Manuel Ferigation VF
Manuel Ferigation VF
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Sommaire
Introduction générale
I. Le volet économie d’eau d’irrigation : un secteur en développement soutenu 06
II. La fertigation : levier de performance et de rendement 08
III. L’énergie solaire dans l’agriculture : un domaine en croissance soutenue 08
IV. Objectifs du manuel 08
Chapitre 1 : Irrigation localisée ; bases théoriques, notes sur le dimensionnement d’un réseau G à G, 09
maintenance du système, méthodes et technologies de pilotage d’irrigation
III- Projet de conversion vers le pompage solaire 44 Figure 14 : Schéma de l’outil de contrôle et de pilotage de la fertigation 38
1. Dimensionnement du champs photovoltaique 44 Figure 15 : outils de suivi de la fertigation 40
IV- Analyse des caracteristiques techniques, financieres et environnementales lies a la conversion. 48
Figure 16 : Hauteur manométrique total 45
V- Etude comparative avec le cas d’existence du bassin et analyse de la situation 49
VI- Recommandations 50 Figure 17 : Séquence typique de débits de pompage (Q) et le comportement du niveau d’eau. 46
Figure 18 : Besoin en eau journaliers pour la parcelle concernée 46
Figure 19 : Bilan : besoin/productible 48
Dans le cadre du Plan Maroc Vert, plusieurs programmes ont Vise le doublement de la valorisation de l’eau d’irrigation et
été lancés par le ministère d’agriculture marocain en particulier le l’économie de 85 Mm3 d’eaux supplémentaires annuellement
Programme National d’Economie d’Eau en Irrigation (PNEEI), le à l’horizon 2030.Le plan national d’économie d’eau et plus
Programme d’Extension de l’Irrigation (PEI) à l’aval des barrages, particulièrement destinée à couvrir 72% de la superficie totale
le Programme de la Réhabilitation et de Sauvegarde des programmée. S’agissant de la conversion individuelle vers
Périmètres de Petite et Moyenne Hydraulique (PMH) ou encore le l’irrigation goutte-à-goutte, le programme 2021 permettra de
Programme de Promotion du Partenariat Public-Privé (PPP), qui couvrir près de 50.000 hectares supplémentaires pour atteindre
ont permis à fin 2019, d’équiper près de 800 000 ha en irrigation, une superficie totale de 693.000 hectares.
soit environ 50% de la superficie irriguée au niveau national,
avec un investissement de 36,1 milliards de DH au profit de 235
000 exploitations(MAPMDREF, 2020). Ces initiatives ont permis
d’économiser et de valoriser annuellement plus de 2 milliards de
m3 d’eau d’irrigation, dont 1,6 milliard de m3 au titre du PNEEI
et la superficie irriguée en goutte à goutte dans la superficie
irriguée totale s’est améliorée pour passer de 9% en 2008 à 37%
en 2019. Dans ce sens, le ministère d’agriculture poursuit ses
efforts pour la rationalisation de l’utilisation de l’eau d’irrigation et
sa valorisation dans le cadre de la nouvelle stratégie Génération
Green et du « Programme National d’Approvisionnement en Eau
Potable et en Eau d’Irrigation 2020-2027 ». Comme mentionné
précédemment, le PNEEI a visé une reconversion massive des
exploitations agricoles à l’irrigation localisée.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
leur permettre d’assurer une distribution de l’eau telle qu’elle est
exigée par l’irrigation localisée et, d’autre part à l’équipement des
parcelles dominées par ces réseaux en matériel.
I. Le volet économie d’eau d’irrigation : un de précipitations peuvent affecter les processus hydrologiques
secteur en développement soutenu et la disponibilité des ressources en eau pour l’agriculture, la Les modernisations individuelles correspondent à la reconversion
population, les mines, l’industrie, la vie aquatique et l’hydro- à l’irrigation localisée au niveau d’une exploitation, elles sont
Au Maroc, en 2018, les terres agricoles représentaient près de électricité. laissées à l’initiative des agriculteurs et bénéficient des aides de
67,4 % du territoire national “1”, toutes fois une grande partie de l’Etat dans le cadre du FDA. La valorisation agricole est aussi
Le Maroc s’est investi dans une volonté de promouvoir des une condition nécessaire pour la réussite du programme. Elle est
cette surface est dédiée aux parcours (53 millions d’ha dont un techniques d’irrigation économes et efficientes en eau, telles que
tiers environ est sur-pâturé) et les forêts s’étendent sur 9 millions réalisée à travers la promotion de cultures à forte valeur ajoutée
l’irrigation localisée, en particulier le système « goutte à goutte et de pratiques culturales moins consommatrices en eau, d’une
ha. Les terres cultivables ne couvrent ainsi que 8,8 millions d’ha », en vue d’une meilleure valorisation de l’eau (produire plus
(soit 18 % de la superficie totale du pays). Environ 1,4 million d’ha, part, et la transformation et la commercialisation des productions
avec moins d’eau). Le goutte-à-goutte n’est pas seulement un agricoles, d’autre part. L’appui technique effectué par les agents
soit 17 % de cette surface sont irriguées, le reste est constitué de système d’économie de l’eau, mais aussi un outil qui contribue
terres Bour, avec 55 % de la surface agricole utile (SAU) de Bour des CCA et qui consiste à encadrer les agriculteurs pour maitriser
à l’économie d’énergie, à l’efficience d’utilisation des engrais, les techniques d’irrigation modernes.
défavorable et 27 % en Bour favorable. La répartition de l’irrigation et à l’optimisation de la main d’œuvre. Il est donc un facteur
pluviale s’est élevée en 2017 à 81 % alors que l’irrigation de la d’amélioration de la productivité et de la rentabilité ainsi qu’un Les principaux effets attendus du PNEEI portent sur :
petite et moyenne hydraulique (PMH) était de 4 %, l’irrigation facteur de préservation des ressources et de l’environnement. L’économie d’eau de 20 à 50% par réduction des pertes d’eau
privée est de 6% et la grande hydraulique de 9% “2”. L’agriculture tant au niveau des réseaux de distribution qu’au niveau de son
marocaine représente en moyenne 14 % du PIB malgré le climat allocation à la parcelle ;
aride à semi-aride de la majorité de son territoire. L’irrigation est Doublement de la valeur ajoutée par m3 (2,6 Dh/m3 à 5,6 Dh/
considérée comme le principal consommateur d’eau avec 85% m3) ; L’augmentation de la productivité de l’eau de 10 à 100%
des eaux mobilisées, malgré qu’elle ne concerne que 17% de la selon les cultures.
surface agricole utile. Ce secteur consomme quelque 4 milliards
de m3 par an, pour une demande exprimée de 5 milliards de
m3) “3”. Les changements dans les régimes de température et
II. La fertigation : levier de performance et
de rendement
Le passage de l’irrigation par aspersion ou gravitaire à une irrigation localisée
associée à un pompage solaire apporte des avantages économiques substantiels,
allant de revenus et de rendements plus élevés à la réduction des besoins en travail
Chapitre 1:
La répartition de la consommation des engrais selon les et des factures d’énergie.
cultures montre qu’environ 32 pour cent des engrais Irrigation localisée ; bases théoriques, notes sur le dimensionnement d’un réseau
sont utilisés sur les agrumes, les cultures sucrières et
maraîchères, qui n’occupent que cinq pour cent de la
IV. Objectifs du manuel G à G, maintenance du système, méthodes et technologies de pilotage d’irrigation
superficie cultivée. Les cultures céréalières occupent 63 Ce manuel se veut un outil de sensibilisation et vulgarisation sur les trois domaines
pour cent des superficies cultivées mais ne mobilisent aujourd’hui fortement associés et qui convergent vers les objectifs d’une économie
qu’environ 43 pour cent des tonnages globaux. verte, de technologie bas carbone et d’une agriculture durable. Il traite les éléments
Avec le recours à l’irrigation fertilisante, l’alimentation de base, les bonnes pratiques et les exigences liées aux projets d’irrigation goutte V. Présentation d’un système d’irrigation goutte à b- Inconvénients
hydrominérale de la plante devrait permettre une meilleure à goutte et de fertigation. goutte En raison de l’importance d’équipement demandé, du volume
efficience d’utilisation des engrais. En pratiquant la Ce manuel apporte une analyse de situation de conversion d’un pompage 1.1.1 Principe de l’irrigation goutte à goutte : relativement limité du sol humecté, et du passage étroit de l’eau dans
fertigation les apports d’engrais peuvent être réduits conventionnel vers un pompage solaire et des éléments de réponse pour permettre les émetteurs, l’irrigation au goutte-à-goutte présente cependant
dans les cultures les plus consommatrices d’engrais Le goutte-à-goutte fait partie des techniques d’irrigation sous
cette conversion dans les meilleures conditions techniques et économiques pression, dans lesquelles la force motrice du mouvement de l’eau certains inconvénients.
