Cholestérol Partie2

Les dossiers de
SANTÉ & NUTRITION

LES NOUVEAUX TRAITEMENTS NATURELS VALIDÉS PAR LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
N°49 O C TO B R E 2 0 1 5 S A N T É N AT U R E I N N O VAT I O N
Le Dr Jean-Paul Curtay a créé

la première consultation de nutri-
CHOLESTÉROL :
thérapie en France et, à partir de
1989, enseigné ses techniques
aux médecins dans une dizaine de
pays européens, au Moyen-Orient,
aux États-Unis, etc. Il est à l’origine
de plusieurs des protocoles utilisés
dans cette discipline. Il a enseigné
des formations complètes de nutri-
thérapie au Collège Sutherland, à
LE PROTOCOLE POUR
SORTIR DES STATINES
la Faculté de Pharmacie (Paris), à la
Faculté de Médecine de Lisbonne,
à l’Université Libre de Bruxelles, à
(2e partie)
Physioenergetik Institut (Vienne), en
Guadeloupe, en Guyane, une for-
mation qui se déroule actuellement
en 24 week-ends.
www.ienpa.com, www.cfna.be Depuis plus de trente ans, l’industrie pharmaceutique a fait du cho-
www.parcours-okinawa.com lestérol « l’homme à abattre » de l’organisme. Cette démarche est non
www.parcours-okinawa.fr
Il est l’auteur de nombreux ouvrages
seulement inefficace : elle est dangereuse.
sur la nutrithérapie, d’une Encyclo-
pédie pratique des vitamines et L’outil conçu pour attaquer ainsi aveuglément le cholestérol porte
minéraux, également co-auteur des un nom. Ce sont les statines, aujourd’hui prescrites à des dizaines
célèbres 6 Ordonnances anti-stress.
Il a également conçu Le Parcours de millions de patients sur la planète, comme on l’a analysé dans le
Okinawa, un outil d’accompagne-
ment quotidien composé de 180 précédent dossier « La vérité sur le cholestérol et les statines ».
vidéos et « d’avancées du jour »,
pour intégrer en 9 mois les habi- L’emploi des statines repose sur une vision erronée des problèmes car-
tudes principales qui ont contribué
à la longévité en bonne santé des diovasculaires. Car en faisant baisser le cholestérol, ces médicaments
anciens d’Okinawa. ont d’autres effets. Ils interfèrent avec ses nombreux rôles positifs cru-
En tant que président de la Socié-
té de Médecine Nutritionnelle, il
ciaux dans le fonctionnement de chacune de nos cellules comme dans
s’emploie à développer l’enseigne- la santé de tous nos systèmes : du muscle au cerveau, en passant par
ment de la nutrithérapie auprès des
médecins, à introduire l’éducation le cœur. Ainsi, on ne fait pas baisser le taux global du cholestérol sans
nutritionnelle dans les écoles et à exposer l’organisme à des troubles plus graves…
amener les agriculteurs et l’industrie
agro-alimentaire à évoluer vers des
produits intégrant les demandes Il serait infiniment plus judicieux de ne faire baisser que le « mauvais
« mieux-être et santé ». cholestérol » LDL et d’augmenter le « bon cholestérol » HDL.
Jean-Paul Curtay vit dans la forêt
de Fontainebleau, est père de Le dossier que vous tenez entre les mains a donc deux objectifs : vous
deux enfants, adore la nature, le
sport, la lecture, les expositions, les faire découvrir les moyens naturels de faire baisser la part du « mau-
concerts, les voyages, la photogra-
phie… Il a écrit plusieurs livres dans
vais » cholestérol au profit du « bon » ; et vous proposer les protocoles
d’autres domaines : poésie, éduca- nutritionnels adaptés pour éviter le recours aux statines ou pour par-
tion, composé de la musique. Ses
peintures, vidéos et autres œuvres venir à s’en défaire.
figurent dans les collections de mu-
sées comme le Centre Pompidou, le
Musée d’Art Moderne de Montréal, Mise en garde : les informations de cette lettre d’information sont publiées à titre purement informatif et ne peuvent
le Getty Museum de Los Angeles. être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Ceci n’est pas une ordonnance. Il existe des contre-indications
possibles pour les produits cités. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de
cette lettre, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnels de santé dûment accrédités auprès des
autorités sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur bien-être. L’éditeur n’est pas un fournisseur de soins
médicaux homologués. L’éditeur de cette lettre d’information s’interdit formellement d’entrer dans une relation de praticien
de santé vis-à-vis de malades avec ses lecteurs.
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▶ Cholestérol : le protocole pour sortir des statines • Octobre 2015 • N°49 ◀
I. LES FONDAMENTAUX D’UNE BONNE SANTÉ

CARDIOVASCULAIRE
Créées pour prévenir et soigner les maladies cardio- Il y a pour cela six règles d’or à respecter :
vasculaires, les statines, en ciblant globalement le 1- Ne pas fumer
cholestérol, se révèlent manquer leur but. Le cho- 2- Assainir son environnement
lestérol ne se retrouve en effet mêlé aux patholo- 3- Détoxifier les polluants que l’on ne peut éviter
gies cardiovasculaires que modifié, par exemple par 4- Ne pas être en surpoids, associé à la fois à de l’in-
le tabac, la pollution, l’inflammation : c’est donc flammation et à l’élévation d’autres facteurs de
contre ces facteurs qu’il nous faut avant tout lutter. risques cardiovasculaires
Qu’est-ce qu’un bon taux de cholestérol ? 5- Ne pas devenir diabétique mais aussi, même si l’on
Ce n’est pas un taux bas dans l’absolu ! C’est un n’est pas diabétique, éviter les montées excessives
taux où le rapport LDL/HDL est inférieur à 3,5, de glucose dans le sang à cause d’excès de sucres
voire à 3, tandis que le cholestérol HDL, dans le rapides
sang, est au-dessus de 0,40 g/l, ou mieux encore, 6- Se protéger des autres causes d’inflammation, cer-
supérieur à 0,60 g/l. taines étant liées à la qualité des repas, à l’excès de
fer, à la flore intestinale, aux infections chroniques,
Pour que ce rapport et cette valeur soient les meil-
au stress, à la dépression et à la sédentarité…
leurs, il faut s’attaquer à ce qui empêche le choles-
térol d’être épuré par les globules blancs sous forme Nous allons dans les pages suivantes retrouver l’es-
de HDL, et le bloque dans les parois artérielles sous prit de ces règles grâce à une série de conseils détail-
forme de LDL. lés pour améliorer notre rapport LDL/HDL.
A. Un environnement sain, une bonne hygiène

de vie
I
Le tabagisme passif est aussi concerné. Il aug-
1- Ne pas fumer
mente en moyenne le risque d’infarctus de 20 %
Une bouffée de cigarette contient 4 700 toxiques
et un million de milliards de radicaux libres. Fumer et concerne les enfants qui ont été exposés via leurs
un paquet de cigarettes par jour : parents.
• Double le risque d’accident vasculaire cérébral
• Triple le risque de coronaropathie
• Quintuple le risque d’infarctus du myocarde et I 2- Assainir son environnement
La seule pollution aérienne a des effets pro-in-
flammatoires qui retentissent sur l’ensemble de
de mort subite chez les grands fumeurs inhalant
notre organisme et augmentent non seulement les
la fumée.
risques d’asthme et diverses pathologies respira-
Mais fumer une seule cigarette par jour augmente toires comme les cancers du poumon, mais aussi de
déjà les mêmes risques de 40 % diabète et de maladies cardiovasculaires.
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Malgré de nombreuses études, ces faits ont forte- réduire sa capacité de contribuer à l’inflammation,
ment tardé à être reconnus et les mesures adaptées, à l’agression des vaisseaux, à la déformation du cho-
comme une politique d’élimination progressive du lestérol LDL, quelques autres conseils :
diesel, source de particules inflammatoires, diabéto- • Placer un filtre à charbon actif sur le robinet de
gènes et athérogènes, peinent à se mettre en place. l’évier
La pollution aérienne entraîne dans le sang une élé- • Préférer l’eau minérale en bouteille (de préfé-
vation des marqueurs de stress oxydatif, d’inflam- rence en verre) à l’eau du robinet qui contient
mation, et une hyperactivation des plaquettes. chlore, aluminium, cuivre, pesticides, traces de
médicaments, etc.
Dans une étude allemande portant sur 3607 per- • Privilégier les aliments bio
sonnes au départ sans diabète, celles qui vivent dans • Réduire les protéines animales, beaucoup plus
un rayon de 100 mètres d’une voie à grande circula-
polluées que les végétaux
tion voient une augmentation de 37 % du risque de
• Consommer plus de végétaux riches en fibres
diabète en seulement 5 ans par rapport à celles qui
qui empêchent l’absorption de polluants et
vivent dans un rayon de plus de 200 mètres.
contiennent des détoxifiants, antioxydants et
En 2014, l’OMS attribue à la pollution aérienne anti-inflammatoires
plus de 7 millions de décès précoces dans le monde, • Éviter tout produit gras en emballage plastique,
soit 1 décès sur 8, dont 80 % sont de cause cardio- conserves et cannettes dont l’intérieur est enduit
vasculaire en ce qui concerne la pollution extérieure, de plastique (huiles, sauces, margarines, plats
et 60 % en ce qui concerne la pollution intérieure. préparés – voir le Dossier de Santé & Nutrition
Que faire ? En pratique, étant donné qu’il n’est sur les perturbateurs endocriniens Le Grand Dé-
pas possible d’arrêter de respirer, ni de porter un règlement : tsunami chimique au quotidien)
masque en permanence, on ne peut que recom- • Éviter de griller, faire roussir les aliments par des
mander quelques mesures de bon sens : cuissons agressives, les plus toxiques étant celles
• Choisir si possible d’habiter et de travailler là où de la viande et du poisson
il y a le plus de verdure et le moins de voitures, • Préférer les vêtements bio et ne jamais porter de
d’usines et d’épandages de pesticides vêtements neufs sans un premier lavage
• Ventiler ses lieux d’habitation et de travail • Éliminer les cosmétiques – y compris crèmes et
• Construire, décorer, nettoyer sa maison avec des huiles solaires – industriels contenant des addi-
produits bio tifs tels le paraben et autres perturbateurs endo-
• Éviter autant que possible les transports aux criniens.
heures de pointe
I
• Acheter des voitures d’occasion qui ont au moins 3- Détoxifier les polluants que
6 mois (qui répandent moins de toxiques) l’on ne peut éviter
• Préférer les véhicules hybrides ou électriques aux
Dans la situation actuelle où tout le monde est
véhicules à essence et encore plus au diesel qui
« supplémenté » quotidiennement par des pol-
devrait être retiré de la circulation.
luants – on trouve des phtalates dans le corps de
Mais la pollution provient aussi de l’eau, des ali- fourmis de zones quasi inaccessibles de la forêt
ments, des vêtements, des cosmétiques, etc. Pour amazonienne, des dérivés du DDT dans le krill

