VIH Rap
VIH Rap
VIH Rap
DU DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
DE L’INFECTION DUE AU VIH
CHEZ LES SUJETS ÂGÉS DE PLUS DE 18 MOIS
(À L’EXCLUSION DU DÉPISTAGE SUR LES DONS DE SANG
ET CHEZ LES DONNEURS D’ORGANES OU DE TISSUS)
JANVIER 2000
Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction par tous procédés, réservés pour tous pays.
Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit du présent ouvrage, faite sans
l'autorisation de l'ANAES est illicite et constitue une contrefaçon. Conformément aux dispositions du Code de la propriété
intellectuelle, seules sont autorisées, d'une part, les reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à
une utilisation collective et, d'autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d'information de l'œuvre dans
laquelle elles sont incorporées.
Ce document a été finalisé en Janvier 2000 ; il peut être commandé (frais de port compris) auprès de :
AVANT-PROPOS
La médecine est marquée par l’accroissement constant des données publiées et le développement
rapide de nouvelles techniques qui modifient constamment les stratégies de prise en charge
préventive, diagnostique et thérapeutique des malades. Dès lors, il est très difficile pour chaque
professionnel de santé d’assimiler toutes les informations nouvelles apportées par la littérature
scientifique, d’en faire la synthèse critique et de l’incorporer dans sa pratique quotidienne.
Les Recommandations Professionnelles contenues dans ce document ont été élaborées par un
groupe multidisciplinaire de professionnels de santé, selon une méthodologie explicite, publiée par
l’ANAES dans le document intitulé : « Les Recommandations pour la Pratique Clinique - Base
méthodologique pour leur réalisation en France – 1999 ».
La méthode de travail utilisée a été celle des recommandations pour la pratique clinique.
L’ensemble du travail a été coordonné par le Docteur Patrice DOSQUET, chef de projet
dans le service des recommandations et références professionnelles de l’ANAES, sous la
responsabilité du Professeur Alain DUROCHER, responsable du service des
recommandations et références professionnelles.
COMITÉ D’ORGANISATION
GROUPE DE TRAVAIL
GROUPE DE LECTURE
SOMMAIRE
SOMMAIRE..............................................................................................................................................7
RECOMMANDATIONS ..............................................................................................................................16
I. INTRODUCTION .............................................................................................................................16
I.1. Thème des recommandations..................................................................................................................................................16
I.2. Cibles des recommandations ...................................................................................................................................................16
I.3. Niveaux de preuve des recommandations............................................................................................................................16
ARGUMENTAIRE .....................................................................................................................................28
RÉFÉRENCES ..........................................................................................................................................46
MÉTHODE GÉNÉRALE
Un groupe de lecture, composé selon les mêmes critères que le groupe de travail, a été
consulté par courrier et a donné un avis sur le fond et la forme des recommandations, en
particulier sur le ur lisibilité et leur applicabilité. Les commentaires du groupe de lecture ont
été analysées par le groupe de travail et pris en compte chaque fois que possible dans la
rédaction des recommandations.
Les recommandations ont été discutées par le Conseil scientifique, section évaluation, de
l’ANAES, et finalisées par le groupe de travail.
La bibliographie obtenue par voie automatisée a été complétée par une recherche manuelle.
Les sommaires de revues générales et de revues concernées par le thème étudié ont été
dépouillés sur une période de 6 mois pour actualiser l’interrogation en ligne des banques de
données. De plus, les listes de références citées dans les articles sélectionnés ont été
consultées. Enfin, les membres des groupes de travail et de lecture ont transmis des articles
de leur propre fond bibliographique. Par ailleurs, les décrets, arrêtés et circulaires du
ministère de la Santé pouvant avoir un rapport avec le thème ont été consultés.
Chaque article sélectionné a été analysé selon les principes de lecture critique de la
littérature à l’aide de grilles de lecture, ce qui a permis d’affecter à chacun un niveau de
preuve scientifique. Sur la base de cette analyse de la littérature, le groupe de travail a
proposé, chaque fois que possible, des recommandations. Selon le niveau de preuve des
études sur lesquelles elles sont fondées, les recommandations ont un grade variable, côté de
A à C selon l’échelle proposée par l’ANAES (voir tableau). En l’absence d’études, les
recommandations sont fondées sur un accord professionnel.
Niveau 1 A
- Essais comparatifs randomisés de forte
puissance
- Méta-analyse d’essais comparatifs randomisés Preuve scientifique établie
- Analyse de décision basée sur des études bien
menées
Niveau 2 B
- Essais comparatifs randomisés de faible
puissance
- Études comparatives non randomisées bien Présomption scientifique
menées
- Études de cohorte
Niveau 3 C
- Études cas-témoin
Niveau 4
- Études comparatives comportant des biais Faible niveau de preuve
importants
- Études rétrospectives
- Séries de cas
Des propositions d’études et d’actions futures ont été formulées par le groupe de travail.
I. RECHERCHE AUTOMATISÉE
La recherche documentaire a été réalisée par interrogation des banques de données MEDLINE,
HealthSTAR, AIDS line, EMBASE, PASCAL et European Database on AIDS. Elle a été limitée
aux publications de langues française et anglaise. La période d’interrogation a varié selon les types
de recherche effectués (en particulier en fonction des analyses à visée diagnostique envisagées).
Elle s’est achevée en septembre 1999. La Cochrane Library également consultée n’a fourni aucune
référence sur les analyses diagnostiques.
∑ les recommandations pour la pratique clinique, les conférences de consensus, les articles
d’analyse de décision médicale, les revues de la littérature et méta-analyses (de 1994 à mars
1999)
206 références ont été obtenues sur MEDLINE, 17 sur HealthSTAR et 94 sur EMBASE.
∑ la sensibilité-spécificité des analyses recherchant l’antigénémie p24 (de 1994 à avril 1999)
98 références ont été obtenues sur MEDLINE, 1 sur HealthSTAR, 76 sur AIDSline et 26 sur
EMBASE.
∑ la sensibilité-spécificité des analyses recherchant les anticorps anti-VIH (de 1994 à avril
1999)
73 références ont été obtenues sur MEDLINE, 1 sur HealthSTAR, 64 sur AIDSline et 26 sur
EMBASE.
46 références ont été obtenues sur MEDLINE, 1 sur HealthSTAR, 60 sur AIDSline et 39 sur
EMBASE.
∑ les techniques combinées antigénémie p24 et anticorps anti-VIH (de 1996 à juin 1999)
9 références ont été obtenues sur MEDLINE, 5 sur AIDSline et 3 sur EMBASE.
∑ les analyses de confirmation de l’infection due au VIH (de 1992 à juin 1999)
39 références ont été obtenues sur MEDLINE, 4 sur HealthSTAR, 52 sur AIDS line et 12 sur
EMBASE.
75 références ont été obtenues sur MEDLINE, 1 sur HealthSTAR , 38 sur AIDS line et 60
sur EMBASE.
144 références ont été obtenues sur MEDLINE, 8 sur HealthSTAR, 120 sur AIDS line et 37
sur EMBASE.
∑ le suivi biologique des patients à risque (après exposition professionnelle ou sexuelle) (de
1994 à juin 1999)
28 références ont été obtenues sur MEDLINE, 21 sur AIDSline et 59 sur EMBASE.
∑ une mise à jour des recherches sur le diagnostic du sida a été réalisée en septembre 1999.
48 références supplémentaires ont été obtenues sur MEDLINE, 7 sur HealthSTAR et 4 sur
AIDSline.
Une recherche spécifique a été réalisée sur la banque de données PASCAL. 44 références
ont été obtenues.
∑ la littérature européenne
La banque de données EDOA (European Database on AIDS) a été consultée (de 1997 à juin
1999).
Une recherche sur les termes suivants : Diagnostic OU Depistage AC a permis d’obtenir 49
références.
∑ les sites Internet de l’OMS, du Center for Diseases Control, du Centre Européen pour la
Surveillance Épidémiologique du SIDA (CESES) et du Réseau National de Santé Publique
ont été consultés.
Les sommaires des revues suivantes ont été dépouillés de janvier à juillet 1999.
Revues géné rales : Annals of Internal Medicine ; Archives of Internal Medicine ; British Medical
Journal ; Canadian Medical Association Journal ; Concours Médical ; JAMA ; Lancet ; New
England Journal of Medicine ; Presse Médicale ; Revue Du Praticien ; Revue Du Praticien
Médecine Générale ; Revue Prescrire.
Au final, 174 articles ont été sélectionnés et analysés, dont 46 ont été retenus pour l’élaboration du
texte de recommandations.
RECOMMANDATIONS
I. INTRODUCTION
La recherche de l’ADN proviral et l’isolement du virus par culture ne sont pas des examens
courants et ne sont réalisés que dans les laboratoires équipés pour de telles analyses.
II.2. Cinétique des marqueurs au cours de la phase précoce de l’infection due au VIH-1
Une représentation schématique de la cinétique des marqueurs virologiques recherchés en
pratique courante au cours de la phase précoce de l’infection due au VIH-1 est donnée par la
figure 1. Les délais d’apparition des différents marqueurs sont des données indicatives
moyennes, obtenues avec les meilleures techniques disponibles pour mettre en évidence
chacun des marqueurs. Ces délais sont soumis à des variations selon les performances des
techniques utilisées et selon la réponse immunitaire du sujet infecté.
Technique de dépistage mixte : technique capable de détecter à la fois les Ac anti- VIH-1 et
les Ac anti-VIH-2 (Ac anti-VIH-1/-2).
Une analyse de dépistage positive doit toujours être complétée par une analyse de
confirmation. La séropositivité n’est établie que lorsque le résultat de l’analyse de
confirmation est positif.
II.4. Affirmer au patient une infection due au VIH nécessite impérativement de disposer des
résultats de deux prélèvements distincts
Si l’analyse de dépistage est positive, il est recommandé que l’analyse de confirmation soit
réalisée sur le même prélèvement, afin que le médecin puisse être orienté plus rapidement
sur l’existence réelle de l’infection.
Sur le second prélèvement, une analyse de dépistage est à nouveau réalisée ; la pratique
d’une analyse de confirmation n’apparaît pas systématiquement nécessaire.
Le maintien de deux techniques dans l’analyse de dépistage est justifié par le souci de
réduire au minimum le nombre de faux négatifs lors du dépistage, en particulier dans
l’éventualité où la prévalence des sujets séropositifs dépasserait 0,1 % dans la population
étudiée. Cette recommandation pourra être revue au terme d’une étude nationale prospective
visant à évaluer la pertinence de l’utilisation pour l’analyse de dépistage de deux techniques
comparativement à une seule, étude que le groupe de travail souhaite voir mise en œuvre
rapidement.
Dans les études comparatives, il apparaît que les techniques de dépistage combiné
actuellement disponibles ont fréquemment la capacité de détecter l’infection plus
précocement que les techniques de dépistage simple (en moyenne de 2 à 4,8 jours plus tôt) ;
mais cette observation est inconstante. Aussi, il semble prématuré de recommander
l’intégration systématique de techniques de dépistage combiné parmi les deux techniques
faisant partie de l’analyse de dépistage.
Le diagnostic définitif d’une infection par un variant du VIH-1 est porté à l’aide d’examens
spécifiques qui ne sont réalisés que dans les laboratoires équipés pour de telles analyses.
III.2. Stratégie du diagnostic biologique lorsque l’exposition supposée au VIH date de plus
de trois mois
La culture du virus ainsi que la recherche de l’ADN proviral ne sont pas utilisables en
routine et sont réservées à des situations cliniques particulières (suspicion de variant, profils
sérologiques atypiques persistants) et aux laboratoires équipés pour de telles analyses.
Algorithme 1 (suite)
La recherche de l’Ag p24 par ELISA est réalisée plus facilement et plus couramment que
celle de l’ARN-VIH plasmatique, qui nécessite une technique de biologie moléculaire. Bien
que l’Ag p24 soit détecté plus tard que l’ARN-VIH et de manière transitoire au cours de la
phase très précoce de l’infection (cf. figure 1), la recherche de l’Ag p24 reste une analyse
indiquée pour le diagnostic de l’infection précoce lorsque la recherche de l’ARN-VIH n’est
pas réalisable en proximité. Le biologiste doit faire systématiquement une épreuve de
neutralisation pour chaque échantillon dépisté positif pour l’Ag p24, afin de confirmer la
spécificité de la réaction observée.
Les techniques de mesure de l’ARN-VIH plasmatique ont des faux positifs dans les valeurs
proches du seuil de détection, et certains virus ne sont pas détectés (VIH-2, variants du
VIH-1). Aussi, le diagnostic d’infection due au VIH ne peut pas être porté sur la seule
réalisation de ces techniques. La mesure de l’ARN-VIH plasmatique ne peut donc constituer
qu’un des éléments du faisceau d’arguments cliniques et biologiques concourant au
diagnostic d’infection due au VIH-1. D’ailleurs, les réactifs de détection de l’ARN-VIH ne
sont pas actuellement enregistrés en qualité de réactifs propres au diagnostic de l’infection
par le VIH, mais comme des réactifs permettant de suivre le taux d’ARN-VIH en cas
d’infection connue.
Le consultant peut être vu plus tardivement et la date supposée de l’exposition sera prise
pour référence pour guider la prescription des examens biologiques.
Si le statut du sujet source est VIH négatif, le suivi biologique du sujet exposé n’est pas
nécessaire lorsque l’analyse de dépistage initiale est négative, sauf en cas de suspicion de
séroconversion en cours chez le sujet source.
Tableau 1. Stratégie du diagnostic biologique de l’infection due au VIH en cas d’exposition possible
datant de moins de trois mois.
* La recherche des Ac anti-VIH six mois après l’exposition supposée est une obligation réglementaire en cas d’accident du
travail.
Un statut séronégatif chez le sujet source au moment de l’accident exposant peut éviter la
mise en route d’un traitement antirétroviral chez le sujet exposé ou permet de l’arrêter.
Lorsque le statut du sujet source vis-à-vis du VIH n’est pas connu, en particulier lors d’une
exposition professionnelle, il est recommandé de pratiquer chez celui-ci une analyse de
dépistage des Ac anti- VIH sous réserve de l’obtention de son consentement si son état de
conscience le permet. Une technique unitaire rapide peut être employée quand les techniques
ELISA ne peuvent pas être réalisées en urgence pour orienter la décision d’un traitement
prophylactique chez le sujet exposé. Dans tous les cas, le résultat de la technique unitaire
rapide devra être vérifié ultérieurement.
Le médecin prescripteur doit informer le patient qu’il lui remettra ses résultats lors d’une
prochaine consultation, dont il estimera le délai en fonction des conditions locales de
réalisation des analyses prescrites. Il doit souligner l’importance de cette consultation de
remise des résultats.
Quelle que soit la nature du résultat, celui-ci doit être adressé par le laboratoire de biologie
au médecin prescripteur. L’interprétation doit être réalisée par le biologiste, après contact
éventuel avec le médecin prescripteur. Le patient peut être averti par le biologiste de la
disponibilité de ses résultats auprès du médecin prescripteur. Le biologiste ne doit pas
communiquer directement les résultats au patient. C’est le médecin prescripteur qui doit
communiquer les résultats au patient au cours d’une consultation spécifique, qui lui permet
de prodiguer à nouveau ses conseils concernant la prévention de la transmission de
l’infection due au VIH, ou d’expliquer les autres examens à visée diagnostique
éventuellement nécessaires, ou, en cas d’infection due au VIH, de commencer la prise en
charge et le suivi au long cours du patient.
1 Ac anti-« gag » ou anti-« pol » . Si réaction sur les protéines issues des gènes «gag » et/ou
« pol » de forte intensité par rapport aux protéines issues des
gènes « env », faire une sérologie VIH-2 et envisager une
infection due au VIH-1 de groupe O.
Positivité probable
a) 1 Ac anti-p24 . Nouveau prélèvement nécessaire 1 à 2 semaines plus tard :
ET - Si une évolution est observée : séroconversion VIH-1
1 Ac anti-gp160 - Si aucune évolution et WB-VIH-2 négatif : faux positif
probable (exceptionnel) ou VIH-1 de groupe O (profil rare).
- Si aucune évolution et WB-VIH-2 positif : séropositivité
VIH-2 (profil rare).
b) 2 Ac anti- « env » . Nouveau prélèvement nécessaire 1 à 2 semaines plus tard :
er
(anti-gp120 + anti-gp160) - Si prélèvement négatif : contamination du 1 échantillon ou
erreur d’identification
- Si une évolution est observée : séroconversion VIH-1 (profil
rare)
- Si pas d'évolution et WB-VIH-2 positif : séropositivité
VIH-2 (profil rare)
Profils à contrôler
Ac anti-gp160 isolés . Faire une sérologie VIH-2 surtout si les 2 techniques de
dépistage sont franchement positives
Ac anti-p24 isolés(+/- anti-p55)
. Demander un nouveau prélèvement 1 à 2 semaines plus tard.
Ac anti-p34 isolés (+/ - anti-p24)
. Si pas d'évolution et VIH-2 négatif : fausse réaction positive ou
variant du VIH-1 (e xceptionnel).
Négativité
Ac anti-p17 L’absence de réactivité sur le WB associée à des résultats positifs
francs avec les techniques de dépistage doit faire envisager un
Autres profils non considérés
début de séroconversion. Un nouveau prélèvement 1 à 2 semaines
Aucun Ac plus tard est alors nécessaire.
Protéines issues des gènes : « env » : gp 160, gp120, gp41 ; « gag » : p55, p24, p18 ; « pol » : p68, p34
ARGUMENTAIRE
Détectable dans le sérum ou dans le plasma entre le 12e et le 26e jour après le contage (en
moyenne 15e jour), l’Ag p24 est mis en évidence plus tard que l’ARN-VIH plasmatiq ue
(4 à 9 jours plus tard). Il a été décrit des antigénémies p24 plus précoces (4 jours après la
contamination), mais chez des sujets traités par immunosuppresseurs (5, 6). L’Ag p24 est
détectable seulement lorsque la charge virale est de l’ordre de 104 copies d’ARN-VIH
par ml de plasma. Il s’agit d’un marqueur transitoire, qui réalise un pic d’une durée moyenne
d’une dizaine de jours entre le 20e et le 30e jour après le contage (1, 2, 7). Ensuite, la
détection de l’Ag p24 est possible au cours de l’histoire naturelle de l’infection pendant les
phases de réplication virale intense.
Comme pour l’ARN-VIH, le schéma de cette cinétique est probablement variable d’un sujet
à l’autre au cours de la phase précoce de l’infection. Les études approfondies des primo-
infections, notamment asymptomatiques, sont difficiles et ces variations sont peu
documentées.
Après leur apparition, les Ac anti-VIH sont présents pendant toute la durée de l’infection.
Pour toutes ces raisons, le recherche de l’ADN proviral n’a pas sa place parmi les examens à
réaliser en pratique courante pour le diagnostic biologique d’infection due au VIH.
Cette technique est réservée à des laboratoires spécialement équipés, disposant de locaux en
conformité avec les normes de sécurité imposées pour ce type d’activité. Elle n’a pas sa
place parmi les examens à réaliser en pratique courante pour le diagnostic biologique
d’infection due au VIH.
Or, il n’existe pas d’études suffisamment documentées de primo- infections pour pouvoir
déterminer avec précision la cinétique exacte d’apparition et d’évolution des différents
marqueurs biologiques pour lesquels il existe actuellement des analyses disponibles. Les
deux défauts majeurs des études disponibles sont :
• la méconnaissance de la date exacte de la contamination pour la plupart des sujets
inclus ;
• des échantillons prélevés à des moments insuffisamment rapprochés, ce qui ne permet
pas d’analyser avec précision la date d’apparition du marqueur étudié.
Les délais déterminant cette cinétique sont des données indicatives obtenues avec les
meilleurs techniques disponibles pour chacun des marqueurs. Ils sont soumis à des
variations selon la capacité des techniques à détecter le marqueur recherché et selon la
réponse immunologique du sujet infecté.
Le premier marqueur détectable est l’ARN-VIH-1, mis en évidence par des techniques de
biologie moléculaire entre le 8e et le 17e jour après le contage (en moyenne 10e jour). Puis,
est détecté l’Ag p24 entre le 12e et le 26e jour (15e jour en moyenne) ; enfin, les
Ac anti- VIH, détectés par ELISA environ 20 à 45 jours après le contage.
Les indications actuellement retenues par la nomenclature pour la mesure de la charge virale
plasmatique VIH-1 (ARN-VIH-1) sont réservées aux sujets dont le diagnostic d’infection
due au VIH-1 est déjà établi. Les indications définies par l’arrêté du 13 octobre 1997 fixant
la nomenclature des actes de biologie médicale (14) se limitent aux situations suivantes :
• bilan préthérapeutique, puis évaluation de l’efficacité du traitement antirétroviral
vis-à-vis du VIH-1 ;
• bilan de surveillance des personnes infectées par le VIH-1 et non traitées par des
médicaments antirétroviraux.
En France, tous les réactifs doivent obtenir avant leur mise sur le marché un enregistrement
auprès de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS),
La lecture des résultats obtenus par les techniques d’agglutination et « unitaires rapides » est
une lecture subjective.
Il n’existe pas de données publiées suffisamment récentes sur lesquelles s’appuyer pour
évaluer les performances des techniques de dépistage des Ac anti-VIH actuellement
disponibles. Seules les évaluations préalables à l’obtention d’un enregistrement auprès de
l’AFSSaPS permettent d’assurer une qualité minimale des performances des réactifs
utilisés (15).
Les performances minimales requises pour l’enregistrement des réactifs sont définies par
l’AFSSaPS (15). La spécificité, étudiée sur au moins 2 000 échantillons de donneurs de sang
analysés de manière prospective, doit être supérieure ou égale à 99,5 %. La sensibilité
exigée est de 100 % sur les sérums de séroconversion avérée VIH-1 de groupe M, les
séropositifs VIH-1 groupes M et O et VIH-2 et les sous-types de VIH-1 groupe M
représentés dans le panel. Elle est au moins de 50 % pour les sérums de per-séroconversion
ou de séroconversion débutante inclus dans le panel d’étude.
En revanche, l’absence de réactivité avec ces techniques ne permet pas d’exclure une
primo- infection due au VIH-1 du fait d’une sensibilité pour la détection de l’Ag p24
inférieure à celle des techniques spécifiquement destinées à cette détection (16). En effet, le
seuil de détection de l’Ag p24 pour les techniques de dépistage combiné aujourd’hui
commercialisées a été évalué à une concentration comprise entre 65 à 250 pg/ml selon le
réactif, alors que le seuil de détection exigé pour les techniques recherchant l’Ag p24 doit
être inférieur ou égal à 25 pg/ml (16). Il a été par ailleurs observé un défaut de
reconnaissance d’un échantillon présentant une concentration d’Ag p24 très élevée par un
réactif de dépistage combiné (16).
Pour l’enregistrement par l’AFSSaPS (15), la spécificité, étudiée sur au moins 500
échantillons de donneurs de sang analysés de manière prospective, doit être supérieure ou
égale à 99 %. La sensibilité exigée est la même que celle des ELISA mixtes automatisables,
à savoir 100 % sur les sérums de séroconversion avérée VIH-1, les séropositifs VIH-1 et
VIH-2 et les sous-types de VIH-1 représentés dans le panel, et au moins de 50 % pour les
sérums de per-séroconversion ou de séroconversion débutante inclus dans le panel d’étude.
Pour le dépistage des Ac anti-VIH, ces techniques doivent obligatoirement être utilisées en
combinaison avec une technique ELISA mixte (12).
Les résultats obtenus sont à interpréter avec précaution dans la mesure où les échantillons
inclus dans le panel d’étude sont des échantillons prélevés en phase très précoce de
l’infection et dont la reconnaissance est difficile ; ce panel a été choisi pour ses capacités à
discriminer les trousses entre elles et n’est pas représentatif du recrutement habituel d’un
laboratoire de biologie médicale.
Neufs réactifs sont actuellement disponibles : quatre sont des WB-VIH-1, dont deux incluent
également un antigène du VIH-2, un est un WB spécifique du diagnostic d’une infection à
VIH-2 et quatre sont des IB.
Les premiers Ac qui apparaissent lors de la réaction immunitaire anti-VIH-1 sont les
anti-gp41 (visualisés sur la bande gp160 sur le WB-VIH-1 et la gp41 sur les IB) et les
anti-p24, puis apparaissent les anti-p68 et les anti-p34. Lorsque la primo- infection est traitée
très précocement, l’apparition des anticorps en WB ou IB peut être retardée ou
incomplète (19).
Ces techniques détectent moins précocement les Ac anti- VIH en période de séroconversion
que les techniques ELISA, puisqu’elles peuvent ne se positiver que 8 jours après ces
dernières (1, 20, 21).
Tous les IB commercialisés, ainsi que les deux WB-VIH-1 comportant un antigène
spécifique du VIH-2, permettent de faire la distinction d’emblée entre une infection due au
VIH-1 et une infection due au VIH-2. Cependant, contrairement aux WB, les IB ne
permettent pas d’orienter le diagnostic vers une infection par un variant
(VIH-1 groupe O) (21).
Ces techniques ne sont utilisables que dans le cadre de l’infection due au VIH-1 et pas de
celle due au VIH-2.
Huit trousses appartiennent à cette catégorie dans la liste des réactifs enregistrés par
l’AFSSaPS au 21 janvier 2000. Par ailleurs, il existe 8 réactifs de neutralisation de l’Ag p24.
Il existe une hétérogénéité entre les différents réactifs enregistrés dans leur capacité à
quantifier les sous-types VIH-1 non-B (23, 24). Une amélioration dans la détection de ces
sous-types VIH-1 non-B avec certaines des dernières versions commercialisées a cependant
été observée (25, 26, 27, 28).
3) Le diagnostic de non- infection est affirmé par l’absence d’Ac anti- VIH 3 mois après
l’exposition.
III.3. Conduite à tenir lors d’une exposition accidentelle au VIH, professionnelle ou non
Les recommandations françaises les plus récentes concernant le suivi biologique des
personnes exposées accidentellement au VIH sont précisées dans le rapport publié en
septembre 1999, relatif à la prise en charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH
(30). Le suivi préconisé, débuté au mieux dans les 48 premières heures qui suivent
l’exposition, a pour objectif d’évaluer l’efficacité d’un traitement antiviral prophylactique
lorsqu’il a été mis en place et de porter un diagnostic de non-infection que le sujet ait été
traité ou non. Ces recommandations s’appuient largement sur celles définies par la circulaire
DGS/DH/DRT/DSS n° 98/228 du 9 avril 1998 (31).
Dans ces deux documents, une recherche des Ac anti-VIH est recommandée dès la première
visite : dans les 8 jours qui font suite à l’exposition en cas d’exposition professionnelle
d’après la circulaire DGS/DH/DRT/DSS n° 98/228 du 9 avril 1998 (31), dans les 48 heures
qui suivent l’exposition d’après le rapport de septembre 1999 (30). Dans ce dernier, il est
également préconisé d’effectuer une recherche de l’Ag p24 en cas d’expositions multiples
dans les 2 derniers mois qui précèdent l’exposition motivant le suivi.
Puis :
1) Pour les personnes ayant suivi un traitement antirétroviral prophylactique débuté
au mieux dans les 48 premières heures et dont la durée est fixée à 1 mois :
• recherche de l’Ag p24 (ou ARN-VIH plasmatique si l’analyse est
disponible) et d’Ac anti- VIH : 3 à 6 semaines après l’arrêt du
traitement ;
• recherche des Ac anti-VIH : 3 mois après l’arrêt du traitement ;
• recherche des Ac anti-VIH : 5 mois après la fin du traitement, soit 6
mois après l’exposition, exclusivement en cas d’exposition
professionnelle.
b) si le statut du sujet source est connu et est VIH négatif, le suivi n’est pas
nécessaire sauf en cas de suspicion de séroconversion en cours chez ce
sujet.
IV.1. Diagnostic de l’infection lorsque l’exposition supposée au VIH date de plus de trois
mois
La présence des anticorps Ac anti- VIH, dépistée par deux techniques, dont un ELISA mixte,
et confirmée par WB ou IB, a été jusqu’à ce jour la stratégie de référence pour le diagnostic
de l’infection dans ce contexte. En effet, les données issues des observations publiées font
état, dans la très grande majorité des cas, du dépistage des Ac anti- VIH avec les techniques
actuelles dans un délai inférieur à trois mois après la contamination.
En France, en dehors du dépistage sur les dons de sang, il existe au niveau national deux
systèmes de surveillance qui permettent d’avoir des informations sur l’activité de dépistage.
L’un permet un recueil exhaustif et concerne l’activité des consultations de dépistage
anonyme et gratuit (CDAG). L’autre représente 9,5 % des laboratoires privés, 27 % des
En résumé, par rapport à ceux pris en compte lors des recommandations rédigées en 1994
(13), il n’existe pas d’élément scientifique ou épidémiologique nouveau permettant de
préconiser la réalisation d’une technique unique pour le dépistage. Même si la France est le
seul pays à pratiquer une telle stratégie, la recommandation d’un dépistage basé sur la
réalisation de deux techniques sur le même prélèvement est maintenue. Cette
recommandation est confortée par un accord professionnel au sein des groupes de travail et
de lecture. Toutefois, une étude prospective nationale apparaît nécessaire afin d’évaluer la
pertinence de l’utilisation de deux techniques de dépistage par rapport à une seule et l’intérêt
d’une telle mesure dans la pratiq ue réelle.
En dehors de cette période très précoce, la détection des infections dues au VIH-1 groupe O,
le VIH-2, et les séroconversions VIH-1 est tout aussi performante par les techniques de
dépistage combiné que celle effectuée par les techniques de dépistage simple (voir plus haut
les conditions d’enregistrement des réactifs par l’AFSSaPS).
En revanche, pour les quatre trousses de dépistage combiné enregistrées au 21 janvier 2000
par l’AFSSaPS, la sensibilité analytique vis-à-vis de la détection de l’Ag p24 (évaluée entre
65 et 250 pg/ml selon les réactifs) est inférieure à celle requise par l’AFSSaPS pour les
techniques de détection spécifique de l’Ag p24 (seuil de détection 25 pg/ml d’Ag p24) (16).
Il n’existe aucune publication démontrant l’existence de sérums dont le profil répondant aux
critères de positivité du WB en France aurait conduit à la conclusion erronée d’infection par
le VIH. À l’inverse, des retards dans l’apparition de certains Ac ont été observés lors de la
mise en place d’un traitement antirétroviral précoce (19), ce qui impose un suivi particulier
des sujets traités. Cependant, il n’existe pas encore de publications concernant le suivi
sérologique de cohortes de sujets traités par antirétroviraux, et, de ce fait, les modalités de
suivi de ces sujets ne peuvent pas encore être précisées.
Le diagnostic définitif d’une infection par le VIH doit impérativement se faire sur deux
prélèvements distincts. Cependant, afin d’orienter rapidement le diagnostic, il est
recommandé que l’analyse de confirmation soit réalisée sur le premier prélèvement.
En cas de positivité confirmée du premier échantillon, ne seront réalisées sur le second
prélèvement que des techniques de dépistage. La pratique d’une analyse de
confirmation n’est pas indispensable systématiquement sur le second prélèvement dans
ce cas. Cette recommandation repose sur un accord professionnel.
Le diagnostic d’une infection due au VIH-2 pourra être envisagé devant la positivité nette
des deux techniques de l’analyse de dépistage et un profil WB-VIH-1 non caractéristique
d’une infection due au VIH-1, notamment avec des réactivités plus faibles sur les
glycoprotéines d’enveloppe comparativement aux autres réactions (voir annexe des
IV.1.5. Algorithme
Un algorithme général établissant la conduite à tenir pour effectuer le diagnostic biologique
d’infection due au VIH en dehors du contexte d’une exposition datant de moins de trois
mois est proposé (voir le texte des recommandations). Il repose sur un accord professionnel.
Les signes cliniques de primo- infection apparaissent en moyenne deux semaines après le
contage. Ce délai s’étend entre 11 et 28 jours sur une cohorte de neuf patients
selon von Sydow (7), et entre 5 et 30 jours pour 12 sujets selon Schacker (41).
Tout résultat positif d’une recherche de l’Ag p24 doit être confirmé par le biologiste en
utilisant une technique de neutralisation. Des faux positifs avec une technique de
neutralisation positive ont été observés aux États-Unis chez 2,8 % (14/1564) des donneurs
de sang dépistés Ag p24 positifs (43). Aucun faux positif neutralisable n’a été identifié lors
de l’étude de réévaluation française des techniques de détection de l’Ag p24 en 1997 (22).
- Conclusion : Compte tenu du fait que la recherche de l’Ag p24 par ELISA est de mise
en œuvre plus aisée que celle de l’ARN-VIH réalisée par des techniques de biologie
moléculaire, et que de nombreux laboratoires en France sont équipés pour effectuer cet
examen, l’Ag p24 peut être utilisé comme alternative à la recherche de l’ARN-VIH
plasmatique lorsque celle-ci n’est pas réalisable.
Dans tous les cas, le diagnostic d’infection par le VIH ne sera définitivement affirmé
que lorsque la séroconversion (analyse de confirmation de la présence d’Ac anti-VIH)
aura été prouvée.
Cependant, l’existence de résultats faussement positifs observés dans les valeurs proches du
seuil de détection, inférieures à 104 copies/ml (26, 44, 45), rend indispensable la recherche
des marqueurs sérologiques sur un prélèvement ultérieur en cas de positivité isolée de
l’ARN-VIH. La légitimité de cette mesure est renforcée par le fait que les réactifs de
détection de l’ARN-VIH n’ont pas été enregistrées en France pour une commercialisation
dans le cadre du diagnostic de l’infection (14).
Par ailleurs, des différences de résultats obtenus par plusieurs réactifs peuvent être observées
pour un même échantillon (46). Ceci impose un suivi séquentiel à l’aide du même réactif
pour une comparaison fiable des résultats.
La mise en œuvre de cette analyse faisant appel à la biologie moléculaire n’est pas
accessible à tous les laboratoires pour des raisons techniques et organisationnelles. Seuls 121
laboratoires français ont déclaré utiliser un ou deux réactifs de mesure de la charge virale
VIH lors du dernier contrôle de qualité effectué en 1998 (29).
En l’absence de mise en évidence de l’Ag p24 et/ou de l’ARN-VIH plasmatique par les
examens biologiques effectués à l’issue de la première consultation, un dépistage ultérieur
négatif des Ac anti-VIH permet d’affirmer la non- infection sous réserve que le sujet n’ait
pas reçu de traitement antirétroviral prophylactique et en l’absence de prise de risque dans
l’intervalle. Le délai habituellement admis pour la réalisation de ce second dépistage des
Ac anti- VIH après l’exposition est trois mois.
Le diagnostic de non- infection se fera en l’absence d’Ac anti-VIH trois mois après les signes
cliniques observés.
IV.3. Diagnostic en cas d’exposition possible au VIH datant de moins de trois mois, et en
l’absence de signes cliniques évocateurs de primo -infection
Les dernières recommandations françaises concernant le diagnostic précoce de l’infection
par le VIH sont issues du rapport d’experts publié en novembre 1997 (1). En cas
d’exposition accidentelle professionnelle, la conduite à tenir a été définie par la circulaire
DGS/DH/DRT/DSS n° 98/228 du 9 avril 1998 (31). Le suivi biologique d’un sujet exposé
dans les 48 heures qui précèdent la consultation est précisé dans le rapport sur la prise en
charge thérapeutique des personnes infectées par le VIH publié en septembre 1999 (30).
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