(cultures maraîchères, arboricoles et sucrières) de plus possibles
de 30% en moyenne, et participerait à l’amélioration de provient d’une source d’énergie extérieure. L’eau est distribuée par
un réseau de canalisations fermées. L’irrigation au goutte-à goutte se • Risques de colmatage
la fertilisation chez les autres cultures. • Coûts initiaux d’investissement élevés
caractérise principalement par l’humidification partielle du sol. L’eau
est appliquée par plusieurs émetteurs minuscules, 5000 à 30000 par • Accumulation de sel sur la surface du sol
III. L’énergie solaire dans l’agriculture : un hectare. Dans les installations en surface, chaque émetteur mouille • Diminution du volume racinaire
domaine en croissance soutenue la surface du sol qui lui est adjacente. Le pourcentage de la zone
humectée et le volume de sol mouillé dépendent des propriétés du Pour tirer profit des avantages de ce système d’irrigation localisée et
L’énergie solaire photovoltaïque constitue une alternative pour éviter les inconvénients cités, il est impératif d’une part de bien
sol, de son degré d’humidité initiale, du volume d’eau appliqué et du
8 avantageuse par rapport aux autres sources d’énergie.
débit de l’émetteur. concevoir et bien dimensionner le réseau d’irrigation en choisissant 9
Le Maroc, dans le cadre de sa stratégie de transition le matériel adéquat et adapté aux conditions environnantes et d’autre
énergétique s’est donné pour objectif de porter à 52% part de bien réussir son installation, en plus d’un raisonnement correct
la part des énergies renouvelables dans le mix électrique 1.1.2 Avantages et inconvénients : des arrosages. De plus l’entretien du réseau, et le nettoyage des filtres
national d’ici 2030. Il s’est également engagé à atteindre sont des opérations importantes pour réussir le bon fonctionnement
l’objectif de 20% d’économie d’énergie en 2030 et à a- Avantages
du réseau. Des indicateurs de performances indiquent l’état du
diminuer les rejets de gaz à effet de serre de plus de 32% L’irrigation au goutte-à-goutte possède de nombreux avantages sur
système comme le coefficient d’uniformité
d’ici 2030. La consommation totale finale en KTEP pour les autres systèmes d’irrigation. Elle augmente de façon significative
le secteur de l’agriculture (agriculture et pêche) présente l’efficacité de l’utilisation de l’eau et améliore les conditions de
7,5%. (Bilan énergétique 2017)5. développement des cultures irriguées ;
En effet, le pompage agricole fait appel essentiellement à
• Précision de l’apport en eau
l’énergie d’origine thermique (le gasoil et le gaz butane),
• Réduction des pertes par évaporation
les pompes électriques alimentées par le réseau BT
• Elimination du gaspillage d’eau sur l’entourage des parcelles
occupent une part du parc de pompes d’eau installé au
irriguées
niveau des exploitations disposant d’un raccordement
• Diminution de risque des mauvaises herbes
électrique, alors que le Maroc dispose d’un grand
• Equilibrage du rapport air-eau dans le sol
potentiel en énergie solaire, avec une bonne répartition
• Application intégrée de l’eau, d’engrais et des produits
sur l’ensemble de l’année.
phytosanitaires
5. Data and statistics - Morocco : Balances 2018 • Ajustement à la variabilité des besoins des cultures au cours
[archive], Agence internationale de l’énergie, 12 de leurs cycles
septembre 2020. • Automatisation
• Adaptation à la topographie et aux conditions difficiles des
sols
c- Matériel d’injection • VALEUR DU CU (%) SUPÉRIEURE À 90% : L’installation
Le matériel d’injection d’engrais est indispensable à la réalisation fonctionne correctement ;
1.1.3 Composantes d’un système • VALEUR DU CU (%) COMPRISE ENTRE 80% ET 90% : Il faut
de la fertigation. Il sert également à l’injection dans l’eau d’irrigation,
d’irrigation goutte à goutte vérifier les calculs et l’installation si le réseau est neuf, sinon il faut
des produits de traitements de l’eau (des acides), des pesticides ou
Le système se compose d’une station de tête d’autres produits chimiques. rapidement procéder à un nettoyage ;
et d’un réseau de distribution. La Figure 1 ci- Parmi les injections utilisées, on peut citer : • VALEUR DU CU (%) INFÉRIEURE À 80% : il faut refuser
dessous illustre les différentes composantes du l’installation si le réseau est neuf, sinon il faut impérativement
• Les pompes doseuses rechercher les causes probables de colmatage et de traiter.
système d’irrigation GAG. Le système de filtration
• Les Injecteurs venturi
schématisé ci-dessous est donné à titre indicatif.
Dans d’autres conditions, on peut avoir un filtre 1.1.3.2 Composantes d’un réseau de distribution VI. Notes sur la conception et le dimensionnement
à disques, un hydrocyclone ou un ensemble de Le réseau de distribution est composé de canalisation, de hydraulique d’un réseau d’irrigation GàG
filtres. distributeurs et d’un ensemble d’accessoires.
a- Les canalisations 1.1.5 Données de base pour le dimensionnement du
Figure 1 Composante d’un système ‘irrigation Goutte à goutte’ Parmi les canalisations, on distingue la conduite d’amenée, les porte- réseau d’irrigation localisée
rampes, les rampes.
Un projet de dimensionnement d’un réseau d’irrigation localisée se
b- Les goutteurs fait en 3 étapes :
1.1.3.1 Composantes d’une station de tête à 0,8 mm) il est nécessaire d’utiliser une eau qui soit débarrassée Les goutteurs répartissent l’eau sur la parcelle au voisinage de la 1ère étape : collecte de données :
de toutes ses impuretés, pour limiter les risques d’obstruction et culture.
a- Station de pompage Les renseignements portent sur les ressources en eau, le climat, la
conserver le débit nominal du goutteur. Les causes d’obstruction des
S’agissant d’une irrigation sous pression, l’installation doit prévoir un goutteurs sont d’ordre physique, chimique ou biologique. Le choix culture et le sol.