I
(une petite crevette à la base de la chaîne alimen-
4- Stress, diabète et excès de
taire) de l’Antarctique… –, il est judicieux de ren-
fer !
forcer ses capacités de les bloquer, de les éliminer,
Le stress et le surmenage, maux que nos sociétés
de les neutraliser. Là encore, des recommanda-
modernes ont développés à un stade quasi épidé-
tions simples : mique, sont des causes majeures de pathologies
• Boire chaque jour (élimination rénale) au moins mortelles. La Copenhagen City Heart Study a suivi
1,5 litre de liquide, à la fois le moins pollué pos- 4084 hommes et 5479 femmes âgés de 20 à 98 ans,
sible et contenant des protecteurs : eaux miné- sans pathologie cardiovasculaire initiale, et a remar-
ralisées (mieux, en bouteille de verre) ; thé noir, qué que celles et ceux qui présentent 9 signes ou plus
blanc, ou vert ; infusions roïbos, hibiscus, etc. ; jus de stress chronique voient leur risque de pathologie
de fruits et smoothies bio et sans sucre ajouté… cardiovasculaire augmenté de 157 %, d’infarctus de
• Faire tous les jours au minimum ½ heure de 128 %, la sévérité de l’atteinte des coronaires et le
sport d’intensité moyenne (élimination par l’ha- risque de récidives plus élevés.
leine et la sueur) : marche rapide, jogging, saut L’un des mécanismes, identifié par le chercheur
à la corde, danse, gymnastique aérobic, tennis… japonais Yagi, par lequel le stress est un facteur
• Consommer à chaque repas une dominante vé- d’inflammation et de risque cardiovasculaire, est
gétale, riche en fibres, ce qui permet de réduire que la noradrénaline sécrétée par les glandes sur-
l’absorption de polluants et leur réabsorption par rénales suite à un bruit, une contrariété, fait entrer
le cycle dit « entérohépatique » (la vésicule biliaire du fer dans les cellules. Or le fer est un puissant
les évacue, l’intestin les réabsorbe et fait de même pro-oxydant et pro-inflammatoire, non seulement
avec le cholestérol). sur les lipides circulants, mais aussi sur les cellules
• Prendre un complément généraliste sans fer ni des parois artérielles et sur les plaquettes.
cuivre ni manganèse, contenant des antagonistes
des polluants comme le magnésium, le zinc, le B. Les clefs d’une
sélénium, ou des stimulants de la détoxification
comme la N-acétylcystéine (précurseur de notre alimentation
détoxifiant universel le glutathion) et les poly- adaptée
phénols (Multidyn/Multigenics Senior, Femina,
I
Men, Ado, Junior – Bionutrics/Metagenics).
1- Ce qu’il faut absolument
• Possibilité de faire des cures de détoxification plus éviter !
intenses avec des complexes contenant des doses
pharmacologiquement efficaces de sulphoraphane Méfiez-vous du surpoids
(extrait de crucifères) et de principes actifs syner- Le surpoids est associé à la fois à de l’inflamma-
giques (Physiomance Détox – Thérascience ; cures tion et à l’élévation d’autres facteurs de risques
de 10 jours, à faire de 1 fois par an à 1 fois par mois cardiovasculaires comme l’intolérance au glucose,
en fonction de l’intensité de l’exposition à la pollu- l’hypertension, l’élévation du cholestérol LDL, la
tion – contre-indiqué si prise chronique de médi- baisse du cholestérol HDL, l’élévation des triglycé-
caments vitaux que l’on ne peut pas « détoxifier »). rides, ce qu’on appelle le « syndrome métabolique ».

Nous l’avons dit, l’inflammation modifie le choles-

térol LDL et réduit donc obligatoirement le HDL.
Vertus et limites des oméga-3
Or, c’est une découverte majeure qui a été faite ces C’est l’étude du modèle Inuit qui permit la pre-
dernières décennies dans le domaine du surpoids, mière de révéler la valeur des acides gras
oméga-3, l’un des facteurs cardioprotecteurs
l’accumulation de tissu adipeux entraîne son infil- prédominants dans les modèles méditerranéen
tration par des globules blancs (comme ceux qui et Okinawa, et qui ont démontré dans plusieurs
cherchent à débarrasser nos parois artérielles du études des effets :
• Antithrombotiques
cholestérol en excès). Ces globules blancs sécrètent • Anti-arythmiques
toute une batterie de substances corrosives et inflam- • Restaurateurs de la fonction endothéliale et
de la synthèse d’oxyde nitrique (NO), facteur
matoires : de l’eau oxygénée, de l’eau de Javel, des
prédominant de la vasorelaxation
radicaux libres (normalement utilisés pour « blan- • Antihypertenseurs
chir » des agents infectieux afin de les oxyder avant Des apports élevés en oméga-3 sont protec-
de les digérer) et des messagers appelés cytokines, teurs, mais cet effet est de plus en plus contreba-
lancé par les effets toxiques du mercure et des
qui propagent l’inflammation dans le corps entier perturbateurs endocriniens en ce qui concerne
en mobilisant les autres globules blancs à distance. les poissons gras.
Cependant, des apports plus conséquents en
Le résultat ? Une élévation des marqueurs sanguins acides gras oméga-3, qu’ils proviennent de l’ali-
de l’inflammation, comme la C réactive protéine mentation ou de compléments alimentaires, sont
associés dans la très vaste étude Vitamins and
(CRP), désormais reconnue comme un facteur de
Lifestyle Study, portant sur 70 495 personnes, à
risque cardiovasculaire à part entière. Elle est encore une réduction de la mortalité par cancers de tous
plus corrélée à l’accumulation de graisse abdomi- types de 23 %, une réduction de la mortalité car-
diovasculaire de 13 % et de la mortalité de toutes
nale, dite « androïde », reconnaissable par le tour de causes de 27 %.
taille, que l’endocrinologue marseillais Jean Vague Les hommes sont plus affectés et plus tôt que
avait reconnue comme associée à un risque de dia- les femmes par les maladies cardiovasculaires,
bète et cardiovasculaire plus élevé (en contraste de font plus de cancers que les femmes et vivent en
moyenne 7 ans de moins qu’elles.
la graisse sous la ceinture, dite « gynoïde », recon-
Pourquoi ?
naissable par le tour de hanche). Deux raisons prédominent :
• Ils n’ont pas de règles et accumulent de ce fait
Donc, plus qu’un surpoids en soi, c’est une aug-
plus de fer, plus rapidement que les femmes
mentation du rapport tour de taille sur tour de • Ils consomment plus de viande que les
hanche qui est à craindre. femmes (il semble que les archétypes de
l’homme chasseur et de la femme cueilleuse,
La question du surpoids est un sujet trop « lourd », tout comme la croyance que la viande rend
fort soient toujours actifs dans l’inconscient
qui relève d’une approche globale, progressive et collectif).
durable, pour être traité intégralement ici. Mais Cependant, après la ménopause, les femmes
je souhaite indiquer quelques axes majeurs : n’ont plus de pertes sanguines permettant une
• Les graisses saturées (beurre, fromage, charcu- élimination régulière de fer et se mettent à l’ac-
cumuler comme les hommes : elles rattrapent
terie…) sont quasi incombustibles et hyper- rapidement leur vitesse de vieillissement et leur
caloriques, elles sont en première ligne pour fréquence de pathologies cardiovasculaires. Ce
à quoi s’ajoute la remontée vers le ventre des
favoriser les accumulations de tissu adipeux graisses stockées sous la ceinture, où elles de-
• Les sucres rapides se transforment en graisses viennent diabétogènes et athérogènes.
• Les aliments gras se chargent de perturbateurs Dans tous les cas, il est facile de détecter les
excès de fer, et le cas échéant d’adapter ses
endocriniens dans les emballages plastique (ce habitudes alimentaires (voir encadré ci-après).
n’est pas l’interdiction du bisphénol A qui va

