Connaissance de L'entreprise

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Cours de connaissance de

l’entreprise
M. Balla DOUCOURE
CHAPITRE 2 : ENVIRONNEMENT ET DIVERSITE DES
ENTREPRISES

SECTION 1 : L’ENVIRONNEMENT DES ENTREPRISES


A) L’environnement
• Définition : L’environnement est constitué de
l’ensemble des éléments extérieurs à l’entreprise
mais susceptibles d’en influencer le
fonctionnement ou l’activité. L’environnement de
l’entreprise présente plusieurs dimensions dont
chacune est très importante.

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1. Le cadre géographique
Il détermine le milieu physique et les spécificités
démographiques. Il concerne aussi tous les
aménagements pouvant être utiles aux
entreprises.
2. L’environnement technologique
Il détermine le niveau général de la technologie.
Par les moyens qu’il peut procurer à la
concurrence, cet environnement s’impose à
l’entreprise qui doit régulièrement s’y adapter.
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3. L’environnement économique
Cet environnement présente deux aspects : un
aspect structurel et un aspect conjoncturel. Tous
ces deux aspects méritent d’être pris en
considération. Ainsi, une crise boursière et une
inflation sont autant de phénomènes
économiques que l’entreprise ne peut ignorer.
L’environnement économique peut être considéré
en « amont » ou en « aval » de l’activité de
l’entreprise.
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4. L’environnement politique et juridique
Le droit commercial et le droit fiscal, de même que
toutes les règles et dispositions de la politique
économique des pouvoirs publics, font évoluer les
normes et données du calcul économique (taux
d’impôts, taux d’intérêts, taux de change …).
5. L’environnement social et culturel
• L’environnement social est le domaine des attentes et besoins des
travailleurs. Toutes les questions liées à ces besoins sont prises en
charge et défendues par les salariés eux-mêmes ou leurs
représentants syndicaux.
• L’environnement culturel comprend les valeurs, les modes de vie
et de pensées de la société dans laquelle évolue l’entreprise.

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Conclusion
Toutes les contraintes qui pèsent sur
l’entreprise trouvent leur origine dans les
divers environnements qui l’entourent.

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B/ Les opportunités et les menaces de
l’environnement

Lorsque les données de l’environnement


s’imposent à l’entreprise, on parle de
contrainte des variables d’environnement. A
côte de ce type de variables, il existe d’autres
sur lesquels l’entreprise peut agir pour
atteindre ses buts : on les appelle variables
d’action.

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1. L’incertitude de l’environnement
Pour s’adapter à son environnement, l’entreprise doit
anticiper l’évolution de celui-ci, mais cette anticipation
est risquée car les prévisions qui la sous-tendent
comportent un certain degré d’incertitude.
Pour réduire ce risque, les entreprises qui en ont les
moyens utilisent des procédés sophistiqués
notamment le calcul des probabilités et la théorie des
jeux. Elles peuvent aussi cultiver en leur sein la
flexibilité, la réactivité et la souplesse (downsizing).

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2. Les opportunités et les menaces
Les événements favorables à l’entreprise et qui
sont issus de l’environnement sont appelés
« opportunités ». Les événements contraires sont
des « menaces » qu’il faut surmonter.
Dans les deux cas, des actions de gestion doivent
être entreprises et qui impliquent toujours
l’utilisation des ressources disponibles au sein de
l’entreprise. C’est ainsi, qu’une entreprise arrive à
s’adapter à son environnement.
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Par ailleurs, il faut préciser qu’une bonne
anticipation de l’évolution de l’environnement
peut permettre à une entreprise de transformer
une menace en une opportunité, grâce à
l’utilisation judicieuse des variables d’action. C’est
le cas lorsqu’une rumeur constitue une menace
commerciale sur une entreprise qui non
seulement reconnaît le problème, mais utilise
cette même rumeur pour bénéficier d’une
opportunité publicitaire (exemple : Perrier).

