Memoire Pacome
Memoire Pacome
Memoire Pacome
MEMOIRE DE FIN DE
CYCLE
En vue de l’obtention DE LA LICENCE PROFESSIONNELLE
En FINANCE COMPTABILITE.
THEME :
1
Directeur Académique et Scientifique
2
Thème : « Mise en place d’un manuel de procédures de gestion du cycle trésorerie dans une entreprise
SOMMAIRE
AVERTISSEMENT
DEDICACE
REMERCIEMENTS
Tout travail de recherche n’est jamais totalement l’œuvre d’une seule personne. À cet effet,
nous tenons à exprimer notre sincère reconnaissance et nos remerciements à :
- M. DROH Pierre Firmin, mon directeur de mémoire pour son aide précieuse et
pour le temps qu’il a voulu bien me consacrer.
- Au corps administratif et enseignant de HEC qui a contribué à ma formation ;
- Au directeur de la SECO-SA ainsi que son personnel pour leur disponibilité et
pour avoir accepté de répondre à nos questions.
Enfin, j’adresse mes plus sincères remerciements à mes parents, mes familles, mes amis et
toutes ces personnes qui m’ont toujours soutenu et encourage au cours de ce parcours.
RESUME
ABSTRACT
SIGLES ET ABREVIATIONS
INTRODUCTION GENERALE
Contexte
Lesquelles risques découlent aussi très souvent de l’activité des entreprises elles-mêmes
et se manifeste à travers de nombreux scandales financiers qui freinent
considérablement leur rentabilité. Les entreprises plus particulièrement les Petites et
Moyenne Entreprise (PME) sont amenées à mettent sur place des systèmes
organisationnel qui leur permettrons d’atteindre leurs objectifs.
En effet, une entreprise qui ne dispose pas d’un système organisationnel tel que le manuel de
procédure s'expose à plusieurs difficultés. D’ailleurs, la plupart des faillites des entreprises
sont liées en grande partie à leur mauvaise organisation.
Au regard de ce lourd constat, des actions à mener en amont semblent indispensables et la
nécessité de disposer d'un outil de gestion comme le manuel de procédures pour prévenir et
détecter les problèmes aussi bien pour l'entreprise que ses partenaires devient nécessaire.
Par ailleurs, la mise en place du manuel de procédures est une obligation pour toutes les
La mise en place des procédures permet de décrire les tâches effectuées de manière
structurée par les différents acteurs. Elle détaille toutes les actions réalisées ensemble et
clarifie les enchainements des opérations et leur synchronisation. Les procédures sont
mises en place pour systématiser l’organisation et la politique de l’entreprise dans le
but d’atteindre les objectifs. Elle représente un référentiel commun à tous les acteurs de
l’entreprise en ce sens qu’elle permet de partager les règles de travail et de sécuriser les
différentes opérations à chaque étape de leur exécution tout en précisant le domaine. Une
procédure est donc une succession d’opérations mises en œuvre dans une même séquence de
temps par des acteurs appartenant à un même sous ensemble d’interventions des différents
acteurs, les responsabilités et limitent. Elles favorisent la performance et vise l’efficacité
opérationnelle de l’entreprise en permettant aux acteurs de connaitre avec précision les tâches
qui leur incombent.
la SECO-SA est situé dans la région des lagunes précisément à Abidjan dans la commune de
Port-Bouët au quartier Gonzagueville, fondée en 2017 avec une capacité d’accueil de 500
élèves, elle évolue dans le secteur de l'éducation scolaire avec pour priorité d’offrir une
éducation de qualité aux élèves. Mais, à l’image de plusieurs de ses paires en côte d’ivoire,
elle n’a pas de procédure écrite ce qui rend difficile la gestion quotidienne de l’établissement.
Pour assurer sa pérennité, elle doit se doter d'un manuel de procédures de trésorerie en vue de
rendre rigoureuse et efficace la gestion de ses opérations de trésorerie.
(SECO SA) a été créée en 2008 suite à la liquidation de LCCI, et à l'acquisition de ses actifs
dont l'usine d'égrenage de coton de Ouangolodougou, dans le nord de la Côte d'Ivoire. SECO
est présent dans l'ensemble du bassin cotonnier du pays
Cependant le constat que nous avons fait est que la SECO-SA gère ses activités de façon
informelle car ne disposant pas d'un manuel de procédure. Cette situation l'expose souvent à
des problèmes de trésorerie.
En termes de solutions, les pistes suivantes peuvent être explorées par la SECO-SA :
C'est pour cette raison que nous tenterons d'apporter une réponse à la question suivante :
Nous étudierons à travers les réponses à ces questions le thème : « Mise en place d’un
manuel de procédure de gestion du cycle trésorerie dans un établissement de
l’enseignement primaire prive : cas de la SECO-SA ».
Le cycle trésorerie est souvent sources de détournements et de fraudes. Pour cela, la nécessité
d'élaborer un manuel de procédures lié à ce cycle n'est plus à démontrer.
L'objectif principal que nous visons à travers ce travail, c'est d'élaborer un manuel de
procédure du cycle trésorerie de la SECO-SA afin de lui permettre de mieux gérer les
activités afférentes à ce cycle.
Dans ce présent travail, nous allons nous limiter à la gestion de la liquidité du cycle trésorerie.
Pour le lecteur : Ce document sera, en plus des travaux déjà réalisés sur ce thème par nos
prédécesseurs, une source d'information théorique et pratique sur la conception du manuel de
procédures.
Le cadre théorique que constitue la première parti de l’étude permettra tout d’abord de voir les
principes généraux de contrôle interne, procédure, gestion de la trésorerie , ensuite définir la
démarche d'élaboration du manuel, décrire et évaluer le dispositif de contrôle interne de
gestion de la trésorerie et en fin proposer notre méthodologie de recherche.
Dès lors, la formalisation des procédures et des méthodes de travail a pris un essor
considérable avec des conséquences positives diverses telles que l'amélioration de la maîtrise
des activités formalisées et l'amélioration de la communication de l'entreprise.
Cependant, la formalisation des procédures nécessite au préalable d'identifier les risques liés
au processus. L'analyse des risques du cycle trésorerie s'inscrit dans cette démarche et permet
de poser les bases pour une meilleure élaboration des procédures opérationnelles de la
trésorerie.
Nous allons dans cette première partie aborder les aspects théoriques. Elle se subdivise en
deux chapitres. Le premier chapitre sera consacré aux fondements théoriques du contrôle
interne et de l'élaboration du manuel de procédure. En fin, le deuxième chapitre présentera la
méthodologie que nous avons adoptée dans le cadre de l'élaboration des procédures de la
SECO-SA.