changer quoi que ce soit, les alternatives étant

démontrées aussi toxiques) et les perturbateurs
Les bases d’une alimentation
anti-inflammatoire
endocriniens figurent maintenant officiellement
dans les 10 premiers facteurs et de surpoids et de • Privilégier un régime végétarien ou à dominante
végétale. Une accumulation massive d’études
diabète – en pratique ne jamais acheter du gras : démontre que la consommation de viande est
huiles, sauces, margarines, plats préparés dans un facteur majeur de risque de surpoids, de
quelque plastique que ce soit (ceci comprend les diabète, de maladies cardiovasculaires et de
cancers, et qu’elle altère la flore intestinale, ce
boîtes de conserve car leur intérieur est enduit de qui favorise aussi l’inflammation et le surpoids.
plastique ; pour les autres mesures se rapporter à Les végétaux avec leurs fibres et polyphénols
la newsletter Le Grand Dérèglement). assurent au contraire une flore saine.
• Privilégier les légumes secs, les céréales se-
• Plus on mange lors d’un repas, plus on sature les
mi-complètes, mieux sans gluten (riz, quinoa,
circuits des mitochondries, les centrales énergé- sarrasin, amarante…), les légumes racines,
tiques, plus on risque d’accumuler ce qui n’est les légumes verts, le soja sous toutes ses
formes, les champignons, les algues et déri-
pas converti en énergie
vés, les oléagineux et les purées d’oléagineux
• Mieux répartir ses calories dans la journée per- (les amandes complètes sont les plus riches en
met en soi (au-delà de la qualité de ce que l’on polyphénols), les fruits, jus de fruits, smoothies
riches en polyphénols (grenade, myrtille, cas-
mange qui reste évidemment essentielle) de lut-
sis, fraise, framboises, mûres, goji, açai…), le
ter contre le surpoids chocolat noir.
• Il est souhaitable que le petit-déjeuner soit solide • Si l’on consomme du poisson, choisir les petits
et protéiné, énergisant ; le déjeuner équilibré poissons à la fois moins pollués et plus riches
en acides gras oméga-3 : hareng, sardine, ma-
entre glucides et protéines ; le dîner léger, sans quereau, anchois non salés (pas en boîte dont
protéines animales, et à dominante de glucides l’intérieur est couvert de plastique et émetteur
lents (la nuit on dépense moins, donc plus on de perturbateurs endocriniens), qui ne doivent
pas être agressés par la chaleur que ne sup-
dîne, plus on accumule) – ce point fondamen- portent pas les acides gras oméga-3 : crus,
tal est évidemment en complète opposition avec marinés, vapeur, pochés à feu éteint.
les habitudes actuelles qui font du dîner le repas • Remplacer les huiles de tournesol, maïs,
convivial majeur de la journée… pépins de raisins, soja, noix où dominent les
acides gras oméga-6 pro-inflammatoires par
Outre l’alimentation, la tension pulsionnelle élevée l’huile d’olive vierge, l’huile de colza ou l’huile
de chanvre (bio et en bouteille de verre).
favorise les prises alimentaires au delà de la satiété,
• Au café qui fait sécréter de l’histamine dans
l’attirance pour le sucré et l’alcool. l’estomac, fait perdre du magnésium dans les
urines, bloque l’absorption des vitamines B –
Le stress, la frustration, la dépression, les déséqui-
ce qui aggrave la tension pulsionnelle élevée et
libres émotionnels, globalement la non réalisation fait monter l’homocystéine, un facteur de risque
de soi sur tous les plans et en particulier affectif, d’athérome et d’accidents thrombo-emboliques
– substituer du thé, mieux vert, ou de la chico-
sexuel, professionnel, social, culturel favorise ce que
rée (riche en bifidogènes pour la flore).
j’appelle une « prédation déplacée » : bouffe, sucre, • Remplacer le sel et les épices inflammatoires
alcool, tabac – la réponse à ce phénomène de vase comme le poivre noir par des épices puissam-
communicant où le vide de la vie se transforme ment anti-inflammatoires, en particulier le cur-
cuma, le clou de girofle, le gingembre, la can-
en surpoids est le développement personnel. (Voir le nelle, toutes les herbes, l’oignon et l’ail.
dossier sur L’abolition de l’esclavage au sucre).

Il faut savoir que le stress est associé à une perte meilleur antidiabétique que ce soit en prévention
urinaire de magnésium, ce qui entraîne fatigue (le ou en cotraitement est la contraction musculaire
magnésium est indispensable à chaque étape de la (outils pratiques de « gym permanente » ludique
conversion du glucose et des acides gras en énergie, dans Okinawa, un programme global pour mieux
l’ATP), augmentation des prises alimentaires (pour vivre et Le Parcours Okinawa).
compenser fatigue et stress), baisse des capacités • L’augmentation des apports alimentaires (eaux
de brûler les calories, augmente la vulnérabilité à minéralisées, légumes verts, céréales semi-com-
tous les stress et aggrave les tensions pulsionnelles plètes, oléagineux) et complémentaires de magné-
élevées. sium (qui est nécessaire pour que le glucose se
La pratique d’activité physique quotidienne aug- transforme en énergie au lieu de rester en circula-
mente la masse musculaire qui est la masse qui tion et pour que le récepteur à l’insuline soit activé
dépense (la masse adipeuse réduit les dépenses par par phosphorylation magnésio-dépendante).
des effets d’isolation thermique et d’inertie), mul- • Le remplacement de tout sucre rapide par des
tiplie les centrales énergétiques, les mitochondries, glucides lents
capables de transformer les calories en énergie à • Une alimentation anti-inflammatoire (voir enca-
dépenser, a des effets antistress, sérotoninergiques dré page 6)
et antidépresseurs – il est possible d’intégrer dans • De la cannelle sur les desserts (la cannelle a des
toute situation (assis, debout, couché, chez soi, effets hypoglycémiants)
dans les transports, au travail) des gestes qui mobi-
lisent les muscles, comme cela est décrit dans Oki-
Les méfaits de la viande et
nawa, un programme global pour mieux vivre et dans
des produits laitiers
l’accompagnement en 180 vidéos, Le Parcours Nous avons vu que le stress est lié à un excès de
Okinawa – www.parcours-okinawa.fr. fer dans le sang ; mais il y a également des raisons
alimentaires pour lesquelles on peut avoir trop de
Éviter les montées excessives de fer capable de modifier le cholestérol LDL et de
glucose l’amener à rester bloqué dans les artères.
Un principe général, même si l’on n’est pas dia- Au premier rang des accusés, l’aliment le plus
bétique : éviter les montées excessives de glucose riche en fer : la viande. En dehors de quelques
dans le sang à cause d’une trop grande consomma- moments particuliers de la vie où les besoins en
tion de sucres rapides. Une fois le glucose collé sur fer (et en zinc) sont élevés, comme la forte crois-
l’ApoB, cette protéine alors « glyquée » devient plus sance de l’enfant, de l’adolescent, la grossesse,
vulnérable à l’oxydation des LDL (provoquant une et chez des femmes en carence, nous consom-
baisse des HDL), un phénomène corrélé à la résis-
mons une quantité démesurée de viande. Les
tance à l’insuline.
produits carnés, même organiques, sont pro-
La première ligne de la lutte contre le diabète est : inflammatoires, pas seulement à cause du fer
• Celle contre le surpoids que nous venons de voir mais aussi à cause de l’acide arachidonique,
• Faire des mouvements au quotidien, car lorsque précurseur de prostaglandines agressives, de la leu-
le muscle se contracte il brûle du glucose dans cine qui active la voie m-TOR, un des chefs d’or-
la cellule, ce qui attire le glucose du sang – le chestre de l’inflammation qui par ailleurs réduit

la durée de vie, par des molécules de Maillard ou Dans cette perspective, la parade est toute trouvée :
glycotoxines si elles sont cuites, et même par des privilégier la consommation de produits végétaux à
agents infectieux qui contaminent la majeure par- celle de produits carnés et laitiers.
tie des viandes et entraînent après leur consomma-
Trois études anglaises, Health Food Shoppers Stu-
tion des flambées d’endotoxines dans les vaisseaux.
dy, the Oxford Vegetarian Study et EPIC-Oxford,
Les études sont formelles : plus on consomme de la menées chacune sur 11 000 à 56 000 sujets, ont
viande, plus on augmente – et puissamment – non démontré que les végétariens présentent une in-
seulement ses risques de maladies cardiovasculaires cidence de maladies cardiovasculaires réduite de
mais aussi de surpoids, de diabète, de plusieurs can- 15 à 25 %, et une mortalité de toutes ces causes
cers, ainsi que la mortalité de toutes causes. réduite de 41 à 61 % par rapport à la moyenne
Les produits laitiers sont aussi concernés, probable- nationale. Par ailleurs, les hommes lacto-ovo-vé-
ment parce qu’ils sont la deuxième source de leu- gétariens (consommant donc des produits laitiers
cine. Dès 1994, Segall met en avant que les études et des œufs) bénéficient d’une réduction de 23 %
indiquent que la consommation de produits laitiers de la mortalité cardiovasculaire, et les végétaliens
est associée avec une augmentation de la mortalité de 42 % et de 55 % de l’incidence des coronaro-
cardiovasculaire. pathies.
Comment savoir si l’on est en excès de fer ?

Il faut demander à son médecin d’ajouter au bilan sanguin la ferritine, représentative du stock de fer dans le foie :
• En dessous de 12 ng/ml, c’est la carence
• Entre 12 et 30, c’est le déficit
• Entre 30 et 100, c’est l’optimum (sauf pour une femme enceinte qui devrait être plutôt proche de 100)
• Entre 100 et 200, c’est une surcharge
• Entre 200 et 500, c’est une surcharge dangereuse
• Au-dessus de 500, il faut faire rechercher une maladie comme l’hémochromatose (associée à des risques
cardiovasculaires et de vieillissement accéléré très sévères).
En cas d’infection, d’inflammation ou de cancer, la ferritine qui est une protéine inflammatoire s’élève, il vaut
mieux doser aussi le coefficient de saturation de la transferrine et/ou les récepteurs solubles à la transferrine
pour une évaluation plus fiable du statut en fer (excès ou manque).
En cas d’excès, que faire ?
• Réserver la consommation de viande (rouge et blanche) aux occasions festives
• Consommer des boissons et aliments riches en polyphénols, en fibres et en phytates, en particulier à la fin
des repas (ils inhibent l’absorption du fer et sont les meilleurs neutralisateurs du fer dans les tissus) : fruits et
légumes, légumes secs, céréales semi-complètes, thé vert, chocolat noir, amandes complètes…
• Optimiser ses apports en magnésium : eaux minéralisées, légumes secs, légumes verts, céréales semi-com-
plètes, soja…
• Éviter de consommer des aliments riches en vitamine C aux repas pouvant comporter du fer (elle multiplie la
quantité de fer absorbé)
• Donner son sang aux centres de transfusion ou se faire faire de petites saignées thérapeutiques mensuelles
jusqu’à ce que l’on revienne à 100 de ferritine.
Compléments en cas d’excès de fer
Le magnésium freine la pénétration du fer dans les cellules.
Les polyphénols restent stables face au fer, contrairement aux antioxydants classiques qui sont transformés en
pro-oxydants en présence de fer (et de cuivre) et peuvent les neutraliser.
L’acide alphalipoïque a des qualités similaires.