équipement qui fournit la pression nécessaire au fonctionnement de des filtres et de leurs séquences dépend de la qualité et de l’origine 1.1.4 Maintenance et Entretien des équipements 2ème étape : conception et étude technique du projet :
ce système. Cet équipement consiste en une station de pompage. Il de l’eau, ainsi que du débit de la source d’eau (tableau 1). 1.1.4.1 Critères de performance d’une installation d’irrigation • Détermination des besoins d’irrigation de pointe.
existe plusieurs types de pompes dont celle à axe horizontal, à axe
10 vertical ou le type immergé.
localisée Ils correspondent aux besoins nets les plus élevés enregistrés durant 11
une période de l’année. Si on considère un assolement, la période
L’évaluation consiste en l’analyse basée sur des mesures prises au
b- Matériel de filtration de pointe est la période où le besoin net moyen pondéré sur la
champ. Une formule est donc proposée pour calculer un coefficient
En irrigation localisée, la propreté de l’eau est un élément essentiel surface est maximal. Les besoins bruts de pointe (Bbp) utilisés pour
d’uniformité (CU) d’application de l’eau. La formule simplifiée de ce
pour le bon fonctionnement du réseau. En raison du faible diamètre le calcul du réseau d’irrigation localisée sont donnés par l’équation
coefficient est définie par l’équation suivante :
de sortie des goutteurs généralement inférieurs au millimètre (0,5 ci-dessous :
Qmin
Bbp = Bnp / CU x Ei
CU= 100. -----------
Q
Tableau 1: Choix des filtres en fonction de l’origine et de la qualité de l’eau (adapté de cemagref, 1992) Avec
Avec :
• CU : coefficient d’uniformité de distribution de l’eau.
Origine de l’eau Impuretés Système de filtration à utiliser • Qmin : la moyenne des 4 valeurs les plus faibles. • CU : Coefficient d’uniformité du réseau = 0,85 à 0,95.
Eaux souterraines Propre Filtre à tamis ou à lamelles • Q : la moyenne des 16 valeurs mesurées. • Ei: Efficience du système d’irrigation au niveau de la zone
Au niveau de la parcelle, le coefficient d’uniformité peut être radiculaire = 0,90.
Sable Filtre hydrocyclone + filtre à tamis ou à lamelles déterminé en suivant la procédure décrite dans le bulletin FAO 36 • Bnp : Besoins en eau nets en période de pointe de la culture
en utilisant les mesures de débits de 16 goutteurs, pris sur quatre en mm sont donnés par la formule suivante
Eau de surface Sable, Limon et algues Hydrocyclone + filtre à sable + filtre à tamis ou à rampes différentes :
lamelles • Première rampe et dernière rampe,
Bnp = ETMp = Kc x ET0p*kr
Algues, éléments fins ou Filtre à sable + filtre à tamis ou à lamelles • Puis rampe située au tiers et rampe située aux deux tiers.
organiques en suspension Sur chaque rampe, on choisit pour la mesure, le premier et le dernier
goutteur, puis celui situé au tiers et celui situé aux deux tiers de la
N.B : Plus l’eau est de mauvaise qualité plus on recherchera à mettre en place des filtres à nettoyage automatique. rampe. Selon les valeurs prises par ce coefficient, trois cas sont à
envisager :
Bnp = Etc –Pe ± ∆S (capillarité humidité du sol) avec Etc = Kc . Kr (occupation du sol). Et0 Tableau2: Guide d’estimation de P (J.Keller&D.Karmelli)
Avec : (P=pourcentage de sol humidifié pour divers débits de distributeurs et divers espacements entre rampes et entre distributeurs,
G : Grossière, M : moyenne, F : fine).
• ETMp: Evapotranspiration maximale de pointe ;
• ET0p : Evapotranspiration de référence de pointe ;
• Kc : Coefficient cultural qui caractérise les stades de croissance d’une culture. Débit des distributeur
• Kr : Coefficient de réduction, appelé aussi de raisonnement. Il caractérise le Taux de couverture végétale (voir tableau ci-dessous). > ou = de > ou = de
Ecartement 2 i/h 4 i/h 8 i/h
1,5 i/h 1,5 i/h
entre Espacement recommandé des distributeurs sur la rampe, Sd
rampes en m en sol de texture grossiére (G), moyenne (M), fine (F)
SL G M F G M F G M F G M F G M F
Valeurs de kr résultant des diverses formules proposées (Bulletin de la FAO N° 36).
en m 0,2 0,5 0,9 0,3 0,7 1 0,6 1 1,3 1 1,3 1,7 1,3 1,6 2
Pourcentage en sol humidifié
Taux de Couverture Valeurs de Kr selon la formule de : 0,8 38 88 100 50 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
1 33 70 100 40 80 100 80 100 100 100 100 100 100 100 100
du sol (%) Keller et Karmeli Freeman et garzoli Decroix 1,2 25 58 92 33 67 100 67 100 100 100 100 100 100 100 100
1,5 20 47 73 26 53 80 53 80 100 80 100 100 100 100 100
10 0.12 0.10 0.20
2 15 35 55 20 40 60 40 60 80 60 80 100 80 100 100
20 0.24 0.20 0.30 2,5 12 28 44 16 32 48 32 48 64 48 64 80 64 80 100
3 10 23 37 13 26 40 26 40 53 40 53 67 53 67 80
30 0.35 0.30 0.40
3,5 9 20 31 11 23 34 23 34 46 34 46 57 46 57 68
40 0.47 0.40 0.50 4 8 18 28 10 20 30 20 30 40 30 40 50 40 50 60
12 50 0.59 0.75 0.60 4,5 7 16 24 9 18 26 18 26 36 26 36 44 36 44 53 13
5 6 14 22 8 16 24 16 24 32 24 32 40 32 40 48
60 0.70 0.80 0.70 6 5 12 18 7 14 20 14 20 27 20 27 34 27 34 40
Le choix du distributeur se fait en fonction du type du sol et Le choix des écartements entre les rampes est fonction c. Calcul du nombre minimum de secteurs
la culture. Les écartements entre goutteurs dépendent de la des caractéristiques des distributeurs, du pourcentage
texture du sol. Le tableau 2 (keller et kameli) ci-dessous présente d’humectation du sol à 30cm et de la texture du sol (Tableau 2).
des recommandations pour la détermination des écartements Par exemple pour un débit de goutteur de 4l/h, un sol de texture Avec :
entre goutteur afin d’avoir une bande humectée de 100 % tout moyenne donnant un espacement de 1 m entre goutteurs sur la
Pf : Pluviométrie horaire (mm/h) ;
au long la ligne de plantation. rampe, l’écartement E1 assurant 100% d’humidité du sol est de
Q : Débit du goutteur (l/h) ; Ns : Nombre minimum de secteurs d’irrigation ;
E1= 1 m (tableau 2).
Eg : écartement entre goutteur sur la rampe ; df : durée maximale de travail ou du fonctionnement du
Er : écartement entre les rampes. système (en h) ;
T : durée maximale d’arrosage (en h/j) d’un secteur d’irrigation
en période de pointe.
d. Calcul de la taille maximale d’un secteur d’irrigation : de la puissance à installer en fonction du débit à assurer. Le choix est • Diamètre intérieur économique Di (mm) de la rampe On compare J1 à la perte de charge tolérable dans la rampe ΔHr :si
La superficie maximale irrigable (Smi) dans l’exploitation : assez large selon la source d’énergie disponible. La perte de charge par mètre linéaire de la rampe est donnée par la J1<ΔHr donc le diamètre choisi est correct pour la longueur Lr et le
3ème étape : Le dimensionnement des réseaux d’irrigation GAG formule de Pernes-Guyon: débit de la rampe Qr.
