Fonctionnement Ecosyst

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Fonctionnement des

écosystèmes

MF GODART – écologie - 2007


MF GODART – IGEAT/ULB – écologie
2007 Duvigneaud, 1980
Fonctionnement des écosystèmes
La synécologie étudie l’ensemble
des êtres vivants dans un
milieu donné qu’ils exploitent
et façonnent.
Depuis les constituants de bases
des individus (I), on a pu
décrire différents niveaux
d’intégration :
les individus (II) ; les populations
(III); les communautés (IV) et
les écosystèmes (V)
MF GODART – IGEAT/ULB – écologie
2007
Duvigneaud, 1980
Communautés

Importance de
la notion d’échelle

MF GODART – IGEAT/ULB – écologie


2007
Cain et al., 2006
Fonctionnement des écosystèmes
 L’écosystème est donc un ensemble fonctionnel qui
inclut les êtres vivants, ainsi que leurs interactions entre
eux et avec le milieu physique qu’ils exploitent.
 Il s’agit de l’unité structurale élémentaire de la biosphère.
C’est une portion de notre planète qui présente un
caractère d’homogénéité à la fois biologique et
topographique et qui est douée d’une autonomie plus ou
moins relative.
 C’est par la compréhension des mécanismes
fondamentaux du fonctionnement des écosystèmes et
de leur équilibre que des bases rationnelles pour la
conservation et la gestion du patrimoine naturel peuvent
être proposés.
MF GODART – IGEAT/ULB – écologie
2007
Fonctionnement des écosystèmes
 En état d’équilibre, un écosystème comprend 4
constituants fondamentaux :
Les constituants inorganiques; les producteurs; les
consommateurs et les décomposeurs

 Les constituants inorganiques : il s’agit de l’ensemble


des ressources énergétiques (lumière, chaleur, énergie
chimique) et des composantes chimiques, d’origine
minérale ou organique, qui y circulent au travers de
cycles ± complexes (eau, azote, carbone, oxygène…).
 Les producteurs : ensemble des organismes capables
d’intégrer l’énergie dans le système (synthèse de MO à
partir d’éléments minéraux). Il s’agit le plus souvent des
végétaux chlorophylliens ou des bactéries Nitrosomas.
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2007
Producteurs

Environnement
physico-chimique

décomposeurs

Cain et al., 2006

MF GODART – IGEAT/ULB – écologie Consommateurs


2007
Fonctionnement des écosystèmes
 Les consommateurs : ensemble des organismes qui
tirent leur énergie d’autres êtres vivants. Il s’agit des
herbivores (qui mangent les végétaux chlorophylliens);
des carnivores (qui mangent les herbivores ou d’autres
carnivores). Les parasites sont une forme particulière de
consommateurs.
Les herbivores sont appelés consommateurs primaires,
les carnivores consommateurs secondaires (s’ils
mangent les herbivores) ou tertiaires (s’ils mangent des
carnivores – on les appelle aussi super prédateurs).

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2007
Ricklefs et Miller, 2005

Schéma simplifié des acteurs de l’écosystème

MF GODART – IGEAT/ULB – écologie


2007
Fonctionnement des écosystèmes
 Les décomposeurs : ont un rôle essentiel puisqu’ils
désassemblent les molécules complexes constituant les
organismes en leurs composants de base (molécules
simples ou composés inorganiques)  ce sont eux qui
assurent le recyclage des éléments minéraux constituants
des molécules vivantes.
Il existe deux grands types : les détritivores, qui se
nourrissent de cadavres et d’excréments qu’ils
décomposent et minéralisent partiellement; et les
transformateurs, qui parachèvent le travail des détritivores
en décomposant la MO, remaniée ou non, jusqu’à son
complet retour à l’inorganique (bactéries, champignons…)
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2007
Importance
des décomposeurs

