé/mois de navigation
DIVERS
A propos des OVNI et de la barbarie des humains
Satellite ERTS-I
Futurologie
Science développée aux USA vers la décennie 1970
Nord et Sud
Le Tiers-monde n'est pas pauvre ; il vit pauvrement.
Figure des trois mondes : le nord ayant accaparé l'est et l'ouest, le
"Sud" restant solitaire. L'est et l'ouest prennent appui l'un sur l'autre.
104
Le prix de la dette
En l'effet se creuse. En 1984, le "Sud" a transféré $ 11 Milliards nets
vers le Nord. En 1986, 29 Milliards. La nouvelle internationalisation de
l'aide, sous l'hégémonie du FMI et de la Banque Mondiale, qui pèse
désormais d'un poids supérieur à leur apport financier, et sous l'hégémonie
des grandes puissances, a permis d'assurer tant bien que mal, au jour le
jour, la survie des économies en crise dans les pays du "Sud", mais en
renforçant leur dépendance vis-à-vis du marché mondial, c'est-à-dire en se
détournant chaque jour un peu plus des objectifs d'indépendance et de
développement autonome pour ces pays.
Le développement des sociétés industrialisées s'est largement fait de
l'intérieur.
Les puits du Sahel ont rendu à la fois un bon et un mauvais service
aux organisations non-gouvernementales (ONG) de développement. Depuis
25 ans, l'action des ONG reste figée dans l'image du puits. En fait, la nature
de l'aide est double :
1) l'aide d'urgence en cas de catastrophe tend à accaparer tout le
champ parce qu'elle est spectaculaire
2) l'aide au développement retient peu l'attention parce qu'elle est peu
spectaculaire et ses résultats se mesurent seulement à long terme.
Il existe des pays inconnus au hit-parade des catastrophes
alimentaires : sait-on que le Kenya a dû traverser une période de sécheresse
aussi dramatique que l'Éthiopie de 1983 à 1985 ? Le premier a parfaitement
surmonté l'épreuve.
Se rappelle-t-on que la dernière famine en Inde date de 25 ans et
qu'aujourd'hui le pays regorge de surplus céréaliers alors que les aléas
climatiques sont aussi graves qu'en Afrique Sahélienne. Il existe des
possibilités de régler les problèmes de disette mais on ne peut distribuer
que lorsque l'on a produit.
L’atterrissage en douceur du dollar, l'évolution du dollar depuis 1980,
montrent qu'il existe souvent, mais pas toujours, des mécanismes de “main
invisible” qui ont pour effet de redresser des tendances excessives. La
baisse du pétrole en 1986 fut une grande déception car elle n'a pas stimulé
l'économie du Nord contrairement à toutes les prévisions.
107
Sédiments de Phosphate
1981 : 143 M tonnes exploités dans le monde. 40%par les USA ;
valeur $ 1,539 M.
Croissance de la consommation: 6,3%/an.
Dépôts d'apatite d'origine ignée contribuent à une production
mondiale de15%.
USA, URSS et le Maroc-Sahara contiennent 73% des sédiments
mondiaux de Phosphate
La Chine, la Tunisie, la Jordanie et l' Afrique du Sud en exploitent 13%.
Le fait que les usines de manufacture existantes furent conçues pour
des sédiments de haute qualité change lentement. Le marché mondial est
dominé par les dépôts du sud des USA et par le Maroc avec 56%. URSS
exporte 14%, surtout en Europe de l'est.
A cause des coûts du transport maritime largement augmentés
depuis1974, le prix du phosphate est environ 50% plus élevé à l'importation.
Les principaux exportateurs de blé (USA, Canada and Australie) sont en
effet exportateurs d'une portion notoire de leur phosphate. En général, les
UDCs ont également de telles ressources minières non développées.
