Chapitre 1 TS L3
Chapitre 1 TS L3
Chapitre 1 TS L3
Résultats de la théorie du
signal
1.1 Introduction
Dans de nombreuse cas, la représentation d’un signal en tant que fonction temporelle est difficile
à interpréter par contre sa représentation fréquentielle donne des informations qui permettent de
connaitre sa nature. Cette représentation est l’objet de l’analyse spectrale. Cette opération a été
réalisée par des techniques basées sur l’analyse de Fourier du signal.
sgn ( t ) = {−1
+1 ;t ≥ 0
; t <0
(1.1)
u ( t )= {10 ; t ≥0
; t< 0
(1.2)
14
{0t
t
;t ≥ 0
r ( t )=∫ u ( τ ) dτ= (1.3)
−∞ ; t <0
[ ( )] [ ( )]
x (t )= A u t− t 0−
T
2
− A u t− t 0+
T
2
(1.4)
{ | |
t−t 0 1
( )
x (t )= A rect
t−t 0
T
=
A ;
T
≤
0 ; ailleurs
2 (1.5)
[ ( )] [ ( )]
x (t )=u t−
−1
2
−u t−
1
2
(1.6)
15
{
1
1 ;|t |≤
x (t )=rect ( t ) = 2 (1.7)
0 ; ailleurs
[
{ ]
t−t 0
A +1 ; t 0−T ≤ t ≤ t 0
T
( ) [
x (t )= Atri
t−t 0
T
=
A
−t−t 0
]
+1 ; t 0 ≤ t ≤ t 0+T
(1.8)
T
0 ; ailleurs
16
{
t +1 ;−1 ≤ t ≤ 0
x (t )=tri ( t ) = −t +1 ; 0 ≤t ≤ 1 (1.9)
0 ; ailleurs
{
T
1 ; 0 ≤t ≤
2
x (t )= (1.10)
T
−1 ;− ≤ t ≤ 0
2
δ (t )=
dt
= {
du (t) 1 ; t=0
0 ;t ≠ 0
(1.11)
17
Figure 1.9 Impulsion de Dirac
+∞
∫ δ ( t ) dt=1
−∞
+∞
∫ δ ( t−t 0 ) dt=1
−∞
t
Intégrale ∫ δ ( τ ) dτ=u ( t )
−∞
+∞
∫ x ( t ) δ ( t−t0 ) dt=x ( t 0)
−∞
{
b
∫ x ( t ) δ ( t−t0 ) dt= (0 0 )
x t ; a<t 0 <b
a ; ailleurs
Produit x (t ) δ ( t−t 0 )=x ( t 0 ) δ ( t−t 0 )=x ( t 0 )
x (t )∗δ ( t−t 0 )=x ( t−t 0 )
Convolution
x ( t−t 1 )∗δ ( t−t 0 )=x ( t−t 1−t 0 )
1
Changement d’Echelle δ ( at ) = δ ( t ) avec α ≠ 0
|a|
18
Figure 1.10 Peigne de Dirac
sin ( πt )
sinc ( t ) = (1.13)
πt
Avec
sin ( x )
lim =1 (1.14)
x →0 x
1.3.1 Définition
On applique la transformation (décomposition ou développement) en séries de Fourier sur les
signaux périodiques à variations bornées pour passer facilement du domaine temporel au
domaine fréquentiel.