Le cycle trésorerie étant très sollicite en entreprise, pour son fonctionnement adéquat il nous
faut mettre en places des procédures à chaque étapes du cycle afin d’éviter les risques fuite.
Cette section nous aidera à cerner le sens des procédures.
1.1 .Définition
Le système de contrôle interne est l'ensemble des lignes directrices, mécanismes de contrôle
et structure administrative mis en place par la direction, en vue d'assurer la conduite
ordonnée et efficace des affaires de l'entreprise .
A cette définition nous pouvons ajouter celle du
- COSO in HAMZAOUI (2006 : 81) qui définit le contrôle interne comme un « processus mis
en place par le conseil d'administration, les dirigeants et le personnel de l'entité, destiné à
fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs suivants :
Cette définition est large et englobe tous les aspects liés à la maîtrise d'une activité tout en
permettant de se concentrer sur des objectifs spécifiques.
Selon la norme ISA 315 (in HAMZAOUI, 2006 : 109), le contrôle interne comprend cinq
éléments interdépendants, lesquels sont inhérents à la gestion de l'entreprise. Ces éléments
sont liés entre eux et constituent les critères permettant d'apprécier l'efficacité du système.
Ces composants sont :
- l'environnement du contrôle ;
- les procédures d'évaluation des risques de l'entité ;
- le système d'information et les processus connexes concernant les enregistrements
comptables et la communication ;
- les activités de contrôle ;
- la surveillance des contrôles (pilotage)
Nous retenons que le contrôle interne est un ensemble de mesures mises en place par les
dirigeants et personnel de l'entreprise en vue d'atteindre les objectifs qu'ils se sont fixés. Le
contrôle interne contribue à l'amélioration de la performance de l'entreprise.
1.3.5. Le pilotage
Le pilotage est un moyen nécessaire qui permet de vérifier que le contrôle interne fonctionne
de façon permanente efficacement.
Ce pilotage s’étend sur toutes les activités de l’organisation pouvant aller jusqu’à inclure les
sous-traitants et l’audit interne.
Les opérations de pilotage sont effectuées à travers des activités courantes et grâce aux
évaluations ponctuelles.
Chacune des composantes suivantes sont étroitement liées aux objectifs énumérés
précédemment à savoir la protection du patrimoine de l’entreprise, la fiabilité et la qualité des
informations, la conformité aux lois et règlement en vigueur et l’optimisation des ressources.
Pour conclure que le contrôle interne est efficace dans chaque catégorie d’objectifs, ces cinq
(5) composantes doivent être présentes et fonctionner de façon efficace.
Figure 1 : Pyramide des composantes de contrôle interne présenté par le COSO
L’entreprise doit être sous la responsabilité des dirigeants. Cette responsabilité consiste à la
fixation des objectifs, à la définition des responsabilités des employés à travers
un organigramme et au choix des ressources à mettre en œuvre. Par ailleurs, la règle de
séparation des fonctions a pour objectif d’éviter que dans l’exercice d’une activité de
l’entreprise, un même agent cumule :
- Les fonctions de décisions ;
- Les fonctions de détention matérielle des valeurs et des biens ;
- Les fonctions d’enregistrement (saisie et traitement de l’information ;
- Les fonctions de contrôle ;
- Ou même simplement deux d’entre elles.
C’est évident qu’un cumul de ce genre favorise les erreurs, les négligences, les fraudes, les
dissimulations et autres malversations.
1.5.5 Le personnel
Il est l’acteur principal du contrôle interne puisque, chacun dans son poste de travail, est
responsable de la maitrise de ses activités au regard des objectifs qui lui sont fixés. D’ailleurs,
des référentiels tels que le COSO insiste sur la motivation du personnel dans la mise en place
et le bon fonctionnement du contrôle interne. Parmi le personnel, les responsables
opérationnels jouent un rôle très important car ceux-ci sont chargés de motiver, d’organiser et
de contrôler les activités à leur charge.
1.6.4 La collusion
La séparation des fonctions est un élément privilégié du contrôle interne. Cependant, des
individus agissent collectivement pour accomplir et dissimuler une action. Ils peuvent aussi
altérer des informations financières ou de gestion tout en passant inaperçu au système.
2.1 Définition
Une procédure se décrit comme étant une suite d’opérations mises en œuvre dans une même
séquence de temps, par un nombre limité d’acteurs appartenant à un même sous ensemble.
La mise en place des procédures permet de décrire les tâches effectuées de manière
organisée par les différents acteurs. Elle détaille les actions qu’ils réalisent ensemble,
explicite les enchainements des opérations et leur synchronisation. Par ailleurs, les
procédures consistent à mettre à plat les connaissances implicites incorporées dans
l’organisation. Une fiche de procédure contient un ensemble d’instructions utiles
permettant de traiter une situation définie par un événement initial et un résultat final.
Elle regroupe toutes les opérations de recueil des fonds (recettes, règlement des clients,
intérêts créditeurs …) et de leur conservation dans les caisses et les banques. Cette procédure
peut être scindée en deux sous procédures à savoir les encaissements en espèces et les
encaissements par chèque.
Selon AHOUANGANSI (2006 : 286), nous pouvons affirmer que les taches relatives à cette
sous procédure sont les suivantes : la réception du client par le caissier ; la vérification des
éléments de la facture ; la réception et vérification des espèces ; le comptage des espèces
reçues conformément au montant inscrit sur la facture et le reçu ; le marquage du cachet payé
sur la facture ou le reçu et sur leur souche ; la remise de la facture ou du reçu au client ; la
rétention de la souche de la facture ou du reçu comme pièces justificative ; le rangement des
espèces dans un coffre-fort dont aucune autre personne ne détient le code ; la séparation de la
caisse recette et celle des dépense ; le remplissage du bordereau de versement en banque par
le responsable qui le transmet au courrier pour versement ; la présentation des justificatifs de
versement effectués par le coursier au responsable.
Cette sous procédure regroupe les taches suivantes : la réception par le service courrier ou
par une personne désignée du chèque et d'une copie de la facture y relative, de la part du
client ; enregistrement du chèque reçu dans le registre des chèques ; présentation du chèque
reçu au responsable financier pour autorisation d'encaissement auprès de la banque ;
endossement du chèque par la personne désignée ; dépôt du chèque auprès de la banque pour
encaissement par la personne désignée dans l'entreprise pour les dépôts des chèques à la
banques ; présentation par la personne désignée pour les dépôt des chèques des justificatifs
des bordereaux de versement remis par la banque (SAMBE & al, 2001: 286).