108
Raisonnement tactique
La pensée
L’action
1. La décision : en face des manoeuvres possibles, il faut choisir.
C'est un acte de volonté qui se traduit par un choix ; le choix de la
110
2. La réalisation :
- préparation de la manoeuvre
- conduite de la manoeuvre
SUPPLEMENT EAU
Barrages
Avantages
Ils peuvent satisfaire plusieurs usages à la fois
Estimation des ouvrages construits : $ 350 Milliards
Conclusion
Malgré le coût élevé, le barrage est la seule technologie maîtrisée par
l'homme pour le contrôle du cycle de l'eau.
Peking-Hantcheou......................... 1.800 km
Californie....................................... 700
Rajasthan.........................................600
Colorado......................................... 400
Jongleï............................................ 300
Israël............................................... 200
113
Coûts
Grands Projets
USA NAWAPA (N. American Water & Power Alliance)
Depuis le Mackenzie : 5.000 km (+ 5.000)
Coût : $ 100 B (1968) ou $ 230 B (1985)
$ 0.72/m3 d'écoulement (1968)
$ 1.65/ ------ (1985)
Flux : 136 km3/an
Projet d'eau de l'Ouest
Depuis la Columbia R. : 1.400 km (+400 +400)
Coût : $ 13 B (1968) ou $ 30B (1985)
$ 0.80/m3 d'écoulement (1968)
$ 1.85/ ------ (1985)
Flux : 16 km3/an
Avec le Système de l'Aqueduc marin
Depuis Rogue R. :1.300 km
Coût : $ 8 B (1968) ou $ 18 B (1985)
$ 0.60/m3 d'écoulement (1968)
114
Eau Souterraine
Rôle des réservoirs aquifères pour
contrôler le cycle de l'eau
1 ère idée
Recharge artificielle sans le vouloir et sans le savoir.
Ex. : Indus (Pakistan), Assouan (Égypte)
2 ème idée
La nature nous montre la voie à suivre :
elle régularise 12.000 km3/an sur 40.000 (30%) par les réservoirs
souterrains ; l'homme régularise 2.000 km3/an (5%) seulement par les
barrages.
115
3 ème idée
En principe, les réservoirs souterrains ont plusieurs fonctions :
fourniture d'eau, stockage, régularisation, transfert, mixage.
Seule, la fonction fourniture d'eau est employée ; rarement, le
stockage.
Ex. positifs : Californie, Israël.
4 ème idée
Un réservoir plein n'est pas utilisable pour le contrôle du cycle de l'eau.
Ce fut vrai de tous les réservoirs jusqu'au XIXe. siècle, quand apparut la
technologie des sondages. Peu de réservoirs souterrains sont
surexploités. Il faut donc une politique délibérée de surexploitation
doublée d'une stratégie de recharge artificielle .
Ex. : Pakistan
5 ème idée
La nature, par années exceptionnelles (l/l0 ou l/15) accomplit une
intense recharge qui comble le déficit de plusieurs années de
surexploitation. On ne connaît pas encore bien les cycles de 40 ans et plus,
qui pourraient être pris en considération.
Ex. du moyen terme : Tunisie, Maroc (Souss)
Ex. du très long terme : Sahara
Les études récentes montrent qu'on peut irriguer plusieurs centaines
de milliers d'hectares pendant des siècles, même avec une recharge actuelle
négligeable
Économie
Coût de la recharge artificielle : $ 25 M/km3 (1985)
116
* Hydro-schizophrénie :
Attitude mentale qui conduit à séparer radicalement l'eau de surface et
l'eau souterraine.
Causes : retard technologique, inertie mentale, centralisme administratif,
compétition entre “Écoles” ou “Grands Corps”, valeur esthétique
des aménagements d'eau de surface.
Remèdes : meilleure formation d'origine, meilleure information des
décideurs.
Conséquences : tendance à la mégalomanie pour l'eau de surface.
Lac Léman
Atteint d'eutrophisation par le phosphore déversé : 1.300 t/an (taux
tolérable : 320 t/an)
Provenance : lessive 40%
matières fécales 30%
engrais 20%
industries 10%
Réseau urbain
Allocation : 150 l/j/hab.
Eau usée contient : 60 g/l de matières en suspension
54 g/l de DBO 5 (Demande Biochimique Oxygène)
Micro-polluants dangereux pour la santé : Halométhanes.