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Par ailleurs, il faut préciser qu’une bonne
anticipation de l’évolution de l’environnement
peut permettre à une entreprise de transformer
une menace en une opportunité, grâce à
l’utilisation judicieuse des variables d’action. C’est
le cas lorsqu’une rumeur constitue une menace
commerciale sur une entreprise qui non
seulement reconnaît le problème, mais utilise
cette même rumeur pour bénéficier d’une
opportunité publicitaire (exemple : Perrier).

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C/ Les relations inter-entreprises

Dans le cadre de son activité normale, une


entreprise est amenée à entretenir des
relations de complémentarité ou de
concurrence avec d’autres entreprises.

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a) Relations concurrentielles
En matière concurrentielle, on peut distinguer plusieurs
situations :
– La concurrence directe : il s’agit d’une concurrence qui s’exerce
sur le marché principal de l’entreprise (mêmes produits, même
clientèle).
– La concurrence indirecte : c’est le cas lorsque l’entreprise est
concurrencée par d’autres entreprises situées dans ses marchés
environnants. Le produit de l’entreprise est alors substituable à
un autre produit de nature différente (même clientèle, produits
différents) (Coca Cola et un verre de bissap).

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La concurrence sur les autres marchés : Il s’agit
d’une concurrence qui se situe dans les marchés
amont et qui empêche d’obtenir la main d’œuvre
la plus qualifiée, les meilleures matières
premières, etc.

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Les moyens de se protéger contre les effets de la
concurrence sont essentiellement de deux ordres :
– le moyen le plus couramment utilisé c’est la
différenciation des produits de manière à les faire paraître
comme des produits uniques et totalement différents de
ceux des autres .
– Un autre moyen consiste en une entente avec les
concurrents pour arriver à une répartition des forces
présentes sur le marché et équilibrer ainsi le jeu entre
tous. Cette solution est très souvent combattue par la loi
qui n’admet pas que l’on fausse le jeu de la concurrence.
Au Sénégal, il existe une loi spécifique pour garantir le libre
jeu de la concurrence.

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b) Les relations de complémentarités
1) La complémentarité des entreprises
Il existe une communauté d’intérêt entre les deux
partenaires que constituent le client et le
fournisseur. La croissance des entreprises clientes
peut, en effet, servir de base pour le
développement des entreprises fournisseurs. De
même, tout gain de productivité dans les
entreprises fournisseurs, s’il est répercuté dans
les conditions d’échange avec les clients, pourrait
être très favorable à ces derniers.

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Ces relations de complémentarité existent le
long de la chaîne qui lie toutes les entreprises
commerçant entre elles depuis les matières
premières (en amont) jusqu’au consommateur
final (en aval). Cette chaîne est appelée
« filière ».

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2) la coopération inter-entreprise.
La coopération inter-entreprise est généralement matérialisée
par divers contrats tels que les contrats de sous-traitance et
les contrats de franchise.
La coopération entre les entreprises peut être formalisée
aussi par l’adoption de certaines formes de sociétés prévues
dans l’OHADA. Les formes les plus couramment utilisées sont,
alors, les sociétés en participation et les groupements
d’intérêt économiques (GIE).

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Des entreprises différentes peuvent aussi se
doter d’une filiale commune pour prendre en
charge un aspect particulier de leur activité
(Stratégie d’Alliance et Expériences de
Réseautage).

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D/ Le milieu d’implantation (local, régional)

Les lieux d’implantation choisis par


l’entreprise pour installer son siège et ses
établissements sont fonctions des avantages
et des contraintes rencontrés dans les
différentes régions et localités. Plusieurs
critères sont utilisés.

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1. La proximité des différents marchés
L’implantation de l’entreprise sera fonction,
ici, de l’importance relative des marchés.
Ainsi, une entreprise de transformation de
matières premières se mettra à proximité de
ses marchés de matières premières; une
entreprise de service sera, quant à elle, à côté
de sa clientèle.

