Cours Installations Thermiques

Royaume du Maroc
Ecole Supérieur de Technologie de Safi

Département Génie Industriel et Maintenance
Technologie et Maintenance des Installations

Thermiques
TMIT
(chapitres 0,1 et 2 )
A. TARRAQ
1
Plan du cours
1. Rappel
2. Les propriétés du liquide et de la
vapeur
3. La machine à vapeur
2
A. TARRAQ/ TMITF/Installation thermiques : ESTS-2ème année GIM 2020/2021
CHAPITRE 0 : RAPPEL
-La Thermodynamique
-La Mécanique des Fluides
-Le Transfert Thermique
3
1. Rappel de la
Thermodynamique
4
1.1. Définitions
 Enceintes :
 Vase-clos (système fermé) : (le débit massique qmfluide =
cst)
 Transvasement (système ouvert): (qmfluide  cst)
 Fluides :
 Air (gaz parfait)
 Air+combustible (gaz parfait)
 Vapeur d’eau (gaz réel, on utilisera des tables de vapeur)
 Convention de signe: +=>le système reçoit de la
chaleur ou du travail.
7
1.2.Les lois d’état
 La loi des gaz parfaits :
P avec r = 287 j/Kg/K
 rT

dH
 Capacité calorifique à P = cst : C p  ( ) p  cst
dT
dU
 Capacité calorifique à V = cst : CV  ( )V  cst
 Avec
dT
Cp
C p  CV  r et    1,4
CV
8
1.3. Le 1er principe de la thermo
 Théorie cinétique de Boltzmann
U = 3/2.kT+Uo
Avec k : constante de Boltzmann
Uo : constante additive
T : la température
 Formulation mathématique du 1er principe en système fermé:
U = W + Q ou dU = W + Q
 Avec transvasement (système ouvert) :
H = U + PV Enthalpie
H + Ec+ Ep = W + Q
Ec, Ep : énergie cinétique et potentielle du fluide
12
1.4. Le 2ème principe de la thermo
 L’entropie S (j/K):
 Fonction d’état contenant :
Q
S e  échangée avec l ' extérieur
T
Sc  0 entropie créée due aux irrevérsib ilités
Q Q
S   S c ou dS 
T T
Pour un cycle : ΔS = 0
16
1.6. Les fonctions d’état :
 U : Energie Interne
 H : Enthalpie
 S : Entropie
 Ex : Exergie
 An : Anergie
18
1.6. Les fonctions d’état :
Tel que : Q = Ex + An
Tch  Tatm Tch
E x  Q. et An  Q.
Tch Tatm
Avec
Tch : température de la source de chaleur
Ex : le part transformable de la chaleur en
énergie.
19
An : le part non transformable de la chaleur.
1.7. Relations:
 dU = TdS - PdV
 dH = TdS + VdP
 -PdV = Wvase-clos
 VdP= Wtransvasement
 dU = CVdT
 dH = CPdT
 Relation de Laplace (pour les tranformations
isentropiques et adiabatiques) : PV = cst
20
1.8. Bilan des machines thermiques dithermes:
MOTRICE -> W<0
RÉCEPTRICE -> W>0
1.8.1 Machines motrices : Q -> W
Wutile
 Rendement thermique : th 
Qch
Wutile
 Rendement exergétique : ex 
Eex
 Il exprime le degré de la dégradation de l’énergie due aux
irréversibilités.
 pour un cycle idéal réversible (Carnot, Stirling, Ericson…) : ex=1
21
1.8. Bilan des machines thermiques dithermes:
MOTRICE -> W<0
RÉCEPTRICE -> W>0
1.8.2 Machines réceptrices :
Transfert de la chaleur d’une source froide à une source chaude
(on chauffe le chaud et on refroidit le froid)
Q fr
 Machine frigorifique : 
 Coefficient d’effet frigo : W fourni
Qch
 Pompe à chaleur : 
 Coefficient de performance (COP) : W fourni
22
1.9. Etudes des transformations réversibles :
 adiabatique  isentropique
1.9.1 Compression ou détente isentropique :
 Compression avec transvasement:
dh = TdS + VdP = Wtransvasement= WCis
Wcis=h2-h1=Cp(T2-T1)
On définit le rapport thermique de compression
 1
HP T2
 ( ) 