117
Principe
Types de pollution
pollution ponctuelle (parfois accidentelle) et pollution par ruissellement.
Exemple
Mesures à prendre
Prévention : information, éducation plutôt que répression,
Législation : Traitement et épuration en dernier ressort.
1966 1985
Traitement des eaux 110 250
Pollution atmosphérique 105 240
Déchets solides 60 140
Coût global 275 630
118
Dessalement
Coûts 1985
Investissement Production
3
$/m /jour $/m3
Usage
Distillation 1-2.3 1.5
Filtration osmotique 0.5 0.7
Solaire 20 2.4
Abu Dhabi 1 usine de 110.000 m3/jour = 1.270 l/s = $ 1 B.
Transport d'eau
Si la flotte mondiale des pétroliers (3.500 tankers) transportait de l'eau
comme ballast, le volume d'eau total serait de 2 km3/an. En Méditerranée,
un pétrolier de 300.000 t, en rotation continue peut délivrer 14 Mm3/an du
N au S, et 7 d'Ouest en E. La ville de Rotterdam transporte de l'eau avec des
Supertankers de 200.00-300.000 t. et exporte 300 Mm3/an d'eau douce et
15 Mm3/an d'eau potable qui sont disponibles, ce qui alimenterait une ville
de 400.000 hab. pendant 1 an.
Icebergs
Eau domestique
Population globale desservie (1975) : urbaine 76%; rurale 22%; totale . 38%
Coût/hab. d'alimentation par borne-fontaine (1985) ......... : $ 35-110
«» «» branchement-maison.............: $ 170-325
«» d'assainissement par latrines ............................ : $ 15-30
«» égouts .............................................................. : $ 250-600
Distribution : 0-500 l/j coût : 0.10-25 $/m3
Population sans eau potable (1990) : 1 Milliard
Programme Décennie OMS : $ 200 Milliards (eau : $ 130 ;
assainissement : $ 70)
Ex. du Bangladesh : 50.000 sondages/an ; 450.000 (1980) ;
700.000 (1985)
1 sondage : 50m ; 3 heures; 180 hab. ; $ 130.
Eau minérale en France : 3.5 Milliards litres marché : $ 1 Milliard
consommation : 55 l/hab.
«» Suisse : 0.3 «» «» «» : $ 300 M
«» : 45 «»
Irrigation
Terres irriguées : 200 M ha (1970) ; 300 M ha (2000), dont 30 M
de Désert
Besoin d'eau du blé : 5.000 m3/ha (tempéré); 10.000 (semi-aride) ;
15.000 (désert).
Culture pluviale : de 200 mm/an (1 récolte/5 ans) à 700 mm/an
(1 récolte an)
rendement : de 0.8 t/ha «» à 4-5 t/ha
intensité de récolte : rapport entre superficie récoltée et cultivée
= superficie récoltée
121
Industrie
Demande des pays plus développés : jusqu'à 2.300 m3/an/hah.
«» «» moins «» : «» 20-40 «»
Consommation d'eau : 2-5 %. Mais les 95-98% rejetés créent la pollution.
Principaux pollueurs (80%) : industries papetières, alimentaires, chimiques,
pétrolières.
Le Thermique utilise plus de 60% de la demande.
La pollution industrielle crée une demande supplémentaire d'eau
d'écoulement pour la dilution et le transport des déchets.
Énergie
La future croissance de la demande globale viendra des pays moins
développés. En règle générale, une portion de 40-80 % des eaux nationales
aménagées réclame une demande énergétique de 0.4-0.8 kwh/an pour élever
1 m3 d'eau à son niveau d'utilisation.
122
“Beaucoup de millions de gens, dans les pays pauvres, vont mourir de faim
sous nos yeux devant nos postes de télévision” (C.P. Snow, 1968).
“Chez les individus, la démence est rare, mais en groupes, parties, nations,
et époques, c'est la règle” (Nietzsche, Beyond God and Evil, 1886).