À l’inverse, l’augmentation de la consommation de une protéine avant de se coller ensemble), de stabi-

végétaux protège : liser le NO, d’inhiber la formation de prostaglan-
• du diabète d’abord, la Adventist Cohort Study dines vasoconstrictrices, de protéger les parois arté-
montrant que le risque de diabète de type 2 des rielles, de réduire l’inflammation à tous les stades
végétariens, des lacto-ovo-végétariens et des vé- de l’athérosclérose.
gétaliens baisse respectivement de 25 à 49 %, de
Les principaux apports alimentaires en antioxy-
38 à 61 % et de 47 à 78 % !
dants sont :
• et de l’hypertension ensuite : dans la cohorte de
• Les fruits crus pour la vitamine C
4393 participants du Seguimiento Universidad
• Les fruits et légumes orange et rouges pour le
de Navarra (SUN) Study, la consommation de
bêtacarotène et le lycopène
légumes est associée à une réduction du risque
• Les céréales semi-complètes pour le sélénium
d’hypertension de 42 % et de 32 % pour celle de
fruits, tandis que les plus gros consommateurs et Malheureusement, le principal antioxydant protec-
de fruits et de légumes ont une incidence réduite teur des graisses, la vitamine E, est extrêmement
de 77 % ! mal fourni par l’alimentation. L’apport moyen en
France est de 4,5 mg par jour alors que la dose
Mieux encore, d’autres études mettent en lumière
pour ne pas faire de déficit est de 30 mg (elle a été
le lien statistique vertueux très fort entre une
abaissée dans les recommandations pour la seule
consommation quotidienne de végétaux supérieure
raison qu’elle était impossible à atteindre par l’ali-
à la moyenne et la réduction des risques : ce sont
mentation) et que la dose protectrice commence à
quelques points de gagnés à chaque consommation
100 mg par jour !
d’un fruit ou d’un légume ! Les effets les plus mar-
qués étant liés aux légumes verts à feuilles et aux Plus on est à risque cardiovasculaire, plus on a in-
végétaux riches en vitamine C. térêt à prendre un complément d’une dose supé-
rieure. Celui ci doit utiliser de la vitamine E natu-
I
relle, et être associé à de la vitamine C, du carotène,
2- L es nutriments, vitamines et
du lycopène et du sélénium, car ces antioxydants
minéraux à privilégier
en présence de fer ou de cuivre deviennent pro-
Le curcuma oxydants, et ils se protègent les uns les autres. Ils
agissent en famille.
La curcumine, mais aussi tout un vaste ensemble
d’autres principes actifs présents dans le totum du Exemples de complexes antioxydants contenant vi-
curcuma ont démontré de très puissantes capaci- tamine E naturelle, vitamine C, carotène, lycopène,
tés anti-inflammatoires, antioxydantes, antidiabé- lutéine et sélénium :
tiques et anti-athérogènes. • Antiox 200 (Synergia), de 1 à 4 capsules par jour
• Aodyn (Bionutrics/Metagenics), de 1 à 3 doses
Les antioxydants par jour
Ils sont évidemment essentiels non seulement pour
protéger le cholestérol LDL de l’oxydation, mais Les polyphénols
pour réduire l’adhésion et l’agrégation plaquettaire Les polyphénols s’avèrent encore plus importants
(il faut que les plaquettes adhèrent à la paroi par que les antioxydants classiques car ils sont plus

puissamment anti-inflammatoires, anti-adhésion • Améliore le profil des lipides circulants dont

plaquettaire, restent antioxydants face au fer (or le l’élévation du cholestérol HDL, ainsi que la tolé-
fer s’accumule dans les plaques d’athérome – quand rance au glucose et diminue le risque de diabète
on les gratte, ce que l’on appelle le « gruau » s’avère • Fait baisser l’inflammation, y compris chez les
un violent oxydateur des LDL), infiltrent les tissus personnes ayant déjà subi un infarctus
conjonctifs et les protègent. • Augmente le débit sanguin dans les artères coro-
naires
En cas de facteurs de risques ou de pathologie, on
• Réduit l’étendue des atteintes chez les patients
ajoutera des compléments comprenant plusieurs
coronariens
familles de polyphénols :
• Diminue le risque d’infarctus
• Antiox F4, 1 à 4 comprimés matin et midi
• Contribue au pronostic de la sévérité des compli-
• Flavodyn, 1 à 2 doses matin et midi.
cations post-infarctus
Les polyphénols étant dynamisants, éviter de les • Baisse les risques de fibrillation auriculaire
prendre le soir. • Réduit la rigidification des artères
• Diminue la sévérité des atteintes et les calcifica-
Les sources principales de tions dans l’artérite
polyphénols
• Réduit la sévérité des accidents vasculaires céré-
• Les fruits rouges, violets, noirs (ex : grenade, braux…
myrtille, cassis, framboise, fraise, cerise, raisin,
mûre…)
• Le chocolat noir Les aliments riches en
• Les amandes avec la peau (donc bio) vitamine K
• L’huile d’olive vierge (la plus verte et trouble
possible) Teneur très élevée en vitamine K
• Le thé vert, le thé vert matcha (en poudre que (100-1000 μg/100 g)
l’on peut ajouter dans n’importe quelle boisson + huile de colza (bio en bouteille de verre)
ou plat)
+ brocoli, chou vert, chou de Bruxelles,
• Le vin rouge, évidemment à dose modérée (de
1 à 2 verres par jour)… choucroute
+ laitue, cresson, épinard, fenouil, persil
Teneur élevée en vitamine K
Les vitamines D et K (10-100 μg/100 g)
+ huile d’olive
La vitamine D ne cesse de nous surprendre par
+ chou rouge, chou-fleur
ses effets multiples. Elle est puissamment anti-in-
+ asperge, concombre avec peau, poireau
flammatoire et son déficit (qui touche 80 % de la
+ haricot vert, fève, pois
population en France) est aussi un facteur de risque
Les nouveaux complexes minéro-vitaminiques en
cardiovasculaire. contiennent (Multidyn/Multigenics Senior, Femina,
Men, Ado, Junior).
La vitamine D : S’il y a besoin au départ d’un cure correctrice ou
• Présente des effets anti-hypertenseurs sur le sys- d’une dose plus élevée en cas de facteurs de
risques cardiovasculaires élevés ou de patholo-
tème rénine-angiotensine- aldostérone gies cardiovasculaires déclarées : Vitamine K1
• Protège les cellules endothéliales de la paroi artérielle Roche (existe en 2 doses : soit de 2 mg, soit de
10 mg, la dose correctrice ou thérapeutique étant
• Inhibe la prolifération des cellules musculaires de 1 mg par jour).
lisses qui épaississent les artères

On a constaté, chez 18 225 hommes de la cohorte la prévention de dépôts de calcium dans les tissus
Health Professionals Follow-up Study âgés de 40 à mous, dont les artères. Ces médicaments ont été
75 ans, que ceux qui ont une vitamine D plasma- démontrés augmenter non seulement la précocité
tique inférieure à 15 ng/ml présentent un risque de l’ostéoporose, mais aussi la calcification des ar-
d’infarctus augmenté de 142 % comparés à ceux tères et le risque d’accumuler les types de plaques
qui l’ont à 30 ou au-dessus ; et que, plus inquié- les plus dangereuses.
tant, ceux qui ont des taux considérés jusqu’à pré-
Ces médicaments devraient être tout simple-
sent comme normaux, entre 22,6 et 29,9 ng/ml, ment retirés du marché, car on peut avantageu-
ont un risque augmenté de 60 %. sement empêcher les risques de thrombose par une
Un taux bas de vitamine D circulante est associé alimentation anti-inflammatoire, l’ail, les acides
à une mortalité de toutes causes, par maladies gras oméga-3, les antioxydants, les polyphénols, le
cardiovasculaires et cancers, augmentée de 57 à magnésium, et s’il le fallait des médicaments agis-
70 %. sant par un autre mécanisme moins délétère.
Que faut-il donc faire ? À l’inverse, des apports élevés en vitamine K2 ré-
• S’exposer environ 15 mn par jour au soleil du duisent les risques coronariens et la mortalité glo-
printemps à la fin de l’été bale.
• Consommer beaucoup de végétaux (apportant Chez 4 807 personnes sans maladie cardiovascu-
les précurseurs à la vitamine D) laire, le risque de mortalité coronarienne est réduit
• Ne pas prendre de statines qui inhibent la syn- de 47 % dans le tertile recevant les apports les plus
thèse de précurseurs de la vitamine D élevés en vitamine K2 (ménaquinone), les calcifi-
• Faire doser son taux plasmatique et faire une cure cations sévères de l’aorte de 68 %, la mortalité de
correctrice adaptée (les taux circulants optimaux toutes causes de 26 %.
de vitamine D plasmatique se situent autour de
60 ng/ml). La chondroïtine sulfate
Prendre durant les 6 mois de la mauvaise saison De manière extrêmement surprenante, des études
de 1200 à 2000 UI de vitamine D par jour (sans ont révélé que la prise de ce précurseur du tissu
toluène) jusqu’à 60 ans, pendant 8 mois de 60 à conjonctif donné pour l’arthrose réduisait la mor-
70 ans, pendant 10 mois de 70 à 80 ans, après talité, puis qu’il avait de puissantes actions anti-in-
80 ans toute l’année (la peau ne fabrique quasi- flammatoires par plusieurs mécanismes, de même
ment plus de vitamine D au soleil). que des effets anticoagulants.
Beaucoup moins connue, la vitamine K a pourtant Dans une étude clinique, 60 patients coronariens
la même importance dans la prévention et le trai- reçoivent soit 10 g par jour de chondroïtine sulfate
tement des maladies cardiovasculaires que la vita- pendant 3 mois, puis des doses de 1,5 g à 3 g par
mine D. jour pendant 6 à 30 mois. Ils sont comparés à 60
patients qui n’en prennent pas.
Parmi les anticoagulants les plus fréquemment
prescrits par les cardiologues figurent des antivita- 3 patients du groupe chondroïtine ont subi un nou-
mines K. Or la vitamine K est indispensable à la vel accident coronarien, 21 dans le groupe témoin.
fixation du calcium sur les protéines de l’os et à L’étude est poursuivie pendant 6 ans avec des doses

réduites de moitié (de 0,75 à 1,5 g/j). Au bout des

6 années, on recense dans le groupe chondroïtine 6
La question de l’aspirine
patients ayant fait un accident coronarien – dont 4 Des millions de personnes dans chaque pays se
trouvent encore sous aspirine (acide acétylsali-
mortels –, 42 patients ayant subi une attaque dans cylique) quotidienne, parfois autoprescrite dans
le groupe témoin – dont 14 mortelles. le but de réduire les risques cardiovasculaires.
Il est vrai que l’aspirine, inhibitrice de la cyclo-
Aucun effet secondaire négatif, ni clinique, ni bio- oxygénase (COX), a des effets anti-inflamma-
logique n’est observé. toires et réduit la formation de prostaglandines
vasoconstrictrices et pro-agrégantes plaquet-
Serez-vous étonné si je vous dis qu’un tel résultat taires.
Mais :
spectaculaire n’a pas été l’objet de communications
• Elle est corrosive et provoque des érosions
vers les médecins et le public, et est resté dans les gastriques et des saignements parfois mortels
tiroirs ? (c’est la première cause de décès par médica-
ment aux USA)
Or, par ailleurs, au delà des effets reconstructeurs • À l’arrêt de l’aspirine, il y a un effet rebond qui
sur le cartilage, les études pointent un intérêt de augmente fortement le risque d’infarctus et
d’accident vasculaire cérébral – donc, atten-
la chondroïtine sulfate sur les maladies inflam- tion : pas d’arrêt brutal, mais progressif – et il
matoires, le psoriasis et la maladie d’Alzheimer. faut mettre en place des équivalents nutrition-
nels avant d’arrêter (oméga-3, ail, curcuma,
Et cerise sur le gâteau, les consommateurs de tous efficaces fluidifiants du sang et anti-in-
compléments de chondroïtine sulfate (ou de flammatoires)
• L’aspirine a des effets antivitamine C qui sont
glucosamine qui le compose), bénéficient d’une
délétères
réduction de : • On prescrit souvent des inhibiteurs de la
• 13 % de la mortalité par cancers pompe à protons (IPP) pour réduire les risques
gastriques, mais de nombreuses études ont
• 41 % de la mortalité par pathologies respiratoires montré que cette association augmente très
• de 14 à 18 % de la mortalité de toutes causes. significativement le nombre des accidents
cardiovasculaires (par ailleurs ces IPP ont
À signaler que les Okinawaïens consomment beau- des effets antimagnésiens qui peuvent être
mortels)
coup de chondroïtine sulfate car ils adorent le mu-
• Les méta-analyses montrent que les effets
seau et les pieds de porc. secondaires négatifs de l’aspirine en pré-
vention, même à petite dose, surpassent les
La chondroïtine sulfate existe sous forme de médi- bénéfices.
caments (Chondrosulf 400 ou de compléments). Il suffit de consommer beaucoup de végé-
taux dont la plupart sont naturellement riches
Une telle information mérite de sortir de la en formes d’acide acétylsalycilique pour avoir
les bénéfices sans les inconvénients puisque
confidentialité, non ?
ces formes et ces doses n’augmentent pas les
risques de saignement et sont même associées
Le silicium à une réduction des risques d’accident vascu-
laire cérébral hémorragique.
Le silicium renforce les parties conjonctives des À noter qu’on consomme en même temps des
parois artérielles et complète la protection. Il se phytostérols qui inhibent l’absorption du choles-
térol, un principe actif détourné, cette fois, par
trouve surtout dans les céréales semi-complètes et l’industrie agroalimentaire dans des margarines
les végétaux fibreux, les orties… et dans des com- bourrées d’acides gras délétères et de pertur-
bateurs endocriniens (venant des barquettes en
pléments comme le Dissolvurol (2 à 4 pipettes par plastique).
jour – Laboratoire Dissolvurol).

I
• La faible proportion de glucides rapides par
3- Les deux régimes modèles
rapport aux glucides complexes (légumes secs
De nombreuses études démontrent l’augmenta-
et céréales complètes présents à chaque repas, y
tion de l’espérance de vie et la forte réduction de
la fréquence des pathologies cardiovasculaires, du compris le petit-déjeuner)
surpoids, du diabète, des cancers, etc., dans des mo- • La grande proportion de fruits, de légumes,
dèles d’alimentation différents de notre alimentation d’oléagineux (amandes, noix), d’herbes et d’aro-
industrialisée, où la viande tient une place centrale. mates : l’ail, l’oignon, le persil, le thym, le roma-
Parmi ces modèles, deux se détachent nettement. rin, la sauge, le laurier, le pourpier, la menthe,
le basilic, la coriandre fraîche, l’anis, le safran,
Le modèle méditerranéen
la cannelle, le cumin, la graine de coriandre, le
Les vertus de ce modèle ont mis du temps avant
girofle, la muscade ou le gingembre
d’être acceptées et validées par la science. En 1614,
• Plus de poisson que de viande (surtout volailles),
en Angleterre, Giacomo Castelvetro, le neveu d’un
humaniste de Modène, essaya en vain de convaincre donc pauvre en fer
les Anglais de consommer plus de fruits et de lé- • La consommation d’escargots, riches en oméga-3
gumes, en publiant notamment A Brief Account of • Une consommation faible de produits laitiers
the Fruits, Herbs and Vegetables of Italy. Autant prê- (surtout fromage et yaourt de lait de chèvre)
cher dans le désert : il mourut deux ans plus tard, • La consommation élevée d’huile d’olive vierge
dans le dénuement. (riche en polyphénols)
Stationné à la fin de la guerre en Italie, un médecin • Des apports plus importants en acides gras omé-
américain, Ancel Keys, était persuadé de l’intérêt ga-3 (poisson, escargots, pourpier, autres herbes)
pour la santé de cette alimentation et essaya de la • La consommation de vin
faire connaître aux Etats-Unis, toujours sans succès. • Le côté convivial et la durée des repas
• Une activité physique intense quotidienne
Il faut attendre l’Étude des 7 pays, qui en 1970
• Un climat ensoleillé (qui apporte de la vitamine D)
décèle une mortalité cardiovasculaire très basse en
• La sieste, qui aide à mieux gérer le stress
Crète, pour que l’on commence à s’intéresser au
modèle méditerranéen. Le modèle Okinawa
Elle est de 38 pour 100 000 habitants en Crête L’Etude des centenaires d’Okinawa, initiée par le
contre 136 au Japon, 462 en Italie, 773 aux Etats- cardiologue Makoto Suzuki, observe chez les habi-
Unis, 972 en Finlande ! tants de cette île du Japon le record mondial de lon-
gévité. On y compte 61 centenaires pour 100 000
D’autres études mettent aussi en avant une très
habitants, contre 29 au Japon et 22 en France.
forte réduction des risques de surpoids et de dia-
bète, des cancers, du déclin cognitif, de l’asthme, 15 % des supercentenaires (de plus de 110 ans) de
de la mortalité… la planète ont été observés à Okinawa dont la po-
pulation (1,3 million) ne représente que 0,002 %
Inscrit en 2010 par l’UNESCO au Patrimoine
de la population mondiale : c’est une fréquence
culturel de l’humanité, ce modèle se caractérise par :
7 500 fois supérieure à la moyenne !
• La quasi absence de produits agro-alimentaires
préfabriqués : seuls sont consommés des pro- Cette population ignore le surpoids et le diabète,
duits frais connaît 80 % de pathologies cardiovasculaires en

moins, tandis que ceux qui font un infarctus ont • Une consommation de sucre 75 % inférieure à
deux fois plus de chances de survie qu’aux USA ; celle des autres Japonais, et la plus faible consom-
on y recense 5 fois moins de cancers du sein qu’en mation de sel de tout le Japon
France, 6 fois moins de cancers de la prostate, • Une consommation calorique faible (environ 300
tandis le déclin cognitif, les démences, ou encore calories de moins que dans nos régions) d’une
l’ostéoporose y sont moins marqués qu’ailleurs. très grande variété d’aliments (206 aliments dif-
Une autopsie pratiquée sur une centenaire a même férents recensés), dégustés avec art et plaisir
constaté l’absence totale d’épaississement des ar- • La répartition des calories jusqu’à cinq petits
tères et de signe de pathologie dégénérative. repas, le petit-déjeuner étant un repas normal,
Là encore, le secret des habitants d’Okinawa repose complet et protéiné
autant sur un mode d’alimentation que sur un • 78 % de ce qui est consommé est d’origine végé-
mode de vie : tale
• L’absence de produits agro-alimentaires enrichis • Des aliments particulièrement protecteurs
en sucres rapides, graisses saturées et sel comme le chou, l’ail, le curcuma, les algues (les
Les Inuits : un régime gâché par l’industrie agroalimentaire

C’est le médecin anglais Hugh Sinclair qui, le premier, observa une fréquence très faible des pathologies inflam-
matoires, auto-immunes et cardiovasculaires chez les Inuits, et consacra dès 1953 un livre à leur modèle alimen-
taire. En 1976, sa participation à l’expédition au Groenland de Bang et Dyerberg permit d’identifier précisément,
dans ce régime, des principes actifs centraux dans ces effets positifs : les acides gras oméga-3 contenus
dans certains poissons.
L’étude de l’ensemble des diagnostics portés dans l’hôpital d’Upernavik au Groenland de 1950 à 1974 révéla
d’une part une incidence fortement réduite des infarctus, diabète, asthme, psoriasis, sclérose en plaques, hy-
perthyroïdie, et d’autre part une incidence plus élevée des accidents vasculaires cérébraux hémorragiques et
d’épilepsie.
Par ailleurs, la rareté du surpoids dans les populations circumpolaires avant l’arrivée des produits agro-alimen-
taires et des équipements modernes s’expliquait par l’absence de glucides et d’alcool, la proportion énorme
d’acides gras oméga-3 (trois fois plus que d’oméga-6), très combustibles, activateurs de la distribution de l’oxy-
gène, anti-inflammatoires ; la très faible exposition aux polluants (facteurs d’inflammation du tissu adipeux et
perturbateurs de la flore digestive) ; l’intensité des efforts quotidiens ; le bon contrôle pulsionnel grâce à l’ab-
sence de sucres rapides ; la mobilisation physique et mentale ; la faible pollution ; et le froid, impliquant une
dépense considérable pour la thermogénèse (production de chaleur par l’organisme).
En étudiant les registres de l’ensemble des décès enregistrés en Alaska entre 1980 et 1986, il fut objectivé une
très forte différence entre les natifs et les non natifs. La fréquence des décès pour cause cardiovasculaire était :
• Entre 70 et 74 ans, de 800 au lieu de 1800 pour 100 000
• Entre 80 et 84 ans, de 2000 au lieu de 3500
• Au delà de 85 ans, de 3800 au lieu de 5800
Par contre, les autres causes de décès, en particulier par infections, étaient augmentées.
En outre, la prévalence de l’intolérance au glucose dans des populations circumpolaires (Alaska) est inverse-
ment proportionnelle à la quantité soit de saumon, soit d’huile de phoque consommée.
Le modèle traditionnel inuit a malheureusement drastiquement changé, surtout en ce qui concerne la pollution,
les glucides et l’alcool. Les conséquences s’avèrent extrêmement sévères, avec une explosion de l’obésité, du
syndrome métabolique, du diabète – le diabète de type 2 est maintenant de 3 à 5 fois plus fréquent chez les
« premières nations » que chez les Canadiens – de l’hypertension, des maladies cardiovasculaires, mais aussi
un accroissement exponentiel des dépendances de tout ordre (alcool, tabac, drogues). La dépression et les
suicides ont atteint une dimension épidémique : il s’agit du taux le plus élevé au monde, 10 fois celui des Cana-
diens, et particulièrement élevé chez les jeunes.