Elle reprend toutes les activités de règlement en espèces ou par banque. Elle peut être divisée
en deux sous procédures à savoir le décaissement en espèces et décaissement par chèque.
Selon BARRY (2009: 266) ; AHOUANGANSI (2006 : 470), cette procédure regroupe les
opérations suivantes :
- Plafonner la caisse c'est-à-dire que l'entreprise doit fixer un niveau de dépense à régler en
espèces. Tout montant qui excède ce niveau doit être impérativement payé par chèque ;
- Le paiement d'un fournisseur doit se faire par la présentation d'un avis de règlement
authentique délivré par l'entreprise ;
- Les sorties de fonds pour motif d'achat d'un bien ou d'un service aux fins d'utilisation par
l'entreprise contre présentation des pièces justificatives d'achat signées par les personnes
autorisées ;
- Sortie de fonds pour paiement des salaires au personnel de l'entreprise contre signatures des
salariés et présentation de leurs pièces d'identité ;
- les dépenses doivent être toujours accompagnées originaux des pièces justificatives ;
- réception des documents par la personne en charge de l'émission des chèques de l'entreprise
- vérification de l'authenticité de ces documents ;
- transmission des chèques émis et des documents reçus aux personnes chargées du contrôle
et des signatures ;
- tous les chèques de paiement doivent contenir les signatures de deux personnes dont les
spécimens de signatures doivent être préalablement déposés en banque ;
- tous les chèques émis pour règlement des factures doivent être barrés et non endossables;
- fixation des niveaux de dépenses à régler en espèces et ceux à régler impérativement par
banque ;
- envoyer le plus rapidement possible les chèques à leurs destinataires par une personne autre
que celui qui les a préparés (SAMBE & al, 2001 : 275) ; (BARRY, 2009 : 266)
(AHOUANGANSI, 2006 : 470).
La comptabilisation des opérations du cycle de trésorerie doit obéir aux principes suivants : -
les chèques doivent être comptabilisés dès leur signature, alors même qu'ils ne sont pas
encore réglés par la banque ;
- les chèques ou virements des clients ne doivent être comptabilisés qu'à leur réception
effective par la banque (notifiée par un avis de crédit) ;
- Aucune compensation ne doit être effectuée entre les soldes débiteurs et les soldes
créditeurs des comptes de banques : les banques à solde débiteur (au sens de l'entreprise)
doivent figurer à l'actif du bilan et celles à solde créditeurs doivent figurer au passif du bilan ;
- Les avoirs en monnaie étrangère doivent être évalués au cours de cette monnaie à la
clôture : les écarts positifs ou négatifs résultant de la conversion sont portés dans un compte
de gains ou pertes (SAMBE & al : 276).
Elle regroupe les tâches d'enregistrement, dans les livres comptables de caisse et de banque,
des mouvements encaissements-paiements intervenus (BARRY, 2004 : 267).
Cette fonction essentielle comprend toutes les tâches d'analyse et de justification des soldes
des comptes de virements internes (chèques à l'encaissement, virement de fonds)
(AHOUANGANSI, 2006 : 471).
Chaque entreprise quel que soit sa taille (petite ou grande), son secteur (public ou privée), est
confrontée à des risques qu'elle doit gérer pour être pérenne. Selon COSO (in HAMZAOUI,
2005 : 109), « la gestion des risques d'entreprise est un processus conçu et exécuté par le
conseil d'administration d'une entité, sa direction et tout autre personnel dans le cadre de la
mise en œuvre de la stratégie de l'ensemble de l'entité, pour identifier les événements
potentiels qui peuvent l'affecter et pour gérer les risques, en fournissant une assurance
raisonnable quant à la réalisation des objectifs de l'entité ». Les risques peuvent être de nature
différente à savoir le risque économique, financière, organisationnel ou autre. La réalisation
du risque peut entraîner des pertes financières ou d'opportunités et entraver l'atteinte des
objectifs.
La maîtrise des risques est capitale pour toute entreprise pour lui permettre d'assurer sa
pérennité.
Selon le dictionnaire LAROUSSE : «Un risque est la possibilité de survenue d’un évènement
indésirable, la probabilité d’occurrence d’un péril probable ou d’un alea. Le risque est une
notion complexe, de définitions multiples car d’usage multidisciplinaire. »
Cette définition n'est pas complète dans la mesure où elle ne précise pas les éléments au sein
de l'entreprise qui sont influencés par le risque. C'est pour cette raison que Renard (2004 :
155) a complété cette définition par celle de VINCINTI « le risque c'est la menace qu'un
évènement ou une action ait un impact défavorable sur la capacité de l'entreprise à réaliser
ses objectifs avec succès ».
Nous pouvons ajouter à cette définition, le risque d'opportunité qui consiste à décider en
connaissance de cause de prendre un risque mais en se donnant les moyens de le maîtriser.
A travers ces définitions, nous pouvons faire ressortir les composantes du risque :
Le risque est donc une incertitude liée à toute action ou décision, ou évènement incertain qui
empêche l'entreprise de poursuivre ses objectifs.
L'approche par les risques a pour objectifs de prévenir l'entreprise des risques dont la
réalisation pourrait l'empêcher d'atteindre ses objectifs. La démarche d'audit par l'approche
par les risques consiste à s'informer sur tous les aspects significatifs de la vie de l'entreprise.
Chaque domaine sensible présente un risque que l'information comptable de synthèse le
décrivant puisse être erronée. Dans cette approche, l'entreprise est schématisée comme un
ensemble de risques (COLLINS, 1992 : 29). Aussi, l'auditeur devra obtenir une
compréhension des risques d'entreprise pertinents pour l'audit des états financiers et
notamment les risques découlant de facteurs externes ou internes qui pourraient avoir une
incidence négative sur la capacité de l'entité à atteindre ses objectifs et à appliquer sa
stratégie (HAMZAOUI, 2005 : 44).
Selon COOPERS & al (2000 : 257), les objectifs de l'approche par les risques sont
recherchés par les responsables opérationnels, les dirigeants et l'audit interne.
- Disposer d'une vision détaillée des risques existant au niveau de chaque processus
d'activité ;
- Analyser les risques dans le but de prendre des mesures correctives efficaces et d'assurer
leur suivi.
- Disposer d'une vision globalisée des risques existants, dans les différentes unités au titre des
différentes activités ;
- leur permettre d'être informés de la nature et des zones de risques, afin de définir les
orientations générales susceptibles d'améliorer structurellement la maîtrise des risques et de
mieux superviser le management opérationnel.