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2. Les pôles de développement
Certaines localités attirent généralement les
entreprises parce qu’elles constituent de
véritables pôles de développement économique.
On parle de pôle de développement économique
pour désigner une concentration d’activités
(Établissements divers, institutions financières,
centres de recherches, etc.) suffisamment forte
pour exercer des effets d’entraînement sur
l’environnement. Ces effets génèrent des gains de
synergie liés à la concentration d’activités.

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3. Les infrastructures de transport

Afin d’intégrer plus facilement son espace


économique, l’entreprise peut avoir besoin de
s’implanter à proximité d’un réseau de
transport permettant de relier facilement ses
différents marchés. Le type de produit
déterminera alors les moyens de transport
concernés.

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4. L’attitude des pouvoirs publics locaux.

Les collectivités publiques locales ont une


attitude plus ou moins favorable à l’accueil de
l’entreprise en fonction de leurs contraintes et
de leurs objectifs.
Dans certaines localités où l’opinion publique
est sensible, les industries polluantes ne sont
pas bien accueillies.
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D’un autre côté, les pouvoirs publics, pour
combattre le chômage et augmenter leurs
recettes fiscales, utilisent divers instruments pour
attirer les entreprises dans leur localité :
réductions et exonérations fiscales, subventions,
aménagement de zones industrielles, voies
d’accès, construction de bâtiments, pépinières
d’entreprises, etc.
« Une pépinière d'entreprises est une structure d'accueil,
d'hébergement et d'appui aux porteurs de projet et aux créateurs
d'entreprises. »

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Depuis quelques décennies, les pouvoirs publics
initient des expériences de « technopôles ». Au
Sénégal, un projet de technopôle est en cours de
réalisation depuis quelques années.
Qu’est ce qu’un technopôle ? Il s’agit d’une zone
de concentration d’activités innovantes
constituées de laboratoires de recherche, de PME
innovatrices et de centres de formation
travaillant de façon complémentaire dans les
mêmes domaines issus de la révolution
technologique en cours.

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Exemple de technopôle : Sophia Antipolis de Nice (France).
Créé en 1969, par Pierre Lafitte, il regroupe plus de 1300
entreprises sur un espace de 2300 ha entre Nice et Cannes.
Ces entreprises sont associées à des dizaines de centres de
recherches, une université, des écoles de formation (ESCAE,
École des Mines…), un lycée. Le technopôle regroupe 30 000
emplois directs en recherche scientifique de pointe dans des
domaines comme : les TIC, la médecine, la biochimie,
l’acoustique, les communications, l’énergie solaire, etc.

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On peut le considérer comme la Silicon Valley de la
France. Il y a d’autres technopôles en
France notamment à Grenoble, Marseille, dans l’Ile-
de-France. De nos jours Sophia est devenue une
technopole c'est-à-dire un grand centre urbain
scientifique.

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E/ Interactions entre entreprise et
environnement
Les relations entre l’environnement et
l’entreprise sont de deux types : les
contraintes imposées à l’entreprise par
l’environnement, d’une part; et d’autre part,
l’action de l’entreprise sur son environnement.

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a/ Les contraintes de l’environnement sur
l’entreprise
a.1.Au niveau du marché
Les contraintes qui s’imposent à l’entreprise sont
relatives aux caractéristiques de la demande
(nature et évolution des besoins, types de
clientèle, prix acceptables); au cadre
réglementaire et légal (normes de sécurité, règles
sur la pub, les prix) et enfin à la structure
concurrentielle du marché (marché concurrentiel,
concurrence oligopolistique).

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a.2. au niveau des conditions d’exploitation
Dans le cadre de ses activités d’exploitation,
l’entreprise subit des contraintes liées aux
approvisionnements (prix, délais, qualité…),
mais aussi à l’évolution technologique.

