Travaux Di Rigs D Electro Technique
Travaux Di Rigs D Electro Technique
Travaux Di Rigs D Electro Technique
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Sihem Bouri
Abou Bakr Belkaid University of Tlemcen
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Département de Télécommunication
Polycopié pédagogique
Domaine :
LMD : 2° Année - Semestre 3
TRAVAUX DIRIGES
en
Electrotechnique fondamentale
Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
3
4 TABLE DES MATIÈRES
4 Circuit magnétique 75
4.1 Rappel du cours sur le circuit magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
4.1.1 Champ magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
4.1.2 Induction magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
4.1.3 Théorème d’Ampère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
4.1.4 Flux magnétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
4.1.5 Reluctance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
4.1.6 Inductance propre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
4.1.7 Inductance mutuelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
4.1.8 Analogie magnétique - électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
4.1.9 Pertes fer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
4.2 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
4.2.1 Exercice 1 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
TABLE DES MATIÈRES 5
4.2.2 Exercice 2 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
4.2.3 Exercice 3 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
4.3 Exercices à résoudre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
4.3.1 Exercice 1 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
4.3.2 Exercice 2 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
5 Transformateur monophasé 93
5.1 Rappel du cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
5.1.1 Principe de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
5.1.2 Transformateur parfait . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
5.1.3 Transformateur réel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
5.2 Exercices résolus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
5.2.1 Exercice 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 98
5.2.2 Exercice 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
5.2.3 Exercice 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
5.2.4 Exercice 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
5.3 Exercices à résoudre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
5.3.1 Exercice 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104
5.3.2 Exercice 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
7
8 TABLE DES MATIÈRES
Chapitre 1
• Dans C, on définit une addition et une multiplication qui suivent les mêmes règles
de calcul que dans R.
• Trigonométrique :
z̄ = z · (cos θ + j sin θ)
Remarques :
9
10CHAPITRE 1. RAPPELS MATHÉMATIQUES SUR LES NOMBRES COMPLEXES
Propriétés
a) Deux nombres complexes sont égaux, si et seulement si, ils ont la même partie réelle
et la même partie imaginaire.
b) Un nombre complexe est nul, si et seulement si, sa partie réelle et sa partie imaginaire
sont nulles.
Argument
Soit un point M d’affixe z non nulle. On appelle argument de z, notée arg(z) une mesure,
−−→
en radians, de l’angle (→
−
u ; OM ).
Remarques :
• Un nombre complexe non nul possède une infinité d’arguments de la forme arg(z) +
2kπ, k ∈ Z. On notera arg(z) modulo 2π ou arg(z)[2π]
• 0 n’a pas d’argument car dans ce cas l’angle n’est pas défini.
a = z cos θ
b = z sin θ
Figure 1.4
Avec :
θ = arg(z)
Le tableau suivant résume les propriétés de la forme trigonométrique d’un nombre com-
plexe.
Soit :
f (θ) · f (θ0 ) = f (θ + θ0 ) On retrouve ainsi la même équation fonctionnelle que celle établie
pour les exponentielles :
0 0
eθ · eθ = e(θ+θ ) (1.3)
Pour tout réel θ, on a :
ejθ = cos θ + j sin θ (1.4)
Remarque :
2) Propriété
ejπ = −1 (1.5)
Par analogie
(ejθ )n = ejnθ (1.7)
Propriétés
Pour tous réels θ et θ0 , pour tout entier naturel n non nul,
0 0
a) ejθ · ejθ = ej(θ+θ )
b) 1
ejθ
= e−jθ
ejθ 0
c) ejθ0
= ej(θ−θ )
ejθ − e−jθ
sin θ = (1.9)
2j
√
I¯ = I 2 · ej(ωt+ϕ) (1.11)
Il existe trois types de dipôle : Résistance, bobine et condensateur. A chacun de ces dipôles
correspond une relation liant la tension à ses bornes et le courant qui le traverse.
Le tableau suivant résume les tensions des différents dipôles.
V̄
Z̄ = ¯
I
Pour la résistance :
Z̄ = R
1.1. RAPPEL DU COURS 15
Pour la bobine :
Z̄ = jLω
Pour la capacité :
1
Z̄ =
jCω
Exemple
Soit un circuit électrique RL série représenté par la figure suivante.
Solution :
1. Le diagramme de Fresnel
Ū − ŪL − ŪR = 0
ŪR + ŪL = Ū
R · I¯ + jLω · I¯ = Ū
2. L’impédance équivalente
Une charge industrielle est représentée par une impédance formée de la mise en série d’une
résistance et une inductance. La tension aux bornes de la charge est Ūch = 200ej0 V .
1. Calculer I¯ch .
2) Solution
1. Calcule de I¯ch
Ūch
Ūch = Z̄ch · I¯ch ⇒ I¯ch =
Z̄ch
√ √
Zch = R2 + X 2 = 62 + 82 = 10Ω
ϕch = arctan X
R
= arctan 8
6
= 53o .13
Z̄ch = 10 · ej53 Ω
o .13
200 · ej0
I¯ch = = 20 · e−j53o .13
A
10 · ej53 .13
o
2. La tension de la source
Ū = Ūl + Ūch
Ūl = Z̄l · I¯
√
Zl = 12 + 32 = 3.16Ω
3. ZC = 12.5Ω
200 · ej0
o
Ūch
⇒ I¯C = = o = 16 · e
j90o
A
Z̄C 12.5 · e−j90
18CHAPITRE 1. RAPPELS MATHÉMATIQUES SUR LES NOMBRES COMPLEXES
Ū 0 = Ūl0 + Ūch
Ūl0 = Z̄l · I¯0 = 3.16 · ej71 .57 × 12 · ej0 = 37.92 · ej71 .57 V = 12 + j35.98V
o o
1.2.2 Exercice 2
1) Énoncé :
Calculer le module des nombres complexes suivants :
z̄1 = 1+j
1−j
;
z̄2 = (2+3j)·(1−5j)
(4−j5)·(2−j)
2) Solution :
• z̄1 = 1+j
1−j √
12 + 12
z1 = q
12 + (−1)2
√
2
z1 = √ = 1
2
• z̄2 = (2+3j)(1−5j)
(4−5j)(2−j)
√ q
22 + 32 × 12 + (−5)2
s
338
z2 = q = = 1.28
205
q
42 + (−5)2 × 22 + (−1)2
1.2.3 Exercice 3
1) Énoncé :
Soit : z̄1 = 6 − j5 ; z̄2 = 1 − j
2) Solution :
1. Module et argument de z̄1
q
z1 = 62 + (−5)2 = 7.81
−5
θ1 = arg(z1 ) = arctan = −39o .81
6
2. Module et argument de z̄2
q
z2 = 12 + (−1)2 = 1.41
−1
θ2 = arg(z2 ) = arctan = −45o
1
3. Module et argument de z̄1
z̄2
z1 7.81
= = 5.54
z2 1.41
θ = θ1 − θ2 = −39o .81 + 45 = 5o .19
z̄1
Re = 5.54 · cos(5.19) = 5.52
z̄2
z̄1
Im = 5.54 · sin(5.19) = 0.5
z̄2
z¯2 = −1 + j
z¯3 = 1 + 3j
1.3.2 Exercice 2
Lineariser : cos2 θ ; sin3 θ ; cos4 θ
20CHAPITRE 1. RAPPELS MATHÉMATIQUES SUR LES NOMBRES COMPLEXES
Chapitre 2
1) L’intensité du courant
Dans un conducteur filiforme, si la quantité de charges électriques traverse le conducteur
pendant le temps , nous avons vu que, par définition, l’intensité du courant vaut :
dq
i= (2.1)
dt
2) La tension
On appelle tension aux bornes du dipôle, la différence de potentiel électrique
VAB = VA − VB (2.2)
21
22CHAPITRE 2. RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ÉLECTRICITÉ
Ient = (2.3)
X X
Isort
Exemple :
I1 + I2 + I4 = I3 + I5
toujours nulle ». En d’autres termes, si on fait le tour d’une maille et que l’ont additionne
toutes les tensions de celle-ci (en faisant attention au sens), la somme sera égale à zéro.