19
1.3.2 Formes du Développement en Séries de Fourier
a) Définition
La forme trigonométrique (algébrique) permet d’écrire le signal sous forme de sommes de
sinusoïdes. Soit x (t) un signal périodique de période T et, donc, d’une fréquence f =1/T . Cela
veut dire que x (t)=x (t+T ) . On peut écrire x (t) sous la forme trigonométrique comme suit :
[ ( ) ( )]
∞
2 πn 2 πn
x (t )=a0 + ∑ an cos t +b n sin t (1.11)
n=1 T T
Le coefficient réel a 0 représente la valeur moyenne du signal x (t). Il est défini comme
suit :
T
1
a 0= ∫ x ( t ) dt
T 0
(1.12)
T
a n=
2
(
∫ x ( t ) cos 2Tπn t dt
T 0 ) (1.13)
T
2
∫
b n=
T 0
x ( t ) sin
2 πn
T
t dt( ) (1.14)
Signal Pair :Un signal x (t) est dit pair si : x (t)=x (−t). Dans ce cas, la représentation graphique
de ce signal est symétrique par rapport à l’axe des ordonnées. Dans ce cas, les coefficients réels
de Fourier sont données comme suit :
T/2
1
a 0=
T
∫ x ( t ) dt (1.15)
0
T/2
a n=
4
T
∫ x ( t ) cos ( 2Tπn t ) dt (1.16)
0
b n=0 (1.17)
20
Signal Impair :Un signal x (t) est dit impair si : x (t )=−x (−t). Dans ce cas, la représentation
graphique de ce signal est symétrique par rapport à l’origine. Dans ce cas, les coefficients réels
de Fourier sont données comme suit :
a 0=0 (1.18)
a n=0 (1.19)
T/2
b n=
4
T
∫ x ( t ) sin ( 2Tπn t ) dt (1.20)
0
Exemple
Déterminer les coefficients réels a n et b n de la fonction périodique x (t) donnée par :
{
T
A0≤t≤
2
x (t )=
T
−A ≤t ≤T
2
Réponse
[ ] [ ]
T 2 T
1
a 0= ∫ x ( t ) dt= T1 ∫ A dt− T1 ∫ A dt= TA T2 −0 − TA T − T2 = A2 − A2 =0
T 0 0 T
2
Calcul de a n
T
T 2 T
2
a n= ∫ x ( t ) cos
T 0
2 πn
T ( 2
)
t dt= ∫ A cos
T 0
2 πn
T
2
t dt−¿ ∫ A cos
T T
2 πn
T (t dt ¿ ) ( )
2
[ ] [ ]
T T
¿
2A
sin ( 2Tπn t ) 2
−
2A
sin ( 2Tπn t ) =0
T 2 πn T 2 πn
T
T 0 T 2
Calcul de b n
T
T 2 T
2
b n= ∫ x ( t ) sin
T 0 T (
2 πn 2
)
t dt= ∫ A sin
T 0
2 πn
T
2
t dt−¿ ∫ A sin
T T (
2 πn
T
t dt ¿ ) ( )
2
21
[ ] [ ]
T T
(
2 πn
) (2 πn
)
{
2
−cos t −cos t 4A
2A T 2A T 2A ; nimpair
¿
T 2 πn
−
T 2 πn
=
nπ
[ 1−cos ( πn ) ] = πn
T 0 ; n pair
T 0 T 2
a) Définition
La forme précédente des séries de Fourier présente en fait peu d'intérêt physique. En effet, si la
fonction x (t) subit une simple translation suivant l'axe des temps, alors, les coefficients réels a n
et b n seront modifiés. En conséquence, on cherche donc une nouvelle forme dans laquelle la
puissance est conservée après une translation suivant l'axe des temps où cette translation
apparaîtra sous la forme d’un déphasage. C’est la forme complexe (exponentielle) obtenue à
partir de la relation d’Euler.
On peut écrire x (t) sous la forme complexe (exponentielle) comme suit :
∞ 2 πn
j t
x (t )= ∑ Cn e T
(1.21)
n=−∞
Le coefficient complexe C 0 représente la valeur moyenne du signal x (t). Il est défini comme
suit :
T
1
C 0= ∫ x ( t ) dt
T 0
(1.22)
T 2 πn
1 −j t
C n= ∫ x (t )e T
dt (1.23)
T 0
Exemple
Déterminer les coefficients complexes C n de la fonction périodique x (t) indiquée dans la Figure
ci-dessous :
Réponse
22
Calcul de la valeur moyenne C 0
τ
[ ( )]
T 2
1 1 τ −τ
C 0= ∫
T 0
x ( t ) dt=
T
∫ A dt= TA 2
−
2
=
Aτ
T
−τ
2
Calcul de C n
[ ] [ ]
τ 2 πn τ πnτ πnτ
T 2 πn 2 2 πn −j t 2 j −j
1 −j t 1 −j t A e T
A e T
−e T
C n= ∫ x ( t ) e T
dt= ∫ Ae T
dt= =
T 0 T T 2 πn πn 2j
−τ
−j −τ
2 T 2
¿
A
πn
sin( )
πnτ
T
=
A πnτ
πn T
[ ]
sin ( πnτT ) = Aτ sinc nτ
πnτ
T
T (T )
1.4.1 Définition
La transformée de Fourier (TF) est une généralisation de la transformation en séries de Fourier à
tous les signaux déterministes (périodique ou non-périodique ‘’ T → ∞ ’’). Elle permet d’obtenir
une représentation fréquentielle (spectrale) de l’amplitude, la phase, l’énergie ou la puissance des
signaux considérés.
