Mythologie Grecque
Mythologie Grecque
Mythologie et religion
Toutes les divinités ayant reçu un culte en Grèce antique n'ont pas
fait l'objet de récits mythiques. Certaines, comme la déesse
Hestia, en sont pratiquement absentes[4]. De même, ni la place
d'une divinité ou d'un héros dans la hiérarchie des puissances
divines ni l'abondance des récits qui lui sont consacrés ne
reflètent nécessairement l'importance réelle de son culte : ainsi,
Asclépios, quoique très inférieur à des divinités telles que son
père Apollon, disposait d'un sanctuaire à Épidaure dont la
renommée s'étendait à l'ensemble du monde grec[5]. Enfin, alors
que la différence de statut entre les dieux et les héros est assez
appuyée dans les récits, les cultes rendus à des héros (les cultes
héroïques) différaient assez peu, dans leurs modalités, de ceux
rendus aux dieux[6].
Mythologie et littérature
Dès Homère, chaque auteur évoque les mythes selon ses propres
critères artistiques, le public auquel il s'adresse et le contexte
dans lequel il s'inscrit, avec une très grande liberté d'invention et
de remodelage[9]. Dans l'Iliade, le précepteur d'Achille est un
humain, Phénix, et non le centaure Chiron comme dans d'autres
versions. Lorsqu'au chant XIX Phénix raconte à Achille le mythe de
la chasse du sanglier de Calydon[10], il l'adapte afin de faire de
Méléagre, le principal protagoniste de son récit, un anti-modèle
victime de son tempérament colérique, afin de montrer à Achille
qu'il a tort de persister dans sa propre colère en refusant de
revenir au combat[11]. La tragédie grecque représente souvent les
héros de manière anachronique, car elle est un moyen pour la cité
de réfléchir sur sa société et ses institutions[12]. Ainsi, dans Les
Euménides, Eschyle, en relatant la purification d'Oreste après le
parricide qu'il a commis, l'utilise pour élaborer un récit étiologique
expliquant les origines du tribunal de l'Aréopage athénien.
Mythologie et arts figurés
Mythologie et histoire
Mythologie et politique
Cécrops, le roi-serpent
autochtone, fondateur
mythique d'Athènes et
ancêtre de la tribu attique
des Cécropides. Illustration
d'une céramique de Palerme.
Mythologie et philosophie
Géographie mythique
Olympe
Héros
Les héros font l'objet d'un culte héroïque : comme le culte des
morts, ce culte se développe autour du tombeau du héros, mais,
contrairement à un mort ordinaire, un héros est, de fait, honoré
comme une puissance divine à part entière, qui peut rendre des
oracles ou accorder protection ou guérison à qui vient le prier[87].
À l'époque historique, certaines personnes réelles, distinguées de
leur vivant par leurs exploits, font après leur mort l'objet d'un culte
héroïque (c'est le cas, par exemple, du général Brasidas)[85]. Une
grande partie des cultes héroïques se cantonnent à des localités
précises (un village, une cité, une région) et sont inconnus
ailleurs ; seuls quelques-uns sont connus dans toute la Grèce, le
plus fameux de tous restant Héraclès[88].
Cycles héroïques
Prouesses collectives
Si les Grecs eux-mêmes ont très tôt entamé une réflexion sur leurs
récits mythologiques, ce n'est que dans la seconde moitié du
xixe siècle, avec le développement des sciences humaines, que la
mythologie se constitue en une discipline à ambition scientifique,
une « science des mythes » : c'est ce que Marcel Detienne nomme,
dans son livre éponyme, « l'invention de la mythologie »[100].
L'émergence de l'anthropologie, parallèlement à la découverte par
les ethnologues de nombreux peuples possédant eux aussi des
mythologies complexes, amène les chercheurs à s'interroger sur
l'histoire des religions et à publier les premières études de
mythologie comparée. À une époque où les Grecs anciens sont
considérés comme supérieurs aux peuplades tenues pour
primitives, la science des mythes se trouve confrontée à une sorte
de scandale de la pensée, qu'énonce par exemple Friedrich Max
Müller : « les poètes de la Grèce ont une aversion instinctive pour
tout ce qui est excessif ou monstrueux. Or, les Grecs attribuent à
leurs dieux des choses qui feraient frissonner le plus sauvage des
Peaux-Rouges[101]… » Il s'agissait donc d'expliquer les éléments
qui, dans les mythes grecs, paraissaient absurdes et immoraux, en
contradiction avec l'image qu'avait alors la Grèce antique, celle du
peuple détenteur de la Raison par excellence[102].
Couverture de la première
traduction française du
Rameau d'or de James
Frazer.
Sources littéraires
Sources érudites
Sources artistiques
Sources épigraphiques
Moyen Âge
Époque moderne
Bibliographie
Religion grecque
Études savantes
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
Références