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b. L’action de l’entreprise sur l’environnement
Grâce aux variables d’action, l’entreprise agit sur
l’environnement pour le modifier à son avantage.
Ainsi, les variables de politique financière et de
politique commerciale permettent à l’entreprise
d’exploiter les opportunités et de faire face aux
menaces de l’environnement. Il arrive aussi que
de grandes entreprises cherchent à modifier
l’environnement sur des aspects (politique,
écologique) afin de l’adapter à leurs besoins.
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On parle d’externalités lorsque la présence
d’une entreprise produit des effets positifs ou
négatifs sur son environnement immédiat
(développement d’activités économiques,
urbanisation, détérioration de
l’environnement, dégradation des moeurs,
etc.).

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SECTION 2 : LA DIVERSITE DES ENTREPRISES

• Il existe dans un pays une grande diversité


d’entreprises. On peut retenir ici trois types de
classification de ces entreprises : selon le
secteur d’activité, selon la taille et selon le
statut juridique.

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A/ Les entreprises selon le secteur d’activité

• Pour Fourastié, le découpage de l’activité


économique en secteurs découle de l’étude
des rythmes de gains de productivité liés à
l’introduction des progrès techniques dans les
différentes entreprises.

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• On peut distinguer dans une économie trois
secteurs d’activités. Par ailleurs, il est nécessaire
d’opérer une distinction entre les notions de
secteur et de branche d’activité :
– un secteur est constitué de l’ensemble des entreprises
ayant la même activité principale;
– Une branche est constituée, quant à elle, de
l’ensemble des entreprises fabriquant le même type
de bien (textile, agro-industrie, transformation des
métaux, électronique, informatique, etc.).

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• Traditionnellement, on retient les trois secteurs
d’activités suivants :
– Le secteur primaire : il regroupe toutes les entreprises
dont l’activité principale est en rapport avec la
nature (agriculture, pêche, élevage, industries
extractives…).
– Le secteur secondaire : il comprend les entreprises de
transformation (Industries, BTP…).
– Le secteur tertiaire : il comprend les services tels
que : Banques, Assurances, Distribution, Transport,
Enseignement...

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• Selon certains chercheurs (C. Clark et J. Fourastié)
une étude de la croissance sur une longue
période permet de constater un transfert de
facteurs (K et Mo) du secteur primaire vers le
secteur secondaire puis vers le secteur tertiaire.

• Depuis quelques décennies, on parle d’un


quatrième secteur : le secteur quaternaire qui
regrouperait les entreprises de
communication (Informatique, réseaux
télématiques, etc.).

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B / Classification selon la taille

• Une autre classification des entreprises est


possible à partir de leur dimension. Cette
classification pose toutefois un problème de
validité et de pertinence.
• Problème de pertinence
• Cependant, elle permet de mettre en
évidence des caractéristiques communes en
matière de comportement des entreprises.

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1. Les critères de taille
• Plusieurs critères sont souvent utilisés pour
regrouper les entreprises selon leur taille. Le choix
opéré entre ces critères est fonction de l’objectif visé
par l’analyste. Les critères sont généralement :
– les facteurs de production mis en œuvre : nombre
de salariés ; capital investi ;
– le niveau de l’activité : Chiffre d’affaires et Chiffre
d’affaires consolidé;
– la rentabilité : Valeur ajoutée et Bénéfice réalisé.

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B / Classification selon la taille

• De tous ces critères, c’est l’effectif employé qui est le plus


souvent utilisé. C’est le cas au Sénégal avec la loi 77-90 du 10
Août 1977 définissant les domaines industriels; la charte des
PME de 2004 et la loi d’orientation de 2007 portant sur les
PME.
• Dossier : les PME au Sénégal, répartition et types d’activités.

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B / Classification selon la taille

2. Les PME
• Les petites et moyennes entreprises (PME)
représentent l’essentiel du tissu économique des
pays développés. Elles emploient, en effet, la plus
grande partie des salariés dans ces pays.
• Il est difficile d’opérer une classification à l’intérieur
de cette catégorie d’entreprise qui constitue toujours
un ensemble assez hétérogène. On y distingue
toutefois les moyennes entreprises des petites.

