0cours TS2 (Lamb)
0cours TS2 (Lamb)
Introduction :
Le système nerveux (S.N.) contrôle les relations entre l’organisme et le milieu extérieur. Il règle et
coordonne également l’activité des différents organes de nutrition.
Au point de vue anatomique, le S.N. est formé :
1. d’un ………………………………………..comprenant deux parties :
- l’……………………. logé dans la boite crânienne
- la …………………………. située dans le canal rachidien de la colonne vertébrale
2. d’un…………………………………………comprenant des ……… et des
………………………. Parmi ces nerfs on distingue :
- les nerfs …………………..rattachés à l’encéphale (12 paires chez l’Homme)
- les nerfs …………………..rattachés à la moelle épinière (31 paires chez l’Homme)
A. La protection de l’encéphale
L’encéphale est protégé par :
- Une boite crânienne osseuse
- Trois membranes appelées …………………….et qui sont :
+ La …………………..: Elle est collée contre la paroi osseuse et joue un rôle
………………….. Elle est épaisse, fibreuse et résistante.
+ La …………………..: Elle est collée contre l’encéphale et joue un rôle …………………
…… Elle est très fine et est riche en vaisseaux sanguins.
+ L’………………….. : Elle est située entre la dure-mère et la pie mère. Elle est formée de
voiles conjonctifs très fins dont la structure est comparable à une toile d’araignée d’où son
nom. Elle contient en outre dans ses cavités, du liquide céphalo-rachidien qui permet
d’…………………… ……………….........................................particulièrement dangereux
pour le tissu nerveux.
B. La morphologie externe
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Remarque : En écartant légèrement les hémisphères cérébraux au niveau du sillon inter
hémisphérique, on peut observer 2 mamelons dédoublés formant les
………………………………… …………………. En avant de ces structures on découvre un petit
organe impair : l’…………..
La morphologie interne
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NB : La section du cervelet permet de se rendre compte :
- d’une part de la présence d’une ……………………. dans la partie interne. Cette substance
blanche dessine une sorte d’arborisation désignée sous le nom de « arbre de vie ».
- d’autre part de la présence de ……………………….. essentiellement à la périphérie.
1. Morphologie externe :
Extrait de son fourreau protecteur formé par le…………………………….. de la colonne vertébrale et
les …………………., la moelle épinière apparaît comme un cordon blanc d’une longueur moyenne
de…….. cm chez l’Homme. Elle présente sur toute sa longueur un sillon assez large dans la région
antérieure (ou ventrale) et un autre sillon plus étroit dans la région postérieure (ou dorsale).
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Introduction
Le tissu nerveux est formé principalement de neurones. Les fibres de ces neurones se
regroupent pour former un nerf. Ainsi l’étude des propriétés du nerf et par conséquent de la
fibre, permet de comprendre le fonctionnement du système nerveux.
I. Expérience préliminaire
Sur une grenouille décérébrée et démédullée, on réalise une préparation nerf- muscle. Pour
cela on isole le nerf sciatique de la grenouille tout en le maintenant relié au muscle
gastrocnémien.
Schéma
On distingue plusieurs types d’excitants qui, portés sur le nerf, peuvent provoquer une
réponse du muscle qui est innervé par ce nerf :
- Les excitants mécaniques (pincement, pression, piqure,….)
- Les excitants thermiques (froid et chaleur)
- Les excitants chimiques (solutions acide ou basique)
- Les excitants électriques (courant électrique)
Remarque : Les excitants électriques sont des excitants de choix car non seulement ils ne
lèsent pas les nerfs mais ils sont surtout mesurables.
Un nerf sciatique de grenouille fraichement prélevé, est plongé dans une cuve contenant du
liquide physiologique de Ringer et munie de nombreuses électrodes.
Deux de ces électrodes sont branchées au circuit d’excitation : ce sont les électrodes
excitatrices.
Deux autres électrodes sont reliées à un oscilloscope cathodique par l’intermédiaire d’un
amplificateur : ce sont les électrodes réceptrices
Avec ce dispositif d’excitation, on peut faire varier la fréquence, l’intensité (ou la tension) et
ma durée de l’excitation.
Remarque
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L’oscilloscope cathodique (voir document 7) possède une source qui émet des électrons.
Ceux-ci vont former au niveau de l’écran de l’oscilloscope un point lumineux appelé spot.
Cet oscilloscope présente aussi deux types de plaques :
- Des plaques verticales qui entretiennent entre elles une différence de
potentiel (ddp) qui crée un balayage horizontal XX’ du spot.
- Des plaques horizontales qui sont en relation avec les électrodes réceptrices
(R1 et R2). Et toute modification de tension (ddp) entre ces plaques entraine
une déviation du spot dans le sens vertical.
Pour exciter un nerf ou une fibre nerveuse, on doit prendre en compte deux paramètres
essentiels : l’intensité d’excitation (ou tension) en millivolt et la durée d’excitation ou
temps d’excitation en milliseconde.
b. La durée de l’excitation
On excite le nerf avec une intensité (U1) = à la rhéobase puis on fait varier la durée de
l’excitation. En un moment donné on obtient une réponse du muscle. Le temps minimal
nécessaire pour obtenir cette réponse du muscle avec une intensité rhéobasique (U1), est
appelé temps utile principal.
c. Courbe d’excitabilité du nerf ou courbe de l’intensité
en fonction de la durée
Durée de
l’excitation (en ms) 0.05 0.1 0.2 0.4 0.6 1.0 2.0 3.0 4.0
Intensité de
l’excitation (en mv) 185 170 155 130 115 85 55 40 40
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Schéma
Interprétation de la courbe : Le seuil d’excitabilité est la limite entre la zone des excitations
efficaces et la zone des excitations inefficaces.
Exemples :
- Le point A (1 ; 130) correspond à une excitation efficace car il est situé au
dessus du seuil d’excitation : c’est donc une excitation supraliminaire.
- Le point B (0,4 ; 60) correspond à une excitation inefficace car il est situé en
dessous du seuil d’excitation : c’est donc une excitation infraliminaire.
- Le point C (1 ; 85) situé sur la ligne du seuil d’excitation est une excitation
liminaire qui est aussi efficace
Remarques :
- Après une excitation efficace, le nerf devient inexcitable pendant un certain
temps : c’est la période réfractaire absolue. Cette période est suivie d’une
période réfractaire relative pendant laquelle le nerf est peu excitable et
pendant laquelle aussi l’excitabilité se rétablit progressivement.
- Pour comparer l’excitabilité de 2 ou de plusieurs fibres, on peut déterminer
leur chronaxie qui correspond au temps minimal nécessaire pour obtenir une
excitation efficace avec une intensité double de la rhéobase. Ainsi une fibre
sera d’autant plus excitable que la chronaxie de sa courbe d’excitabilité est
faible.
B. Conductibilité
Dans une préparation nerf – muscle, lorsque le nerf est suffisamment excité, le muscle se
contracte : on dit que le nerf est conductible. Dans les conditions expérimentales (c'est-à-dire
in vitro), l’influx nerveux se déplace dans les deux sens à partir du point de stimulation (ou
d’excitation). Dans l’organisme par contre les neurones forment des chaines neuroniques
grâce à des structures de liaison appelées synapses. Ainsi l’influx nerveux se déplace toujours
dans un sens unique c'est-à-dire du corps cellulaire (ou de l’axone) du neurone présynaptique
(situé avant la synapse) vers le corps cellulaire du neurone postsynaptique (situé après la
synapse).
2. Conditions de conductibilité
- Un nerf sectionné ou écrasé ne conduit pas l’influx nerveux : son passage
exige l’intégrité du nerf.
- Un manque d’oxygène ou une baisse de la température peut ralentir ou
même arrêter l’influx nerveux.
- Certains anesthésiques comme le cyanure de potassium, l’éther peuvent
bloquer le passage de l’influx nerveux.
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Remarque : On constate que l’influx nerveux peut varier en fonction de la température
comme un phénomène chimique et s’annuler lorsqu’on applique un anesthésique comme un
phénomène biologique ou vital : on peut donc dire que l’influx nerveux est un phénomène
biochimique.
On place deux électrodes réceptrices à la surface d’un axone puis on les relie aux plaques
horizontales.
Remarque : Par convention, on fait le montage de façon telle que la première électrode
réceptrice soit reliée à la plaque horizontale inférieure.
Schéma
Sur l’écran, on note simplement un balayage horizontal déterminé par les plaques verticales et
qui se manifeste par une ligne droite au point O.
Cela montre donc qu’il n’y a pas de différence de potentiel (ddp) entre les plaques
horizontales car tous les points de l’axone sont au même potentiel : on dit qu’ils sont
équipotentiels.
On obtient les mêmes résultats si toutes les électrodes sont enfoncées à l’intérieur de l’axone.
b. Expérience 2 :
Schéma
On peut constater qu’après l’introduction de cette électrode R2, il y a une chute du spot vers
le bas puis le balayage reprend mais au niveau -60 mv. Il existe donc entre la surface et
l’intérieur de l’axone une ddp appelée potentiel de repos (P.R).
La chute montre aussi que ce potentiel de repos a une valeur de – 60mv et que la surface est
chargée positivement et l’intérieur négativement.
Remarque :
Pour l’enregistrement de PR, on peut utiliser d’autres montages (voir schémas ci-dessous) :
Schémas
2. Interprétation ionique du PR
a. Origine du PR
Les cellules vivantes baignent dans un liquide interstitiel (milieu extracellulaire). Pour
comprendre l’existence d’une ddp entre l’intérieur et l’extérieur des cellules vivantes, on
effectue une comparaison entre les compositions ioniques du milieu extracellulaire et du
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milieu intracellulaire. Cette comparaison montre que parmi les ions présents, certains (K+,
Na+, Pr- et Cl-) présentent une grande différence de concentration de part et d’autre de la
membrane plasmique des cellules. Cette membrane constitue la limite entre le milieu
intracellulaire et extracellulaire (voir tableau suivant) :
Concentration en mmol/ ml
Ions Dans l’axone (milieu intracellulaire) Dans le liquide interstitiel (milieu extracellulaire)
K+ 155 4
Pr- 155 7
Na+ 12 145
Cl- 4 120
Il résulte de ces observations que les ions vont diffuser selon leur gradient de concentration
(c'est-à-dire du milieu où ils sont plus concentrés vers le milieu où ils sont moins concentrés).