Cain et al., 2006

MF GODART – IGEAT/ULB – écologie


2007
Fonctionnement des écosystèmes
Une des fonctions principales d’un écosystème est la
production de matière organique vivante par les
organismes autotrophes. Cette MO contient de l’énergie qui
sera utilisée et dégradée par les consommateurs
hétérotrophes au sein des réseaux trophiques.
Selon Evans (1956), l’écologie des écosystèmes étudie « la
circulation, la transformation, et l’accumulation de l’énergie
et de la matière à travers le milieu constitué par les formes
vivantes et leurs activités »
Force et de reconnaître que malgré une amélioration
considérable de nos connaissances, et notamment la mise
en évidence du rôle majeur des microorganismes dans les
flux de matière et d’énergie, nous n’avons pas encore une
théorie générale duMFfonctionnement des écosystèmes…
GODART – IGEAT/ULB – écologie
2007
Fonctionnement des écosystèmes

MF GODART – IGEAT/ULB – écologie


2007 Chiras, 2001
Fonctionnement des écosystèmes

Ce qui est certain, par contre, c’est que les organismes


terrestres sont étroitement dépendant du climat et du sol. La
productivité primaire, support de toute vie animale, dépend
de l’abondance des précipitations et de la richesse du sol en
éléments nutritifs assimilables (K, N, P, Ca…). Le sol est
une composante-clé de la biosphère, aux confins de la
lithosphère et de l’atmosphère.
Parmi les composants du sol, l’humus (mélange de matière
organiques décomposées et de particules minérales)
présente des caractéristiques variables, résultant de
l’intégration des conditions du milieu : climat, végétation,
roche-mère, importance de– IGEAT/ULB
MF GODART l’activité biologique en son sein.
– écologie
2007
La productivité est
influencée par le climat

Cain et al., 2006

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2007
Fonctionnement des écosystèmes
 Les transferts d’énergie et de matière dans les
écosystèmes se font principalement au travers de
chaîne alimentaires*
 Trois grands types de chaînes peuvent exister dans un
écosystème : la plus connue est celle qui partant des
végétaux, alimente les herbivores, puis les carnivores
(de ≠ ordres); une autre chaîne, celle des parasites est
relativement moins longue et passe d’organismes de
grande taille à des organismes nettement plus petits;
enfin, celle des décomposeurs tend vers la simplification.
 De fait, dans un écosystème, ces trois types de chaînes
coexistent et s’entremêlent.
MF GODART – IGEAT/ULB – écologie
2007
Fonctionnement des écosystèmes
Bilan énergétique d’une plante verte cultivée

MF GODART – IGEAT/ULB – écologie


2007
Barbault, 2000
MF GODART – IGEAT/ULB – écologie
2007 Barbault, 2000
Fonctionnement des écosystèmes

MF GODART – IGEAT/ULB – écologie


2007 Lévèque, 2001
Fonctionnement des écosystèmes

 Au niveau des écosystèmes, phase de charge =


accumulation d’énergie dans la biomasse (sous forme de
molécules riches en énergie) dans les cycles successifs de
production primaire et secondaire.
 L’énergie libérée par les processus cataboliques (respiration,
fermentation,…) de tous les organismes est utilisée pour
maintenir le système loin de l’équilibre thermodynamique.
 La cascade de l’énergie (dans le réseau trophique) consiste en
un réseau anastomosé de relations trophiques entre les ≠
types d’organismes présents dans l’écosystème qui ont
développés des comportements alimentaires spécifiques
au cours de l’évolution.
MF GODART – IGEAT/ULB – écologie
2007
Ricklefs et Miller, 2005

MF GODART – IGEAT/ULB – écologie


2007
Fonctionnement des écosystèmes

Fischesser
MF GODART – IGEAT/ULB – écologie & Dupuis-Tate, 1996
2007
Fonctionnement des écosystèmes

MF GODART – IGEAT/ULB – écologie


2007
Chiras, 2001
Fonctionnement des écosystèmes

 Pour mieux comprendre et illustrer les relations


complexes qui existent dans les chaînes trophiques, on
peut classer les êtres vivants selon leur niveau
d’intervention au sein de ces chaînes.
 Le type de représentation choisis permet de visualiser
plus particulièrement certains éléments
 La pyramide des nombres  consiste en un empilement
de rectangle proportionnel au nombre d’individus
impliqués dans chaque niveau trophique.

