Cours Initiation Et Word ENS

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Ecole Normale Supérieure d’Abidjan Année Académique : 2015-2016

Initiation à l’Informatique
Et Traitement de texte

Support de cours

Auteur : ADJIEY J-LUC KOFFI


Enseignant-chercheur à l’ENS d’Abidjan
Initiation à l’Informatique
et traitement de texte
TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION ........................................................................................................ 3

CHA P I T RE I GE NE RA L IT E E TP RE SE NT A T I ON DE

L ’ORDI NA T E U R ................................................................................................. 4

I.1 GENERALITES .............................................................................................................. 4

I.1.1 L’informatique ........................................................................................................ 4

I.1.2 Information et unité d’information ......................................................................... 4

I.1.3 Instruction, Programme et logiciel ........................................................................ 5

I.2 PRESENTATION DE L’ORDINATEUR ............................................................................. 5

I.2.1 Composition d’un ordinateur ................................................................................. 6

I.2.2 Structure et fonctionnement d’un ordinateur ....................................................... 13

I.2.3 Le processeur ....................................................................................................... 15

I.2.4 Les mémoires ........................................................................................................ 18

I.2.5 Les Périphériques ................................................................................................. 21

CHA P I T RE I I I NIT I A T I ON A U T RAI T E ME NT DE T EXT E ......... 23

II.1 GENERALITES ............................................................................................................ 23

II.1.1 Définition de la bureautique ................................................................................ 23

II.1.2 Les suites bureautiques ........................................................................................ 23

II.2 LOGICIEL DE TRAITEMENT DE TEXTE : CAS DE WORD ............................................ 24

II.2.1 Présentation du clavier ........................................................................................ 25

II.2.2 Utilisation du clavier pour la saisie de texte........................................................ 26

II.2.3 Exercice d’application pratique ........................................................................... 28

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INTRODUCTION

Depuis l’œuvre du mathématicien anglais Charles Babbage (1792-1871) inventeur du


premier « ordinateur » purement mécanique, à nos jours, les applications de l’informatique
se sont étendues pratiquement à la quasi-totalité des activités humaines. L’informatique est
donc aujourd’hui un outil incontournable de notre quotidien. D’ailleurs, de nos jours, celui
qui ne sait rien de l’informatique peut être (ou est) considéré comme un analphabète.

Ce cours est une initiation à l’informatique et un apprentissage à un logiciel de


traitement de texte, notamment l’application Word de Microsoft.

Les objectifs généraux sont : Avoir une culture informatique de base et utiliser
correctement un logiciel de traitement de texte.

Ce cours comporte deux chapitres à savoir : Généralités informatiques et Présentation de


l’ordinateur, et initiation au logiciel MS. Word.

Les objectifs spécifiques, par chapitre, se résument comme suit :

Chapitres Objectifs spécifiques


Etre capable de :
 Connaitre les notions informatiques élémentaires
 Identifier les différentes composantes d’un ordinateur
Généralités informatiques (écran, souris, UC, clavier,…)
et Présentation de  Expliquer le fonctionnement d’un ordinateur
l’ordinateur  Identifier les mémoires de masse usuels (disque dur, clé
USB, CD, DVD,..)
 Mettre en marche et éteindre correctement un
ordinateur
Etre capable de :
 Connaitre la fenêtre de Word (les outils disponibles)
 Saisir du texte
Initiation au logiciel MS.
 Mettre en forme un caractère, un paragraphe et un
Word
document entier
 Insérer un objet (tableau, image,…)
 Enregistrer et imprimer un document

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CHAPITRE I
GENERALITE ETPRESENTATION DE
L’ORDINATEUR

I.1 Généralités

I.1.1 L’informatique
Le mot "informatique" est un néologisme créé par contraction des mots "information" et
"automatique"
Tout d’abord, l’informatique est une science, c'est-à-dire qu’elle obéit à des règles et des lois
précises, et les traitements qu’elle réalise se font de manière rationnelle.
L’informatique est donc la science du traitement rationnel, notamment par des machines
automatiques, de l'information considérée comme le support des connaissances humaines
et des communications dans les domaines techniques, économiques et sociaux.

I.1.2 Information et unité d’information


L’information est un élément de connaissance susceptible d’être codé pour être conservé,
traité ou communiqué. C’est la matière première de l’informatique et consiste à une
collection de données. Toute information, pour être compréhensible par un ordinateur, doit
être codée dans un langage dit binaire, c’est à dire une suite de symboles 0 et 1.
Le terme bit signifie «binary digit», et vaut 0 ou 1 en numérotation binaire. Il s'agit de la plus
petite unité d'information manipulable par une machine numérique.
L'octet (en anglais byte ou B avec une majuscule dans les notations) est une unité
d'information qui vaut 8 bits.
Autres unités d’information :
Depuis décembre 1998, l'organisme international IEC a officiellement définit les unités
standardisées d’information comme suit:
 Un kilooctet (ko ou kB) = 1000 octets
 Un Mégaoctet (Mo ou MB) = 1000 ko = 1 000 000 octets
 Un Gigaoctet (Go ou GB) = 1000 Mo = 1 000 000 000 octets
 Un Téraoctet (To) = 1000 Go = 1 000 000 000 000 octets

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Avant décembre 1998, les unités d’information étaient définies comme suit :
 Un kilooctet (ko) = 210 octets = 1024 octets
 Un Mégaoctet (Mo) = 220 octets = 1024 ko = 1 048 576 octets
 Un Gigaoctet (Go) = 230 octets = 1024 Mo = 1 073 741 824 octets
 Un Téraoctet (To) = 240 octets = 1024 Go = 1 099 511 627 776 octets
L'IEC a également défini le kilo binaire (kibi), le méga binaire (Mébi), le giga binaire (Gibi), le
Téra binaire (Tebi) de la façon suivante
 Un kibioctet (kio ou kiB) vaut 210 = 1024 octets
 Un Mébioctet (Mio ou MiB)vaut 220 =1 048 576 octets
 Un Gibioctet (Gio ou GiB) vaut 230 =1 073 741 824 octets
 Un Tébioctet (Tio ou TiB) vaut 240 =1 099 511 627 776 octets
Il est également utile de noter que la communauté internationale dans son ensemble utilise
préférentiellement le terme "Byte" plutôt que "octet" qui est purement francophone. Cela
donne les notations suivantes kB, MB, GB et TB respectivement pour kilobyte, mégabyte,
gigabyte et terabyte.