Cette diffusion est plus importante dans le sens milieu intérieur vers milieu extérieur. En effet
dans une cellule au repos, la membrane plasmique est très perméable aux ions K+, peu
perméable aux ions Na+ et Cl- et imperméable aux ions Pr-.
On assiste donc au passage presque exclusif des ions K+. Ce qui explique la charge positive
constatée sur la face externe de la membrane (électropositif) et celle négative constatée sur la
face intérieure (électronégatif).
Remarque : Ce passage des ions à travers la membrane et selon leur gradient de
concentration est qualifié de diffusion passive et s’effectue sans consommation d’énergie
grâce à des structures membranaires appelées canaux de fuite du potassium.
b. Comment se maintient le PR ?
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En effet ces pompes expulsent les ions Na+ tout en faisant entrer les ions K+ contre leur
gradient de concentration. Ce transport actif nécessite de la part des cellules une dépense
d’énergie. En réalité les pompes à ion sont des protéines enzymatiques appelées ATPases.
Ces enzymes hydrolysent l’ATP et l’énergie libérée va servir au transport actif des ions :
Schéma
Pour enregistrer le P.A., il faut obligatoirement exciter le nerf ou la fibre nerveuse. Ainsi pour
une excitation efficace, on obtient une réponse du nerf ou de la fibre sur l’écran de
l’oscilloscope. Cette réponse montre une courbe traduisant un électroneurogramme ou P.A.
du nerf ou de la fibre nerveuse.
Schémas
Le P.A. obtenu comporte plusieurs phases qui peuvent être analysées puis interprétées comme
suit :
- De 0 à a : le balayage est horizontal et se fait au niveau 0 (zéro). Les points
de la surface de la fibre nerveuse sont équipotentiels. On n’a pas encore
excité la fibre nerveuse.
- En a : Nous avons l’artéfact de stimulation qui marque le moment précis de
l’excitation. Il apparait même si nous n’avons pas de réponse (P.A.).
- Entre a et b : Nous avons le temps de latence qui correspond au temps mis
par l’influx nerveux entre le point d’excitation et la première électrode
réceptrice.
NB : Le temps de latence est proportionnel à la distance entre les électrodes excitatrices et les
électrodes réceptrices.
- De b à c : Il y a une déviation du spot lumineux vers le haut. En effet l’onde
de négativité ou onde de dépolarisation (qui traduit l’influx nerveux) arrive en
R1. Ainsi R1 qui était initialement positive, se dépolarise (= devient négative)
alors que R2 est encore positive. Il s’établit donc une différence de potentiel
entre la première plaque horizontale inférieure devenue négative et la
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deuxième plaque horizontale supérieure qui est restée positive. Le spot sera
donc dévié vers le haut.
- De c à d : Lorsque l’onde dépasse R1 sans atteindre R2, les deux électrodes
réceptrices et par conséquent les deux plaques correspondantes, sont
positives. En effet R1 s’est repolarisée (= redevenue positive) alors que R2
n’est pas encore dépolarisée. Le spot aura donc tendance à revenir au
niveau 0.
- De d à e : Nous avons un nouveau balayage horizontal au niveau 0. Ceci
correspond au temps que met l’influx nerveux pour passer de R1 à R2.
- De e à f : Lorsque l’onde de négativité arrive en R2, celle-ci se dépolarise
(devient négative) alors que R1 qui s’était repolarisée reste positive. Il y a
donc déviation du spot vers le bas.
- De f à g : Lorsque l’onde dépasse R2, celle-ci se repolarise (redevient positive)
comme l’est déjà R1 : le spot retourne alors au niveau 0.
- De g à la fin : Le spot reste au niveau 0 et le balayage horizontal reprend à ce
niveau.
Remarque : La phase d-e dépend de la distance entre les électrodes réceptrices. Ainsi elle
sera d’autant plus petite que cette distance est faible. Cette phase peut parfois même ne pas
exister lorsque les électrodes réceptrices sont beaucoup trop proches. On peut obtenir alors un
potentiel d’action diphasique dissymétrique.
a. Enregistrement
Pour enregistrer ce P.A., on peut utiliser plusieurs montages :
- 1er montage
Schéma
- 2ème montage
Schéma
- 3ème montage
Schéma
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Les électrodes réceptrices R1 et R2 sont placées au même niveau avec cependant R2 à
l’intérieur et R1 à l’extérieur (surface) de la fibre (ou du nerf). L’onde de négativité après
excitation, arrive ainsi en même temps en R1 et R2.
Ces deux électrodes se dépolarisent donc en même temps : R1 devient négative et R2 devient
positive. Le spot est alors dévié vers le haut. Le retour à l’état initial s’effectue lorsque
l’onde quitte les deux électrodes réceptrices qui se repolarisent simultanément. Ce retour à
l’état initial (PR) peut être précédé d’une phase d’hyperpolarisation (voir doc 12).
Excitatons deux fois de suite une fibre nerveuse avec une intensité supraliminaire en prenant :
+ d’abord un délai to suffisamment long entre les deux excitations
+ ensuite un délai t1<to entre les deux excitations. Les résultats obtenus sont schématisés
comme suit :
Schémas
- Analyse et interprétation :
Lorsqu’on soumet à une fibre deux excitations suffisamment espacées dans le temps, on
obtient alors deux P.A. d’égale amplitude. Lorsque par contre les deux excitations ne sont pas
suffisamment espacées dans le temps, on obtient un seul P.A. En effet il existe un temps très
court pendant lequel une fibre nerveuse stimulée efficacement ne répond pas à une seconde
stimulation. Ce temps est appelé période réfractaire absolue.
b. Cas d’un nerf
On procède de la même manière que pour la fibre nerveuse en excitant deux fois de suite un
nerf et en laissant :
+ D’abord un délai to suffisamment long entre les deux excitations
+ Ensuite un délai t1 (<to) entre les deux excitations
+ Et enfin un délai t2 (<t1) entre les deux excitations
Analyse :
+ Lorsqu’on excite efficacement un nerf deux fois de suite avec un délai suffisamment long,
on obtient deux potentiels d’action de même amplitude.
+ Lorsque le délai n’est pas suffisamment long, on obtient deux potentiels d’action dont le
deuxième a une amplitude plus petite que celle du premier.
+ Lorsqu’enfin le délai est très court, on obtient un seul potentiel d’action.
Interprétation :
Le nerf comme la fibre nerveuse présente une période réfractaire absolue qui correspond à
la période qui suit immédiatement une première excitation efficace (ayant entrainé un
potentiel d’action) et au cours de laquelle une seconde excitation même efficace reste sans
réponse de la part du nerf. En effet pendant cette période, aucune fibre du nerf (après avoir
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répondu correctement à la première excitation) n’a encore retrouvé sa capacité à répondre de
nouveau correctement.
Le nerf présente aussi contrairement à la fibre une période réfractaire relative. Elle
correspond à la période qui doit s’écouler entre deux excitations efficaces pour qu’on ait
deux potentiels d’action dont le deuxième a une amplitude plus faible que celle du
premier. Elle commence à la date qui vient juste après le période réfractaire absolue et
s’achève juste avant celle à laquelle une deuxième excitation efficace donne un deuxième
potentiel d’action identique au premier.
NB : Pendant cette période réfractaire relative, plus la date à laquelle arrive la deuxième
excitation est tardive plus l’amplitude du potentiel d’action qui en résulte est grande. En
effet pendant cette période les fibres qui composent un nerf (après avoir répondu toutes
correctement à une première excitation efficace), retrouvent les unes après les autres, leur
capacité à répondre de nouveau correctement à une deuxième excitation efficace.
Une excitation efficace provoque l’ouverture des canaux à sodium. Les ions Na+ entrent
alors massivement dans l’axone. En ce temps les canaux à K+ restent fermés. Il se crée alors
une inversion de polarisation : la surface devient négative et l’intérieur devient positif.
Le spot est ainsi dévié vers le haut.
Remarque :
L’ouverture d’un canal obéit à la loi du « tout ou rien ». Soit il est entièrement ouvert, soit il
est entièrement fermé. Ainsi l’importance de la perméabilité d’un ion par rapport à la
membrane dépend du nombre de canaux ouverts. Chacun de ces canaux ne s’ouvre que
lorsqu’on atteint un certain seuil d’excitation : on les qualifie alors de canaux à voltage
dépendant.
Les canaux à sodium se referment alors que les canaux à potassium s’ouvrent
progressivement. Les ions K+ sortent alors de l’axone entrainant ainsi le retour à la
polarisation initiale et même à une hyperpolarisation.
L’hyperpolarisation est due à un déficit d’ions K+ à l’intérieur de l’axone par suite d’une
sortie excessive des ions K+.
c. Le retour aux concentrations initiales
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6. Amplitude des potentiels d’action d’une fibre ou d’un nerf après une série
d’excitations d’intensité croissante
Schéma
Schéma
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quelque soit l’intensité utilisée (I6). Le nerf ne répond pas donc à la loi du «
tout ou rien ».
Pour expliquer ce comportement du nerf il faut se rappeler que ce dernier est formé
de plusieurs fibres nerveuses de diamètres différents et donc d’excitabilités
différentes.
Ainsi avec des excitations efficaces mais d’intensité plus ou moins faible comme I3,
seules les fibres les plus excitables (c'est-à-dire ayant les diamètres les plus grands)
répondent. Et plus l’intensité de l’excitation augmente plus le nombre de fibres
excitées est important : c’est le phénomène de recrutement. Ce phénomène se
traduit par une augmentation de l’amplitude des réponses (potentiels d’action). Et
lorsque toutes les fibres du nerf sont recrutées, l’amplitude devient maximale et ne
varie plus même si on augmente l’intensité de l’excitation : c’est le phénomène de
saturation.
Remarque :
Des excitations d’intensité insuffisante mais très rapprochées les unes des autres, peuvent
entrainer une réponse du nerf ou de la fibre nerveuse. Tout se passe en effet comme si les
faibles intensités s’étaient additionnées pour provoquer une réponse : c’est le phénomène de
sommation.
