Pathologie Cardio-Vasculaire 2016
Pathologie Cardio-Vasculaire 2016
Pathologie Cardio-Vasculaire 2016
Pathologie Cardio-Vasculaire
Pr.Lakhal
Pr.Doghmi
Pr.Chtata
Pr.Fellat
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pour faciliter l’acquisition des informations. Ceci est un travail 100% estudiantin.
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Sommaire
1ère partie : Pr Doghmi
- Rétrécissement mitral
- Insuffisance mitral
- Sténose aortique
- Fuite aortique
- Endocardite infectieuse
- Hypertension artérielle
- Athérosclérose
- Angor
- Syndrome coronarien aigu ST –
- Syndrome coronarien aigu ST +
- Prescription et surveillance des anti-thrombotiques
- Accidents aux anticoagulants
- Pathologies occlusives :
o Artériopathies
o Ischémies aigues
o Ischémies mésentériques
- Pathologies anévrysmales :
o Anévrysme de l’aorte abdominale
- Pathologies veineuses :
o Insuffisance veineuse superficielle
o Thrombose veineuse profonde
4ème partie : Pr Fellat
- Cardiomyopathie Restrictive
- Cardiomyopathie dilatée
- Cardiomyopathie hypertrophique
- Péricardites aigues
- Péricardites chroniques constrictives
- Insuffisance cardiaque chez l’adulte
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Rétrécissement mitral
I- DEFINITION – GENERALITES
- Obstruction siégeant sur l’orifice valvulaire mitral Gêne au remplissage
ventriculaire gauche pendant la diastole
- Prédominance féminine
II- ETIOLOGIES
- Rhumatisme articulaire aigu (> 90% des cas)
- RM congénital : exceptionnel
III- ANATOMOPATHOLOGIE
IV- PHYSIOPATHOLOGIE
RM : gêne au remplissage ventriculaire gauche par obstacle sur l’orifice
valvulaire mitral
Gradient de pression diastolique entre oreillette et ventricule gauches.
+ En aval : Baisse du Débit cardiaque
+ En amont :
Augmentation de la pression auriculaire gauche puis dilatation de
l’oreillette gauche
Stase sanguine
Thrombose atriale gauche
Fibrillation auriculaire.
Hypertension veino-capillaire
Hypertension artérielle pulmonaire
Initialement : HTAP post-capillaire passive
Ultérieurement : HTAP pré-capillaire par artériolite pulmonaire
Tardivement: HTAP sévère: PAPs > 60 mm Hg
Conséquences sur les cavités droites
Dilatation OD, VD et anneau tricuspide
IT
IVD
Complications
- œdème pulmonaire - embolie systémique
- hémoptysie - défaillance ventriculaire droite.
2- Examen Physique (systématique):
a- Inspection :
+ Faciès mitral (érythro cyanose des joues)
+ Retard staturo pondéral (enfant) : nanisme mitral
b- Palpation de l’aire précordiale :
+ Frémissement cataire à la pointe du cœur
+ Eclat palpable du B1
+ En cas d’HTAP : éclat palpable du B2P au bord gauche du sternum;
soulèvement systolique infundibulo pulmonaire; signe de Hartzer
c- Auscultation :
+ Au foyer mitral : Triade de Durozier : Eclat de B1 ; Claquement d’ouverture
mitrale ; Roulement diastolique
+ Au foyer pulmonaire : Signes d’HTAP : Eclat du B2 pulmonaire ; souffle
diastolique d’insuffisance pulmonaire (souffle de Graham-Steel)
+ Au foyer tricuspide : souffle systolique d’insuffisance tricuspide (signe de
Carvalho).
d- Reste de l’examen clinique :
+ Auscultation des deux champs pulmonaires (signes d’OAP : râles crépitants)
+ Palpation des pouls périphériques
+ Recherche de signes d’IVD
+ Recherche de foyers infectieux
3- ELECTROCARDIOGRAMME
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4- RADIOGRAPHIE PULMONAIRE
a. SILHOUETTE MITRALE
De face : Cœur triangulaire
+ bord gauche : Arc moyen rectiligne, convexe, parfois aspect en double bosse : saillie de
l’auricule gauche
+ bord droit : aspect en double contour (dilatation de l’OG)
De profil : Saillie de l’OG, réduction de l’espace clair rétro-cardiaque.
b. POUMONS ET PLÈVRES
+ Dilatation des veines pulmonaires,
+ Œdème interstitiel avec lignes B de Kerley et comblement des culs de sac pleuraux,
+ Œdème alvéolaire à prédominance péri-hilaire avec dilatation de l’artère pulmonaire
b. QUANTIFICATION
c. Retentissement
Dilatation
VCI VSH
SIV
Paradoxal
a. Echocardiographie d’effort :
Evaluation de la tolérance du RM (évaluation des gradients et des pressions pulmonaires) si
discordance entre l’échocardiographie et la symptomatologie fonctionnelle
b. Echocardiographie tridimensionnelle
c. Exploration hémodynamique
d. Coronarographie (pré opératoire chez les sujets de plus de 50 ans ou si FRCVx associés).
VI- EVOLUTION - COMPLICATIONS
1. Complication liées au retentissement sur la circulation d’amont :
+ OAP
+ Infections pulmonaires
+ IVD
2. Anomalies auriculaires gauches :
+ Troubles du rythme auriculaire : ESA, TSV, FA
+ Embolies artérielles
3. Complications infectieuses :
+ Rechute rhumatismale
+ Endocardite infectieuse : exceptionnelle
4. Paralysie du récurent
VII- TRAITEMENT
1. Buts :
+ Soulager le patient
+ Lever l’obstacle
+ Prévenir et traiter les complications
+ Prévenir le RM
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2. Moyens et méthodes
a. Mesures hygiéno-diététiques
+ Éviter les efforts brutaux et violents ;
+ Régime modérément salé
b. Médicaments
+ Diurétiques : Furosémide, anti-aldostérone
+ Vasodilatateurs veineux (nitrés)
+ digitaliques
+ Anticoagulants
Traitement médical :
- RÈGLES HYGIÈNO DIÉTÉTIQUES : régime pauvre en sel
- PROPHYLAXIE DES RECHUTES RHUMATISMALES
- TRAITEMENT DES COMPLICATIONS : œdème aigu du poumon ;
fibrillation auriculaire ; embolies de la grande circulation ; insuffisance
cardiaque.
Diurétiques, digitaliques, anti arythmiques, bêta bloquants,
anticoagulants.
c. Instrumentale
+ valvuloplastie percutanée (commissurotomie à cœur
fermé par Ballon d’INOUE)
+ choc électrique externe
d. Chirurgie
+ Commissurotomie à cœur fermé : Abandonnée sauf pour raisons
économiques
+ Commissurotomie à cœur ouvert (sous circulation extra corporelle)
+ Remplacement valvulaire : bioprothèse,(femme jeune en rythme sinusal et en âge de
procréer, sujet âgé), prothèse mécanique
+ COMMISSUROTOMIE MITRALE PERCUTANEE
Principe :
Ouverture des symphyses commissurales après cathétérisme transeptal :
* par ballon d’Inoue auto-positionnable ou
* par Commisurotome de Cribier
Sous contrôle ETT pendant la procédure.
3. Indications :
a. RM symptomatique
Mesures hygiéno-diététiques
Traitement des complications
ACFA : anticoagulants, digitaliques, choc électrique
Insuffisance cardiaque :
• rythme sinusal : anticoagulants, diurétiques, nitrés
• ACFA : anticoagulants, diurétiques,nitrés, digitaliques
Valves souples : valvuloplastie, commissurotomie
Valves scléro-calcifiées : remplacement valvulaire mitral
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b. RM lâche asymptomatique
Mesures hygiéno-diététiques,
Surveillance clinique
c. RM sur grossesse
bien toléré : surveillance mal toléré : CCF ou DMP
CHIRURGIE VALVULAIRE
a. Commissurotomie mitrale à cœur fermé :
Abandonnée sauf pour raisons économiques
CONCLUSION
- Affection grave, fréquente dans nos régions d’endémie rhumatismale
- Ses nombreuses complications imposent diagnostic précoce, bonne prise en charge
- Problème global du RAA : endémique dans nos régions.
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Insuffisance mitrale
I- DEFINITION – GENERALITES
III- PHYSIOPATHOLOGIE
Résumons:
a. IM chronique : Reflux VG OG pendant systole
En amont:
Stade initial: dilatation OG: amortit les pressions
Stade avancé:
o Élévation des pressions capillaires pulmonaires: HTAP
o Retentissement sur cavités droites.
IV- ETIOLOGIES :
- Rhumatisme articulaire aigu +++
- Prolapsus mitral sur dystrophique ou myxoïde ; Dégénérescence fibro-élastique
- Insuffisance mitrale ischémique
- Cardiopathies dilatées avec IM fonctionnelle
- Autres: Calcifications dégénératives de l’anneau mitral, Traumatique et post commissurotomie,
Rhumatismes inflammatoires, Cardiopathies hypertrophiques, Tumeurs carcinoïdes ………
a. IM aiguë:
+ Endocardite infectieuse
+ Rupture / dysfonction du pilier: cardiopathie ischémique
+ Rupture de cordage: dégénérative, Barlow
+ Traumatique
b. IM chronique:
+ RAA
+ Dégénérative
+ Dystrophique: Barlow
+ Fonctionnelle
+ CMH obstructive
+ Autres: congénitale,
Marfan, LED…
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V- TABLEAU CLINIQUE
1. Circonstances de découverte :
a. Signes fonctionnels :
+ dyspnée à l’effort puis au repos (classification NYHA) avec orthopnée, dyspnée paroxystique
nocturne
+ plus rarement : asthénie, fatigabilité
b. Complications :
o œdème pulmonaire
o fibrillation auriculaire.
o endocardite infectieuse
3. Electrocardiogramme:
- Longtemps normal
- HAG
- HVG avec surcharge diastolique
- FA, flutter
- HVD tardive
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4. Rx Thorax
+ Cardiomégalie
+ AMG convexe
+ DD avec DC - AIG allongé, pointe sous
diaphragmatique : HAG
+ Surcharge vasculaire pulmonaire
+ Scopie: calcifications mitrales
b. Quantification de l’IM
d. Retentissement de l’IM
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VII - TRAITEMENT
1. Traitement médical :
- Règles hygièno-diététiques : régime pauvre en sel
- Traitement d’une poussée d’IVG: diurétiques, vasodilatateurs
- Traitement d’un trouble du rythme:
- Traitement d’une complication embolique.
- TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE PROPHYLACTIQUE AVANT TOUT GESTE SUSCEPTIBLE DE
PROVOQUER UNE BACTÉRIÉMIE
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2. Traitement chirurgical
a. Indications opératoires des IM chroniques :
- Sont basées
+ sur le retentissement fonctionnel de la valvulopathie
+ sur son étiologie et son mécanisme qui conditionnent avec l’expérience de l’équipe
chirurgicale les possibilités et les résultats d’une chirurgie conservatrice, en
particulier en cas de dysfonction ventriculaire gauche
- Patients symptomatiques (gêne fonctionnelle III IV)
Chirurgie de mise
Dans la mesure du possible conservatrice
Si lésions trop importantes, le choix d’un substitut valvulaire (prothèse mécanique
ou biologique) est basé sur de multiples facteurs en particulier age et possibilités
d’un traitement anti coagulant)
- Patients pauci ou asymptomatiques
Proposer une chirurgie conservatrice si certaines conditions sont réunies :
IM volumineuse ET DTS > 45 mm FE <60%
HTAP, ACFA , dilatation OG
Possibilité de plastie avec de faibles risques opératoires et une forte
probabilité de bons résultas éloignés.
b. Chirurgie conservatrice avec plastie des
valves mitrales
Sténose aortique
I. Définition
- Obstacle à l’éjection ventriculaire
- La fréquente des valvulopathies du sujet agé > 70 ans
- Prédominance masculine.
II. Epidémiologie
- La plus fréquente épidémiologique (Europe).
- Age moyen: 64 +/- 14 ans.
- Dégénératif
III. Etiologies du rétrécissement aortique
1. Congénital
- Diaphragme : sous-valvulaire, sus-valvulaire.
- Tricuspide Unicuspide : rare 4%
- Bicuspide : plus fréquente 25% (1% de la population générale),
ouverture incomplète (turbulence) usure plus rapides des valves -> calcifications.
- Svt associé à un anévrysme de l’aorte ascendante
2. Acquis
- RAo dégénératif ou maladie de Mönckeberg.
- Le plus fréquent : pas de symphyse mais calcifications qui peuvent devenir proliférentes
et massives atteignant la GVM et le septum, tb conductif.
- C’est l’apanage du sujet agé/ F. favorisant : HTA, hémodialysé,
IV. Formes étiologiques :
Première cause : sténose aortique calcifiée chez le sujet agé, évolution tardive >65 ans
Acquis
- Rhumatismal : Sténose rarement pure. Atteinte mitrale souvent associée.
- Fusion commissurale avec des avlves rétractées.
- Évolution de la sténose est très lente
- Autres : maladie de Paget , PR
V. Physiopathologie du RAo
- Orifice aortique normal : 3 cm2.
- RA: diminution de la surface aortique obstacle à
l’éjection VG gradient systolique VG-Ao
o Allongement de la durée d’éjection
o Augmentation de la vitesse d’éjection : jet propulsé à
-6 m/s.
- Grd entre VG à pression élevée et A. ascendante à pression normale -> HVG (Laplace )
- L’augmentation des contraintes pariétales est un puissant stimulant de la réplication des
cellules myocardiques HVG compense l’élévation de pression intraventriculaire et
normaliser les contraintes ce qui permet de maintenir normale la performance
systolique VG
- Relation pression-tension
- Équilibre qui existe entre la pression à l’intérieur du
VX et la tension de la paroi.
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HVG
o Création d’une hypertrophie VG avec altération des propriétés diastoliques
relaxation puis compliance
o Phénomène d’ischémie myocardique par augmentation des besoins (HVG) et
baisse des apports
o Pas de dilatation du VG (sauf à un stade évolué)
PP :
o Le Débit au repos est conservé pendant toute la phase compensée où
l’augmentation de tension pariétale est compensée par une diminution du rayon
et une augmentation de l’épaisseur de la paroi VG
o Les signes fonctionnels sont la conséquence directe de l’obstruction : syncope et
angor d’effort.
o A la phase décompensée, le débit cardiaque au repos est diminué, et
apparaissent alors la dyspnée d’effort puis la dyspnée de repos.
VI- Diagnostic :
- Bonne adaptation VG : latence clinique
- Symptôme d’effort : qui témoigne du caractère serré du RAo.
o Dyspnée
o Angor
o Syncope ou lipothymie : anoxie cérébrale, tb rythme conduction.
1. Angor
- Dans 75 % : il est fonctionnel : insuffisance coronaire fonctionnelle
- 25 % : insuffisance coronaire organique
2. Syncope d’effort
- 40% des cas de RA sévère. Svt révélatrices
- Equivalents mineurs :
o Étourdissements, vertiges, déclenchés par des efforts physiques ++.
o Absence d’augmentation du débit à l’effort car redistribution du Dc au niveau des
masses musculaires actives au détriment de la sphère céphalique « ischémie
cérébrale ».
o Tb rythme et conduction
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3. La dyspnée d’effort
- Est un signe révélateur fréquent 1/3 cas.
- Due à la dysfonction diastolique, conséquence de la forte HVG
- Elle peut précéder en fait de plusieurs années la dyspnée de repos ou l’oedème aigu du
poumon
4. Examen
+ Le pouls est en général faible
+ La pression aortique systolique et la pression différentielle sont en général diminuées.
+ Frémissement palpatoire : perçu avec le plat de la main, au foyer aortique, le patient
+ Étant en fin d’expiration penché en avant. En général, traduit la présence d’un RA
significatif.
Ascultation
Diagnostic du RAo
- SS éjectionnel.
- Foyer aortique, bord gauche du sternum
- Mésosystolique,
- Intense
- Rude, râpeux souvent musical.
- Irradiation : aux vaisseaux du cou et se renforce après les diastoles longues.
- On peut aussi noter un B4.
- B2 aboli : par immobilité des sigmoïdes aortiques pétrifiées.
5. RX Poumon
- ICT normal
- Aorte dilatée (post sténotique)
- Calcifications
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6. ECG du Rao
- Retentissement Ao et PAPS
o Dilatation de l’aorte thoracique : par la lésion du jet
o Dans le cadre de la bicuspidie :
fragilité aortique surveillance car
risque de rupture.
o Pression pulmonaire
o Les lésions valvulaires associées
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8. Exploration invasive
- Le cathétérisme cardiaque est actuellement rarement pratiqué : en cas de doute sur le
degré du RAo après l’echo.
- Mesure du gradient, du débit cardiaque et de la surface aortique (Gorlin).
- Coronarographie en cas d’angor, d’âge > 50 ans et ou facteurs de risque.
VI. Diagnostic de sévérité
- Symptomatologie fonctionnelle d’effort.
- Abolition du B2, Insuffisance cardiaque.
- Hypertrophie VG.
- Gradient VG-AO > 50 mmHg.
- Surface Ao < 0.5 cm2/ m2 sc
VII. EVOLUTION
- Affection évolutive (calcifications).
- Surveillance régulière
- Pronostic spontané est bon si asymptomatique.
- Pc mauvais si symptômes.
- Espérance de vie :
o Moyenne est de 5 ans si angors d’efforts,
o 4 ans si syncopes,
o 2 ans si dyspnée,
o 6 mois si l’insuffisance cardiaque.
Histoire naturelle du RAo
VIII. Complications
- Troubles du rythme
- Trouble de la conduction
- Insuffisance cardiaque gauche
- Embolies calcaires systémiques
- Endocardite infectieuse
- Mort subite
o Un tiers du mécanisme des décès : subite
o Peut relever d’une insuffisance coronarienne fonctionnelle lors d’un effort
excessif,
o D’un bloc auriculoventriculaire.
o Un oedème aigu du poumon (role++ de la FA)
o Par insuffisance cardiaque progressive,
o Par endocardite (10 à 15% des cas) ou
o Par infarctus du myocarde.
IX. Traitement
1. Moyens
- Activité physique doit être limitée
- Pas de place au traitement médical sauf prévention de l’EI, traitement des complications
- Si IVG diurétiques
- IEC D nitrés sont délétères
- Chirurgie: seul traitement curatif, possible même si sujet âgé
a. Remplacement Aortique
+ Valve mécanique :
+ Traitement anticoagulant à vie : INR 2-3.
o longue durée de vie ;
o indiquée si sujet jeune.
+ Prothèse biologique :
o évite le traitement anticoagulant ;
o indiquée si patient âgé (> 65–70 ans) ;
o risque de dégénérescence de 10-15 ans.
b. Dilatation pércutanée
+ Cette technique abandonnée car resténose très élevé
+ Parfois proposée aux patients très âgés (> 80–85 ans), très fragiles pour
réaliser le remplacement valvulaire dans de meilleures conditions.
+ Patients avec RA serré inopérable et qui doivent bénéficier d’une
intervention extracardiaque difficilement envisageable.
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2. Indications :
a. RA symptomatique
+ Tout rétrécissement aortique serré symptomatique doit être opéré
+ Car risque vital
+ Pas de limite d’âge, sous réserve d’un état général conservé et de l’absence d’une autre
pathologie mettant en jeu le pronostic vital à court terme.
b. Rao asymptomatique serré
o Test d’effort pour juger de la tolérance :
o Si la pression artérielle ne s’élève pas à l’effort ou diminue à l’effort
o En cas de symptômes
o De sous-décalage du segment ST,
o Tb du rythme l’indication opératoire est retenue.
o Pathologie chirurgicale associée .
o Coexistence d’une dysfonction VG (écho de stress).
o Patients ayant un Rac avec VJ > 4 m/s et progression rapide (> 0.3m/s/an).
o HVG sévère, TdR ventriculaire.
o Désir de grossesse
c. Bilan du terrain
+ Lésions cardiaques.
o Fonction systolique
o Anévrysme de l’aorte ascendante
o Atteinte mitrale
o Lésions coronaires
+ Lésions extra-cardiaques
o Fonctions supérieures
o EFR, fonction rénale
o Vaisseaux du cou
o État dentaire
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X- Prévention de l’EI
- Hygiène bucco dentaire
- La sténose aortique ne fait plus partie des valvulopathies nécessitant une prevention par
ATB dans les dernières recommendations
Conclusion
+ Echocardiographie : rôle important dans l’évaluation
+ Risque de mort subite
+ RVA en cas de symptômes
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Fuites aortiques
I- DEFINITION
Incontinence de la valve aortique
→ Reflux anormal du sang (d’une partie du volume d’éjection systolique) de l’aorte vers le VG
en diastole
II- Mécanisme des I. Aortiques
Mécanismes : 3 types selon mobilité valvulaire
Type I : mobilité normale (perforation valvulaire)
Type II : mobilité augmentée (prolapsus d’une ou plusieurs cusps)
Type III : mobilité réduite : fusion commissurale + associée à
rétraction valvulaire ou dilatation anévrysmale de l’aorte
ascendante.