Okinawaïens sont les plus gros consommateurs Les activités physiques restent abondantes et régu-
au monde de kombu, riche en oméga-3), le lières à tout âge. De multiples outils de gestion du
« goya », beaucoup de champignons et d’herbes, stress et d’autotraitement sont quotidiennement
le thé vert matcha (en poudre)… sont présents utilisés, issus en particulier du shiatsu (les outils
dans l’alimentation de chaque jour toxiques comme le tabac, l’excès d’alcool ou de
• La consommation de soja et de produits dérivés calories, les « narcotisants », comme l’hypnose télévi-
est la plus élevée au monde (amenant une quan- suelle, ne sont pas employés). La philosophie, quo-
tité très importante de phyto-œstrogènes) tidienne, a pour pierre angulaire une appréciation
• Le riz (sans gluten) et les patates douces (dont de l’inestimable valeur de l’existence de l’univers,
une forme violette est riche en polyphénols) oc- de toutes ses richesses matérielles et culturelles, de
cupent la place du pain et des autres céréales la vie. La conscience d’une connexion au-delà de
• Dans les 22 % d’aliments d’origine animale, soi à la nature et aux ancêtres, un sentiment d’ap-
beaucoup de poisson, de fruits de mer, un peu de partenance, d’enracinement dans le « grand Tout »
viande, quasiment pas de produits laitiers sont cultivés chaque jour, entretenant l’envie et le
• La viande consommée est surtout le porc qui plaisir de « durer » par le nuchi gusui (« nourriture-
est mijoté longtemps à feu doux pour éliminer médecine de la vie »), une caractéristique inscrite
les graisses, les morceaux les plus prisés étant les dans la culture okinawaïenne depuis au moins deux
pieds et le museau riches en collagène millénaires.
• Les apports en antioxydants et polyphénols (thé
vert, légumes, fruits, soja, épices…), en acides
gras oméga-3 (huile de colza, poisson, soja…)
et en magnésium (soja et encore plus tofu, hari-
cots, graines de sésame, légumes verts, patates
douces…), les trois types de nutriments les plus
importants dans la lutte contre le vieillissement,
l’inflammation et la majorité des maladies, sont
exceptionnellement élevés.
Au-delà du régime alimentaire, c’est tout un mode

de vie qui participe à cette longévité exceptionnelle.

II. COMMENT SOIGNER VOS PROBLÈMES

CARDIOVASCULAIRES ?
Plutôt que de combattre à tout prix le cholestérol, l’énergie dépensée sans que nous bougions ou acti-
il faut s’attaquer aux causes réelles des pathologies vions notre cerveau, est utilisée par cette pompe).
cardiovasculaires. Il existe des solutions naturelles
Le stress induit une élévation de la tension arté-
pour écarter l’hypertension, réduire l’hyperactivité
rielle systolique. Lorsque ce seul phénomène est
plaquettaire ou soigner ses artères.
constaté, on parle d’hypertension labile. Les études
I
objectivent que le magnésium combat efficacement
1- P our chasser les risques cette hypertension sans médicaments. Les outils
d’hypertension antistress que nous avons déjà évoqués, en particu-
Les solutions alimentaires lier autour du modèle Okinawa, sont bien entendu
à intégrer dans cette approche. Une méta-analyse
Les orientations alimentaires et les compléments
sur 11 études comprenant 800 personnes objec-
déjà mentionnés contre le surpoids, le diabète et les
tive que la pratique du yoga réduit en moyenne de
maladies cardiovasculaires contribuent à prévenir
2,90 mm de Hg la tension diastolique.
et à cotraiter la tension.
La consommation de plus de végétaux, de moins de Magnésium

viande, un meilleur rapport sodium/potassium, plus Les études mettent également en avant une action
d’antioxydants, de polyphénols, d’acides gras omé- préventive puissante du magnésium sur l’incidence
ga-3 et d’arginine y contribuent, ainsi que de magné-
des différents types d’hypertension.
sium. Celui-ci améliore la relaxation des vaisseaux
(effets « bêtabloquant » et « inhibiteur calcique ») ainsi Dans la vaste étude CARDIAC (Cardiovascular Di-
que la sortie des cellules de sodium en échange de seases and Alimentary Comparison) menée dans 22
potassium grâce à la pompe à sodium dont le fonc- pays, des apports faibles en magnésium augmentent
tionnement en dépend directement (le magnésium de 55 % le risque d’hypertension, également de
est le catalyseur de son enzyme) et indirectement via 110 % le risque de surpoids et de 106 % l’hyper-
la production d’ATP (20 % du métabolisme de base, cholestérolémie.
Une « chute du mur de Berlin » médicale ?

Le Journal of Clinical Hypertension, qui fait référence dans son domaine mais qui est aussi le plus traditionnel
et conservateur, a fait une sacrée sensation en consacrant un grand article aux alternatives nutritionnelles aux
traitements médicamenteux, et en mettant en avant les interventions alimentaires et les nutriments aux effets
antihypertenseurs suivants : magnésium, taurine, potassium, vitamine B6, oméga-3, acide alpha-lipoïque, coen-
zyme Q10 et pycnogénol (un polyphénol).
L’auteur, le Dr Mark Houston, a livré une conclusion un peu révolutionnaire : « L’hypertension peut être traitée
d’un point de vue plus physiopathologique en répondant aux phénomènes inflammatoires oxydatifs et aux dys-
fonctions immunitaires vasculaires. Si le médecin reconnaît ces entités ainsi que les déficits nutritionnels qui les
accompagnent et les traite, un grand nombre de patients peuvent voir leur hypertension prévenue et traitée sans
intervention médicamenteuse ».

Dans les hypertensions non labiles, dites « orga- toutes causes, aide à lutter contre le surpoids,
niques », où la tension diastolique reste supérieure stimule la multiplication des mitochondries et
à la normale même la nuit, le magnésium peut ne les protège, améliore les performances chez les
pas suffire, mais il contribue tout de même à une sportifs et la force musculaire chez les non spor-
baisse significative des deux chiffres tensionnels. tifs… Tout cela, contrairement aux antihyper-
tenseurs médicamenteux, sans effets secondaires
Le risque majeur associé à l’hypertension est l’acci-
délétères !
dent vasculaire cérébral. Dans la très vaste étude
menée par l’Ecole de santé publique de Harvard Il a de plus été montré que l‘arginine a un effet
chez 42 669 professionnels de santé (Health Profes- contre l’hyperactivité plaquettaire chez des patients
sionals Follow-up Study) chez qui l’on voit survenir hypercholestérolémiques.
1547 accidents vasculaires cérébraux sur 24 ans de
I
suivi, des apports supérieurs en magnésium com- 2- R
éduire l’hyperactivité
prenant apports alimentaires et complémentaires plaquettaire
réduisent significativement le risque de 17 %. Avant tout, je rappelle que l’ensemble des conseils
alimentaires et complémentaires donnés jusqu’à
L’arginine présent a des effets anti-adhésion et antiagrégant
L’arginine, que l’on trouve dans des aliments tels plaquettaires, autrement dit évitant les thromboses.
que les noix, les pistaches, les amandes, se trans- Il faut souligner l’importance des acides gras omé-
forme en oxyde nitrique (NO) qui est le principal ga-3, des antioxydants, polyphénols et du magné-
sium pour cette action antithrombotique.
vasodilatateur physiologique.
Ensuite, pour bien comprendre que la lutte contre
Pas étonnant que les aliments les plus riches en
l’hyperactivité plaquettaire ne passe pas par une
arginine, les oléagineux, présentent un effet anti-
réduction aveugle du taux de cholestérol, il est
hypertenseur et cardioprotecteur.
impératif d’identifier deux facteurs puissamment
En cas d’hypertension, la prise de 5 g d’arginine prothrombotiques que la médecine ignore encore
a un effet antihypertenseur pharmacologique. Une trop souvent : l’homocystéine et la Lp(a).
administration d’arginine réduit significativement :
• La tension systolique Un ennemi méconnu : l’homocystéine
• La tension diastolique L’homocystéine a été identifiée comme agent pro-
• L’agrégation plaquettaire agrégant plaquettaire dont l’élévation entraîne un
• La viscosité sanguine risque fortement augmenté de phlébites, d’embo-
• Le débit sanguin dans les artères des jambes lies pulmonaires, d’accidents vasculaires cérébraux
Il s’avère par ailleurs que l’arginine inhibe l’ab- et d’athérome, par un anatomopathologiste de
Harvard, Kilmer McCully, en 1969.
sorption des graisses saturées, que les oléagineux
– ce qui est contre-intuitif car elles sont riches en J’ai eu la chance de le rencontrer lors du premier
calories – contribuent à réduire le poids et à amé- congrès international consacré à l’homocystéine, au
liorer le profil des lipides circulants. La consom- Château de Dromoland en Irlande. Il avait constaté
mation régulière d’oléagineux réduit le risque de qu’une grande proportion des personnes qu’il était
pathologies cardiovasculaires et la mortalité de chargé d’autopsier pour décès cardiaque n’avaient

ni cholestérol élevé, ni hypertension, ni aucun des du risque de 20 % pour chaque augmentation de