La gaine de myéline est un isolant, donc il ne peut y avoir de courants locaux à son niveau.
Ainsi la propagation de l’influx nerveux se fait par saut d’un nœud de Ranvier au
suivant à partir du point d’excitation : c’est la conduction saltatoire.
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dd. En faisant coïncider les artéfacts de stimulation de deux potentiels d’action
obtenus après excitation, on constate un décalage dans le temps de leurs tracés.
Considérons que dt est le temps qui correspond à ce décalage, il représente donc le
temps mis pour parcourir la distance dd. Alors la vitesse de propagation de l’influx
nerveux V se calcule en faisant le rapport dd / dt :
dd
V=
dt
Exercice d’application : (voir série d’exercices)
b. La variation de la vitesse
2. Mécanisme de fonctionnement
b. La fixation du neurotransmetteur
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Il existe plusieurs substances qui peuvent influencer le fonctionnement d’une synapse. Ainsi
on distingue entre autres :
- Les drogues (cocaïnes, nicotine, morphine,…) qui inhibent la synthèse des
neurotransmetteurs.
- Les amphétamines (ou chlorures de dopage) qui augmentent la libération des
neurotransmetteurs donnant ainsi à la personne qui les prend une plus
grande excitation.
- Le curare : c’est un poison d’origine végétale capable de provoquer une
paralysie musculaire qui peut rapidement aboutir à la mort de l’individu
touché. En effet les molécules de curare sont très voisines de celles de
l’acétylcholine. Ainsi elles peuvent occuper les sites récepteurs normalement
destinés aux molécules d’acétylcholine qui ne pourront pas alors se fixer. Ce
qui entraine l’arrêt des potentiels d’action au niveau des neurones
présynaptiques et par conséquent la paralysie des muscles innervés.
Remarque : Les drogues peuvent aussi se fixer sur les sites récepteurs du médiateur naturel
de la douleur (enképhaline = endorphine) et provoquer ainsi la suppression de celle-ci. D’où
cette sensation de bien être que ressentent les drogués.
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Il existe dans les synapses des médiateurs chimiques excitateurs et d’autres inhibiteurs. Ainsi
en fonction de la nature du médiateur qui est libéré à l’arrivée de l’influx nerveux, on classe
les synapses en deux groupes : les synapses excitatrices et les synapses inhibitrices.
Ce sont des synapses qui généralement permettent l’obtention d’un potentiel d’action. En
effet l’arrivée de l’influx nerveux entraine la libération d’un médiateur chimique tel que
l’acétylcholine, la dopamine, l’adrénaline ou la sérotonine. Celui-ci provoque l’ouverture
des canaux Na+. Ainsi l’entrée massive de ces ions entraine une dépolarisation locale
appelée potentiel postsynaptique excitateur (PPSE) qui engendre par la suite un potentiel
d’action dés qu’il atteint le seuil.
Ce sont des synapses qui ne permettent pas la naissance d’un potentiel d’action. En effet
l’arrivée de l’influx nerveux provoque la libération du neurotransmetteur qui est le GABA
(acide gamma amino butyrique). Ce neurotransmetteur en se fixant sur les récepteurs qui lui
sont spécifiques, provoque l’ouverture des canaux à Cl-.
Ces ions vont alors entrer dans le neurone postsynaptique et entrainer ainsi une
hyperpolarisation correspondant à un potentiel postsynaptique inhibiteur (PPSI) qui ne se
propage pas et donc ne peut pas engendrer de potentiel d’action.
Schéma
Schémas
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Introduction :
Il existe deux types de muscles :
- Les muscles de la vie végétative (c'est-à-dire qui sont indépendants de la volonté
autrement dit leur contraction est involontaire.) : Ce sont d’une part les muscles
viscéraux qui sont lisses (= muscles blancs) et d’autre part le muscle cardiaque qui
est strié.
- Les muscles de la vie de relation (qui dépendent de la volonté et dont la contraction
peut être volontaire) : Ce sont les muscles striés squelettiques (= muscles rouges).
Remarque : Notre étude portera sur ce dernier type de muscle.
B. Structure microscopique
1. Au microscope optique
a. Coupe transversale (voir doc 8)
Au microscope optique on constate que la coupe transversale d’un muscle strié squelettique
montre que les fibres musculaires sont groupées en faisceaux emballés dans une enveloppe
conjonctive bien irriguée (vaisseaux sanguins) et bien innervée (nerfs).
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Conclusion :
La fibre musculaire est une cellule géante polynucléée d’environ 4 centimètres de long et
10 à 100 µm de diamètre. Elle représente l’unité fondamentale du muscle strié
squelettique. Elle renferme des myofibrilles formées chacune de plusieurs sarcomères et
un sarcomère est lui même formé de filaments d’actine et de filaments de myosine.
a. 2. Préparation de l’animal
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cela on isole le nerf sciatique et on met à nu le muscle du mollet (= le muscle gastrocnéméen).
Le tendon d’Achille est ensuite sectionné puis relié au levier amplificateur.
a. 3. Les modes de stimulation
Il y en a deux :
- le mode direct : on stimule directement le muscle.
- le mode indirect : on stimule le nerf qui innerve le muscle.
NB : La stimulation indirecte est la plus utilisée car elle correspond à ce qui se passe dans les
contractions musculaires naturelles.
Comme pour les nerfs, les muscles aussi sont excitables par des agents chimiques,
thermiques, mécaniques et électriques. Il faut cependant veiller à ce que l’excitation utilisée
soit appliquée à un temps suffisant et qu’elle ait une intensité égale ou supérieure à la
rhéobase. En plus le muscle doit être dans de bonnes conditions physiologiques.
- Analyse de la secousse :
une secousse musculaire comporte :
+ Un temps de latence L qui correspond au temps mis par le muscle stimulé pour entamer
une réponse.
+ Une phase de contraction C au cours de laquelle le muscle se raccourcit régulièrement s’il
s’agit d’une contraction isotonique. Mais s’il s’agit d’une contraction isométrique, c’est la
tension qui augmente régulièrement
+ Une phase de relâchement ou de décontraction R au cours de laquelle le muscle reprend
son état initial.
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Grâce au module de la fréquence, on peut exciter le muscle par des excitations rapprochées et
d’intensité maximale. L’aspect des courbes va alors dépendre de la fréquence des excitations.
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Remarques :
1. Les filaments d’actine sont formés de molécules d’actine globulaire associées à, deux
protéines : la troponine et la tropomyosine. La troponine est disposée régulièrement le long
du filament d’actine et est capable de fixer les ions Ca2+.
La tropomyosine quant à elle s’intercale entre les molécules de troponine. Elle masque le site
de fixation de la myosine au repos (site d’attachement actine – myosine) (voir doc. 16).
2. Les filaments de myosine sont formés de molécules de myosine comportant des têtes. Ces
têtes sont disposées de part et d’autre du myofilament de façon régulière (voir doc. 16).
Le phosphate (P) produit après l’hydrolyse de myosine, se fixe ensuite sur les têtes de
myosine qui se déforment à nouveau et pivotent grâce à l’énergie libérée. Ce pivotement
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des têtes de myosine entraîne dans leur mouvement l’actine qui glisse ainsi le long de la
myosine : le sarcomère se raccourcit alors.
Remarque : L’actine et la myosine sont donc des protéines motrices déformables.
b.3. Le détachement :
C’est la séparation de l’actine et de la myosine grâce à deux phénomènes simultanés :
- La réabsorption des ions Ca2+ par le REL.
- La production d’une nouvelle molécule d’ATP.
Les sites d’attachement sont à nouveau masqués et les filaments d’actine retrouvent leur
position initiale.
1. Enregistrement
Il se fait grâce à des appareils appelés thermopiles.
2. Analyse de l’enregistrement
Elle nous permet de voir deux types de chaleur : la chaleur initiale et la chaleur retardée.
a. La chaleur initiale
Elle est libérée entièrement au cours de la contraction musculaire. Sa libération se fait en
deux temps :
- Pendant la phase de contraction nous avons la chaleur de contraction
- Pendant la phase de relâchement nous avons la chaleur de relâchement.
La libération de la chaleur initiale est brève (environ 0.3 s) mais très importante.
b. La chaleur retardée
Elle est dégagée à la fin de la contraction musculaire. Elle est faible mais sa production est
durable (1 à 2 minutes).
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Lamb/G.S.W TS2
Remarque :
Du fait de l’utilisation de l’ATP au cours de l’activité musculaire, on devrait s’attendre à une
baisse des réserves d’ATP dans le muscle. En réalité il n’en est rien, car la quantité d’ATP
dans le muscle en contraction est presque égale à celle dans le muscle au repos.
Conclusion : Cette constance du taux d’ATP s’explique par une reconstitution très
rapide de l’ATP utilisée.
Remarque :
La voie de la phosphocréatine est la principale voie de reconstitution de l’ATP. Cette
phosphocréatine doit donc être reconstituée à son tour et cette reconstitution se fera grâce aux
voies indirectes.
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38ATP
C6H12O6 + O2 6CO2 + H2O + E
Chaleur retardée
2ATP
C6H12O6 2CH3CHOHCOOH + E
Chaleur retardée
III. Les jonctions ou innervations neuromusculaires
Chez l’individu au repos, on note une légère contraction du muscle : c’est le tonus
musculaire qui est supprimé quand la moelle épinière est détruite.
Conclusion :
Ce tonus musculaire dépend donc de la moelle épinière. En effet les muscles sont reliés au
centre nerveux par l’intermédiaire de fibres nerveuses : on parle de jonction ou innervation
neuromusculaire. Il existe différents types de jonctions neuromusculaires
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Lamb/G.S.W TS2
Il s’agit d’enroulement d’une fibre nerveuse sensitive sur une partie de la fibre
musculaire. Ces fuseaux sont des récepteurs sensibles à l’étirement du muscle.
Remarque :
Le passage du potentiel d’action dans le cas de la jonction neuromusculaire se fait comme
celui de la synapse neuroneuronique et le neurotransmetteur est l’acétylcholine. A chaque
potentiel d’action de la fibre nerveuse correspond un potentiel d’action de la fibre musculaire.
Introduction : Notre organisme capte des informations très variées dans le milieu
environnant et doit y répondre par des actes (ou comportements) adaptés qu’ils soient
volontaires ou involontaires (réflexes).