III- Etiologies
- Insuffisance aortique chronique :
o Rhumatisme articulaire aigu +++
o Endocardite infectieuse (15-30%)
o Maladie annulo ectasiante, anévrisme aortique
o Maladies inflammatoires ou infectieuses (SPA, Lupus, Syphilis, Takayashu, PR, SPA,
Horton…..)
o Congénitales (bicuspidie, Laubry Pezzi)
o prise d’anoréxigènes (fenfluramine..)
- Insuffisance aortique aiguë:
o Dissection aortique
o Traumatisme
o Rupture de sinus de Valsalva …..
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+ végétations :
o soit épaississement localisé de la valve ,
o soit masse adhérente sessile ou pédiculé (face ventriculaire).
+ Déchirure sigmoïdienne avec capotage valvulaire
+ Abcès de l’anneau aortique
2- Insuffisance Aortique post-traumatique
- En aval
o Dc maintenu au repos et à l’effort par des mécanisme de compensation les
symptômes apparaissent à la phase d’IC
o Augmentation de la PAS (augmentation de la quantité de sang éjecté diminution
PAD élargissement de la différentiel
o Augmentation quantité de sang éjecté turbulence : SS d’accompagnement
o Le myocarde lors d’une IA est soumis à l’ischémie mauvaise perfusion des
coronaires du fait de la diminution de la PAD
o En aval: hyperpulsabilité arterielle
V- Diagnostic positif :
1- CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE
Fortuite :
- Examen systématique
Signes fonctionnels :
- Dyspnée d'effort,
- Angine de poitrine d'effort et parfois de repos
- Insuffisance ventriculaire gauche congestive
Complications :
- Endocardite infectieuse
- Insuffisance cardiaque
- Trouble du rythme
2- EXAMEN PHYSIQUE
Inspection :
- choc de pointe : peut être visible, étalé en masse
- Hyperpulsatilité artérielle au niveau du cou
Palpation :
- frémissement diastolique, au niveau du BG Sternum
- choc très étalé dévié en bas et à gauche :en dôme
- le choc de pointe peut être dévié en dehors et surtout en bas,
témoignant de la dilatation du VG.
- Quand il est étalé et vigoureux, il réalise le classique choc en
dôme.
Auscultation :
o souffle diastolique de l’insuffisance Ao
o holodiastolique
o Foyer aortique
o Irradiation : bord gauche du sternum et la pointe
o Timbre : doux humé aspiratif
o Svt associé à un SS
o IA sévère: galop gauche , roulement diastolique
o roulement de flint
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3- SIGNES PERIPHERIQUES
- Élargissement de la différentielle
o Si la PAD > 70 mmHg : l'IAo n'est pas sévère,
o si la PAD < 60 mmHg, l’insuffisance aortique importante
- Hyperpulsatilité artérielle: pouls amples et bondissants, : Pouls ample de Corrigan, Signe
de la manchette, Pouls capillaire, Signes de Musset, hippus pupillaire ...
- IAO importante:
o Claquement méso-systolique (pistol-shot)
o Roulement diastolique de Flint foyer mitral:RM fonctionnel (fermeture partielle
par le flux d’IAO)
o Galop proto-diastolique (IVG)
o Elargissement de la PA différentielle
o Hyperpulsabilité arterielle :pouls bondissant (signe de Musset,danse des artères)
Après la découverte du souffle diastolique, l’examen recherche des signes en faveur d’une
étiologie
o Une atteinte mitrale associée s’inscrit en faveur d’une étiologie rhumatismale.
o Recherche de signes en faveur d’une EI évolutive.
o Recherche de signes en faveur d’une dystrophie du tissu élastique.
o Recherche d’une maladie de type inflammatoire.
4- Signes paracliniques
a- ECG:
- HVG diastolique
- Troubles de conduction
- Troubles du rythme
De type diastolique :ondes T
amples et positives
b- Rx Poumon
A
- Cardiomégalie avec ICT augmenté (A+B)/C
B - Saillie de l’AIG (HVG).
- augmentation de ASD dilatation de l’aorte ascendante.
- Œdème pulmonaire si évolué
C
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c- Echo-doppler cardiaque
- Affirme le diagnostic
- TM:vibration de la GVM (fluttering)
- Doppler:++++
o Visualisation de la fuite
o Appreciation de son importance
o Orientation etiologique
o Mécanisme++
- Bidi et TM:taille et fonction VG++
d- Echocardiographie
Confirmer l’IA
Quantifier l’IA
Volume régurgiter SOR
Préciser le retentissement de l’IA (aorte, DTD VG, DTS VG,FE VG, PAPs)
e- Apport de l’ETO
- Endocardite :
o Végétation de petite taille
o Abcès
o Perforation, déchirure
- Prolapsus sigmoïdien
- Dissection aortique
- Maladie annulo-ectasiante : bonne mesure de la dilatation
- Perforation.
f- EXPLORATIONS HEMODYNAMIQUES
- Le cathétérisme : n’est plus de mise
- L’angiographie sus sigmoïdienne : taille de l’aorte
- La coronarographie : état des coronaires.
g- SCANNER – IRM
- Taille de l’aorte ascendante dans les IA dystrophiques et suivi de
l’évolution
- Aide au diagnostic de dissection aortique si incertain en ETT ETO
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VI- EVOLUTION
- Les IAO modérées sont très longtemps bien tolérées
- Les IAO importantes peuvent rester longtemps asymptomatiques
- Dès symptomes, surtout insuffisance cardiaque, le pc devient sévère à court terme:
o la survie moyenne est de 3 à 5 ans / angor
o la survie moyenne est de 1 à 3 ans / IC
VII- COMPLICATIONS :
2- TRAITEMENT CHIRURGICAL
+ RVA par prothèse mécanique ou biologique
+ RVA + Remplacement de l’aorte ascendante avec réimplantation des coronaires (BENTALL)
+ Remplacement de l’aorte ascendante avec réimplantation des coronaires et préservation de
la valve aortique native (YACOUB, TYRON DAVID)
+ ROSS
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Surveillance Post-opératoire
o Clinique:
Signes fonctionnels
Surveillance de la coagulation si prothèse mécanique(INR= 2 à 3)
o Echocardiographique:
Fonctionnement de la prothèse
Evolution des paramètres de la fonction VG.
Indications :
a. Remplacement valvulaire aortique (prothèse mécanique ou biologique)
+ Toute IA importante symptomatique, Sauf CI liée au terrain (âge, tare), ou dysfonction
VG majeure.
+ IA volumineuse asymptomatique, avec retentissement net(dilatation du VG, ↓ FE,
évolutivité des paramètres ++). Ne pas attendre la dysfonction VG !
o DTD > 70 mm
o DTS > 45- 50 mm 25 mm/m2 .
o Fraction d’éjection VG < 50%
+ Dilatation de l ’Ao ascendante > 50-55 mm : remplacement de l’Aorte ascendante car
risque élevé de dissection, (qu'il y ait ou pas IA importante)
+ Endocardite (délabrements valvulaires, abcès)
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I Ao AIGUË
Définition : apparition brutale d ’une insuffisance IAo
I. Physiopathologie
+ Surcharge volumétrique et barométrique d’installation brutale
+ VG peu ou pas dilaté
o diminution du débit cardiaque malgré augmentation du VES
o franche élévation de la PTDVG ® IVG
POINTS IMPORTANTS
- Fuite importante: adaptation par dilatation et hypertrophie VG.
- Longtemps bien tolérée, mais à la longue altération irréversible de la structure et de la
fonction myocardique, aboutissant à l ’I.C.
- Longtemps asymptomatique
- Surveillance clinique, ECG, RX et Echographique ++ des IA
- Indication opératoire avant symptomatologie clinique si IA importante avec retentissement
VG net et évolutif
- Clinique: signes périphériques d ’IA importante (PA, hyperpulsatilité)
- Bilan: importance de l ’IA, mécanisme de l'IA (dystrophie++), retentissement VG (echo++),
dilatation de l’aorte initiale.
- Complications: IVG, endocardite infectieuse +++ (prévention)
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Endocardite Infectieuse
I- Introduction
- Affection rare mais grave responsable d’une morbi-mortalité importante
- Mortalité globale 20%
- Incidence : 30 cas par millions d’habitants
- Complications emboliques EI droite ou gauche peut se manifester par atteinte de
multiples organes
- L’endocardite touche préférentiellement l’homme avec un âge moyen de 50 à 55 ans.
- Sa fréquence augmente après 50 ans.
II- Définition
+ Infection secondaire à la greffe et à la multiplication d’un agent infectieux sur l’endocarde
valvulaire ou pariétal cours d’une bactériémie
+ Fixation de l’agent infectieux (bactérie ou levure) favorisée par des lésions valvulaires préexistantes
+ L’atteinte peut toucher également un matériel intra-cardiaque (prothèse valvulaire,
pacemaker ou défibrillateur).
III- CLASSIFICATION
Regroupées selon différents critères :
+ Localisation D ou G
+ Profil des patients (ATCD cardiopathie, prothèse valvulaire, drogue par voie IV, matériel
de stimulation)
+ Infection liée ou non aux soins dans un contexte hospitalier ou ambulatoire
1. En fonction de localisation d’infection et de la présence ou l’absence de matériel
intracardiaque :
EI cœur gauche sur valve native
EI cœur gauche sur prothèse
o Précoce < 1an après chgie
o Tardive > 1 an après chgie
EI cœur droit
EI liée à dispositif intracardiaque (pacemaker permanent ou défibrillateur)
En fonction du mode d’acquisition :
EI liée aux soins :
o Nosocomiale : EI chez mde hospitalisé depuis au moins 48h avant début des signes
de l’infection
o Non nosocomiales moins de 48h après l’admission d’un patient ayant eu des gestes
de soins (IV, hémodialyse ou chimio IV 30 j avant début de l’infection
45
- EI active :
o EI avec fièvre persistante et hémocultures positives
- EI récurrentes :
o Rechute : répétition d’épisodes d’EI causées par le même microbe au cours des 6
mois suivant l’épisode initial
o Réinfection : infection par microbe différent ou répétition d’épisodes dus au même
microbe au delà des 6 mois suivant le 1er épisode
IV- Étiopathogénie :
Endothélium cardiaque sain résistant aux infections
Toute lésion ou matériel étranger favorise adhésion bactérienne :
o Turbulences du flux sanguin
o Séquelle de RAA
o Cardiopathie congénitale
o Valvulopathies dégénératives
o Poses d’électrodes ou de cathéters…
Stade 1 : lésion du jet sur face valvaire exposée aux plus basses
pressions
Stade 2 : dépôt fibrino plaquettaire
Stade 3 : colonisation bactérienne (résistance à l’activité
bactéricide du sérum, adhésion
Stade 4 : L végétations destructrices
Stade 5 : phénomènes immunologiques CIC
46
Conséquences physiopathologiques
a) Maladie locale
V- Anatomopathologie de l’EI
Abcès anneau aortique
Désinsertion de prothèse
Cardiopathies sous-jacentes
Valvulopathies natives :
o 1/3 des cas d'endocardites,
o Cœur gauche > cœur droit
o Insuffisance > rétrécissement
o Orifice aortique > orifice mitral
o Origine dégénérative ou athéromateuse , RAA encore
Matériel intracardiaque :
o Prothèse valvulaire : 20% des cas ,
o Sondes de pacemaker : 5%.
ATCD d'endocardite : environ 10% des cas
47
Cardiopathies à risque
Cardiopathies à haut risque :
o Prothèses valvulaires
o Cardiopathies congénitales cyanogènes
o Antécédent d'endocardite infectieuse
Cardiopathies à risque modéré:
o Valvulopathies : insuffisance aortique, insuffisance mitrale, rétrécissement aortique
o Prolapsus valvulaire mitral avec fuite et/ou épaississement valvulaire
o Bicuspidie aortique,
o Cardiopathies congénitales non cyanogènes sauf CIA (communication interauriculaire)
o Cardiomyopathies obstructives
Gestes et situations à risque :
Foyer infectieux patent ou situation favorisant la survenue d’une bactériémie
Porte d’entrée :
o Dentaire : foyers infectieux, soins (extraction, détartrage, brossage )
o Digestive : tumeur, diverticulose, endocsopie,chir digestive
o Cutanée : plaies infectées, dermatoses
o autres : ORL, urinaire, génitale, iatrogène ( KT )
VI- DIAGNOSTIC
2 formes cliniques:
o Aigue: Fièvre+ souffle cardiaque, frissons ,anorexie,
o Subaigue (mdie d’Osler): fièvre peu élevée+ symptômes non spécifiques
Diagnostic d’EI à évoquer fièvre+
o Décompensation cardiaque
o Dorsolombalgie o AVC
EI droite :bactériémie persistante +embolies pulmonaires septiques multiples (toxicomanes)
DCI: inflammation ô site d’implantation+/-lésions cut+ dl et gêne locale
SIGNES CLINIQUES DE L’ENDOCARDITE INFECTIEUSE :
Le syndrome infectieux :
La fièvre = symptôme majeur.
Clochers thermiques dans F. aiguës,
fébricule prolongée dans F.chroniques.
Absente pendant plusieurs jours, puis réapparaissant.
AEG, amaigrissement
Splénomégalie : 20 à 40 % des cas; douloureuse si infarctus splénique.
Toute fièvre chez un sujet porteur d’un souffle cardiaque doit faire évoquer le Dc
d’endocardite et pratiquer des hémocultures
48
Signes cardiaques
Apparition ou la modification d’un souffle = 2ème Sx majeur srt souffle de
régurgitation.
L’association fièvre + souffle : une valeur majeure pour le Dc
L’insuffisance cardiaque : toute insuffisance cardiaque fébrile doit faire évoquer le
diagnostic
Atteinte coronaire ou péricardique plus rarement.
Manifestations extra-cardiaques
Les signes cutanéo-muqueux
- Sont inconstants : grande valeur Dc «Faux panaris d’Osler» :
- Le plus fréquents et le plus spécifiques,
- Nodosités rougeâtres douloureuses
- Siège : la pulpe des doigts ou des orteils.
- Fugaces
Tâche de Janeway
- Les placards érythémateux indurés au niveau de la plante des pieds ou
de la paume des mains, exceptionnels.
Hippocratisme digital
Purpura pétéchial :
- Cutané
- Oculaire : purpura conjonctival- hémorragies et
exsudats : taches de Roth.
Signes rénaux
Protéinurie, Hématurie, IR par atteinte glomérulaire, svt d’origine immunologique
1- Fièvre souffle
o Complication
o Difficile : 1 mois de délai en moyenne.
2- BIOLOGIE : non spécifique
Sd inflammatoire (CRP augmentée et hyperleucocytose)
Procalcitonine très sensible mais aussi peu spécifique (pas de seuil discriminant?)
NFS
3- HEMOCULTURES : Objectifs : isoler le ou les germes en cause par la mise en culture du sang
du patient
Confirmer le diagnostic de bactériémie
Identifier le germe (porte d’entrée?)
Antibiogramme (choix du traitement)
Suivi sous traitement (négativation?)
Si possible : prélèvement avant début de l’antibiothérapie, associées à la recherche de la porte d’entrée
Précautions d’asepsie.
50
candida),
4- Echocardiographie
Echocardiographie transthoracique
Echocardiographie transoesophagienne
Affirme le Dic, évalue la gravité de l’atteinte, évolution de la maladie
o Végétations
o Abcès
o Désinsertions de prothèse valvulaire
51
6- Imagerie nucléaire : SPECT et PET/CT : Examen sensible, bonne VPN , actuellemment validé
pour les prothèses.
52
Critères de DUKE
EI du cœur droit
- Les toxicomanes IV
- cardiopathie congénitale.
- Les signes cliniques : symptômes respiratoires et de la fièvre.
- Risque d’embolie pulmonaire d’origine septique.
- S. aureus est en cause dans la majorité des cas.
53
VII- EVOLUTION
L’évolution de l’endocardite et pronostic variables :
o Germe responsable,
o La précocité du diagnostic,
o L’existence d’une complication,
o L’existence d’une insuffisance cardiaque,
o Le terrain de survenue.
La mortalité hospitalière 20 % ( Insuffisance cardiaque, ou accident neurologique grave).
Mortalité réduite par ATB et chirurgie précoce.
Mortalité tardive plus faible liée à la valvulopathie résiduelle ou aux complications des
prothèses.
VIII- Complications :
1- Complications générales d’ordre infectieux
Non maîtrise de l'infection malgré un traitement adapté:
- Persistance de la fièvre,
- De la positivité des hémocultures
- Et du syndrome inflammatoire
- Lié à non maîtrise locale et/ou à évolution propre d’un foyer infectieux métastatique
- Choc septique
a) Insuffisance cardiaque
- Complication principale
- Première cause de mortalité
- Secondaire aux mutilations valvulaires responsables de fuites valvulaires souvent sévères.
- Critère de gravité majeur une sanction chirurgicale.
- Le pronostic péjoratif de l’insuffisance cardiaque amélioré́ par la chirurgie valvulaire précoce.
b) Troubles de la conduction auriculo-ventriculaires
- observés en cas d’abcès du septum interventriculaire.
- dépistés par des ECG quotidiens,
- Srt dans l’endocardite aortique.
- La présence d’un BAV ETO : dépistage des abcès du manchon aortique
54
c) Abcès périvalvulaires
- Complication majeure
- l’extension du processus infectieux
- Svt EI aortique localisés au niveau du manchon aortique et du trigone inter aortico-mitral.
- Peuvent se compliquer de fistulisation dans les cavités cardiaques :
o insuffisance cardiaque aiguë, o Rupture dans le péricarde
o faux anévrysme,
d) Autres
- Atteinte péricardique : Dc à l’échographie ; elle srt dans les formes sévères d’endocardite.
- Atteinte myocardique : est rare peut contribuer à l’insuffisance cardiaque
- Embolies coronaires exceptionnelles dysfonction VG
3- Complications emboliques :
- 2ème complication en gravité et fréquence 10 à 50 %.
- Migrations de végétations, Risque embolique :
o volumineuse > 15 mm ,
o mobiles une chirurgie prophylactique.
- Peuvent être révélatrices ou silencieuses systématiquement par un scanner ou echo
- Tous les organes et tous les territoires artériels
- Les embolies neurologiques les plus graves.
- Les embolies spléniques peuvent se compliquer d’abcès ou de rupture la chirurgie urgente.
- Embolies rénales
4- Complications neurologiques
- Infarctus emboliques.
- Anévrismes mycotiques (pouvant se rompre et saigner)
- Abcès
- Méningite
- Hémorragies cérébrales: sont plus rares et plus graves:
o Transformation hémorragique d’un infarctus,
o Rupture d’un faux anévrysme infectieux.
- Les accidents neurologiques grèvent le pronostic
o Un bilan scanner cérébral, IRM, angio.
5- Complications rénales :
- Fréquentes, étiologies multiples :
- L’infarctus rénal embolique : d’une douleur lombaire , hématurie ou silencieux.
- Une glomérulonéphrite immunologique, : d’une protéinurie et/ou d’une hématurie.
- L’insuffisance cardiaque, par la baisse du débit de filtration glomérulaire l’insuffisance rénale
- Les antibiotiques utilisés dans l’endocardite sont également fréquemment néphrotoxiques.
o un suivi biologique régulier de la fonction rénale
55
IX- Traitement
Les buts du traitement
o éradiquer l'infection,
o maintenir une hémodynamique correcte,
o prévenir et traiter les complications.