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B / Classification selon la taille

b-1/ Les petites entreprises


• Elles comprennent entre 1 à 20 employés, en
général. Elles ont comme caractéristique majeure
d’être très personnalisées : le chef d’entreprise
en est à la fois le propriétaire et le dirigeant. Les
petites entreprises sont très dépendantes d’un
environnement qu’elles ne peuvent pas maîtriser
et sur lequel elles n’ont aucun pouvoir. On les
trouve dans l’artisanat, le petit commerce et le
domaine agricole. Leur marché est plutôt local.

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B / Classification selon la taille

b-2 / Les moyennes entreprises


• Elles comptent entre 20 et 250 employés. Elles
travaillent souvent dans le domaine de la
sous-traitance pour le compte des grandes
entreprises. Elles ont une organisation plus
élaborée que celle des PE. Leur marché est
souvent international.

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B / Classification selon la taille
• b-3/ Les caractéristiques générales de la PME
• Les PME se caractérisent, en général, par les traits
suivants :
– Elles se présentent comme des entreprises familiales
avec une confusion entre la propriété et les
responsabilités de gestion. Pas de délégation du
pouvoir et décentralisation impossible.
– Elles sont souvent mal gérées car on y applique
rarement un contrôle interne : absence de calcul des
coûts de revient et de détermination des BFR.
– des problèmes de trésorerie; de graves problèmes de
financement à long terme (K social?).

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B / Classification selon la taille

• Les PME sont souvent très dynamiques, elles


créent des emplois et développent
l’innovation, c’est la raison pour laquelle on
encourage leur création dans tous les pays du
monde.

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B / Classification selon la taille

c./ Les grandes entreprises


• Les grandes entreprises se caractérisent par un
effectif important mais aussi une surface
financière appréciable. Leur capacité financière
est liée à leur nature de société, dans la plupart
des cas. En effet, le nombre élevé d’associés leur
permet de mobiliser des moyens importants tant
au niveau du capital qu’à celui de ressources
extérieures. Le pouvoir y appartient à la
« technostructure » au détriment des associés.

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B / Classification selon la taille

c./ Les grandes entreprises


• Les problèmes sociaux ou « déséconomies
d’échelle » dus à l’effet de taille (démotivation,
non qualité…) amènent souvent les dirigeants
de grandes entreprises à éclater l’organisation
en petites unités (Small is beautifull).

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B / Classification selon la taille

c./ Les grandes entreprises


• Les GE évoluent dans le domaine de la
production de masse avec une grande
diversification des produits. Cette production
de masse et cette diversification impliquent
un marché national vaste voire un marché
international en vue de la réalisation
d’économies d’échelle.

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B / Classification selon la taille

c1) Le groupe
• Le groupe est défini comme : « un ensemble de
sociétés ayant des relations économiques et/ou
financières, contrôlées soit par une société-mère,
soit par une société de portefeuille (holding) ».
On parle de filiale quand la prise de contrôle
d’une société est supérieure à 50% et de prise de
participation simple, quand elle est comprise
entre 10% et 50%.

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Société -mère

60%
40% 70% 10%

Filiale A

60% Participation Filiale B

Sous-filiale 30%

10% 10%

Participation multiple
15%

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B / Classification selon la taille

c1) Le groupe
• On voit, à travers l’exemple ci-dessus, que la
participation peut être : simple, en cascade,
circulaire, croisée. La participation croisée est
réglementée par la loi.

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B / Classification selon la taille

c2/ La firme multinationale


• La firme multinationale (FMN) procède d’une
autre logique que celle du groupe. Elle n’est pas
forcément une grande entreprise; elle peut aussi
être une PME. Le critère retenu ici c’est celui de la
localisation des lieux de production et le mode de
gestion appliqué. Une FMN possède des unités de
production implantées dans plusieurs pays et
gérées selon une stratégie mondiale.