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2007
Fonctionnement des écosystèmes

Fischesser & Dupuis-Tate, 1996


 La pyramide des biomasses : cette fois, chaque rectangle est
proportionnel au poids des individus rencontrés. On peut voir
l’importance considérable de la perte qui s’observe d’un niveau à
l’autre. Mais cette représentation occulte la valeur énergétique des
tissus et le temps nécessaire à la construction de ces tissus
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2007
Fonctionnement des écosystèmes
 Enfin, dans la pyramide des énergies, chaque rectangle
est proportionnel à l’équivalent en calories de l’ensemble
des individus d’un même niveau trophique. Pour ce faire,
on utilise des tables d’équivalence.
 Cette représentation est celle qui traduit le mieux la
réalité du fonctionnement de l’écosystème, véritable
usine à vie branchée sur l’énergie solaire. Les
modifications observées dans la taille des rectangles
visualise bien le rendement de chaque niveau .
L’établissement d’un tel bilan peut être fort long et
fastidieux (et donc, coûteux!).

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2007
Fonctionnement des écosystèmes

Fischesser & Dupuis-Tate, 1996

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2007
Krogh, 2005
Exemple de relation entre productivité et rendement

Ricklefs et Miller, 2005

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2007
Fonctionnement des écosystèmes

 Production et productivité des écosystèmes


La matière et l’énergie sont stockés dans la biomasse
(quantité de matière organique vivante présente à un
moment donné,rapportée par unité de surface ou de
volume. Cette biomasse est le résultat d’un équilibre
entre deux flux : la production et la prédation/mortalité.
Si la biomasse correspond à un stock, la production a la
dimension d’un flux : elle mesure la vitesse à laquelle
s’élabore la matière organique, chez les producteurs
comme chez les consommateurs. La production assure
le renouvellement de la biomasse consommée ou morte.

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2007
Fonctionnement des écosystèmes

 Flux d’énergie et de nutriments à travers la


chaîne trophique
Énergie et nutriments circulent dans les réseaux trophiques,
mais de manières différentes.
L’énergie apportée par le soleil est capturée par les plantes
et transformée en molécules organiques, où elle est en
partie stockée pour servir à diverses activités cellulaires.
Dans les processus cellulaires, l’énergie stockée est utilisée
et une bonne partie est perdue en chaleur et ne peut être
récupérée  on dit que l’énergie ne peut être recyclée
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2007
Fonctionnement des écosystèmes

Par contre, les nutriments circulent dans des cycles  ils


sont donc continuellement recyclés*.
Par exemple, quand un individu respire, il relâche du CO2,
un déchet de la respiration cellulaire. Ce CO2 retourne
dans l’atmosphère pour être réutilisé. En respirant, on
joue un rôle important dans le recyclage. D’autres
déchets doivent être décomposés avant de relâcher
leurs nutriments…
Quelque soit le chemin suivi, les nutriments retournent à
l’environnement pour être réutilisés. Dès lors, chaque
nouvelle génération d’organismes dépend du recyclage
des matériaux dans la biosphère.
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2007
Fonctionnement des écosystèmes

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2007 Barbault, 2000
Fonctionnement des écosystèmes

MF GODART – IGEAT/ULB – écologie


2007 Barbault, 2000
Fonctionnement des écosystèmes

 Les chaînes trophiques sont des voies biologiques pour


les flux d’énergie et le cycle des nutriments dans
l’environnement.
 L’énergie circule de manière unidirectionnelle au travers
de chaînes trophiques, mais les nutriments sont
recyclés.
En regard des niveaux trophiques, toute la biomasse
produite par les plantes n’est pas convertie en biomasse
par les herbivores.
Trois raisons ont été identifiées pour expliquer les pertes
d’un niveau trophique à l’autre :
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2007
MF GODART – IGEAT/ULB – écologie
2007 Chiras, 2001
Fonctionnement des écosystèmes

 Une partie des plantes n’est pas mangée (racines, p ex)


 Tout le matériel consommé n’est pas digéré
 Une partie du matériel digéré est utilisé pour produire de
l’énergie et de la chaleur (et ne peut donc pas être
utilisés pour élaborer de la biomasse).
 Règle générale : de 5 à 20% de la biomasse d’un niveau
trophique passe au niveau supérieur
La représentation de ces chaînes par les pyramides
alimentaires aide à comprendre pourquoi dans la plupart
des pays en développement, la base de l’alimentation
repose sur des végétaux…
MF GODART – IGEAT/ULB – écologie
2007
Fonctionnement des écosystèmes

À titre de réflexion,
comparaison entre
pyramide
alimentaire de deux
modes de vie de
populations
humaines…

Chiras, 2001
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2007
Fonctionnement des écosystèmes

La production primaire = l’accumulation d’énergie d’origine


solaire dans les végétaux chlorophylliens, alors que la
production secondaire = l’énergie retenue par les
organismes hétérotrophes pour élaborer leurs tissus à
partir de matière vivante végétale ou animale.
Deux grands types de facteurs permettent le contrôle de
cette production : les facteurs extrinsèque  apports en
énergie et matériaux allochtones; les facteurs
intrinsèques  taux et efficacité avec lesquels les
organismes élaborent leurs propres tissus).

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2007
Fonctionnement des écosystèmes

La productivité est un taux de production qui correspond à


la quantité de matière produite (P) par unité de
biomasse (B) et par unité de temps. Elle peut s’exprimer
par le rapport P/B qui est le rapport entre la production
de biomasse dans un lieu donné, pour une unité de
temps donnée.
La productivité primaire correspond ainsi à la vitesse à
laquelle l’énergie s’accumule dans la biomasse.

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2007
Fonctionnement des écosystèmes

Fischesser & Dupuis-Tate, 1996

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2007
Fonctionnement des écosystèmes
 La production primaire
La production primaire, apanage des organismes
autotrophes, est le premier maillon de la vie sur terre et
dans les eaux.
Le processus de photosynthèse consiste à transformer
l’énergie solaire en énergie chimique stockée
temporairement sous forme de liaisons chimiques riches
en énergie, dans des molécules organiques spécialisées
qui pourront la libérer ensuite : glucides, lipides,…
Le processus photosynthétique correspond à une
transformation de l’énergie lumineuse en énergie
chimique stockée dans des molécules organiques qui
constituent la biomasse végétale.
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2007
Fonctionnement des écosystèmes
 Évaluation de la production primaire
La production primaire brute (PPB) est la mesure de
l’activité photosynthétique  quantité totale de matière
organique (g de MS;quantité de C; équivalent énergie) produite
par les organismes autotrophes dans un laps de temps
donné.
En fait, photosynthèse et respiration des autotrophes sont
deux réactions énergétiques inverses qui se produisent
simultanément  la quantité de matière et d’énergie
disponible pour le premier niveau hétérotrophe est la
production primaire nette (PPN) : c’est la différence entre
la PPB et la respiration et la respiration chez un
organisme autotrophe
MF GODART – IGEAT/ULB – écologie
2007
Fonctionnement des écosystèmes

L’évaluation de la production primaire nette permet de


déterminer l’efficacité avec laquelle l’énergie est utilisée
par les producteurs pour être transmise ensuite aux
autres éléments de l’écosystème et assurer, en quelque
sorte, son fonctionnement biologique.
L’évaluation de cette production primaire nette est difficile
(complexité des systèmes…)
Néanmoins, en reprenant des travaux antérieurs et une
modélisation, la PPN de divers systèmes a été estimée
et extrapolée à l’ensemble du globe.

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2007
Fonctionnement des écosystèmes
Unités = 1012 kg/an

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2007
Lévèque, 2001
Fonctionnement des écosystèmes

 Facteurs de contrôle de la production primaire


La production primaire dépend principalement de 4 facteurs
: la disponibilité en éléments nutritifs; l’intensité et la
durée de l’ensoleillement; la température et la
disponibilité en eau pour les milieux terrestres.
D’autres facteurs tels que les sols et les caractéristiques
des plantes interviennent également.

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2007
Fonctionnement des écosystèmes

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2007 Barbault, 2000
Fonctionnement des écosystèmes
 Production secondaire
Production primaire  élaboration de molécules vivantes à
partir d’éléments minéraux
Production secondaire  élaboration de molécules à partir
de la matière vivante = production des organismes
hétérotrophes qui utilisent directement (herbivores) ou
indirectement (carnivores, détritivores, décomposeurs)
l’énergie accumulée par les organismes autotrophes.
La mesure de cette production est + difficile que celle de la
production primaire (pas de méthode standardisable, complexité
des chaînes trophiques).

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2007
MF GODART – IGEAT/ULB – écologie
2007 Duvigneaud, 1980
Modélisation des compartiments dans l’écosystème
Ricklefs et Miler, 2005
MF GODART – IGEAT/ULB – écologie
2007
Fonctionnement des écosystèmes
Évaluer la productivité des écosystèmes est un travail
contraignant, coûteux en temps et en moyens.
Idéalement, il faut étudier la productivité de chacune des
espèces en utilisant des méthodes de dynamique des
populations  rarement possible : les écologues ont
recherché des méthodes plus simples*.
Bilans énergétiques : les systèmes biologiques obéissent
au principe thermodynamique de conservation de
l’énergie : l’énergie qui les traverse peut être convertie
d’une forme en une autre, mais cette énergie n’est
jamais créée ni détruite  il est donc possible d’établir
un bilan des entrées et sorties, et d’évaluer l’énergie
accumulée dans la biomasse.
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2007
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2007 Lévèque, 2001
Fonctionnement des écosystèmes
Au niveau des individus constituant la biomasse, l’énergie
ingérée par un consommateur va connaître plusieurs
destinées qu’on peut évaluer en établissement
classiquement un budget énergétique :
- Une partie de l’énergie potentiellement disponible est ingérée
(I) et une autre partie (souvent importante) n’est pas utilisée
(NU);
- Une partie de l’énergie ingérée n’est pas assimilée (NA)
(sera rejetée sous forme de fèces);
- Une partie de l’énergie assimilée (A) sera dissipée par la
respiration (R) pour l’entretien du métabolisme, et une autre
sera utilisée pour la croissance de l’individu (P) et stockée
dans la masse corporelle.
MF GODART – IGEAT/ULB – écologie
2007
Fonctionnement des écosystèmes
La production biologique (P) d’un consommateur, correspond
à l’énergie assimilée, moins la respiration de l’organisme.
Le flux d’énergie correspond à la nourriture assimilée est
ainsi : A = I – NA
Ce flux d’énergie assimilée se subdivise ensuite en :
A=P+R

On peut établir un bilan énergétique d’un écosystème par


analogie avec celui des individus; les écologistes essaient
depuis de nombreuses décennies de quantifier les flux de
matière et d’énergie entre les différents niveaux trophiques
de l’écosystème.
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2007
Fonctionnement des écosystèmes

Le rendement écologique est le rapport de la production de


la population de rang n à la production de la population
de rang n-1.
Ce rendement dépend :
- De l’efficience (rendement) d’exploitation = rapport de
l’énergie ingérée à l’énergie disponible (production nette
de la proie);
- De l’efficience d’assimilation = rapport de l’énergie
assimilée (A) à l’énergie ingérée (C);
- De l’efficience de production nette = rapport de la
production (P) à l’assimilation (A)
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2007
Fonctionnement des écosystèmes
Les natures et l’intensité des relations trophiques qui
s’établissent entre les espèces vivant dans un
écosystème jouent un rôle central dans les théories
écologiques : c’est par ces réseaux d’interactions que la
matière et l’énergie circulent dans l’écosystème.
Généralisation concernant les réseaux trophiques*
- Les boucles sont rares (A mange B qui mange C qui mange
A), mais le cannibalisme est un cycle connu chez
plusieurs espèces;
- Les chaînes alimentaires sont généralement courtes
(avec en moyenne 4 niveaux trophiques);
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2007
Fonctionnement des écosystèmes

- Les omnivores sont généralement rares (mais exceptions);


- La longueur des chaînes trophiques ne diffère pas
beaucoup dans des écosystèmes ayant des niveaux de
productivité différents (sauf dans les milieux extrêmes);
- Les chaînes sont plus courtes dans les zones présentant
des perturbations fréquentes;
- Les proportions respectives de prédateurs terminaux,
d’espèces intermédiaires et d’espèces autotrophes sont ±
constantes quel que soit le nombre d’espèces concernées
par le réseau trophique…
Certains auteurs (Polis, 1993) ont critiqué ces généralisations
et estiment que la réalité est tout autre et plus complexe…

MF GODART – IGEAT/ULB – écologie


2007
Fonctionnement des écosystèmes

Le concept initial de réseau trophique relève du paradigme


de l’équilibre des écosystèmes. Cette simplification ne
doit pas faire oublier que la réalité est très complexe. Les
réseaux trophiques sont des systèmes dynamiques dans
le temps et dans l’espace et ces caractéristiques
devraient être prises en compte par la théorie.
Cependant, les marges d’imprécisions sont importantes en
raison de la complexité des interactions entre les
organismes et leur milieux et entre les organismes eux-
mêmes

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2007
Fonctionnement des écosystèmes
 Théories du contrôle du fonctionnement des
écosystèmes par les réseaux trophiques
Réseaux trophiques  chaînes linéaires dans lesquels les
flux vont des producteurs primaires aux niveaux
supérieurs  la compétition entre producteurs primaires
joue un rôle essentiel dans la régulation des populations
 Théorie du contrôle des communautés par les
ressources, ou contrôle bottom-up : les ressources
disponibles, régulées par le milieu physico-chimique,
contrôlent les chaînes trophiques depuis les producteurs
jusqu’aux prédateurs

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2007
Fonctionnement des écosystèmes

Depuis quelques temps, on a pu démontrer qu’il y avait un


effet inverse et que le fonctionnement d’un écosystème
est fortement contraint par la prédation exercée par les
niveaux supérieurs sur les niveaux trophiques inférieurs
 contrôle top-down
Après divers débats, il existe maintenant une approche
consensuelle qui postule que les deux systèmes
coexistent, et sont presque toujours complémentaires
dans un même écosystème…

MF GODART – IGEAT/ULB – écologie


2007
Fonctionnement des écosystèmes

Un autre concept vient compléter ces approches : le


concept de cascade trophique
 dans un système à 4 niveaux trophiques (p ex), une
augmentation de la biomasse du dernier prédateur aura
des répercussions sur tous les niveaux inférieurs de la
chaîne trophique.
 En théorie, si on peut contrôler la biomasse des
prédateurs, on peut contrôler la cascade d’interactions
trophiques qui régule la dynamique des producteurs…
Applications bien connue par les pisciculteurs
MF GODART – IGEAT/ULB – écologie
2007
Fonctionnement des écosystèmes

La circulation de l’énergie entre classes de taille


Certains travaux proposent une analyse des écosystèmes
basée sur la taille des organismes  l’importance
fonctionnelle de la taille corporelle des organismes est une
variable descriptive facile à mesurer, permettant de
discriminer les individus et surtout de rendre compte d’un
grand nombre de traits physiologiques, écologiques ou
démographiques des populations animales
 La taille des organismes détermine pour une large part
leur insertion dans l’écosystème, tant en milieu terrestre
qu’en milieu aquatique  certains écologues ont suggéré
d’étudier les flux d’énergie dans les écosystèmes en se
basant sur le spectre de taille de la biomasse.
MF GODART – IGEAT/ULB – écologie
2007
Évolution des écosystèmes
Composition et structures des communautés d’êtres
vivants varient sans cesse  la communauté modifie
son entourage, ce qui la perturbe nécessairement, mais
en même temps, elle s’enrichit de formes vivantes mieux
adaptées aux nouvelles conditions.
Communautés et écosystèmes mûrissent  ils sont
d’abord simples et dominés par les herbivores, puis se
compliquent au cours du temps.
Les chaînes alimentaires s’imbriquent et se complexifient
par intégration de nouveaux niveaux (carnivores et
détritivores)

MF GODART – IGEAT/ULB – écologie


2007
Évolution des écosystèmes
Diversité des adaptations  meilleure exploitation des
ressources du milieu, accumulation de stocks de
matières organiques.
 l’écosystème finit par tourner à plein rendement et utilise
au mieux l’énergie solaire incidente et présente le
maximum de biomasse possibles en fonction des
conditions locales.
 Cette exploitation maximale s’explique par le grand
nombre d’espèces vivantes, qui assure une relative
stabilité (voir théories..)  plus grandes possibilités de
réajustement, plus d’indépendance vis-à-vis des
perturbations extérieures et des modifications
intéreieures.
MF GODART – IGEAT/ULB – écologie
2007
Évolution des écosystèmes
Comparaison écosystème « mûr » (tel qu’une forêt) –
écosystème simplifié à outrance (champ cultivé).

Écosystème simplifié  très peu Écosystème « mûr » : grand


d’espèces, bcp d’individus = exposé nombre d’espèces ≠ (mais
à des déséquilibres (pas de comportant peu d’individus)  pas
mécanismes de régulation – pas de de risque de fluctuations
« pièces de rechange »). spectaculaires des populations.
Grande productivité et efficacité (à Sous-exploité : productivité
court terme) primaire>à la consommation
potentielle des herbivores  partie
de la production entretien les
décomposeurs  meilleur
recyclage et meilleure circulation
des éléments primordiaux.
MF GODART – IGEAT/ULBFaible efficacité (à court terme)
– écologie
2007
Fonctionnement des écosystèmes
La littérature écologique abonde en considérations sur la
stabilité des écosystèmes : un des postulats majeur est que
les écosystèmes sont d’autant plus stables qu’ils sont
diversifiés  ce postulat est de + en + souvent contesté.
Le concept de stabilité doit d’abord être clairement défini. Pour
ce faire, deux composantes de la stabilité sont prises en
considération : la stabilité au sens strict désigne les
propriétés de constance ou de persistance des
écosystèmes (statique), éventuellement liée à la
permanence des conditions environnementales; la
résilience (ou homéostasie) correspond à l’aptitude des
écosystèmes à revenir à l’état d’équilibre après une
perturbation (dynamique).
MF GODART – IGEAT/ULB – écologie
2007
Évolution des écosystèmes

L’écosystème mûr est stable et se protège au mieux des


perturbations extérieures : on parle d’homéostasie pour
cette tendance à la stabilité.
On a pensé qu’un écosystème dans ces conditions était
définitivement stabilisé, à condition que l’homme
n’intervienne pas ou que les conditions climatiques ne
changent pas de manière radicale.
Cet écosystème est appelé climax.
Actuellement cette notion théorique de climax est remise
en cause et on estime que le climax n’est que relatif.
MF GODART – IGEAT/ULB – écologie
2007
MF GODART – IGEAT/ULB – écologie
2007 Cain et al., 2006
Évolution des écosystèmes
Le climax ne peut être un aboutissement car tout
écosystème est soumis à des rythmes de plus ou moins
grande amplitude.
 l’équilibre naturel est dynamique et résulte d’ajustements
qui répondent aux oscillations de ses populations d’êtres
vivants autour d’une valeur moyenne.
Il n’est pas rare qu’après un certain temps un
dysfonctionnement, souvent minime, vienne perturber
l’équilibre de l’écosystème. Les conditions écologiques
d’un biotope sont rarement stable à longue durée : le
climat est l’un des facteurs les plus importants dans le
changement.

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2007
Évolution des écosystèmes
Les changements induits par des facteurs extérieurs
peuvent aboutir à d’importantes modifications des
écosystèmes.
 Les successions écologiques : sont des transformations
successives affectant les communautés vivants dans un
même biotope lorsqu’il s’y produit une perturbation.
L’ensemble de ces successions forme une série
évolutive.
Si la succession part d’un biotope libre que la vie colonise,
des biocénoses de + en + diversifiées, avec une
biomasse de + en + importante s’implantent, suivant un
ordre bien déterminé  il s’agit de séries progressives

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2007
MF GODART – IGEAT/ULB – écologie
2007
Fischesser & Dupuis-Tate, 1996
Évolution des écosystèmes

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2007
Fischesser & Dupuis-Tate, 1996
Évolution des écosystèmes
La série régressive, conduit, par stades successifs, à des
biocénoses de plus en plus appauvries en espèces, de
biomasse de + en + réduite et s’écartant toujours plus de la
formation climacique idéale.
Les stades de dégradation sont le plus souvent liés à des
actions humaines : incendies répétés; coupes successives;
surpâturage, ont ainsi conduit une partie de la zone
méditerranéenne de la forêt à la garrigue et au maquis, puis
à la pelouse sèche et finalement, parfois au sol nu.
Un arrêt total de la pression réenclenche une série
progressive, mais de type secondaire et le paysage ne
reflètera pas les caractéristiques écologiques d’origine…
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2007
Évolution des écosystèmes
Dès début du 20e siècle, le paradigme « succession-climax »
joua un rôle important dans les théories de l’écologie
végétale, tout en suscitant des controverses. L’idée de base
est celle d’une évolution directionnelle des écosystèmes
vers un stade autorégulé d’équilibre sol/végétation/climat.
Les principaux caractères des successions sont :
  de l’hétérogénéité spatiale et de la stratification de la
végétation;
  de la diversité spécifique de la biomasse et de la densité
des organismes
- Complexification  de l’organisation des communautés;
- Développement de mécanismes de stabilisation dans les
populations et les peuplements
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2007
Fonctionnement des écosystèmes
 Bibliographie
Barbault, R. – 2000; « Écologie générale – structure et fonctionnement
de la biosphère »; 5e édit. ; Dunod.
Cain, Damman, Lue & Yoon; 2006; “découvrir la biologie”; éd. De Boeck
Duvigeaud, P.; 1980; « la synthèse écologique »; Doin éd.
Chiras, D.D.; 2001; "Environmental Science -Creating a Sustainable
Future"; 6th ed., Jones and Bartlett Publishers
Fischesser, B. et Dupuis-Tate, MF. – 1996; « le guide illustré de
l’écologie »; éditions de La Martinière.
Lévèque, C. – 2001; « Écologie – de l’écosystème à la biosphère » ;
Dunod.
Ricklefs et Miller; 2005; « Écologie »; éd. De Boeck

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2007

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