Deux volets
o ttt médical pour tous
o ttt chirurgical en cas d'atteinte valvulaire importante
Traitement préventif
2 grands principes :
o ATB pour contrôler l’agent infectieux
o Chgie pfs associée pour éradiquer le foyer infectieux(abcès) ou +svt pour réparer
ou remplacer le matériel valv concerné
Rechercher et éradication des portes d’entrée de l’infection +++
TTT anticoag ou AAP non recommandée pdt phase active (CAT à adapter au cas par cas)
1- Antibiothérapie
o Urgence thérapeutique
o Bactéricidie rapide,
o C° plasmatique élevée
o ATB adapté, par voie parentérale pdt une durée prolongée de 4 à 6 semaines
Streptocoques
- Péni G : 12- 18 millionsU/j en IV en 4 à 6 doses ou perfusion continue ou
- Amoxicilline : 100-200 mg/kg/J en 4 à 6 doses ou
- Ceftriaxone 2 g/IV
- Si allergie : vancomycine : 30 mg/kg/j en 2 doses pendant 4 semaines
- Si non compliquée 2 semaines
Staphylocoque
-Sensible :
o Oxacilline : 12 g/j Enfant : 200 – 300 mg/kg/J en IV en 4-6 doses pendant 4-6
semaines
o Alternative : sulfamethoixazole 4800 mg/j et trimétoprime 960 mg/j
- En cas de resistance :
o Vancomycine : 30 -60 mg/Kg/j
o Alternative : daptomycine 10 mg/kg/J en une prise
Enterocoque
- Association : amoxicilline et gentamycine : 3 mg/kg/j en une dose
- si allergie vancomycine + gentamycine
- Durée : 6 semaines
56
EI Sur prothèse :
Association
- Oxacilline : 12 g/j en 4 -6 doses
- Rifampicine : 900 – 1200 mg/jen 2 -3 doses
- Gentamycine 3 mg/kg/j en une ou 2 dose en IV ou IM
Allergie :
- Vancomycine 30-60 mg/kg/j
- Rifampicine : 900 – 1200 mg/jen 2 -3 doses
- Gentamycine 3 mg/kg/j en une ou 2 dose en IV ou IM
- Durée > 6 semaines
3- Ttt chirurgical
Chirurgie urgente si:
o IC aigue réfractaire au ttt médical
o Infection non contrôlée
o Prévention du risque d’embolie systémique
Chirurgie réparatrice après stérilisation du site infecté > de 21j
DI : Ablation de l’ensemble du matériel + ttt ATB prolongé
Pour les EI cœur chirurgie
o récidives d’emboles pulmonaires septiques ou d’emboles paradoxaux.
o végétations sur la valve tricuspide de taille supérieure à 20 mm et qui persistent
après récidive d’embolie pulmonaire.
4- PROPHYLAXIE
Individu à risque d’EI
ATB préventive actuellement limitée aux patients à haut risque lors de soins à haut
risque
Patients à haut risque:
CCC Prothèses valvaires ATCD d’EI
Procédures à haut risque:
- Soins dentaires invasifs touchant la gencive ou la région périapicale de la dent
- Lors de l’implantation d’un stimulateur cardiaque ou d’un défibrillateur automatique
implantable
- Lors de l’implantation d’une prothèse valvulaire (par voie chirurgicale ou
percutanée), d’un matériel intravasculaire
Importance des mesures d’hygiène
- Antibiothérapie curative de tout foyer infectieux, asepsie rigoureuse lors des
manœuvres à risque.
- hygiène dentaire et cutanée stricte ;
- suivi par un dentiste une à deux fois par an
- Eviter toute effraction de la peau ou des muqueuses: piercing, acupuncture, tatouage.
- Pas d’automédication (ATB)
Antibioprophylaxie
- ATB 30 -60 minutes avant le geste
- Amoxicilline 2 g Enfant 50 mg/kg/j
- Clindamycine : 600 mg Enfant : 20 mg/kg/j
Conclusion
- Affection peu fréquente à multiples facettes qui garde une mortalité et une morbidité
non négligeables
- Documentation bactériologique et échocardiographique indispensable
- Traitement antibiotique long, ttt chir 50% des cas
- Coopération cardiologue, infectiologue, bactériologiste et chirurgien cardiaque +++
- Surveillance à distance,
- Conseils de prévention +++
58
2- Mécanismes de l’élévation de la PA :
a) Les mécanismes :
o Hyperactivité cardiaque
o Troubles de la vasomotricité +++
o Diminution de l’élimination rénale hydro-sodée
b) Les intervenants principaux :
o Système nerveux autonome (SNA)
o Système rénine angiotensine aldostérone (SRAA)
o Fonction endothéliale
o Rigidité artérielle
c) Les organes effecteurs :
o Système cardio-vasculaire : cœur et paroi artérielle
o Fonction rénale
d) L’HTA peut être :
o Secondaire (5% des cas) : cause endocrinienne ou rénale identifiée
o Essentielle (95% des cas) : sans cause évidente, multifactorielle : Génétique,
environnement, alimentation, âge, stress …
III- Etiologies de l’HTA
1- HTA essentielle (95% des cas):
- Plusieurs facteurs prédisposent à l’HTA :
o Génétique : caractère familial
o Mode de vie : sédentarité
o Surpoids et obésité
o Alimentation riche en sel, alcool
o Stress professionnel
2- HTA secondaire (5% des cas) :
- Particularités :
o Sujet jeune
o HTA est souvent sévère
o Résistante au traitement (> trithérapie)
60
- Causes multiples :
o Causes vasculaires :
HTA réno-vasculaire (sténose de l’artère rénale)
Coarctation de l’aorte
o Causes endocriniennes :
Tumeurs surrénaliennes :
Phéochromocytome
Adénome de Conn
Hypercorticisme (Syndrome de Cushing)
o Néphropathies :
Glomérulaires
Tubulaires interstitielles
o Grossesse : HTA gravidique (femme enceinte)
o Toxiques :
Médicamenteuses : vasoconstricteurs, AINS, corticoïdes, œstro-progestatifs
Drogues : cocaïne, amphétamine
Aliments riches en réglisse
o Syndrome de l’apnée du sommeil
IV- Conséquences de l’HTA
1- HTA : Principal facteur de risque cardio-vasculaire :
- L’HTA augmente le risque de survenue de l’athérosclérose et de ses complications :
- L’HTA augmente la morbidité et la mortalité d’origine CV
2- Retentissement de l’HTA sur les organes cibles :
Les principales atteintes des organes cibles sont :
- Cardiaques : Hypertrophie ventriculaire gauche, insuffisance cardiaque, cardiopathies
ischémiques, troubles du rythme(FA+++)
- Neurologiques : Accidents vasculaires cérébraux ischémiques et hémorragiques, démence.
- Rénales : Néphroangiosclérose, albuminurie, insuffisance rénale
- Vasculaires : Anévrisme de l’aorte, dissection aortique, artériopathie oblitérante des membres
inférieurs
- Occulaires : rétinopathies hypertensives
61
V- Dépistage de l’HTA
- L’HTA est le plus souvent latente, sa prise en charge repose sur un dépistage précoce afin
d’éviter les complications cardio-vasculaires
- Les circonstances de découverte de l’HTA sont multiples :
o Dépistage systématique : médecine professionnelle, générale…
o Bilan clinique d’une autre affection médicale ou chirurgicale
o Symptômes neurosensoriels plus rarement :
Céphalées
Vertiges
Bourdonnements d’oreille : acouphènes
Troubles visuels
o Complications :
Cardiaques : IDM, insuffisance cardiaque
Cérébrales : AVC
VI- Méthodes de mesure de l’HTA
1- Mesure clinique
- Respect des bonnes conditions de mesure :
o Repos > 5 min
o Au moins 2 mesures à 1 min d’intervalle
o Brassard adapté à la taille du bras
o Mesures aux 2 bras
o Position couché et en orthostatisme
- Risque d’erreurs :
o Effet « blouse blanche »
o Obésité : brassard inadapté
o Stress
o Médiacalcose
62
2- Moyens :
o Mesures hygiéno-diététiques
o Médicaments antihypertenseurs
3- Mesures hygiéno-diététiques
- Perte de poids : 4-5 kg dans l’idéal.
- Diminution de la consommation d'alcool
- Activité physique régulière
- Diminution de la consommation sodée
- Arrêt du tabac
- Diminution de la consommation des lipides saturés
- Augmentation de la consommation des fruits et légumes
4- Médicaments antihypertenseurs
- Médicaments de 1ère intention :
o Inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC)
o Antagonistes des récepteurs de l’angiotensine 2 (ARA2)
o Inhibiteurs calciques
o Diurétiques thiazidiques
o Bétabloquants
- Médicaments de 2ème intention :
o Diurétiques épargnants de K+ (antialdostérone)
o Diurétiques de l’anse
o Antihypertenseurs centraux
a) Inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine :
- Mécanisme : inhibent l’enzyme de conversion de l’angiotensine1 en angiotensine2 qui est un
puissant vasoconstricteur => action vasodilatatrice artérielle (principalement) et veineuse
- Produits :
Captopril (LOPRIL*, CONVERTAL*) Ramipril (TRIATEC*, TECPRIL*)
Enalapril (RENITEC*, PRILVAS*) Perindopril (COVERSYL*)
- Bénéfice cardio-vasculaire et effet néphroprotecteur
- Effets secondaires : Toux +++, allergie, insuffisance rénale
- Contre-indications : Grossesse, sténose de l’artère rénale, insuffisance rénale (Avis néphrologique)
67
- Bénéfice cardio-vasculaire
- Effets secondaires : Hypovolémie (déshydratation), hypokaliémie, hyperuricémie
- Contre-indications : Insuffisance rénale sévère
e) Bétabloquants :
- Mécanisme : Antagonistes des récepteurs B1 de l’adrénaline et de la noradrénaline =>
Diminuent la contractilité et la fréquence cardiaques ce qui se traduit par une diminution du
débit cardiaque
- Produits :
Atenolol (TENORMINE*, XYTENOL*)
Bisoprolol (DETENSIEL*)
Acébutolol (SECTRAL*)
Carvédilol (DILATREND*, CORONAT*, CARDIX*)
Nébivolol (NEBILET*)
- Bénéfice cardio-vasculaire
- Effets secondaires : Asthme, bradycardie, dysfonction érectil
- Contre-indications : BAV de haut degré non appareillé, Insuffisance cardiaque décompensée
- Modification du traitement :
o Effets secondaires
o Réponse insuffisante :
Augmentation de la dose
Associations => bithérapie voire trithérapie
6- Suivi
- Consultations régulières : 3 à 6 mois
- Surveillance :
o Efficacité du traitement
o Effets secondaires
o Bilan régulier : 1 an
Conclusion
- L’HTA représente un véritable problème de santé publique
- La latence clinique habituelle contraste avec les complications CV dont elle est
responsable
- Le dépistage permet d’instaurer précocement les MHD et le traitement médicamenteux
afin d’éviter les complications
- Le choix du traitement parmi les 5 classes recommandées en 1ère intention dépend du
profil du patient, d’une contre-indication éventuelle et de la tolérance.
Objectifs
+ Définir l’HTA de l’adulte et décrire sa classification.
+ Enoncer les mécanismes de l’HTA essentielle
+ Etablir le diagnostic positif
+ Rechercher d’autres facteurs de risque cardiovasculaires
+ Rechercher les signes de gravité
+ Enumérer les signes cliniques et paracliniques du retentissement de HTA
+ Réaliser le bilan initial d’une hypertension artérielle
+ Enumerer les principales étiologies d’HTA secondaire et les examens complémentaires à
demander en présence de signes d’appel
+ Décrire les principes de la prise en charge
70
L’athérosclérose est la première cause de mortalité notamment dans les pays développés
Athérosclérose = athérome
Définition : (OMS ) Association de remaniements de l’intima des artères
de gros et moyen calibre consistant en une accumulation focale de lipides,
glucides complexes, sang et de dépôts calcaires avec des remaniements de
la média.
Epidémiologie de l’athérosclérose
- Première cause de mortalité cardio-vasculaire (CV) dans le monde et particulièrement
dans les pays industrialisés
- Incidence plus élevée en Europe du nord (pays scandinaves) et plus faible au pourtour de la
méditerranée, en Asie et dans les pays du tiers monde
- Corrélations entre la prévalence et le niveau d’industrialisation du pays, le mode de vie et les
habitudes alimentaires.
- Diminution de la mortalité de cause CV ces dernières années en Europe et aux USA en
raison des mesures de prévention CV et du développement des thérapeutiques
médicamenteuses et interventionnelles
Distribution géographique
71
Formation de la plaque
- La première étape de l'athérosclérose est la pénétration passive et l'accumulation des
lipoprotéines de basse densité (LDL-Cholestérol) dans l'intima.
- Cette infiltration lipidique est suivie d'une modification oxydative des LDL par différents
mécanismes notamment enzymatiques.
72
- Le cœur lipidique de la plaque est constitué de lipides extra et intra-cellulaires ; il est isolé
de la lumière artérielle par une chape fibreuse
- La chape fibreuse est constituée de cellules musculaires lisses, de collagènes et d'une
matrice extracellulaire.
- Ces cellules musculaires lisses proviennent de la
média, migrant à travers la limitante élastique puis
proliférant par la présence des facteurs de croissance.
- Cette chape fibreuse est donc un facteur de stabilité de
la plaque d'athérome.
En résumé : la formation de la plaque comprend deux étapes
73
Evolution de la plaque
1° - Evolution lente sur plusieurs années :
Augmentation de la taille de la plaque (chape fibreuse et centre lipidique) => plaque
mature
Constitution d’une sténose serrée (> 50 à 70%) : retentissement sur l’organe
vascularisé par ce vaisseaux :
=> Ischémie : souffrance par diminution d’apport d’oxygène
Dysfonction endothéliale et carence en NO => trouble de la vasomotricité (spasme)
Régression de la plaque et stabilisation sont possibles par contrôle des facteurs de
risque CV
2°- La rupture de la plaque après fissuration de la coque fibreuse et mise en contact du sang
avec le cœur lipidique hautement thrombogène => Thrombose
Facteurs de rupture de la plaque :
Extrinsèques :
- Poussée d’hypertension artérielle
- Stress
- Spasme artériel
Intrinsèques : (vulnérabilité de la plaque)
- Importance du cœur lipidique en relation avec le taux de LDL- cholestérol
- Fragilité de la coque fibreuse par l’inflammation locale
3°- L’athérothrombose est une complication grave faisant suite à la rupture de la coque fibreuse
La rupture est suivie d’une agrégation plaquettaire : adhésion, activation puis agrégation
plaquettaire (thrombus blanc)
A partir de l’agrégat plaquettaire, activation de la coagulation et constitution des ponts
fibrineux (Thrombus rouge)
Facteur de risque de l’athérothrombose : anomalie de la coagulation
74
Conséquences de la thrombose :
Occlusion artérielle complète ou incomplète
Migration embolique en aval
Thrombolyse physiologique
Conséquences cliniques
2. Conséquences de l’ischémie :
Cascade ischémique = modifications chronologiques faisant suite à l’ischémie myocardique :
Métaboliques : production de lactate
Hémodynamiques :
- Altération de la fonction diastolique du VG
- Altération de la fonction systolique du VG
Electrocardiographiques : Courant électrique d’ischémie sous endocardique puis sous
épicardique
Cliniques : Douleur angineuse
78
Profil évolutif :
Formes graves :
Biologie :
* Bilan des facteurs de risque : Glycémie ; Lipides
ECG d’effort
- Technique :
Epreuve sur tapis roulant ou sur bicyclette ergométrique
Effort progressif sous surveillance médicale spécialisée de la TA et de l’ECG
- Résultats :
Les critères de positivité :
Angor
Trouble de la repolarisation
Baisse anormale de la TA
Trouble du rythme
Holter ECG :
Enregistrement de l’ECG sur 24h
Permet de détecter l’ischémie
silencieuse
Echocardiographie
- Echocardiographie de repos :
Normale le plus souvent. Rarement : trouble de la
contractilité du VG
- Echocardiographie de stress :
Effort physique. Stress pharmacologique : perfusion de
dobutamine
Scintigraphie myocardique :
Etude de la fixation myocardique d’une substance radioactive
- Thallium, MIBI
- A l’effort ou après injection d’un vasodilatateur (dipyridamol)
- Positive : anomalie de perfusion myocardique
80
TDM (coroscanner) :
* Multi-détecteurs (barrettes)
* Indiqué si les tests d’ischémie sont litigieux
* Faible probabilité de maladie coronaire
* Score calcique (calcifications coronaires) : intérêt pronostic
Coronarographie :
* Opacification des artères coronaires
* Résultats :
- Etude des sténoses coronaires : siège, étendue,
sévérité, réseau d’aval
- Spasme : spontané ou provoqué
- Choix du traitement
Angiographie du VG : Evaluation de la fonction VG
VII- Diagnostic différentiel
Douleurs extra-cardiaques :
Digestives Neurologiques Rhumatologiques
Douleurs cardio-vasculaires :
Anomalies non ischémiques de l’ECG
Hypertrophie ventriculaire gauche Wolf Parkinson White
Myocardite Sportif
VIII- Risque évolutif
1- Angor stable :
Généralement : Bonne évolution
Risque d’évolutions vers angor instable avec complications (rupture de plaque)
2- Angor instable => Syndrome coronaire aigu
Complications :
- Infarctus du myocarde
- Insuffisance cardiaque ischémique
- Mort subite (trouble du rythme ventriculaire)
81
Moyens :
* Traitement anti-ischémique
* Revascularisation myocardique
1- TTT anti-ischémique
TTT à visée hémodynamique :
- Réduction des besoins :
* Bêta-bloquants : Atenolol (TENORMINE*)
* Inhibiteurs calciques : Diltiazem ; Verapamil
* Ivabradine
Augmentation des apports :
* Dérivés nitrés : Dinitrate isosorbide (RISORDAN*)
* Molsidomine
TTT à visée métabolique :
* Trimétazidine (VASTAREL*)
2- Revascularisation myocardique
Techniques :
* Cathétérisme : Angioplastie coronaire
* Chirurgie : Pontage aorto-coronaire
83
Indications :
* Angor invalidant
* Ischémie sévère sur les tests fonctionnels
* Lésions coronaires sévères
OBJECTIFS
Définir l’angine de poitrine
Décrire la physiopathologie de l’ischemie myocardique : cascade
Enumérer les etiologies
Décrire les signes cliniques de l’ADP dans sa forme typique et les formes atypiques
Prescrire des examens para cliniques simples permettant d’etablir le diagnostic
Citer les examens complementaires pour la recherche de l’ischemie myocardique
Enumérer les examens d’imagerie des coronaires
Décrire l’evolution de l’Angine de Poitrine et enumerer les complications
Decrire les moyens therapeutiques et les mesures de prevention primaire
84
cc
II- Physiopathologie
- Le mécanisme habituel des SCA non ST+ est une rupture de plaque d'athérome coronaire
comme pour l’IDM
- A partir de cette fissuration survient une agrégation de plaquettes et la formation d'un
thrombus blanc.
85
- Ce thrombus est non occlusif à la différence de l’IDM et n'évolue pas jusqu'au stade de
thrombus fibrino-plaquettaire
- Le processus de fibrinolyse physiologique évite la formation d'un thrombus de fibrine.
- Cette physiopathologie explique :
+ L’équilibre instable qui peut conduire rapidement à la thrombose coronaire complète
et à l'infarctus du myocarde
+ L'utilisation des antiagrégants plaquettaires pour éviter cette évolution vers
l'occlusion complète
+ Les embolisations coronaires distales responsables de "micro infarctus » et l’intérêt
du dosage des troponines
- Le rôle surajouté du spasme coronaire dans la réduction du débit coronaire est souvent
présent
- Certains angors instables résultent ou sont aggravés par une augmentation des besoins en
oxygène du myocarde par un facteur extracardiaque
+ Anémie
+ Fièvre
+ Hyperthyroïdie
+ Trouble du rythme (fibrillation auriculaire paroxystique)
Classification physiopathologique des SCA
86
Risque Ischémique
Score Grace
- Eléments simples: âge, FC, TA, taux de
créatinine, stade Killip, modification ECG,
troponine...