II. Les réflexes innés : Etude d’un réflexe inné chez la grenouille
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1. Conditions expérimentales
Chez une grenouille on détruit l’encéphale, la moelle épinière restant intacte : cette grenouille
est ainsi qualifiée de spinale.
Cette grenouille spinale est ensuite suspendue à une potence par sa mâchoire inférieure. Elle
reste alors inerte mais réagit à toute excitation efficace qu’elle soit mécanique, chimique,
thermique ou électrique. Cette réponse est donc un acte involontaire ou réflexe car elle est
obtenue en l’absence de l’encéphale qui commande les actes volontaires.
Concentration de la
Solution acide Réponses observées Type de réflexe
1/300 Aucune réaction Nul
1/200 Aucune réaction Nul
1/100 Aucune réaction Nul
1/50 Flexion des orteils Localisé
1/30 Flexion de l’ensemble de la patte excitée Unilatéral
1/20 Flexion des deux pattes postérieures Symétrique
1/10 Flexion des 4 pattes Irradié
Acide non dilué Flexion de l’ensemble des muscles du Généralisé
corps de la grenouille
Analyse :
Les solutions 1/300, 1/200 et 1/100 sont apparemment très diluées car elles
n’entraînent pas de réaction chez la grenouille : ce sont des excitations
infraliminaires.
La solution 1/50 provoque une flexion des orteils : c’est donc une excitation qui a
atteint le seuil d’intensité.
A partir de la solution 1/30 la réponse va en s’amplifiant et en se compliquant : ce
sont des excitations supraliminaires.
On constate que la réponse d’un réflexe est d’autant plus importante que l’excitation est
grande.
Interprétation :
On peut expliquer ces observations par le fait que le nombre de fibres nerveuses touchées
augmente avec l’intensité de l’excitation : c’est le phénomène de recrutement ou la loi de
Pflüger.
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On excite efficacement avec du courant la patte postérieure gauche d’une grenouille spinale.
On constate alors un retrait de cette patte. Cette dernière est ensuite plongée dans de l’éther
pendant quelques minutes puis une excitation identique à la première est portée à cet endroit :
il ne se produit aucune réaction. Et cinq minutes plus tard on excite à nouveau cette patte, on
obtient cette fois ci une réponse.
Conclusion 1:
L’éther avait anesthésié (rendu insensible) de façon passagère les terminaisons nerveuses
situées au niveau de la peau. En effet ces terminaisons nerveuses permettent de recevoir les
excitations mais aussi sont le point de départ de l’influx nerveux.
Conclusion 2:
Le nerf sciatique conduit l’influx dans les deux sens. Il contient en effet des fibres sensitives
et des fibres motrices : c’est donc un nerf mixte.
Ces expériences nous permettent de dire que l’accomplissement d’un réflexe fait intervenir les
éléments suivants :
- Des récepteurs sensoriels : Ce sont les terminaisons nerveuses situées dans les organes
sensoriels (peau, œil, langue, oreille et nez) ou quelque fois dans les muscles.
- Un conducteur centripète : Ce sont des fibres sensitives (ou afférentes) qui transportent
les influx sensitifs (nés des récepteurs sensoriels) vers le centre nerveux.
- Un centre nerveux réflexe : Il s’agit de la moelle épinière pour les réflexes médullaires.
Ce centre nerveux reçoit les influx sensitifs et les transforment en influx moteurs.
- Un conducteur centrifuge : Ce sont les fibres motrices (ou efférentes) qui transportent
les influx moteurs vers les effecteurs.
- Un organe effecteur : Ce sont des muscles ou des glandes qui reçoivent les influx
moteurs et répondent ensuite par des contractions ou des sécrétions
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4. Le trajet de l’influx nerveux : Notion d’arc réflexe
Ces différentes expériences permettent de reconstituer le trajet de l’influx nerveux depuis les
récepteurs jusqu’aux effecteurs en passant par le centre nerveux : Ce trajet est appelé arc
réflexe. Chaque nerf rachidien est relié à la moelle épinière par deux racines : une racine
dorsale qui porte un ganglion et une racine ventrale. L’influx sensitif pénètre dans la moelle
épinière par la racine dorsale et l’influx moteur élaboré dans la moelle épinière, part de cette
dernière par la racine ventrale. (voir document 4)
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répondent toujours de la même manière à une excitation donnée.
● sont stéréotypés : un individu répond toujours de la même manière à chaque fois qu’il est
soumis à la même excitation.
- Ce sont des réactions de protection : Ils visent soit à écarter un danger, soit à
permettre de rester en équilibre dans un milieu.
- Ce sont des réactions coordonnées : Les réponses des différents muscles lors
d’un acte réflexe ne se font pas de manière anarchique. Elles sont toujours coordonnées et
adaptées par la moelle épinière à des buts précis (soit d’écarter le danger soit de rester en
équilibre dans le milieu).
Exemple de réaction de coordination : le réflexe de flexion chez la grenouille
Au cours de ce réflexe la contraction des muscles fléchisseurs, s’accompagne d’un
relâchement des muscles extenseurs. Ces phénomènes antagonistes permettent des
mouvements coordonnés et adaptés à un but précis : c’est la loi de la coordination.
L’application de cette loi est rendue possible par l’innervation réciproque (document 6).
En effet l’excitation entraîne la naissance d’un influx nerveux au niveau des récepteurs
sensoriels de la peau. Cet influx nerveux est ensuite transporté par les fibres sensitives
jusqu’au niveau de la substance grise médullaire et à ce niveau nous avons deux
conséquences :
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1. Le conditionnement de Pavlov
La vue d’un repas appétissant fait saliver (arriver d’eau dans la bouche) si on a faim. Cet acte
de sécrétion des glandes salivaires est acte réflexe appelé sécrétion psychique.
En 1897 Pavlov un physiologiste russe travaillant sur la digestion, cherchait à comprendre les
mécanismes nerveux de la sécrétion salivaire du chien.
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a.1. Expérience :
Pavlov fait déboucher l’orifice d’un canal excréteur d’une glande salivaire en y plaçant une
fistule de façon à pouvoir recueillir d’éventuelles sécrétions de salive. Il donne ensuite au
chien de la viande et constate deux minutes après que la salive commence à couler dans la
fistule.
Pavlov constate aussi que la destruction de l’encéphale et plus précisément du bulbe rachidien
supprime cette sécrétion.
Il note enfin que la section des fibres sensitives et motrices du nerf lingual qui innervent les
glandes salivaires supprime également la sécrétion de salive.
a-2 Interprétation
- La salivation (ou sécrétion salivaire) est un acte involontaire qui ne nécessite
pas d’apprentissage : c’est donc un réflexe inné
- Le centre nerveux de ce réflexe est le bulbe rachidien : c’est donc un réflexe
encéphalique.
- Les récepteurs se trouvent au niveau de la langue : ce sont les cellules
gustatives de la langue.
- Les glandes salivaires constituent les effecteurs.
- Des fibres nerveuses du nerf lingual relient d’une part les récepteurs au bulbe
rachidien : ce sont des fibres sensitives et d’autre part le bulbe rachidien aux effecteurs :
ce sont des fibres motrices.
Remarque : Dans ce réflexe le centre nerveux bulbaire est en relation avec l’aire corticale
sensitive gustative qui analyse les informations relatives au goût.
b. 1. Conditions expérimentales
Pavlov utilise un chien qu’il place dans un local où tous les paramètres sont contrôlés. Ceci
permet en effet de supprimer l’influence de tous les facteurs qui pourraient fausser les
résultats notamment les stimuli extérieurs (son, lumière, température, vue d’un objet en
mouvement, etc…). Il installe également dans le local un métronome qui constitue un signal
sonore.
Pavlov met en marche ce métronome sans présenter de la viande au chien, il constate alors
que celui-ci ne salive pas mais tourne sa tête de part et d’autre à la recherche de la source du
bruit : c’est le réflexe d’investigation.
Pavlov répéta plusieurs fois cette expérience, il constate alors que le réflexe d’investigation
finit par disparaître par habituation : le son du métronome devient ainsi un stimulus neutre.
A partir de ce moment Pavlov décide d’associer les deux stimuli en respectant un ordre bien
défini :
- premièrement le stimulus neutre = le son
- deuxièmement le stimulus inconditionnel = la viande
Pavlov répète plusieurs fois cette expérience (son puis viande), et en un moment donné il
constate que le son à lui seul est capable de déclencher une sécrétion salivaire importante.
b 2. Interprétation
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Le son du métronome a provoqué la réponse des glandes salivaires sans que les cellules
gustatives de la langue ne soient excitées. Pour expliquer ce comportement il faut
admettre qu’une liaison nerveuse nouvelle est devenue fonctionnelle entre l’aire auditive
corticale (située dans le cortex cérébral) et le complexe aire corticale gustative – bulbe
rachidien.
Remarques :
- Si on met en marche plusieurs fois le métronome sans présenter de la viande au chien,
la salivation et par conséquent le réflexe conditionnel salivaire disparaissent : c’est
l’extinction du réflexe conditionnel. Ce réflexe a donc besoin d’être entretenu
- Si le chien est privé de ses hémisphères cérébraux, il ne sécrète plus de salive lorsqu’il
est soumis à des excitants neutres. De plus l’animal doit être en état d’éveil et son
cerveau exempt de tout autre travail : le cerveau est donc indispensable à
l’élaboration d’un réflexe conditionnel.
2. Le conditionnement de Skinner
On place une souris dans une case munie d’un dispositif permettant de libérer de petites
boules alimentaires mais à condition d’appuyer sur une pédale reliée à ce dispositif. L’animal
se meut dans la case à la recherche de nourriture. Si au hasard il appuie sur la pédale, il
reçoit quelques boules alimentaires. On constate alors très vite l’animal renouvelle son acte
qui finalement devient automatique car chaque fois qu’il voit la pédale, il appuie dessus. On
obtient ainsi un réflexe acquis ou un conditionnement qui est dit opérant (car le sujet agit
sur le milieu) qui est différent du conditionnement de Pavlov qui est dit répondant (car le
sujet subit l’influence du milieu).
b. Interprétation
Le comportement opéré par la souris n’est pas lié à un réflexe inné de départ mais est du
un fait de hasard. En effet l’association entre la vue de la pédale et l’appui sur la pédale,
débute par le hasard et se renforce par la nourriture.