Ui = 0 (2.4)
X
Exemple :
V1 − V2 − V3 − V4 = 0
Chaque dipôle est traversé par la même intensité et la tension aux bornes du dipôle
équivalent est égale à la somme des tensions partielles :
Req = (2.5)
X
Ri
i
24CHAPITRE 2. RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ÉLECTRICITÉ
B) Montage parallèle
Les dipôles sont soumis à la même tension. Le courant total qui traverse l’ensemble des
dipôles est égal à la somme des courants individuels.
1 X 1
= (2.6)
Req i Ri
2) Inductances
A) Montage série
Chaque dipôle est traversé par la même intensité et la tension aux bornes du dipôle équi-
valent est égale à la somme des tensions partielles.
Leq = (2.7)
X
Li
i
B) Montage parallèle
Les dipôles sont soumis à la même tension. Le courant total qui traverse l’ensemble des
dipôles est égal à la somme des courants individuels.
1 X 1
= (2.8)
Leq i Li
2.1. RAPPEL DU COURS 25
3) Condensateurs
A) Montage série
Chaque dipôle est traversé par la même intensité et la tension aux bornes du dipôle
équivalent est égale à la somme des tensions partielles.
1 X 1
= (2.9)
Ceq i Ci
B) Montage parallèle
Les dipôles sont soumis à la même tension. Le courant total qui traverse l’ensemble des
dipôles est égal à la somme des courants individuels.
Ceq = (2.10)
X
Ci
i
R2
I1 = ·I (2.11)
R1 + R2
26CHAPITRE 2. RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ÉLECTRICITÉ
R1
I2 = ·I (2.12)
R1 + R2
R1
U1 = ·U (2.13)
R1 + R2
R2
U2 = ·U (2.14)
R1 + R2
e(t) − uR − uL = 0
e(t) = uR + uL
2.1. RAPPEL DU COURS 27
En remplaçant uR et uL , on obtient :
di
e(t) = R · I + L
dt
Pour :
t < 0; e(t) = 0
t > 0; e(t) = E
Donc :
R · I + L dt
di
=E⇒ di
dt
+ R
L
·i= E
L
Avec :
τ=R L
e(t) − uR − uC = 0
Sachant que :
q
uC =
C
28CHAPITRE 2. RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ÉLECTRICITÉ
et
dq
i=
dt
En remplaçant, on obtient :
dq q
R + = e(t)
dt C
Pour :
t < 0; e(t) = 0
t > 0; e(t) = E
Donc :
dq q dq q E
R + =E⇒ + =
dt C dt RC R
E −t
i(t) = ·eτ (2.16)
R
−t
uR (t) = E · e τ (2.17)
−t
uC (t) = E(1 − e τ ) (2.18)
Avec :
2.2. EXERCICES RÉSOLUS 29
τ = RC
2.2 Exercices résolus
2.2.1 Exercice 1 :
1) Énoncé :
On considère le schéma représenté à la figure ci-dessous.
Avec :
U = 73.45V ; R1 = 22Ω ; R2 = 36Ω ; R3 = 18Ω ; R4 = 15Ω.
Déterminer :
1. La résistance équivalente entre les bornes a et b
2. La valeur du courant I.
2) Solution
1. La résistance Rab
• Les résistances R3 et R4 sont en parallèle, donc :
R3 × R4 18 × 15
R34 = = = 8.18Ω
R3 + R4 18 + 15
• Les résistances R2 et R34 sont en série, donc :
R234 = R2 + R34 = 22 + 8.18 = 30.18Ω
• Les résistances R1 et R234 sont en parallèles, la résistance équivalente est :
R1 × R234 73.45 × 30.18
Rab = = = 21.39Ω
R1 + R234 73.45 + 30.18
2. Le courant I :
U 73.45
I= = = 3.43A
Rab 21.39
30CHAPITRE 2. RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ÉLECTRICITÉ
2.2.2 Exercice 2 :
1) Énoncé
Réduire le plus possible le circuit électrique pour obtenir le schéma simplifié de la figure
suivante :
2) Solution :
• Les bobines L1 et L2 sont en série, l’inductance équivalente est :
L = L1 + L2
R = R12 + R3
C23 = C1 + C2
• Les tensions :
U = U1 − U2
2.2. EXERCICES RÉSOLUS 31
2.2.3 Exercice 3 :
1) Énoncé
On considère un circuit composé d’un condensateur initialement non chargé, une résis-
tance R, d’une source de tension continue de fem E et d’un interrupteur K initialement
ouvert. A t = 0, l’interrupteur se ferme.
6. Conclure
2) Solution
1. La tension aux bornes du condensateur.
e(t) − uR − v = 0
e(t) = uR + v
Sachant que :
q
v=
C
et
dq
i=
dt
32CHAPITRE 2. RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ÉLECTRICITÉ
On obtient :
dq q
R + = e(t)
dt C
Pour :
t < 0 ; e(t) = 0
t > 0; e(t) = E
Donc :
dq q
R + =E
dt C
dq q E
⇒ + =
dt RC R
dq q dq
+ =0⇒ = −RC · dt
dt RC q
−t
⇒ Ln(q) = −RC · t ⇒ q = Ke RC
Solution 2 q (p) :
dq q
=0⇒ = E ⇒ q = EC
dt C
q(t) = EC + Ke−tRC
En conditions initiales :
t = 0; q = 0
0 = EC + K ⇒ K = −EC
−t
⇒ q(t) = EC 1 − e τ
2.2. EXERCICES RÉSOLUS 33
avec :
τ = RC
La tension aux bornes du condensateur est :
q
v(t) =
C
−t
⇒ v(t) = E 1 − e τ
2. Le courant i(t)
dq E −t
i(t) = ⇒ i(t) = · e τ
dt R
34CHAPITRE 2. RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ÉLECTRICITÉ
Z t1 Z t1
E −t
WE = E · i(t) · dt = E· · e RC · dt
0 0 R
E 2 Z t1 −t
WE = e RC · dt
R 0
h −t
it1
E2
WE = R
−RC · e RC
0
h −t1 0
i
E2
WE = R
−RC · e RC + RC · e RC
h −t1 i
E2
WE = R
−RC · e RC + RC
−t1
WE = E C 1 − e
2 RC
Z t1 Z t1 2
E
−t
WR = R · i (t) · dt =
2
R · e RC · dt
0 0 R
2.2. EXERCICES RÉSOLUS 35
E 2 Z t1 −2t
WR = e RC · dt
R 0
h −2t
it1
E2
WR = R
−RC
2
· e RC
0
h −2t1 0
i
E2
WR = R
−RC
2
·e RC + RC
2
· e RC
h −2t1 i
E2
WR = 2R
−RC
2
·e RC + RC
2
E 2C
−2t1
WR = 1 − e RC
2
5. L’énergie emmagasinée dans le condensateur C
Z t1
dWC = PC · dt ⇒ WC = PC · dt
0
Z t1
q dq
WC = · · dt
0 C dt
1 Z t1
WC = q · dq
C 0
q 2 t1
h i
WC = 1
C 2 0
2
−t1
WC = 1
2C
E 2 C 2 1 − e RC
E 2C
2
−t1
WC = 1 − e RC
2
6. Conclusion
E 2C E 2C
2
−2t1 −t1
WR + WC = 1 − e RC + 1 − e RC
2 2
E 2 C E 2 C −2t1 E 2 C
−2t1 −t1
WR + WC = − e RC + 1 + e RC − 2e RC
2 2 2
E 2C E 2C −t1
WR + WC = + − E 2 Ce RC
2 2
−t1
WR + WC = E C 1 − e 2 RC
36CHAPITRE 2. RAPPELS SUR LES LOIS FONDAMENTALES DE L’ÉLECTRICITÉ
WR + WC = WE
2.3.2 Exercice 2 :
1ZT
Vmoy = v(t) · dt = 0 (3.3)
T 0
Puissance réactive :
Q = V · I · sin ϕ (3.6)
37
38 CHAPITRE 3. CIRCUITS ET PUISSANCES ÉLECTRIQUES
Puissance apparente :
S =V ·I (3.7)
D’où : q
S= P 2 + Q2 (3.8)
Cette formulation fait apparaître une relation graphique qu’on appelle triangle des puis-
sances :
Z̄ = R + jX
Avec :
R : Résistance (en Ω)
X : Réactance (en Ω)
V2 V2
Bobine P =0 Q = LωI 2 = Lω
S = LωI 2 = Lω
−I 2 I2
Condensateur P =0 Q = −CωV 2 = Cω
S = CωV 2 = Cω
Le facteur de puissance :
P
cos ϕ = (3.9)
S
3.1. RAPPEL SUR LE CIRCUIT MONOPHASÉ 39
2) Théorème de Boucherot
Ce théorème s’écrit : « La puissance active d’un système est la somme des puissances
actives des éléments le constituant, de même pour la puissance réactive. Cependant, c’est
faux en ce qui concerne la puissance apparente »
Ce théorème traduit le principe de la conservation de l’énergie électrique On représente le
théorème de Boucherot par le schéma qui fait apparaître n charges consommant chacune
sa puissance active et sa puissance réactive :
P = P1 + P 2 + P3 + · · · + Pn
P = (3.10)
X
Pi
i
Q = Q1 + Q2 + Q3 + · · · + Qn
Q= (3.11)
X
Qi
i
On constate bien sur cette construction que les puissances actives et réactives s’ajoutent
algébriquement sur les axes alors que la puissance apparente S n’est pas égale, en valeur,
à la somme des hypoténuses des triangles.