La circulation de l’eau est soumise à des frottements contre la paroi • Dimensionnement du porte-rampe
de la conduite produisant des pertes de charge. Ces pertes de
charge dépendent du débit d’eau, de sa vitesse et du diamètre de Les pertes de charge tolérées (en mCE) dans le porte-rampe = ΔHpr
Avec : J : Perte de charge en mCE/m linéaire = 0,45ΔH.
la conduite. Di : Diamètre intérieur de la rampe (en mm) La perte de charge J2 dans le porte-rampe est calculée à partir de
Vs : volume d’eau à la source par jour (m3/j), Vs = Qs *df • Perte de charge tolérée ou admissible Qr : Débit de la rampe en l/h la formule suivante :
Qs : débit de la source (m3/j) ΔH = J x Lr x k
Pour assurer une uniformité d’apport d’eau sur le poste d’arrosage
Bbp : besoin brut de pointe en eau. J : Perte de charge en mCE/m
(règle de Christiansen), on admet une variation de 10% du débit
moyen entre le distributeur le plus favorisé et celui le moins favorisé. Lr : Longueur de la rampe
e. La taille maximale d’un secteur d’irrigation : k : Coefficient variant en fonction du nombre de distributeurs J2 : perte de charge linéaire du porte rampe (en mCE) ;
desservis par la rampe. En pratique, pour tenir compte du débit Di : diamètre intérieur du porte rampe (en mm) ;
qui décroît le long de la rampe, on multiplie la perte de charge Qpr : débit du porte-rampe (l/h) ;
linéaire au niveau de la rampe par k=1/2,75 (Vaysse& al., 1990). Lpr : Longueur du porte-rampe (en m) ;
De la loi débit-Pression qui caractérise le goutteur En remplaçant J par les termes de sa formule, ΔH devient : k : coefficient fonction du nombre de sorties sur la conduite ;
Avec :
k = 1/2,57 si le nombre de sorties est entre 10 et 50, k=1/2,67
Sms : surface maximale d’un secteur d’irrigation (m2) ;
lorsque le nombre de sorties est entre 50 et 100.
Ns : nombre de secteurs.
Si on compare J2 à la perte de charge tolérable dans le porte rampe
La taille de secteurs dépend de la perte de charge aussi, ainsi de la où : Q est le débit du goutteur (l/h), De cette formule ci-dessus, on pourra tirer la valeur du diamètre ΔHpr :
répartition de volume dédié à l’irrigation par l’agriculteur. K est une constante caractéristique du goutteur, intérieur Di de la rampe :
H est la pression de service en mCE, et l’exposant x est la valeur si J2<ΔHpr donc le diamètre choisi est correct pour la longueur Lpr
14 f. Disposition des secteurs d’irrigation : d’appréciation de la tolérance aux variations de pressions) on et le débit du porte rampe Qpr. 15
La disposition des secteurs d’arrosage dans l’exploitation se fait pourra écrire la formule suivante :
• Dimensionnement de la conduite d’amenée
selon plusieurs critères :
Lr : Longueur de la rampe (en m) ; Le tracé des différentes conduites : conduite d’amenée, porte-
• La topographie,
Qr : Débit de la rampe (en l/h) ; rampes et rampes permet de voir sur le plan le positionnement des
• La configuration des parcelles,
ΔHr : Perte de charge tolérée ou admissible dans la rampe (en mCE). différentes conduites, la longueur Lca (en m) de la conduite d’amenée
• Le type de sol : choisir les parcelles à type de sol homogène,
On recherchera un tuyau en polyéthylène d’un diamètre intérieur la plus éloignée. Cette conduite d’amenée véhicule un débit (en
• Le débit maximum disponible à la source d’eau,
De cette formule on peut écrire les pertes de charge tolérées : proche de cette valeur de Di calculé qui est disponible sur le marché. m3/h) correspondant généralement au débit de la source d’eau.
• La culture,
• Les pertes de charges. Le diamètre économique intérieur Di (en m) de la conduite d’amenée
• Perte de charge réelle de la rampe est donné par la formule suivante :
Selon la pente du terrain, on pourra placer le porte rampe à l’extrémité
ou à l’intérieur du poste d’arrosage. La perte de charge réelle J1 (en mCE) obtenue avec la rampe achetée A partir de la relation Q= S*V = π Di2*V/4, on pourra déterminer le
sur le marché dont Di est son diamètre intérieur de cette rampe ; Lr diamètre intérieur : Di= 2 (Q / π * v)-2
g. Longueur et diamètre des canalisations : est sa longueur en m et Qr est son débit en l/h est calculée à l’aide Q pr : Le débit de porte rampe (en m3/s)
x : Coefficient du distributeur de la formule de pertes de charge suivante : V : vitesse de l’eau en m/s
C’est d’abord un tracé du réseau qui va déterminer la longueur des
tubes d’amenée et de distribution de l’eau. Généralement, il y a H : Pression nominale du distributeur (en mCE), S : section de la canalisation en m²
toujours plus d’une solution. La solution optimale consiste à faire un ΔH : Perte de charge tolérée ou admissible (en mCE). Di : diamètre intérieur de la canalisation en m
tracé qui respecte, à la fois, un bon fonctionnement hydraulique et un Dans chaque secteur d’irrigation, la perte de charge tolérée est On conseille de prendre V =1,5 m/s pour les Canalisations
coût économique acceptable. répartie à raison de 2/3 pour la rampe et 1/3 pour le porte-rampe.
La perte de charge tolérée dans la rampe = ΔHr= 2/3ΔH, et la perte
h. Équipement de la station de pompage et de filtration de charge tolérée dans le porte rampe = ΔHpr= 1/3ΔH
Le dimensionnement de la station de pompage tient compte des
pertes de charge totales calculées. Il doit aboutir à la quantification
On choisit sur le marché la conduite dont le diamètre intérieur est proche de Di calculé.
On calculera les pertes de charge J3 (mCE) dans la conduite d’amenée ayant un diamètre intérieur proche de Di, d’une longueur Lca (en m) de
cette conduite et d’un débit (en l/h) de la conduite.
• La formule de DARCY-WEISBACH
• La formule de HAZEN-WILLIAMS
• La formule de Jobling
• La hauteur manométrique totale (HMT) ; Dans cet exemple le rendement maximum est 57%.
• Le rendement, et la puissance.
La puissance de la pompe
La hauteur manométrique totale (HMT) La puissance absorbée sur l’arbre de la pompe est donnée par la
C’est la différence de pression en mètre colonne d’eau entre le formule :
niveau d’aspiration et de refoulement, majorée de différentes pertes
de charges (J) occasionnées par le mouvement de l’eau dans les
canalisations.
Avec :
P : La puissance absorbée en (KW),
Q : Débit en (l/s),
ρ : Masse volumique de l’eau (kg/dm3),
ŋ : Rendement de la pompe,
HMT : hauteur manométrique totale en mètre colonne d’eau.
La puissance à fournir par le moteur est fonction de la puissance 4- Calculer la pluviométrie fictive (Pf) 1- Calculer les besoins bruts de pointe (Bbp en mm) de la luzerne rampe
absorbée par la pompe et pour le point de fonctionnement considéré. Pf = Qg/(eg*er) en eau d’irrigation Nombre de rampe= 63/0,6= 106 rampes
Toutefois, il sera prudent de majorer la puissance absorbée par la Pf = 1/0,2*1,5 Bbp= Bn/CU*Ei Débit du porte rampe = 106*100= 10600l/h
pompe des pourcentages suivants : Pf= 3,33 mm/h Bbp= etp*kc/cu*ei Débit du secteur = Débit du porte rampe =10600l/h
Bb=4,85/09*0,9
5- Calculer le nombre minimum de secteurs à irriguer Débit de la pompe= débit du grand secteur= 10600l/h
20% si la puissance absorbée est comprise entre 4KW et 20KW; Bb= 6mm/j
10% si la puissance absorbée est supérieure à 20KW. Nombre de secteur = temps alloué à l’irrigation/temps pour irriguer
un secteur 2- Calculer la pluviométrie fictive (Pf)
1.1.7 Cas d’étude pour la conception d’un réseau Temps pour irriguer un secteur = besoin bruts de pointe/pluviométrie • Pf= Dg/Sg
fictive • Sg= 0,6*1= 0,6m2
d’irrigation GAG Temps pour irriguer un secteur = 5/3,33=1,15heures L’écartement entre gouteur est déterminé à partir du tableau 2 de
Nombre de secteur = 8/1,15 keller et kameli
Cas d’étude 1 Pf= 3,33 mm/h
Nombre de secteurs =6,95 donc 7 Secteurs
On cherche à équiper une exploitation du fraisier avec un système
6- Calculer la taille maximale d’un secteur d’irrigation (1pt) 3- Calculer la durée maximale de l’arrosage
d’irrigation localisée (goutte à goutte.)