BP T1
HP : la haute pression
BP : la basse pression
D’où : Wc =C T (-1)
23 is p 1
1.9.1 Compression ou détente isentropique :
 Compression en système fermé: V
du = TdS -PdV= Wvase-clos= WCis
Wcis=u2-u1=Cv(T2-T1)
On définit le rapport volumétrique :
V1

V2
D’où : Wcis vase-clos=CpT1(-1)/= Wcis transvasement /

Remarque : la compression en système ouvert coute  fois plus
chère que celle en système fermé.
24
1.9.2 Compression isotherme avec transvasement:
 Compression avec transvasement:
dh = TdS + VdP = 0
2 2 dP P2
 W   VdP  
c
it PV  rT1 ln( )
1 1 P P1
D’où : Wcit=CpT1ln()
Remarque : Wcit  Wcis

25
1.9.2 Cycle de Carnot:
ex=1 avec transvasement
1. Compression isotherme
2. Compression isentropique (chauffage)
3. Détente isotherme
4. Détente isentropique (refroidissement)
26
1.10. Etudes des transformations irréversibles:
1.10.1 Compression adiabatique avec transvasement
 Les causes d’irréversibilité (source de chaleur interne qint) :
 Pertes par frottement
 Dissipation visqueuse
 Transformation adiabatique  qint= TdS
Wc=Wi=Δh=Cp(T2-T1)
 Le rendement isentropique de compression :
W C
T2is  T1
is  C 
C is
1
W T2  T1
Wtransvasement  qint  W C
27
1.10. Etudes des transformations irréversibles:
1.10.2 Détente adiabatique :
WD=Δh=Cp(T3-T4)
 Le rendement isentropique de détente:
W T3  T4 D
  D 
D
is 1
Wis T3  T4is
28
2. Rappel de la Mécanique des
Fluides
30
2.1. Ecoulements et systèmes ouverts :
2.2.1 Ecoulement dans un organe avec échange
d’énergie :
On a : wi + qe = h2-h1+ΔEC+ ΔEPP
Avec qe : chaleur massique échangée
wi : le travail massique indiqué
fourni sur l’arbre
31
2.2.1 Ecoulement dans un organe avec échange
d’énergie :
v22  v12 2
 wi  q f   g ( z 2  z1 )   vdP
2 1
À DÉMONTRER
Pertes dues aux
irréversibilités Wn : travail net
tel que : correspond à la variation
dsc=qf/T de toutes formes
32 d’énergie du fluide
2.2.2 Ecoulement dans une conduite sans échange
d’énergie :  Wi = 0
v 2
 v 2
2
Alors :
qf  2 1
 g ( z 2  z1 )   vdP  0
2 1
P1 v12 P2 v22
   2  gz1    2  gz2  q f
Équation de Bernoulli
v2 P
- La charge ou la hauteur totale : ht    gz
 2
33
2.2.3 Ecoulement avec pompe ou compresseur :
 La puissance nette ou puissance hydraulique fournie au fluide:

Pn=Wi .qm =Δht..g.qv
 Pa : la puissance absorbée sur l’arbre:
Pertes de
Puissance charge
indiquée Pi
Pa Pn
Pertes
mécaniques
Pm
34
2.2.3 Ecoulement avec pompe ou compresseur :
Pi
 Le rendement mécanique :  m 
Pa
Pn
 Le rendement manométrique :  mano 
Pi
Pn
 Le rendement global :  g   m  mano 
Pa
35
2.2.3 Ecoulement avec turbine :
Pertes
Puissance mécaniques
indiquée Pi Pm
Pa Pu
Pertes de
charge
Pu
 Le rendement mécanique :  m 
Pi
Pu
 Le rendement global : g 
Pa
36
2.3.Calcul de pertes de charges:
2.3.1 Régimes d’écoulement:
 Le régime d’écoulement dépend du nombre de Reynolds
V .D
Re 