Pour expliquer cette association, il faut admettre la mise en jeu d’une nouvelle liaison
nerveuse qui s’établit entre l’aire corticale visuelle et le complexe moelle épinière qui
commande les mouvements d’appui.
- Ils sont acquis : ils ne sont pas déterminés par l’hérédité mais nécessitent plutôt un
apprentissage obligatoire.
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- Ils font intervenir le cerveau : Contrairement aux réflexes innés, les réflexes
conditionnels nécessitent la présence du cerveau surtout dans la phase
d’apprentissage.
- Ils sont temporaires : Quand ils ne sont pas entretenus régulièrement, ils finissent par
s’éteindre. Il y’a donc nécessité d’associer le stimulus conditionnel et le stimulus
inconditionnel (absolu).
Conclusion : Qu’ils soient innés ou acquis tous les réflexes sont involontaires. Les réflexes
innés sont permanents (immuables) alors que les réflexes acquis sont temporaires. Les
réflexes permettent de soulager le cerveau de certaines de ses taches qui deviennent
automatiques.
Un joueur devant le damier apprécie la situation et décide de placer un pion dans une case
plutôt que dans une autre. Nous avons là un acte volontaire qui découle d’un raisonnement.
Ainsi contrairement à l’acte réflexe, l’acte volontaire est déclenché par la seule volonté de
l'individu. Les mouvements volontaires sont donc des actes intentionnels et dépendent du
cortex cérébral.
Le cortex cérébral est la partie périphérique du cerveau. Il est divisé en plusieurs lobes par
des scissures. La scissure de Rolando et celle de Sylvius. Ainsi on distingue le lobe frontal, le
lobe pariétal, le lobe occipital et le lobe temporal. Ces lobes sont eux-mêmes subdivisés en
plusieurs circonvolutions chacun. Des observations et des expériences ont permis d’établir
la correspondance entre chaque activité volontaire et une région précise du cortex cérébral.
D’où la notion de localisation cérébrale.
1. Observations
Dans certains cas pathologiques, il arrive que des enfants naissent sans cortex cérébral. Ils
sont alors sourds, aveugles et muets .En plus ils ne manifestent que des mouvements
réflexes et sont incapables de réaliser des mouvements volontaires.
2. Expériences
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- L’excitation électrique : Des excitations portées sur certaines régions du cerveau
peuvent provoquer la contraction des muscles .Cela permet d’établir une relation
entre cette partie du cerveau et les muscles qui se sont contractés.
- L’aire motrice est localisée dans le lobe frontal. Cette aire permet à un organe
donné d’effectuer un geste.
Remarque : La dimension que représente un organe sur cette aire n’est pas proportionnelle à
la taille de cet organe mais plutôt à l’importance fonctionnelle de cet organe. C'est-à-dire à
la précision et à la variété de ses mouvements possibles. Ainsi la main occupe une surface
corticale plus grande que celle du tronc entier.
- L’aire pré motrice est située en avant de l’aire motrice. Elle programme le
geste en assurant la coordination des mouvements.
- Les voies nerveuses : Elles sont croisées. Ainsi chaque hémisphère cérébral
commande les muscles de la moitié opposée du corps.
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Introduction :
Il existe deux types de muscles :
- Les muscles de la vie végétative (c'est-à-dire qui sont indépendants de la volonté
autrement dit leur contraction est involontaire.) : Ce sont d’une part les muscles
viscéraux qui sont lisses (= muscles blancs) et d’autre part le muscle cardiaque qui est
strié.
- Les muscles de la vie de relation (qui dépendent de la volonté et dont la contraction
peut être volontaire) : Ce sont les muscles striés squelettiques (= muscles rouges).
Remarque : Notre étude portera sur ce dernier type de muscle.
D. Structure microscopique
3. Au microscope optique
c. Coupe transversale (voir doc 2)
Au microscope optique on constate que la coupe transversale d’un muscle strié squelettique
montre que les fibres musculaires sont groupés en faisceaux emballés dans une enveloppe
conjonctive bien irriguée (vaisseaux sanguins) et bien innervée (nerfs).
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Lamb/G.S.W TS2
e. Les myofibrilles :
Elles correspondent à la striation longitudinale de la fibre musculaire. Chaque myofibrilles est
une alternance de bandes claires ou bandes isotropes (= bandes I) et de bandes sombres ou
bandes claires ou bandes anisotropes (= bandes A).
Les bandes I sont traversées transversalement par des stries Z qui correspondent ainsi à la
striation transversale de la fibre musculaire.
Les bandes sombres présentent en leur milieu un espace clair appelé zone H.
f. Le sarcomère :
Au microscope électronique à très fort grossissement on constate qu’il est constitué de
myofilaments. Des études biochimiques ont montré que ces myofilaments sont formés de
protéines différentes et sont de deux types :
- des filaments épais fins appartenant aux bandes claires et bandes sombres : ce sont les
filaments d’actine
- des filaments épais propres aux bandes sombres : ce sont les filaments de myosine.
Les filaments d’actine ne sont pas continus entre deux stries Z. Ils présentent en effet une
interruption au sein des bandes sombres : c’est la zone H.
Conclusion :
La fibre musculaire est une cellule géante polynucléée d’environ 4 centimètres de long et 10 à
100 µm de diamètre. Elle représente l’unité fondamentale du muscle strié squelettique. Elle
renferme des myofibrilles formées chacune de plusieurs sarcomères et un sarcomère est lui
même formé de filaments d’actine et de filaments de myosine.
b. 2. Préparation de l’animal
On utilise une grenouille décébrée (pour supprimer l’activité spontanée) et démédullée (pour
supprimer l’activité réflexe). Sur cette grenouille (posée sur le dos sur une planchette et fixée
avec des aiguilles au niveau des pattes) on réalise une préparation nerf – muscle. Pour cela on
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Lamb/G.S.W TS2
isole le nerf sciatique et on met à nu le muscle du mollet (= le muscle gastrocnéméen). Le
tendon d’Achille est ensuite sectionné puis relié au levier amplificateur.
Il y en a deux :
- le mode direct : on stimule directement le muscle.
- le mode indirect : on stimule le nerf qui innerve le muscle.
NB : La stimulation indirecte est la plus utilisée car elle correspond à ce qui se passe dans les
contractions musculaires naturelles.
Comme pour les nerfs, les muscles aussi sont excitables par des agents chimiques,
thermiques, mécaniques et électriques. Il faut cependant veiller à ce que l’excitation utilisée
soit appliquée à un temps suffisant et qu’elle ait une intensité égale ou supérieure à la
rhéobase. En plus le muscle doit être dans de bonnes conditions physiologiques.
- Analyse de la secousse :
une secousse musculaire comporte :
+ Un temps de latence L qui correspond au temps mis par le muscle stimulé pour entamer
une réponse.
+ Une phase de contraction C au cours de laquelle le muscle se raccourcit régulièrement s’il
s’agit d’une contraction isotonique. Mais s’il s’agit d’une contraction isométrique, c’est la
tension qui augmente régulièrement
+ Une phase de relâchement ou de décontraction R au cours de laquelle le muscle reprend
son état initial.
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Grâce au module de la fréquence, on peut exciter le muscle par des excitations rapprochées et
d’intensité maximale. L’aspect des courbes va alors dépendre de la fréquence des excitations.
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Lamb/G.S.W TS2
Conclusion : Les muscles sont responsables des mouvements. Leur propriété fondamentale
est la contractilité. Même au repos nos muscles sont toujours dans un état de légère
contraction isotonique appelé tonus musculaire
Remarques :
1. Les filaments d’actine sont formés de molécules d’actine globulaire associées à, deux
protéines : la troponine et la tropomyosine. La troponine est disposée régulièrement le long du
filament d’actine et est capable de fixer les ions Ca2+.
La tropomyosine quant à elle s’intercale entre les molécules de troponine. Elle masque le site
de fixation de la myosine au repos (site d’attachement actine – myosine) (voir doc. 3.a).
2. Les filaments de myosine sont formés de molécules de myosine comportant des têtes. Ces
têtes sont disposées de part et d’autre du myofilament de façon régulière (voir doc. 3.a).
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Lamb/G.S.W TS2
Remarque : L’actine et la myosine sont donc des protéines motrices déformables.
b.3. Le détachement :
C’est la séparation de l’actine et de la myosine grâce à deux phénomènes simultanés :
- La réabsorption des ions Ca2+ par le REL.
- La fixation d’une nouvelle molécule d’ATP sur les têtes de myosine.
Les sites d’attachement sont à nouveau masqués et les filaments d’actine retrouvent leur
position initiale.
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M. CAMARA (SVT) 2011/2012
Lamb/G.S.W TS2
Remarque :
Du fait de l’utilisation de l’ATP au cours de l’activité musculaire, on devrait s’attendre à une
baisse des réserves d’ATP dans le muscle. En réalité il n’en est rien, car la quantité d’ATP
dans le muscle en contraction est presque égale à celle dans le muscle au repos.
Conclusion : Cette constance du taux d’ATP s’explique par une reconstitution très rapide de
l’ATP utilisée.
Remarque :
La voie de la phosphocréatine est la principale voie de reconstitution de l’ATP. Cette
phosphocréatine doit donc être reconstituée à son tour et cette reconstitution se fera grâce aux
voies indirectes.
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Lamb/G.S.W TS2
En présence d’oxygène, l’acide pyruvique provenant de la glycolyse est oxydé dans la
mitochondrie. Cette oxydation libère de l’énergie qui permet la régénération de l’ATP et de la
phosphocréatine à partir de la créatine.
38ATP
C6H12O6 + O2 6CO2 + H2O + E
Chaleur retardée
2ATP
C6H12O6 2CH3CHOHCOOH + E
Chaleur retardée
VI. Les jonctions ou innervations neuromusculaires
Chez l’individu au repos, on note une légère contraction du muscle : c’est le tonus musculaire
qui est supprimé quand la moelle épinière est détruite.