En revanche, la puissance apparente complexe, représentée par le vecteur S est bien la
somme vectorielle des puissances apparentes complexes des diverses charges. On peut donc
écrire :
S 6= S1 + S2 + · · · + Sn
q
S= P 2 + Q2 (3.12)
40 CHAPITRE 3. CIRCUITS ET PUISSANCES ÉLECTRIQUES
Q0 = Q + Qc
P0 = P
Qc = −CωV 2
Q0 = P tan ϕ0
Q = P tan ϕ
Donc :
P (tan ϕ − tan ϕ0 )
C= (3.13)
ωV 2
2) Solution
1. L’intensité du courant dans les lampes
Plamp
Plamp = V · I1 · cos ϕ ⇒ I1 =
V · cos ϕ
Plamp
I1 =
V
Plampe = 75 × 30 = 2250W
2250
I1 = = 9.78A
230
Pu 2.25 × 103
⇒ Pa = = = 3000W
η 0.75
Pa = V · I2 · cos ϕm
Pa 3000
⇒ I2 = = = 21.74A
V · cos ϕm 230 × 0.6
Pt =
X
Pi
Qt =
X
Qi
Qt = Qlamp + Qm
Qlamp = 0
Qm
tan ϕm =
Pm
Qt = 0 + 3990 = 3990V AR
q √
St = Pt2 + Q2t = 52502 + 39902 = 6594.13V A
Pt = V · It · cos ϕt
Pt 5250
⇒ cos ϕt = = = 0.72
V · It 230 × 31.52
3.2.2 Exercice 2 :
1) Énoncé
Une installation d’éclairage comprend : 100 tubes fluorescents de 40W chacun, cos ϕ1 =
0, 4 (non compensé) est alimentée par un réseau 230V, 50Hz.
1. Calculer la puissance totale de l’installation, l’intensité de ligne.
2. On veut passer d’un cos ϕ1 de 0, 4 à un cos ϕ2 de 0, 9. Calculer la valeur de la
puissance réactive du condensateur à installer. Calculer la valeur du condensateur.
3. Calculer la nouvelle valeur du courant en ligne. Indiquer, d’après les résultats des
questions précédentes l’avantage d’avoir un cos ϕ le plus proche de 1.
3.2. EXERCICES RÉSOLUS 43
2) Solution
1. La puissance totale de l’installation et le courant de ligne
P = 40 × 100 = 4000W
P = V · I · cos ϕ
P 4000
⇒I= = = 43.48A
V · cos ϕ 230 × 0.4
Q0 = Q + QC ⇒ QC = Q0 − Q
Q0 = P 0 tan ϕ0
P 0 = P = 4000W
QC
QC = −V 2 Cω ⇒ C =
−V 2 · ω
ω = 2πf
−7240
C= = 435.87µF
−2302 × 2 × 3.14 × 50
44 CHAPITRE 3. CIRCUITS ET PUISSANCES ÉLECTRIQUES
P
P 0 = V · I 0 · cos ϕ0 ⇒ I 0 =
V · cos ϕ0
4000
I0 = = 19.32A
230 × 0.9
3.2.3 Exercice 3 :
1) Énoncé
Un récepteur inductif, alimenté sous une tension de valeur efficace V = 230V et de fré-
quence f = 50Hz, absorbe une puissance active P = 2800W avec un facteur de puissance
cos ϕ = 0, 65.
1. Calculer la valeur efficace I du courant appelé.
2) Solution
1. La valeur du courant I :
P 2800
P = V · I · cos ϕ ⇒ I = = = 18.73A
V · cos ϕ 230 × 0.65
2. La puissance réactive
3. cos ϕ0 = 0.95
P 0 = P + Pc = P = 2800W
Puisque Pc = 0
3.2. EXERCICES RÉSOLUS 45
5. La valeur de la capacité
Qc = −V 2 · C · ω
Qc 3057
C=− = = 104.04µF
V ·ω
2 2302 × 314
6. La va leur de I 0
P = V · I · cos ϕ0
P 2800
I0 = = = 12.82A
V · cos ϕ0 230 × 0.95
3.2.4 Exercice 4 :
1) Énoncé
√
Un poste de soudure (récepteur inductif) alimenté sous une tension v(t) = 230 2 cos(314·
t), absorbe une puissance active P = 2500W . Le courant appelé est de 16A.
Calculer :
1. La puissance apparente,
2. Le facteur de puissance,
3. La puissance réactive
4. Le déphasage.
5. Les pertes par effet joule sachant que la résistance des bobinages du poste de soudure
a pour valeur 2, 23Ω.
2) Solution
1. La puissance apparente
S = V · I = 230 × 16 = 3680V A
2. Le facteur de puissance
P 2500
cos(ϕ) = = = 0.68
S 3680
46 CHAPITRE 3. CIRCUITS ET PUISSANCES ÉLECTRIQUES
3. La puissance réactive
q √
S= P 2 + Q2 =⇒ Q = S2 − P 2
√
Q= 36802 − 25002 = 2700.44V A
4. Le déphasage
ϕ = arccos(ϕ) = 47o .16
3.2.5 Exercice 5 :
1) Énoncé
Un atelier monophasé est constitué de trois charges mises en parallèle sur la meme tension
sinusoidale à 50Hz de valeur efficace V = 230V . Les mesures faites sur chacune de ces
charges sont données dans le tableau ci-dessus.
Table 3.2
Charge 1 Charge 2 Charge 3
P1 = 20KW S2 = 45KV A S3 = 10KV A
Q1 = 15KV AR cos ϕ2 = 0.6AR Q3 = −5KV AR
6. Le facteur de puissance ayant la meme valeur pour les deux cas, quel condensateur
choisit- on en pratique ?