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B / Classification selon la taille
c2/ La firme multinationale
• Cette dislocation volontaire est motivée par l’application de
diverses stratégies possibles :
– Une stratégie de réduction des coûts : main-d’œuvre
bon marché, approvisionnement plus facile ;
– Une stratégie commerciale d’implantation pour
contourner les barrières douanières ;
– Une stratégie opportuniste pour profiter des
législations nationales plus ou moins rigoureuses en
matière de droit du travail, de normes de pollution, de
taxation des profits, etc.
• Les firmes multinationales participent à la division internationale du
travail (DIT) qui spécialise les différents pays composant le monde
sur des activités précises.

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C/ La classification selon le statut juridique

a. Les entreprises du secteur privé

• Dans le secteur privé, on peut distinguer des


catégories d’entreprises selon le nombre de
personnes qui apportent les capitaux ou
suivant le risque couru.

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C/ La classification selon le statut juridique

a.1) Risques illimités


On distingue ici deux types d’entreprises :
– L’entreprise individuelle en «nom personnel » :
très simple et sans formalisme (ni statut, ni capital
social), elle est caractérisée par une responsabilité
indéfinie car il n’y a pas de séparation entre le
patrimoine de l’entreprise et celui de
l’entrepreneur. L’entrepreneur n’y est pas un
salarié et il est soumis à l’IR.

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C/ La classification selon le statut juridique

– La société en nom collectif (SNC) : c’est une


société de personnes fondée sur l’intuitu
personae et la responsabilité de chaque associé y
est indéfinie et solidaire. Les associés apportent
un capital divisé à parts sociales. Pas très
formalisée, cette société présente l’inconvénient
de la responsabilité. Tous les associés sont
obligatoirement des commerçants et sont soumis
personnellement à l’IR.

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C/ La classification selon le statut juridique

a.2) Risques limités


On peut distinguer ici plusieurs types d’entreprises :
– La société Anonyme (SA) : c’est le type même de la
société de capitaux que l’on constitue en fonction des
capitaux réunis et non des personnes qui la créent.
Selon l’acte uniforme sur les sociétés commerciales, le
capital minimum requis pour la constitution d’une SA
est de 10 000 000f CFA, divisés en actions dont le
montant ne peut être inférieur à 10 000f CFA.

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C/ La classification selon le statut juridique

– La société à responsabilité limitée (SARL)


C’est un type mixte entre la société de personnes et la
société de capitaux. Les associés y sont peu nombreux
et le capital minimum doit être, selon l’Acte uniforme,
de 1 000 000FCFA entièrement libéré à la constitution
et divisé en parts sociales ne pouvant pas être
inférieures à 5000FCFA. Les associés d’une SARL ne
sont pas forcément des commerçants et leur
responsabilité est limitée à leur apport. C’est un type
de société pas difficile à constituer et d’un coût de
fonctionnement réduit; c’est la forme idéale pour
démarrer une activité. Lorsqu’elle ne comprend qu’un
seul associé, on parle SUARL.
CE, M. Balla DOUCOURE 59
C/ La classification selon le statut juridique
• a.3) Autres entreprises du secteur privé
On peut en retenir quatre :
– La société en commandite simple (Michelin)
C’est une forme juridique particulière avec une séparation
très nette des responsabilités entre les commandités qui
assurent la gestion et prennent les risques, d’une part; et,
d’autre part, les commanditaires qui apportent des
capitaux sans participer à la gestion.
Les associés commandités sont solidairement et
indéfiniment responsables alors que les commanditaires
ne sont responsables des dettes sociales que dans la limite
de leurs apports.

