Les Puissances Invisibles Les (... ) Rozier F Bpt6k5601278d
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Les Puissances Invisibles Les (... ) Rozier F Bpt6k5601278d
Dr F. ROZIER
Licencié es sciences
Ç CHAUMONT
Quai Saint-Michel, n° 27
PARIS
1907
INTRODUCTION
MYTHOLOGIE GRÉCO-ROMAINE
ANGÉ^OI^OGIE CHRÉTIENNE
HAUTE MAGFE
Dieu.
Manifestation du Verbe dans le plan Céleste, d'où il
rayonne dans tous les plans.
Vierge céleste, n>>T&:<Tt<7pa, et ses diverses personnifica-
tions.
Anges et dieux.
Saints.
Génies. — Groupe varié, contenant de nombreuses clas-
ses d'Esprits, ne provenant pas du plan Céleste>
ne dépassant pas le Mental supérieur.
Messagers et Ouvriers. — Esprits subordonnés, bien diffé-
rents des Anges, «»«").ot, messagers. /
Désincarnés. — A divers degrés d'évolution
Elêmentals. — Esprits très nombreux et très variés,-
depuis des ^infiniment petits jusqu'à des
monstres gigantesques. Ils élaborent les
Forces.
Esprits élémentaires, qu'il ne faut pas confondre avec les
Elêmentals, qui animent les éléments physi-
ques.
INTRODUCTION II
Esprits divers, démons, lutins, djinns, korrigans, etc.
Les Fées sont d'origines diverses ; les unes
appartiennent à cette catégorie, d'autres à la
.
classe des Génies.
Larves )
„ ,
Egregores
\
) .
^Entités .„ . „
. , artificielles.
aussi très bien aux âmes animales, pas d'une manière abso-
lue, mais immensément plus que les âmes animales elles-
mêmes aux hiérarchies supérieures.
,Plus les âmes sont élevés, plus elles ont de difficulté
pour obéir aux âmes qui leur sont supérieures ; ce n'est pas
par mauvaise volonté, elles s'y efforcent dé tout leur pou-
voir ; mais les ordres deviennent de plus en plus nombreux,
de plus eu plus compliqués et de plus en plus difficiles à
exécuter.
L'évolution donne à chacune de ces âmes une facilité
de plus en plus grande pour exécuter ces ordres. Plus les
âmes sont élevées, plus leur maîtrise est considérable sur
les âmes qui leur sont inférieures, et plus les ordres sont
exécutes ponctuellement.
Pour la facilité du langage, nous appellerons âmes supé-
rieures ou dirigeantes, les âmes individuelles,et âmes inter-
médiaires, les âmes collectives et les âmes spécifiques.
Les âmes intermédiaires, même quand elles obéissent
absolument aux âmes supérieures, conservent leur auto-
nomie complète sur les âmes élémentaires, afin de conserver
les formes et les fonctionnements organiques, sans efforts
de la part des âmes supérieures.
Pour les hommes, l'évolution consiste à acquérir une
maîtrise de plus en plus grande sur les âmes intermédiaires,
de sorte que les conflits entre les âmes intermédiaires et
l'âme humaine sont d'autant plus fréquents et d'autant
plus graves que son évolution est moins avancée.
Ce sont les degrés de maîtrise qui déterminent les plans.
Si l'âme évolue, l\ matière évolue aussi. Pour une âme supé-
rieure complètement évoluée, il n'y a pas de résistance
effective, mais il y a des difficultés plus ou moins grandes
pour la vaincre.
INTRODUCTION 33
•
' Les différentes modalités de la matière proviennent uni-
quement de la manière dont elle obéit aux- âmes supérieu-
res. Voilà pourquoi nous appelons ces changements de
plans des modalités, c'est-à-dire des manières différentes
de se comporter.
Maintenant, il est temps d'introduire une nouvelle no-
tion. Jusqu'à présent, j'ai considéré les âmes uniquement
au point de vue de leurs hiérarchies et de leur évolution
dans une seule direction : plus élevées ou moins élevées ;
ce qu'on pourrait symboliser par une ligne verticale allant
en s'embellissant de bas en haut.
Mais le Monde n'est pas aussi simple. Nous devons con*
sidérer parmi les âmes dirigeantes de nombreuses variétés,
qui, toutes, exercent un magistère sur les âmes intermé-
diaires.