 V est une vitesse caractéristique de l'écoulement (par exemple la vitesse
moyenne),
 D une dimension caractéristique (par exemple le diamètre de la
conduite dans laquelle circule le fluide),
  est la viscosité cinématique du fluide.
37
2.3. Calcul de pertes de charges:
2.3.1 Régimes d’écoulement:
 Re < 2000  régime laminaire
 Re > 2000  écoulement turbulent
38
2.3.2 Pertes de charge régulières:
 Pertes d’énergie dues aux frottements visqueux du fluide le

long d'une conduite de section constante
 où
V est la vitesse moyenne de l’écoulement
D est le diamètre de l’écoulement
L est la longueur de l’écoulement
 est le coefficient de pertes de charge régulières (dépend du
régime de l’écoulement).
39
 Pertes d’énergie dues aux frottements visqueux du fluide le

long d'une conduite de section constante
 où
V est la vitesse moyenne de l’écoulement
D est le diamètre de l’écoulement
L est la longueur de l’écoulement
 est le coefficient de pertes de charge régulières (dépend du
régime de l’écoulement).
40
3. Calcul de pertes de charges:
 Ecoulement laminaire (Re < 2000):
(loi de Poiseuille)
 Ecoulement turbulent modéré (2000 < Re < 105)
(loi de Blasius)
 Ecoulement turbulent rugueux (Re > 105)
(loi de Blench)
= rugosité (dimension moyenne des aspérités de la paroi)
 La loi de Colebrook-White est valable quelque soit la
valeur de Re (abaque) :
41
Plan du cours
1. Rappel
2. Les propriétés du liquide et de la vapeur
57
CHAPITRE 1 : Propriétés du liquide et
de la vapeur
-Diagramme T-v
-Courbe de saturation
-Liquide comprimé et vapeur sèche
-Points de saturation
-Mélange liquide-vapeur
58
1. Introduction
 La vapeur est un gaz réel.
 La température change d’une façon aléatoire, elle ne dicte

plus simplement les autres propriétés.
 Par conséquence :
Pv  T
u  T
h  T
59
2. Le diagramme de température-volume (T-v)
 L’état de l’eau pendant une évolution de la température à
pression constante
60
 Propriétés de l’eau tracées sur un diagramme température-

volume à différentes pressions. On observe que plus la pression
est grande, plus la plage d’ébullition est petite.
61
 Diagramme température-volume de l’eau, représenté avec une

évolution à pression constante (isobare). La courbe de
saturation est représentée en bleu.
62
3. Liquide comprimé et vapeur sèche (Abaque n°1)
 À 16 bar et 600°C quel V occupent 2 kg d’eau ?
 Combien d’énergie cette eau perd-elle lorsqu’elle évolue

depuis 600°C et 16 bar jusqu’à 20°C et 6 bar ?
 Une petite turbine fonctionne avec un débit de vapeur de 3

kg/s et une perte de chaleur de 200 kW. À l’entrée la
vapeur est à 16 bar et 600°C, À la sortie elle est à 1 bar et
300°C. Quel est la puissance développée sous forme de
travail ?
 63Quelle est l’énergie interne spécifique à 16 bar et 585°C ?

5. Mélange liquide-vapeur (Abaque n°3)
 On définit le titre x d’un mélange liquide vapeur, par la
proportion massique de la vapeur saturée contenue dans le
mélange. hx = (1-x).hL+x.hv = hL+x.hVL
ux = uL+x.uVL
vx = (1-x).vL+x.vV
Remarque :
vx  x. vV
64
4. Points de saturation
 À quelle température bout l’eau à une pression de 3 bar?
 Quelle est l’augmentation de volume lorsque l’on vaporise

de l’eau à 130°C ?
 Combien faut-il de chaleur pour vaporiser entièrement (et

lentement) 4 l d’eau liquide saturée à 3 bar ?
65
 La quantité d’énergie nécessaire pour l’évaporation d’une
quantité d’eau, que cela soit en système fermé ou en
système ouvert, est :
qévap=u-wévap=uV-uL-Psat(vV-vL) = hVL
66
 Quels sont U et V occupés par une masse de 3 kg d’eau aux