- Disposer d'une vision globalisée des risques existants, dans les différentes unités, au titre
des différentes activités ;
Les risques opérationnels liés à la gestion de la trésorerie peuvent être internes (endogènes)
ou externes (exogènes). Les facteurs de risques endogènes sont générés par l'entreprise elle-
même ou à l'intérieur du périmètre qu'elle contrôle par exemple une communication interne
inefficace. Quant aux facteurs de risques exogènes, ils sont liés à l'environnement externe de
l'entreprise. Nous avons à titre d'exemple les risques liés à la mondialisation de l'économie
qui affectent surtout la continuité d'exploitation de l'entreprise (HAMZAOUI, 2005 : 103).
Les risques opérationnels liés au cycle trésorerie sont relatifs à la faiblesse des procédures de
ce cycle. Selon BARRY (2004 : 275) et COOPERS & al (2000 : 263), les risques
opérationnels du cycle trésorerie sont les suivants : les risques liés à la budgétisation, les
risques liés aux encaissements et décaissements, les risques liés au contrôle des avoirs en
Selon COOPERS & al (1999 : 218) les risques liés au contrôle des avoirs en caisse et en
banque sont : le risque de détournement de caisse non détecté, risque de collusion entre les
responsables des caisses et les contrôleurs ; risque de détournement d'avoir en banque et de
falsification des états de rapprochement bancaire ; risques de maintien dans les états de
rapprochement bancaire de montants significatifs en suspens, au détriment de la trésorerie de
l'entreprise.
Les risques liés à ces procédures sont les suivants : inexactitude, à un moment donné,
des soldes comptables des comptes de caisse et de banques, empêchant de ce fait,
l'exercice d'un contrôle correct ; risque de détournement de montants retirés de la caisse
Pour bien gérer les risques, il appartient à l'entreprise d'identifier les risques, les catégoriser,
les classer, d'évaluer et de les hiérarchiser.
La catégorisation des risques de l'entreprise permet d'assurer l`exhaustivité des risques. Selon
JIMENEZ & al (2008 : 69-89) nous pouvons distinguer trois principales catégories de risques
à savoir les risques financiers, les risques stratégiques et les risques opérationnels.
Selon MERLIER & al (2008 : 63), « la cartographie des risques consiste à associer aux
processus modélisés les événements de risques qui peuvent entraîner une perte en donnant
pour chaque couple ainsi recensé une vision des impacts possibles et le degré de maîtrise
estimé. » La cartographie des risques s'inscrit dans la logique de gestion des risques
opérationnels de l'entreprise. Les étapes de la démarche de cartographie des risques sont les
suivantes :
- Appréciation globale de chaque risque dans chaque activité (RENARD, 2010 : 157)
- informer les responsables afin que chacun soit en mesure d'y adapter le management de ses
activités ;
6. LA GESTION DE TRESORERIE
La gestion de la trésorerie est primordiale pour une entreprise. Cette gestion porte
sur l’ensemble des sommes d’argents disponible en caisse et en banque.
Selon FORGET (2005 : P 11), «la trésorerie est la traduction financière de l’intégralité des
actes de l’entreprise, qu’il s’agisse du cycle exploitation, du cycle d’investissement, ou des
opérations hors exploitation. »
Pour VERNIMMEN (2000 : P 962 / 2010 : P 24). «La trésorerie d’une entreprise a un instant
donné est égale à la différence entre ses emplois de trésorerie (placement financiers
disponibles) et son endettement bancaire et financier à court terme .il s’agit donc du cash dont
elle dispose quoiqu'il arrive (même si sa banque décidait de cesser ses prêts à court terme) et
quasi immédiatement (le temps seulement de débloquer ses placements à court terme). »
VERNIMMEN (2000 : P 962 / 2010 : P 24).
MEUNIER (2006 : P 67), abonde dans le même sens en définissant la trésorerie Nette de
l'entreprise à une date déterminée comme étant la différence entre les ressources mises en
œuvre pour financer son activité et les besoins entraînés par cette activité.
- La liquidité.
La liquidité de l'entreprise est son aptitude à faire face à ses échéances financières dans le
cadre de son activité courante, à trouver de nouvelles sources de financements et assurer ainsi
à tout moment l'équilibre entre ses recettes et ses dépenses (VENIIMMEN, 2011: 67).
- L'exigibilité.
Elle exprime la capacité de l'entreprise à respecter les dates d'échéance de règlement de ses
dettes.
- La solvabilité.
Le lexique de finance définit la gestion de la trésorerie comme étant une activité consistant
pour le trésorier d’une entreprise à gérer les risques de liquidité, de taux d’intérêt et de taux
de change qui pèsent sur l’entreprise ; à placer les liquidités dans les meilleurs conditions de
rentabilité et de risque ; et à pouvoir faire face tous les jours aux engagements de l’entreprise
en mobilisant les ressources financières à court ou à long terme nécessaires.
Le service comptable
L’enregistrement des flux de trésorerie en temps réel permet de disposer d’une situation
de trésorerie fiable.
Les tâches effectuées sont :
- Le contrôle des pièces comptables
- L’enregistrement des flux de trésorerie (encaissements et décaissements)
- La vérification de la fiabilité des procédures d’enregistrement.
- La détermination des soldes des comptes de trésorerie et contrôle
Le service trésorerie
Chargé de placer les excédents de trésorerie et négocier les concours bancaires, il concourt
à accroitre la rentabilité de l’entreprise. Les tâches effectuées sont :
La trésorerie est un domaine très sensible au regard des conséquences énormes que pourrait
engendrer sa mauvaise gestion. Pour cela, il doit être gérer avec une attention particulière. Dès
lors, la gestion des risques qui lui est inhérent constitue un point capital pour la réussite de sa
bonne gestion. La gestion de ces risques nécessite un bon dispositif de contrôle interne, une
culture du risque d'entreprise et une organisation méthodologique.
Nous allons dans ce présent chapitre définir les notions sur le manuel de procédures et ses
objectifs et enfin aborder son processus d'élaboration.
La nécessité de formaliser les procédures de l'entreprise n'est plus à démontrer. En effet, les
entreprises sont appelées à exécuter des opérations dont les étapes à suivre pour leur
réalisation doivent être scrupuleusement respectées, de crainte que son fonctionnement
normal ne soit désarticulé. Nous allons dans cette section, définir le manuel de procédures,
faire ressortir les objectifs et enjeux de sa conception mais également montrer son importance
pour l'entreprise.