V- Diagnostic différentiel :
Douleurs thoraciques aiguës d’origine cardio-vasculaires :
IDM Embolie pulmonaire
Péricardite Dissection aortique
Douleurs extra-cardiaques :
• Pulmonaires : pneumothorax
• Digestives
Anomalies non ischémiques de l’ECG
VI- Prise en charge thérapeutique :
1- Objectifs :
• Eviter l’évolution vers l’IDM et ses complications
• Améliorer le pronostic : réduire la mortalité et la morbidité cardio-vasculaire
2- Moyens :
• Hospitalisation aux USIC : unité de soins intensifs cardiologiques
o Surveillance : TA, FC et ECG (scope)
• Traitement médicamenteux
• Revascularisation myocardique
91
a- Traitement médicamenteux
Traitement antithrombotique :
- Traitement antiagrégant :
o Aspirine 250mg en IV ou en per os puis 75 à 160mg/j
o
o Clopidogrel : (PLAVIX*)
Dose de charge : 300mg à 600mg
Dose d’entretien : 75mg/j
o Anti GIIbIIIa : pour les patients candidats à une angioplastie en urgence
- Traitement anticoagulant :
o Fondaparinux (ARIXTRA*)
o Enoxaparine (LOVENOX*) : 100UI/kg /12h la plus utilisée
o HNF si HBPM non disponible
o Bivaluridine dans certaines situations
Traitement anti-ischémique :
- Bétabloquants (BB):
o De 1ère intention, en absence de contre-indication
o Diminution de la consommation en O2 du myocarde
o Atenolol (TENORMINE*) : 50 à 100mg/j
- Dérivés nitrés :
o En association aux BB
o Si angor résistant et récidivant sous BB
- Inhibiteurs calciques :
o Angor à caractère spastique
Traitement des Facteurs de risque CV :
- Statines systématiques en absence de dyslipidémie
- TTT anti HTA
- Arrêt du Tabac
- Changement du mode de vie
92
b- Revascularisation myocardique
Angioplastie coronaire :
- Dilatation coronaire par ballonet
- Mise en place d’une endoprothèse coronaire « Stent », pour éviter
la resténose, on distingue 2 types :
o Métallique : « Stent nu »
o Couvert d’une substance antimitotique : « Stent actif »
o Nécessité d’une bithérapie antiagrégante (ASA +
Clopidogrel) de longue durée (12 mois)
Revascularisation chirurgicale : Pontage aorto-coronaire
- Sous Circulation extra-corporelle le plus souvent : lésions multiples
- Parfois à cœur battant
3- Indications
Devant un SCA Sans sus décalage de ST (NSTEMI) :
- Hospitalisation aux USIC pour surveillance et bilan
- Traitement médicamenteux
o Antithrombotique (ASA + Clopidogrel + Enoxaparine)
o Anti-ischémique (BB et/ou IC et/ou DN)
o TTT des FRCV (Statine, anti HTA, mode de vie
- Revascularisation: (selon les scores de risque)
o Haut risque : coronarographie immédiate (2h) + revascularisation
o Risque intermédiaire : coronarographie après stabilisation (72h) + revascularisation
o Risque faible : Test d’ischémie (ECG d’effort, Stress, scintigraphie) =>
coronarographie et revascularisation en fonction du résultat
- Améliore le pronostic, le risque de décès et d’infarctus pdt 5 ans.
- Le délai d’intervention dépend du niveau du risque:
>2h pour les patients a très grand risque
- Angor réfractaire.
-Récidive de la douleur malgré un traitement anti-angineux maximal.
- Dépression majeure du ST ≥2 mm ou inversion profonde des ondes T.
- Insuffisance cardiaque ou instabilité hémodynamique.
- Arythmies ventriculaires graves au moment des crises (FV ou TV).
93
OBJECTIFS
- Définir les SCA sans sus décalage ST - Maitriser les différentes étapes du diagnostic
- Reconnaitre les signes électrocardiographiques essentiels et typiques
- Interpréter correctement une élévation des enzymes cardiaques
- Cerner l’Apport de l’echodoppler cardiaque
- Enumérer les diagnostics différentiels
- Retracer la stratification du risque
- Initier un Traitement adéquat en fonction de la situation
94
II. Epidémiologie
- En France : 120000 nouveaux cas/an responsables de 12% de la mortalité totale annuelle de
l’adulte
- Prédominance masculine
- La mortalité hospitalière est de 7%, elle a diminué ses dernières années en raison des
progrès :
Prise en charge diagnostique et thérapeutique
Prévention secondaire
III. Physiopathologie
+ La thrombose de l’artère coronaire responsable de l’IDM résulte d’une rupture d’une plaque
d’athérome
+ Le thrombus initialement plaquettaire non occlusif devient fibrino-cruorique occlusif
+ L’occlusion coronaire thrombotique est responsable d’une anoxie myocardique aiguë évoluant
vers la nécrose myocardique
+ Le processus est progressif et la nécrose devient complète au-delà de 12h d’obstruction
coronaire
- Les conséquences de la nécrose :
Les troubles de la contractilité du VG => baisse de la fonction VG
Les troubles du rythme ventriculaire
Anévrisme et thrombose du VG
PLAQUE D’ATHEROSCLEROSE : LA THROMBOSE
95
1. Signes fonctionnels :
- L’IDM peut être inaugural ou survenant chez un patient rapportant des ATCD coronaires
- Le symptôme principal est la douleur thoracique avec ses caractéristiques typiques :
o Angineuse, retrosternale, médiane en barre et constrictive
o Très violente
o Irradiant vers les avant-bras et les poignets
o Prolongée > 30min
o Spontanée
o Résistante à la trinitrine en sublingual
- Signes accompagnateurs : sueurs, angoisse, sensation de mort imminente, éructations,
nausées, vomissements
2. Examen clinique :
- Fièvre retardée : 24 à 48h
- Essentiel à la recherche des complications :
o Hypotension ou accès hypertensif
o Signes d’insuffisance cardiaque
o Souffle d’une insuffisance mitrale
o Frottement péricardique
3. Electrocardiogramme :
- Phase initiale :
o Sus décalage du segment ST dans au moins 2 dérivations contigües
correspondant à un territoire myocardique
o Ondes T amples, pointues et symétriques
o Sus décalage de ST englobant les ondes T amples « onde de Pardee »
- Phase tardive :
o Onde q de nécrose
- L’ECG permet le diagnostic topographique
Infarctus du
myocarde de
topographie
antérieure étendue
Infarctus du
myocarde de
topographie
inférieure
96
4. Biologie :
- Elévation des marqueurs biologiques de la nécrose myocardique :
o Troponines et CK-MB : spécifiques
o Myoglobine : précoce mais moins spécifique
o SGOT et LDH : Tardifs
- Syndrome inflammatoire
- Autres : glycémie, lipides, fonction rénale
5. Echocardiographie :
+ Examen utile, peut-être réalisé au lit du malade
+ Précise l’étendue de la nécrose myocardique
+ Evalue la fonction VG
+ Diagnostic des complications mécaniques
6. Coronarographie :
- En urgence : pour réaliser une reperfusion de l’artère coupable
- Après la phase aiguë : pour le bilan de l’atteinte coronaire
7. Autres explorations :
+ Après la phase aiguë et en fonction des indications
+ Epreuve d’effort, Holter ECG, echo de stress, scintigraphie, IRM
Formes cliniques
a) Atypiques :
- Formes indolores
- Formes trompeuses : pseudo-digestive, dyspnéique, vagale
- Formes graves d’emblée : choc cardiogénique, arrêt cardiaque
b) Electrocardiographiques :
- Topographiques
- Masqués : Pace-Maker, Bloc de branche gauche
97
V. Diagnostic différentiel
+ Dissection aortique
+ Péricardite
+ Embolie pulmonaire
+ Affections digestives : ulcère gastro-duodénal, pancréatite aiguë
VI. Evolution
1. Forme non compliquée :
- Apanage des IDM admis précocement et reperfusés avant la 12 ème heure après le début des
symptômes
- Régression de la fièvre
- Disparition du sus décalage
- Persistance de l’onde q de nécrose sur l’ECG
2. Forme compliquée :
a) Complications rythmiques :
- Troubles du rythme ventriculaire : risque de mort subite +++
- Troubles du rythme supra ventriculaire
- Troubles de conduction
b) Complications hémodynamiques :
- Insuffisance cardiaque gauche : OAP
- Insuffisance cardiaque droite : infarctus du VD
- Choc cardiogénique
c) Complications mécaniques :
- Rupture septale : communication interventriculaire
- Rupture de la paroi libre du VG : hémopéricarde
- Rupture de pilier mitral : insuffisance mitrale
d) Complications thrombo-emboliques :
- Thrombus intra VG
- Embolie artérielle
- Thrombose veineuse et embolie pulmonaire
e) Epanchement péricardique
f) Complications tardives :
- Anévrisme du VG
- Troubles du rythme
- Récidive d’angor et menace d’extension d’IDM
VII. Prise en charge thérapeutique
A. Phase initiale pré-hospitalière :
- Appel d’urgence : SAMU, pompiers…
- Administrer de l’aspirine 160 à 500mg per os ou au mieux en IV
- Dérivés nitrés en sublingual : Natispray* fort (2 bouffées)
- Antalgique majeur : chlorhydrate de morphine ½ amp (5mg) en SC
- Poser une voie veineuse périphérique (G5%)
- Ne pas faire d’injection intra-musculaire +++
Conclusion
Le SCA avec sus décalage de ST est une urgence médicale
C’est la traduction clinique d’une occlusion coronaire thrombotique aiguë : complication redoutable d’une
rupture d’une plaque athéromateuse
La PEC représente une véritable course contre la montre avec comme objectif : la désobstruction coronaire
Le succès de la reperfusion dépend de la qualité de l’organisation logistique de transfert et d’accueil des
patients vers des centres spécialisés
La survenue des complications dépend du délai entre le début des symptômes et la désobstruction coronaire
Après la phase aiguë commence une étape importante de prévention secondaire dont le but est d’éviter les
récidives et d’améliorer le pronostic à long terme.
99
+ Coagulation :
Phénomène physiologique complexe, en cascade
Nombreuses protéines plasmatiques
Aboutit à la formation d’un caillot
+ Facteurs de la coagulation :
Synthétisés par le foie
Vitamines K dépendants :
Facteurs II, VII, IX et X
Protéine C et protéine S (inhibiteurs physiologiques de la
coagulation)
III. Physiologie : Cascade de la coagulation
Récepteur GP2b3a
Récepteur GP2b3a
• Contre-indications :
- Allergie
- Situation hémorragique grave ou risque hémorragique accru
• Principales effets secondaires :
+ Toxicité gastro-intestinale +++
• Gastrites
• Ulcère GD
• Hémorragies digestives
+ Syndromes hémorragiques
+ Réactions d’hypersensibilité
2. Clopidogrel (PLAVIX*)
• Mécanisme d’action :
• Inhibition irréversible du récepteur P2Y12 à l’ADP
• Action retardée : nécessité d’une dose de charge
• Indications et posologie :
• Syndromes coronaires aigus :
- Dose de charge : 300 à 600mg en per os
- Dose d’entretien : 75mg /j pendant un an en association à l’ASA
• Après angioplastie avec mise en place d’une endoprothèse coronaire
(stent actif) : 75mg/j pendant 1 an
• Allergie à l’aspirine
• Contre-indications :
• Allergie
• Allaitement
• Grossesse (3ème trimestre)
• Principales effets secondaires :
• Idem que l’aspirine
3. Autres inhibiteurs du récepteur P2Y12 à l’ADP
- Ticlopidine (TICLID*) : Abandonné en raison des effets secondaires hématologiques
- Nouveaux : Prasugrel, Ticagrélor
4. Inhibiteurs du recépteur GP2b3a
• Mécanisme d’action :
+ Blocage du récepteur (GP2b3a) du fibrinogène
• Produits :
+ Abciximab : (REOPRO*) Ac monoclonal
+ Tirofiban : (AGRASTAT*) Inhibiteur de synthèse
• Médicaments à usage hospitalier :
+ Après angioplastie coronaire
+ En salle de KT
• Contre-indications :
+ Allergie
+ Syndrome hémorragique
V. Les anticoagulants
Trois classes :
- Les héparines
- Les anti-vitamine K
- Les nouveaux anticoagulants
102
A. Les héparines
1°- L’héparine non fractionnée (HNF)
• Mécanisme d’action :
Liaison avec l’antithrombine III présente naturellement dans le sang => potentialise l’effet
anticoagulant anti IIa et anti Xa
• Produits :
- Héparine sodique : en injection IV (½ vie courte : 1h)
- Héparine calcique (CALCIPARINE*) : en injection SC (½ vie + longue : 4h)
- Indications :
- Valve cardiaque mécanique *
- Arythmie complète par fibrillation auriculaire (ACFA) *
- Thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire (MTE veineuse) (TTT préventif
et TTT curatif) *
- Ischémie aiguë d’un membre
- Syndrome coronaire aigu
(*) : Avant le relais par les AVK
• Posologie :
- TTT préventif (maladie thrombo-embolique veineuse) : 5000UI/j en 2 injections SC
- TTT curatif : à titre indicatif 300 à 500UI/kg/j (fonction du TCA)
- Dans les situations graves, la voie IV en perfusion continue est largement préférée à
la voie SC avec un bolus initial de 50 à 70 UI/kg
• Principales contre-indications :
- Allergie
- Antécédents de thrombopénie à l’héparine
- Situation hémorragique ou à risque hémorragique accrue
103
• Effets indésirables :
- Réactions d’hypersensibilité
- Thrombopénie immuno-allergique
- Syndromes hémorragiques
• Surveillance :
- TCA (temps de céphaline activé) :
– Evalue l’efficacité thérapeutique
– Le prélèvement est réalisé 1h après injection IV et 4h après injection SC
– La zone thérapeutique est entre 2 à 3 x le témoin
- Autres tests (coûteux) en cas d’accident hémorragique :
– Héparinémie – Activité anti Xa
– Les mêmes que l’HNF sauf les valves cardiaques mécaniques et l’ACFA
– TTT préventif de la MTE veineuse
– TTT curatif de la MTE veineuse en dehors de l’embolie pulmonaire grave
– Syndromes coronaires aigus : HBPM préférés à l’HNF
• Posologie : Enoxaparine (LOVENOX*)
– TTT préventif (MTE veineuse) :
• Risque faible : 2000UI/j en 1 injection SC
• Risque élevé : 4000UI/j en 1 injection SC
– TTT curatif : 100UI/kg/12h en 2 injections SC
• Dans les SCA avec sus décalage de ST, un bolus initial de 3000UI en IV
suivi de 100UI/Kg/12h en SC
• Principales contre-indications :
– Idem que l’HNF
– Insuffisance rénale sévère
104
• Effets indésirables :
- Idem que l’HNF
- Le risque de thrombopénie est faible avec les HBPM et nul avec le fondaparinux
(ARIXTRA*)
• Surveillance :
- Dosage de l’activité anti Xa non systématique, en cas d’insuffisance rénale modérée
(30 < C < 60ml/min)
- NFS 2 x / semaine pour la surveillance du taux de plaquettes
B. Les anti-vitamines K (AVK)
• Mécanisme d’action :
- Les AVK inhibent la synthèse hépatique des facteurs de la coagulation
vitamine K dépendants : II, VII, IX et X
- Leur ½ vie est longue (24h à 5j) et leur durée d’action est retardée (1 à 3j)
d’où l’intérêt de les utiliser en relais à l’héparine
- Variabilité pharmacodynamique interindividuelle et interactions alimentaires
et médicamenteuses
• Produits :
- Acénocoumarol (SINTROM*) : ½ vie < 24h (disponible au Maroc)
- Fluindione (PREVISCAN*) : ½ vie = 24h
- Coumadine (WARFARINE*) : ½ vie = 5j
• Indications : (en relais à l’héparine)
- Valve cardiaque mécanique : TTT au long cours
- Arythmie complète par fibrillation auriculaire (ACFA) à haut risque embolique
: TTT au long cours
- Thrombose veineuse profonde et embolie pulmonaire (MTE veineuse) : Durée
du TTT en fonction de l’étiologie (6 semaines – 3 mois – à vie)
• Posologie :
• Effets indésirables :
- Réactions d’hypersensibilité
- Alopécie, nécrose cutanée
- Syndromes hémorragiques
• Surveillance :
- Education du patient sous AVK :
• Carte du patient
• Prévenir en cas de soins dentaires, chirurgie…
• Eviter les aliments riches en vitamine K (Choux, crudités…)
• Prévenir en cas de prise médicamenteuse, éviter l’injection IM +++
• Eviter les sports violents avec risque d’accident et de traumatisme
- Surveillance biologique :
• Taux de prothrombine (TP)
• International Normalized Ratio (INR) plus fiable que le TP. L’INR doit
être répété jusqu’à la stabilité puis 1 x / mois
C. Les nouveaux anticoagulants
Plusieurs produits non encore disponibles au Maroc
• Médicaments injectables :
• Médicaments oraux :
- Le dabigatran : (PRADAXA*) anti IIa
- Le rivaroxaban : (XARELTO*) anti Xa, médicament disponible au Maroc, utilisé
pour la prévention de la MTEV après chirurgie orthopédique
- L’apixaban : anti Xa
• Intérêts :
- Les injectables : alternative à l’héparine en cas de CI ou d’Effets IIres
- Les oraux: alternative aux AVK en cas d’instabilité de l’INR
• Mécanisme d’action :
- Transformation du plasminogène inactif en plasmine active
- La plasmine est un thrombolytique naturel dont le rôle est la destruction de la
fibrine insoluble (principal constituant du thrombus) en produits de dégradation
de la fibrine (PDF) solubles
106
- Présentation clinique :
o Hémorragies extériorisées, hématomes, AVC hémorragique
o Syndrome anémique
o Surdosage biologique :
TCA > 3 x le témoin Héparinémie élevée Activité anti Xa élevée
o Accident majeur :
- Deux types :
o TIH de type I : précoce, bénigne et régressant malgré la poursuite du TTT par
l’héparine.
o TIH de type II : tardive, potentiellement grave, d’origine immune et comportant
un risque thrombotique.
- Epidémiologie :
o Accident rare : 1 à 3 % sous HNF, < 1 % sous HBPM
o Délai : 5 à 8 j après le début du TTT par héparine voire 3 semaines
- Présentation clinique :
o Accident thrombotique sous TTT par héparine :
Veineux : Thrombose veineuse et embolie pulmonaire
Artériel : AVCI, Thrombose de l’aorte abdominale ou des MI
o Résistance à l’héparine
o Thrombopénie : < 100000/mm3 ou chute du taux de 30 à 50% de la valeur initiale
- CAT devant une TIH
o Confirmation diagnostique :
Thrombopénie
Test ELISA : recherche d’anticorps anti-facteur plaquettaire F4P
Test d’agrégation plaquettaire
o Arrêt du TTT par l’héparine
o TTT de substitution :
Danaparoïde (ORGARAN*) ou hirudine : TTT non disponibles au Maroc
Relais rapide par les AVK
109
- TTT préventif :
o Prévention primaire :
Respect des indications
Durée du TTT courte
Choix des HBPM > HNF dans la mesure du possible
Surveillance NFS des patients sous héparine 2 x / semaine
o Prévention secondaire :
Certificat au patient : diagnostic de TIH
- TTT préventif :
o Respect des indications et des contre-indications
o Education des patients sous AVK
o Connaissance des interactions médicamenteuses et des aliments interférents
avec les AVK
o Surveillance régulière 1 x / mois au laboratoire et adaptation régulière de la
posologie
o Automesure de l’INR sur prélèvement capillaire
- Effet tératogène : les AVK sont CI en cas de grossesse surtout le 1 er trimestre et le dernier
mois ainsi que pendant l’allaitement
- Réactions d’hypersensibilité
- Nécroses cutanées
111
III. EPIDEMIOLOGIE
- 90 000 nouveaux cas par an en France
- 60 000 hospitalisations
- 10 000 amputations
- Prévalence : 1% avant 50 ans ; 7% après 60ans
- Sexe ratio : 3H / 1F avant 65ans ; identique âpres 65ans
V. ETIOLOGIES
1. Artériopathies athéromateuses: 80% ++++
Sujet âgé, adulte
Présence de FRCV
Polyvasculaire
Artérite diabétique +++
2. Artériopathies inflammatoires
Sujet jeune :
Takayasu, behcet, Leoburger, vascularite
3. Elastopathies:
- Anomalies du tissu conjonctif
- Dysplasies fibro-musclaire
- Ehler danlos, maladie de Marfan…
4. Artériopathies thrombotiques :
- Thrombopathies
- Syndrome des antiphospholipides
- Syndromes myéloprolifératives
5. Artériopathies iatrogène :
- Médicamenteuse : BB, ergotamine, bromocriptine, produit de contraste, 5fluoro uracile
- Non médicamenteuse : ponction, KT, angioplastie
6. Artériopathies mécanique :
Poplitée piégé ; kyste poplité
7. Artériopathies traumatiques
113
-Pression systolique GO
114
3. Bilan radiologique:
a) Echo Doppler
- Disponible
- Morphologie (echo) et perméabilité (doppler/
vélocimétrie) des artères.