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C/ La classification selon le statut juridique

– Les GIE : Ils permettent la mise en commun de moyens


pour développer les activités de leurs membres. C’est le
fruit d’une collaboration entre entreprises pour mener
des activités en commun (Recherche,
commercialisation…). Il n’y a pas de capital minimum
mais la responsabilité y est illimitée et solidaire entre les
membres, à l’égard des tiers.
– Les sociétés civiles : Il s’agit de sociétés qui, par leur
objet (immobilier, agricole) ou par leur forme, relèvent
du droit civil et non du droit commercial (société civile
immobilière, société civile professionnelle).

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C/ La classification selon le statut juridique

– La société en participation : Elle n’est pas soumise


à publicité, mais son existence peut être prouvée
par tous les moyens.

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b. Les entreprises de l’économie sociale

• Ces entreprises appartiennent au secteur


social et leur objectif premier n’est pas de
réaliser un profit. Elles sont basées sur des
rapports de solidarité entre les sociétaires.
• b.1) Les coopératives
• b.2) les sociétés mutualistes
• b.3) les associations

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b.1) Les coopératives

• Plusieurs types de coopératives existent :


– Les coopératives agricoles : elles sont constituées
pour regrouper des moyens ou pour assurer la
distribution des produits des associés coopérants.
– Les coopératives de consommation : elles permettent
d’obtenir un approvisionnement, dans des conditions
privilégiées, pour les adhérents.
– Les coopératives de production : elles sont créées
souvent pour assurer la reprise des activités d’une
entreprise par ses salariés ; elles sont en général peu
viables.

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b.2) les sociétés mutualistes

• Il s’agit d’organisations ne poursuivant pas un


but lucratif et dont les membres s’assurent
mutuellement contre certains risques ou
situations. On trouve ainsi des mutuelles de
santé, des mutuelles d’assurance, des
mutuelles d’épargne et de crédits qui sont très
répandues actuellement au Sénégal.

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b.3) les associations

• On les trouve dans presque tous les domaines


de la vie ; elles ne poursuivent pas un but
lucratif.

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c) Les entreprises du secteur public

• Au Sénégal, au lendemain de l’indépendance, l’État a


opté pour un modèle socialiste caractérisé par un
interventionnisme actif dans le domaine économique.
• C’est ainsi que beaucoup d’entreprises appartenant au
secteur public sont nées. L’expérience a montré que
cette option n’était pas des meilleures. D’ailleurs,
depuis quelques années, de plus en plus, l’État se retire
des secteurs économiques au profit des privés. On
distingue plusieurs types d’entreprises dans le secteur
public.

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c.1) Les entreprises semi-publiques
• Dans ce type d’entreprises, l’État participe au financement et à la
gestion de l’entreprise aux côtés des privées. On y trouve :
– Les sociétés d’économie mixtes : Dans ces entreprises,
l’État s’associe avec une ou plusieurs
personnes privées. Ex : ICS, SAR, SONATEL, etc.
– Les concessions : Ce sont des entreprises privées
auxquelles une collectivité publique confie
l’exploitation d’un service public, sous certaines
conditions.
– Les régies intéressées : Il s’agit d’entreprises publiques
dont la gestion est confiée à un gérant privé intéressé
aux bénéfices.
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c.2) Les entreprises publiques

• Dans ce type d’entreprises, l’État détient


l’intégralité du capital et assume des
responsabilités de gestion. On y distingue :
– Les sociétés nationales ou entreprises
nationalisées : l’État y assure un contrôle de la
stratégie, mais la société évolue dans un univers
concurrentiel en obéissant aux normes de la
gestion privée. Exemple : la SENELEC, « La Poste »,
RTS.

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c.2) Les entreprises publiques

– Les établissements publics à caractère industriel et


commercial (EPIC) : avec une autonomie
financière, ces entreprises obéissent à certaines
règles du droit public, elles peuvent même
employer des personnes appartenant à la fonction
publique.
– Les régies directes : Elles sont soumises aux règles
de la fonction publique et dépendent totalement
des collectivités publiques (société de
nettoiement de la ville).
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