Les Différentes Roches de La Terre
Les Différentes Roches de La Terre
Les Différentes Roches de La Terre
Une roche est un matériau constitutif des parties solides de la Terre et des corps célestes.
Les roches sont composées d’assemblages d’un ou plusieurs mineraux, cristallins ou
vitreux. Elles sont souvent plus ou moins dures et cohérentes (pierres, cailloux), parfois
plastiques (argiles) ou meubles (sables).
Les géologues ont coutume de classer les roches constituant le sous-sol en trois grandes
catégories :
les roches sédimentaires, qui sont l’aboutissement de phénomènes physiques (transport et
accumulation), chimiques (concentration) ou biologiques (construction)
les roches éruptives et plutoniques, qui se mettent en place en surface ou en profondeur,
sous forme fondue (magma), et cristallisent postérieurement plus ou moins rapidement
les roches métamorphiques, qui proviennent de l’une ou l’autre des familles précédentes,
après leur transformation sous l’action d’une augmentation plus ou moins considérable des
pressions et des températures auxquelles elles ont été soumises
Les roches se forment et sont détruites au cours des temps géologiques en un cycle que l’on
appelle le cycle des roches.
Fente de dessiccation (Vue rapprochée de fentes de dessiccation à Villeveyrac Hérault, France, 1997) © BRGM - François Michel
Affleurement de calcaire coquillier (Affleurement de calcaire coquiller du Maastrichtien (Crétacé sup.) riche en fossiles qui sont
caractéristiques d’une mer chaude épicontinentale Meschers, Gironde, 2007). © BRGM - François Michel
Coulée basaltique (Coulée basaltique montrant un débit en orgue Allègre, Haute-Loire, 2007). © BRGM - François Michel
Les roches plutoniques (ou roches intrusives) refroidissent en profondeur par la remontée
très lente du magma.
Exemple : Le granite qui constitue la croûte continentale.
Détails du granite de la Margeride (Détails du granite de la Margeride, avec les phénocristaux de feldspath Prades). © BRGM
Les roches métamorphiques
Les roches métamorphiques proviennent de la transformation structurale et/ou minérale, à l’état
solide, de roches préexistantes soumises à de nouvelles conditions de pression et température,
un processus appelé le métamorphisme.
Le métamorphisme peut être dû à l’enfouissement d’une roche ou aux forces tectoniques de
compressions (métamorphisme régional ou général), mais aussi au contact avec un magma ou
un fluide chaud (métamorphisme thermique ou de contact).
Le métamorphisme général ou régional : il il affecte l’ensemble des roches sur des
épaisseurs et des surfaces importantes. Dans les domaines non plissés, la base des séries
sédimentaires épaisses de plusieurs kilomètres subit un métamorphisme statique ou
d’enfouissement, peu marqué et sans déformations, créé par l’élévation de la température et
de la pression. Dans les grandes chaines plissées, le métamorphisme général est
responsable de la formation des ensembles de roches métamorphiques cristallophylliennes
(schistes, gneiss…).
Exemple : le gneiss
Figures de rubannement dans les gneiss du Caroux (Mons – le Caroux, Hérault, 2006). © BRGM - François Michel
Cornéenne (en foncée) (Contact entre le granite de Flamanville et sa cornéenne Flamanville, Manche, France, 2007). © BRGM - François
Michel
Echelle de temps géologiques et datation des roches
L’échelle de temps géologiques
L’étude de l’agencement dans l’espace et dans le temps des couches géologiques (ou strates) est
appelée la stratigraphie. La notion d’étage géologique y est essentielle : il s’agit d’une unité
chrono-stratigraphique définie à partir d’une coupe de référence, le stratotype, caractérisée par un
ensemble de critères paléontologiques, lithologiques ou structuraux de valeur universelle (d’après
Pomerol & al, 2005).
Pour dater les évènements intervenus durant la longue histoire de la Terre, de sa création à
l’actuelle, on utilise une échelle des temps géologiques, aussi appelée « charte stratigraphique ».
Cette échelle fait correspondre des couches ou des ensembles de couches géologiques d’origine
sédimentaire, à des intervalles de temps :
La division de base est l’étage défini par rapport à un affleurement type, qui sert en quelque
sorte d’étalon. Le nom de l’étage est le plus souvent dérivé d’un lieu géographique (par
exemple, le campanien)
Plusieurs étages forment une série ou une époque (par exemple, le crétacé supérieur)
Plusieurs séries ou époques forment un système ou période (par exemple, le crétacé)
Plusieurs systèmes ou périodes forment un érathème ou ère (par exemple, le mésozoïque)
L’échelle des temps géologiques simplifiée est présentée ci-dessous :
Les diorites (à gauche à Beaulieu, 19) et les granites (à droite, Chamboulive, 19) sont les deux roches
plutoniques les plus fréquentes dans la région. Les amphiboles des diorites et la rareté du quartz sont le signe
d’une plus faible teneur en silice et d’une plus grande richesse en en fer et calcium que les granites qui
contiennent quartz, feldspaths et micas.