Toute entreprise soucieuse de sa survie doit disposer d'un manuel de procédures. C'est un
document de référence pour ce qui concerne le passé mais un bon repère pour traiter les
opérations.
Une procédure se décrit comme étant une suite d’opérations mises en œuvre dans une même
séquence de temps, par un nombre limité d’acteurs appartenant à un même sous ensemble.
Le manuel de procédure s'adresse à tous les membres de l'entreprise et envisage pour chaque
cycle d'activité et chaque niveau de responsabilité, l'ensemble des opérations de l'entreprise
devant permettre de : garantir la sécurité des actifs ; respecter les lois et règlementations en
vigueur ; fiabiliser les informations comptables et financières.
- expliquer les modalités d'application des différentes procédures suivant les activités ou
cycles de l'entreprise : techniques, comptables, financiers et administratifs ;
- assurer l'uniformité des modalités d'exécution en les formalisant. Ce qui exclut les
disparités dans la manière de traiter les opérations qui, en l'absence de manuel, dépendent le
plus souvent du style, de l'expression personnelle déjà acquise, mais aussi de la culture des
opérationnels ;
- sauvegarder les actifs de l'entreprise par des procédures de contrôle interne performantes ;
- former le personnel ;
Le manuel de procédure est structuré en trois grandes parties : les généralités introductives,
les fiches de procédures proprement dites, et enfin les annexes et tables complémentaires.
Selon HENRY (2001 : 55), « cette partie permet de rappeler les objectifs qui ont conduit à la
mise en place de l'outil et explique la structure générale ». Elle sert aussi à donner des
indications pratiques pour la consultation et la recherche d'information à l'intérieur du manuel.
Elle peut également reprendre divers point généraux, tels que l'organisation générale des
services, le contenu, le contrat éventuel d'assurance qualité.
Cette partie qui est la plus volumineuse, en est le corps central. Elle regroupe toutes les fiches
de procédures classées. Pour chaque procédure, prise individuellement, on retrouve une
même structure logique : description synthétique de la procédure, diagramme de flux et
fiches descriptives des tâches (NGUYËN, 1999 : 310).
procédure et ses principales caractéristiques (le cas échéant, son point de départ, sa fréquence
d'application, les acteurs concernés, le volume d'activités correspondant), les services
émetteurs (rédacteur, vérificateur, validation), la liste des destinataires et l'historique des
mises à jour.
Le troisième niveau sert à présenter de façon séparée la description détaillée des règles
techniques (règles de gestion, description des processus). On y trouve des explications
complémentaires sur l'exécution concrète des tâches, en descendant à un niveau de détail
encore plus approfondi (HENRY, 2001 : 56).
Cette partie peut fournir des documents annexes tels que des tables de données ou des
illustrations complémentaires. Elle comprend surtout des listes de procédures. La structure de
ces listes peut obéir à diverses logiques. Elles peuvent être présentées selon leur ordre de
classement ou par ordre alphabétique. Dans ce premier cas, une liste peut présenter des
regroupements thématiques, par objet ou par processus.
On attend par objet quelque chose qui existe physiquement pour l'entreprise, qui est
important pour son activité et qui est classable en individualités distinguables (par exemple :
client, bon de commande) (BERGER, 2007 : 71).
La rédaction du manuel de procédure est un projet qui peut parfois s'étendre sur plusieurs
années selon la taille de l'entreprise et la complexité de son organisation. En réalité, le travail
n'est jamais achevé dans la mesure où l'entreprise comme tout organisme vivant, se
développe et adapte son mode de fonctionnement aux évolutions de l'environnement. Pour
Son élaboration, l'entreprise doit disposer au préalable de plusieurs documents à savoir
l'organigramme détaillé, la description des postes, la délégation des pouvoirs, le diagramme
des flux d'informations. NGÜYEN (1999 : 163). Il faudra aussi qu'elle définisse les objectifs
recherchés du manuel de procédures et le champ d'application des procédures à rédiger.
Selon, HENRY & al (2001 : 78-79) ; BERGER (2007 : 70-72) et NGÜYEN (1999 : 310-
311), les étapes du processus d'élaboration du manuel de procédures sont synthétisées dans le
tableau suivant :
Sources: HENRY & al (2001: 78-94); BERGER & al (2007: 70- 72); NGUYÊN (1999: 310-
311).
Pour bien mener la mission d'élaboration du manuel de procédures, il est nécessaire de bien
comprendre le fonctionnement de l'entité afin d'assurer un parfait ordonnancement des
Selon HENRY (2001 : 78), les travaux préliminaires consistent à faire un inventaire des
procédures existantes, le découpage du processus étudié, la définition d'un code de
classement et en fin la préparation des dossiers de procédures.
D'après HENRY & al (2001 : 82), la codification par thème dépend du mode de classement
retenu pour les procédures (par direction ou service, par fonction, par nature etc.). Quant au
code numérique, il correspond simplement à l'ordre d'apparition chronologique de la
procédure.
Une fois l'inventaire initial des procédures dressé et la règle de codification définie, l'auditeur
doit préparer un dossier par procédure. Ce dossier est généralement un classeur ou une
chemise dans lesquels toutes les pièces d'enquête seront rassemblées. Selon HENRY (2001 :
84), ce dossier comporte les points suivants :
- la liste des pièces du dossier (documents rédigés, diagrammes, imprimés collectés, états
informatique, références techniques).
Les premiers contacts avec l'entreprise permettent une mise au point d'un programme de
travail. Cette étape se résume simplement aux interviews menées avec les dirigeants et les
différents responsables des services à auditer.
L'interview
D'après LEMANT (1995 : 181), l'interview est un entretien avec une personne en vue de
l'interroger sur ses actes, ses idées et de divulguer la teneur de l'entretien. C'est une technique
de recueil d'informations qui permet l'explication et le commentaire, et donc apporte une
plus-value à la collecte des informations. Dans le cadre de la rédaction de procédure,
l`auditeur procèdera à l'interview des opérateurs concernés par l'application pratique de la
procédure. Il s'agira de reconstituer l'ensemble des tâches et des opérations qui la composent.
Avant l'entretien, l'auditeur prépare un plan sommaire avec les principales questions à poser
en partant des informations déjà collectées. Chaque entretien se déroule de manière
organisée. L'auditeur commence d'abord par rappeler l'objectif de l'entretien et par expliquer
le déroulement.
Selon HENRY (2001 : 89) les questions de l'interview portent sur les acteurs, sur les supports
sur les faits et sur les délais : Qui fait quoi ? Comment et à quels moments?