“Une des sources d'énergie, un des moteurs d'action les plus puissants dans
l'homme, est la soif d'un ordre universel” (Dostoïewski).
“Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin
gourmet” (Philosophie de G. Courteline, 1860-1929).
“La servitude abaisse les hommes jusqu'à s'en faire aimer” (Vauvenargues,
1715-1747, Réflexions et maximes).
“Médiocre et rampant, l'on arrive à tout”. “Mediocrity and groveling are the
road to success”, (Beaumarchais, 1732-1799, Mariage de Figaro 1784).
“Nous n'avons pas d'argent, nous devons donc penser” (Lord Rutherford).
124
2. Réflexions
(Robert Ambroggi pour les trois premières)
Disette du Sahel
La fin de l'opulence
Le jeu de la croissance illimitée touche à sa fin (1970).
Les pays surdéveloppés sont ceux dans lesquels les niveaux de
population et les demandes de ressources par tête sont si élevées qu'il sera
impossible de maintenir les niveaux de vie actuels sans faire d'exhorbitantes
demandes sur les ressources et écosystèmes globaux. Les pays en voie de
développement (UDCs) sont ceux qui sont incapables de fournir les
nécessités fondamentales de vie pour la majorité de leurs citoyens :
nourriture, vêtements, abris et soins.
125
3. Définitions
A. Science
B. Hydro-schizophrénie
(terme créé en 1973 par R. NACE)
Maladie des planificateurs et des faiseurs de décision (decision-makers).
Elle désigne une attitude mentale qui consiste à scinder ou séparer
radicalement ce qui se réfère aux eaux souterraines et aux eaux
superficielles.
Les causes de la maladie sont :
a. le manque de connaissances scientifiques et technologiques = cause
fondamentale,
b. le manque d'études sur l'économie de l'eau,
c . les relations entre les conditions hydrogéologiques, l'environnement et le
contexte administratif et légal,
d. les concurrences administratives et institutionnelles en matière d'eau,
e. les facteurs politiques.
“On cesse de haïr ce que l'on cesse d'ignorer”, (Tertullianus, IIIe siècle)
(= Desinunt odisse qui desinunt ignorare).
C. Lieux communs
Lieu commun : idée, sujet de conversation que tout le monde utilise
(banalité) ; fait de style qu'un emploi trop fréquent a affadi (cliché, poncif).
127
D. Sourciers
Radiesthésie : (1930, du rad. de radiation, et -esthésie). Réceptivité
particulière à des radiations qu'émettraient différents corps ; procédé de
détection fondé sur cette sensibilité.
Rhabdomancie : (1579, du grec rhabdos "baguette" et mancie) Didactique.
Mode de divination à l'aide de baguettes, art de déceler les sources, trésors,
mines. Aussi : rabdomancie. "La baguette du sourcier a une bien vieille
histoire, son magnétisme est masculin. Même de nos jours on ne parle
guère de sourcières".
Sourcier : (1781, de source) Personne à laquelle on attribue l'art de
découvrir les sources cachées, les nappes d’eau souterraine, au moyen d'une
baguette, d'un pendule ou par les pieds.
Source : Bachelard, L'eau et les rêves (1940)
E. Le Principe de Peter
Dans une hiérarchie, chaque employé tente de s'élever jusqu'à son
niveau d'incompétence. A la longue, chaque poste tend à être occupé par un
employé incompétent dans l'exercice de ses devoirs. Les employés, dans
une hiérarchie, n'objectent pas réellement sur l'incompétence ; ils jasent
plutôt à son sujet. Le travail est accompli par les employés qui n'ont pas
encore atteint leur niveau d'incompétence. La super-compétence est plus
discutable que l'incompétence, parce qu'elle rompt la hiérarchie.
128
G. La néotonie
C'est la faculté de conserver les caractéristiques de la jeunesse. Elle
joue un rôle important dans l'évolution puisqu'elle permet de s'adapter à des
conditions de vie déviant de celles qui sont naturellement les nôtres. Les
animaux domestiques sont tous atteints de néotonie, ou infantilisme
persistant.
L'homme est l'animal dont la néotonie est la plus développée. Elle lui
permet de s'adapter aux multiples changements de son environnement ; elle
lui donne une curiosité d'esprit suffisante pour lui inspirer l'envie de
s'instruire bien au-delà de ce qui lui est strictement nécessaire pour assurer
sa survie. Lorsque sa néotonie diminue, l'homme commence à vieillir. Il
refuse toute nouveauté et s'en tient rigoureusement à ses habitudes. Il se
"cristallise".
129
Dans les meilleurs cas, une bonne dose de néotonie fera des plus
curieux, des savants, des artistes et des plus grands joueurs.
H. Le temps de la retraite
I. Révolution verte
1. La première révolution verte = blé et riz à haut rendement et
variétés performantes = nourrir les villes = évite les famines mais a créé une
dépendance accrue vis à vis des industries d'amont et l'accroissement des
disparités entre producteurs (= conséquences politiques et sociales)
Rentabilité
(Nouveaux Francs/mois pour anciens millions)
10% 9% 8% 7% 6% 5%
25 2080 1875 1675 1225 1050 875
20 1670 1500 1330 1115 1000 830
19 1580 1425 1270 1110 950 790
18 1500 1350 1200 1050 900 750
134
Centres-pivots
20 252
30 309
40 357
50 399
60 437
70 472
80 504
90 535
100 565
110 592
120 618
130 643
139
Conversions
mètres mètres-carré
inch (pouce) 0,025 4 sq. inch (pouce carré) 0,000 645 (6.4516 cm2)
foot (pied) 0,304 8 sq. foot. (pied carré) 0,092 9
yard (id) 0,914 4 sq. yard.(yard carré) 0,836 097
mile (id) 1.609,315 acre (acre) 4.046.710,00
knot (noeud) 1.853,123 sq. mile (mille carré) 2.589.894,77
mètres-cube litres
cubic inch (pouce cubique) 0.000 016 386 cubic foot. (pied cubique) 28.32
cubic foot. (pied cubique) 0.028 315 imperial gallon (gallon impérial.) 4.546 5
cubic yard. (yard cubique) 0.764 513 US gallon (gallon US) 3.785,4
acre-foot (acre pied) 1233.412 9 pint (pinte) 0,567 9
quart 1.135, 8
bushel 36.347, 7
barrel oil (baril) 158.986, 8
pound (livre) : 0.4536 kg
cusec (seconde cubique) : 28.32 l/s
ounce (once) : 0.02835 kg =28.35 g
cusec/square mile (seconde cubique/mille carré) : 10.93 l/s/km2
.....................................................................................................................................
1m 39.37 in.ch(pouce) 1m2 1550.0 square inch. (pouce carré)
1m 3.281 foot (pied) 1m2 0.764 square foot (pied carré)
1m 1.094 yard 1m2 1.196 square yard (yard carré)
1km 0.621 mile 1km 2 247.114 acres
1km 0.539 knot (noeud) 1km2 0.386 square mile (mille carré)
1m3 35.311 cubic foot. 1m3 220.0 imperial gallon (gallon impérial)
1m3 1.308 cubic yard. 1m3 264.173 US gal. (gallon US)
3 3
1Mm (Hm ) 810.758 acre feet 1 lit. 1.761 pint
1 lit. 0.880 quart
1m 3 27.512 bushels
Relation entre
taux de croissance (Tc) et temps de doublement (Td)
Tc Td
(%/an) (ans)
0.1 700.0
0.5 140.0
1 70.0
2 35.0
3 23.3
4 17.5
5 14.0
6 11.7
7 10.0
8 8.7
9 7.8
10 7.0
11 6.4
12 5.8
13 5.4
14 5.0
15 4.7
16 4.4
17 4.1
18 3.9
19 3.7
20 3.0
Td = 70/Tc
144
l/s m3/h m3/an l/s m3/an l/s m3/an l/s m3/an l/s m3/an l/s
*1 an : 8760 h
l/s m3/h m3/an l/s m3/an l/s m3/an l/s m3/an l/s m3/an l/s
10 36 86,4 (2,7) 108 (3,4) 129,6 (4,1) 151,2 (4,8) 172,8 (5,4)
20 72 172,8 (5,4) 216 (6,8) 259,2 (8,2) 302,4 (9,6) 345,6 (10,9)
30 108 259,2 (8,2) 324 (10,2) 388,8 (12,3) 453,6 (14,3) 518,4 (16,4)
40 144 345,6 (10,9) 432 (13,6) 518,4 (16,4) 604,8 (19,2) 691,2 (21,9)
50 180 432,0 (13,6) 540 (17,1) 648,0 (20,5) 756,0 (23,9) 864,0 (27,0)
60 216 518,4 (16,4) 648 (20,5) 777,6 (24,6) 907,2 (28,7) 1036,8 (32,8)
70 252 604,8 (19,2) 756 (23,9) 907,2 (28,7) 1058,4 (33,5) 1209,6 (38,3)
80 288 691,2 (21,9) 864 (27,0) 1036,8 (32,8) 1209,6 (38,3) 1382,4 (43,8)
90 324 777,6 (24,6) 972 (30,8) 1166,4 (37,0) 1360,8 (43,1) 1555,2 (49,3)
*1 an : 8760 h
145
PRÉFACE ............................................................................................ 7
NOTRE PLANÈTE ............................................................................. 9
Aire mondiale .................................................................................... 9
Terre .............................................................................................. 9
Continents ..................................................................................... 9
Grandes îles .................................................................................. 9
Continents et population (Carte) ....................................................... 10
Continents habités ou inhabités .................................................... 10