Conclusion :
Ce tonus musculaire dépend donc de la moelle épinière. En effet les muscles sont reliés au
centre nerveux par l’intermédiaire de fibres nerveuses : on parle de jonction ou innervation
neuromusculaire. Il existe différents types de jonctions musculaires
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Lamb/G.S.W TS2
Introduction :
Chacun d’entre nous a pu constater qu’il était impossible d’arrêter volontairement ses battements
cardiaques.
Par ailleurs lors d’une émotion, d’un exercice physique, etc… le cœur bat plus vite. S’agit – il d’une
activité réflexe permettant de s’adapter à de nouvelles situations ?
2. Le pouls
Il est dû à la force de propulsion du sang dans les artères qui provoque une dilatation (augmentation du
diamètre) des vaisseaux sanguins. La fréquence des pouls est la même que celle des pulsations
cardiaques. Elle se situe entre ………………….cycles par minute.
B. L’automatisme cardiaque
1. Mise en évidence
Un cœur de grenouille ou de mammifère isolé de l’organisme, continue encore de battre à condition
qu’il soit convenablement perfusé. Cependant le rythme de battement est largement supérieur à la
normale
Conclusion :
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
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Lamb/G.S.W TS2
Résultat : On constate alors que le sinus et les oreillettes battent normalement et le ventricule après un
temps d’arrêt, reprend ses contractions sur un rythme très lent.
a. 2. Conclusions :
Le siège de l’automatisme cardiaque se situe dans …………………….. Il bat et entraîne les autres
parties du cœur à son rythme : …………………………………………………………………………...
Remarque : Il existe un 2ème centre d’automatisme au niveau du ventricule qui semble être inhibé par
les oreillettes.
b.2. Expériences :
- Quand on détruit le tissu nodal d’un cœur isolé et perfusé, ce dernier cesse de battre.
- Lorsqu’on sectionne le faisceau de Hiss, il se produit une dissociation auriculoventriculaire :
le rythme des oreillettes demeure normal alors que celui des ventricules est lent.
b. 3. Conclusions :
Il découle de ces expériences que c’est le nœud sinusal qui impose son rythme à l’ensemble du cœur :
……………………………………………….. En effet des potentiels d’action naissent spontanément
et rythmiquement dans le nœud sinusal et se transmettent à l’ensemble du cœur.
1. Le matériel
L’enregistrement des contractions cardiaques se fait à l’aide d’un appareil appelé
…………………………….. Il est constitué d’un stylet inscripteur relié au cœur de la grenouille par
un fil. La partie libre du stylet vient effleurer un cylindre enduit de noir de fumée (voir document ).
Le tracé obtenu est appelé …………………………………. (voir document ).
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+ AB = Les oreillettes se contractent, le sang est alors chassé vers le ventricule :
………………………….
………………………. (voir document A).
+ BC = Les oreillettes se relâchent :
…………………………………………………………………………..
- CDE = activité du ventricule.
+ CD = Contraction du ventricule, le sang est alors propulsé dans les artères :
……………………………
……………………… (voir document B).
+ DE = Relâchement du ventricule alors que celui des oreillettes se poursuit
toujours :……………………….
……………………………………………………………………………………………………………
…….
Remarques :
- Pour mieux saisir un cycle cardiaque, il faut supposer qu’il résulte de la superposition de deux
courbes : l’une représentant l’activité auriculaire et l’autre l’activité ventriculaire.
- Les temps de repos cardiaque (ou diastoles) sont largement supérieurs aux temps de travail
cardiaque (ou systoles) : le cœur se repose donc plus qu’il ne travaille : cela explique
l’infatigabilité du cœur.
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Lamb/G.S.W TS2
b. Action de l’Adrénaline
Lorsqu’on introduit quelque goutte d’adrénaline dans le liquide de perfusion on observe : une
augmentation de la fréquence des contractions
Schéma
Quand on sectionne une artère, le sang jaillit. Le sang est donc sous pression à l’intérieur des artères :
c’est la pression artérielle ou tension. La pression artérielle (P.A) est donc la force de propulsion du
sang qui est à l’origine du pouls. L’enregistrement de cette pression permet donc d’apprécier l’activité
cardiaque.
1. Méthodes d’enregistrement
La PA peut être mesurer directement ou indirectement
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Lamb/G.S.W TS2
On isole l’artère carotide d’un chien. On l’a relie à une canule elle-même reliée à un manomètre à
mercure. Ce dernier est muni d’un stylet qui permet d’inscrire sur un cylindre les valeurs de la
pression artérielle en centimètre de mercure.
2. Analyse du tracé
La pression artérielle varie entre 2 valeurs :
- une valeur maximale qui correspond à la propulsion du sang lors de la contraction
ventriculaire : c’est la pression maximale ou systolique.
- Une valeur minimale qui correspond au retour du sang pendant le relâchement du cœur : c’est la
pression minimale ou diastolique.
Tout facteur capable de modifier l’activité cardiaque (émotion, action de certaines substances,
excitation de certains nerfs, etc…) est aussi capable de modifier la valeur de la P.A.
Toute variation du débit cardiaque provoque alors une variation de la P.A.. Ce débit cardiaque est
donné par la formule suivante :
Débit cardiaque (DC) = Fréquence cardiaque (FC) x Volume d’éjection systolique (VES)
Le cœur énervé bat plus vite que lorsqu’il est à l’état normal dans l’organisme. Cela montre que le
système nerveux agit de manière permanente sur le cœur en contrôlant son rythme. En plus l’émotion,
ou la prise de certains excitants, modifient le rythme cardiaque. Cela signifie que les centres supérieurs
encéphaliques interviennent dans l’activité cardiaque. Ainsi l’activité cardiaque n’exclut pas un
contrôle par le système nerveux. En effet le système nerveux de la vie végétative ou système
neurovégétative assure la régulation du rythme cardiaque et de la P.A.. Ce contrôle s’exerce par des
centres nerveux bulbaires et médullaires et par des nerfs parasympathiques et orthosympathiques.
Les centres cardiorégulateurs sont principalement au nombre de deux (2) du point de vue de leur
fonction : ce sont les centres cardiomodérateurs et les cardioaccélérateurs
Conclusion : Ces centres bulbaires sont donc cardiomodérateurs d’où leur nom de Centres
CardioModérateurs Bulbaires (C.C.M.B).
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Conclusion : Ces zones bulbaires et médullaires sont des centres cardioaccélérateurs et
vasoconstricteurs
Remarque : Lorsqu’on crée une section entre le bulbe et la moelle épinière, l’excitation du Centre
cardioaccélérateur et vasoconstricteur bulbaire, est sans effet, alors que celle du centre
cardioaccélérateur et vasoconstricteur médullaire provoque une tachycardie.
En effet il existe des neurones d’association permanents entre ces deux centres. Le premier agissant
sur le cœur et les vaisseaux par l’intermédiaire du deuxième.
a. 2. Mode d’action :
- Expérience : La section du nerf X provoque une tachycardie suivie d’une hausse de la P.A.
L’excitation du bout périphérique du nerf sectionné provoque une bradycardie.
b. 1. Localisation :
Les fibres de ce nerf ont leurs péricaryons dans le centre cardioaccélérateur et vasoconstricteur
médullaire. Elles subissent un relais au niveau d’une chaîne ganglionnaire parallèle à la moelle
épinière. Ces fibres aboutissent au cœur et aux vaisseaux (= effecteurs).
c. 2. Mode d’action :
- Expérience : La section de l’orthosympathique provoque une bradycardie, une baisse de la
P.A et une augmentation du diamètre des vaisseaux sanguins (= vasodilatation). Une
excitation du bout central de ce nerf sectionné est sans effet. L’excitation du bout périphérique
entraîne une augmentation de la P.A et une vasoconstriction (diminution diamètre des
vaisseaux).
Conclusion:
Les nerfs moteurs du système parasympathique et ceux du système orthosympathiques ont des actions
antagonistes. Le rythme normal d’un cœur résulte donc de l’action de l’automatisme cardiaque, de
celle accélératrice du système orthosympathique et celle modératrice du système parasympathique.
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Remarque : Le rythme du tissu nodal du cœur est d’environ 120 battements/minute alors que le
rythme normal du cœur est d’environ 60 à 80 battements/minute. Cela prouve que le système
parasympathique cardiomodérateur est prépondérant (ou dominant).
a. Expériences :
- Si on sectionne les nerfs sinoaortiques (nerf de Héring et nerf de Cyon), on note une tachycardie.
- L’excitation du bout central de ces nerfs sectionnés, provoque une bradycardie.
- l’excitation de leur bout périphérique est sans effet.
- si on sectionne le nerf X seulement, l’excitation des nerfs sinoaortiques est sans effet.
b. Explication
Les nerfs sinoaortiques conduisent des influx centripètes : ce sont donc les nerfs sensitifs. Ils
exercent sur le cœur un effet freinateur ou modérateur par l’intermédiaire du nerf X.
A- Observations :
Le rythme cardiaque est beaucoup plus lent chez un individu allongé que chez un individu debout.
Ceci est principalement dû à la présence de l’effet de pesanteur chez la personne debout. En effet
lorsqu’on est debout l’effet de pesanteur facilite le retour du sang au cœur alors que quand on est
allongé le pesanteur est nul.
Conclusion : Le cœur s’adapte à la valeur de la P.A
1. Expériences :
a. Expérience 1 :
On isole le sinus carotidien d’un chien en pratiquant des ligatures des carotides externes et internes et
de la carotide primitive. On crée ensuite une hypertension (augmentation de la P.A), en injectant un
liquide physiologique dans le sinus carotidien.
Résultats : On constate alors une bradycardie (réaction du cœur) et une vasodilatation (réaction des
artères).
Conséquences : Cette bradycardie et cette vasodilatation permettent une baisse de la PA dans la
circulation générale
b. Expérience 2
On effectue de ligatures au niveau de la carotide primitive puis on crée une hypotension au niveau du
sinus carotidien.
Résultats : On constate alors une tachycardie (réaction du cœur) et une vasoconstriction (réaction des
artères).
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Conséquences : Ces deux réactions observées à la suite d’une diminution de la PA, permettent
une augmentation de la PA. dans la circulation générale.