Taille maximale d’un secteur = taille de l’exploitation /nombre de T= BBp/Pf= 6/3,33=
• Le débit horaire continu de l’eau dans le puits est Qs= 35 m³/h.
secteurs T=1,8h
• La Durée maximale de fonctionnement de la moto-pompe est
ds = 8 heures par jour. Taille maximale d’un secteur = 5,6/7 4- Calculer le nombre minimum de secteurs
• On va utiliser une gaine (rampe) comprenant des goutteurs Taille maximale d’un secteur= 0,8 ha Ns= Df/T
espacés de 0,20 m, qui débitent 1l/h. Ns= 7/1,8
• Chaque ligne de fraisier est irriguée à partir d’une gaine. Les Cas d’étude 2 Ns= 3,88…… 4 Secteurs
gaines sont espacées de 1,5 m.
On cherche à équiper une petite exploitation de 1.3 ha avec la
18 • Les besoins en eau bruts de pointe Bbp = 5 mm/j,
luzerne irriguée en goutte à goutte.Le schéma montre les limites de
5- Calculer la taille maximale d’un secteur d’irrigation 19
1- Calculer le volume d’eau, disponible pendant une journée (m3). l’exploitation ainsi que l’emplacement de la station de tête. Tmax= Sexpl/Ns
Tmax= 250*52/4
V = Qs*ds
Avec Qs débit horaire du puits Ns= 3250 m2
Ds durée de fonctionnement de la pompe Avec cette conception le terrain pourrait être divisé en 4 secteurs
V = 35*8 avec une superficie maximale de 3250m2
Si on fixe la longueur sur 50m, la largeur serait de 3250/50=65m
Le volume d’eau, disponible pendant une journée est de 280m3/j
Il est à noter également que c’est préférable de laisser des pistes
2- Calculer la superficie maximale irrigable (Smi) dans l’exploitation entre les secteurs. On laisse 1m de piste entre les secteurs. Le
pendant la période de pointe Données sur la région : schéma ci-dessous illustre la disposition des secteurs, rampes et
Superficie irrigable = V d’eau disponible / besoins bruts de pointe portes rampe.
en m3/ha • Temps de fonctionnement d’irrigation : 7 heures
6-Déterminer le débit des rampes, des portes rampes, du secteur
Smi= 280/50 • Le Sol est de texture fine, terrain plat
et de la pompe
1 mm= 10m3/ha don (5mm= 50m3/ha) • Gouteur non-autorégulant Débit = 2 l/h,
• Evapotranspiration potentiel en période de pointe ETP=5.11mm Le débit de la rampe = la somme des débits des goutteurs sur la
Smi = 5,6 ha rampe
• KC =0.95
3- Calculer le volume du bassin d’accumulation d’eau pour une • CU =Coefficient d’uniformité du réseau = 0.90 Le débit de la rampe= nombre de goutteurs * débit du goutteur
autonomie de 7 jours • Ei = Efficience du système d’irrigation au niveau de la zone Nombre des goutteurs sur la rampe= longueur de la rampe/
radiculaire =0.9 écartement entre goutteur
Volume du bassin = Besoins en eau bruts de pointe (m3/ha)*
superficie (ha*)*nombre de jours d’autonomie • Ecartement entre les lignes de la luzerne = 0.6 m Le débit de la rampe = (50/1)*2= 100l/h
Vbassin = 50*5,6*7 Débit du porte rampe = somme des débits des rampes
Vbassin =1960m3 Débit du porte rampe = Nombre de rampe * débit de la rampe
Nombre de rampe = longueur du porte rampe/écartement entre
VII. Bases théoriques de gestion d’irrigation au goutte-à-goutte : relations Eau sol plante atmosphère 1.1.10 Evapotranspiration culturale ou Maximale
Tableau 4: besoins en eau moyens des cultures (source FAO)
1.1.8 Détermination des besoins en eau des cultures ETM ou Etc
1.1.8.1 Introduction
a. Evapotranspiration culturale
Dans un premier temps, la détermination des besoins en eau d’une culture nécessite la connaissance de divers paramètres concernant aussi bien
la plante elle-même que les données climatiques ou pédologiques des parcelles. Dans la pratique, en se basant essentiellement sur le calcul de
L’évaporation en condition standard (ETc ou ETM) est un concept Cultures Besoins en eau en mm
similaire à celui de l’évapotranspiration de référence, mais pour
l’évapotranspiration et l’observation perpétuelle sur le terrain de la végétation et de l’état du sol, prenant en considération le stade végétatif. Les Canne à sucre 1250
une culture donnée poussant dans des conditions agronomiques
données climatiques donneront les indications nécessaires concernant les besoins en eau de la culture.
(hydriques) optimales. Agrume 1200
1.1.9 Evapotranspiration de références ETP ou ET0 Le tableau 4 ci-dessous présente les besoins en eau moyens
Bananes 1200
La détermination des besoins en eau des cultures, est basée essentiellement sur la notion de l’évapotranspiration de référence (ET0 ou ETP), cette théoriques (seulement a titre indicatif) de quelques cultures.
notion est la variable-clé qui représente le principal terme de perte par la culture. Dattes 1100
b. Coefficient cultural
Riz 770
a- Formules de calcul de l’ET0 - Importance du coefficient cultural
L’utilisation de ces modèles nécessite la connaissance de certaines données climatiques telles que, la température maximale et minimale de l’air,
Betterave à sucre 650
Les besoins en eau (BE) qui en découlent sont assimilés généralement
l’humidité relative maximale et minimale, la radiation solaire globale et la vitesse du vent. Le tableau 3 ci-dessous résume les différentes formules à l’évapotranspiration maximale (ETM) donnée par la relation : ETM Arachide 600
de calcul d’ET0. = Kc * ETo, où le coefficient cultural Kc représente la demande
Mais 575
biologique de la couverture végétale.
- Facteurs de Variation du coefficient cultural Kc Blé 550
Les valeurs de Kc sont données en fonction des stades phénologiques Patate douce 537
Tableau 3 : les différentes formules de calcul d’ET0 publiées au niveau du bulletin 56 de la FAO (Allen et al., 1998). Voir Pomme de terre 487
lien ci-dessous
20 Oignons 475 21
D’autres études plus récentes conduites sur plusieurs cultures,
Formule Forme mathématique paramétres publiées au niveau du bulletin 66 de la FAO (FAO, 2012), proposent Tomate plein champ 450
BAKANEY-CRIDDLE ETo=25.4*(1,8t+32)*P/100 Température durée d’insolation des coefficients culturaux rectifiés et avec plus de précision. Voir lien
ci-dessous Haricot 375
THORNTHWAITE ETo=1,6*Ld(10t/I)* Température
HAUDE KTo =(eei)*f Température Humidité relative 1.1.11 Notion de base du comportement de l’eau du sol. Le volume maximal d’eau qu’un sol peut retenir est la
“capacité au champ” ou capacité de rétention du sol qui dépend
Radiation Température dans le sol
essentiellement de la granulométrie du sol.