I.1.3 Instruction, Programme et logiciel


Une instruction est une opération élémentaire, c'est-à-dire qu’il s’agit du plus petit ordre
que peut comprendre un ordinateur.
Un programme informatique est une succession d'instructions, écrit dans un langage dit de
programmation, exécutable par l'ordinateur.
Un logiciel est un ensemble de programmes, de procédés et de règles, et éventuellement de
la documentation, relatifs au fonctionnement d’un ensemble de traitement de l’information.

I.2 Présentation de l’ordinateur


Un ordinateur est un ensemble d’éléments numériques et de circuits électroniques qui
permet de manipuler des données sous forme binaire en exécutant des programmes.
Le mot « ordinateur » provient de la société IBM France. François Girard, alors responsable
du service promotion générale publicité de l'entreprise IBM France, eut l'idée de consulter
son ancien professeur de lettres à Paris, afin de lui demander de proposer un mot
caractérisant le mieux possible ce que l'on appelait vulgairement un « calculateur »
(traduction littérale du mot anglais « computer »).
Ainsi, Jaques Perret, agrégé de lettres, alors professeur de philologie latine à la Sorbonne,
proposa le 16 avril 1955 le mot « Ordinateur » en précisant que le mot « Ordinateur » était

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un adjectif provenant du Littré signifiant « Dieux mettant de l'ordre dans le monde ». Ainsi, il
expliqua que le concept de « mise en ordre » était tout à fait adapté.

I.2.1 Composition d’un ordinateur


Un ordinateur est un ensemble de composants électroniques modulaires, c'est-à-dire des
composants pouvant être remplacés par d'autres composants ayant éventuellement des
caractéristiques différentes, capables de faire fonctionner des programmes informatiques.
On parle ainsi de « hardware » pour désigner l'ensemble des éléments matériels de
l'ordinateur et de « software » pour désigner la partie logicielle.
L’ordinateur tel que nous le rencontrons le plus souvent dans la vie courante se présente
généralement sous l’aspect de micro-ordinateur constitué d’un boîtier appelé
communément l’unité centrale (UC) auquel sont reliés des éléments périphériques (écran,
clavier, souris, imprimante, scanner, etc…).
A l’intérieur de ce boîtier on distingue un certain nombre d’éléments. Le plus imposant et le
plus lourd est le bloc d'alimentation électrique, souvent accompagné de ventilateur de
refroidissement. Partant de ce bloc, des câbles électriques alimentent les divers composants
parmi lesquels an distingue particulièrement un certain nombre de plaques, appelées cartes
ou contrôleurs, recouvertes de puces électroniques et enfichés sur une carte plus grande,
dite carte mère et qui est située au fond de la machine.
La carte mère comporte l’unité de traitement, plus communément désignée sous le terme
de microprocesseur.
L’une de des cartes enfichées dans la carte mère, porte souvent un assez grand nombre de
composants identiques et constitue la mémoire centrale de l’ordinateur (mémoire vive et
mémoire morte)
Certaines autres cartes disposent de nappes de câbles qui renvoient vers des modules situés
à l’avant de la machine. Ces modules permettent de loger de manière interne un certain
nombre d’unités de stockage (mémoire auxiliaire) : unité de disquettes, disque dur, lecteur
de CD-ROM, lecteur DVD, graveur…, il est également possible de rencontrer ces divers
modules à l’extérieur du boîtier principal.

 le boîtier

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Le boîtier (ou châssis) de l'ordinateur est le squelette métallique abritant ses différents
composants internes. Les boîtiers ont par ailleurs d'autres utilités telles que l'isolement
phonique ou la protection contre les rayonnements électromagnétiques. Ainsi des normes
existent afin de garantir un niveau de protection conforme à la réglementation en vigueur.
Les éléments de choix principaux d'un boîtier sont : son facteur de forme, ses dimensions, le
nombre d'emplacements pour des lecteurs, son alimentation, la connectique en façade et
enfin son design et ses couleurs. Ainsi, si les boîtiers se ressemblaient tous aux débuts du PC,
il existe aujourd'hui des boîtiers de toutes les formes, parfois même transparents.
Le facteur de forme (en anglais form factor) désigne le format de l'emplacement prévu pour
la carte mère, les types de connecteurs et leur agencement. Il conditionne ainsi le type de
carte mère que le boîtier peut accueillir.
La taille du boîtier conditionne le nombre d'emplacements pour les lecteurs en façade, ainsi
que le nombre d'emplacements pour des disques durs en interne. On distingue
généralement les catégories suivantes :
Un boîtier renferme l'ensemble de l'électronique interne de l'ordinateur. Or, les éléments de
l'ordinateur sont amenés à atteindre des températures élevées. Il est donc impératif de
choisir un boîtier possédant une bonne ventilation, ainsi que des aérations. Pour des raisons
évidentes d'ergonomie, de plus en plus de boîtiers proposent un panneau de connecteurs en
façade. Ces connecteurs doivent, pour être fonctionnels, être raccordés en interne à la carte
mère.

 Le bloc d’alimentation

La plupart des boîtiers sont fournis avec un bloc d'alimentation (en anglais power supply).
L'alimentation permet de fournir du courant électrique à l'ensemble des composants de
l'ordinateur. Aux Etats-Unis les blocs d'alimentation délivrent un courant à 110V et à 60 Hz,
tandis qu'en Europe et dans certains pays d’Afrique la norme est 220V à une fréquence de
50 Hz, c'est la raison pour laquelle les blocs d'alimentation possèdent la plupart du temps un
commutateur permettant de choisir le type de tension à délivrer.
Il est essentiel de s'assurer que le commutateur est bien positionné sur le bon voltage afin
de ne pas risquer de détériorer des éléments de l'unité centrale. L'alimentation sert donc à
convertir le courant alternatif du réseau électrique (220 ou 110 Volts) en une tension

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continue de 5 Volts pour les composants de l'ordinateur et de 12 volts pour certains
périphériques internes (disques, lecteurs de CD-ROM, ...). Le bloc d'alimentation est
caractérisé par sa puissance, qui conditionne le nombre de périphériques que l'ordinateur
est capable d'alimenter. La puissance du bloc d'alimentation est généralement comprise
entre 200 et 450 Watts, elle doit être suffisante pour alimenter les périphériques de
l'ordinateur.

 La carte mère

L'élément constitutif principal de l'ordinateur est la carte mère (en anglais «mainboard» ou
«motherboard», parfois abrégé en «mobo»). La carte mère est le socle permettant la
connexion de l'ensemble des éléments essentiels de l'ordinateur.
Comme son nom l'indique, la carte mère est une carte maîtresse, prenant la forme d'un
grand circuit imprimé possédant notamment des connecteurs pour les cartes d'extension,
les barrettes de mémoires, le processeur, etc.