2. Explication
Il existe dans le sinus carotidien des récepteurs très sensibles à l’étirement des artères : ce sont les
mécanorécepteurs ou barorécepteurs ou tensiorécepteurs. Ainsi deux situations peuvent se présenter :
- lorsque la PA augmente dans le sinus carotidien (ou dans la cross aortique) (voir document
) ces récepteurs sont alors stimulés. Des influx nerveux sensitifs vont naître alors à leur niveau
et seront conduits, via le nerf de Héring et /ou le nerf de Cyon, jusqu’au centre
cardiomodérateur bulbaire. Ce centre élabore des influx moteurs qui sont ensuite transmis, via
le nerf X, jusqu’au cœur (effecteur) qui répond par une bradycardie. Parallèlement on note une
inhibition du système orthosympathique : ce qui entraîne une vasodilatation. Finalement on
aboutit à la baisse de la PA qui retrouve une valeur normale.
- Lorsque la PA baisse dans le sinus carotidien (ou dans la cross aortique), (voir document )
les barorécepteurs ne sont pas stimulés et par conséquent il n’y aura pas d’influx au niveau du
Héring et du Cyon. Le nerf X est ainsi inhibé alors que le nerf orthosympathique est excité (ou
libéré de son inhibition) et conduit l’influx moteur jusqu’au cœur et aux vaisseaux sanguins
(artères). Ces derniers réagissent respectivement par une tachycardie et une vasoconstriction
qui permettent le retour de la PA à la normale = augmentation de la PA.
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Elle assure le contrôle de la volémie (= volume de sang circulant). Ainsi lorsque cette dernière
diminue à la suite d’une hémorragie ou de brûlures profondes et étendues, cela entraîne une chute de
la PA et une bradycardie.
Les vélorécepteurs (récepteurs sensibles à la variation de la volémie) et les osmorécepteurs
(récepteurs sensibles à la variation de pression osmotique) sont alors excités et envoient des influx
nerveux à l’hypothalamus. Ce dernier sécrète alors une hormone : la vasopressine ou l’ADH (Anti
Diurétique Hormone). Cette hormone libérée par la post hypophyse, agit sur les reins pour
provoquer :
- une diminution de la diurèse (quantité d’urine éliminée)
- une augmentation de la réabsorption d’eau.
La conséquence est une augmentation de la volémie et donc celle de la PA.
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Ce mécanisme d’adaptation du cœur a deux causes :
1ère cause :
Lors d’un effort physique, on note une augmentation de la quantité de gaz carbonique (CO2) et de
l’acide lactique et une diminution de celle de l’oxygène dans le sang. Ceci entraîne une variation de la
composition chimique du sang. Or au niveau de la crosse aortique et des carotides, il existe des
récepteurs sensibles à cette variation :
ce sont les chémorécepteurs. Ainsi lorsque ces récepteurs sont stimulés, des influx nerveux naissent
à leur niveau et sont conduits jusqu’au centre sensitif bulbaire. Ce dernier inhibe alors le système
parasympathique et active le système orthosympathique .Il s’en suit donc une tachycardie et une
augmentation de la pression artérielle.
2ème cause :
Au début de l’effort physique, les contractions musculaires augmentent le retour du sang veineux au
cœur par compression des veines Ainsi les mécanorécepteurs auriculaires sont stimulés et envoient
par l’intermédiaire des fibres sensitives du X, des influx qui inhibent le système parasympathique et
active le système orthosympathique d’où une augmentation du rythme cardiaque.
NB : Cette augmentation du rythme cardiaque empêche ainsi l’engorgement du cœur par le sang.
1. L’infarctus du myocarde
On l’appelle aussi ………………………. C’est un trouble grave pouvant entraîner la mort et qui est
dû ……
………………………………………………………………………………. Ce caillot qui un dépôt de
lipides (cholestérol) dans la paroi interne des vaisseaux sanguins, arrête brusquement l’irrigation.
2. L’angine de poitrine.
C’est …………………………………………………………….. gênant ainsi l’irrigation convenable
des organes et des tissus. Elle se manifeste par des douleurs au niveau du thorax et du bras gauche.
3. L’anévrisme :
C’est un trouble rare dû
……………………………………………………………………………………... Cette dernière peut
dans certains cas se rompre et entraîner ainsi une hémorragie
4. L’artériosclérose :
C’est une
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………. Elle
se à l’origine de la plupart des accidents cardio-vasculaires. En effet elle a pour conséquences entre
autres :
- La formation d’un caillot sanguin dans la lumière de l’artère. Ce qui entraîne son oblitération :
on parle alors de …………………………………...
- Le détachement d’un fragment de l’athérome puis son transport par le sang. Cet athérome peut
provoquer par la suite l’oblitération d’un vaisseau sanguin : on parle alors d’
…………………….
Exemple : …………………………………………….. qui correspond à une oblitération d’une
branche de l’artère pulmonaire par un corps étranger apporté par le sang.
5. L’hypertension :
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Il y a hypertension si chez une personne de moins de 45 ans, la pression artérielle
…………………………. et la pression artérielle ………………………... La tension est donc fonction
de l’âge (voir tableau ci-dessous).
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Introduction
Les êtres unicellulaires vivent dans des liquides où ils trouvent leur nourriture et où ils éliminent aussi
leurs déchets. Ils sont ainsi totalement dépendants de ce milieu extérieur.
Chez les vertébrés terrestres par contre, les cellules ne sont plus directement tributaires de ce milieu
ambiant et trouvent toutes les conditions nécessaires à leur vie dans le milieu intérieur.
A. Définition
Le milieu intérieur est un ensemble de liquides extracellulaires situés à l’intérieur de notre
organisme. Cet ensemble comporte : (voir doc 1)
1. Le plasma : Il circule dans les vaisseaux sanguins et renferme des leucocytes, des
hématies et des plaquettes sanguines.
2. La lymphe canalisée : C’est un liquide extracellulaire dépourvu de cellules sanguines
qui circule à l’intérieur des vaisseaux lymphatiques.
3. La lymphe interstitielle : Elle baigne les cellules de nos tissus. Elle provient du
sang et est constamment renouvelée. C’est elle qui passe dans les vaisseaux
lymphatiques pour devenir la lymphe canalisée.
La circulation permanente de la lymphe et son bon renouvèlement permet de placer toutes
les cellules de notre organisme dans les mêmes conditions de vie.
Hématies (caillot)
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La circulation du sang est due à une protéine soluble dans le plasma : le fibrinogène qui
grâce aux ions Ca2+ contenus dans le sang et à une enzyme appelée thrombine, est
transformé en fibrine insoluble dans le plasma. La fibrine va alors emprisonner les cellules
sanguines et il se forme le caillot.
Thrombine
Fibrinogène Fibrine
Ca2+
Par la suite les globules blancs et les plaquettes remontent à la surface du caillot et le sérum
est expulsé. Le sérum n’est donc rien d’autre que du plasma dépourvu de fibrinogène. Il a
donc la même composition chimique que le plasma (sauf le fibrinogène.)
Sérum = Plasma - Fibrinogène
b. Le Plasma
Plasma
Hématies
Plasma entier
Membrane de cellophane
Eau Distillés
Par un processus sélectif les petites molécules (sels minéraux, glucose) vont traverser la
membrane pour former avec l’eau distillée le plasma dialysé. Par contre les grosses
molécules telles que les lipides, les protides, sont retenues par la membrane.
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On y trouve :
- Le glucose : En présence de liqueur de Fehling à chaud donne un précité rouge brique
- Les protéines : Mises en évidence soit par la réaction Xanthroprotéique :
(Acide nitrique → jaune + ammoniaque → orangée), soit par la réaction de Biuret :
(Sulfate de cuivre + potasse → violette).
- Les lipides (acide gras, cholestérol)
- Les vitamines …..
b. Les constituants minéraux,
On y trouve de l’eau, les chlorures, les sulfates des ions ( , , ), mais aussi les
déchets provenant de la dégradation des protéines ( urée, acide urique, la créatine).
Pr – NH 2 + CO2 Pr – NH – COOH
Protéines plasmatiques protéines carbaminées
c. Par l’eau
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Remarque : Pour toutes ces réactions il y’a intervention d’une enzyme respiratoire appelée
anhydrase carbonique.
B. Transport des produits de la digestion
Ces produits appelés nutriments sont transportés à partir de l’intestin. Il s’agit du glucose,
des acides aminés, des acides gras, du cholestérol, des protéines…
Les reins sont formés d’un grand nombre d’unités excrétrices appelées tubes urinifères ou
néphrons. Chaque néphron comprend un glomérule et un long tube qui débouche sur un
canal collecteur d’urine. Ce canal achemine l’urine vers le bassinet. L’urine va ensuite
passer par l’uretère pour arriver dans la vessie.
a. La filtration :
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b. La réabsorption
Remarques :
- La réabsorption des substances se fait toujours de manière active. Le sang sera donc
hypertonique. Ceci explique la réabsorption passive et obligatoire de l’eau dans
le tubule.
c. La sécrétion
b. Aldostérone
Cette hormone est secrétée par la corticosurrénale .Elle agit sur le rein en accélérant la
réabsorption du sodium (Na+) et l’élimination du potassium (K+) .En effet la
réabsorption des ions Na+ est indispensable au maintien de la pression osmotique. Si le
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milieu intérieur est pauvre en Na+ la réabsorption peut être totale. Cette réabsorption
dépend donc du taux de Na+ et le plasma.
Le milieu intérieur est caractérisé par un équilibre hydrominéral donc par une pression
osmotique (P.O) constante. Ainsi toute variation de cette pression osmotique (P.O) est
perçue comme une perturbation. Deux situations sont alors possibles :
4.1. Une élévation de la P.O. :
Elle est due à une diminution de la quantité d’eau ou à un excès d’électrolytes. Elle
entraîne la mort des cellules par plasmolyse .L’organisme va donc s’atteler à rabaisser
la P.O. Pour cela néphrons vont absorber l’eau de manière maximale (activation,
sécrétion d’ADH) et éliminer les sels de manière maximale aussi. Finalement la P.O
va diminuer. Les urines seront peu abondantes mais très concentrées.
Elle est due à un par apport excessif d’eau à un manque de sels minéraux ou
d’électrolytes). Les cellules risquent alors d’être tuer en absorbant beaucoup d’eau
(turgescence). L’organisme va s’atteler ainsi à augmenter la P.O du milieu intérieur.