TURC ETo=(+50)*0,4*t/15t*((1+50-R)/70) - La texture du Sol
Humidité relative - Humidité au point de flétrissement permanent HPFP
La texture (ou granulométrie) d’un sol est définie par le pourcentage
MAKKING ETo=Δ*Rs/Δ+y Température Radiation solaire d’éléments minéraux présents dans le sol. Cela concerne, par ordre
La transpiration des plantes extrait l’eau de la zone non saturée du
sol, parfois même de la zone saturée. Cette extraction est possible
Température de taille croissant, les argiles (moins de 2 microns de diamètre), les
PAPADAKIS ETo=0,5625*(e-el) jusqu’à une certaine valeur limite de la teneur en eau du sol ; les
limons (de 2 à 20 microns), les sables (de 20 microns à 2 mm) et
Humidité relative racines doivent vaincre le potentiel de matrice qui retient l’eau et qui
les graviers (de 2 à 20 mm), au-delà on parle d’éléments grossiers
augmente avec le départ de l’eau ; au-delà d’une certaine valeur, la
Température Radiation solaire (cailloux, galets, roches, etc.). Afin de déterminer la texture du sol
plante ne peut plus vaincre la tension et satisfaire son besoin, elle
PENMAN ETo=(Δ*R+y*Ea)(Δ+y) Humidité relative et d’estimer les paramètres physiques du sol qui seront à la base
flétrit. Le point de flétrissement d’une plante varie d’une espèce à
Vitesse du vent d’estimation de la teneur en eau du sol, vous pouvez utiliser le line
l’autre. Le volume d’eau disponible pour les plantes, appelé “réserve
ci-dessous.
utile” comprend la “réserve facilement utilisable” et la « réserve
- Humidité à la capacité au champ Hcc de survie » ; elle dépend de 2 paramètres : la profondeur du sol
La teneur en eau est fonction de la porosité et de la perméabilité colonisée par le système racinaire et la texture du sol.
http://www.climasouth.eu/sites/default/files/FAO%2056.pdf
http://www.fao.org/docrep/016/i2800e/i2800e.pdf
http://www.dynsystem.com/netstorm/soilwater.html
En se basant sur la granulométrie du sol et le pourcentage de matière organique, les formules de Saxston ci-dessous pourraient être utilisées pour Dans laquelle :
estimer les caractéristiques hydrauliques du sol à savoir la capacité au champ, le point de flétrissement ainsi que la réserve utilise : • DNM = dose nette maximale (mm) ;
• f = facteur dépendant de la culture ;
Hcc : Capacité au champ en mm/m : W330 = 257,6 - (2 x Sa) + (3,6 x Ar) + (29,9 x MO) • HCC = humidité à la capacité au champ du sol (mm/m de profondeur) ;
HPFP : Point de flétrissement en mm/m : W15000 = 26 + (5 x Ar) + (15,8 x MO) • HPFP = humidité au point du flétrissement permanent (mm/m de profondeur) ;
RU : La réserve utile (RU) en mm : RU = (W330 - W15000) x h • Z = profondeur d’enracinement du sol (m) ;
Avec Ar : teneur en argile (en %), Sa : teneur en sable (en %), MO : teneur en matière organique (en %) • PSH = pourcentage de la surface humectée ;
1.1.12 Bonnes pratiques de l’irrigation Concernant le pourcentage de sol humidifié (PSH), la surface mouillée du sol sous un goutteur augmente avec la finesse de la texture du sol, le
débit du goutteur et le nombre d’applications d’eau. Keller et Karmeli (1974) ont établi un tableau donnant une estimation du volume mouillé pour
1.1.12.1 Importance du pilotage de l’irrigation
différents écartements et débits des goutteurs et différents types de sols (tableau 2 ci-dessus). Les valeurs de f peuvent être déduites de la façon
Le pilotage de l’irrigation est une stratégie intelligente pour la gestion de l’eau et qui repose sur trois questions essentielles : Quel système suivante :
d’irrigation dois-je choisir ? Quand dois-je irriguer ? Quel volume d’eau dois-je apporter et combien de fois ?
• f= 0.3 : culture à enracinement profond et de faible valeur ajoutée
Le schéma ci-dessous illustre les méthodes à suive pour répondre aux 3 questions citées (Figure 3)
• f= 0.2 : culture de valeur moyenne avec enracinement moyen
• f= 0.1 : culture de haute valeur ajoutée avec enracinement superficiel
Des valeurs de f, aussi faibles que 0.10 peuvent être utilisées lorsqu’il s’agit de cultures très délicates. En réalité, la signification de f=0.10 veut dire
que l’irrigation est déclenchée lorsque 10% à peine de la réserve en eau utile du sol sont entamés.
La profondeur d’enracinement (Z) est également liée au type de culture.
NB : Dans le cas où on ne dispose pas des analyses de sol pour déterminer le Hcc et le HPFP, on peut faire référence au tableau 5 ci-dessous
pour estimer la réserve utile du sol (RU=HCC-HPFP)
28 1.1.16 Nouvelles générations de systèmes faible quantité d’eau. En effet la nano irrigation permet de répartir
29
d’irrigation au goutte-à-goutte les besoins en eau durant tout le cycle sans interrompre les apports.
La membrane interne des conduits d’eau sont semi-perméables et
a- Les systèmes de goutte à goutte enterré semé de micropores invisibles. L’écoulement se fera sous l’effet de
La technique du goutte à goutte enterré a fait son apparition leur énergie potentiel. L’eau passera dans la membrane directement
aux États-Unis il y a déjà plus de deux décennies. Cependant, sur les zones à faible énergie potentielle qui peuvent être : potentiel
les matériels utilisés généralement constitués de tuyaux poreux du soluté, potentielle hydrique du sol, potentiel d’eau atmosphérique,
s’avéraient peu performants car très vulnérables au colmatage et aux potentiel hydrique des racines. La nano-irrigation est souterraine et
intrusions racinaires. Avec l’évolution des équipements d’irrigation permet par conséquent la fourniture d’eau et d’engrais directement
au goutte-à-goutte, en particulier les gaines en polyéthylène, ce aux racines. Ce qui donne une économie importante en eau et en
problème est résolu. En effet, ces gaines s’opposent à l’intrusion engrais. Le système n’a pas besoin de la puissance mécanique à
dans les goutteurs des particules du sol et des racines. De plus, les la fonction, ce qui réduit la consommation d’énergie par rapport à
goutteurs sont dotés d’un système anti-siphon et la gaine se vidange l’irrigation de la goutte à goutte (Figure 6)
automatiquement sitôt l’eau coupée. Système d’irrigation de surface système de nano irrigation
Le système présente les avantages suivants : Figure 7 : comparaison entre la nano-irrigation et l’irrigation en surface
• Economie d’eau par rapport au goutte à goutte en surface ;
• Facilite le travail du sol ;
• Limite le développement des adventices ;
• Système moins sensible aux dégâts dus aux gibiers, chasseurs
et vandalisme.
b- Les nano-irrigation
La nano irrigation est une nouvelle technologie permettant
d’humecter le sol en permanence en libérant lentement de très Figure 6. Concept de la nano irrigation
Chapitre 2: II. Stratégies de diagnostique nutritionnel et de gestion de la
fertigation des plantes
2.2.1 Introduction : la fertilisation raisonnée
La fertigation : bases techniques de calcul des besoins et méthodes de contrôle La fertilisation raisonnée est une des nombreuses composantes de l’agriculture raisonnée.
A partir d’objectifs de production, quantitatifs et qualitatifs, l’agriculteur calcule l’apport de
fertilisants nécessaire pour compléter l’offre du sol en éléments minéraux et satisfaire les
besoins nutritionnels des plantes. Un plan de fertilisation est constitué à partir des données
suivantes : Les exportations des cultures, les analyses du sol et de l’eau et la dynamique des
éléments en fonction du cycle de la culture.
30 • Le pH 31
Le pH de l’eau d’irrigation influence la solubilité des sels minéraux
dans le sol. En effet, les minéraux qui ne sont pas dissous ne sont
pas disponibles pour les plantes, car les plantes ne peuvent absorber
les minéraux que d’une solution aqueuse. L’apport des acides
peut engendrer une diminution du Ph pour faciliter l’absorption de
quelques éléments. La figure 8 présente le diagramme d’assimilation
des éléments minéraux selon le PH de la solution du sol.