3.2. EXERCICES RÉSOLUS 47
2) Solution
1. Les grandeurs électriques
Table 3.3
I1 = S1
V
= 108.7A I2 = S2
V
= 195.65A I3 = S3
V
= 43.48A
cos ϕ1 = P1
S1
= 0.8AR cos ϕ2 = 0.6AR cos ϕ3 = P3
S3
= 0.866AV
2. Détermination de : Pt , Qt , St , It et cos ϕt
q √
St = Pt2 + Q2t = 556602 + 460002 = 72.21KV A
St 72210
It = = 313.96A
V 230
Pt 55660
cos ϕt = = = 0.77AR
St 72210
48 CHAPITRE 3. CIRCUITS ET PUISSANCES ÉLECTRIQUES
4. cos ϕ0 = 0.9AR
3.3.2 Exercice 2 :
Un atelier absorbe 5kW sous une tension de 200V , avec un courant de 50A à une fré-
quence de 50Hz.
1) Couplage étoile
Les courants J1 , J2 et J3 qui traversent ces impédances sont appelés courants de phases.
Les courants de lignes sont les mêmes courants qui traversent les impédances de la charge.
Donc :
I=J (3.15)
La tension aux bornes de chaque phase du récepteur est une tension simple, et la tension
entre deux phases est une tension composée.
52 CHAPITRE 3. CIRCUITS ET PUISSANCES ÉLECTRIQUES
On peut écrire :
√
U= 3V (3.16)
La puissance consommée par la charge couplée en étoile est :
√
P = 3 · V · I · cos ϕ = 3 · U · I · cos ϕ (3.17)
√
Q = 3 · V · I · sin ϕ = 3 · U · I · sin ϕ (3.18)
√
S =3·V ·I = 3·U ·I (3.19)
Les pertes joules :
Pj = 3 · R · I 2 (3.20)
Avec :
2) Couplage triangle
Les courants J1 , J2 et J3 qui traversent ces impédances sont appelés courants de phases.
On peut écrire :
√
I= 3J (3.22)
La puissance consommée par la charge couplée en triangle est :
√
P = 3 · U · J · cos ϕ = 3 · U · I · cos ϕ (3.23)
√
Q = 3 · U · J · sin ϕ = 3 · U · I · sin ϕ (3.24)
√
S =3·U ·J = 3·U ·I (3.25)
Les pertes joules :
Pj = 3 · R · J 2 = R · I 2 (3.26)
54 CHAPITRE 3. CIRCUITS ET PUISSANCES ÉLECTRIQUES
Avec :
V =Z ·I
b) Couplage triangle :
U =Z ·J
La puissance active est donnée par la somme des trois puissances actives mesurées par les
wattmètres :
P = P1 + P2 + P 3 (3.28)
Cette méthode de mesure est valide même dans le cas des régimes déséquilibrés.
2) Méthode des deux wattmètres
En régime sinusoïdal équilibré, la puissance active consommée par la charge peut être
mesurée avec deux wattmètres montés entre deux phases comme le présente la figure
suivante :
La puissance active est donnée par la somme des deux puissances actives mesurées par
les wattmètres :
P = P1 + P2 (3.29)
56 CHAPITRE 3. CIRCUITS ET PUISSANCES ÉLECTRIQUES
√
Q= 3 (P1 − P2 ) (3.30)
P (tan ϕ − tan ϕ0 )
C= (3.31)
3·V2·ω
√
En remplaçant V par U/ 3 , On peut écrire :
P (tan ϕ − tan ϕ0 )
C= (3.32)
U2 · ω
3.5. EXERCICES RÉSOLUS 57
2) Branchement triangle
P (tan ϕ − tan ϕ0 )
C= (3.33)
3 · U2 · ω
Pour un même facteur de puissance, la capacité du condensateur dans un branchement
triangle est le tiers de la capacité du condensateur dans un branchement étoile. A cet
effet, il est préférable de brancher les condensateurs en Triangle.
2) Solution
1. Les appareils fonctionnent ensemble
Pt = Plamp + PM 1 + PM 2
Pu1 Pu1
ηM 1 = ⇒ PM 1 =
PM 1 ηM 1
4000
PM 1 = = 5000W
0.8
Pu2 Pu2
ηM 2 = ⇒ PM 2 =
PM 2 ηM 2
3000
PM 2 = = 3529.41W
0.85
Qt = Qlamp + QM 1 + QM 2
Qlamp = 0
QM 1
tan ϕM 1 = ⇒ QM 1 = PM 1 tan ϕM 1
PM 1
QM 2 = PM 2 tan ϕM 2
q √
St = Pt2 + Q2t = 11529.142 + 102502 = 15426.72V A
15426.72
I=√ = 23.44A
3 × 380
Pt 11529.14
cos ϕ = = = 0.75
St 15426.72
V1 = Vl + V
60 CHAPITRE 3. CIRCUITS ET PUISSANCES ÉLECTRIQUES
U 380
V = √ = √ = 219.4V
3 3
V l = Zl · I
q q
Zl = r2 + (Lω)2 = 0.62 + (1.2 × 10−3 × 314)2 = 0.71Ω
• Les pertes totales par effet joule dans les fils de ligne
Q0 = Qt + QC
• Le facteur de puissance
Pt
cos ϕ0 =
S0
q
S0 = Pt2 + Q02 = 11529.142 + 5489.132 = 12769.16V A
11529.14
cos ϕ0 = = 0.9
12769.16
3.5. EXERCICES RÉSOLUS 61
• Le courant I2
√ Pt
Pt = 3U I2 cos ϕ0 ⇒ I2 = √
3U cos ϕ0
11529.14
I2 = √ = 19.46A
3 × 380 × 0.9
• La tension U2
√
U2 = 3V2
V2 = Vl 0 + V
U 380
V = √ = √ = 219.4V
3 3
Vl0 = Zl · I2
• Les pertes totales par effet joule dans les fils de ligne
3.5.2 Exercice 2 :
1) Énoncé
Soit un récepteur triphasé équilibré constitué de trois radiateurs R = 100Ω. Ce récepteur
est alimenté par un réseau triphasé 230V /400V à 50Hz.
1. Calculer la valeur efficace I du courant de ligne et la puissance active P consommée
quand le couplage du récepteur est en étoile.
3. Conclure.
2) Solution
1. Couplage étoile
• Le courant I
V
V =R·I ⇒I =
R
230
I= = 2.3A
100
• La puissance P
2. Couplage triangle
• Le courant I
U
U =R·J ⇒J =
R
400
J= = 4A
100
√ √
I= 3J = 3 × 4 = 6.93A
• La puissance P
3. Le courant de ligne en couplage triangle est trois fois plus que celui en couplage
étoile.
La puissance consommée en triangle est trois fois plus que celle consommée en
couplage étoile.
3.5. EXERCICES RÉSOLUS 63
3.5.3 Exercice 3 :
1) Énoncé
Sur un réseau (230V /400V, 50Hz) sans neutre, on branche en étoile un récepteur composé
de trois dipôles capacitifs identiques de résistance R = 20Ω en série avec une capacité
C = 20µF .
1. Déterminer l’impédance complexe de chaque dipôle. Calculer son module et son
argument.
2. Déterminer la valeur efficace des courants en ligne, ainsi que leur déphasage par
rapport aux tensions simples.
3. Calculer les puissances active et réactive consommées par le récepteur triphasé, ainsi
que la puissance apparente.
2) Solution
1. L’impédance complexe
1 1
Z̄ = R − j = 20 − j
Cω 20 × 10−6 × 314
Z̄ = 20 − j159.24
q
Z= 202 + (−159.24)2 = 160.5Ω
−159.24
ϕ = arctan = −82o .84
20
2. Courant en ligne
V 230
V =Z ·I ⇒I = = = 1.43A
Z 160.5
3. Les puissances P , Q et S
P = 3 · R · I 2 = 3 × 20 × 1.432 = 122.7W
Ou bien :
Ou bien :
Q = 3 · V · I · sin ϕ = 3 × 230 × 1.43 × (−0.99) = −976.83V AR
Ou bien :
S = 3 · V · I = 3 × 230 × 1.43 = 986.7V A
Ou bien :
q q
S= P 2 + Q2 = 122.72 + (−977)2 = 984.68V A
3.5.4 Exercice 4 :
1) Énoncé
Trois récepteurs monophasés identiques ont des impédances de module Z.