Sans nous préoccuper de la question de bon et de mau-
vais, nous devons dire que ces Esprits sont diversement
puissants et diversement évolués. Quelques-uns exercent
leur magistère sur les âmes intermédiaires, tyrannique-
ment, et les entraînent dans diverses voies, les uns avec
une puissance irrésistible, d'autres avec une puissance
moindre. Comme ces Esprits agissent selon leurs passions,
sans harmonie, leur maîtrise produit le désordre, le tumulte,
la destruction.
Or, l'évolution de la matière consiste justement à produire
Tordre et l'harmonie. Cet ordre et cette harmonie ne peu-
vent être obtenus que dans la voie et par le magistère
des esprits les plus élevés, ceux que nous allons appeler
les Esprits célestes.
Description des Plans. Les divers Plans vont donc
- —
être caractérisés par les divers magistères auxquels sont
soumises les âmes intermédiaires.
34 INTRODUCTION
4s de Dieu ?»
de tout ce qui existe, créateur même des dieux les plus puis-
sants.
Mais encore, faut-il savoir ce que c'est qu'adorer. Car
enfin, l'adoration ne consiste ni à s'aplatir, ni à se
mettre à quatre pattes, ni à brûler de l'encens, ni à faire
les mille simagrées qu'on nous a enseignées dès notre
enfance, simagrées qui ont été instituées pour les céré-
monies des divers cultes, et qui ont leur signification
dans l'antiquité, mais dont on a perdu le sens depuis
longtemps.
Adoration, ad orare, de os, oris, la bouche, a eu autrefois
une signification précise : (Jsculare ad, envoyer un baiser à.
Os, bouche, osculari, baiser (les deux se disent : osculare
et osculari, l'actif et le. déponent) ; oris, de la bouche,
orare, parler, discourir, et aussi prier. Osculum, diminutif
de os, petite bouche, et aussi un baiser.
On envoyait un baiser à la divinité, en appliquant sur
la bouche le bout des doigts rejoints, et écartant le bras
dans un geste d'envoi. Plus tard, on y a joint une grande
quantité de cérémonies, et le geste du baiser est devenu
accessoire. Aujourd'hui, l'envoi d'un baiser n'est plus qu'un
geste amical, qui ne tire pas à conséquence.
Il n'y a plus rien de bien précis dans l'acte d'adoration ;
la différence entre le culte de Latrie et le culte de Dulie
n'existe guère que dans l'intention et les paroles.
Du reste, ces mots eux-mêmes sont techniques et conven-
tionnels, car XotTjsiû». veut dire être esclave, et aViViûw veut
dire aussi être esclave.
Nous adorons Dieu parce que nous lui rendons hommage
en le considérant comme la puissance suprême ; nous hono-
rons et prions les puissances célestes en les considérant
comme étant elles-mêmes serviteurs de Dieu dont elles
70 LES PUISSANCES INVISIBLES
•
.
Corps d'emprunt, par lequel elle se communique.
72 LES PUISSANCES INVISIBLES
Le clergé n'en sait pas plus long que nous sur la situation
de telle ou telle personne après sa mort. Mais, s'il est inca-
pable., malgré ses prétentions, de nous guider dans C2 sens
il est parfaitement incapabh aussi de nous influencer
dans cette matière : nous l'ignorons , et c'est tout. Prenons
pour exemple Jeanne d'Arc, que nous vénérons tous. Qu'ils,
la jugent indigne de leur canonisation ou que, au contraire,
ils la canonisent, nos sentiments ne doivent pas en être
altérés. Quoi qu'ils décident, elle sera toujours pour nous
une grande sainte, et nous continuerons à l'aimer et à la
vénérer.
Où est doi : notre garantie ? Comment devons-nous
choisir K ; ersc"vtp lus nous pouvons prier? Qu'est-C2
qui .;.,••-. (unique q.'." os prières vont à une puissance
réelle et céleste ?
Pour c n'avons auc ai mal à nous donner, parce
que cela noi., regarde pas ; aucun homme n'est à même
^
de discerner les Esprits ; personne ne peut dire : Un tel est
un saint; tel autre n'a pas encore achevé son évolution.