- Siège
- Nombre
- Opérateur dépendant
- Subjectif
b) Angioscanner
+ Disponible
+ Performant : reconstructions
+ Produit de contraste : iode
+ Problème des calcifications
c) Angio IRM
- Peu disponible
- Contres indications : claustrophobie, pace maker, prothèses métalliques
- Produit de contraste : Gadolinium
- Surestimation des lésions
d) Artériographie
Invasif: ponction, iode, hospitalisation
Diagnostic et thérapeutique
VII. CLASSIFIATIONS:
Classification de Fontaine et Leriche:
stade 1: asymptomatique
Stade 2: claudications intermittentes
Stade 3: claudications de repos
Stade 4: gangrène
Classification AHA (américain heart association)
Asymptomatique
Claudications
Ischémie critique : Sauvetage du membre
association de douleurs de décubitus ou de troubles trophiques depuis au moins 15 jours avec une
pression artérielle systolique inférieure à 50 mm Hg à la cheville ou à 30 mm Hg à l’orteil : « STADE 3
et 4 » de Fontaine et Leriche.
115
Infection :
- Grade 1 : pas de symptôme ni de signes inflammatoires.
- Grade 2 : atteinte cutané avec au moins 2 des 5 signes suivants (chaleur locale,
érythème de moins de 2cm au tour de l’ulcère, sensibilité locale, tuméfaction
locale ou induration, décharge purulente).
- Grade 3 :
o érythème supérieur à 2cm, une des constatations décrites ci-dessus du
tissus cellulaire sous cutané (abcès profond, lymphangite, ostéite, arthrite
septique ou une fasciste).
- Grade 4 : quelque soit l’infection locale avec présence d’au moins 2 des signes
systémiques suivant :
o température supérieur à 38 C ou inférieur à36C
o fréquence cardiaque supérieur à 90 bat /min
o fréquence respiratoire supérieur à 20c/min
o Pa CO2 inférieur à 32mmHg
o leucocyte supérieur à 12000 ou inférieur à 4000
o 10 % de formes leucocytaires immatures.
Artérite diabétique
+ Pied diabétique avec composante ischémique =Artérite diabétique «
Artérite distale »
+ Médiacalcose diffuse
+ Particularités cliniques
o Antécédents de Claudication intermittente puis
o Ischémie critique avec troubles trophiques
+ IPS ? POULS? ARTERIO ++++ IPS – EXAMEN DES POULS - ARTERIO
Aphasie :
o Motrice ( BROCA ) : bonne compréhension, perte de l'expression.
o Sensorielle ( Wernicke ) : Perte de la compréhension, expression présente mais
mauvaise.
o Témoigne de l'atteinte de l'hémisphère dominant le plus souvent à gauche.
iii.
Stade II :
AVC s'aggravant progressivement
< 3 semaines
iv. Stade III :
Déficit constitué : - léger IIIA - sévère IIIB
3 semaines
b) Autres:
Souffle carotidien- Bilan d’une Mdie athéromateuse (coeur,rein, M.I ...)
118
2- Explorations paracliniques
a) L'échodoppler cervical :
- Evaluation du degré de sténose :
Hémodynamique
Anatomique :
o Europe : / calibre présumé du bulbe
o U.S.A : / ACI en aval
- Aspect morphologique de la plaque (plaque ulcérée ++)
- Examen des autres axes artériels cérébraux
b) TDM cérébrale :
- Hypodensité.
- Prise de produit de contraste = rupture de la barrière hémato-
encéphalique.
- Elimine toute pathologie cérébrale associée.
- Dépiste des infarctus silencieux ( 15 asymptomatiques )
c) Angioscanner hélicoïdal :
- Permet une quantification précise du degré de sténose malgré les
calcifications (qui sont gênantes à l'échodoppler )
- Reconstitution en 3D.
d) L‘Angiographie par résonance magnétique :
- Après injection de Gadolinium.
- Associée à l'écho-Doppler, concurrence de plus en plus l'artériographie.
e) L’Arteriographie:
- Numérisée par voie artérielle ( fémorale ou radiale )
- Risque de complications Neurologiques (0,1% des cas )
Diagnostic et thérapeutique
XI. TRAITEMENT
A - But :
- Améliorer le périmètre de marche
- Revasculariser les membres
- Eviter les amputations
- Contrôler les facteurs de risque CV
- Contrôler et traiter les autres atteintes vasculaires (coronaire, carotide, rénale…).
B – Moyens :
1- Hygiène de vie:
- Arrêt tabac: test de Fagestroen substituts nicotiniques
- Marche
2- Médicaux :
- Contrôler et traitement des FRCV: correction des troubles métabolique (antidiabétiques
oraux, insuline, statine), traiter l’HTA .
- Antiagrégant plaquettaire : AAP, clopidogrel, ticlopidine
- prostacycline
119
Traitement endo-vasculaire :
- Encore à l'étude pour le comparer au Ttt chirurgical (Controversé).
- Angioplastie + stent systématique avec système de protection (par occlusion
temporaire distale de l'ACI ).
- Voie fémorale ou par voie trans-cervicale
Indication :
Malades symptomatiques ou asymptomatiques :
+ Présentant une chirurgie difficile :
o Re-sténoses, sténoses radiques, atteinte distale de l' ACI , cou hostile ..
+ Présentant un risque anesthésique.
C - INDICATIONS
STADE I
+ Contrôle des facteurs de risque + Marche
STADE II FAIBLE
+ Contrôle des facteurs de risque + Marche
+ Antiagrégant plaquettaire
+ Vasodilatateur artériel
STADE II FORT
+ Idem + Marche
+ si ÉCHEC ou si lésions de l'axe ILIO-FEMORAL
+ TRAITEMENT de revascularisation (TASC) en fonction : de l’étendue, le type et le nombre de
lésions
(Trans Atlantic inter Society Consensus: 4 types A,B,C / Endovasculaire D/ chirurgie )
STADES III et IV
Anti-coagulants
Vasodilatateur
Antalgiques
Antibiothérapie et soins locaux
+
Chirurgie de sauvetage de membre
souvent revascularisations (TASC) distales +++
sinon AMPUTATION
AOMI ET STENOSE CAROTIDIENNE :
AOMI 1 et 2 : D’abord la carotide :
Sténoses asymptomatiques : Etude ACAS
+ Sténoses asymptomatiques > 60% ( 80% méthode européenne ) chirurgie.
+ A condition que l'équipe chirurgicale ait un TCMM < 3%.
+ Sténoses asymptomatiques entre inf à 60% : TRT Med
Sténoses symptomatiques : Etude américaine ( NASCET ) + européen (ECST)
+ Sténose > 70% chirurgie.
+ A condition que l'équipe chirurgicale ait un TCMM < 6%.
121
CONCLUSION
- Pathologie fréquente
- Etiologie dominée par l’athérosclérose
- Diagnostic clinique facile
- Examens para-cliniques performants
- Arsenal thérapeutique large
- Meilleur traitement : PREVENTION
- Patients souvent Polyvasculaire
122
V- DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
- Phlegmatia coeruléa (phlébite bleue de grégoire)
- Sciatique paralysante
- Ischémie critique: définit selon les recommandations de l’AHA (American Heart Association) .
VI- EXAMENS PARACLINIQUES
Le BILAN PRE OPERATOIRE NE DOIT EN AUCUN CAS RETARDER LA PRISE EN CHARGE THERAPEUTRIQUE
c) L’écho doppler apporte peu d’éléments supplémentaires à l’examen clinique et risque de retarder la
prise en charge thérapeutique.
B- MOYENS :
1- Héparine :
+ Injection d’un bolus initial de 50 UI/kg en IV suivi de 500 UI/kg/24h à la seringue auto pulsée.
+ La dose sera adaptée au Temps de Céphaline Activé (TCA : entre 2 et 2,5 fois le témoin) et à
l’héparinémie (0,3-0,5) entre la 4ème et la 6ème heure.
2- Revascularisation :
- La fibrinolyse intra-artérielle qui se fait en dehors des contres indications avec l'urokinase ou la
rtpase
- La thromboaspiration se pratique à l’aide d’un cathéter droit ou angulé amené au contact du
thrombus, mis en dépression à l’aide d’une seringue de 50 CC et mobilisé avec des mouvements de
va et vient avant d’être retiré, le tout sous contrôle permanent de la scopie. Le thrombus est aspiré
par effet venturi.
- L’ embolectomie chirurgicale ou Fogartisation par une sonde de Fogarty qui est introduite après un
abord artériel du scarpa ou par une incision poplitée .Elle est ensuite descendue dans l'arbre artériel
en aval du thrombus puis gonflée. Une fois remontée, la sonde ramène les emboles et le thrombus
qui s'est formé au contact. Une artériographie de contrôle sur table doit vérifier l'absence de
thrombus résiduel.
- Les pontages artériels peuvent être anatomiques (aorto-fémoral, fémoro-poplité ou fémoro-
jambier) ou extra anatomiques (fémoro-fémoral ou axillo-fémoral).Il sont réalisées par des prothèses
synthétiques ou par un matériel autogène (veine saphène interne).
- L’angioplastie transluminale avec ou sans stenting peut être effectuée de façon combinée avec une
thrombolyse, une thromboaspiation ou une thrombectomie chirurgicale.
127
3- Autres traitements:
- Antalgiques parfois majeurs sont utilisés contre la douleur.
- HBPM
- Anti vitamines K au long cours pour prévenir les récidives.
- Antiagrégants plaquettaires dans les ischémies sur sténoses athéromateuses.
- Aponévrotomies
- Lavage de membre
4- Amputations : Mineur Majeur
5-Traitement étiologique :
a) Les troubles du rythme (ACFA):
- Ancienne : anticoagulation définitive par AVK.
- Récente : on peut obtenir sa réduction par traitement médical (Amiodarone) ou par
cardioversion électrique.
- Paroxystique : le traitement médical anti- arythmique.
e) L'aortite emboligène :
- Suppression de la zone emboligène le plus souvent par exclusion pontage prothétique.
- Si geste artériel direct est contre indiqué par le terrain ou les tares associées, le traitement médical
par antiagrégants plaquettaires et anticoagulants trouve son indication.
f) Dans les anévrysmes poplités ayant dégradé le lit d’aval il est recommandé de procéder à une
thrombolyse première avant la cure chirurgicale.
128
Le traitement en est surtout médical à base d'héparine, de vasodilatateurs puissants en association avec
la suppression du produit responsable.
129
VIII- INDICATIONS :
+ Héparinothérapie à dose efficace dès le diagnostic posé
+ Dans les ischémies aiguës par embolie sur artères saines :
o L’embolectomie à la sonde de Fogarty reste le traitement de choix.
o La thromboaspiration et la thrombolyse peuvent se discuter dans certains cas.
+ Dans les ischémies aiguës par thrombose sur artères pathologiques plusieurs techniques peuvent
être utilisées de façon isolée ou associée :
o Les pontages.
o La thrombolyse et /ou thromboaspiration. (ischémie sur anévrysme poplité).
o L’angioplastie.
o Des techniques hybrides
+ Parfois dans les ischémies de degrés II b ou III qu'on décide de revasculariser on peut avoir recours
à:
o Des aponévrotomies
œdème de revascularisation post opératoire masssif
pression supérieur à 30 mm Hg dans les 3 loges musculaires
o Un lavage per opératoire de membre
occlusion aigue du carrefour aortique
insuffisance rénal pré opératoire
+ Traitement étiologique dès que possible
+ Amputation en cas d’ischémie consommée
IX- RESULTATS :
- L’ischémie aigue par embolie est de meilleur pronostic que l’ischémie par thrombose en raison d’une
revascularisation plus rapide et souvent plus simple.
- La survenue d’une ischémie aiguë s’accompagne de :
o 10% de décès
o 25% d’amputations
o 15 % de séquelles
o 50% de bons résultats.
- Les facteurs de mauvais pronostic sont :
- le retard diagnostic
- l’âge
- les tares cardiaques ou rénales préexistantes
- la dysfonction ventriculaire gauche
130
I. INTRODUCTION
- L’ischémie mésentérique résulte d’une inadaptation entre la perfusion dans le territoire concerné et
d’autre part la demande métabolique tissulaire en oxygène
- 2 formes :
Aigue : 2 phases
Syndrome d’ischémie aigue mésentérique : SIAM
Infarctus entéro-mésentérique
Chronique
- Diagnostic :
facile dans les formes chroniques mais
difficile dans les formes aigues
- Prise en charge pluridisciplinaire
- Traitement :
Formes aigues : réanimation – résection intestinale – revascularisation
Formes chroniques : revascularisation surtout endovasculaire
- Pronostic :
sombre dans les formes aigues
meilleur dans les formes chroniques
II. Rappel anatomique
3 troncs digestifs : Tronc cœliaque, AMS, AMI
Systèmes de suppléance :
- Anastomoses entre T.C et AMS
- Anastomoses entre AMS et AMI
- Anastomoses entre AMI et système hypogastrique
III. PHYSIOPATHOLOGIE
1. Ischémie chronique :
- Débit splanchnique : 25% débit cardiaque
+ augmente à 30% en post prandial (70% pour la muqueuse)
- Débit cœliaque : 400ml/min , varie peu en post prandial
- Débit mésentérique : 400ml/ min , double en post prandial
Ischémie chronique si :
2 des 3 troncs atteints = Règle de MIKKELSEN
Limites :
-
o défaillance congénitale du réseau de suppléance
o désert mésentérique chez patients asymptomatiques
2. Ischémie aigue :
IV. ETIOLOGIES
1. Ischémie artérielle
a) Embolique:
- Cardiaque :
ACFA, trouble du rythme, Myxome, Valvulopathies
Végétations, Thrombus intra mural
- Chirurgie aortique
- Traumatisme thoracique
b) Thrombotique:
- Athérosclérose +++
- Thrombopénie induite par l’héparine
- Vascularites : takayashu, PAN, Behcet, Leo buerger
- Syndrome hypercoagulabilité : Sd antiphospholipide, mutation facteur V leiden , Vaquez…
- Traumatisme abdominal
- Déshydratation
V. DIAGNOSTIC POSITIF
1. Forme chronique :
- Sujet âgé
- Contexte athéromateux ( FRCV, claudication…)
- Deux signes fonctionnels importants :
Douleur post prandiale : " Angor abdominal "
+ Crampe péri-ombilicale ou épigastrique irradiant dans le dos
+ Post prandiale précoce (15 à 30 mn) après les repas
+ S'estompant 1 ou 2 heures après.
Amaigrissement important par crainte de s'alimente
- Autres signes : malabsorption, troubles digestifs (nausées, vomissement...)
- Signes physiques. :
Examen abdominal subnormal
Souffle abdominal (60% des cas)
Autres localisations athéromateuses
- Biologie : non spécifique
- Diagnostic différentiel :
o ulcère gastroduodénal
o pancréatite chronique
o cancer du pancréas
Douleur abdominales chroniques
- Radiologie
o ECHO DOPPLER peu d’intérêt
o ANGIO TDM et ANGIO-RM
o ARTERIOGRAPHIE : profil (+++)
Diagnostic
thérapeutique
Sténoses
Occlusions
Arcades
Lésions aorto-iliaques
ASP :
+ Absence de gaz ( car spasme généralisé )
+ "Comme un patient idéalement préparé en vue d'une UIV ".
Autres examens : Echo-doppler ; TDM et IRM (rarement fait à ce stade) ; Artériographie
b) L'infarctus constitué : la gangrène intestinale
- Douleurs deviennent permanentes
- Tableau d'occlusion fébrile avec :
météorisme,
silence sépulcral à l'auscultation
vomissements abondants.
- T.R : ramène du sang
Biologie :
+ hyperlactatémie
+ Acidose métabolique sévère
Diagnostic différentiel :
+ pancréatite aigue
+ péritonite
ASP :
+ Niveaux hydro-aériques
+ pneumopéritoine
AngioTDM :
- Images aériques anormales :
intramural (pneumatose)
intravasculaire (aéroportie)
extradigestif (pneumopéritoine).
- Thrombose artériel ou veineuse « arrêt cupuliforme »
- Epaississement Pariétal colique
En résumé :
VI. TRAITEMENT
1. But :
- poser rapidement le diagnostic
- corriger les désordres hydro électrolytique
- reperfuser le tube digestif
- s’assurer de la viabilité du tube digestif
2. Moyens :
- médicaux et mesures de réanimation
- chirurgicaux
- endovasculaire
137
a) Réanimation
+ Optimiser l’oxygénation splanchnique
+ Expansion volémique
+ Correction acidose et troubles ioniques
+ Antibiotiques
ATB anti-anaérobie
flore intestinale
à large spectre
+ Héparinothérapie :
URGENTE si Thrombose Veineuse Mésentérique
Différée 24-48 H autres étiologies (TCA x2)
+ Nutrition parentérale
+ TRT papavérine : éviter le vasospasme réflexe
+ TRT thrombolytique
b) Traitement chirurgical :
Embolectomies : sonde de fogarty
Pontage prothétique ou veineux
+ à partir de l'aorte (antérograde)
+ à partir de l’iliaque (rétrograde)
Réimplantation directe d'un tronc digestif.
Endartériectomie
c) Traitement endovasculaire
• Angioplasties :
- anesthésie locale
- ponction : antérograde (humérale) ou rétrograde (scarpa)
- stent
• Thrombolyse
• Injection de papavérine
3. Indications :
a) Ischémie aigue :
- Revascularisation
+ Embolectomie chirurgicale (embole) ou pontage (artère pathologique)
+ Thrombo-aspiration
+ Fibrinolyse in situ
- Traitement des lésions intestinales :
+ Résection + longue, stomies
+ Problème de l'intestin court
+ Segond look
b) Ischémie chronique
- privilégier let traitement endovasculaire
- réparation chirurgical si chirurgie aortique associée
c) Ischémie d’origine veineuse
- Héparinothérapie, embolectomie veineuse décevante
d) Ischémie non occlusive
- Perfusion de la papavérine directement dans l’AM par angiographie
- TRT des états de choc.
138
4. Résultats :
Mortalité :
- SIAM : 35%
- IEM : 65 à 95%
- Infarctus veineux : 13 à 50%
- Ischémie chronique : 1O%
- Cause de mortalité :
o Syndrome de Défaillance Multi viscérale
o Syndrome de réperfusion
o Complications cardiaques
Morbidité : Syndrome de grêle court
Facteurs de mauvais pronostic
+ L’âge des malades
+ L’existence d’un collapsus préopératoire
+ L’étendue des lésions intestinales
+ L’existence d’une perforation intestinale
+ L’existence d’antécédents de chirurgie cardiovasculaire
+ L’étiologie de l’infarctus : l’infarctus veineux aurait un pronostic meilleur.
Conclusion
• L’ischémie mésentérique dans sa forme aigue reste une maladie grave dont le pronostic est
conditionné par la précocité du diagnostic et de la prise en charge thérapeutique.
• La place de l’imagerie moderne est fondamentale dans son aspect diagnostic.
• Dans sa forme chronique elle est de meilleur pronostic surtout depuis l’avènement des
thérapeutiques endovaculaires.
139
III- EPIDEMIOLOGIE
- AAA est sous-rénal dans 85% des cas
- Prédominance masculine
- Sujet âgé après 65 ans
- FDR : HTA, tabac …
- Etiologie dominée par l’athérosclérose
- Terrain polyvasculaire souvent associé
- BPCO = facteur prédictif de rupture
- Incidence annuelle de rupture :
4% si < 5 cm
20% si > 7 cm
140
IV- ETIOPATHOGÉNIE
1. AAA Athéromateux : 85%
- Favorisé par les facteurs de risques CV
- touche surtout l’homme (10H/1F) de 60-70 ans.
a) Hypothèse génétique :
- formes familiales d'AAA
- pas d’anomalies anomalies génétiques
- pas de marqueurs génétiques
b) Hypothèse protéolytique :
- diminution élastine dans AAA => dilatation
- diminution collagène dans AAA => rupture
- activités enzymatiques élevées : élastase et collagénase
c) Hypothèse hémodynamique :
Loi de LaPlace : T = P. R
- tension pariétal
- pression de l’artère HTA Dilatation Rupture
- rayon de l’artère
d) Déficience en cuivre.
e) Surcharge en calcium.