Caractéristiques de la carte mère :


Il existe plusieurs façons de caractériser une carte mère, notamment selon les
caractéristiques suivantes :
 le facteur d'encombrement,
 le chipset,
 le type de support de processeur,
 les connecteurs d'entrée-sortie.

 Facteur d'encombrement d'une carte mère


On désigne généralement par le terme « facteur d'encombrement » (ou facteur de forme, en
anglais form factor), la géométrie, les dimensions, l'agencement et les caractéristiques

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électriques de la carte mère. Afin de fournir des cartes mères pouvant s'adapter dans
différents boîtiers de marques différentes, des standards ont été mis au point:
 AT baby / AT full format est un format utilisé sur les premier ordinateurs PC du type
386 ou 486. Ce format a été remplacé par le format ATX possédant une forme plus
propice à la circulation de l'air et rendant l'accès aux composants plus pratique ;
 ATX : Le format ATX est une évolution du format Baby-AT. Il s'agit d'un format étudié
pour améliorer l'ergonomie. Ainsi la disposition des connecteurs sur une carte mère
ATX est prévue de manière à optimiser le branchement des périphériques (les
connecteurs IDE sont par exemple situés du côté des disques). D'autre part, les
composants de la carte mère sont orientés parallèlement, de manière à permettre
une meilleure évacuation de la chaleur ;
 BTX : Le format BTX (Balanced Technology eXtended), porté par la société Intel, est
un format prévu pour apporter quelques améliorations de l'agencement des
composants afin d'optimiser la circulation de l'air et de permettre une optimisation
acoustique et thermique. Les différents connecteurs (connecteurs de mémoire,
connecteurs d'extension) sont ainsi alignés parallèlement, dans le sens de circulation
de l'air. Par ailleurs le microprocesseur est situé à l'avant du boîtier au niveau des
entrées d'aération, où l'air est le plus frais. Le connecteur d'alimentation BTX est le
même que celui des alimentations ATX. Le standard BTX définit trois formats :
 ITX : Le format ITX (Information Technology eXtended), porté par la société Via, est
un format extrêmement compact prévu pour des configurations exigûes telles que
les mini-PC. Il existe deux principaux formats ITX :

 Composants intégrés
La carte mère contient un certain nombre d'éléments embarqués, c'est-à-dire intégrés sur
son circuit imprimé :
 Le chipset, circuit qui contrôle la majorité des ressources (interface de bus du
processeur, mémoire cache et mémoire vive, slots d'extension,...),
 L'horloge et la pile du CMOS,
 Le BIOS,
 Le bus système et les bus d'extension.
En outre, les cartes mères récentes embarquent généralement un certain nombre de
périphériques multimédia et réseau pouvant être désactivés :
 carte réseau intégrée ;
 carte graphique intégrée ;
 carte son intégrée ;
 contrôleurs de disques durs évolués.

Le chipset
Le chipset (traduisez jeu de composants ou jeu de circuits) est un circuit électronique chargé
de coordonner les échanges de données entre les divers composants de l'ordinateur

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(processeur, mémoire; ...). Dans la mesure où le chipset est intégré à la carte mère, il est
important de choisir une carte mère intégrant un chipset récent afin de maximiser les
possibilités d'évolutivité de l'ordinateur.
Certains chipsets intègrent parfois une puce graphique ou une puce audio, ce qui signifie
qu'il n'est pas nécessaire d'installer une carte graphique ou une carte son. Il est toutefois
parfois conseillé de les désactiver (lorsque cela est possible) dans le setup du BIOS et
d'installer des cartes d'extension de qualité dans les emplacements prévus à cet effet.

L'horloge et la pile du CMOS


L'horloge temps réel (notée RTC, pour Real Time Clock) est un circuit chargé de la
synchronisation des signaux du système. Elle est constituée d'un cristal qui, en vibrant,
donne des impulsions (appelés tops d'horloge) afin de cadencer le système. On appelle
fréquence de l'horloge (exprimée en MHz) le nombre de vibrations du cristal par seconde,
c'est-à-dire le nombre de tops d'horloge émis par seconde. Plus la fréquence est élevée, plus
le système peut traiter d'informations.
Lorsque l'ordinateur est mis hors tension, l'alimentation cesse de fournir du courant à la
carte mère. Or, lorsque l'ordinateur est rebranché, le système est toujours à l'heure. Un
circuit électronique, appelé CMOS (Complementary Metal-Oxyde Semiconductor, parfois
appelé BIOS CMOS), conserve en effet certaines informations sur le système, telles que
l'heure, la date système et quelques paramètres essentiels du système.
Le CMOS est continuellement alimenté par une pile (au format pile bouton) ou une batterie
située sur la carte mère. Ainsi, les informations sur le matériel installé dans l'ordinateur
(comme par exemple le nombre de pistes, de secteurs de chaque disque dur) sont
conservées dans le CMOS. Dans la mesure où le CMOS est une mémoire lente, certains
systèmes recopient parfois le contenu du CMOS dans la RAM (mémoire rapide), le terme de
«memory shadow» est employé pour décrire ce processus de copie en mémoire vive.
Le terme de CMOS est parfois utilisé à tort pour désigner l'horloge des ordinateurs.
Lorsque l'heure du système est régulièrement réinitialisée, ou que l'horloge prend du retard,
il suffit généralement d'en changer la pile !

Le BIOS
Le BIOS (Basic Input/Output System) est le programme basique servant d'interface entre le
système d'exploitation et la carte mère. Le BIOS est stocké dans une ROM (mémoire morte,
c'est-à-dire une mémoire en lecture seule), ainsi il utilise les données contenues dans le
CMOS pour connaître la configuration matérielle du système.