¾ vaporisée à 115 °C ?
 Quel est le titre de l’eau à 2,5 bar dont h est de 1500 kj/kg
?
67
Plan du cours
1. Rappel
68
CHAPITRE 2 : Machine à Vapeur
-Caractéristiques
-Composants
-Cycle de Rankine
69
1. Définition et caractéristiques thermodynamiques
 Une installation à vapeur est un système ouvert

fonctionnant en régime continu (débit continu).
 L’apport ou l’extraction de chaleur se fait à P=cst,

idéalement à T = cst (w= 0).
 L’apport ou l’extraction de travail se fait à q = 0

(adiabatique) idéalement à s=0.
70
1. Avantages
1. Contrairement à l’eau, les autres sources de chaleur (le
charbon, le bois, les déchets ménagers ou agricoles…)
laissent des résidus non souhaitables lors de la
combustion, et ne peuvent pas apporter de la chaleur à
l’intérieur du fluide moteur.
2. Les liquides ont une excellente capacité calorifique par

rapport à celle de l’air (Cveau 1000 x Cvair).
3. L’eau est plus abondante dans la nature et plus simple à

manipuler.
71
1. Inconvénients
1. Ce type d’installation nécessite une source continue

d’eau pure pour la faire fonctionner.
2. Il existe toujours une perte de chaleur inévitable au

dessus de la chaudière.
72
1. Applications
 Presque toutes les installations statiques utilisées pour

générer du courant électrique (centrales à vapeur).
 production peut atteindre plusieurs gigawatts.
 Elles font partie des installations les plus

puissantes au monde.
73
3.Critères d’évaluation
3.1 Rendement thermique et rendement global
 Rendement thermique :
W net Tmin
 m oteur    Cycle Carnot  1 
Qin Tmax
 Rendement global :
 Opérations mises en jeu:
1. Préparation : raffinement et réchauffement du mazout –
pulvérisation du charbon – séparation des sables bitumeux
(préparation).
2. Transfert de chaleur vers l’eau (une partie de la chaleur perdue
avec les gaz d’échappement) (chaudière).
74
3.1 Rendement thermique et rendement global
 Rendement global :
 Opérations mises en jeu:
3. Transmission d’énergie mécanique depuis la turbine vers la
génératrice (à l’aide d’un multiplicateur)  frottements 
(transmission).
4. La génération de la puissance électrique à partir du travail
mécanique (génératrice).
global=préparation x chaudière x transmission x génératrice x moteur
75
3.2. Puissance et consommation spécifique
1
SSC  Kg. J-1
wnet (Specific Steam Comsumption)
Wnet: puissance nette spécifique
o Indique le débit de vapeur nécessaire pour fournir un watt de

puissance utile.
o Permet d’évaluer la taille et le coût d’acquisition d’un
moteur à vapeur.
o Représente : Kg.s-1 d’eau consommée par watt puissance
(dans l’industrie l’unité usuelle est le Kg/KWh : kilos par
kilowatt-heure)
76
3.3. Impact écologique
 Toute installation à vapeur émet :
 Des particules nocives issues de la combustion (notamment charbon,

déchets…). Un système de filtrage permet d’éliminer une grande
partie de ces émissions.
 Du gaz à effets de serre (le CO2).
 Ces émissions sont très nocives et inévitables.
 C’est la cause majeure des altérations importantes des mécanisme climatiques
planétaires senties à nos jours.
 Des déchets radioactifs (source de chaleur nucléaire par fission).
 Souvent faibles mais ont des effets très nocifs peuvent aller jusqu’à des milliers
d’années.
 On préfère remplacer ce type de source de chaleur par des sources
géothermales ou par concentration solaire.
77
4. Composants des installations à vapeur
4.1. Compresseurs et pompes