- Favorisé par les facteurs de risques CV touche surtout l’homme (10H/1F) de 60-70 ans.
2. Etiologies rares:
a) AAA Inflammatoires: 15%
- non spécifiques
- spécifiques : BEHCET , TAKAYASHU, ….
b) AAA Syphilitique :
- segment IV , mais l’aorte abdominale peut être touchée.
- sujet jeune.
c) AAA Infectieux :
- post dissémination : l’infection provoque une ulcération pariétale puis une perforation donnant
naissance à un faux-anévrisme « endocardites, des septicémies, des septico-pyohémies ».
- Par greffe bactérienne secondaire sur un anévrysme.
d) AAA Congénitaux :
Maladie de Marfan, maladie d’Ehlers-Danlos qui sont responsables d’anomalies au niveau tissu élastique
rendant la paroi artérielle très fragile.
e) AAA Traumatiques:
Les traumatismes pénétrants et fermés (dilacérant la paroi) entraînent la formation de faux-anévrismes.
f) AAA Faux-anévrismes
Sur anastomose prothétique .
V- DIAGNOSTIC POSITIF
3 tableaux cliniques :
VI- IMAGERIE
1. ASP face et profil (calcifications)
2. Echographie +++
- bon examen de dépistage des A.A.A ou dans le suivi des petits A.A.A. non opérés.
- ne permet pas une étude morphologique précise et complète.
3. TDM +++
4. IRM (peu utilisée)
5. Artériographie Graduée
- sizzing : faisabilité du traitement endovasculaire
- thérapeutique : largage d’endoprothése
2. AAA INFLAMATOIRES
- Non spécifique
- AAA sur maladie de Behcet
- Exceptionnellement, maladie de Horton, lupus érythémateux, sclérodermie,
maladie de Kawasaki
- 5 à 10% des AAA
Anapath : inflammation, fibrose rétro- péritonéale adhérences (VCI, duodénum)
Clinique : douleurs, AEG, colique néphrétique
Biologie : Syndrome inflammatoire (fibrinogène, CRP, VS) augmentés
TDM:
- coque péri anévrysmale (1cm)
- calcifications à l’intérieur
Traitement:
- corticothérapie préopératoire
- sonde JJ préopératoire
- voie rétro péritonéale
- mise aplat et pontage prothétique
- parfois abdiquer
IX- COMPLICATIONS
1. Fissuration :
- Douleurs +++ = pseudo-colique néphrétique ou cruralgie
- signe de pré rupture
- urgence
2. Compressions :
- Os = érosion vertébrale
- Uretère = dilatation d’amont (hydronéphrose)
- VCI = circulation veineuse collatérale, thrombose veineuse
- Nerfs = branches du plexus lombaire, cruralgies
- Tube digestif = exceptionnel
3. Thromboses :
- Chroniques = syndrome de Leriche
- Aiguës = ischémie des 2 membres inférieurs
4. Embolie :
- Fibrino-cruoriques = ischémie aiguë
- Cristaux cholestérol = « blue toe syndrome »
5. Rupture
- Rétro-péritonéale 80% : douleurs, hypotension, collapsus
- Intra-péritonéale 15% : états de choc, décès
- Tube digestif, VCI 5% :hématémèse et fistule Aorto Cave (Insuf card droite)
X- TRAITEMENT
1. But :
- Eviter la rupture
- Exclure l’anévrysme
2. Moyens :
a) Médicaux :
- contrôler les facteurs de risques
- corticothérapie: AAA inflammatoire
- antibiothérapie :AAA infectieux
b) Chirurgicaux
1. Mise à plat + greffe prothétique
technique de référence
2. Résection + greffe prothétique
3. Exclusion +pontage axillo-bifémorale
144
Pontage aorto-aortique :
2 4
1
5 6
c) Endovasculaire : Endoprothèse
- Endoprothése = Stent + Prothèse
- Mono corps ou bifurquée
- Industrielle ou artisanale
- Agrée par autorités sanitaires : FDA/CE
Critères anatomiques de faisabilité : sizzing
+ Collet proximal : longueur sup 15 mm et son
diam inf à 30 mm sans thrombus
+ Art iliaque : (diam sup à 1,5 cm)
+ Angulation inférieur à 60° : axe de
l’anévrysme et collet
+ Pas de Tortuosité et de calcifications des artères iliaques
Aspects techniques : largage
+ Anesthésie (L, LR, G)
+ Installation : 2 Scarpas et abdomen
+ Abord chirurgical du Scarpa
+ Introducteur /guide / Kt diagnostic/ Repérage/ largage / contrôle
145
Complications
- Per-procédure
Rupture
Mauvais déploiement
Plicature et thrombose de jambage
Couverture des ostia des artères rénales
Migration
- Primaire
Endofuites: types I , II, III, IV
- Secondaire
Complications locales
Rupture anévrysmale secondaire
Sepsis de l’endoprothése
d) Coelioscopique
3. Indications
a) Traitement chirurgical :
- Existence d’une complication : (rupture, syndrome de fissuration, compression des organes de
voisinage, embolie périphérique…).
- AAA dont le diamètre est > 5 cm .
- Certains critères orientent vers une prise en charge précoce même si la taille est < 5 cm (entre 4,5 et
5 cm) :
morphologie sacciforme de l’anévrysme
importance du thrombus sacculaire
indication d’une chirurgie iliaque
augmentation de taille de l’anévrysme de plus de 5mm dans l’année.
b) Traitement endovasculaire :
Rapport HAS 2009 :
- Traitement pouvant être proposé aux patients à risque chirurgical normal avec des conditions
anatomiques favorables
- Patients ayant des comorbidités sévères :
BPCO oxygéno-dépendant
coronaropathie grave inopérable
cirrhose décompensée
abdomen hostile
âge supérieur à 80 ans
146
4. Résultats :
- Opéré à froid :
o Morbi-mortalité : 5 à 7%
o Complications : hémorragique, cardiaque, rénale, neurologique, pulmonaire,
ischémique, septique
- Opéré en urgence :
o 50% de mortalité
o Complications hémorragique +++
CONCLUSION
- Pathologie d’évolution grave
- Dépistage + + +: palpation abdominale
échographie
- Bilan préopératoire + + +
- Equipe expérimentée
- Dépistage chez les collatéraux
147
Fig 2
1. Réseau superficiel :
- Veine Saphène Interne : Trajet pré-malléolaire interne, puis monte le long du bord interne de la
jambe et de la cuisse pour se terminer au niveau de la crosse à 4 cm du ligament inguinal. (fig 2)
- Veine Saphène Externe : Prend origine au niveau de la gouttière retro-malléolaire externe puis
chemine le long de l’axe médian et postérieur de la jambe, pénètre l'aponévrose au 1/3 moyen
de jambe puis se termine par sa crosse au niveau creux poplité. (fig 3)
148
2. Réseau profond :
3. Veines perforantes :
Anastomoses valvulées qui dirigent le sang du RVS vers le RVP en
traversant le fascia ou une aponévrose.
- V.S.I :
Perforantes de Cockett
perforantes de Boyd
perforante de Dodd
- V.S.E :
Perforante polaire inf.
de Gillot
4. Valvules :
- Permettent au sang veineux de progresser vers le cœur sous l'influence de la pesanteur, des
contractions musculaires ou de l'hyper pression thoracique.
- Bicuspides
- Siège : ostial et tronculaire
III. ANATOMOPATHOLOGIE
- Veine normale :
Intima, Média
Adventice et valvules
- Veine variqueuse :
Dysplasie pariétale
Dilatation
Défaut de coaptation valvulaire
circulation veineuse à contre courant .
149
IV. PHYSIOLOGIE :
V. ETIOPATHOGENIE
- Varices essentielles :
+ Hypothèse génétique : formes familiales
+ Hypothèse hémodynamique
force de gravités
distension des parois veineuses
+ Hypothèse pariétale :
altérations chimiques de la paroi veineuse,
alimentation, Hormonale ...
- Insuffisance valvulaire profonde
+ primitive : agénésie valvulaire
- Conséquences : Surcharge dans le système veineux
+ Stase :
Douleur, lourdeur, prurit….
Troubles trophiques (…ulcère)
Thrombose (phlébite)
+ Hyperpression Rupture (hémorragie)
VI. DIAGNOSTIC CLINIQUE
1. Motifs de consultation :
- Gêne esthétique:
- Gêne fonctionnelle:
o Lourdeurs ou pesanteurs (70%) :
Jambe, mollet
Majorées en fin de journée, en période
prémenstruelle , accentué par la station debout
Calmées par la marche et la position jambes surélevées.
o Phlébalgies
o Crampes : même en position allongée
o Prurit, paresthésies ...
o Claudication veineuse : lourdeur musculaire apparaissant à la marche.
o Œdèmes intermittents
150
2. Interrogatoire :
- Age du Début de la maladie : 1 ère enfance ou après la puberté
- Circonstances d’apparition : grossesse, traumatisme, post-phlébite, pilule
- Profession : métiers à risque (coiffeur, militaire, instituteur…)
- Mode de vie : Sédentarité, obésité, non pratique du sport
- Chaleur, épices, hammam, saunas, sol chauffé (vasodilatation)
- Tares, Traitements déjà pratiqués
3. Examen clinique :
« En position debout, examen bilatéral et comparatif »
a) Inspection :
Varices systématisées ou non ?
Zônes ampullaires : " perles variqueuses " mais aussi veinules,
télangiectasies.
Oedème : dos du pied, cheville
pigmentation : dermite ocre
Ulcères veineux
Varices sus-pubiennes
Angiodysplasies
Statique du pied
b) Palpation : « manœuvres » :
Toujours en position debout
Manoeuvre de SCHWARTZ :
- Percussion de la saphène avec un doigt et perception d'une onde de
pression provoquée en amont.
Permet de mieux repérer l'incontinence valvulaire
Manœuvre de TRENDELENBOURG:
- Démontre l'incontinence ostiale de la VSI
- Sujet allongé : MI surélevé pour vidanger les veines superficielles
On place un Garrot à la racine de la cuisse
- Sujet debout, contre pression saphène relachée
Si VSI se remplit de bas en haut, pas d'incontinence ostiale
151
Manœuvre de PERTHES :
- Patient debout, garrot au-dessus du genou puis exercice physique.
Les varices jambières se vident si réseau profond perméale et si pas d'insuffisance de
perforantes
2. Formes topographiques :
- Varices systématisées : VSI ou VSE
- Varices disséminées : la varicose
- Télangiectasies (aspect arborisé en plaque de couleur
rosée ou violacée).
- Varicosités de petit calibre
- Varices Périnéales
2. Chroniques :
a) Dermites et hypodermites :
- La dermite ocre purpurique pigmentée
- La dermite atrophique de millian
- Les hypo-dermites : oedème + fibrosclérose
- Eczéma variqueux
153
b) L’Ulcère variqueux :
- 7x/10 ulcère de jambe=cause veineuse
- Malléolaire ou sus malléolaire
- Ovale ou rond
- Œdème dur autour de l’ulcère
- Evolution chronique désespérante, récidivante
- Risque de Cancérisation
- Maladie socioprofessionnelle
- I.T.T et I.P.P LONGUE +++
- Diagnostic différentiel :
o De l'ulcère artériel (+++)
o Des ulcères de causes rares :
Ulcère de Martorell :
sujet âgé, femme, HTA, diabétique parfois.
Ulcération superficielle très douloureuse .
1/3 inf. de jambe .
Maladies de système, épithélioma (biopsie)
hémopathies…
XII. TRAITEMENT
1. But :
- Faire disparaitre les signes fonctionnels
- Traiter les veines incontinentes
- Empêcher la récidive
2. Moyens :
a) Mesures préventives
Hygiène de vie :
- Pompe musculaire :
Eviter la station debout ou assise prolongée (avion)
Exercice musculaire
- Pompe thoracique :
Mouvements respiratoires appropriés :
- Drainage veineux
Surélévation du lit d'environ 10cm
Position assise , jambes allongées (++)
Corriger statique du pied
- Environnement thermique :
Exposition prolongée au soleil
Source de chaleur par les pieds ( clim dans la voiture...)
Saunas, hammams
Epilation à la cire chaude
- Alimentation :
Obésité
Constipation : régime riche en fibre (céréales)
Vit E (++)
- Physiothérapie : Massage, presso thérapie
- Autres :
vêtements sans strictures
chaussures confortables, talons bas ( <3cm).
154
Contention élastique
- Arme thérapeutique absolue de la maladie veineuse
Bandes de compression :
Bandes fixes : élastique collante (élastoplast, griflex ...)
Bandes amovibles : élastique (lin, flanelle), biflex,
veinopress...)
Indications :
+ Lymphoedème : bandes fixes ou bandes amovibles
inélastiques.
+ Ulcère veineux, troubles trophiques, œdème : bandes
amovibles élastiques.
Bas et collants médicaux de compression :
Plusieurs degrés de compression
Bas jarret, cuisse, collant
Adapté
Du matin au soir
Indication :
+ Prévention
+ IVC au cours de la grossesse
+ Gêne fonctionelle imp.
+ Traitement de relais des troubles trophiques veineux ou après sclérothérapie
ou chirurgie.
Crénothérapie
Station thermale, douche froide (le tonus veineux)
b) Traitement médical :
Veinotropes :
- Deux grands groupes :
+ Les extraits de plantes ou flavonoides
+ les molécules de synthèse associées ou non à des antioxydants (vit. E ou C).
- Action sur le tonus veineux, la protection capillaire, l'activité lymphagogue, l'hémorrhéologie.
- Seule indication : la gêne fonctionnelle (effet prophylactique jamais démontré)
c) Techniques d’obstruction :
Sclérothérapie :
- Principes :
Injection d'un produit sclérosant dans une veine superficielle lésion de l'endothélium tissu
conjonctif cicatriciel.
- Produits utilisés :
Tétradécylsulfate de sodium ( thrombovar*), polidocanol (Aetoxisclérol*), glycérine chromée (sclérémo*).
- Echo-sclerothérapie
- Indication :
Varicosités, Télangiectasies
Perforantes: Echo-sclerotherapie
Collatérales des saphènes
Varices non saphéniennes de petit calibre
- Complication :
Allergie
Injection intra-artérielle : risque d'amputation!
Pigmentation, nécrose cutanée
Thrombose veineuse profonde
155
Laser endoveineux :
- Principe
+ Une fibre optique est introduite à l'intérieur d'une veine saphène et reliée à un générateur laser.
+ L'effet obtenu est une sclérose rétractile aboutissant à une disparition de la veine au bout d'un
mois
- Technique
+ Aborder le tronc veineux en per-opératoire soit pré-malleolaire, soit à la jarretière, sous
contrôle échographique.
+ Contrôler le bon positionnement dans la veine par rapport à la fémorale.
+ Infiltrer par tumescence les tissus péri-veineux de façon à confectionner un manchon
thermique.
+ Effectuer le tir laser de haut en bas.
+ Contention élastique.
- Avantage :
+ Ambulatoire ou courte hospitalisation.
+ Acte au besoin sous anesthésie locale.
+ Pas de cicatrice inguinale donc pas d'abcès, ni de lymphocèle
Radiofréquence :
- Anesthésie locale
- Diamètre inférieur à 12mm
- Repérage Echo de la crosse VSI
- Application d’un courant à haute fréquence au niveau de la paroi veineuse de la grande veine saphène à
partir de la jonction saphèno-fémorale jusqu’à la jarretière avec échauffement de celle-ci à 85°
- Rétraction des fibres de collagène et fermeture du segment traité
d) Techniques d’exérèses
Anesthésie : locale, générale ou loco-régionale
Techniques :
- Stripping ou éveinage : VSI ou VSE
- Crossectomie
- Phlébotomies au crochet de Muller
- CHIVA
- Cure des perforantes :
Chirurgicales : Linton
Endoscopique
- Ligature coelioscopique des veines
pelviennes
156
3. Indications :
+ Stripping : méthode de référence pour des varices tronculaires avec reflux
+ Phlébectomie ambulatoire : collatérales ,veines non systématisées , complément du stripping.
+ Coelio liguature :
varices pelviennes dans le syndrome de congestion pelvienne
perforantes dans l’ulcére variqueux
+ Laser endoveineux et radiofréquence : soucis esthétique et professionnel
5. Résultats :
- Complications :
Artérielles :
o Ligature ou stripping de l'artère
o Risque d’amputation
Veineuses :
o Thrombose veineuse profonde
o Stripping veine profonde
Neurologiques
Lymphatiques
- Récidive :
Erreurs techniques et/ou tactiques : 75%
Anomalies veineuses
Fuite pelvienne : 8%
o Embolisation
o Ligature sous-endoscopie
158
b) Phlébographie :
- Examen invasif
- Lacune
- Arrêt en cupule
160
c) Thrombose de la VCI :
- Souvent par extension d'un thrombus iliaque
- Angioscanner (TEMPS VEINEUX++) c’est le
phléboscanner
- Caillot flottant menaçant : risque de migration
- Augmentation du volume des 2 M.I
- Circulation collatérale abdominale sus -pubienne.
- suppléance par le système azygos-lombaire
- Risque d’embolie pulmonaire
3- Formes compliquées
a) Phlégmatia coeruléa dolens ou phlébite bleue de Grégoire
- parfois tableau inaugural de la TVP.
- Douleur + œdème de tout le membre.
- Syndrome de loge très important
- Signes ischémiques associées (+++) 4 P de Griffit :
Pas de pouls, paralysie, douleur et paleur
- Pronostic sombre : 50% amputation.
b) Embolie pulmonaire :
- Provient dans 80% des cas d'une TVP des M.I d'autant plus emboligène que proximale
Physiopathologie : « embolie dans l’artère pulmonaire » :
Insuf resp aigue ou coeur pulmonaire aigu
Echanges gazeux diminués hypoxie
hypercapnie secondaire à l’hyperventilation
Signes fonctionnels :
- Ni sensible, ni spécifique.
- Par ordre de fréquence :
+ Douleur thoracique 85%
+ Dyspnée 74%
+ Angoisse 59%
+ Toux 53%
+ Hémoptysie 30%
+ Syncope 13%
Examens para-cliniques :
- ECG : aspect S1 Q3
- Rx thorax : opacité triangulaire – reaction pleural
- Gazométrie : hypoxie, hypercapnie
- Dosage des D. Dimères plasmatiques : Elisa < 0, élimine le dg.
- Echocardiaque transthoracique : Thrombus dans les cavités droites. Elimine une autre cause
cardiaque à la dyspnée
- Echo-Doppler veineux des M.I
- Phlébograhie ou iliocavograhie
- Une scintigraphie pulmonaire
ventilation-perfusion normale,
élimine le diagnostic.
162
4- Forme chronique :
- Sd post-thrombotique
o Apparait quelques mois ou quelques années après une TVP.
o Signes cliniques de sévérité variable :
Lourdeur de jambe
Grosse jambe ou gros MI
troubles trophiques : - dermites- ulcère variqueux
d) Traitement endovasculaire
Interruption temporaire : filtres caves
- trans-cutanée trans-jugulaire droite
- scarpa:Filtre de Greenfield
Thrombolyse
3. Indications
a) T.V.P à la phase aiguë non compliquée :
o HBPM (poids) ou héparine (TCA) à la SAP à dose curative.
o Relais aux AVK précoce. durée : 3 à 6 mois
o Mobilisation rapide
o Contention
b) Phlébite bleue :
thrombectomie impérieuse ++ ou fibrinolyse +aponévrotomie
165
c) Thrombose ilio-fémorale :
- Thrombectomie si le thrombus date de moins de 7j chez un patient jeune et en bon état général.
(Après le j7, organisation du thrombus + destruction valvulaire : thrombectomie dangereuse).
- Fibrinolyse
e) Embolie pulmonaire :
- Héparinothérapie I/V + AVK
- Traitement symptomatique : 0², antalgiques...
- Embolie pulmonaire gravissime = seule indication des
fibrinolytiques.
- En cas d'échec : embolectomie sous CEC.