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Le support de processeur
Le processeur (aussi appelé microprocesseur) est le cerveau de l'ordinateur. Il exécute les
instructions des programmes grâce à un jeu d'instructions. Le processeur est caractérisé par
sa fréquence, c'est-à-dire la cadence à laquelle il exécute les instructions. Ainsi, un
processeur cadencé à 800 MHz effectuera grossièrement 800 millions d'opérations par
seconde.
La carte mère possède un emplacement (parfois plusieurs dans le cas de cartes mères multi-
processeurs) pour accueillir le processeur, appelé support de processeur. On distingue deux
catégories de supports :
 Slot (en français fente) : il s'agit d'un connecteur rectangulaire dans lequel on enfiche
le processeur verticalement
 Socket (en français embase) : il s'agit d'un connecteur carré possédant un grand
nombre de petits connecteurs sur lequel le processeur vient directement s'enficher
Au sein de ces deux grandes familles, il existe des version différentes du support, selon le
type de processeur. Il est essentiel, quel que soit le support, de brancher délicatement le
processeur afin de ne tordre aucune de ses broches (il en compte plusieurs centaines). Afin
de faciliter son insertion, un support appelé ZIF (Zero Insertion Force, traduisez force
d'insertion nulle) a été créé. Les supports ZIF possèdent une petite manette, qui, lorsqu'elle
est levée, permet l'insertion du processeur sans aucune pression et, lorsqu'elle est rabaissée,
maintient le processeur sur son support.
Le processeur possède généralement un détrompeur, matérialisé par un coin tronqué ou
une marque de couleur, devant être aligné avec la marque correspondante sur le support.
Dans la mesure où le processeur rayonne thermiquement, il est nécessaire d'en dissiper la
chaleur pour éviter que ses circuits ne fondent. C'est la raison pour laquelle il est
généralement surmonté d'un dissipateur thermique (appelé parfois refroidisseur ou
radiateur), composé d'un métal ayant une bonne conduction thermique (cuivre ou
aluminium), chargé d'augmenter la surface d'échange thermique du microprocesseur. Le
dissipateur thermique comporte une base en contact avec le processeur et des ailettes afin
d'augmenter la surface d'échange thermique. Un ventilateur accompagne généralement le
dissipateur pour améliorer la circulation de l'air autour du dissipateur et améliorer l'échange
de chaleur. Le terme "ventirad" est ainsi parfois utilisé pour désigner l'ensemble Ventilateur
+ Radiateur. C'est le ventilateur du boîtier qui est chargé d'extraire l'air chaud du boîtier et
permettre à l'air frais provenant de l'extérieur d'y entrer.

ventilateur

radiateur

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Les connecteurs d'extension
Les connecteurs d'extension (en anglais slots) sont des réceptacles dans lesquels il est
possible d'insérer des cartes d'extension, c'est-à-dire des cartes offrant de nouvelles
fonctionnalités ou de meilleures performances à l'ordinateur. Il existe plusieurs sortes de
connecteurs :
 Connecteur ISA (Industry Standard Architecture) : permettant de connecter des
cartes ISA, les plus lentes fonctionnant en 16-bit
 Connecteur VLB (Vesa Local Bus): Bus servant autrefois à connecter des cartes
graphiques
 Connecteur PCI (Peripheral Component InterConnect) : permettant de connecter des
cartes PCI, beaucoup plus rapides que les cartes ISA et fonctionnant en 32-bit
 Connecteur AGP (Accelerated Graphic Port): un connecteur rapide pour carte
graphique.
 Connecteur PCI Express (Peripheral Component InterConnect Exress) : architecture
de bus plus rapide que les bus AGP et PCI.
 Connecteur AMR (Audio Modem Riser): ce type de connecteur permet de brancher
des mini-cartes sur les PC en étant équipés

Carte d’extension

Les connecteurs d'entrée-sortie


La carte mère possède un certain nombre de connecteurs d'entrées-sorties regroupés sur le
« panneau arrière ».

La plupart des cartes mères proposent les connecteurs suivants :


 Port série, permettant de connecter de vieux périphériques ;
 Port parallèle, permettant notamment de connecter de vieilles imprimantes ;
 Ports USB (1.1, bas débit, ou 2.0, haut débit), permettant de connecter des
périphériques plus récents ;

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 Connecteur RJ45 (appelés LAN ou port ethernet) permettant de connecter
l'ordinateur à un réseau. Il correspond à une carte réseau intégrée à la carte mère ;
 Connecteur VGA (appelé SUB-D15), permettant de connecter un écran. Ce
connecteur correspond à la carte graphique intégrée ;
 Prises audio (entrée Line-In, sortie Line-Out et microphone), permettant de
connecter des enceintes acoustiques ou une chaîne hi fi, ainsi qu'un microphone. Ce
connecteur correspond à la carte son intégrée.

I.2.2 Structure et fonctionnement d’un ordinateur


En général, les ordinateurs sont structurés selon une architecture dite de Van Neumann qui
se schématise simplement comme suit :

Processeur

UAL
Périphériques d’entrée

Périphériques de sortie
UNITE D’ UNITE DE COMMDE
ENTREE UNITE DE
SORTIE

MEMOIRE

Les flèches larges symbolisent les transferts de données ou d’informations sur un faisceau de
plusieurs conducteurs parallèles et les flèches étroites symbolisent les transferts des signaux
de commande.
Pour leur fonctionnement, tous les ordinateurs sont composés de cinq éléments
incontournables que sont : l’unité arithmétique et logique (UAL), la mémoire, l’unité de
commande, L’unité d’entrée, l’unité de sortie.
Ils sont aussi composés d’une unité d’échange et de bus représentés par les flèches sur le
schéma, pour assurer la communication entre les différents éléments.
Dans l’organisation générale d’un ordinateur, On y trouve deux parties principales :
 l’unité centrale (UC) comprenant les modules mémoire centrale, éventuellement la
mémoire cache, le processeur (microprocesseur, CPU), les unités d’échange et le bus
de communication entre ces différents modules
 les périphériques avec lesquels dialogue l’unité central au travers des unités
d’échange (ou contrôleurs).

Initiation à l’Informatique 13 ADJIEY J-L K., Enseignant-chercheur à l’ ENS


Notons qu’un ordinateur est un système informatique que l’on peut schématiser en faisant
un parallèle avec un employé de bureau, de la façon suivante :

Système de
Entrées Sorties
traitement

Corbeille de Employé de bureau Panier de documents


document traités
Pour comprendre le fonctionnement d’un ordinateur l’on peut faire un parallèle avec la
méthode de travail d’un employé de bureau. On remet à l’employé des documents à traiter,
dans une corbeille. Après traitement, il remet un dossier traité dans un panier à son patron.
L’on peut le comparer alors à un système de traitement d’information de la manière
suivante :
Pour faire son travail, l’employé considéré comme le CPU peut avoir besoin de faire des
calculs, il dispose pour ce faire d’une calculatrice (UAL). Pour ne pas oublier ce qu’on lui
demande de faire, l’employé va noter sur un brouillon les instructions qu’il a reçues et qui
constituent son programme de travail. De même il notera certaines informations sur les
données qu’il va traiter. Ceci constitue un fait de mémorisation des instructions à exécuter
et des données à traiter. Ce mémo peut être mis à jour et nous pouvons considérer que nous
nous trouvons en présence d’une mémoire qui vit. On parle de mémoire vive.
De plus, on peut considérer que l’employé, pour réaliser la tâche demandée, a besoin des
informations spécifiques. Il s’agit là de la mémoire morte. Certaines informations sont trop

Initiation à l’Informatique 14 ADJIEY J-L K., Enseignant-chercheur à l’ ENS


volumineuses pour être mémorisées, l’employé aura alors recours à des classeurs, des
catalogues, des back à fiches… Ce qui constitue pour le CPU une mémoire externe (auxiliaire
ou de masse).
Examinons à présent plus en détail la composition et les fonctions de chacun des modules
composant l’unité centrale.