Figure 8: Diagramme d’assimilation des éléments minéraux en
fonction du Ph du sol (d’après Triog et Bachelier).
Etude de cas de projets de conversion du pompage conventionnel vers le pompage a- Les données de base :
solaire avec système de fertigation : Cas d’irrigation directe (absence du bassin) Débit des goutteurs (l/h) 4
Espacement entre gouteurs Eg (m) 1
Écartement entre rampe en (m) 7
Besoin brut (mm) 5
Nombre de rampes par ligne 2
Pression de Service du distributeur (mce) 10
42 c- Poste d’irrigation 43
Nous supposons, à titre d’exemple, une durée d’irrigation souhaitée entre 8 et 9 heures par jour, le nombre de secteur est de deux secteurs pour
un débit de 28,57 m3/h et une durée d’irrigation totale de 8,75 h par jour.
Durée Superficies Nb de
Pompes Secteur Poste Cultures Débits (m3/h)
d'irrigation (h/j) (m2) goutteurs
1 1 Agrumes 4.38 25000.00 7142 28.57
INTRODUCTION Pompe 1
Total secteur 1 4.38 25000.00 7142.00 28.57
Dans cette partie, nous allons étudier l’option de conversion d’un L’objectif de cette analyse est multiple : 2 2 Agrumes 4.38 25000.00 7142 28.57
mode de pompage d’eau où le réseau d’irrigation goutte à goutte est - Identifier les variations des paramètres et des grandeurs des Total secteur 2 4.38 25000.00 7142.00 28.57
alimenté par une pompe fonctionnant avec du gasoil, du gaz butane ou composants des systèmes, notamment la partie génération
avec une pompe électrique, vers un mode d’irrigation goutte à goutte Total Général 8.75 50000.00 14284.00
d’électricité, la partie pompe et la partie connexion pompe- réseau
alimenté par une pompe solaire.
gouttes à gouttes
Nous allons opérer une analyse des caractéristiques et contraintes d- Dimensionnement de la pompe
générées par cette conversion selon les deux options suivantes : - Identifier les contraintes générées par l’opération de conversion, Le calcul de la puissance P nécessaire au niveau de la pompe exprimée en Kw et en CV est fait à partir des formules suivantes :
notamment celles concernant les paramètres hydrauliques du
- Cas d’une exploitation ne disposant pas de bassin de stockage,
réseau d’irrigation.
dans ce cas, le système de pompage alimente directement le réseau
d’irrigation G à G, Notre étude comparative concerne une exploitation disposant d’une
- Cas où l’exploitation dispose d’un bassin de stockage alimentant le superficie de 5ha d’agrumes.
réseau d’irrigation G à G.
plus important est de 28,57 m³/h, nous projetons d’installer une b- Rayonnement solaire
électropompe dont les caractéristiques sont Q=28.57 m3/h et une Le tableau 12 donne les valeurs de rayonnement global journalier calculées sur la moyenne mensuelle pour des rayons incidents sur un plan incliné
HMT de 65mCE. d’un angle optimal saisonnier sur le site.
Pompe Tableau 12: Les valeurs globales de l’irradiation journalière mensuelle pour une inclinaison optimale saisonnière
• Pp : La puissance en Kilowatt (Kw) ou en cheval vapeur (CV).
• HMT : La charge requise de la pompe Débit de pompe (m3/h) 28.57
• Qp : Le débit requis en m3/s Mois Jan. Fév. Mars Avr. Mai Jui. Juil. Aout Sep. Oct. Nov. Dec.
• ŋ : L’efficience de la pompe (ŋ = 0,70) HMT totale (mCE) 65.00
HTo(wh/m².jr) 3194 4139 5222 6222 6639 6778 6278 5917 5306 4361 3556 3083
• ρ: La masse volumique de l’eau en Kg/m3, (ρ = 1000 kg.m-3). Rendement pompe 0.70
h (heures) 3.2 4.1 5.2 6.2 6.6 6.8 6.3 5.9 5.3 4.4 3.6 3.1
La puissance du moteur Pm est : Rendement moteur 0.75
Pm = en Kw avec ŋm=0.75 Puissance pompe en (CV) 9.80
Pour la Hauteur Manométrique Totale, nous supposons une valeur Puissance pompe en (KW) 7.21
de 65 mce (y compris profondeur forage, pertes de charge au Puissance moteur en (CV) 14.37
niveau de la station de tête, pertes de charge linéaires et singulières
et la pression de service du distributeur). Le débit du secteur le Puissance moteur en (KW) 10.58 c- Hauteur manométrique total
La hauteur manométrique totale (HMT) d’une pompe est la différence
de pression en mètres de colonne d’eau entre les orifices d’aspiration
III- PROJET DE CONVERSION VERS LE POMPAGE SOLAIRE et de refoulement. Cette hauteur peut être calculée comme suit :
1. DIMENSIONNEMENT DU CHAMPS PHOTOVOLTAIQUE HMT = Hg + Pc
Les différentes étapes pour le dimensionnement d’un système de pompage solaire sont : Où
44 • Évaluation des besoins en eau
45
Hg = hauteur géométrique entre la nappe d’eau pompée (niveau
• Calcul de l’énergie hydraulique nécessaire dynamique) et le plan d’utilisation (Hr+Nd). Pour une pompe de
• Détermination de l’énergie solaire disponible surface sur un plan d’eau, Hg sera choisie en fonction de la hauteur
• Choix des composants de la pompe à son niveau le plus bas.
a- Estimation des besoins en eau Pc = pertes de charge produites par le frottement de l’eau sur les Figure 16. Hauteur manométrique totale
Les besoins d’eau pour l’irrigation dépendent du type de culture, de la méthode d’irrigation et des facteurs météorologiques (la température, parois des conduites. Ces pertes sont en fonction de la distance
Rabattement
l’humidité, la vitesse du vent, l’évapotranspiration du sol, et la saison de l’année en question). Cependant, la pratique et l’expérience locale restent des conduites (D), de leur diamètre (dc) et du débit de la pompe (Q)
toujours très indispensables pour une évaluation correcte des besoins. et s’expriment en mètres d’eau. Le diamètre des conduites doit être La différence entre le niveau dynamique et le niveau statique est
calculé afin que ces pertes de charge correspondent au plus à 10% appelée rabattement. Rm est le rabattement maximal acceptable
Nous prenons l’exemple de l’exploitation d’agrumes de 5 ha. Les besoins en eau sont détaillés dans le tableau 11:
de la hauteur géométrique totale. avant de stopper la pompe (Figure 16).
Niveau statique Des essais de pompage peuvent être effectués notamment pour
Tableau 11 : Estimation des besoins en eau
évaluer le rendement fiable à long terme (ou débit d’exploitation)
Le niveau statique (Ns) d’un puits ou d’un forage est la distance du
d’un forage, et donc déterminer si le forage peut être considéré
Mois Jan. Fév. Mars Avr. Mai Jui. Juil. Aout Sep. Oct. Nov. Dec. sol à la surface de l’eau avant pompage.
comme une « réussite » et aussi évaluer la performance hydraulique
Eto (mm/j) 2.01 2.66 3.67 4.71 5.49 6.26 6.49 6.2 5.13 3.71 2.56 2.01 Niveau dynamique d’un forage, généralement par ses caractéristiques de rendement-
Kc 0.6 0.65 0.65 0.65 0.65 0.7 0.7 0.7 0.65 0.65 0.6 0.6 Le niveau dynamique (Nd) d’un puits ou d’un forage est la distance rabattement. Quel doit être le rabattement pour fournir une certaine
du sol à la surface de l’eau pour un pompage à un débit donné. Pour quantité d’eau ?