 Le compresseur ou la pompe absorbe de la puissance mécanique, tel
que: Wcompression  m .(h2  h1 )  0
 Elle effectue une compression adiabatique (sans transfert de
chaleur).
 On préfère comprimer de l’eau en liquide saturée au lieu de la
vapeur saturée ou du mélange diphasique à cause du vliqcst et mille
fois plus faible que la vapeur.
 On préfère utiliser des pompes à eau au lieu es compresseurs à gaz
car ils sont plus compact et ont une géométrie plus simple.
78
PA
Eau liquide pure saturée
Eau liquide pure comprimée

PB
Schéma de principe d’une pompe à eau

Puisque vLcst
PB
Alors
wpompeà eau  vL  dP  vL .( PB  PA )
PA
Ce résultat n’est valable que pour une pompe approximativement
réversible et fonctionnant avec de l’eau liquide.
79
Photo CC-BY-SA
KSB Aktiengesellschaft,
Frankenthal
Photo d’une pompe du fabricant KSB menant 2 500 t h-1 d’eau à 350 bar dans une centrale à vapeur.
 Les pompes à liquide sont usuellement alimentées par un moteur électrique,
mais ce modèle est alimenté mécaniquement par la turbine et doit ainsi
fonctionner sur une plus grande plage de vitesses. Sa puissance maximale est de
38MW; la puissance de la turbine entraînée dépasse 800MW.
80
 Exercice d’application 2.1:
Dans une centrale, une pompe est alimentée par un débit de
35 kg .s-1 d’eau liquide saturée à 0,5 bar. L’eau est comprimée de
façon approximativement isentropique jusqu’à 40 bar. Quelle est la
puissance consommée ?
L’évolution peut être représentée de façon qualitative sur un
diagramme température-entropie ainsi :
T
B.
A.
S
81
4.2. Chaudière
 Grâce à une opération de combustion, la chaudière effectue un
apport de chaleur à P=cst (W=0).
 Cela permet de réchauffer l’eau par contact avec un autre conduit.
 Lors du réchauffement, la température et la pression d’un mélange
liquide-vapeur reste constantes; cette caractéristique permet de
réaliser une compression isotherme et de se rapprocher de la
condition de Carnot sans aucune pièce mobile.
 La chaudière est souvent très lourde et très couteuses le siège de
transferts thermiques très importants. Ainsi elle fonctionne à haute
pression (HP).
Q eau
 Rendement de la chaudière: chaudière 
Q source de chaleur
82
avoisine usuellement 80%*
4.2. Chaudière
Transport d’une chaudière de centrale à bois capable de soutenir une pression de

100 bar
Photo CC-BY-SA
Par l‘utilisateur Rice
Commons Sensenschmied
83
4.2. Chaudière
Traverses de gaz de combustion
Eau liquide Vapeur saturée

comprimée
Schéma de principe d’une chaudière
 La puissance fournie par la chaudière à l’eau:
Q chaudière  m
 (h2  h1 )
84
4.3. Turbine
 Elle effectue une détente adiabatique .
 Quand on détend une vapeur sèche d’une façon adiabatique
réversible, elle finira toujours par se condenser (mélange liquide-
vapeur). Les gouttelettes du liquide entrainent l’érosion des pâles
de la turbine.
 Il faut toujours surveiller le titre de la vapeur (usuellement
supérieur à 95%), en particulier dans les derniers étages de la
turbine.
 Le rendement d’une turbine (ou rendement isentropique) est :
Wturbine réelle Wturbine réelle : la puissance réelle fournie par la turbine.
Turbine   Wturbine isentropique :la puissance d’une turbine fonctionnant
W turbine idéale
avec le même débit de masse et entre les
deux même pressions.
 La turbine fournie de la puissance mécanique, tel que :
85
Wturbine réelle  m .(h2 réel  h1 )  m .Turbine.(h2 is  h1 )  0
4.3. Turbine
Vapeur HP
Vapeur BP
Schéma de principe d’une turbine
 Si la turbine fait l’objet d’une attention adéquate (minimisation du

