Chapitre 3A Cours Sur Cerveau Et Mouvement Volontaire
Chapitre 3A Cours Sur Cerveau Et Mouvement Volontaire
Chapitre 3A Cours Sur Cerveau Et Mouvement Volontaire
Le cerveau est l’organe le plus important du système nerveux. Le terme de cerveau tient du langage courant, il désigne
principalement les deux hémisphères cérébraux de l’encéphale. Cet organe contient plusieurs milliards de cellules. La
commande volontaire du mouvement dépend de zones spécifiques présentes au niveau du cortex cérébral. D’autre
part, certaines anomalies du mouvement sont liées au dysfonctionnement du système nerveux central comme le
cerveau. Certains accidents vasculaires cérébraux (AVC) peuvent aussi avoir un effet plus ou moins importants sur la
motricité volontaire.
Comment expliquer la commande motrice volontaire ? Quelles sont les structures qui interviennent dans cette
commande ? Comment expliquer les variations individuelles de la commande motrice ? Comment certaines
anomalies perturbent-elles le fonctionnement du système nerveux ?
Chaque motoneurone intègre donc un ensemble de messages nerveux qui lui parviennent. Le corps cellulaire du
motoneurone intègre ces messages sous forme d’un message nerveux moteur unique.
Le motoneurone réalise donc la somme algébrique des informations excitatrices et inhibitrices qui lui parviennent :
c’est l’intégration nerveuse.
Si le résultat de la somme algébrique déclenche une dépolarisation qui dépasse le seuil de stimulation, alors des
potentiels d’action sont émis au niveau de l’axone du motoneurone ; sinon, le motoneurone reste au repos ou il y
a diminution de la fréquence des potentiels d’action.
IV Plasticité cérébrale
L’apprentissage moteur, c’est-à-dire l’acquisition d’une nouvelle performance motrice ou entraînement, provoque des
différences dans le cortex moteur. Les territoires fortement sollicités sont plus développés. Ces différences sont à
mettre en relation avec une capacité fondamentale du cortex : la plasticité, c’est-à-dire sa capacité à se modifier en
réponse à une stimulation environnementale.
➢ Lorsqu’on compare les cartes motrices de différents individus, on constate des différences importantes : les
zones de contrôle des différentes parties du corps sont plus ou moins étendues dans le cortex.
Ces différences ne sont pas innées et s’acquièrent lors du développement de l’individu en relation avec son mode de
vie. Ces différences sont à mettre en relation avec une capacité fondamentale du cortex à se modifier en réponse à
une stimulation environnementale : c’est la plasticité cérébrale.
➢ La plasticité cérébrale peut permettre la récupération d’une partie des fonctions cérébrales perdues. Elle
permet donc de comprendre que l’organisation du cortex n’est pas figée lors du développement de l’individu
mais peut également se modifier à l’âge adulte. Le rôle de cette plasticité est fondamental dans la récupération
après des lésions corticales et permet souvent d’envisager la récupération des capacités nerveuses perdues
après un accident. Ainsi, une zone du cortex moteur qui ne reçoit plus ses afférences normales devient capable
de traiter des informations en provenance de régions voisines. De même, une région corticale qui reçoit une
quantité importante d’informations se développe aux dépens des zones voisines.
Ainsi, l’organisation somatotopique du cortex moteur primaire est sujette à une réorganisation après l’amputation
d’un membre, après une lésion nerveuse périphérique, après un accident vasculaire cérébral (AVC) ou si un individu a
une maladie neuro-dégénérative.
Les circuits nerveux du cortex cérébral sont donc malléables. Le système nerveux central manifeste ainsi une
plasticité cérébrale remarquable qui se traduit par un remodelage des connexions synaptiques.
Lexique référentiel 12
Aire corticale : zone du cortex cérébral impliquée dans une fonction biologique donnée.
Astrocytes : cellules gliales intervenant dans la nutrition, la protection et l’activité des neurones.
Cellules gliales : du système nerveux participant à son bon fonctionnement
Cellules de la microglie : responsable de la défense immunitaire du cerveau.
Dépolarisation : potentiel de membrane supérieur au potentiel de repos
Intégration des messages nerveux : sommation spatiale et sommation temporelle des messages nerveux reçus par
un neurone.
Cortex cérébral : partie superficielle du cerveau constituée de substance grise et formée de six couches superposées
de neurones interconnectés.
Cortex moteur : zone du cortex cérébral commandant l’exécution des mouvements volontaires.
Hyperpolarisation : potentiel de membrane inférieur au potentiel de repos
IRMf : Imagerie par résonance magnétique fonctionnelle ; permet de détecter les zones du cerveau activées.
Neurone excitateur : neurone qui augmente l’activité de la cellule postsynaptique
Neurone inhibiteur : neurone qui diminue l’activité de la cellule postsynaptique
Neurotransmetteur excitateur : sa fixation sur les récepteurs postsynaptique entraîne une dépolarisation de la
membrane postsynaptique
Neurotransmetteur inhibiteur : sa fixation sur les récepteurs postsynaptique entraîne une dépolarisation de la
membrane postsynaptique
Oligodendrocytes : cellules gliales formant une gaine de myéline autour des axones ce qui permet d’augmenter la
vitesse de conduction des messages nerveux.
Plasticité cérébrale : capacité d’adaptation anatomique et fonctionnelle du cerveau en fonction des expériences
vécues par un individu.
Sommation spatiale : somme algébrique des informations présynaptiques arrivant de différents neurones
Sommation temporelle : somme algébrique des informations présynaptiques successives arrivant d’un neurone
Synapse excitatrice : zone de jonction entre un neurone excitateur présynaptique et la cellule postsynaptique
Synapse inhibitrice : zone de jonction entre un neurone inhibiteur présynaptique et la cellule postsynaptique
- Observer au microscope des coupes de système nerveux central et/ou extraire, exploiter des informations sur le
rôle des cellules gliales.
- Utiliser un logiciel de visualisation et/ou extraire et exploiter des informations, notamment à partir d’IRMf, afin de
caractériser les aires motrices cérébrales.
- Recenser, extraire et exploiter des informations permettant de :
• comprendre et prévenir certains dysfonctionnements nerveux (par exemple : accident vasculaire
cérébral, maladies neuro-dégénératives, infections virales…) ;
• mettre en évidence la plasticité du cortex à partir de situations d’apprentissages ou de récupération
post-dysfonctionnement