1. Ils sont couplés en triangle sur le réseau 220/380V ; 50Hz. La puissance est mesurée
par la méthode des deux wattmètres : Pa = 1736W et Pb = 264W .
• Calculer les puissances active et réactive.
• Déterminer le facteur de puissance et le courant en ligne. En déduire l’impé-
dance Z.
2. Les récepteurs sont maintenant couplés en étoile.
• Calculer le courant en ligne
• Les puissances active et réactive.
2) Solution
1. Couplage triangle
• Calcule de P et Q
√ √
Q= 3 (Pa − Pb ) = 3 (1736 − 264) = 2549.58V AR
3.5. EXERCICES RÉSOLUS 65
2000
cos ϕ = = 0.62
3240.43
√ S
S= 3·U ·I ⇒I = √
3·U
3240.43
I=√ = 4.92A
3 × 380
U
U =Z ·J ⇒Z =
J
I 4.92
J = √ = √ = 2.84A
3 3
380
Z= = 133.8Ω
2.84
2. Couplage étoile
• Le courant de ligne
V
V =Z ·I ⇒I =
Z
220
I= = 1.64A
133.8
• Calcule de P et Q
√ √
P = 3 · U · I · cos ϕ = 3 × 380 × 1.64 × 0.62 = 669.24W
√ √
Q= 3 · U · I · sin ϕ = 3 × 380 × 1.64 × 0.785 = 847.34V AR
66 CHAPITRE 3. CIRCUITS ET PUISSANCES ÉLECTRIQUES
3.6.2 Exercice 2 :
Le moteur est alimenté par le réseau 220V /380V ; 50Hz.On mesure la puissance absorbée
par la méthode des 2 wattmètres : P1 = 4800W et P2 = 1500W .
• Calculer les puissances active et réactive. En déduire le courant en ligne et le facteur
de puissance du moteur .
3.6.3 Exercice 3 :
On connait les puissances active et apparente consommées par un utilisateur ayant une
charge triphasée équilibrée : P = 20KW et S = 30KV A. La tension d’alimentation est
de 500V . Calculer pour les deux modes de branchement :
1. Le courant de ligne
2. Le courant de phase
3. L’impédance Z
En pratique, on trouve des charges déséquilibrées plus que des sources déséquilibrées. On
conçoit les sources pour qu’elles soient le plus équilibrées possibles.
On peut utiliser l’une des deux méthodes d’étude pour résoudre ces circuits :
1) Système direct
Le système direct est un système triphasé équilibré de séquence directe (abc).
1
Vda
Système directe =⇒
Vdb = a2 Vd
(3.34)
Vdc a
Où :
2) Système inverse
Le système inverse est un système triphasé équilibré de séquence directe (acb).
1
Via
Système inverse =⇒ V
ib
= a
Vi
(3.35)
Vic a2
3) Système homopolaire
Le système homopolaire est un système triphasé équilibré ou les tensions sont égales.
1
Voa
= 1 Vo
Système homopolaire =⇒ Vob (3.36)
Voc 1
Dans ce cas, Voa = Vob = Voc = Vo
3.7. RAPPEL DU COURS SUR LES SYSTÈMES TRIPHASÉS DÉSÉQUILIBRÉS 69
Va
Vb Un système triphasé déséquilibré.
Vc
1 1 1
Va
Vb = a2 Vd + a Vi + 1 Vo (3.37)
Vc a a2 1
On peut simplifier la représentation du système en écrivant :
1 1 1 Vd
Va
Vb = a
2
a 1
Vi
(3.38)
Vc a a2 1 Vo
| {z }
M
1 a a2
Vd h i−1 Va
1
M −1 = 1 a 2
a =⇒ i = M
V
Vb
3
1 1 1 Vo Vc
Ic
On obtient les relations suivantes :
Ia h i Id Id h i−1 Ia
Ib = M Ii ; Ii = M Ib (3.39)
Ic Io Io Ic
Zc
On obtient les relations suivantes :
Za h i Zd Zd h i−1 Za
Z
b = M Z ; Z
i i = M Zb
(3.40)
Zc Zo Zo Zc
70 CHAPITRE 3. CIRCUITS ET PUISSANCES ÉLECTRIQUES
Vc Ic
T ∗
Vd h iT h i∗ Id
S = Vi M
M Ii
(3.42)
Vo Io
Mesure de puissance
Pour mesurer la puissance dans un système déséquilibré, on utilise :
Vab = 173.2∠210o
Vab = 100∠120o
3.8. EXERCICES RÉSOLUS 71
Zan = 20 − j10Ω
Zbn = 30 + j10Ω
Zcn = 10 + j15Ω
1. Quelles sont les composantes de séquence directe, inverse et homopolaire des tensions
de ligne, des impédances, des courants et des tensions de phase ?
2. Quels sont les courants Ian , Ibn et Icn pris par cette charge ?
3. Quelles sont les tensions Van , Vbn et Vcn aux bornes de cette charge ?
2) Solution
1. Les composantes de séquences directe, inverse et homopolaire
Donc :
2.25∠ − 49o .1
Zd h i−1 Za
Zi = M Zb = 13.3∠ − 96o .1
Zo Zc 20.6∠14o
• Les courants :
Dans une charge sans neutre, I0 = 0. Donc, on obtient les équations suivantes :
Vd = Zo Id + Zi Ii = 88.16∠ − 40o .9
Vi = Zd Id + Zo Ii = 33.33∠60o
Vo = Zi Id + Zd Ii
On obtient :
3∠ − 52o
" # " #" #
Id h i−1 V
= Z d
Ii Vi 1.93∠49o
72 CHAPITRE 3. CIRCUITS ET PUISSANCES ÉLECTRIQUES
152.7∠ − 10o .9
Vdl = 152.7∠ − 10o .9 =⇒ Vd = √ = 88.16∠ − 40o .9
3∠30o
57.7∠30o
Vil = 57.7∠30 =⇒ Vi =
o
√ = 33.3∠60o
3∠ − 30o
3.25∠ − 17o
Ia h i Id
Ib = M Ii = 4.9∠ − 179o A
Ic Io 2∠29o
72∠ − 43o
Va h i Vd
Vb = M Vi = 155∠ − 161o V
Vc Vo 37∠85o
Zan = 6 + j0Ω
Zbn = 5.2 − j3Ω
Zcn = 5 + j12Ω
Déterminer la tension aux bornes de chacune des trois impédances.
3.9.2 Exercice 2 :
Une source triphasée équilibrée de 120/208V , 4 fils, alimente une charge triphasée en
étoile. Des mesures ont permis de recueillir les informations suivantes :
Van = 120∠0o
Vbn = 120∠(−120o )
Vcn = 120∠120o
Ia = 23∠ − 10o
Ib = 24∠ − 120o
3.9. EXERCICES À RÉSOUDRE 73
Ic = 18∠100o
Zl = 0.10 + j0.24Ω
Zn = 0.15 + j0.36Ω
On demande d’effectuer une analyse exhaustive des tensions, des courants et des puis-
sances et de faire quelques commentaires
Figure 3.25
74 CHAPITRE 3. CIRCUITS ET PUISSANCES ÉLECTRIQUES
Chapitre 4
Circuit magnétique
Figure 4.1 – Champ magnétique créé par un courant circulant dans un conducteur de
longueur infinie
75
76 CHAPITRE 4. CIRCUIT MAGNÉTIQUE
Figure 4.2 – Champ magnétique créé par un courant circulant dans une bobine
B = µ0 H
Le courant sera pris positivement s’il est dans le sens de la normale à la surface (règle du
tirebouchon par rapport au sens de parcours du contour C).