gradient de température, lubrification avancée…) elle peut
fonctionner et fournie de la puissance mécanique pendant plusieurs
années.
86
4.3. Turbine
Turbine d’une centrale à vapeur de taille moyenne.
 Au fur et à mesure que l’eau traverse la turbine, elle perd de l’énergie sous forme de travail et
son volume spécifique augmente, ce qui nécessite des pâles toujours plus grandes.
Photo CC-BY-SA MAN SE
87
4.3. Turbine
 Exercice d’application 2.2:
Une turbine de rendement isentropique 85% reçoit 35 kg.s-1
d’eau à 40 bar et 600 °C. Elle détend l’eau jusqu’à 0.5 bar. Quelle
est la puissance développée?
L’évolution peut être représentée de façon qualitative sur un
diagramme température-entropie ainsi :
.
A
T
0.5 bar . .B
B’
S
88
4.4. Condenseur
 Il refroidit l’eau à pression constante (sans aucune pièce mobile).
 Pour cela on canalise la vapeur BP (en provenance de la turbine) en
contact avec un circuit secondaire de refroidissement( eau de mer,
d’une rivière…).
 L’eau de refroidissement sera aussi refroidi par évaporation dans des
larges cheminées (cela permet de réduire le Tmin du cycle et
d’améliorer le rendement de la machine).
 Il faut toujours contrôler les étanchéités du condenseur pour éviter
l’insertion de l’eau dans le circuit principal.
 La puissance perdue par le condenseur est :
Q condenseur  m
 (h2  h1 )
89
4.4. Condenseur
Circuit secondaire de refroidissement
Vapeur saturée
Eau liquide
Schéma de principe d’un condenseur

 L’eau du circuit thermodynamique y pénètre par le haut, dans un
état proche de la vapeur saturée. Elle en ressort par le bas à l’état
liquide.
 L’extraction de chaleur est usuellement assurée par un circuit d’eau
secondaire (schématisé en bleu) qui, elle, est mise en contact avec
l’atmosphère (évaporation).
90
4.4. Condenseur
Un condenseur dans lequel la chaleur est évacuée directement dans

l’atmosphère, par conduction forcée à l’aide de ventilateurs.
Photo CC-BY-SA Cenk Endustri
91
4.4. Condenseur
Cheminées de refroidissement de la centrale à charbon de Eggborough (1 967, 1

960 MW) au Royaume-Uni. Dans ces cheminées, la chaleur prélevée à l’eau
du circuit dans le condenseur est évacuée dans l’atmosphère. Ce
refroidissement est effectué au moyen d’un circuit d’eau secondaire, qui est
mis en contact avec l’atmosphère et s’y évapore partiellement.
92 Photo CC-BY-SA Steve Ferham
5. Cycles des installations à vapeur
5.1. Cycle de Carnot:
 C’est la référence dans la
conception des moteurs à
vapeur.
Diagramme T-S d’une centrale à vapeur

fonctionnant sur un cycle de Carnot. Les
trajets pointillés représentent les évolution
réelles (irréversibles) pendant les
compressions et détentes.
Circuit d’une centrale à vapeur fonctionnant sur

93 un cycle de Carnot.
5.2. Cycle de Rankine (Ingénieur Anglais 1859)
 Problématique :
 La compression d’un mélange liq-vap est technologiquement

difficile.
 La condensation sera toujours interrompue en un point A à peut

près loin de la courbe de saturation
Cycle de Rankine à pompe à eau
94
 Rankine propose l’utilisation d’une pompe à eau qui est
plusieurs dizaines de fois plus économe qu’un compresseur
car :
1. vL est très petit par rapport à vv WC minimal
2. Les pompes à eau est souvent moins complexes et de petite

taille.
 Mais la baisse de puissance de compression entraine une baisse de la
température TB et donc TC cela influence directement le rendement
du moteur.
 L’utilisation des gaz d’échappement de la chaudière comme source
de chaleur à basse T° permettra d’améliorer le rendement.
95
Digramme T-S d’un cycle de Rankine
Circuit d’une centrale à vapeur fonctionnant sur la chaudière supporte la dépense