La phase de réalisation est très importante car la qualité des procédures en dépend. Les étapes
de la réalisation de manuel de procédure sont :
L'évaluation des procédures actuelles est importante dans la mesure où elle permet de
détecter les forces et faiblesses de ces procédures ainsi que les risques afférents. Cette étape
consiste à la description des procédures existantes et à les analyser (NGUYËN, 1999 : 310-
311).
A l'issu de l'interview, l'auditeur doit procéder à la description des procédures pour mieux les
analyser. Dans cette étape, pour favoriser l'exhaustivité de la démarche, l'auditeur doit décrire
les procédures sans les modifier, ni prendre mesure d'organisation (HENRY, 2001 : 90).
Selon COMBES & al (1997 : 17), la description de l'existant s'effectue soit par l'examen
d'une documentation écrite existant au niveau de l'entreprise (manuel de procédures), soit par
entretien avec les acteurs qui les mettent en œuvre.
L'analyse des procédures précède leur rédaction définitive. Il peut s'avérer utile de
hiérarchiser les différentes actions : de même que l'on est parti initialement des missions et
des processus pour les décomposer en procédures, on peut aussi, à l'intérieur d'une procédure
classer les tâches, les opérations, voire les gestes. D'après HENRY (2001 : 89), l'analyse
permet de dérouler les enchaînements et de situer l'importance relative des tâches. Ainsi, à
travers des tests de conformité et de permanence, l'auditeur s'assure qu'il a bien saisi le
contrôle interne. Selon PIGE (2001 : 86), ces tests comprennent l'examen de l'application des
contrôles et la simulation de tout ou partie des tâches effectuées par les employés de
l'entreprise.
L'élaboration d'une cartographie des risques peut se faire de manière itérative. Elle peut être
décomposée en trois étapes :
Selon SALVIAC & al (2008 : 150), il s'agit en s'appuyant sur les entretiens réalisés avec les
acteurs, d'être en mesure de déterminer les risques de l'organisation en rapport avec le
périmètre défini. MOHAMED (2002 : 34), abonde dans le même sens en disant que
l'auditeur, tout en conservant son indépendance, est appelé à participer à l'identification des
zones de risques pouvant affecter la sécurité. La démarche d'identification des risques
implique l'utilisation d'outils et techniques qui varient selon les auteurs. L'identification peut
être soit :
- basée sur les Check-lists : cette méthode consiste à lister l'ensemble des éventuels risques
en fonction des activités ou des opérations. Elle a l'avantage de dresser une liste exhaustive
des risques (NGÜYEN, 1999 : 156 ; ROUFF, 2001 :15);
- basée sur l'atteinte des objectifs de l'entité, dans ce cas on identifie au préalable les objectifs
de l'activité afin d'en déterminer les risques probables. Dans la pratique comme BAPST
(2003 : 3), cette méthode est complexe du fait qu'elle élargie le champ d'investigation ;
En outre, l'auditeur apprécie l'aptitude des dispositifs de gestion et de contrôle mis en place
pour atteindre les objectifs de contrôle interne. D'après D MARSCHALL (2003 : 9), « le
risque est classiquement évalué sous forme d'une combinaison des facteurs de probabilité et
de gravité ». Cette étape s'appuie sur un ensemble de techniques quantitatives et qualitatives.
La hiérarchisation des risques permet de les classer par ordre de gravité. Le classement des
risques se fait sur la base des scores obtenus lors de leur évaluation tout en faisant attention
au seuil de tolérance que l'organisation lui accorde. Les risques évalués et hiérarchisés,
l'auditeur doit pouvoir déterminer le traitement approprié à chaque risque. D'après RENARD
(2010 : 161), ces mesures sont :
- l'acceptation : c'est-à-dire que l'on fait rien et on accepte de courir le risque (appétence pour
le risque);
- l'évitement : c'est-à-dire que l'on fait disparaître le risque en cessant l'activité qui le fait
naître ;
- la réduction : c'est-à-dire que l'on prend les mesures nécessaires pour réduire la probabilité
ou l'impact.
La matrice des risques est une simple présentation des risques et leurs causes dans un tableau.
Elle est le résultat des étapes précédentes de l'élaboration de la cartographie des risques. La
matrice des risques met en évidence les risques et facilite la prise de décision pour leur prise
en charge (SALVIAC, 2008 : 158).
Cette étape permet de définir les orientations du manuel de procédure à concevoir, c'est à dire
les objectifs, le contenu, la forme et le champ d'application du manuel.
D'après NGÜYEN (1999 : 157), la réussite d'un manuel de procédures réside dans sa capacité
à divulguer quatre types d'information d'une procédure :
- les éléments permanents que ce sont les obligations externes et internes auxquelles
l'entreprise doit satisfaire, l'organisation préalable qu'elle met en place pour assurer le bon
fonctionnement sans discontinuité de la procédure ;
- les éléments ponctuels, c'est-à-dire la liste des différentes instructions : qui fait quoi quand
et comment ?
- les éléments relatifs aux normes retenues qui abordent les aspects liés aux règles de gestion
à adopter
2.3.2. Forme
Pour ce qui est de la forme, l'auditeur doit choisir celle qui est la plus approprié au contexte
de l'entité auditée. HENRY & al (1999 : 78) suggèrent l'utilisation des classeurs à feuillet
mobile afin de faciliter les mises à jour du manuel.
Le manuel qui est un document physique est constitué de plusieurs tomes selon la nature et
l'importance des cycles. Pour concevoir un manuel de procédures, l'auditeur peut choisir de
découper le manuel de procédure en cycle d'activités, affecter un code préférence alpha
numérique, rappeler la référence principale pour chaque document inséré dans un cycle,
attribuer un numéro d'ordre séquentiel aux documents, paginer, dater, affecter la mention «
originale » ou « mise à jour » insérer chaque document et en fin chaque page du manuel de
procédure comportera toutes ces références. (HENRY & al, 2001 : 67 ; BERGER & al,
2007 : 75). De plus, à l'entête de chaque page du manuel, de procédures, le rédacteur doit
mentionner : la date d'élaboration de la procédure, la date de son approbation et la date de sa
modification (éventuellement).
A cette phase, l'auditeur est en mesure d’émettre une opinion et rédiger les procédures qui
constituent le socle du manuel de procédures. Les étapes de cette phase sont : la rédaction des
procédures, la validation des procédures et du manuel ainsi que la diffusion du manuel
(BERGER 2007 : 72).