L’eau ...................................................................................................... 11
Océans .......................................................................................... 11
Principales mers ............................................................................ 11
Les plus grands Lacs ..................................................................... 11
Stockage mondial d'eau ......................................................................... 12
Estimation Décennie Hydrologique 1971 ........................................ 12
Estimation USA 1963 ....................................................................... 12
Estimation URSS .............................................................................. 12
L'eau du monde ................................................................................. 13
Réservoirs de la planète ..................................................................... 14
Glace dans le monde ..................................................................... 14
Etendue sur la planète .............................................................. 14
Qualificatifs des glaciers ......................................................... 14
Le cycle hydrologique ........................................................................... 15
Paramètres ......................................................................................... 15
stockage et flux ............................................................................. 15
Théorie du cycle hydrologique .......................................................... 15
Flux du cycle hydrologique(in km3) ................................................. 15
146
CAPTAGES .......................................................................................... 61
Technologies pour élever l'eau .......................................................... 61
Shadoofs ....................................................................................... 61
Puissance du vent .......................................................................... 61
Pompes (centrifuges) ......................................................................... 61
à Gazoline ..................................................................................... 61
au Diesel ....................................................................................... 62
à Electricité ................................................................................... 62
Vergnet ( énergie humaine à pied) ............................................... 62
Pour une meilleure efficacité des captages
en vue d'économie d'énergie .............................................................. 63
4 facteurs importants .................................................................... 63
Récolte d'eau de pluie ........................................................................ 63
Eau claire à partir des brouillards côtiers (Pérou, Chili) .................. 64
Coût d'un forage d'eau ...................................................................... 64
Transferts comparés Terre et Eau ...................................................... 64
Évolution de la demande compétitive pour droits d'eau .............. 64
Le modèle émergeant ................................................................... 65
Restrictions sur les transferts inter-régionaux .............................. 66
Les termes du choix ...................................................................... 66
Digue en terre .................................................................................... 67
Déversoir ...................................................................................... 67
Digue ............................................................................................ 67
Coût .............................................................................................. 67
PRODUCTION ET RECHARGE DES RÉSERVOIRS .................. 67
Nappes captives ............................................................................ 67
Sahara ........................................................................................... 67
Kharga (Egypte) ........................................................................... 68
Zarzis-Djerba (Tunisie) ................................................................ 68
Evaporat. des nappes captives (Tchad) ........................................ 68
151