I.2.3 Le processeur

Le microprocesseur a pour objet d’exécuter les instructions placées en mémoire centrale.


Il est constitué de quatre parties : l’unité arithmétique et logique (UAL), les registres, l’unité
commande et le bus de communication interne permettant l’échange des données et des
commandes entre les différentes parties du microprocesseur.

Les registres
Ce sont des zones de mémorisation de l’information internes au microprocesseur. Ils sont de
faible capacité et de temps d’accès très faible. Leur nombre et leur taille sont variables en
fonction du type de microprocesseur. Ils peuvent être de type adresse (ils contiennent alors
une adresse de mot mémoire) ou données (ils contiennent alors le contenu d’un mot
mémoire). Ils peuvent être spécifiques et avoir une fonction très précise (par exemple le
registre pointeur de pile) ou généraux et servir essentiellement aux calculs intermédiaires,
par exemple, de l’unité arithmétique et logique.

Initiation à l’Informatique 15 ADJIEY J-L K., Enseignant-chercheur à l’ ENS


L’unité arithmétique et logique (UAL)
Ce module est chargé de l’exécution de tous les calculs que peut réaliser le microprocesseur.
Cette unité est constituée de l’ensemble des circuits arithmétiques et logiques permettant
au processeur d’effectuer les opérations élémentaires nécessaires à l’exécution des
instructions machine. Elle inclut donc les circuits d’addition, de soustraction, de
multiplication, de comparaison, etc. Dans ce module se trouvent également des registres
dont l’objet est de contenir les données sur lesquelles vont porter les opérations à effectuer.
Dans notre exemple, l’UAL possède deux registres d’entrée (E1 et E2) et un registre de sortie
(S). Pour faire une addition :
 la première donnée est placée dans E1 via le bus interne de données;
 la seconde donnée est placée dans E2 via le bus interne de données;
 la commande d’addition est délivrée au circuit d’addition via le bus interne de
commandes;
le résultat est placé dans le registre S.
Sur notre machine on note également un registre particulier, le PSW (Program Status Word),
qui joue un rôle fondamental de contrôle de l’exécution d’un programme et qui à tout
instant donne des informations importantes sur l’état de notre microprocesseur.
Par exemple puisque nous travaillons sur des mots de longueur finie la valeur d’un entier
codé sur un mot ne peut dépasser la valeur maximale représentable sur ce mot. Lorsque
nous faisons l’addition de deux entiers le résultat peut avoir une valeur qui n’est pas
représentable sur un mot mémoire : il y a alors dépassement de capacité. Ce dépassement
de capacité doit être signalé et noté pour ne pas perturber le fonctionnement de
l’ordinateur. Ce type d’information est stocké dans le PSW.

L’unité de commande
Elle exécute les instructions machines et pour cela utilise les registres et l’UAL du
microprocesseur. On y trouve deux registres pour la manipulation des instructions
(le compteur ordinal CO, le registre d’instruction RI), le décodeur, le séquenceur et deux
registres (le registre d’adresses RAD et le registre de données RDO) permettant la
communication avec les autres modules via le bus. Enfin, via le bus de commandes, elle
commande la lecture et/ou l’écriture dans la mémoire centrale.

➤ Le compteur ordinal CO
C’est un registre d’adresses. À chaque instant il contient l’adresse de la prochaine instruction
à exécuter. Lors de l’exécution d’une instruction il est prévu, au cours de
cette exécution, la modification du contenu du CO. Ainsi en fin d’exécution de l’instruction
courante le compteur ordinal pointe sur la prochaine instruction à exécuter et le programme
machine peut continuer à se dérouler.

Initiation à l’Informatique 16 ADJIEY J-L K., Enseignant-chercheur à l’ ENS


➤ Le registre d’instruction RI
C’est un registre de données. Il contient l’instruction à exécuter.

➤ Le décodeur
Il s’agit d’un ensemble de circuits dont la fonction est d’identifier l’instruction à exécuter qui
se trouve dans le registre RI, puis d’indiquer au séquenceur la nature de cette instruction
afin que ce dernier puisse déterminer la séquence des actions à réaliser.

➤ Le séquenceur
Il s’agit d’un ensemble de circuits permettant l’exécution effective de l’instruction placée
dans le registre RI. Le séquenceur exécute, rythmé par l’horloge du microprocesseur, une
séquence de microcommandes (micro-instructions) réalisant le travail associé à cette
instruction machine. Pour son fonctionnement le séquenceur utilise les registres et l’UAL.
Ainsi l’exécution effective d’une instruction machine se traduit par l’exécution d’une
séquence de micro-instructions exécutables par les circuits de base du microprocesseur.

➤ Le registre RAD
C’est un registre d’adresses. Il est connecté au bus d’adresses et permet la sélection d’un
mot mémoire via le circuit de sélection. L’adresse contenue dans le registre RAD est placée
sur le bus d’adresses et devient la valeur d’entrée du circuit de sélection de la mémoire
centrale qui va à partir de cette entrée sélectionner le mot mémoire correspondant.

➤ Le registre RDO
C’est un registre de données. Il permet l’échange d’informations (contenu d’un mot
mémoire) entre la mémoire centrale et le processeur (registre). Ainsi lorsque le processeur
doit exécuter une instruction il :
 place le contenu du registre CO dans le registre RAD via le bus d’adresses et le circuit
de sélection;
 déclenche une commande de lecture mémoire via le bus de commandes;
 reçoit dans le registre de données RDO, via le bus de données, l’instruction;
 place le contenu du registre de données RDO dans le registre instruction RI via le bus
interne du microprocesseur.
Pour lire une donnée le processeur :
 place l’adresse de la donnée dans le registre d’adresses RAD;
 déclenche une commande de lecture mémoire;
 reçoit la donnée dans le registre de données RDO;
 place le contenu de RDO dans un des registres du microprocesseur (registres
généraux ou registres d’entrée de l’UAL).