∞
X ( f )=TF { x ( t ) }= ∫ x ( t ) e
− j 2 πft
dt (1.24)
−∞
∞
x (t )=TFI { X ( f ) }=T F
−1
{ X ( f ) }=∫ X ( f ) e j 2 πft df (1.25)
−∞
¿
Si x (t) est un signal réel ⟹ X ( f )=X (−f )
23
α x1 ( t ) + β x2 ( t ) ⟺ α X 1 ( f ) + β X 2 ( f ) (1.26)
¿ ¿
x (t )⟺ X (−f ) (1.27)
x ( at ) ⟺
1
X
|a| a()
f
avec ( α ≠ 0 ) (1.28)
− j2 πf t 0
x ( t −t 0 ) ⟺ e X (f ) (1.29)
j 2 π f 0t
e x (t )⟺ X (f −f 0) (1.30)
1
x (t ) cos ( 2 π f 0 t ) ⟺
2
[ X ( f + f 0 ) + X ( f −f 0 ) ] (1.31)
De la même façon
1
x (t ) sin ( 2 π f 0 t ) ⟺
2j
[ X ( f −f 0 )− X ( f + f 0 ) ] (1.32)
1.4.2.7 Convolution
∞
x 1 ( t )∗x 2 ( t ) =∫ x 1 ( τ ) x2 ( t−τ ) dτ ⟺ X 1 ( f ) ∙ X 2 ( f ) (1.33)
−∞
1.4.2.8 Produit
24
∞
x 1 ( t ) ∙ x 2 ( t ) ⟺ ∫ X 1 ( u ) X 2 ( f −u ) du= X 1 ( f )∗X 2 ( f ) (1.34)
−∞
n
d x (t ) n
n
⟺ ( j 2 πf ) X ( f ) (1.36)
dt
n
n d X (f )
(− j2 πt ) x ( t ) ⟺ (1.37)
dfn
t
X (0 )
∫ x ( τ ) dτ ⟺ j21πf X ( f )+ 2
δ(f ) (1.38)
−∞
δ (t ) ⟺ 1 (1.39)
1 ⟺ δ(f ) (1.40)
1
sgn ( t ) ⟺ (1.41)
jπf
1
⟺− j ∙ sgn(f ) (1.42)
πt
25
1.4.3.5 Transformée de Fourier de la Fonction Echelon
C’est le même principe de la propriété donnée par l’équation (2.37).
t
1 1
u ( t )=∫ δ ( τ ) dτ ⟺ + δ( f ) (1.43)
−∞ j2 πf 2
j 2 π f 0t
e ⟺ δ(f −f 0 ) (1.44)
1 j2π f t −j2 πf t
cos ( 2 π f 0 t )= [e +e 0
] ⟺ 1 [ δ ( f −f 0 ) +δ ( f + f 0 ) ]
0
(1.45)
2 2
1 j2π f t −j2π f t
sin ( 2 π f 0 t ) = [ e −e 0
] ⟺ 1 [ δ ( f −f 0 )−δ ( f + f 0 ) ]
0
(1.46)
2j 2j
sinc ( αt ) ⟺
1
α
rect ()
f
α
(1.47)
{
T T
( )
x (t )=rect
t
T
=
1;− ≤t ≤
2
0 ; ailleurs
2
26
T
[ ] [ ]
∞ 2 T
e− j2 πft 1 e jπfT −e− jπfT
TF { x ( t ) }= ∫ x ( t ) e dt= ∫ e
− j 2 πft − j 2 πft 2
dt= −T
=
−∞ −T − j 2 πf 2
πf 2j
2
1
¿ sin ( πfT )=T sinc ( fT )
πf
La transformée de Fourier de la fonction porte est une fonction sinus cardinal donnée, dans le cas
général, par :
27
Figure 1.12 Transformée de Fourier du peigne de Dirac
2
ᴪ x ( f )=X ( f ) X ( f ) =|X ( f )|
¿
(1.53)
Egalité de Parseval
Soit x (t) un signal à énergie finie. L’égalité de Parseval dit que l’énergie du signal x (t) est
identique dans les domaines temporel et fréquentiel.
∞ ∞
∫ |x ( t )| dt = ∫ |X ( f )| df
2 2
(1.54)
−∞ −∞
Exemple
Calculer l’énergie du signal x (t )= A sinc(2 αt).