Nous avons trois puissances certaines que tout le monde
connaît : la puissance suprême, Dieu ; sa mani station sur
la terre, Jésus-Christ, et la ciopture sublime, la plus élevée
de toutes les créatures, la Vierge céleste. Nous pouvons et
nous devons prier ces trois puissances, et, si rien de parti-
culier ne survient dans notre existence, nous pouvons nous
en tenir là. Rien ne nous oblige à nous creuser la tête pour
savoir quel saint, quel ange ou quel dieu nous pourrions
prier en outre de ces trois puissances. La plupart du temps,
ces dévotions cherchées sont de la pure superstition.
Mais il en est tout autrement si une puissance céleste
vient à se manifester à nous, par un d2s procédés dont je
vais bientôt vous parler. Quelle que soit cette puissance,
SAINTE PHILOMKNE 80
Eaut-il lire fiât, Lumena, que Ja paix soit faite avec toi ?
Ce n'est pas ainsi qu'on disait: il faudrait sit et non pas
fiat,que la paix soit avec toi.
On s'est alors avisé que les briques pourraient bien
ne pas se trouver dans leur ordre, que, la dernière se trou-
vant mise la première, on n'a qu'à rétablir l'ordre ; on
lit alors : Pax tecum Filumena, paix avec toi, Philomène.
ce qui, en effet, est bien plus rationnel.
C'est cette dernière hypothèse qui a prévalu et qui es*
devenue la vérité re çue, acceptée.
Mais alors, il reste à expliquer pourquoi cette interversion.
Ou bien elle est primitive, ou bien elle provient d'un re-
.
maniement.
Si elle est primitive, peut-on l'expliquer, comme on l'a
dit et accepté, par ce fait que les ensevelissements de
chrétiens martyrisés se faisaient en cachette et que, dau>
la hâte, les fossores se sont trompés, n'ont pas pris le temps
d'ajuster les briques convenablement ? Cette version est
•b? <rde. Avant d'ajuster les briques, il a fallu les fabriquer,
et ce e .'abrication ne pouvait pas se faire si hâtivement.
Quand on a le temps de pétrir trois briques, de les "une
et de peindre sur elles des inscriptions, on peut bien
trouverletempsdelesajuster.il n'était du reste pas diffi-
cile de s'apercevoir de l'erreur et d'y remédier pendant
que le travail était encore frais.
Peut-on dire qu'on a fait exprès de placer ces briques de
façon à dérouter les recherches ? Cela ne peut guère se sou-
tenir : non seulement on n'avait aucun intérêt à cette
dissimulation, mais elle aurait été une précaution bien illu-
soire, car les contemporains n'auraient pas pu s'y tromper.
Reste donc l'hypothèse du remaniement ; mais alors,
il ne reste plus aucune garantie. Si l'on pouvait prouver
SAINTE PHILOMENE 101
•
Pour Jésus, là situation n'était pas la même, il était Dieu
et le proclamait. Son enseignement ne devait donc être
jamais en contradiction avec l'Absolu ; bien mieux, dans
ses traits principaux, il devait être l'Absolu lui-même.
Car Jésus a été le vrai Messie, le seul, celui après lequel
il ne doit plus jamais y en avoir. Il fallait donc qu'il parle
pour les générations futures en même temps que pour
la sienne ; il fallait qu'il puisse être compris par les hommes
de son temps, et que, pourtant, ses paroles soient vraies
' dans tous les temps, jusqu'à la fin du mondé Il l'a dit, du
.
reste : Le Ciel et la Terre passeront, mais mes paroles ne
passeront pas. '
Tout cela est parfaitement réalisé : vous pouvez lire les
Evangiles, les étudier, les éplucher ; vous n'y trouverez
rien qui détonne, rien qui s'applique à l'époque et ne s'ap-
plique plus aujourd'hui. Tout ce que Jésus a dit, il y a près
de 1900 ans, il pourrait le dire aujourd'hui. Les termes se-
raient changés, les paraboles auraient une autre forme ;
les idées seraient identiques. Ceux qui suivent mes leçons
du dimanche peuvent même s'apercevoir de la facilité avec
laquelle on trouve dans ces livres si anciens des abusions
frappantes à ce qui se passe aujourd'hui.
C'est même là une des considérations qui nous induise ut
à reconnaître l'inspiration divine dans ces écrits. Quel
homme purement humain aurait pu prévoir tous les cas et
en parler de façon à ce que, deux mille ans plus tard,-on
puisse s'y reconnaître comme si l'écrit était récent ?
Voilà le point le plus élevé de l'intervention divine en
notre faveur. On pourrait croire que maintenant il n'y ait
plus rien à ajouter, que tout doive marcher à souhait. Ce
serait bien mal connaître les hommes. La première chose
qu'ils ont faite après avoir été témoins du plusjfgrand
,
SAINTE PHILOMENE 125
j'en ai vu; tout ce que je puis vous eu dire, c'est que jY.i
été étonné qu'on puisse trouver cela beau.
Le rôle des Occultistes. —JL/Occultisme n'est pas une doc-
trine, ce n'est pas non plus une école ; on peut dire des
Occultistes ce qu'on dit de toutes les philosophies : Quoi
capita, tôt setmis-.
On n'est pas occultiste parce qu'on professe telle doc-
trine ; les occultistes sont tout simplement ceux qui étudient
l'Invisible et qui tiraient compte des choses cachées,
soit pour leur conception du monde, soit pour leur con-
duite. Aussi, comme vous devez vous y attendre, il y a
plusieurs écoles d'Occultistes.
.
Nos adversaires, qui n'y connaissent rien, prennent
volontiers les affirmations des auteurs qui écrivent sir
l'Occultisme comme faisant partie de la prétendue doc-
trine occultiste ; il en résulte qu'ils attribuent à l'un ce qui
appartient à l'autre. Si un homme, qui a suivi je ne sais
quelles leçons, écrit des bêtises, des absurdités, mona-
des immoralités, comme il y en a, ou dit que les Occul-
tistes ne sont pas forts, ou bien qu'ils professent des doc-
trines dangereuses, etc. C'est absolument comme si, ne
connaissant rien des religions, je confondais les catholi-
ques avec les diverses confessions protestantes, et que je
dise, par exemple, que les chrétiens obéissent à un seul
homme qu'ils appelle ît le Pape ; qu'ils ne veulent pas qu'on
prie pour les morts ; que, da.w la communion eucharistique,
il y a un symbolisme qui rappelle le dernier repas du fon-
dateur de cette religion, repas d'adieu dans lequel Jésus
demandait à ses apôtres de penser a lui quand ils se réuni-
raient pour manger du pain et boire du vin ; que, pour des
raisons de prééminence du clergé sur les laïques, le vin,
pourtant,a été réservé au seul clergé, et pour les laïques ou
SAINTE PHILOMÈNE 147
a bien des choses qu'on voit sur la terre qui sont déterminées
par l'invisible, etc. Tant qu'on reste dans ces généralités,
on peut dire : les Occultistes prétendent... Mais, à partir
du moment où il s'agit d'un point doctrinal, on ne peut
plus dire que : certains occultistes prétendent..., et même
souvent, il serait plus prudent de dire : un tel prétend...,
car il y a des idées qui sont personnelles à un seul auteur.
Voyez, par exemple, pour les réincarnations, c'est une
théorie qui est généralement acceptée par les occultistes ;
il y en a pourtant ouelques-uns qui n'en veulent absolu-
ment pas-
Il est donc très important de savoir que, lorsqu'une
idée est émise par un occultiste, ou n'a le droit d'en rendre
responsable que lui-même, M. un tel, celui qui l'a émise.
Parmil les écoles occultistes, nous devons.ranger les
spirites; on a une tendance à en faire une école à part ;
on dit souvent que les spirites et les Occultistes ne peuvent
pas s'entendre. C'est un très grand tort : d'abord, les spi-
rites forment une des écoles d'Occultistes ; ensuite, la plu-
I48 LES PUISSANCES INVISIBLES
(1) Ce qui est une faute : on ne dit pas eggregius, mais egregius.
158 LES PUISSANCES INVISIBLES
;
Cela constitue un danger pour toutes les entreprises
qui n'ont pas été mises sous une protection quelconque.
Pour les Egrégores descendants, les Esprits viennent
eux-mêmes solliciter les hommes à se grouper pour former
leur base d'appui sur le plan physique. Généralement, la
puissance qui veut exercer une action parmi les hommes
cherche un homme qui puisse lui être dévoué ; quand elle
l'a trouvé, elle le dirige et lui donne les moyens de grouper
les adhérents pour leur faire créer l'entité collective qu'elle
viendra ensuite féconder.
H y a, parmi tous ces types, des Egrégores minimes,
d'une puissance bien limitée ; il y en a d'une grande puis-
sance, quelques-uns même d'une puissance formidable.
Les larves simples peuvent elles-mêmes, dans' certaines
circonstances, dans les sortilèges par exemple, devenir des
sortes d'Egrégores minuscules par l'adjonction d'esprits
élémentaires, relativement peu puissants, mais capables
pourtant de communiquer à la larve une efficacité souvent
redoutable.Ces sortes d'esprits sont esclaves de leurs maîtres
c'est-à-dire de ceux qui leur ont fourni les moyens de
vivre dans les plans inférieurs et dans la partie éthêrique
du plau physique.
Seulement, ces larves cgrégorisêes sont beaucoup plus
dangereuses que les larves simples. Dans celles-ci, il n'y a
rien d'étranger à celui qui les a émises ; si elles ne peuvent
pas atteindre le destinataire avec efficacité, elles disparais-
sent, et c'est tout. Tandis que les larves êgrégorisées ont
une certaine indépendance ; les esprits, de quelque nature
qu'ils soient, demandent à vivre. Si le destinataire est re-
belle, ou si une protection l'empêche d'être entamé, la larve
retourne sur celui qui l'a émise et vit à ses dépens. Il peut
en résulter pour lui des accidents et des inconvénients très
l68 I,KS PUISSANCES INVISIBLES
Ceux qui ont été tués dans le plan astral moyen ont des
destinées diverses : quelques-uns passent dans le plan astral
supérieur, puis dans le plan kamique ; d'autres séjournent
peu dans l'astral supérieur et se réincarnent dansl'asvral
moyeu. Mais cela demande du temps et ne change pas beau-
coup les conditions du combat, car ils sont quelque temps
sans pouvoir y reprendre part.
Maintenant que vous connaissez le mécanisme de l'action
égrégorique, vous comprendrez facilement ce qui se passe
actuellement.
I/empire romain avait un Egrégore très puissant, un
peu vieilli, mais encore plein de force. En lui infusant un
sang jeune et vigoureux, on pouvait le faire revivre, et
non seulement lui rendre toute sa force, mais le rendre
encore plus puissant qu'il n'avait jamais été.
En l'ace de lui se dressait l'Egrégore épiscopal, encore
jeune, mais toujours grandissant, qui était doué d'une
vitalité énorme.
Ces deux Egrêgores, qui jusque-là s'étaient toujours
combattus, ont fini par se rapprocher et marcher ensemble
à la conquête du monde.
L'Egrégore impérial romain, que, par abréviation,
j'appelle l'Egrégore impêrial.voyaitavec inquiétude grandir
l'Egrégore épiscopal judéo-chrétien, que, par abréviation
aussi, j'appelle l'Egrégore épiscopal. Toutes les persécutions
qui remplissent l'histoire du IIe et surtout du IIIe et du
commencement, de l'aurore plutôt du IVe siècle, ne sont que
les résultats matérialisés sur le plan physique des tentatives
de l'Egrégore impérial pour arrêter le développement
du jeune Egrégore grandissant, et l'étouffer avant qu'il
ait pris un développement suffisant pour devenir réelle-
ment dangereux.
SAINTE PHIJ.OMKNE 173
fytjtit cela
n'aurait pas eu lieu si les hommes formant le
corps physique de l'Egrégore chrétien qui naissait n'avaient
pas repoussé les dieux qui s'offraient à se soumettre au
Cijirïst et à s'ihe^rporer dans
sou Egrégore. L'Egrégore
chrétien s'était alors scindé en deux Egrégores : l'Egré-
gore Christique, qui est éternel, impassible et dévoué
à l'humanité, et l'Egrégore épiscopal, qui s'éloignait
de plus en plus du Christ vrai et devenait judéo-chrétien.
Je vous ai expliqué tout cela dans mes leçons du
dimanche.
On dit souvent que les persécutions vont à rencontre
du but qu'on se propose ; le parti persécuté puise de nou-
velles forces dans la persécution. Cela n'est pas vrai, du
moins compris de cette façon.
I<es persécutions et le sang versé devaient fatalement
affaiblir et détruire l'Egrégore qui en était la victime ;
nous en avons de nombreux exemples dans l'histoire.
Mais lisez attentivement l'histoire des martyrs, vous
verrez que, parmi eux, il ,y en avait beaucoup qui dépen-
daient de l'Egrégore Christique et non de l'Egrégore épis-
copal. Parmi ceux qui dépendaient de ce dernier, il y avait
des fanatiques qui mouraient eu bravant leurs bourreaux.
Ce n'est plus un massacre, cela, ce n'est plus une persécu-
tion; c'est une lutte, c'est un combat. Du restas l'Egrégore
Christique secourait son congénère, et il le fallait, car la
défaite de l'Egrégore Episcopal donnait au Christianisme
une orientation qu'il fallait éviter. Il y a eu là quelque
chose d'analogue à ce que nous appelons aujourd'hui une
coalition de partis.
L'Egrégore impérial, las de la lutte, et voyant qu'il
finirait par être écrasé, préféra faire des avances à sou
adversaire.
174 I«ES PUISSANCES INVISIBLES
•
••xal 7V»W»<T0i 7i!}v «UOuotv, xal flôàtfux l\tv<itpii<rti tytâç (Jean,
VÏII, 32O ' r~-vérité,
-
Et vous connaîtrez la et la vérité vous rendra
libres.
Paul dit de son côté :
*0 <?è KO/sto; ri TrviGfià Icrrtv ' o3 (fi ri TTijcOfta Ktyfov, Ixcf ÈXtvOcf/x,
Le Seigneur est esprit, et où' est l'esprit du Seigneur,
il y a la liberté,
CONCLUSION
mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Mais,
lorsque tu seras converti, affermis tes frères. » (Luc, XXII,
31-32.)
Enfin, le troisième passage se trouve dans le XXIe
chapitre de Jean ; par conséquent, il a moins de valeur
que les deux autres, car tout le monde sait que ce dernier
chapitre manque dans la plupart des manuscrits et paraît
avoir été ajouté après coup. L'épisode se place après la
résurrection, lors de la troisième apparition de Jésus à
ses disciples. « Après donc qu'ils eurent dîné, Jésus dit à
Simon-Pierre : Simon, fils de Jean, m'aimez-vous plus
que ceux-ci ? Pierre lui répondit : Oui, Seigneur, vous savez
que je vous aime. Jésus lui dit : Paissez mes agneaux. Il
lui demanda de nouveau : Simon, fils de Jean, m'aimez-
vous ? Pierre lui répondit : Oui, Seigneur, vous savez que
je vous aime. Jésus lui dit : Paissez mes agneaux. Il lui
demanda pour la troisième fois : Simon, fils de Jean, m'ai-
mez-vous ? Pierre fut touché de ce qu'il lui demandait
pour la troisième fois, m'aimez-vous ? et il lui dit : Sei-
gneur, vous savez toutes choses ; vous connaissez que je
vous aime. Jésus lui dit : Paissez mes brebis. »
On ne peut pas nier l'importance des deux premiers
passages. Pierre paraît avoir été le plus âgé parmi les
apôtres ; il était entièrement dévoué à son maître; il a été
le premier à s'apercevoir que Jésus n'était pas un homme
comme les autres et à le proclamer comme Christ, fils de
Dieu. Il est le seul à suivre Jésus, à distance, c'est vrai,
mais enfin il le suit jusque chez Caïphe ; les autres avaient
tous fui comme des lapins. Quand on le soupçonne de
complicité avec le perturbateur qu'on vient d'arrêter,
Pierre sent bien le danger, tout le monde est exaspéré contre
son maître ; s'il est reconnu comme l'un des siens, la foule
184 I<ES PUISSANCES INVISIBLES
(t) Je vous rappelle, ùce sujet, que ce|n'est pas une chose indifférente
que de manger avec d'autres personnes : n'invitez jamais a votre table
des personnes qui ne vous soient pas sympathiques; n'acceptez pas non
plus leurs invitations. Il est impossible de manger avec des invités sans
communier avec eux, et on ne doit pas communier avec n'importe qui»
203 I,ES PUISSANCES INVISIBLES
(D II est bien évident que nous seuls, qui sommes des laïques, pou-
vons délivrer les prêtres de l'oppression écrasante sous laquelle ils ginvts-
eent. Je souligne ce mot pour montrer que ce n'est pas au figuré que je
le prends; il exprime une réalité.