Initiation à l’Informatique 17 ADJIEY J-L K., Enseignant-chercheur à l’ ENS


Le processeur est un circuit électronique cadencé au rythme d'une horloge interne, grâce à
un cristal de quartz qui, soumis à un courant électrique, envoie des impulsions, appelées «
top ». La fréquence d'horloge, correspondant au nombre d'impulsions par seconde,
s'exprime en Hertz (Hz). Ainsi, un ordinateur à 200 MHz possède une horloge envoyant
200 000 000 de battements par seconde. La fréquence d'horloge est généralement un
multiple de la fréquence du système (FSB, Front-Side Bus), c'est-à-dire un multiple de la
fréquence de la carte mère.
A chaque top d'horloge le processeur exécute une action, correspondant à une instruction
ou une partie d'instruction. L'indicateur appelé CPI (Cycles Par Instruction) permet de
représenter le nombre moyen de cycles d’horloge nécessaire à l’exécution d’une instruction
sur un microprocesseur. La puissance du processeur peut ainsi être caractérisée par le
nombre d'instructions qu'il est capable de traiter par seconde. L'unité utilisée est le MIPS
(Millions d'Instructions Par Seconde) correspondant à la fréquence du processeur divisée par
le CPI.
L’horloge est un signal très important, caractérisé par sa fréquence mesurée en mégahertz
(1 MHz = 106 hertz), qui rythme le fonctionnement du microprocesseur et définit ainsi le
cycle du microprocesseur. En effet, le temps de cycle du microprocesseur s’exprime comme
l’inverse de la fréquence de l’horloge et est donné en nanoseconde (ns). Ainsi pour une
fréquence d’horloge égale à 1 gigahertz, le temps de cycle processeur équivaut à 1/1 GHz =
1/103 × 106 = 10– 9 seconde = 1 nanoseconde, sachant que 1 GHz est égal à 103 MHz.

I.2.4 Les mémoires

On appelle « mémoire » tout dispositif capable d’enregistrer des informations, de les


conserver aussi longtemps que nécessaire ou que possible, puis de les restituer à la
demande.

I.2.4.1. Caractéristiques techniques d’une mémoire

Les principales caractéristiques d'une mémoire sont les suivantes :


 La capacité : représente le volume global d'informations (exprimé en bits, en octets,
en multiples de l’octet, …) que la mémoire peut stocker ;
 Le temps d'accès : correspond à l'intervalle de temps entre la demande de
lecture/écriture et la disponibilité de la donnée ;
 Le type d’accès : c’est la façon dont on accède à une information. Lorsqu’on accède
directement à l’information on dit la mémoire est à accès direct. Et lorsqu’il faut
faire ;
 Le temps de cycle : représente l'intervalle de temps minimum entre deux accès
successifs ;

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 Le débit, définissant le volume d'information échangé par unité de temps, exprimé
en bits par seconde ;
 La non volatilité caractérisant l'aptitude d'une mémoire à conserver les données
lorsqu'elle n'est plus alimentée électriquement ;
Ainsi, la mémoire idéale possède une grande capacité avec des temps d'accès et temps de
cycle très restreints, un débit élevé et est non volatile.

I.2.4.2. Différents types de mémoires

Dans le domaine informatique, les mémoires sont diverses et ont considérablement évolué
du fait des avancées technologiques. Pour l’heure on peut distinguer les types de mémoires
suivants :

- Les mémoires vives :


Connues sur le terme générique de RAM (Random Access Memory, traduisez mémoire à
accès direct), les mémoires vives permettent de stocker de manière temporaire des
données. Elles peuvent être lues, effacées et réécrites à volonté. Elles sont très rapides
avec un temps d’accès d’environ 10 nano-secondes (10 ns). L’inconvénient de ces
mémoires vives provient essentiellement de leur volatilité, la moindre micro-coupure de
l’alimentation électrique fait perdre toutes les données qui y sont stockées. On distingue
généralement deux types de mémoire RAM à savoir les RAM dynamiques (DRAM,
Dynamic Access Memory) et les RAM statiques (SRAM, Static Random Access Memory).

- Les mémoires mortes :


Les mémoires mortes sont connues sous le terme de ROM (Read Only Memory, traduisez
mémoire à lecture seule). Elles sont des mémoires non volatiles ; c'est-à-dire qu’elles
permettent de conserver les informations qui y sont contenues même lorsqu’elles ne
sont plus alimentées électriquement. En opposition aux RAM qui sont des mémoires à
lecture écriture, les ROM sont des mémoires qui ne peuvent être que lues. Elles sont
rapides avec un temps d’accès d’environ 150 ns.

- Les mémoires Flash :


La mémoire flash est un compromis entre les mémoires vives et les mémoires mortes. En
effet, les mémoires Flash possèdent la non-volatilité des mémoires mortes tout en
pouvant facilement être accessibles en lecture ou en écriture. En contrepartie les temps
d'accès des mémoires flash sont plus importants que ceux des mémoires vives.

- Les mémoires de masse :

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Egalement appelées mémoires auxiliaires, les mémoires de masse présentent l’avantage
d’une grande capacité de stockage au détriment d’un temps d’accès lent. Compte tenu
de leur grande capacité et de leur non volatilité, elles jouent, malgré ce temps d’accès
lent, un rôle important dans les sauvegardes en informatique. Comme exemples de
mémoires de ce type on peut citer :
 Les bandes magnétiques
 Les cartouches magnétiques
 Le disque dur (ensemble de disques magnétiques)
 Les disquettes
 Les disques optiques : il s’agit des CD ( Compact Disk ) et des DVD (Digital Vidéo Disk )
 Les clés USB (ou Pens Drive) : c’est un périphérique de stockage amovible de petit
format pouvant être branché sur le port USB d'un ordinateur.

I.2.4.3. Les différentes mémoires d’un ordinateur

Sur un ordinateur on distingue en général trois grandes catégories de mémoires : la mémoire


centrale (ou mémoire interne), la mémoire externe (appelée également mémoire physique)
et les mémoires spécialisées.

- La mémoire centrale
Elle est essentiellement composée de deux types de mémoires : les mémoires vives et les
mémoires mortes.
 Les mémoires vives de la mémoire centrale constituent ce que l’on peut appeler la
mémoire « de travail de » l’ordinateur. Il s’agit de la mémoire principale du système.
C'est dans cet espace que l’ordinateur stocke de manière temporaire les instructions et
les données du système d’exploitation et des programmes "utilisateurs".
 Les mémoires mortes de la mémoire centrale contiennent les données et programmes
indispensables au démarrage de l’ordinateur. Il s’agit des programmes d’initialisation
du système lors de sa mise en route ainsi que certaines procédures réalisant des
fonctions de base comme les entrées/sorties au niveau matériel. Parmi ces
programmes, on a le BIOS.