CONCLUSION
- Pathologie fréquente
- Etiologies très nombreuses: contexte
- Diagnostic facile : Echo doppler +++
- Traitement essentiellement médical
- Principales complications : syndrome post phlébitique et embolie pulmonaire
166
LES CARDIOMYOPATHIES
I. Généralités
- Les cardiomyopathies sont des maladies du muscle cardiaque caractérisées par :
o Une anomalie structurale ou fonctionnelle du myocarde en l’absence d’une cause
coronaire, valvulaire, congénitale ou d’une HTA
- Classiquement : 3 Types
CM Dilatée / CM Hypertrophique /CM Restrictive
- Groupe très hétérogène
- Par les progrès énormes dans le domaine de la génétique la Classification de 1995 est
DEVENUE obsolète
Secondary Cardiomyopathies
Infiltrative Endocrine
- Amyloidosis (primary, familial) - Diabetes Hyperthyroidism
- Gaucher disease† - HypothyroidismHyperparathyroidism
- Hurler’s disease† - Pheochromocytoma Acromegaly
- Hunter’s disease† Cardiofacial
- Storage‡ - Noonan syndrome†
- Hemochromatosis Neuromuscular/neurological
- Fabry’s disease† - Friedreich’s Duchenne-Becker †
- Glycogen storage disease† (type II, Pompe) - Myotonic dystrophy†Neurofibromatosis†
- Niemann-Pick disease† Nutritional deficiencies
Toxicity - Beriberi (thiamine), pallagra, carnitine, kwashiorkor
- Drugs, heavy metals, chemicals Autoimmune/collagen
Endomyocardial fibrosis - lupus erythematos Rheumatoid arthritis
- Hypereosinophilic syndrome (Löeffler’s - Scleroderma Polyarteritis nodosa
endocarditis) Electrolyte imbalance
Inflammatory (granulomatous) - Consequence of cancer therapy
- Sarcoidosis - Radiation
CARDIOMYOPATHIES RESTRICTIVES
I. Généralités
- Elles sont rares ; caractérisées par l'altération du remplissage ventriculaire ce qui induit :
réduction du volume diastolique d'un ou des deux ventricules dysfonction diastolique
une fonction systolique conservée.
- Les manifestations cliniques et hémodynamiques sont très proches de celle de la péricardite
constrictive.
- L'amylose est la cause la plus fréquente de cette maladie de l'endocarde et du myocarde.
- En règle générale, la cardiomyopathie restrictive est une maladie sporadique :
o les régions tropicales : la fibrose endomyocardique
o sa forme européenne, la maladie de LOEFFLER
II. Diagnostic
4. Autres
- Autres prélèvements :
biopsie ganglionnaire : sarcoidose,
biopsie hépatique : hémochromatose,
biopsie gingivale : amylose.
Le diagnostic étiologique des cardiopathies restrictives est souvent accessible par ces biopsies
extracardiaques
5. Echocardiographie
Echocardiographie bi-dimensionnelle :
- comblement de la pointe du VD et du VG : la fibrose EM
- aspect granité brillant des parois dans l'amylose cardiaque
- dilatation auriculaire et veineuse très importante
- sans dilatation ventriculaire
- conservation de la fonction systolique ventriculaire gauche,
- normalité de l'état des valves aorto-mitrales et du péricarde.
Doppler cardiaque :
- Rechercher la dysfonction diastolique et le syndrome restrictif
- Temps de relaxation iso-volumique allongée
- Modification du rapport E sur A, avec augmentation de la composante atriale (onde A)
- Diminution de la composante systolique et augmentation de la composante diastolique au
niveau du flux des veines pulmonaires comme au niveau du flux des veines sus hépatiques
6. Cathétérisme cardiaque :
a) Cathétérisme droit
- PAP normale ou augmentée
- Pression diastolique ventriculaire droite
- Aspect de dip-plateau,
- Débits cardiaques normaux ou diminuées
b) Cathétérisme gauche
- La pression télé diastolique du ventricule gauche (PTDVG)
IV. Traitement
1. Traitements symptomatiques
- Diurétiques / vasodilatateurs sont à éviter risque d'hypotension
- Digitaliques :
indiqués qu'en cas de fibrillation auriculaire
sont contre indiqué en cas d'amylose
sensibilité particulière à ces molécules +++
(il pourrait s'agir d'une fixation sélective de la digoxine sur les fibrilles
amyloïdes avec risque d'arythmie grave)
- Stimulateur cardiaque définitif : si troubles conductifs sévères,
- Traitement anticoagulant :
o Si thromboses intra-cavitaires ou
o embolies artérielles ou pulmonaires
2. Traitement spécifique :
- L'amylose primitive :
o l'association Melfalan/ Prédnisone a permis de trouver un bénéfice significatif en terme
de survie.
- L'hémochromatose :
o aux saignées et à la chélation a permis de retarder l'évolution
- La sarcoïdose et la sclérodermie :
o peuvent être traitées par corticothérapie.
- Transplantation cardiaque :
o Peu d'indications de transplantation cardiaque dans la CMR notamment en raison de la
récidive de l'amylose sur le greffon
V. Pronostic :
IV. Physiopathologie
- Anomalies du remplissage : dysfonction diastolique
- Fonction systolique supra normale et éjection précoce, évolution possible vers la
dysfonction
- Ischémie fonctionnelle (Diminution de la réserve coronaire et de la densité
capillaire, compression des artères septales…)
- Obstruction : dans 25% des cas.
- Sous-aortique, parfois médio VG, dynamique et variable, expliquée par la réduction Chambre
ChasseVG, l’hyperkinésie et par le mouvement systolique antérieure de la valva M : SAM
V. Diagnostic clinique
1. Circonstances de découverte
Souvent fortuite : souffle cardiaque à l’auscultation, anomalies ECG, ETT ; ou lors d’une enquête
familiale.
2. Signes fonctionnels
- Dyspnée d’effort (2aires aux anomalies du remplissage) souvent modérée, Variable
- Douleurs thoraciques (Secondaire à l’ischémie fonctionnelle)
- Palpitations (TDR paroxystiques)
- Syncopes et lipothymies, évocatrices si à l’effort ++++ (Secondaire à l’obstruction à l’effort et
surtout TDRV)
3. Examen clinique
- Formes asymptomatiques sans obstruction : examen NL
- Formes avec obstruction :
Souffle systolique (SS) éjectionnel :
BGS ou à l’apex,
Max= mésosystole, variable d’un jour à l’autre
Différent du souffle de RAo: absence de click d’éjection,
B2 normal, absence d’irradiation aux vaisseaux du cou
SS apexo-axillaire d’IM
2. Radiographie pulmonaire
Peu contributive, parfois CMG modérée, avec AIG convexe
4. ETT
- 3 anomalies sont quasi-constantes :
Hypertrophie anormale,
o épaisseur septale > 15 mm : formes sporadiques
13 mm dans les formes familiales
o 4 formes anatomiques ont été décrites par Maron en 1981 en fonction de la
topographie de l’HVG
Fonction systolique supra normale : septum épais hypokinétique/ hyperkinésie des autres
parois avec augmentation de la FEVG
Troubles du remplissage ventriculaire (Trouble de la relaxation).
- 2 anomalies inconstantes :
Obstruction intraventriculaire (25% des cas) ;
o sous-aortique, dynamique et variable
o quantification du gradient de part et d’autre de l’obstruction au doppler : flux en
lame de sabre
o classification hémodynamique des CMH fonction de l’absence ou la présence du
gradient (repos et après provocation par ETT d’effort par ex)
l’insuffisance mitrale :
o fonctionnelle, parfois anomalies de la VM
173
5. Epreuve d’effort ++ :
- Stratification du risque de mort subite :
- Recherche de TDRV à l’effort
- Réponse TA inadaptée : Chute TA à l’effort ou insuffisante
6. Holter ECG : intérêt pronostic
- Recherche des TDR supra ventriculaires et surtout ventriculaires
7. IRM cardiaque :
- Intérêt diagnostic pour les formes atypiques
- Intérêt pronostic : montre les plages de fibrose, calcul masse VG
VII. Diagnostics différentiels :
- Autres causes d’HVG:
HVG secondaires (RAO , HTA),HVG du sportif
Coudure septale du sujet âgé.
- SAM à différencier du pseudoSAM des cardiopathies hyperkinétiques
VIII. Formes cliniques
A. Formes selon la topographie
- Formes diffuses,
- Formes biventriculaires,
- Formes avec obstruction médioventriculaire
- Formes focales, en particulier forme apicale (japonaise).
Douleurs thoraciques atypiques
Ondes T négatives géantes (de V1 à V6) à l’ECG
ETT parfois trompeuse
IRM et angiographie : aspect en as de pique
B. Formes selon l’âge
- MCH du nourrisson : exceptionnelle, Pc sévère
- MCH de l’adolescent : fréquente, s’exprime vers 12 – 13 ans
- MCH de l’adulte : hypertrophie et obstruction n’évoluent plus
- MCH du sujet âgé : découverte fortuite, HTA souvent associée, HVG modérée, calcification
anneau mitral.
C. Selon le nombre de segments atteints d’hypertrophie (CMH focale, modérée ou diffuse)
Complications :
1. La mort subite : 1% (TDRV souvent au repos)
• Enfant et adulte jeune (12-35 ans) svt pauci ou asymptomatiques
• Les FDR majeurs :
- HVG ≥ 30 mm
- Réponse TA anormale à l’effort.
- TV non soutenue sur Holter de 24 h
- Antcdt de syncope ou arrêt cardiaque ressuscité
- Antécédent familial d’au moins 2 morts subites
- Mutation maligne : Gène de la troponine T
2. Fibrillation auriculaire Secondaire aux troubles de remplissage (distension des oreillettes),
favorise la survenued’une IC et d’accidents thrombo-emboliques.
174
3. Endocardite infectieuse
- concerne les CMHO, greffe bactérienne sur la GVM, aortique ou au niveau du septum
X. Traitement
1. But :
- Absence de traitement étiologique
- Soulager les symptômes
- Prévenir les complications
2. Moyens :
a) Règles hygiéno-diététiques
- Interdiction du sport de compétition, et des activités sportives intenses.
- Prophylaxie anti-oslérienne surtout dans les formes obstructives.
b) Traitement médical :
+ B-bloquants +++ :
Efficaces sur les symptômes quelque soit le gradient
Propranolol (Avlocardyl ) 160 à 320 mg/j
Mécanismes d’action : amélioration du remplissage, réduction du gradient à l’effort, Action
anti-arythmique
3. INDICATIONS
a) Patients asymptomatiques :
- Règles HD, étude génétique et dépistage des apparentés
- Surveillance annuelle clinique: ECG, ETT.
- si 2 FDR majeurs de mort subite (mortalité > 4%/ an): DAI
b) Patients symptomatiques :
- BB en première intension
- Si échec ou CI aux BB: Inhibiteurs calciques
- Si échec: association BB + IC ou disopyramide
- Si pas de réponse au ttt médical avec gradient ≥ 50 mmHg
alcoolisation septale, ou chirurgie
- Si IC réfractaire sur forme évoluée : transplantation cardiaque
175
Conclusion :
Grande hétérogénéité génétique, morphologique (localisation septale ou autre), clinique
(asymptomatique ou symptomatique), hémodynamique (+/- obstruction), pronostic et
thérapeutique
Progrès dans le domaine génétique
Progrès dans la sélection des patients à haut risque de mort subite ;
Nouvelles approches thérapeutiques
Take home MSG
Maladie génétique, bilan familial à faire
HVG le plus svt septale asymétrique
Dysfonction diastolique
Obstacle à l’éjection parfois présent
ETT = examen DC de référence
Complications = syncope et mort subite
Traitement médical = BB
Réduction de l’HVG septale possible/Chir ou alcoolisation septale
I. Introduction :
- Définition :
Dilatation ventriculaire gauche ou biventriculaire (diamètre VG>55mm)
+ atteinte de la fonction systolique VG (FE<40-45%) ; En l’absence
d’atteinte primitive péricardique valvulaire ischémique ou congénitale
- Incidence : 5 à 8 pour 100 000 habitant
- Age : à tout âge avec pic de fréquence de 20- 40 ans
- Sex ratio : 3 hommes/1 femme
- Pronostic sévère : mortalité de 20% à 5 ans et 50% à 10 ans
II. Physiopathologie :
Dilatation ventriculaire + Inotropisme
FE + VTS
Vidange auriculaire
Pressions auriculaires gauches
PTDVG
- Phase initiale : la tachycardie compense la baisse du VES et maintient le débit cardiaque
(Qc=FC X VES)
- Phase tardive : baisse du débit cardiaque pressions veineuses pulmonaires (OAP)
- Plus tardivement : pression artérielle pulmonaire et IVD
III. Anatomopathologie :
1- Macroscopie
Dilatation des cavités gauches et plus tardivement des cavités droites
Parois du VG fines
Valves normales / anneau mitral dilaté
Thrombus apical souvent associé
2- Microscopie
Fibrose interstitielle diffuse
Signes inflammatoires rares : suggestifs de myocardite
IV. Etiologies :
- Inconnue multifactorielle
- Quelques facteurs:
o Alcoolisme
o Myocardite virale
o Grossesse: myocardiopathie du péripartum
- Facteurs génétiques : cardiomyopathie génétiquement déterminée / transmission génétique de
facteurs favorisants
b- Signes fonctionnels
Asymptomatique (découverte fortuite sur un ECG ou une Rx de poumons)
Dyspnée d’effort (stade de la NYHA) ancienneté et mode d’aggravation
Dyspnée paroxystique nocturne
Oedèmes périphériques
Asthénie, fatigue
Douleurs thoraciques
Palpitations
ATCD d’embolie périph ou cérébrale
VI. Diagnostic positif paraclinique :
1- ECG:
Anomalies fréquentes non spécifiques
- Troubles de conduction G (BBG,HBAG)
- HVG
- Ondes Q de pseudo nécrose
- Anomalies de repolarisation freq non spécifiques
- Troubles du rythme: ESV, ACFA
2- Rx de poumons
- CMG ds 90% des cas : dilatation souvent globale réalisant
l’aspect en “ballon de rugby”
- Signes de congestion veineuse (voire OAP)
- Epanchement pleural
3- Biologie
- Ionogramme sanguin (hyponatrémie) ; fonction rénale (IR=facteur PC)
- Bilan hépatique
- BNP (brain natriuretic peptid)=facteur Pc+suivi sous ttt
4- ETT = examen clé +++
But Dc / Pc et surveillance du TTT
Diagnostic positif : 2 anomalies essentielles :
a) Dilatation des cavités ventriculaires :
Prédomine sur le VG : aspect sphérique et globuleux
Calcul des volumes ventriculaires : (Teicholz en TM ; Simpson biplan)
DTD > 55mm Dilatation VG
VTD> 80 ml/m2
b) Altération de la contraction
Fraction de raccourcissement en TM < 25%
FE< 40-45%
Hypokinésie le plus souvent diffuse
Bas débit mitro-aortique
178
Dc de gravité
- Atteinte de la fonction diastolique sur le flux mitral :
o Profil restrictif = pressions de remplissage VG élevées et sa fixité sous ttt= facteur PC
+ Retentissement droit: HTAP Dilatation droites
+ Insuffisance mitrale: 30 a 40%
o secondaire à la dilatation de l’anneau mitral
- 2 complications à rechercher:
o thrombose intracardiaque VG +
o épanchement péricardique minime
5- Coronarographie
- Obligatoire pour éliminer une origine ischémique
- Aspect classique ”d’arbre mort” : troncs coronaires normaux mais rameaux rares
6- Autres examens
a) Scintigraphie : FE VG
b) IRM : visée étiologique et PC (étendue de la fibrose)
c) Epreuve d’effort : évalue les symptômes et la capacité fonctionnelle
d) Holter ECG: évalue l’hyperexcitabilité ventriculaire
VIII. EVOLUTION
1- Histoire naturelle
- Très variable
- Progression de la forme asymptomatique jusqu’aux signes d’IC non connue
- Patients symptomatiques : Pc sombre mortalité de 20% à 5 ans et 50% à 10 ans
- 30% patients : amélioration FE VG sous TTT
- Récupération complète rare (alcoolisme)
2- Complications
- Poussées d’IC: gauche ou globale
- Troubles du rythme auriculaires (FA)
- Complications thromboemboliques
- Troubles du rythme ventriculaires (TV, FV)
- Mort subite++
179
IX. TRAITEMENT
1- Buts
- Améliorer les symptômes
- Diminuer la mortalité
2- Moyens et indications :
a- TTT pharmacologique = celui de l’IC
- Régime désodé, diurétiques, digitaliques
- IEC à doses croissantes
- Béta-bloquants
- Spironolactone
- Anticoagulants (FA, ATCD TE, FE très basse)
- Antiarythmiques (si TDR)
Les Péricardites
I. Rappel Anatomique
Le péricarde est divisé en :
- Péricarde « Séreux » est formée de
2 feuillets : viscéral et pariétal
en continuité l’un avec l’autre par l’intermédiaire des zones de réflexion
- Péricarde « Fibreux »
il double à l’extérieur le feuillet pariétal du péricarde séreux
Correspond à un tassement de tissus fibreux médiastinal
II. PHYSIOLOGIE
Le péricarde présente deux fonctions essentielles :
1. Hémodynamique :
- Prévention d’une trop grande dilatation cardiaque (surtout le Ventricule Droit)
- Optimisation des relations volume/pression intracavitaires
2. Mécanique :
- Protège le coeur des phénomènes infectieux/inflammatoires médiastinaux
- Réduit les frottements coeur/structures adjacentes
- Maintient le coeur dans une position grossièrement fixe, notamment lors des
changements de position
181
La Péricardite Aigue
I. Définition :
- La péricardite aiguë est une inflammation des deux feuillets du péricarde associée ou non à la
présence d'un épanchement liquidien.
- Lors d'une péricardite aiguë, les feuillets péricardiques sont le siège de remaniements
inflammatoires avec afflux de polynucléaires neutrophiles et de lymphocytes, associé à un dépôt
de fibrine et une sécrétion liquidienne par la séreuse
b) Signes fonctionnels
- Représentés par la douleur thoracique
Le début est souvent brutal
une douleur violente, rétro-sternale, médio-thoracique
type de point de côté, des brûlures, rarement constrictive
L'irradiation est très rarement rapportée
La douleur est volontiers prolongée ou intermittente
sans rapport avec les efforts ou le repos
persistant plusieurs heures voire plusieurs jours.
- Deux caractéristiques sont importantes à individualiser
+ l'augmentation de la douleur lors de l'inspiration / effort de toux
+ les modifications de l'intensité lors des changements de position
Exacerbation en décubitus
Positions antalgiques : position assise ou Antéflexion
La dyspnée est beaucoup plus rare : une polypnée par inhibition respiratoire du fait de la douleur.
2- Imagerie radiologique :
a) Radiographie thoracique :
- la silhouette cardiaque est Normale
- CMG : aspect triangulaire/ symétrique, Epanchement péricardique abondant
- Parenchyme pulmonaire est normal
- épanchement pleural : 25 %
b) Echocardiographie
- Parfois normale.
- Simple décollement des deux feuillets
- Epanchement péricardique : un espace clair vide d’écho
L’Echocardiographie apprécie :
- l’abondance : petite /moyenne/grande/ ‘Swiming Heart’
- la topographie : circonférentiel/localisé/rétroOD
- la tolérance HD : Signes de compression droite
- confirme le diagnostic d’une tamponnade.
183
3- La Biologie
Est de peu de secours dans le diagnostic positif. Le bilan biologique permet généralement de
retrouver :
VS , CRP ; Fibrinogéne : des signes inflammatoires
NFS : permet d'apprécier l'hyperleucocytose.
L'ionogramme n'est généralement pas perturbé.
Les enzymes (ASAT, ALAT, CPK) sont normales.
Les autres examens biologiques :
- bilan immunologique avec séro-diagnostic viraux, le VIH
- intra-dermoréaction à la tuberculine
III. Evolution :
1- Surveillance.
La clinique :
persistance ou non de la douleur/ polypnée / frottement
signes de mauvaise tolérance avec apparition d'une ICD
Biologique : bilan inflammatoire nécessaire à 2 sem
Echographique : 3 semaines pour évaluer la diminution de l'épanchement ou à contrario l'évolution
vers la tamponnade.
L’épanchement est minime ou absent : surveillance en ambulatoire
Épanchement de moyenne /grande abondance : surveillance hospitalière est la règle
Epanchement très volumineux : l'hospitalisation en USI cardiologique
2- Durée :
- L'évolution est en règle favorable en quelques semaines en cas de péricardite aiguë
idiopathique, sous ATINS simple
- Des rechutes ou des récurrences représentent la complication la plus fréquente des péricardites
aigues.
- La péricardite peut être prolongée : l'épanchement péricardique ne manifeste aucune évolution
favorable vers la régression ou la disparition sous traitement ATINS
- C'est dans ce cas que la biopsie péricardique peut s'avérer nécessaire pour parvenir au
diagnostic.