un cycle de Rankine. L’eau à la sortie du
condenseur est forme de liquide saturée ; elle
supplémentaire d’énergie et ramène
entre dans la chaudière à plus faible température. l’eau à l’état liquide saturée.
96 A. TARRAQ/ TMITF/Installation thermiques : ESTS-2ème année GIM 2020/2021
5.3. La surchauffe
 Pour augmenter WD (puissance fournie par la turbine) et
diminuer SSC, il existe deux méthode:
1. Augmenter Pv sortie chaudière  h1 entré turbine  Wturbine 
 Mais Qchaudière  car si on augmente P on diminue hLV (voir abaque n°3).
 De plus une haute pression nécessite une chaudière résistante et coûteuse.
2. Diminuer h2 sortie turbine en diminuant la pression dans le condenseur.
 Cela nécessite une turbine de grande taille ce qui :
 favorise l’insertion des bulles d’aire dans le circuit de la vapeur.
 Entraine une diminution du titre de la vapeur.
3. AugmenterTv sortie chaudière.
 Pour cela on utilise un système Rankine avec surchauffe:
 On chauffe la vapeur à la sortie de la chaudière
97
5.3. La surchauffe

fonctionnant sur un cycle de Rankine
surchauffé.
L’eau à la sortie de la chaudière est portée à
plus haute température (section C  D)
Circuit d’une centrale à vapeur fonctionnant avant de pénétrer dans la turbine.
sur un cycle de Rankine surchauffé.
5.3. La surchauffe
 Avantages du cycle de Rankine avec surchauffe :
1. AugmenterTmax du cycle ce qui améliore le rendement de la machine
2. SSC faible
3. Éviter l’érosion des pâles de la turbine (décaler la plage de

l’utilisation de la turbine dans le domaine de la vapeur sèche
99
5.4. La resurchauffe
 Objectif:
 Augmenter la puissance de l’installation sans augmenter le

débit de vapeur (et donc la taille et le coût de la chaudière).
 Principe :
 Interrompre la détente et chauffer la vapeur à nouveau

jusqu’à sa haute température.
 Tchauffage  + SSC   global 

100
5.4. La resurchauffe

fonctionnant sur un cycle de Rankine
surchauffé et resurchauffé.
Circuit d’une centrale à vapeur fonctionnant

sur un cycle de Rankine surchauffé et
resurchauffé.
5.5. La régénération
 L’eau pénètre dans la chaudière à température réduite
  L’eau reçoit de la chaleur de façon non réversible.
 Solution :
 Utiliser la chaleur en provenance de la turbine pour
réchauffer progressivement l’eau en sortie de la pompe (la
régénération).
 Remarque :
 Si la chaleur utilisée lors de la régénération est transmise avec
une différence de température très faible, le cycle deviendra
réversible, et on peut atteindre le rendement de Carnot
102 malgré qu’on ne suit pas son cycle.
 Inconvénients:
 Le refroidissement de la vapeur réduit son titre et augmente
la quantité d’eau érodant les pièces de la turbine.
 Système couteux et très complexe.
 Remède :
 O adopte la technique de « prélèvement turbine ».
  Ponctionner la vapeur depuis la turbine et la mélanger à
l’eau liquide sortant de la pompe (le transfert de chaleur sera
plus facile à mettre en œuvre.
103
Diagramme T-S d’une centrale avec

prélèvement de la vapeur.
La vapeur extraite prématurément de la
turbine est utilisée pour réchauffer l’eau
liquide pendant le pompage.
Circuit d’une centrale à vapeur avec
prélèvement de la vapeur
Installation à vapeur mêlant surchauffe, resurchauffe, régénération, et conduits

de décharge.
105
Plan du cours
1. Rappel
3. Les Turbines à Vapeur (TAV)
4. Les Echangeurs de Chaleur
5. Les Turbines à Gaz (TAG)
6. Les Machines à Capsulisme
106
CHAPITRE 4 : Echangeurs de chaleur
-L
107
CHAPITRE 5 : Turbines à Gaz (TAG)
-Le cycle de Brayton

-Les turbomoteurs-les
turbopropulseurs
-Les turboréacteurs
108
1. Le cycle réversible de Brayton
109
1.1. Description du cycle
 Il est composé de quatre transformations :