Réponse
L’énergie délivrée par ce signal est donnée par :
∞ ∞ ∞
E ≜ ∫ |x ( t )| dt= ∫ A sin c ( 2 αt ) dt=A ∫ sin c 2 ( 2 αt ) dt
2 2 2 2
−∞ −∞ −∞
Cette intégrale est difficile à évaluer directement (demande l’intégration par partie). De ce fait, il
est préférable d’utiliser le théorème de Parseval. La transformée de Fourier du signal x (t) est
donnée par :
X ( f )=TF { x ( t ) }=
A
2α
rect
f
2α ( )
Donc :
∞ ∞ α
( )
2 2 2
A f A A
E x =∫ |X ( f )| df =∫ df = 2 ∫ 1 df =
2 2
2
rect
−∞ −∞ 4α 2 α 4 α −α 2 α
28
1.6 Convolution Analogique
1.6.1 Définition
Le signal de sortie y (t ) d’un système linéaire, causal et invariant dans le temps est donné par le
produit de convolution, noté par l’opérateur ¿, du signal d’entrée x (t ) et de la réponse
impulsionnelle h(t) comme suit :
∞ ∞
y ( t ) =x ( t )∗h ( t )= ∫ x ( τ ) h (t−τ ) dτ= ∫ x ( t−τ ) h ( τ ) dτ (1.55)
−∞ −∞
1.6.2.1 Commutativité
1.6.2.2 Associativité
1.6.2.3 Distributivité
1.6.2.4 Dérivation
d y ( t ) d x1 ( t ) ( t )∗d x 2 ( t )
y ( t ) =x 1 ( t )∗x 2 ( t ) ⟹ = ∗x 2 ( t )=x 1 (1.59)
dt dt dt
1.6.2.5 Intégration
∞ ∞ ∞
y ( t ) =x 1 ( t )∗x 2 ( t ) ⟹ ∫ y ( t ) =∫ x 1 ( t ) ∙ ∫ x 2 ( t ) (1.60)
−∞ −∞ −∞
29
1.6.2.7 Translation Temporelle
t
v ( t )∗u ( t )= ∫ v ( τ ) dτ (1.63)
−∞
Exemple
Déterminer graphiquement le produit de convolution de : y ( t ) =x (t)∗h(t) avec :
1 2
Réponse
∞
y ( t ) =x ( t )∗h ( t )= ∫ x ( τ ) h (t−τ ) dτ
−∞
Cas 1 :
t≤0
y ( t ) =0 t
Cas 2 :
t ≥ 0 et t−1 ≤0 ⟹ 0 ≤ t ≤ 1
t
y ( t ) =∫ ABdτ = ABt t
0
30
Cas 3 :
1<t ≤ 2
t
y ( t ) = ∫ ABdτ =AB τ ]t −1 =AB
t
t
t−1
Cas 4 :
t ≥ 2 et t−1 ≤2 ⟹ 2≤ t ≤ 3
2
y ( t ) = ∫ ABdτ =AB τ ]t −1 =−ABt + 3 AB
2
t
t−1
Cas 5 :
t−1 ≥2 ⟹ t ≥ 3
y ( t ) =0 t
Résumé :
{
0 t≤0
ABt +3 AB 0≤ t ≤ 1
y (t )= AB 1≤ t ≤ 2
−ABt +3 AB 2≤ t ≤ 3
0 t≥3
Travaux Dirigés
Exercice 1.1
1) Soient les signaux périodiques suivants :
31
{
π π
cos ( t ) − ≤ t ≤
g1 ( t ) = 2 2
0 ailleurs
g2 ( t ) =
{
cos ( π2 t )−1≤ t ≤ 1
0 ailleurs
{
T
A sin ( 2 πft ) 0≤t≤
2
x (t)=
−T
0 ≤t≤0
2
Exercice 1.2
Figure 1.1
Exercice 1.3
Déterminer le produit de convolution des signaux :
x (t)= A δ(t +t 0) et y ( t ) =B δ(t +t 1 )+δ (t)
Exercice 1.4
On considère le signal x (t) défini par :
x (t )= {10 ;0≤ t ≤ 2
; ailleurs
32
Ce signal est passé par un système linéaire invariant dans le temps dont la réponse
impulsionnelle est donnée par :
h ( t )=δ (t ) +δ (t−1)
33