- La mémoire externe

La mémoire externe est constituée essentiellement de mémoires de masse telles que : le


disque dur, les disquettes, les disques optiques (CD et DVD) et les clés USB. Pour les trois
dernières, l’ordinateur doit être équipé respectivement d’un lecteur de disquettes, de
lecteurs de CD et de DVD, et de port USB (universal serial bus). Notons que pour pouvoir
inscrire des données les disques optiques ( CD-R, CD-RW, DVD-R, DVD-RW,…)

Initiation à l’Informatique 20 ADJIEY J-L K., Enseignant-chercheur à l’ ENS


l’ordinateur doit être équipé de graveur de CD et de DVD. La mémoire externe permet
alors de stocker des informations à long terme.

- Les mémoires spécialisées

Il s’agit de mémoires très particulières du fait de leurs rôles. Ce sont :


 Les registres du processeur : ce sont de petites mémoires rapides de 8, 16,32 ou 64
bits, intégrées au processeur et qui lui permettent de stocker temporairement des
données pendant l’exécution des instructions. Le nombre de registres varie suivant le
type de processeur. Toutefois, les registres principaux sont : le registre accumulateur
(permet de stocker les résultats des opérations arithmétiques et logiques), le registre
d'état (permet de stocker des indicateurs sur l'état du système, le registre instruction
(contient l'instruction en cours de traitement), le compteur ordinal (contient l'adresse
de la prochaine instruction à traiter), le registre tampon ( permet de stocker
temporairement une donnée provenant de la mémoire principale).
 Les mémoires cache : la mémoire principale n’étant pas capable de délivrer les
informations au processeur au rythme qu’il les traite, ce dernier doit donc attendre la
mémoire vive. Pour limiter ce temps d’attente, l’on utilise les mémoires caches qui
sont soit intégrées au processeur, soit implantées sur la carte mère. Les premières sont
appelées caches primaires (L1) et les secondes les caches secondaires (L2).

I.2.5 Les Périphériques

On appelle « périphérique » un matériel électronique pouvant être raccordé à un ordinateur


par l'intermédiaire de l'une de ses interfaces d'entrée-sortie (port série, port parallèle, bus
USB, bus firewire, interface SCSI, etc.), le plus souvent par l'intermédiaire d'un connecteur. Il
s'agit donc des composants de l'ordinateur externes à l'unité centrale.
On distingue habituellement les catégories de périphériques suivantes :

 périphériques de sortie : il s'agit de périphériques de sortie, fournissant une


représentation visuelle à l'utilisateur, tels qu'un moniteur (écran).
 périphériques d'entrée : ce sont des périphériques capables uniquement d'envoyer
des informations à l'ordinateur, par exemple les dispositifs de pointage (souris) ou
bien le clavier. Parmi eux on a les périphériques d'acquisition.qui permettent à
l'ordinateur d'acquérir des données particulières, telles que des données vidéo, on
parle alors d'acquisition vidéo ou bien d'images numérisées (scanner) ;
 périphériques d'entrée-sortie : ce sont des périphériques qui cumulent les deux
fonctions d’entrée et de sortie de données. Parmi eux on a les périphériques de

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stockage (mémoire auxiliaire) capables de stocker les informations de manière
permanent (disque dur, lecteur de CD-ROM, lecteur de DVD-ROM, etc.)

Disque dur
clavier

écran
imprimante

souris

Lecteur de CD
Et graveur

scanner Pen drive (clé USB)

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CHAPITRE II
INITIATION AU TRAITEMENT DE TEXTE

II.1 Généralités

II.1.1 Définition de la bureautique

On appelle bureautique l'ensemble des moyens et méthodes appliqués aux activités de


bureau permettant de traiter informatiquement des informations écrites, visuelles ou
sonores. Le terme de "bureautique" est apparu pour la première fois en 1976 (en tant que
traduction de l'expression anglaise Office automation), dans un discours de Louis Naugès
intitulé "les systèmes d'information numériques". Il faisait officiellement partie de la langue
en décembre 1991 par arrêté du 22 décembre 1981 de la Commission de Terminologie
Informatique française.
Le but de la bureautique est ainsi de fournir des éléments permettant de simplifier,
d'améliorer et d'automatiser l'organisation des activités d'une entreprise ou d'un groupe de
personnes (gestion des données administratives, synchronisation des rendez-vous, ...).
Etant donné que l'organisation de l'entreprise passe de plus en plus par un besoin en terme
de communication, la bureautique ne s'arrête pas aujourd'hui à la simple saisie de notes
manuscrites mais comprend notamment les activités suivantes :
 échange d'informations
 gestion des documents administratifs
 manipulation de données numériques
 planification de rendez-vous et gestion des emplois du temps

II.1.2 Les suites bureautiques

On appelle "suite bureautique" un ensemble de logiciels permettant de répondre aux


besoins bureautiques. Une suite bureautique est ainsi notamment composée des logiciels
suivants :
 un traitement de texte
 un tableur
 un outil de présentation (appelé parfois préAO ou pre-AO ou PAO)
 un outil de gestion de base de données (SGBD)
 un agenda

Les principales suites bureautiques sont :


 AppleWorks

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 Corel WordPerfect
 IBM/Lotus SmartSuite
 Microsoft Office
 Sun StarOffice
 OpenOffice (logiciel libre)

II.2 Logiciel de traitement de texte : cas de Word

Un logiciel de traitement de texte est un logiciel qui permet de réaliser l’ensemble des
opérations liées au travail sur un texte quelconque : la saisie, la mémorisation, la correction,
la présentation, la diffusion, l’archivage, etc.
Word est le logiciel de traitement de texte de la suite bureautique Microsoft Office.