Besoin net (mm/j) 1.2 1.7 2.4 3.1 3.6 4.4 4.5 4.3 3.3 2.4 1.5 1.2 le calcul de la HMT, le niveau dynamique est calculé pour un débit Parmi les essais les plus pour déterminer le débit d’exploitation c’est
Besoin brut (mm/j) 1.3 1.9 2.7 3.4 4.0 4.9 5.0 4.8 3.7 2.7 1.7 1.3 moyen. La différence entre le niveau dynamique et le niveau statique l’essai par paliers (parfois appelé essai par paliers de rabattement) est
est appelée rabattement. Rm est le rabattement maximal acceptable conçu pour déterminer le rapport à court terme entre le rendement et
Besoin brut (m3/ha) 13 19 27 34 40 49 50.5 48 37 27 17 13
avant de stopper la pompe (Figure 16). le rabattement dans le forage testé.
Les besoins de pointe sont : 50.5 x 5= 252.5 m3
Il consiste à effectuer une série de pompages à différents débits, e- Calcul de l’énergie hydraulique quotidienne requise
pendant des temps relativement courts (normalement, toute la Une fois les besoins nécessaires en volume d’eau pour chaque mois de l’année et les caractéristiques du puits sont définis, nous pouvons calculer
série peut être terminée en un jour). l’énergie hydraulique moyenne journalière et mensuelle nécessaire à partir de la relation :
HMT = 65 MCE
Mois Jan. Fév. Mars Avr. Mai Jui. Juil. Aout Sep. Oct. Nov. Dec.
HTo(wh/m².jr) 3194 4139 5222 6222 6639 6778 6278 5917 5306 4361 3556 3083
h (heures) 3.2 4.1 5.2 6.2 6.6 6.8 6.3 5.9 5.3 4.4 3.6 3.1
Qh (m3/hr) 4.2 4.6 5.1 5.5 6.0 7.2 8.0 8.2 7.0 6.1 4.8 4.3
Figure 17: Séquence typique de débits de pompage (Q) et le Eh 11.9 17.0 23.5 30.1 35.1 43.1 44.7 42.7 32.8 23.7 15.1 11.9
comportement du niveau d’eau. Hto/Eh 269.2 243.3 222.5 206.5 189.1 157.2 140.4 138.5 161.7 183.8 235.2 259.8
d- Identification des besoins journaliers en eau - régime d’irrigation pour le cas de référence L’énergie hydraulique Eh = 44.7 KWh/j
Les besoins journaliers en eau d’irrigation pour la parcelle concernée sont répartis au cours de l’année comme suit.
f- Calcul de l’énergie électrique quotidienne requise
Mois Besoins journaliers Eh requise (Wh) Eéle requise (Wh)
L’énergie nécessaire pour soulever une certaine quantité d’eau sur
Total Janv 65 11.513,13 23.026,25
Mois Jan. Fév. Mars Avr. Mai Jui. Juil. Aout Sep. Oct. Nov. Dec. une certaine hauteur donnée pendant une journée est calculée à
annuel
partir de l’équation suivante : Fév 95 16.826,88 33.653,75
Besoin brut (m3/
13 19 27 34 40 49 50,5 48 37 27 17 13 Mars 135 23.911,88 47.823,75
ha)
Besoins brut de Avr 170 30.111,25 60.222,50
65 95 135 170 200 245 252,5 240 185 135 85 65 1872,5
l’exploitation (m3) Mai 200 35.425,00 70.850,00
46 Où : 47
Jui 245 43.395,63 86.791,25
• Ee : Energie électrique exprimée en (kwh/jr)
• ŋMP : Le rendement du groupe motopompe, en général entre Juill 252,5 44.635,50 89.271,00
30% et 60%. Août 240 42.510,00 85.020,00
• ŋOnd : Le rendement d’onduleur.
Sept 185 32.768,13 65.536,25
Pour un rendement du groupe motopompe de 50% et un rendement
oct 135 23.911,88 47.823,75
onduleur de 90% :
Pour le calcul de l’énergie électrique, nous pouvons utiliser la formule Nov 85 15.055,63 30.111,25
simplifiée suivante : Dév 65 11.513,13 23.026,25
g- Calcule de l’énergie électrique nécessaire par jour :
h- Calcul de la puissance des panneaux solaires à installer :
Volume d’eau (m3/j) x HMT (m) x 2,725
Energie Électrique Journalière (Wh/j) = --------------------------------------------- La production de panneaux dépend de la puissance lumineuse
Rendement de la motopompe reçue au sol, de leur mode de pose, d’une perte de rendement
dû à la maintenance (film de poussière) et du vieillissement des
panneaux dans le temps. Les rendements de parc photovoltaïques
Ci-après les valeurs des rendements de référence par type de pompe : régulièrement constatés sont les suivants :
Energie Électrique
Journalière (Wh/j)
Centrifuge Centrifuge Puissance Totale Panneaux à installer = --------------------------------------
Type de pompe Volumétrique Rayonnement Journalier
(<2 HP) (>2 HP)
(kWh/m2/j) x Rendement
Rendement
0,6 0,4 0,6 Dans notre cas nous aurons un système de pompage solaire avec un
Figure 18: Besoin en eau journalier pour la parcelle concernée de référence
générateur PV d’une puissance estimée à 19,8 KWc.
IV- ANALYSE DES CARACTERISTIQUES
TECHNIQUES, FINANCIERES ET V- ETUDE COMPARATIVE AVEC LE CAS D’EXISTENCE DU BASSIN ET ANALYSE DE LA SITUATION
Adaptations requises de débit/pression
ENVIRONNEMENTALES LIEeS A LA CONVERSION. On suppose que l’exploitation dispose d’un bassin d’une capacité totale de 4000 m3. Les paramètres liés au forage et aux besoins journaliers en
Une autre contrainte technique consiste en la variation du débit/ eau restent inchangés.
pression de l’eau pompée par la pompe solaire au cours de la
L’absence du bassin ne laisse pratiquement aucune marge de L’existence du bassin de stockage permettrait une conversion du mode de pompage d’eau vers l’option du pompage solaire dans des conditions
journée et qui pourrait entrainer un écart de compatibilité en termes
manœuvre quant au dimensionnement et au choix du système de meilleures et avec un impact positif à plusieurs niveaux :
de pression utile avec les composants du réseau G à G, en particulier
pompage solaire.
au niveau de la station de tête. Technique
Taille requise du système Il est possible dans ce cas de prévoir un système de pompage dont la taille est nettement inférieure à celui requis dans le cas précédent.
Contrainte de gestion de l’excédent d’eau – impact sur les
Afin de satisfaire les besoins de l’exploitation en eau d’irrigation et ressources La moyenne journalière des besoins en eau est donnée dans le tableau suivant :
en absence de bassin de stockage, il est impératif de considérer la
L’excédent d’eau généré pendant les périodes de faible demande en
période de la demande de pointe. Dans notre cas le mois de juin -
eau impose à l’agriculteur de mettre en œuvre des solutions, parmi
juillet – août avec un pic des besoins de 252 m3/h.
lesquelles :
Le système de pompage solaire recommandé pour ce site dans ce
cas sera d’une taille estimée à 19,8 KWc. Un arrêt régulier du système de pompage durant les périodes de
faible demande
Adéquation besoins/productible
Une réorientation de l’eau produite pendant les périodes de
Il faut retenir dans ce cas la contrainte du surplus de productible faible demande pour les agrumes vers d’autres cultures (culture
d’eau d’irrigation générée par cette pompe durant les autres mois, en intermédiaire, extension des superficies irriguées, etc..)
particulier l’écart (excès) très important durant la période novembre -
avril entre la quantité d’eau pompée et celle des besoins.
Le productible journalier pour le système de pompage solaire de 19
KWc est simulé selon le graphe ci-dessous.
48 49
Le volume d’eau pompé sera nettement réduit sans que cette réduction affecte le taux de satisfaction des besoins durant l’année.