Comment voulez-.ous que ces pauvres malheureux puissent faire une
réforme quelconque; ils sont obligés de s'espionner les uns les autres.
II n'y a aucun mouvement possible, aucune réforme à attendre, si l'on
ne s'est pas préalablement concerté avec quelques autres.
J'ai eu à ce sujet des conversations très édifiantes avec un certain
nombre de membres du'clergé. je tais qu'un grand nombre, une grande
majorité parmi les intelligents et les instruits sont écoeurés de leur esckv
vage ; je sais que, tout en m'anathématlsant ouvertement, ils font des
voeux secrets pour la réotisation des réformes que je propose; je sais
qu'ils me savent beaucoup de gré de dire tout haut ce qu'ils pensent
tout bas. Mais sont paralysés par l'espionnage, qui sévit parmi eux au
point que l'un d'eux médisait; Comment voulez-vous que nous puissions
nous entendre, nous concerter ï Si je disais au collègue auquel je croi-
SAINTE PHILOMENE 207
Cette brochure sera lue par mes élèves ; ils ont suivi
mon cours pendant plusieurs années et Font familiarisés
avec les théories que je développe ici. Ils n'éprouveront
aucun étonnement devant l'oeuvre si considérable de sainte
Philomène : tous ont été à même de reconnaître sa puis-
sance; tous en ont reçu des bienfaits, et lui doivent la paix
de leur âme. Grâce à elîe, la vie ne leur paraît plus une
vallée de larmes. Ils ont compris la vérité de cette parole
de Jésus :« ...Apprenez ce que veut dire: Je veux la misé-
ricorde et non le sacrifice, car je ne «-v ;s pas venu pour appe-
ler les justes, mais les pécheurs. ( Ma'.th., IX, 13. ) « Si
vous saviez :e que veut dire : Je veux la miséricorde et non
le sacrifice, vous ne condamneriez jamais les innocents.
Car le Eils de l'homme est maître même du sabbat. » {Id.t
XII, 7-8.) Et ils ont confiance, ils ne redoutent plus rien,
ni en ce monde ni dans l'autre, parce qu'ils savent que
sainte Philomène les a pris sous sa protection.
Mais d'autres aussi me liront, qui n'ont pas tes mêmes
raisons de me croire. A ceux-là, je dis, en terminant :
Vous avez suivi les événements ; vous avez vu les dangers
que nous avons courus; vous voyez le triomphe du senti-
ment chrétteii, qui s'accuse de plus en plus; vous voyez
la société moderne et son libéralisme, qui résistent à tous
les assauts ; vous voyez combien sont modérés ceux qu'on
210 APPENDICE
Les caractères étrangers employés dans cet ouvrage ont été prêtés
par l'imprimerie Nationale.
TABLE DES MATIÈRES
Pages
INTRODUCTION : Généralités.. 5
Classification des Esprits 7
Mythologie gréco-romaine 7
Angôlologio des Hébreux 8
Angélologie chrétienne. 8
Haute Magie. 10
Théorie do la matière 11
Vie universelle 15
Trinité 16
Alchimio. 17
Explication do la Trinité 20
Constitution du monde 25
Ames ot modalités diverses do la matière. 29
Description des plans 33
Constitution de l'homme, ses corps 36
Corps étherique 42
Groupements des cinq corps ........
Subdivisions de» plans et des corps
44
48
Influence des corps moyens sur notre dos-
Unie SI
• -
Karma 53
Nourriture des corps 56
rages
DIEU, LES DIEUX, LES ANGES, LES SAINTS (Suite) :
Le baiser V".',". . . ............
Dieux secondaires, apothéose........
70
73
Histoire do Psyché. . , • •
74
Héros et saints. . . . . 78
Pourquoi prierles saints 80
Discernement des esprits. 85
Julia .
89
Sainte Philomène . . 95
Sainte Philomène actuelle .
103
Épopée des dieux 113
Mission de sainte Philomène 126
Sainte Philomène et l'Occultisme 129
Le rôle des Occultistes 146
Les Egrégores 156
Combats égrégoriques 168
[%\\\.\ -H
t Caen. —
Imprimerie Ch. VALIN, t3, rue Écuyère.
Documents manquant* (page*. eahtert~.)
NFZ 43-120-13