Rédiger une procédure, c'est la définir, décrire les tâches de chaque intervenant et en
organiser la synchronisation dans le temps avec des contrôles logiques. D'après HENRY
(2001 : 94-95), la rédaction des procédures s'effectue par la combinaison de description
textuelle et graphique des tâches. D'autres comme BERGER & al (2007 : 123), affirment que
la description des tâches d'une procédure doit être graphique, cela favorise la mémorisation
des différentes étapes de réalisation de la tâche. En résumé, disons qu'il est important de
soutenir la description textuelle par la description graphique.
Le manuel de procédures pour qu'il soit efficace, nécessite une validation de la part des
dirigeants mais aussi des opérationnels qui sont les premiers utilisateurs. Après cette
validation, il doit faire l'objet d'une diffusion auprès de tout le personnel de l'entreprise.
Avant toute diffusion officielle dans l'entreprise, chaque procédure doit subir plusieurs
phases de vérification et de contrôle. On distingue principalement deux étapes de validation.
La première se situe au niveau des rédacteurs. Elle vise principalement à faire approuver les
restitutions écrites par les opérateurs concernés. Il est habituel de constater au cours de cette
étape qu'il faille largement modifier le premier jet. La seconde étape se situe plus largement
au niveau de l'entreprise Elle porte sur la validité et l'optimisation des méthodes de travail en
cours. Elle vise aussi à s'assurer de la cohérence globale du système de procédures. Cette
phase de validation est importante pour corriger certaines dérives, débattre des améliorations
ou clarifier les règles en vigueur HENRY (2001 : 116). Lorsque les constats sont validés, il
n'y a pas de problème pour la validation des procédures. Cependant, lorsqu'il y a une
contestation, soit le rédacteur apporte la preuve de son affirmation soit il n'est pas en mesure
de fournir la preuve du fait d'une conclusion trop hâtive de ses travaux.
L'application des procédures doit nécessairement faire l'objet d'un suivi particulièrement
attentif. Compte tenu des imperfections qu'elles peuvent comporter, cette période doit être
conçue à l'image d'une phase de rodage. C'est à l'issue de ce rodage que l'on lancera les mises
à jour et les premières améliorations substantielles. La mise à jour est importante et doit être
rigoureuse. Le système perd tout son sens dès lors que l'on laisse en circulation des versions
qui n'ont plus cours. Il convient donc de définir un circuit spécifique de préparation et de
validation des nouvelles procédures (HENRY, 2001 : 122).
Toute entreprise quel que soit sa taille à besoin des procédures pour mieux assainir sa
gestion. Le manuel de procédures permet à l'entreprise d'optimiser ses activités. Il est
également un outil qui permet aux opérationnels d'une entreprise de connaître facilement
l'exécution d'une tâche. Il sert aussi de référence lors de la revue des procédures du contrôle
interne pour s'assurer que les procédures mise en place par l'entreprise sont respectées. Son
élaboration nécessite l'engagement de tout le personnel de l'entreprise et une méthodologie
rigoureuse. Cette méthodologie fera l'objet du deuxième chapitre.
Après avoir présenté le cycle trésorerie et le manuel de procédures dans les deux premiers
chapitres, nous allons dans ce chapitre présenter la méthodologie de recherche qui nous
permettra de prendre connaissance de l'activité de trésorerie de l'entreprise étudiée et d'en
concevoir le manuel de procédures.
Cette démarche qui est inspirée de différentes méthodes d'élaboration du manuel de
procédures et des bonnes pratiques, sera adaptée au processus de gestion de la trésorerie de
l'Entreprise Sarl la Relève. Nous allons dans ce chapitre, présenter le modèle d'analyse dans un
premier temps, nous aborderons les outils de collecte et d'analyse des données nécessaires à
l'élaboration du manuel de procédures.
Notre modèle d'analyse est un simple tableau constitué de quatre phases et de huit étapes. Il
est illustré à travers le tableau n°1.
Observation ;
Interview.
Source : nous-mêmes à partir de HENRY & al (2001: 78-94); BERGER & al (2007: 70- 72);
NGUYÊN (1999: 310-311).
Nous allons étudier dans cette étape, la documentation existante relative au service trésorerie
pour identifier les différents concepts liés à son activité et à son organigramme
(organigramme, règlements intérieur, les budgets, documents relatifs à leur exécution, rapport
d'activités, les états financiers ainsi que tout autre document interne seront examinés). Nous
parviendrons à détecter les écarts à travers cette étape et ferons des analyses et interprétations
y afférentes.
3.2.2. Interviews
LEMANT (1995 : 181) comme étant un entretien avec une personne en vue de l'interroger sur
ses actes, ses idées, etc., et de divulguer la teneur de l'entretien ». L'interview est très
importante pour une qualité des informations spécifiques recherchées. En, effet les entretiens
sont très utiles pour la description des processus de la trésorerie sous l'angle des risques et de
son dispositif de contrôle interne. Nous réaliserons dans notre travail un entretien avec la
responsable chargé de la trésorerie (encaissement et décaissement) et celui chargé des achats
dans le but de rassembler leurs points de vue, identifier les niveaux hiérarchiques, la façon
dont les contrôles sont conçus et effectués en pratique. Ces personnes ressources sont le
Gérant et la Caissière.
Les données ainsi collectées seront analysées par le moyen de certains outils en vue d'une
synthèse générale de l'étude.
3.3.1. Flow-chart
Les tests de conformité sont importants pour s'assurer que les dispositifs de contrôle interne
ont été appliqués, ils permettent de remonter à la source en passant par les phases
intermédiaires. Pour ces tests nous nous attarderons sur les flux les plus significatifs ou
présentant les risques à forte incidence.
Le test de permanence permet de s'assurer que les opérations sont toujours bien traitées
conformément à ce qui a été décrit lors des entretiens. Cet outil vient compléter les
descriptions obtenues lors des entretiens. Ces tests se feront à l'aide d'un sondage.
3.3.4. Sondage
le sondage permet d'estimer ou de vérifier des valeurs ou des proportions avec un coût et des
délais considérablement réduits.
Selon MADERS & al (2006 : 56), le questionnaire (annexe 1) est un outil de diagnostic qui a
pour objectif de déterminer les forces et faiblesses apparentes du système. Du fait de
l'inexistence du manuel de procédures à SECO-SA, cet outil nous permettra de corroborer les
résultats de détection des forces et faiblesses des pratiques actuelles du cycle de trésorerie. A
cet effet il sera adressé à tous les intervenants du cycle trésorerie notamment le Directeur
général, le chef comptable et l'assistant du chef comptable.