Le courant sera pris négativement s’il est dans le sens contraire de la normale à la surface
(règle du tire-bouchon par rapport au sens de parcours du contour C).
S : section
B : Induction magnétique
B1 S1 = B2 S2 + B3 S3
Un circuit magnétique est dit parfait s’il canalise la totalité des lignes d’induction le
parcourant sans qu’il y ait de fuites.
L’application du théorème d’Ampère le long d’une ligne de champ ( orientée dans le sens
du flux créé par la bobine ) donne :
I
H · dl = N I = HL
C
Avec :
On note :
4.1.5 Reluctance
On appelle réluctance, notée <, du circuit magnétique le rapport de la force magnétomo-
trice sur le flux de B dans le tore :
ξ
<=
φ
Avec :
4.1. RAPPEL DU COURS SUR LE CIRCUIT MAGNÉTIQUE 79
On obtient :
I
dl L
<= =
C µs µS
La réluctance caractérise l’opposition du circuit magnétique au passage du flux. Plus la
réluctance d’un circuit magnétique est élevée, plus il est nécessaire d’appliquer une force
magnétomotrice élevée pour obtenir un flux donné.
Loi d’Hopkinson
ξ= ±N I = <φ
X
" #
B B B L−e
N I = (L − e) + e = +e
µ µ0 µ0 µr
D’où l’expression de la réluctance :
µr − 1
" #
NI
<= = L+e·
φ µS
La réluctance d’un tore avec entrefer est plus importante que celle d’un tore sans entrefer ;
pour obtenir la même induction magnétique il faut fournir un courant plus élevé.
80 CHAPITRE 4. CIRCUIT MAGNÉTIQUE
NI
φ=
<
Donc :
N2
L=
<
q
M= L1 L2
Sachant que :
N12
L1 =
<
et
N22
L2 =
<
Donc :
N1 N2
M=
<
P = αBM
2
f
P = βBM
2 2
f
82 CHAPITRE 4. CIRCUIT MAGNÉTIQUE
Afin de les limiter, on cherche à réduire le parcours des courants induits, c’est pour cette
raison que l’on utilise des circuits magnétiques feuilletés isolés.
Figure 4.9
Déterminer
2. L’inductance de la bobine
2) Solution
1. La réluctance du circuit magnétique
l e 0.3
< = <f er + <air = + =
µS µ0 S 3000 × 4 × π × 10−7 × 9 × 10−4
4.2. EXERCICES RÉSOLUS 83
Figure 4.10
2. L’inductance de la bobine
N2 2502
L= = = 0.118H
< 5.305 × 105
3. Le courant électrique
<φ
N I = <φ =⇒ I =
N
4.2.2 Exercice 2 :
1) Énoncé
Soit le circuit magnétique représenté par la figure ci- dessus.
Figure 4.11
2. L’inductance de la bobine
2) Solution
1. Le circuit équivalent du système électromagnétique
Figure 4.12
e1 2.5 × 10−3
<e1 = = = 0.9947 × 106 Atr/W b
µ0 S 4π × 10−7 × 2 × 10−3
e2 1 × 10−3
<e2 = = = 7.9577 × 105 Atr/W b
µ0 S 4π × 10−7 × 1 × 10−3
4.2. EXERCICES RÉSOLUS 85
lEF AB 0.2
<EF AB = = = 5.3052 × 104 Atr/W b
µS 3000 × π × 10 × 1 × 10
−7 −3
lBE 0.08
<BE = = = 1.061 × 104 Atr/W b
µS 3000 × π × 10−7 × 2 × 10−3
<X = <BE + <e1 = 1.061 × 104 + 0.9947 × 106 = 1.005 × 106 Atr/W b
<Y = <BCDE + <e2 = 5.3052 × 104 + 7.9577 × 105 = 0.8488 × 106 Atr/W b
2. L’inductance de la bobine
N2
L=
<eq
2002
L= = 77.9mH
5.1312 × 105
3. Les inductions magnétiques dans les entrefers
φe1
Be1 =
S1
φe2
Be2 =
S2
NI 200 × 2.5
φ= = = 9.7426 × 10−4 W b
<eq 5.1312 × 105
En utilisant la loi des diviseurs de courants, on obtient :
4.4608 × 10−4
Be1 = = 0.223T
2 × 10−3
5.2818 × 10−4
Be2 = = 0.528T
1 × 10−3
86 CHAPITRE 4. CIRCUIT MAGNÉTIQUE
4.2.3 Exercice 3 :
1) Énoncé
Soit le circuit magnétique représenté par la figure ci- dessus.
Figure 4.13
2. L’inductance de la bobine 1
3. L’inductance de la bobine 2
2) Solution
1. Le circuit équivalent du système électromagnétique La réluctance de l’entrefer <
Figure 4.14
e 0.5 × 10−3
<e = = = 6.6315 × 105 Atr/W b
µ0 S 4 × π × 10−7 × 2 × 10−2 × 3 × 10−2
4.2. EXERCICES RÉSOLUS 87
lBE 008
<BE = = = 4.244 × 105 Atr/W b
µr µ0 S 2500 × 4 × π × 10 × 2 × 10 × 3 × 10
−7 −2 −2
Figure 4.15
<X = <BE + <e = 4.244 × 104 + 6.6315 × 105 = 7.0559 × 105 Atr/W b
<Y = <BCDE + <e = 1.061 × 104 + 6.6315 × 105 = 7.6925 × 105 Atr/W b
2. L’inductance de la bibine 1 :
N12
L1 =
<eq1
1002
L1 = = 21.1mH
4.7413 × 105
3. L’inductance de la bibine 2 :
N22
L2 =
<eq2
1502
L2 = = 26.1mH
8.6148 × 105
88 CHAPITRE 4. CIRCUIT MAGNÉTIQUE
Figure 4.16
N2 φ21
M21 =
I1
<X
φ21 = × φ1
<X + <Y
N1 I1
φ1 =
<eq1
Figure 4.17
4.3.2 Exercice 2 :
Soit le système électromagnétique de la figure. On suppose que la perméabilité du noyau
magnétique est constante et égale à 3000µ0 . La résistance du fil de cuivre est négligeable.
Figure 4.18
Calculer :
90 CHAPITRE 4. CIRCUIT MAGNÉTIQUE
Transformateur monophasé
Le primaire alimenté par le réseau crée un champ donc un flux magnétique alternatif dans
le circuit magnétique. Le secondaire soumis à la variation du flux du circuit magnétique
est le siège d’une f.e.m. induite (loi de Lenz).
La loi de Lentz permet d’écrire :
91
92 CHAPITRE 5. TRANSFORMATEUR MONOPHASÉ
dφ(t)
V1 (t) = N1
dt
Avec :
m : Rapport de transformation
P1 = P2 ; Q1 = Q2 et S1 = S2
Rs = R1 · m2 + R2 (5.2)
Avec :
Ls = L1 · m2 + L2 (5.3)
Xs = L s ω
94 CHAPITRE 5. TRANSFORMATEUR MONOPHASÉ
Essai à vide : Cet essai s’effectue sous tension nominale, le secondaire étant en cir-
cuit ouvert. On détermine les éléments du circuit magnétique à partir de l’essai à vide.
On peut écrire :
V12
Rf = (5.4)
P1v
V12
Lf = q (5.5)
2 2
ω S1v − P1v
Essai en court- circuit : L’essai en court – circuit est réalisé avec le secondaire branché
en court – circuit, au courant nominal et sous tension réduite (cet essai s’effectue sans
appareil de mesure au secondaire.
peut écrire :
P1cc
Rs = 2
(5.6)
I2cc
5.1. RAPPEL DU COURS 95
q
S12 − P12
Ls = 2
(5.7)
ωI2cc
2) Diagramme de Kapp
C’est la représentation de Fresnel du schéma équivalent vu du secondaire (représentation
des tensions et des courants dans un plan complexe)
3) Bilan de puissances
Le rendement :
P2
η=
P1
P1 = P2 + Pj + Pf er
P2 = V2 · I2 · cos ϕ2
Pj = Rs I22
96 CHAPITRE 5. TRANSFORMATEUR MONOPHASÉ
4. Le transformateur débite dans une charge résistive R = 1Ω. Calculer la tension aux
bornes du secondaire V2 et le courant qui circule dans la charge I2 .
2) Solution
1. Calcule de la tension à vide au secondaire
V2v N2
= = 0.044 ⇒ V2v = V1n × 0.044
V1N N1
2. Calcule de la résistance Rs
4. Calcule de V2 et I2
∆V2 = V2v − V2 ⇒ V2 = V2v − ∆V2
V2 = RI2
∆V2 = I2 (RS cos ϕ2 + XS sin ϕ2 )
Charge résistive ⇒ ϕ2 = 0
⇒ ∆V2 = RS I2
⇒ RI2 = V2v − RS I2
V2v 236.5
I2 = = = 225.67A
R + RS 1 + 0.048
V2 = 225.67 × 1 = 225.67V
5.2.2 Exercice 2
1) Énoncé
Un transformateur de commande et de signalisation monophasé a les caractéristiques
suivantes : 230V /24V ; 50Hz; 630V A; 11, 2kg
1. Les pertes totales à charge nominale sont de 54, 8W . Calculer le rendement nominal
du transformateur pour cos ϕ2 = 1 et cos ϕ2 = 0, 3.
3. Les pertes à vide sont de 32, 4W . En déduire les pertes Joule à charge nominale. En
déduire Rs , la résistance des enroulements ramenée au secondaire.
2) Solution
1. Le rendement nominal du transformateur
P2
η=
P1
P2 = S cos ϕ2
P1 = P2 + P ertes
• cos ϕ2 = 1
630 × 1
η= = 0.92 = 92%
630 × 1 + 54.8
98 CHAPITRE 5. TRANSFORMATEUR MONOPHASÉ
• cos ϕ2 = 0.3
630 × 0.3
η= = 0.775 = 77.5%
630 × 0.3 + 54.8
2. Calcule de I2n
S
S = V2 · I2 ⇒ I2 =
V2
630
I2 = = 26.25A
24
3. Calcule de Pj et RS
P ertes = Pj + Pf er ⇒ Pj = P ertes − Pf er
Pj
Pj = RS I22 ⇒ Rs =
I22
22.4
Rs = = 32.5mΩ
26.252
4. Calcule de Xs
∆V2 − Rs I2 cos ϕ2
∆V2 = I2 (Rs cos ϕ2 + Xs sin ϕ2 ) ⇒ Xs =
I2 sin ϕ2
3.5 × V2 3.5 × 24
∆V2 = = = 0.84V
100 100
5.2.3 Exercice 3
1) Énoncé
Les essais d’un transformateur monophasé ont donné :
Le transformateur est considéré comme parfait pour les courants lorsque ceux-ci ont leurs
valeurs nominales.
3. Vérifier que l’on peut négliger les pertes par effet Joule lors de l’essai à vide.
4. Montrer que les pertes fer sont négligeables dans l’essai en court-circuit.
2) Solution
1. Le rapport de transformation à vide et N2
V2v 44
mv = = = 0.2
V1 220
N2
mv = ⇒ N2 = mv N1
N1
N2 = 500 × 0.2 = 100spires
2. Calcule de R1
En courant continu :
V1
V1 = R1 I1 ⇒ R1 =
I1
5
R1 = = 0.5Ω
10
3. Montrer qu’on peut négliger les pertes joule lors de l’essai à vide.
Pjv = R1 I1v
2
= 0.5 × 12 = 0.5W
0.5W 80W
les pertes joule sont négligeables lors de l’essai à vide.
P1v = Pjv + Pf er
⇒ Pf er = P1v
100 CHAPITRE 5. TRANSFORMATEUR MONOPHASÉ
4. Montrer que les pertes fer sont négligeables dans l’essai en court-circuit
2
V1cc
Pf ercc =
Rf
V1v2 V2
P1v = ⇒ Rf = 1v
Rf P1v
2
V1cc 402
⇒ Pf ercc = 2 P1v = 80 = 2.65W
V1v 2202
2.65W 250W
Détermination de Rs et Xs
P1cc
P1cc = Rs I2cc
2
⇒ RS = 2
I2cc
250
RS = = 0.025Ω
1002
V2cc m · V1cc
V2cc = ZS I2cc ⇒ ZS = =
I2cc I2cc
0.2 × 40
Zs = = 0.08Ω
100
q q
Zs = RS2 + Xs2 ⇒ Xs = Zs2 − Rs2
√
XS = 0.082 − 0.0252 = 0.076Ω
6. Calcule de V2 et P2
V2 = V2v − ∆V2
∆V2 = I2 (RS cos ϕ2 + Xs sin ϕ2 ) = 100 (0.025 × 0.9 + 0.076 × 0.44) = 5.6V
V2 = 44 − 5.6 = 38.4V
P2 = V2 · I2 · cos ϕ2 = 38.4 × 100 × 0.9 = 3456W
5.2. EXERCICES RÉSOLUS 101
7. Calcule de P1 , cos ϕ1 et η
P1
P1 = V1 · I1 · cos ϕ1 ⇒ cos ϕ1 =
V1 · I1
I1
m= =⇒ I1 = m · I2 = 0.2 × 100 = 20A
I2
3786
cos ϕ1 = = 0.86
220 × 20
P2 3456
η= = = 0.91 = 91%
P1 3786
5.2.4 Exercice 4
1) Énoncé
1. Un essai à vide du transformateur a donné :
2) Solution
1. Essai à vide
V2v 17
m= = = 0.074
V1 230
2. Régime nominal
102 CHAPITRE 5. TRANSFORMATEUR MONOPHASÉ
a) Calcule de I1n
I1n
m= ⇒ I1n = m · I2n
I2n
I1n = 0.074 × 3 = 0.22A
Ou bien :
S
S = V1 · I1n ⇒ I1n =
V1
45
I1n = = 0.2A
230
b) Calcule des pertes par effet joule
Pj = Rs · I2n
2
• Réactance primaire X1 = 5Ω
5.3.2 Exercice 2
Une série de mesures sur un transformateur monophasé a permis d’établir les caractéris-
tiques suivantes :
• Du rapport de transformation m.
• De la résistance totale du secondaire Rs
• De l’inductance de fuite totale au secondaire Ls
3. Le primaire étant toujours alimenté sous une tension de 21KV , les bornes de sortie
du secondaire sont mises en court-circuit franc, calculer le courant de court-circuit.
104 CHAPITRE 5. TRANSFORMATEUR MONOPHASÉ
4. A quelle valeur V1cc faut-il réduire la tension primaire pour limiter en court- circuit,
le courant circulant au secondaire a‘ la valeur I2cc = I2n
5. Calculer la puissance absorbée P1cc dans l’essai en court- circuit sous tension réduite
V1cc .
Chapitre 6
La machine à courant continu est un convertisseur électro- mécanique. Quand elle converti
l’énergie électrique en énergie mécanique, la machine fonctionne en Moteur.
105
106 CHAPITRE 6. MACHINES À COURANT CONTINU
6.1.1 Constitution
La machine à courant continu est constituée de trois parties principales :
1) Stator
C’est un circuit magnétique = masse métallique + bobinage parcouru par un courant
continu. Il sert à créer un champ magnétique (champ "inducteur") dans le rotor.
2) Rotor
C’est un bobinage parcouru par un courant continu d’induit (partie tournante de la ma-
chine)
U = E + RI (6.1)
Avec :
E : La f · e · m du moteur (force électromotrice)
U : Tension de l’induit
I : Courant de l’induit
Force électromotrice
E =K ·φ·Ω (6.2)
Couple électromagnétique
Cem = K · φ · I (6.3)
6.1. RAPPEL DU COURS 109
Puissance électromagnétique
Pem = EI = K · φ · I (6.4)
Pa = U I + ui (6.5)
La puissance utile : Puissance mécanique sur l’arbre à la sortie du moteur
Pu = Pa − P ertes (6.6)
Les pertes :
Pf er :Pertes fer
Pj = Pjs + Pjr
110 CHAPITRE 6. MACHINES À COURANT CONTINU
Pcol = Pf er + Pmec
Le rendement :
Pu Pa − P ertes Pu
η= = = (6.8)
Pa Pa Pu + P ertes
U = E − RI (6.9)
Avec :
E : La f · e · m (force électromotrice)
U : Tension de l’induit
I : Courant de l’induit
Puissance absorbée :
Pa = Pm + ui = Pm + r · i2 = Pu + P ertes (6.10)
Avec :
Pm = C m Ω (6.11)
Puissance électrique utile :
Pu = U I (6.12)
Pertes :
Pinduc = u · i = r · i2
Pind = R · I 2
Rendement :
Pu Pu
η= = (6.13)
Pa Pu + P ertes
112 CHAPITRE 6. MACHINES À COURANT CONTINU
1, 12kW ; 1200tr/min
induit : 220V ; 5, 7A
57kg
2) Solution
1. Le couple utile nominal. .
Pu 1.12 × 103
Cu = = = 8.92N m
Ω 2 × 3.14 × 1200
60
2. Le rendement nominal.
Pu Pu
η= =
Pa U I + ui
1120
η= = 1120/1320 = 0.85 = 85%
220 × 5.7 + 220 × 0.3
6.2.2 Exercice 2
1) Énoncé
Un moteur à courant continu à aimants permanents est couplé à un volant d’inertie (disque
massif) :
1. On place le commutateur en position 1 : le moteur démarre et atteint sa vitesse
nominale. On place ensuite le commutateur en position 2 :
a) Le moteur s’emballe
b) Le moteur change de sens de rotation
c) Le moteur s’arrête lentement
d) Le moteur s’arrête rapidement.
• Que se passe-t-il ?
• Que se passe-t-il si on diminue la valeur de la résistance R ?
• Donner une application pratique.
2) Solution
1. On place le commutateur en position 1 : le moteur démarre et atteint sa vitesse
nominale. On place ensuite le commutateur en position 2 :
6.2.3 Exercice 3
1) Énoncé
Une machine d’extraction est entraînée par un moteur à courant continu à excitation
indépendante.
L’inducteur est alimenté par une tension u = 600V et parcouru par un courant d’excita-
tion d’intensité constante : i = 30A.
L’induit de résistance R = 12mΩ est alimenté par une source fournissant une tension
U réglable de 0V à sa valeur nominale : UN = 600V . L’intensité I du courant dans
l’induit a une valeur nominale : IN = 1, 50kA. La fréquence de rotation nominale est
nN = 30tr/min.
2) Solution
1. Au démarrage
a) La valeur de la f em
E = 0V
à l’arrêt
b) Le modèle équivalent de l’induit
6.2. EXERCICES RÉSOLUS 115
U = E + RI
d) Pertes collectives = 27 kW
Cem = K · φ · I
Le courant d’excitation est constant ⇒ φ constant ⇒ Cem = K · I
116 CHAPITRE 6. MACHINES À COURANT CONTINU
Cem = K · I
0
Cem = K · I0
0
Cem ·I 0.1 × Cem × I
I =
0
= = 0.1 × 1500 = 150A
Cem Cem
c) Calcule de E 0
d) Calcule de n0
E 0 = K · Ω0
C0
E 0 = em · Ω0
I0
E0 · I 0
Ω= 0
Cem
Ω0
Ω0 = 2 · π · n0 ⇒ n0 =
2·π
E0 · I 0 598.2 × 150 × 60
n0 = = = 31tr/min
2 · π · Cem0 2 × 3.14 × 278 × 103 × 0.1
6.2.4 Exercice 4
1) Énoncé
Un moteur de rétroviseur électrique d’automobile a les caractéristiques suivantes :
Le moteur est alimenté par une batterie de fem 12V , de résistance interne négligeable
(voir figure).
1. A vide, le moteur consomme 0, 20A. Calculer sa fem et en déduire sa vitesse de
rotation.
• La puissance absorbée
• Les pertes Joule
• La puissance utile
• Le rendement maximal
• La vitesse de rotation
• La puissance électromagnétique
6.2. EXERCICES RÉSOLUS 117
• Le couple électromagnétique
• Le couple utile
• Le couple des pertes collectives
2) Solution
1. A vide :
3. En charge :
• la puissance absorbée
Pa = U I = 12 × 0.83 = 9.96W
• La puissance utile
• Le rendement maximal
Pu 5.95
η= = = 0.597 = 59.7%
Pa 9.96
• La vitesse de rotation
• La puissance électromagnétique
• Le couple électromagnétique
Pem 7.55
Cem = = = 7.93mN m
2·π·n 2 × 3.14 × 9100
60
• Le couple utile
Pu 5.95
Cu = = = 6.25mN m
2·π·n 2 × 3.14 × 9100
60
Cem = K · φ · I
Le moteur est à aimant permanant ⇒ φ est constant
Cem
⇒ Cem = K · I ⇒ K =
I
D’après 3 :
7.93 × 10−3
K= = 9.55 · 10−3
0.83
⇒ Cem = 9.55 · 10−3 · I
5. Le courant au démarrage.
n=0⇒E=0
U 12
⇒I= = = 3.43A
R 3.5
Le couple électromagnétique de démarrage.
Cem = 9.55 × 10−3 × 3.43 = 32.7mN m
6.2.5 Exercice 5
1) Énoncé
La plaque signalétique d’un moteur à excitation indépendante porte les indications sui-
vantes :
U = 240V ; I = 35A
P = 7kW ; n = 800tr/min
2. Les pertes Joule induit sachant que l’induit a une résistance de 0, 5Ω.
2) Solution
1. Le rendement du moteur.
Pu
η=
Pa
Pu = 7kW
Pa = U I + Pinduc = 240 × 35 + 150 = 8550W
7000
η= = 0.82 = 82%
8550
2. Les pertes Joule induit
Puissance électromagnétique :
Pem = E · I
E = U ˘RI = 240 − 0.5 × 35 = 222.5V
Pem = 222.5 × 35 = 7787.5W
Pem 7787.5
Cem = = = 93N m
2·π·n 2 × 3.14 × 800
60
Couple utile :
Pu 7000
Cu = = = 83, 6N m
2·π·n 2 × 3.14 × 800
60
Pcol 787.5
Ccol = = = 9.4N m
2·π·n 2 × 3.14 × 800
60
120 CHAPITRE 6. MACHINES À COURANT CONTINU
6.3.2 Exercice 2
L’essai d’une machine à courant continu en générateur à vide à excitation indépendante
a donné les résultats suivants : fréquence de rotation : nG = 1500tr/min ; l’intensité du
courant d’excitation Ie = 0, 52A ; tension aux bornes de l’induit : UG0 = 230V .
La machine est utilisée en moteur. L’intensité d’excitation est maintenue constante quelle
que soit le fonctionnement envisagé. La résistance de l’induit est R = 1, 2Ω.
1. le moteur fonctionne à vide ; l’intensité du courant dans l’induit est I0 = 1, 5 A et
la tension à ces bornes est U0 = 220V Calculer :
• La force électromotrice.
• Les pertes par effet joule dans l’induit.
• La fréquence de rotation.
• La somme des pertes mécaniques et des pertes fer.
• Le moment du couple de pertes correspondant aux pertes mécaniques et pertes
fer. Ce moment sera supposé constant par la suite.
• La force électromotrice
• La fréquence de rotation.
• Le moment du couple électromagnétique.
• Le moment du couple utile.
• La puissance utile.
6.3. EXERCICES À RÉSOUDRE 121
123