La fenêtre de Word 2010

Initiation à l’Informatique 24 ADJIEY J-L K., Enseignant-chercheur à l’ ENS


II.2.1 Présentation du clavier

La saisie d’un texte se fait à l’aide des touches du clavier. Il y a différentes sortes de claviers :
QWERTY (clavier anglais), QWERTZ (clavier allemand) et AZERTY (clavier français). Les
touches du clavier peuvent être regroupées en cinq (5) grands groupes, à savoir :
- les touches alphanumériques
- les touches numériques
- les touches directionnelles
- les touches de fonction
- les touches spéciales

a) Les touches alphanumériques

Elles forment un grand bloc à gauche du clavier et sont constituées des touches de
caractères, d’alphabet, de chiffres, de signes de ponctuation, et de mise en forme
(majuscule, tabulation…).

b) Les touches numériques


A droite du clavier, elles permettent la saisie des chiffres en s’assurant que le voyant Num
Lock est allumé (appuyer sur la touche Verr num). On y trouve aussi les opérateurs
arithmétiques : addition (+), soustraction (-), division (/) et multiplication (*).

c) Les touches directionnelles


Elles permettent de se déplacer dans le texte pour y apporter souvent des modifications.
 La touche backspace ou chariot retour permet de supprimer le caractère
avant le curseur tandis que la touche supprimer permet de supprimer le caractère
situé après le curseur.

- Les flèches de direction

Elles vous permettent de vous déplacer dans le texte dans toutes les directions

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- Les touches home et Fin (ou End) permettent de déplacer respectivement le
curseur en début ou en fin de phrase.

- Les touches PgUp (page up) et PgDw (page down) permettent de


passer respectivement d’une page vers le haut et vers le bas (même rôle que la barre
de défilement horizontale).

- La touche inser fonctionne comme un commutateur en passant du mode insertion au


mode recouvrement.

d) Les touches de fonction


Situées à la première rangée supérieure du clavier, ces touches au nombre de 12 (de F1 à
F12), permettent d’exécuter des commandes particulières selon les logiciels.

e) Les touches spéciales


Ce sont des touches qui permettent d’effectuer certaines tâches spécifiques :

 La touche Echap permet d’annuler une opération en cours.

 La touche Entrée permet de confirmer, de valider une opération.

 La touche Tab permet de décaler votre texte d’une tabulation

 La touche Ctrl combinée avec une autre touche permet d’exécuter des macro-
commandes selon les logiciels.
 Exemple : Ctrl + o : Ouvrir un document ;
 Ctrl + p : Imprimer un document.
 La touche d’espacement (la touche la plus longue en général), qui permet de
marquer des espaces.

II.2.2 Utilisation du clavier pour la saisie de texte

La saisie d’un texte consiste à taper les touches du clavier en fonction des caractères (lettres,
chiffres, signes,…) qui composent le texte. En effet, les caractères sont inscrits sur les
touches. Alors pour saisir un caractère, on tape la touche ou la combinaison de touches
correspondante.
L’inscription des caractères sur les touches du clavier, amène à distinguer essentiellement
trois sortes de touches :
 Les touches à un seul caractère
 Les touches à deux caractères
 Les touches à trois caractères

Initiation à l’Informatique 26 ADJIEY J-L K., Enseignant-chercheur à l’ ENS


a) Les touches à un seul caractère

Lorsque le clavier est en mode minuscule, pour obtenir le caractère, on procède comme
suit :
- taper sur la touche pour obtenir une lettre minuscule
- appuyer simultanément la touche Maj (encore désignée SHIFT en Anglais, marquée de la
flèche ) et la touche concernée pour obtenir une majuscule.

Exemple : F donne f et + F donne F

b) Les touches à deux caractères

Le clavier étant en mode minuscule, pour obtenir un caractère, on procède comme suit :
- appuyer directement la touche pour obtenir le caractère du bas.
- appuyer simultanément Maj + touche concernée pour obtenir le caractère du haut.

/ /
Exemple : :
donne : et + :
donne /

c) Les touches à deux caractères

Le clavier étant en mode minuscule, pour obtenir un caractère, on procède comme suit :
- on procède comme sur une touche à 2 caractères pour les 2 premiers caractères à
gauche.
- le 3ème caractère situé en bas à droite s’obtient en appuyant simultanément sur la touche
ALT Gr + la touche concernée.

2 2
Exemple : é @ donne é ; + é @ donne 2 .

Pour obtenir @, on appuie simultanément la touche ALT Gr + la touche comportant le


caractère @.

Remarques :

 Si le clavier est en mode majuscule, c’est les effets contraires qui se produisent.

 La position des caractères sur une touche dépend du type de clavier et du design du
clavier
 Pour marquer les caractères ¨ et ^ sur les caractères « i » et « e », on tape d’abord
sur ¨ et ensuite on tape le caractère concerné.
^

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II.2.3 Exercice d’application pratique

Exercice 1

L’Etat de la Côte d’Ivoire

« L’État a joué un rôle de principal agent économique en Côte d’Ivoire au cours des
deux premières décennies de l’indépendance. Ce rôle s’est traduit aussi bien par
l’importance des ressources mobilisées par l’État que par celle des emplois publics
offerts et par le nombre des entreprises crées ou des participations prises dans les
sociétés privées.
La croissance économique régulière que le pays a enregistrée sur la période et
l’euphorie financière des années de prospérité a incité l’État à créer de nombreuses
entreprises publiques. A la fin des années soixante-dix, l’état ivoirien contrôlait près de
la moitié de l’économie moderne. Le secteur parapublic comprenait une quarantaine de
sociétés d’État et environ 200 sociétés d’économie mixte disséminées dans tous les
secteurs productifs. »

Consignes :

- Taper le texte ci-dessus ;


- Justifier le texte
- Centrer le titre, appliquer la taille de police 20 et encadrer-le ;
- Mettre le titre en gras et en rouge ;
- Mettre les mots « Etat, agent économique, indépendance et secteurs productifs en gras
et soulignez-les.
- Mettre les mots « croissance économique en italique et en rouge
- Mettre une Lettrine au début de chaque paragraphe
- Appliquer une interligne 1.5 au texte

- Appliquer les marges suivantes au texte :


Haut : 2,5 cm Bas : 2,5 cm
Gauche : 3.5 cm Droite : 2 cm
Reliure : 0 cm

- Présenter ce texte en deux colonnes.


- Mettre en en-tête de la page : Economie de la Côte d’Ivoire.
- Mettre au pieds de page : Les secteurs productifs.
- Séparer l’en-tête et le pied de page de traits identiques à ceux qui sont sur la feuille
d’exercice.
- Imprimer le texte en un seul exemplaire en mode paysage

Exercice2
- Construire automatiquement un tableau de trois colonnes et cinq lignes
- Ajouter deux colonnes et huit lignes
- Fusionner les deux premières colonnes et fractionner en 4 les deux dernières colonnes
- Dessiner le même tableau à l’aide du crayon

Initiation à l’Informatique 28 ADJIEY J-L K., Enseignant-chercheur à l’ ENS

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