facteurs de risques pointés du doigt. Par contre, des 5 mcmol/l d’homocystéine !
enfants porteurs d’une élévation génétique de l’ho-
mocystéine étaient atteints d’athérome précoce. Il Mesurer son taux d’homocystéine, et
injecta de l’homocystéine à des lapins chez qui l’on réagir
observa un épaississement très rapide des artères. Il est indispensable de faire doser dans son bilan
À partir de là, il découvrit que les vitamines B9, l’homocystéine qui est plus importante que le cho-
B12 et B6 peuvent faire baisser l’homocystéine cir- lestérol. Si elle est :
culante. • En dessous de 10 mcmol/l, pas de problème
• Entre 10 et 15, les risques sont déjà fortement
Comme souvent, ce pionnier a parlé dans le désert
augmentés
pendant des dizaines d’années. Que venait faire cet
• Entre 15 et 20, les mesures devront être plus
intrus, même pas cardiologue, avec son homocys-
intenses
téine ? Les obsédés du cholestérol traitèrent son idée
• Au-dessus de 20, il faut rechercher une cause
de « non sens » et on lui coupa ses crédits. Il fallut
génétique
attendre plus de 20 ans pour que d’autres équipes
• Les deux causes génétiques principales sont :
retrouvent ses résultats et le sortent du purgatoire.
• Une méthyltétrathydrofolate réductase (MTH-
Il avait entre temps continué ses travaux avec de FR) déficiente dite « thermolabile » (15 % de la
faibles moyens et montré que l’homocystéine, outre population)
son effet prothrombotique, stimule puissamment la • L’homocystéinurie hétérozygote (1 % de la po-
prolifération des cellules musculaires lisses, ce qui en- pulation)
traîne le rapide épaississement des parois artérielles.
Dans ce cas, la personne doit prendre la supplé-
Mais malgré la reconnaissance internationale, il mentation en vitamines B9, B12 et B6 associée à du
s’avère que l’industrie pharmaceutique n’a aucun magnésium (sans lequel les vitamines B ne sont pas
bénéfice à faire sur l’homocystéine comme elle en activées) à vie, avec une vérification annuelle du taux
fait depuis quarante ans sur les statines puisqu’il suf- d’homocystéine et des mesures associées (conseils et
fit de donner des vitamines B, et de ce fait la prise compléments, centrés sur l’alimentation anti-inflam-
en compte de l’homocystéine en pratique médicale matoire, le curcuma, l’ail, les acides gras oméga-3, le
est restée extrêmement marginale. Les médecins ne magnésium, les antioxydants, les polyphénols).
demandent encore quasiment jamais son dosage !
S’il n’y a pas de cause génétique, la prise de vita-
Le fait que des milliers d’études aient été publiées mines B peut se faire en une cure d’un mois, relayée
ne semble pas susceptible de changer la donne. par les conseils alimentaires et un complément gé-
néraliste sans fer ni cuivre.
Par exemple l’étude European Concerted Action
Project Homocysteine and Vascular Disease montre Le complexe correcteur doit comprendre au moins
que quel que soit le niveau de lipides circulants, 1 mg de vitamine B9, 500 mcg de vitamine B12
y compris du cholestérol HDL qui ne s’avère alors (si la personne est âgée, l’absorption étant moins
pas protecteur, une élévation de l’homocystéine bonne, on peut avoir à recourir soit à une forme
augmente significativement les risques cardiovas- sublinguale, soit à des injections intramusculaires),
culaires : une méta-analyse a chiffré cette hausse 50 mg de vitamine B6… Autant en profiter pour

mettre les autres vitamines B (B Complex, Bio- Et l’on peut très bien avoir et une homocystéine
nutrics/Metagenics). Toujours associer du magné- élevée et une Lp(a) élevée.
sium, sans quoi les vitamines B ne sont pas forcé-
Des jeunes filles sous pilule font des accidents vas-
ment activées (D Stress Booster 1 stick matin, midi
culaires cérébraux à 20 ans, des femmes enceintes
et soir, qu’il serait judicieux de poursuivre).
des embolies, des hommes et des femmes des acci-
Attention ! S’ils présentent d’énormes avantages, les dents cardiovasculaires précoces pour une raison
régimes végétariens, et pire végétaliens, amènent, si majeure : sous l’empire du « cholestérol délirium »
l’on ne prend pas des mesures appropriées, à des dé- on se contente de faire doser le cholestérol et on ne
ficits en vitamine B12 entraînant de fortes élévations fait quasiment pas doser l’homocystéine et la Lp(a) !
de l’homocystéine et un mauvais rapport oméga-6/
oméga-3. Les végétariens, et encore plus les végéta- Des remèdes à une Lp(a) élevée : l’ail
liens, doivent par conséquent prendre un complé- et l’acide nicotinique
ment généraliste contenant de la vitamine B12 et Une fois de plus, tous les conseils déjà donnés
veiller à augmenter leurs apports en oméga-3 (huiles contribuent à réduire les conséquences d’une Lp(a)
colza, lin, caméline, chanvre, graines de lin broyées, élevée, en particulier une alimentation anti-inflam-
éventuellement compléments de micro-algues, les matoire, les acides gras oméga-3, les polyphénols,
poissons étant de plus en plus problématiques). les antioxydants, le magnésium, et surtout l’ail.
À noter que l’homocystéine oxydée étant encore En effet, l’ail est entre autres un puissant fibrinoly-
plus toxique que l’homocystéine non oxydée, les tique, y compris chez les patients atteints de patho-
antioxydants et polyphénols, ainsi que l’assainisse- logies coronariennes.
ment de l’environnement et la maîtrise des excès de De plus, les études objectivent des effets positifs
fer complètent ces mesures. sur le profil lipidique, réducteurs de l’oxydation
du cholestérol LDL, modulateurs de la toxicité de
L’autre ennemi méconnu : la Lp(a) l’homocystéine, améliorateurs de la production de
Un autre facteur prothrombotique, quant à lui NO – vasodilatateur – par les parois artérielles, an-
strictement génétique, est une Lp(a) élevée, un tihypertenseurs, antiagrégants plaquettaires, anti-
dosage qui devrait lui aussi être systématiquement athérogènes et neuroprotecteurs.
inclus dans le bilan des analyses biologiques, mais
L’addition d’ail dans ses plats – qui doit rester cru –
contrairement à l’homocystéine, une fois suffit.
est plus facile sous forme d’ail mariné (plus digeste
Que fait cette Lp(a) ? et sans effets sur l’haleine). Sinon il existe des cap-
Lorsque les plaquettes se collent aux parois arté- sules d’ail désodorisé.
rielles et forment un paquet ficelé par de la fibrine,
Il existe par ailleurs une solution plus radicale. Celle
un service de nettoyage appelé fibrinolyse passe.
de prendre de l’acide nicotinique, une autre forme
La Lp(a) fait obstruction à la fibrinolyse. Le résul-
tat ? Le même que l’homocystéine, même si les de vitamine B3 que le nicotinamide (vitamine PP).
mécanismes n’ont rien à voir : risques de phlébite, Celui-ci est non seulement le seul produit que l’on
d’embolie, d’accidents vasculaires et d’athérome, connaisse capable de faire baisser drastiquement
puisque chaque microlésion des parois artérielles la Lp(a), mais aussi triglycérides et cholestérol, et
active les plaquettes qui se collent aux parois. d’avoir un effet vasodilatateur.

Et il est reconnu comme le principe actif le plus Au bout de 5 ans on a observé :

puissant pour élever le cholestérol HDL. • 45 récidives chez les 20 patients témoins contre
25 chez les 28 du groupe d’intervention (147 %
En pratique : on réserve l’utilisation de l’acide
de réduction)
nicotinique aux cas où toutes les autres mesures
• La sténose des artères coronaires s’est aggravée
ne marchent pas, lors d’angine de poitrine non de 27,7 % dans le groupe témoin, alors qu’elle a
contrôlée, d’artérite… car son maniement est déli- régressé de 7,9 % dans le groupe d’intervention
cat. Il stimule la sécrétion d’histamine par la paroi • 82 % des patients ont montré une amélioration
gastrique et chez certaines personnes cela peut don- de leur diamètre coronarien dans le groupe d’in-
ner des « flush » : rougeur, chaleur, parfois hypoten- tervention.
sion. C’est sans gravité, mais cela peut être désa-
Ces résultats sont confirmés par des scanners qui
gréable. On peut réduire ces effets secondaires par
objectivent une dégradation de la perfusion san-
des formes retard (formes à libération prolongée) :
guine du myocarde de 10,3 % chez les témoins et
hexanicotinate d’inositol, la montée progressive
s’est améliorée de 5,1 % dans le groupe qui a béné-
des doses, l’ingestion toujours sur estomac plein, la
ficié du programme global.
prise associée de magnésium, de vitamine C et de
polyphénols. L’une des plus importantes caisses d’assurance ma-
ladie aux Etats Unis, Medicare, rembourse le pro-
L’acide nicotinique est contre-indiqué dans les gas-
gramme de Dean Ornish de rééducation cardiaque,
trites, les ulcères gastroduodénaux, les intolérances
qui a été suivi avec succès par Bill Clinton.
alimentaires, les hépatopathies.
La deuxième est la célèbre Lyon Heart Study menée
Il peut perturber les enzymes hépatiques et la tolé-
par Michel de Lorgeril chez 605 patients de moins
rance au glucose.
de 70 ans ayant subi un infarctus dans les 6 der-
I
niers mois, comparés à 302 patients dans le groupe
3- A méliorer l’état de expérimental à qui l’on recommande de suivre le
vos artères modèle méditerranéen : (cf p. 13).
Sans médicament – et donc sans statine – on peut
faire régresser l’athérome et/ou prévenir très effica- Les résultats à 27 mois :
cement les récidives. • Réduction des décès cardiaques de 76 % : 3 dans
Deux études historiques ne peuvent être ignorées. le groupe intervention contre 16 chez les témoins
La première est celle de Dean Ornish, The Lifestyle • Réduction des infarctus non mortels de 73 % : 8
Heart Trial. 48 patients coronariens sont répartis de dans le groupe intervention contre 33 dans le
manière randomisée en deux groupes, un groupe té-
groupe témoin
moin et l’autre suivant un programme comprenant :
• Alimentation végétarienne • Réduction de l’angor instable, des insuffisances
• Pas plus de 10 % des apports caloriques en cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux de
graisses 76 % : 14 dans le groupe d’intervention contre
• Activités aérobic régulières 59 dans le groupe témoin
• Arrêt du tabac • Réduction des décès toutes causes de 70 % : 8
• Techniques de gestion du stress et groupes de dans le groupe intervention contre 20 dans le
soutien psychologique groupe témoin.