- Certaines formes peuvent évoluer vers la constriction, notamment les péricardites tuberculeuses
ou post radiothérapie.
184
b. Péricardite purulente
survient chez Immuno-déprimés
o IRC- lymphome, leucémie, SIDA, les personnes âgées,
o les éthyliques , iatrogène (post-thoracotomie).
Les portes d'entrée sont habituellement ORL, articulaire, pulmonaire ou méningée
Les germes : le Staphylocoque / Streptocoques, Hémophilus ou BGN/ aspergillus, candida
Le traitement : ATB spécifique adaptés au germe isolé
associé à
lavage/drainage péricardique chirurgical
L'évolution est grave avec une mortatlité de plus de 40 %.
185
d. Péricardite néoplasique
Les 2 variétés cancéreuses ont un pourcentage très différent :
Tumeurs Péricardiques Primitives
- Très rare tumeurs bénignes : thymolipome, kyste thymique, thyroïde ectopique.
- Tumeurs malignes primitives : mésothéliome malin ++++
Les Métastases Péricardiques : plus fréquentes
- Atteinte par voie lymphatique ou par contiguïté.
- Les néoplasies en cause sont :
les néoplasies pulmonaires, mammaires,
les leucémies, et les lymphomes Hodgkiniens.
f. Péricardite post-chirurgicale.
- 1/4 des cas après chirurgie cardiaque
- mécanisme auto-immun / d'un saignement favorisé par le traitement anticoagulant.
- L'évolution fréquemment : la tamponnade et impose le drainage systématique
h. Péricardite post-radiothérapique
- surviennent un à cinq ans après l'irradiation
- directement liées à la dose totale/durée d'irradiation
- souvent : forme sévère + compression imposant un drainage en urgence
- Parfois se révèle tardivement par une PCC
X. Diagnostic différentiel : DD
XI. TRAITEMENT
2- Traitement spécifique.
a) Péricardite septique : Antibiothérapie adaptée au germe, drainage chirurgical
b) Péricardite tuberculeuse : Traitement antituberculeux classique + 30 à 40 mg de prednisone.
Sont indiqués
- mauvaise tolérance clinique et échographique avec compression des cavités droites
- systématiquement :
de péricardite post-chirurgicale
traumatique, septique
de péricardite prolongée
anatomo-pathologique d'un fragment péricardique/liquide
187
I. Introduction /Définition
- Pathologie rare
- Diagnostic difficile à établir
- Transformation du péricarde en une coque rigide du fait d'une inflammation, d'une fibrose ou
d'une calcification
Altération de la Compliance Péricardique
Gêne au remplissage des cavités cardiaques
Baisse du débit cardiaque / Engorgement Veineux provoque une IC particulière
«l‘Adiastolie »
II. Etiologie
1- La tuberculose : très fréquente dans notre pays
2- PCC post-chirurgicale : Remplacement V /PAC/ ou d'autres
3- PCC post-radiothérapique : Atteinte myocardique associée Le pronostic plus sombre.
4- PCC de l'insuffisance rénale : Chez les patients sous dialyse.
5- PCC lors des infections :
- Bactériennes : Actuellement très rares.
- Virales
- Parasitaires : le KH rompu dans le péricarde
6- Autres :
- Les traumatismes thoraciques.
- Le syndrome de Dressler
- Tumeurs cardiaques
III. PHYSIOPATHOLOGIE
- La constriction péricardique intéresse presque toujours les 2 Ventricules VD>>VG Une gêne
au remplissage diastolique = l‘Adiastolie
- Pendant la protodiastole, la paroi ventriculaire se distend brusquement mais le mouvement est
rapidement limité suivi d'une immobilité complète en méso et télédiastole augmentation de
la pression télédiastolique.
- La constriction entraîne une égalisation des pressions de remplissage dans les 4 cavités.
- Les pressions dans les artères pulmonaires sont peu élevées et le débit cardiaque se voit
diminué.
IV. ANATOMIE PATHOLOGIQUE :
1- Péricarde
- Constriction avec épanchement 25% des cas
- Constriction pure sans épanchement : 3 formes
Les constrictions calcifiées 60% des cas
o Les calcifications linéaires / nodulaires
o Sillons A-V ou l'ensemble du coeur une véritable cuirasse
o /X des spicules calcaires myocardiques
Les Constrictions fibreuses
Constrictions granulomateuses :
2- Le Retentissement sur le myocarde :
Une dystrophie myocardique peut se voir dans les PCC évoluées
3- Le Retentissement sur le foie : PCC évoluée une fibrose hépatique une cirrhose
188
V. SEMIOLOGIE CLINIQUE
1- Circonstances de découverte
- Dans les suites immédiates d'une péricardite aiguë
- Plusieurs années d'une PA.
- En l'absence de tout antécédent péricardique
2- Signes fonctionnels
Dyspnée :85% /Asthénie /Précordialgies /Hépatalgies d'effort.
3- Signes physiques:
Le « Syndrome de Pick » :
- dyspnée
- signes hépato-abdominaux
- Une cyanose
- Une hyperpression veineuse
- Un faciès bouffi.
Signes périphériques : Sont au 1er plan
Signes cardiaques :
➊ Hépatomégalie en Inspiration forcée : 80% des cas
RHJ / Ascite très fréquente /OMI tardifs
Pouls artériel paradoxal / TA basse
Epanchements pleuraux fréquents/ Parfois une SMG
➋ Un choc de pointe absent ou faiblement perçu.
Un 3eme bruit diastolique : les formes calcifiées
Bref / Maximal à la pointe
Irradie vers le précordium
Timbre métallique « vibrance péricardique »
Tachycardie sinusale /une tachyarythmie : parfois
4- L'ECG
- Peu contributif
- normal
- peu spécifique
- Microvoltage
- Troubles diffus de la repolarisation,
- Troubles de conduction AV ou intraventriculaire,
- ACFA
189
5- Radio Poumon :
Peut mettre en évidence
o Calcifications du massif cardiaque
o épanchements pleuraux
Le diagnostic nécessite des investigations supplémentaires.
6- L'échocardiographie
Est l'examen de première ligne.
Classiquement :
- la dilatation de la VCI
- le ressaut septal diastolique
- l'adhésion du péricarde
- Signes d‘Adiastolie sur le flux d‘ Insuffisance Pulmonaire
Décroissance rapide de la courbe d’IP par
égalisation rapide des PAP et PVD
- La visualisation du péricarde épaissi est souvent difficile
Rechercher plus finement en TM
Remplissage des ventricules brutalement arrêté
Cependant, la sensibilité et la spécificité de chacun de ces
signes sont imparfaites.
Doppler pulsé :
Des signes de l‘Interdépendance VD-VG
+ Modification des flux mitral /tricuspide avec la
respiration de 25 %
+ Modification du remplissage diastolique veineux pulmonaire et veineux sus-hépatique avec
la respiration
+ Les variations respiratoires des flux et la préservation de la vitesse Ea la PC =/=
Cardiomyopathie Restrictive
En pratique et dans certains cas
o l'échocardiographie ne répond pas de façon formelle
o les imageries de coupes sont très utiles
7- TDM - IRM
Elles permettent de visualiser l'épaississement péricardique :
+ Le péricarde est considéré comme épais > de 4 mm.
- Le scanner cardiaque est l'examen de référence : Les calcifications péricardiques
- L'IRM visualise des petits épanchements péricardiques qui pourraient être pris pour un simple
épaississement du P
L'IRM est intéressante, visualise :
+ l'épaississement et l'inflammation du péricarde et sa localisation ;
+ l'adhérence du myocarde au péricarde (tags) ;
+ l'interdépendance VD-VG (ressaut septal, variations respiratoires)
+ la dilatation de la VCI ;
+ Les anomalies associées : dilatation de l'OD /des 2 oreillettes / aspect conique du
ventricule en constriction
Les variations de flux en imagerie sont moins fiables qu'en ETT
8- le Cathétérisme Cardiaque
- l‘Etude Hémodynamique par KT droit permet la mee de l'adiastolie droite
- Aspect des courbes en Dip-plateau
- Les changements dynamiques des courbes de Pression Ventriculaire liés à l'interdépendance
190
+ Forme annulaire de PC : l'épaississement localisé à l'anneau AV, enserrant les 2 ventricules à leur
base
+ La constriction peut toucher le VG (avec VD courbe, aspect en tube du VG et dilatation des
oreillettes)
+ La constriction peut toucher le VD (avec courbure du VG, aspect en tube du VD et dilatation des
oreillettes)
+ L'atteinte péricardique peut être globale avec aspect en tube des 2 ventricules, dilatation des
oreillettes.
IX. Traitement
1- Traitement médical purement symptomatique :
- diurétiques associés au régime désodé ;
- repos
- Ttt anticoagulant à adapter selon la fonction hépatique
- Evacuation des épanchements pleuraux
- Evacuation du liquide d’ascite
- Les tonicardiaques ne sont pas sauf si ACFA rapide ou d’atteinte myocardique associée
- Traitement étiologique : un traitement antituberculeux s’impose dans la péricardite tuberculeuse
prouvée
191
2- Traitement Chirurgical
Le traitement chirurgical est le seul traitement logique d’une constriction Péricardique
La décortication des feuillets péricardiques
o commence par la surface VG
o Le VG doit être libéré en totalité avant de
o commencer le VD afin d’éviter OAP
o Cette intervention est minutieuse et délicate
o Elle doit être la plus complète possible
sur les deux ventricules et éventuellement
sur les oreillettes, notamment la droite.
X. Pronostic
- La complication la plus courante après la péricardectomie est la survenue d’une défaillance
cardiaque congestive dans 10 à 35 % des cas
- Affection grave
- La mortalité hospitalière varie actuellement entre 4 et 14 %
- La moyenne étant d’environ 10 %
192
I. Définitions : L’IC
Un syndrome pouvant revêtir différentes formes
Les sociétés savantes le définissent :
+ La Présence de Symptômes d’IC (au repos ou à l’effort),
o associés à une Preuve (de préférence Echo) de dysfonction cardiaque systolique
et/ou diastolique
o En cas de doute diagnostique, associés à une Réponse Favorable au Ttt habituel de
l’IC
2- IC Chronique et IC Aigue :
- L’IC Aigue : Décompensation de sévérité variable avec
signes congestifs pulmonaires +/- systémiques
œdème aigu pulmonaire +/-œdèmes périphériques
+/- signes d’Hypo Perfusion Périphérique
- L’IC Chronique = une situation stable
le patient est Asymptomatique / Dyspnée d’Effort stable.
193
III. Etiologies :
1- Étiologie de l’IC gauche :
- Cardiopathie Ischémique
- Cardiomyopathie dilatée : CMD.
- Cardiomyopathie Hypertensive
- Cardiomyopathie hypertrphique : CMHO et non Obstructive
- Cardiomyopathie Rythmique
- Pathologies Valvulaires : Rao, Iao, IM, RM
- CM Retrictive /Cardiopathie de surcharge
- Cardiopathie Congénitale non corrigée
- Insuffisance Cardiaque par Hyper Débit :
o l’Anémie, l’H+ thyroidie, fistule arterioveineuse, le Paget, le Beriberi.
IV. Physiopathologie :
1- Définition :
IC = Incapacité du cœur à assurer un débit sanguin suffisant pour satisfaire les besoins de l’organisme
et/ou
= Pressions de Remplissage Ventriculaire anormalement élevées.
2- Déterminants du Débit cardiaque : DC
Débit cardiaque= volume d’éjection systolique x fréquence cardiaque (DC = VES x FC)
3- Ses trois principaux déterminants sont :
- La Pré charge
- la Contractilité du Myocarde
- la post-charge
Débit cardiaque
Fréquence cardiaque x Volume d’éjection systolique
FCI SNA/Catécholamines Volume télé-diastolique Volume télé systolique
Précharge, Compliance Post charge, contractilité
Augmentation de la précharge
Selon l’Adaptation de la loi de Starling
Etirement des sarcomères s’allongent
Dilatation Cavitaire, dysfonction systolique prédominante
Augmentation de la post-charge
Sarcomères se x en parallèle une hypertrophie du Ventricule dysfonction diastolique +++
A savoir qu’il s’agit plutôt d’un continuum et que dysfonctions D et S coexistent très souvent
195
Insuffisance Cardiaque :
Baisse de la Pompe
Diminution du DC
Diminution de la PA
Stimulation NeuroHormonale
Travail Myocardique - SystèmeNA
- systéme RAA
Vasoconstriction
Rétention Hydrosodée
chronotrope +
Inotrope +
Autres Systèmes Activés : Arginine-Vasopressine / Facteur Natriurétique
V. Aspects cliniques :
1- Signes Fonctionnels de l’ICG
Dyspnée = maître symptôme
- Le plus souvent dyspnée d’effort s’aggravant au cours de l’évolution.
Classification de la NYHA (New York Heart Association)
Stade I : dyspnée pour des efforts importants inhabituels
aucune gêne n’est ressentie dans la vie courante
Stade II : dyspnée pour des efforts importants habituels,
marche rapide /en cote /la montée des escaliers (> 2 étages) ;
Stade III : dyspnée pour des efforts peu intenses de la vie courante
la marche en terrain plat ou la montée des escaliers (= 1 étage)
Stade IV : dyspnée permanente de repos.
- L’orthopnée une dyspnée en position couchée améliorée en semi-assis .Elle se cote par le nombre
d’oreillers
- La dyspnée paroxystique est le plus souvent nocturne / plusieurs formes :
pseudo-asthme cardiaque oedéme aigu du poumon :
L’OAP est une situation d’urgence +++
une crise de dyspnée intense d’apparition brutale,
parfois dans un tableau dramatique.
expectoration mousseuse et rosée
des rales crépitants a l’auscultation.
Elle oblige le patient à rester en position assise
et très angoissante.
Suboedème pulmonaire : l’équivalent mineur de l’OAP.
- Autres symptômes
Toux : elle survient particulièrement la nuit ou a l’effort.
Hémoptysie : souvent associée a un OAP.
Asthénie, altération de l’état général.
Troubles des fonctions cognitives en cas de bas débit.
Oligurie.
2- Signes Physiques de l’ICG
- La déviation du choc de pointe vers la G / bas
- La tachycardie
- Le pouls est alternant dans les formes évoluées.
- La TA basse/ pincée en cas de diminution importante du VES
- Bruits de galop gauche :
Proto diastolique (B3) et/ou Télé diastolique (B4)
Galop de sommation qui est méso systolique en cas de tachycardie
- Un souffle systolique d’insuffisance mitrale (souvent fonctionnelle) ;
- Un éclat de B2 au foyer pulmonaire témoignant de l’hypertension HTAP
L’auscultation pulmonaire peut retrouver :
o Râles crépitants : aux bases ou étendues à l’ensemble des deux champs pulmonaires
dans l’OAP : classification Killip
o des Sibilants : pseudo-asthme cardiaque
o une matité des bases / d’un épanchement pleural Dt / souvent bilateral.
197
3 – Examens biologiques
- Elévation modérée de la Troponine Décompensation
- Bilan hépatique (cytolyse, choléstase) foie Cardiaque
- L’anémie facteur favorisant de décompensation
- Anomalies de la Natrémie / kaliémie dues au TTT
- L’Insuffisance rénale est favorisée par le bas débit rénal et le traitement.
198
4- Echocardiographie-Doppler :
- L’ETT est l’examen clé +++ permettant :
o le diagnostic positif
o le diagnostic étiologique
o l’évaluation le Pronostic
a) Mesurer la FE du ventricule gauche permet de distinguer
l’IC associée à une dysfonction systolique du VG
l’IC à fonction systolique préservée FEVG > ou = a 45–50 %
- Par la Mesure des diamètres et des volumes ventriculaires DTD, DTS, VTD, VTS, débit cardiaque.
E/A
E/e’
c) Etude valvulaire :
IM, IT, MM; Rao; MAo
d) Les cavités droites
e) Estimation des pressions pulmonaires par l’IT et l’IP
f) Le péricarde.
5- Cathétérisme cardiaque :
a) Cathétérisme cardiaque droit
- Examen invasif par ponction de la Veine Fémorale. Il permet la mesure :
- Pressions veineuse centrale,OD, VD
- PAPs,d,moyenne; la Pcapillaire Pulmonaire
- Débit cardiaque et des résistances artériolaires pulmonaires.
b) Cathétérisme gauche couplé à l’angiographie ventriculaire gauche
- Examen invasif par ponction artérielle fémorale rétrograde :
- L’hémodynamique / cathéterisme permet la mesure :
o des pressions systémiques et ventriculaires gauche, la PTDVG
- Ventriculographie gauche permet de
o Mesurer la fraction d’ejection du VG
o Etudier la fonction systolique segmentaire du V
Non indispensable avec le développement des moyens non Invasifs
199
d) Coronarographie +++
• Elle permet d’étudier le réseau coronaire.
• Elle n’est réalisée qu’en cas de suspicion de cardiopathie ischémique.
VII. Traitement
A. Traitement de l’IC Chronique
1. But du traitement
- Il est tout d’abord préventif
o des pathologies pouvant évoluer vers l’insuffisance cardiaque (HTA, cardiopathies
ischémiques, valvulopathies…),
o de la progression de la dysfonction systolique du VG asymptomatique vers l’IC
o Maintenir ou améliorer la qualité de vie, éviter les ré hospitalisations.
o Prolonger la survie.
2. Stratégie thérapeutique
- Traitement de la cause de l’insuffisance cardiaque si possible.
- Traitement des facteurs favorisants une décompensation
- Contrôle des signes d’insuffisance cardiaque congestive.
- Introduction des Ttts pour lesquels une diminution de la mortalité a été prouvée.
4. Traitements médicamenteux
Traitement médicamenteux de la dysfonction systolique du VG
- Mécanisme d’action :
o Inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine, vasodilatateurs artériels et
veineux, diminuent la précharge et la post charge, luttent contre le remodelage
ventriculaire gauche.
- Contre-indications :
o hypotension sévère, hyperkaliémie.
o L’I Rénale modérée, un IEC peut être prescrit sous réserve qu’il n’entraine pas de
dégradation significative de la fonction rénale
o l’I rénale par sténose bilatérale des Artères Rénale = CI absolue
b) Diurétiques
- visée symptomatique (diurétique de l’anse)
- Ils luttent contre la RHS et améliorent les signes congestifs.
- Les diurétiques de l’anse (furosemide : LasilixR) sont les plus utilises.
- Les diurétiques thiazidiques sont moins utilises, mais peuvent être associes de réponse insuffisante
sous surveillance rénale étroite ou seuls en cas d’insuffisance cardiaque peu évoluée.
c) Bêtabloquants
- Contre-indiqués en cas de décompensation cardiaque,
a. ils ne doivent être prescrits qu’en cas d’état stable (sans surcharge volumique) chez les
patients présentant une dysfonction systolique du VG d’origine ischémique ou non, en
association au traitement par IEC et en l’absence de contre-indication.
b. Ils s’opposent aux effets délétères de la stimulation sympathique.
- Diminuent la mortalité à long terme.
- Les seules spécialités indiquées dans l’IC sont :
o bisoprolol (CardensielR ou SoprolR),
o carvédilol (CardidxR),
o métoprolol ,nébivolol
Introduction à doses très progressives
b. Transplantation cardiaque
c. Assistance circulatoire :
- IC très sévère avec possibilité de récupération myocardites fulminantes)
- En attente d’une greffe cardiaque.
- Diurétiques de l’anse par voie IV pour obtenir rapidement (en 20 minutes) une diurèse d’environ 200
mL, puis posologie adaptée pour maintenir une diurèse d’à peu près 100 mL/h.
- Compensation des pertes K+ par 1 g de KCl par litre de diurèse.
- Dérives nitres par voie IV (vasodilatateur surtout veineux donc diminution de la précharge),
isosorbide dinitrate (RisordanR) si tension artérielle systolique > 100 mm Hg.
- Anti coagulation préventive par héparine non fractionnée ou HBPM
- Traitement du facteur déclenchant si possible.
- En cas d’OAP réfractaire,
o agents inotropes positifs par voie intraveineuse
o amines sympathicomimétiques : dobutamine ± associée a une amine possédant un effet
vasoconstricteur prédominant si TA basse, telle que la dopamine a fortes doses ou la
noradrénaline.
- En cas d’échappement au traitement médicamenteux, discuter d’une assistance circulatoire.
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