 Une compression isentropique
 Un apport de chaleur ou combustion isobare
 Une détente isentropique
 Un retrait de chaleur isobare
110
1.2. Travaux et chaleurs échangés
 On introduit deux rapports :  1
P2 
 Le rapport thermique de compression   ( )
 Le rapport des températures T3 P1

T1
111
1.3. Bilan du cycle
 Le rendement thermique croit avec 
112
2. Les Turbomoteurs/Turbopropulseurs
113
2.1. Principe & Applications
 Principe de base:
« Générer une puissance mécanique extraite d’un arbre»
 applications:
 Rotor d’hélicoptère
 Hélice d’avion
 Navires militaires
 Alternateur (groupe électrogène GE)
114
2.2. Le cycle ouvert irréversible de Brayton
 Compression adiabatique, de rendement isentropique is C. L’air est

assimilé à un gaz parfait de propriété Cp et . Le débit d’air entrant dans la
machine est noté m  air
 Un apport de chaleur ou combustion isobare; le débit du combustible
brulé sera noté m  com b .En fin de combustion l’air et les résidus de
combustion sont assimilés à un gaz parfait, de propriété Cpg et g.
 Une détente adiabatique de rendement isentropique de compression is D.
115
2.3. Travaux et chaleurs échangés
 On introduit trois rapports :
 Deux rapports thermiques de compression
 1  g 1
P T2is P g T3
 ( ) 2 
 g  ( ) 3

P1 T1 P4 T4is
T3
 Le rapport des températures  
T1
116
2.4. Bilan du cycle
 On supposant que le fluide est toujours de l’air.
 Le rendement thermique augmente avec .

 Le rendement usuel est souvent entre 25% et 30%
117
3. Les Turboréacteurs
118
3.1. Principe & Applications
 Principe de base:
« Générer de l’énergie cinétique sous forme de jet à haute vitesse»
 applications:
 Propulsion des avions
119
3.2. Bilan propulsif
 Poussé en vol : F  m (Vsortie  Ventrée )  m (Vsortie  Vvol )
120

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Royaume du Maroc

Ecole Supérieur de Technologie de Safi

Technologie et Maintenance des Installations

D’où : Wcis vase-clos=CpT1(-1)/= Wcis transvasement /

Remarque : Wcit  Wcis

 Le rendement isentropique de détente:

 La puissance nette ou puissance hydraulique fournie au fluide:

 Le régime d’écoulement dépend du nombre de Reynolds

 Re < 2000  régime laminaire

 Re > 2000  écoulement turbulent

 Pertes d’énergie dues aux frottements visqueux du fluide le

 Pertes d’énergie dues aux frottements visqueux du fluide le

 La vapeur est un gaz réel.

 La température change d’une façon aléatoire, elle ne dicte

 Propriétés de l’eau tracées sur un diagramme température-

 Diagramme température-volume de l’eau, représenté avec une

 Combien d’énergie cette eau perd-elle lorsqu’elle évolue

 Une petite turbine fonctionne avec un débit de vapeur de 3

 63Quelle est l’énergie interne spécifique à 16 bar et 585°C ?

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 Quelle est l’augmentation de volume lorsque l’on vaporise

 Combien faut-il de chaleur pour vaporiser entièrement (et

 Quels sont U et V occupés par une masse de 3 kg d’eau aux

 Une installation à vapeur est un système ouvert

 L’apport ou l’extraction de chaleur se fait à P=cst,

 L’apport ou l’extraction de travail se fait à q = 0

2. Les liquides ont une excellente capacité calorifique par

3. L’eau est plus abondante dans la nature et plus simple à

1. Ce type d’installation nécessite une source continue

2. Il existe toujours une perte de chaleur inévitable au

 Presque toutes les installations statiques utilisées pour

 production peut atteindre plusieurs gigawatts.

 Elles font partie des installations les plus

global=préparation x chaudière x transmission x génératrice x moteur

o Indique le débit de vapeur nécessaire pour fournir un watt de

 Des particules nocives issues de la combustion (notamment charbon,

4.1. Compresseurs et pompes

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