Le verdict est sans appel ! • Dans les coronaropathies

• Et sur la mortalité cardiovasculaire
Or, quels sont aujourd’hui les cardiologues qui
• Mais pas suite à un infarctus
vont considérer ce programme comme un véritable
traitement de leurs patients ? On se demande par- Néanmoins, les oméga-3 ne devraient pas être pris
fois si le médecin ne s’estime pas dévalorisé par les seuls car ils s’oxydent très facilement, et il faut donc
mesures basiques et peu coûteuses et ne se sent réel- bien les inclure, même si on les donne en complé-
lement médecin que lorsqu’il est toxique et cher… ments, dans un modèle de type méditerranéen, une
Un changement des pratiques médicales relève alimentation anti-inflammatoire et avec des com-
en quelque sorte d’une « révolution culturelle ». pléments synergiques, en particulier polyphénols et
Elle a plus de chances de venir de la demande des antioxydants qui les protègent de l’oxydation.
consommateurs que des initiatives de la profession. Par ailleurs, ils sont contre-indiqués en cas de risque
Même si l’effet du modèle méditerranéen testé dans de saignement : en péri-opératoire, au dernier tri-
la Lyon Heart Study est évidemment multifactoriel mestre de la grossesse, dans l’accident vasculaire céré-
(anti-inflammatoire, antioxydant, vasodilatateur…), bral hémorragique et dans les troubles de l’hémos-
les principes actifs principalement responsable re- tase (et de maniement délicat dans les psychoses).
connus sont les acides gras oméga-3, mais également
le magnésium, l’arginine et le coenzyme Q10. Le magnésium
Dans une étude randomisée en double-aveugle, 42
Les Oméga-3 patients porteurs d’angine de poitrine stable reçoivent
La supplémentation en oméga-3 permet de ré- soit aspirine seule, soit aspirine et magnésium pen-
duire : dant 3 mois, puis les deux groupes sont intervertis
• Les triglycérides de 10 à 33 % après une période de « wash out » (nettoyage).
• La fréquence cardiaque
Le risque de thrombose lié à une hyperactivité pla-
• La tension artérielle
quettaire est réduit 35 % lorsque le magnésium est
• Le risque de resténose après angioplastie des co-
donné.
ronaires (réduction de 14 %)
• La tolérance à l’exercice Cette étude en confirme de très nombreuses autres
• La mortalité par infarctus qui montrent un effet antithrombotique du ma-
• La mort subite gnésium dans de multiples situations (par exemple
chez les femmes sous pilule).
Une méta-analyse de 7 études incluant 825 parti-
cipants insuffisants cardiaques montre que dans les La méta-analyse des études de perfusion de magné-
groupes « huile de poisson » comparés aux groupes sium dans l’infarctus montre une réduction :
« placebo », la fraction d’éjection ventriculaire • Des arythmies cardiaques
gauche est significativement améliorée et le volume • De la taille des zones infarctées
systolique résiduel réduit. • Une réduction allant de 25 à plus de 50 % de la
mortalité
Une méta-analyse conclut que la supplémentation
en oméga-3 a des effets significatifs : Les effets anti-arythmiques, antispastiques et
• Dans l’insuffisance cardiaque anti-ischémiques du magnésium devraient faire

incorporer le magnésium dans les protocoles de par la coenzyme Q10, qui apparaît d’autant plus
réduction de la morbidité et mortalité des patients efficace que le cholestérol HDL et l’Apo A1 sont
à risques cardiovasculaires. abaissés.
Au delà de l’optimisation des apports alimentaires Présentant des effets antihypertenseurs, c’est un
et de la gestion du stress (qui fait perdre du ma- transporteur d’électrons dans les mitochondries,
gnésium dans les urines), les compléments de sels ce qui optimise la fonction cardiaque et permet au
biodisponibles associés aux principes actifs syner- myocarde et aux neurones (en fait tous les tissus) de
giques (taurine, arginine, vitamine B6) permettent mieux résister au manque de perfusion (ischémie).
d’atteindre des doses protectrices (D Stress Booster, La coenzyme Q10 a été montrée capable de faire
1 stick matin, midi, soir). régresser des pathologies cardiovasculaires graves
comme l’insuffisance cardiaque.
L’arginine
Chez 22 patients souffrant d’un stade avancé d’in-
Chez des patients porteurs d’angine de poitrine suffisance cardiaque (classes 2 et 3 NYHA), avec
stable : une fraction ventriculaire gauche moyenne de
• L’arginine seule entraîne une dilatation des artères 26 %, la prise de 200 mg de coenzyme Q10 par
coronaires et proximales (4,87) et distales (6,33) jour pendant 12 semaines contre placebo permet
• L’arginine associée à de la vitamine C est encore de mettre en évidence :
plus efficace : dilatation des coronaires proxi- • Une amélioration significative des fonctions du
males de 8,68, des coronaires distales de 13,07 myocarde au repos et à l’effort
• Nous l’avons déjà vu à propos de l’hyperten- • Une baisse significative de l’hypertension de l’ar-
sion : elle est présente surtout dans les oléagi- tère pulmonaire au repos et à l’effort.
neux, incluse dans D Stress Booster et peut être
augmentée si nécessaire par de l’arginine pure. Dans une méta-analyse, on observe :
• Des déficits de coenzyme Q10 dans le myocarde
La coenzyme Q10 des insuffisants cardiaques
• Une amélioration significative clinique et fonc-
La coenzyme Q10 est le seul antioxydant liposo-
tionnelle chez près des deux tiers des patients à
luble endogène. C’est un puissant protecteur des
partir de 100 mg/j.
LDL contre l’oxydation, mais aussi des lipides des
membranes cellulaires et mitochondriales. C’est Chaque fois qu’un organe est en situation de dan-
par ailleurs un facteur majeur de la bioénergétique ger, la coenzyme Q10 (associée à d’autres facteurs
comme transporteur d’électron sous la membrane synergiques de la bioénergétique, en particulier le
mitochondriale. Il a été démontré antiathérogène magnésium), est là pour donner un coup de pouce
dans les modèles animaux. Enfin, il aide à la fixa- qui peut être vital.
tion de la SOD (une enzyme antioxydante) extra-
La dose minimale utile est de 100 mg par jour mais
cellulaire sur les parois artérielles qu’il protège et
on peut être amené, en fonction de l’intensité du
améliore leur dilatation, un effet observé en cli-
problème, à donner 1200 mg par jour et plus. La
nique humaine.
coenzyme Q10 étant liposoluble, elle doit être prise
Des modèles expérimentaux chez l’animal objec- avec des graisses. Il n’y a ni effets secondaires, ni
tivent une réduction de la taille des zones infarctées toxicité associée.

Exemple : Physiomance Q10 Omega 3200 mg (Thé- associées à toutes les mesures décrites, alimen-
rascience) taires, complémentaires et comportementales, et à
la coenzyme Q10 (éventuellement après dosage de
Il faut arrêter de masquer SDHEA) de DHEA, qu’elles abaissent.
les symptômes par des médicaments
Mais se reposer uniquement sur une telle médica-
Un programme global associant : tion, sans compenser ses effets antinutritionnels
• Une alimentation anti-inflammatoire comme producteurs d’effets délétères et sans corriger les
celle des modèles méditerranéen, okinawaïen ou déficits, sans modifier ni l’alimentation, ni le mode
végétarien de vie de la personne, serait une fois de plus non
• De l’activité physique seulement technoréductionniste, mais irrespon-
• La gestion du stress sable et éthiquement inacceptable.
• Le remplacement du tabac par de « bonnes dro-
gues » Comme le suggère l’hypertensiologue Mark Hous-
• Les compléments les plus appropriés à des doses ton, le temps est arrivé que les médecins cessent
pharmacologiques de matraquer les patients à coups de médicaments
dont le seul but est de tenter de masquer les symp-
peut traiter non seulement les facteurs de risque tômes, se renseignent sur la physiopathologie – les
mais les pathologies cardiovasculaires elles-mêmes, causes des maladies – et s’investissent dans des ré-
et ceci sans médicaments (au premier rang desquels ponses adaptées qui ne peuvent être que multidi-
les AVK et les statines au très mauvais rapport bé- mensionnelles.
néfice/risques).
Les médicaments et les autres procédures médicales
Dans un certain nombre de cas, il est possible que ou chirurgicales ont toute leur place ; et on sait que
des médicaments restent nécessaires, mais cela dans à quel point cette place peut être vitale ! Mais les
des quantités moindres, ce qui réduit d’autant les médecins, en particulier les « médecins de ville »,
risques d’effets secondaires. doivent enfin se décider à distinguer les médica-
ments indispensables de ceux qui rendent malades
Ce peut être notamment le cas lorsqu’il y a une
ou raccourcissent la durée de vie de leurs patients.
hypercholestérolémie familiale.
La « révolution culturelle » médicale est en marche.
Si l’élévation du cholestérol n’est pas le facteur de À bientôt pour les prochaines « chutes du Mur de
risque cardiovasculaire principal, même sous forme de Berlin » !
LDL, il n’en reste pas moins que son élévation exces- BIEN À VOUS !
sive, surtout dans les hypercholestérolémies familiales, Dr Jean-Paul Curtay
a des effets néfastes car il se dépose dans de nombreux
tissus. Plus il y a de cholestérol, plus il risque aussi de
se modifier et de devenir athérogène, mais aussi parce
que son dépôt dans les parois artérielles peut produire
des cristaux qui favorisent des cisaillements de la paroi
artérielle et des plaques instables.
Dans un tel cas, les statines qui produisent le

moins d’effets secondaires négatifs pourraient être

Comment se passer des statines si l’on est déjà sous traitement ?

Si vous êtes déjà sous traitement de statines et que vous choisissez de le réduire ou de l’arrêter – ce
que je ne conseille pas en cas d’hypercholestérolémie familiale –, voici quatre mesures :
1 - Evaluer et compenser les déficits qui ont été entraînés ou aggravés par la prise du médicament :
• Prise d’au moins 200 mg de coenzyme Q10 (mieux 400 à 600 mg) avec des graisses
• Dosage du SDHEA (sulfate de DHEA) et compensation en fonction de l’analyse par du DHEA
• Dosage de la vitamine D plasmatique, cure correctrice et mise en place de la supplémentation
d’hiver
2 - Mettre en place des conseils alimentaires centrés sur une alimentation anti-inflammatoire de
type méditerranéen/Okinawa enrichie par des « aliments-plus », particulièrement riches en protec-
teurs comme le thé vert, le thé vert matcha, le chocolat noir, le curcuma, l’ail et les compléments
décrits dans ce dossier.
3-U
ne fois le protocole installé, réduire la dose de statines progressivement – sur 2 ou 3 mois.
4 - Surveiller tous les 6 mois l’évolution du rapport cholestérol LDL/HDL et ajuster les « aliments-
plus » et compléments s’il n’est pas descendu à 3,5.
Les notes et nombreuses références de ce dossier sont consultables à l’adresse suivante :

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Mise en page : Isabelle Pillet
Santé Nature Innovation - SNI Editions
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Registre journalier N° 4835 du 16 octobre 2013
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Nous l’avons dit, l’inflammation modifie le choles-

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changer quoi que ce soit, les alternatives étant

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À l’inverse, l’augmentation de la consommation de une protéine avant de se coller ensemble), de stabi-

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puissamment anti-inflammatoires, anti-adhésion • Améliore le profil des lipides circulants dont

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réduites de moitié (de 0,75 à 1,5 g/j). Au bout des

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La consommation de plus de végétaux, de moins de Magnésium

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Dans un tel cas, les statines qui produisent le

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