C'est un outil de diagnostic qui permet de déceler sans erreurs possibles les manquements au
principe de séparation des tâches, d'analyser la charge de travail par agent, d'identifier sa
structuration et la manière dont elle est remplie (annexe 2). Selon RENARD (2006 : 347), elle
est la photographie à l'instant T de la répartition du travail.
La formalisation des procédures trouve son intérêt dans le fait qu'elle permet d'améliorer la
maîtrise des procédures d'achat et de trésorerie et l'amélioration de la communication au sein
de l'entreprise.
Nous avons abordé également les aspects théoriques relatifs au contrôle interne du cycle de
trésorerie.
Sachant que la réalisation des objectifs de l'entreprise est en partie fonction de la qualité de
son dispositifs de contrôle interne, nous avons jugé nécessaire de construire notre modèle
d'analyse en tenant compte de l'évaluation du contrôle interne dans le but de détecter les
anomalies concernant le processus de gestion de la trésorerie.
Pour garantir leur compétitivité face aux évolutions technologiques et aux changements de
l'environnement économique, les dirigeants de certaines entreprises mettent en place des
outils de gestion efficaces. Ces outils qui sont à la fois opérationnels et pédagogiques
permettent à l'entreprise de minimiser les risques opérationnels pouvant compromettre son
bon fonctionnement.
Ainsi, dans le souci de rendre efficace leur gestion, les dirigeants des entreprises mettent en
place des procédures de contrôle interne qui permettent de garantir la sécurité des actifs, la
fiabilité des informations financières et la conformité aux lois et règlements.
Au regard de ce qui précède, il n'est pas étonnant de remarquer, au sein des organisations, un
besoin croissant d'outil de gestion comme le manuel de procédures.
Les dirigeants de la SECO-SA, ayant compris la nécessité de se doter de cet outil de gestion,
nous ont sollicités pour son élaboration.
Nous allons dans cette partie, mettre en pratique les aspects théoriques abordés dans la
première partie. Pour cela, nous présenterons dans le chapitre 4 de la SECO-SA dans son
ensemble, après cela, nous décrirons les procédures existantes, puis nous les évaluerons avant
de procéder à l'élaboration du manuel dans le chapitre 5 et nous ferons des recommandations.
SECTION 1 : PRESENTATION DE
I- HISTORIQUE
1) OLAM
Le groupe OLAM international est un groupe dont le siège est situé à SINGAPOUR, avec
un chiffre d’affaires de 2000 milliard de franc CFA par an. Ses activités s’étendent sur les 5
continents, soit 60 pays du monde particulièrement en Afrique dans les pays comme le
Sénégal, l’Afrique du Sud, le Burkina Faso, le Nigeria, le Zimbabwe, la Tanzanie, le
Mozambique, et en côte d’Ivoire etc.
OLAM international est une société spécialisée dans le Négoce des matières premières,
dans l’agro-industrie et dans la gestion de la chaine logistique. Il traite quatorze (12)
catégories de produits classées en quatre groupes :
. La fibre : le coton
Dans un souci d’exporter en grande quantité la fibre de coton OLAM a racheté les usines
de La Compagnie Cotonnière Ivoirienne (LCCI) pour créer la société d’exploitation
cotonnière OLAM en abrégé SECO.
2) La SECO-SA
La société d’exploitation cotonnière OLAM (SECO) est une société anonyme au
capital social de 500 millions franc CFA. Elle est une filiale du groupe OLAM, créée le
11juillet 2008 et fait sa première campagne d’égrenage en 2008.
Elle est inscrite au registre du commerce et du crédit mobilier sous le numéro CI-ABJ-2008-
3811.
Depuis sa création, elle exerce comme activité principale : l’encadrement des producteurs,
les préfinancements (en nature, en espèce), l’achat du coton graine, la commercialisation de la
fibre de coton.
3) Mission de la SECO-SA
Au début de ses activités la SECO avait pour mission l’achat de la fibre de coton.
Actuellement, elle est impliquée dans l’encadrement des producteurs, les préfinancements
(des intrants agricoles, en espèce), l’achat du coton graine, la production et la
commercialisation de la fibre de coton et tous les produits dérivés (graines et déchets). Elle a
aussi pour but d’apporter plus de prospérités aux communautés agricoles partenaires,
d’améliorer les résultats de récoltes. Elle permet également d’élaborer de bonne pratique de
travail, d’ouvrir l’accès aux financements et aux marchés, d’améliorer la qualité et la
traçabilité des produits et investir dans des projets sociaux.
1) Activité agricole
Cette activité est réalisée par le service agronomique de la société. L’encadrement a pour
objectif d’améliorer la productivité, et est conduit par les CA. Ils ont la charge de former et de
conseiller aux techniques culturales et à la bonne pratique de récolte de coton graine.
Tous ces préfinancements constituent les crédits. Ces crédits sont prélevés lors de la
commercialisation.
3) L’activité commerciale
L’activité commerciale de la SECO –SA se résume comme suit :
- La fibre 43%
- La graine 50%
- FICO 2%
- Les déchets 5%
Cette activité débute généralement en novembre et dure six (06) à sept (07) mois selon
l’importance de la production annuelle des producteurs.
5) Le service finance
Il est chargé de la gestion de toutes les opérations financières. Il vérifie et contrôle toutes
les sorties et entrées d’argent. Toutes ces opérations sont enregistrées dans un logiciel appelé
SAP (SYSTEMS APPLICATIONS AND PRODUCTS IN DATA PROCESSING)
Ce service est géré dans chaque région par un chef comptable qui a sous son autorité, un
assistant comptable et des assistants financier (zone) et un comptable commercial.
1- Les activités
Lors de mon passage à la SECO.SA, plusieurs tâches m’ont été confier. En effet, dans
mes débuts je ne faisais qu’observer les différentes activités menées par les comptables au
cours de la journée. Une semaine après le début de mon stage j’ai appris à faire les copies à la
machine, les fichiers Excel, à rangé les différents documents, à remettre les chèques aux
différents bénéficiaires, à faire les scannes des différents documents et aussi à mettre les
cachets sur les confirmations de cheque ainsi que les ordres de virement. C’est ainsi qu’au fil
du temps j’ai appris à faire les ordres de virement, les chèques ainsi que leurs confirmations,
le renseignement du fichet de banque après l’émission de chaque chèque, le dépôt des ordres
de virement et des confirmations chèques à la banque ainsi que le paiement des facture CIE,
SODECI etc…
SECTION 2 : RECOMMANDATIONS
CONCLUSION GENERALE
REFFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES