Chapitre 5 - La Methode Des Couts Complets
Chapitre 5 - La Methode Des Couts Complets
Chapitre 5 - La Methode Des Couts Complets
ESTP
I - DEFINITION
La méthode des coûts complets consiste à imputer la totalité des charges de l’entreprise aux
coûts de revient. Elle repose sur la distinction des charges directes et indirectes, reclassées
en coûts par fonctions (définies selon le cycle d’exploitation de l’entreprise).
Les coûts de revient de produits ou de prestations de services représentent tout ce qu’ils
ont coûté au cours du cycle d’exploitation, lorsqu’ils ont atteint le stade final, distribution
incluse.
La détermination des coûts de revient par produits ou segments d’activité se fait à travers le
calcul des coûts par fonctions (coût d’achats, coût de production, coût de revient).
Le coût d’achat ou coût d’acquisition permet de valoriser l’entrée en stock des divers
approvisionnements (marchandises, matières premières, matières consommables,
emballages). Le coût d’achat ou coût d’acquisition comprend :
1. le prix d’achat (hors taxes récupérables), c’est le prix moins les rabais, remises,
ristournes (RRR), mais pas les escomptes de règlement qui constituent des produits
financiers et non une diminution du prix d’achat.
2. Les frais accessoires d’achats : ce sont les charges directes ou indirectes, liées à
l’acquisition pour la mise en état d’utilisation ou pour l’entrée en magasin du bien.
b) Le coût de production
NB : les charges financières, les frais de R&D ainsi que les frais d’administration générale
doivent être exclus. Le processus de fabrication peut aussi comporter plusieurs stades
successifs d’élaboration. Ce sont les produits intermédiaires (c’est lorsque le produit a
atteint un certain stade d’achèvement) ou les produits en-cours (c’est lorsque le produit n’a
pas atteint un tel stade). Nous verrons les cas particuliers dans un autre chapitre.
c) Les coûts hors production, Coût de revient des produits vendus et le résultat
Le PCG distingue deux catégories de coûts hors production : les coûts de distribution et les
autres coûts hors production.
- les coûts de distribution englobent l’ensemble des charges directes (frais de personnel, de
publicité, d’emballage, etc.) et indirectes (coûts des centres d’analyse impliqués dans la
distribution/commercialisation du produit) ;
- les autres coûts hors distribution sont constitués de charges indirectes communes à
l’ensemble de l’entreprise et qui sont en général regroupées dans des centres de structure
(administration générale, financement, etc.).
Et :
Coût de revient des marchandises vendues = coût d’achat des marchandises vendues +
coûts hors production.
Compte tenu des différences de traitement comptable des charges (et des produits) entre la
comptabilité générale et la comptabilité analytique, les résultats des deux comptabilités ne
concordent pratiquement jamais.
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La technique de la concordance du résultat global de la comptabilité analytique avec celui
de la comptabilité générale permet de vérifier la fiabilité (l’exactitude) du résultat trouvé en
comptabilité analytique
En fin de période de calcul, une récapitulation de tous les résultats analytiques et de toutes
les différences de traitement comptables est réalisée. Elle a pour objet de permettre un
rapprochement par concordance entre les résultats de la comptabilité analytique et celui de
la comptabilité générale. Il s’agit :
a) des différences d’incorporation, c.à.d. des charges non incorporables, qui ne sont pas
prises en compte en comptabilité analytique, dont diminuent les charges imputées aux
coûts de revient et majorent les résultats analytiques, on les retranche du résultat CAE.
- les charges supplétives, prises en compte en CAE, ils augmentent donc les coûts et
minorent les résultats on les ajoute au résultat de la CAE.
b) des différences d’imputation, qui correspondent aux arrondis des calculs effectués en
CAE au niveau de l’imputation des frais des centres d’analyses aux coûts de revient. Ces
arrondis génèrent des frais résiduels de centres (différences entre les frais répartis des
centres et leur imputation aux couts).
On distingue :
- les arrondis par défaut, qui minorent les charges imputées et augmentent les résultats
CAE, il faut donc les retrancher ;
- les arrondis par excès, qui majorent les charges imputées donc diminuent les résultats
analytiques, il faut les ajouter au résultat CAE.
c) Les différences d’inventaire, résultant des écarts constatés en fin de période entre les
stocks réels et les stocks calculés. Deux cas de figures peuvent se présenter :
- le mali d’inventaire (Stock réel < stock calculé) majore le résultat (moins de charges
réelles), il faut dont le retrancher ;
- le boni d’inventaire (stock réel > stock calculé) majore les charges et minore le résultat, il
faut l’ajouter.
d) les écarts d’activités, consécutifs à l’imputation rationnelle des charges fixes sur les coûts
de revient :
- les écarts de sous-activité (charges fixes imputées < charges fixes réelles), aboutissent à
une augmentation de résultat, il faut retrancher au résultat CAE
- les écarts de sur-activité (charges fixes imputées > charges fixes réelles), qui conduisent à
une diminution du résultat analytique, il faut ajouter au résultat de la CAE.
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3.2) L’ajustement du résultat analytique global
L’entreprise PATEX fabrique deux produits P1 et P2. Les informations suivantes vous sont
fournies pour le mois de mars :
Résultat des deux produits :
- Produit P1, bénéfice 320 000 €
- Produit P2, perte 6 500 €
Résultat de la comptabilité générale : 321 156 €
DAP non incorporées 5 700 €
Charges exceptionnelles non incorporées : 4 020 €
Charges supplétives : 18 000 €
Frais résiduels de centres 24 €
Stock constaté de matières premières 15 000 €
Stock théorique de matières premières 15 600 €
Solution :
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APPLICATION 2 : calcul de coût complet
Travail à faire :
1. Calculer les coûts d’achats et présenter les comptes de stocks des matières
2. Calculer le coût de production de la commande.