Pour cela il y’aura une élimination maximale d’eau (inhibition sécrétion d’ADH) et
une réabsorption maximale des électrolytes (intervention Aldostérone). La
conséquence est que la P.O du milieu intérieur augmente. Les urines seront
abondantes mais très peu diluées
Conclusion :
Le rein est un organe régulateur de la P.O. Il assure l’équilibre entre l’eau et les ions
du milieu intérieur (équilibre hydrominéral). En plus elle joue un rôle épurateur avec
l’élimination de déchet ou de sels minéraux.
a. Un apport d’acide :
Il entraîne une diminution du pH : on parle alors d’acidose qui est peut être due à :
- Une alimentation carnée (riche en protéine). La dégradation des protéines libère en effet
dans le M.I. des acides sulfuriques et phosphoriques.
- Un effort physique intense libère dans le milieu intérieur de l’acide lactique.
- Une mauvaise ventilation pulmonaire qui entraine une concentration excessive de CO2
dans le plasma.
Remarque : Une forte acidose est dangereuse car elle peut entrainer le coma puis la mort.
b. Un apport de base
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Il entraîne une augmente du pH : on parle alors d’Alcalose qui peut être due à :
- Une alimentation végétarienne riche en Na+ et K+ qui conduit à la formation d’éléments
alcalins tels que le NaOH et le KOH.
- Une hyperventilation pulmonaire qui réduit la concentration de CO2 dans le plasma.
Remarque : L’alcalose est également dangereuse car elle peut être à l’origine de troubles
respiratoires et neuromusculaires.
Les valeurs du ph compatibles avec la vie varient de 6, 9 à 7,8. Lorsque le pH s’écarte de ses
valeurs limites l’organisme réagit par une régulation.
Ce sont des couples d’acides faibles et des sels de ces acides faibles (ou bases). On y
distingue entre autres :
● Le couple acide carbonique / hydrogène carbonate (H2CO3/HCO3-)
H2 CO3 HCO3─ + H+
HCO3─ + H+ → H2CO3
Cette réaction, en éliminant les ions H+, abaisse l’acidité du milieu. Tout se passe comme si
l’acide fort est remplacé par un acide faible. L’acide carbonique formé va ensuite se
dissocier au niveau des poumons pour libérer le CO2 selon la réaction suivante :
- L ors d’une alcalose il y a un excès d’ions OH− dans le milieu. L’équilibre se déplace
alors dans le sens 1 c'est-à-dire :
H2CO3 HCO3 + H+
Les ions H+ formés vont ensuite se combiner avec les ions OH− pour donner de
l’eau (H2O) selon la réaction suivante:
OH − + H+ → H2O
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Tout se passe comme si la base forte a été remplacée par une base faible.
(NaH2PO4 / NaHO4-)
NaH2PO4 NaHO4− + H+
- En cas d’acidose la réaction est déplacée dans le sens 2 selon la réaction suivante :
NaHPO4− + H+ → NaH2PO4
Pr H PR− + H+
Remarque : Si cette régulation locale par les systèmes tampons du sang n’est pas suffisante pour
ramener le ph à la normale, certains organes interviennent alors.
• Les poumons
- En cas d’acidose l’organisme va réagir par une hyperventilation. Le CO2 est donc
chassée en grande quantité. Ce qui tend à faire remonter le pH à sa valeur normale.
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• Les reins :
- En cas d’acidose les reins éliminent dans les urines beaucoup d’ions H+ et
réabsorbent les ions HCO3−.
NB : Ce rôle régulateur du rein explique le fait que le ph de l’urine soit très variable (de 5 à
6) alors que celui du sang demeure constant (environ 7,4).
- En cas d’alcalose les ions basiques sont éliminés et les ions acides réabsorbés.
Conclusion :
La composition du milieu intérieur est remarquablement maintenue constante grâce à
l’action des organes d’excrétion (reins, poumons). Cette constance de composition est
régulée par les mécanismes physico-chimiques et par des corrélations nerveuses et
humorales.
Grâce à cette régulation, nos cellules baignent dans un milieu qui leur assure des
conditions de vie optimales et les affranchit des aléas des conditions extérieures.
Conclusion :
Les reins ont pour fonction de débarrasser l’organisme de ses déchets mais aussi d’assurer
l’équilibre hydrominéral. Ils interviennent aussi dans le contrôle du Ph. Notre organisme ne
fonctionne pas de manière anarchique. Les organes agissent ensemble et leur fonctionnement
s’adapte aux fonctions de l’organisme : on parle alors de corrélation fonctionnelle. Ces
corrélations qui font intervenir le système nerveux et les hormones, tendent toujours à
assurer l’unité physiologique de fonctionnement. Cette unité résulte donc du fonctionnement
harmonieux du système neurohumoral.
Glucose 1 1 g /l 0
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Protéines 70 0 0
Lipides 5 0 0
Créatinine 0,01 1
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La glycémie est le taux de glucose contenu dans le sang. Le glucose apporté à l’organisme
par l’absorption intestinale après la digestion des glucides alimentaires, est utilisé comme
source préférentielle d’énergie .Chez une personne normale la glycémie d’environ 1g/l.
Quand elle s’élève un peu trop de cette valeur on dit qu’il y a hyperglycémie et quand elle
baisse un peu trop on parle d’hypoglycémie.
A. Observations
1 Observation
ère
Chez un sujet normal à jeun on devait s’attendre à une hypoglycémie parce que le glycose
consommé n’est pas remplacé par un apport alimentaire. Or il s’en est rien car la glycémie
reste constante et voisine de 1g/l.
En outre après une consommation importante quantité de glycose on devrait s’attendre à
une hyperglycémie durable. Or on constate seulement une augmentation très passagère de la
glycémie.
Ces faits montrent l’intervention d’un mécanisme régulateur de la glycémie qui ramène le
taux de glucose à la normale.
2ème Observation
Glycémie 2 ,59g /l 1g /l
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- Chez un sujet à jeun les dosages sont les suivants (voir tableau ci - dessous) :
Veines Veine porte hépatique Veine sus hépatique
Glycémie 0,89g/l 1g /l
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hydrolyse du glycogène hépatique et libération dans le sang de molécules de glucose
soluble : c’est la glycogénolyse.
C. Rôle du pancréas
On a montré autre fois que le diabète humain était souvent associé à une lésion du pancréas.
A la suite de cette constatation, de nombreuses expériences ont été faites.
1. Expériences de mise en évidence
Conclusion : Le pancréas joue un rôle dans la digestion mais aussi dans la régulation
de la glycémie.
NB : On rappelle qu’un greffon qui a réussi est celui qui a établi une relation sanguine avec le
corps du receveur.
Des prélèvements sanguins sont ensuite effectués à intervalles réguliers pour mesurer la
glycémie. On obtient alors le tracé de la figure 5 document 1.
Analyse : Chez ce chien dépancréaté (ablation du pancréas), on constate qu’au début
de l’expérience, la glycémie est environ = à 3g/l (supérieure à la normale) et continue
d’augmenter. Cependant après qu’on lui ait greffé un pancréas, la glycémie (qui avait
entre temps atteint 4 g/l) diminue progressivement jusqu’à revenir à son taux normal
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(= 1g/l). Mais lorsqu’on supprime le greffon, la glycémie augmente de nouveau
jusqu’à atteindre 3g/l à la fin de l’expérience.
Conclusion : on peut dire donc que la régulation de la glycémie par le pancréas se fait
par la sécrétion d’une hormone appelée insuline. Cette dernière est produite par des
les cellules B des îlots de Langerhans du pancréas.
2. Structure du pancréas
a. Coupe histologique du pancréas (figure 8 document 2)
Elle montre que le pancréas comprend 2 groupes de cellules : Les acini ou cellules
acineuses qui sont en rapport avec le canal pancréatique.
Les îlots de Langerhans qui sont en relations avec les vaisseaux sanguins.
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Conclusion : - Les acini sécrètent et déversent dans le duodénum le suc pancréatique :
le pancréas est une glande exocrine.
- Les îlots de Langerhans élaborent dans le sang des hormones telles que l’insuline : le
pancréas est aussi une glande endocrine.
Donc le pancréas est un organe mixte.
En réalité les îlots de Langerhans comportent 2 types de cellules : les cellules α et les
cellules B. Des expériences ont montré que ce sont les cellules B qui sécrètent l’insuline
alors que les cellules sécrètent le glucagon.
D. L’homéostasie glycémique
Elle désigne l’ensemble des mécanismes que mette en place l’organisme pour maintenir
constante la glycémie. Elle suppose donc l’existence de deux systèmes régulateurs
antagonistes : un système hypoglycémiant et un système hyperglycémiant.
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Remarque : L’action de l’insuline nous permet d’expliquer certains troubles du diabète. En
effet l’absence d’insuline fait que les muscles ne peuvent plus utiliser le glucose. Le sujet est
donc obligé de consommer ses protides et lipides comme source d’énergie.
Les conséquences sont multiples : hyperglycémie, glycosurie, amaigrissement, acidose
(concentration d’acide dans le sang), etc….
Conclusion : Le diabète est donc un trouble métabolique dû à une mauvaise utilisation
du glucose.
Remarque : Il existe 2 types de diabète
- Le diabète insuline- dépendant (ou D.I.D) : On appelle encore diabète du jeune.
Il est dû à une production insuffisante d’insuline ainsi le malade guérit en prenant
des injections d’insuline qui permettent d’abaisser sa glycémie.
- Le diabète non insuline- dépendant (ou D.N.I.D) : Il est encore appelé diabète
de l’adulte. Les injections d’insuline n’abaisse pas la glycémie car dans ce cas la
maladie n’est pas due à une insuffisance de production d’insuline mais plutôt au fait
que cette hormone ne peut pas se fixer sur les récepteurs des cellules cibles
(cellules du foie, des muscles, etc.)
2. Le système hyperglycémiant
A la différence du système hypoglycémiant qui ne fait intervenir qu’une seule hormone, le
système hyperglycémiant est polyhormonal (fait intervenir plusieurs hormones). Il peut
également intervenir par voie nerveuse.
2 .1 . Voies hormonales
a. Action du glucagon (voir schéma ci-dessous)
C’est une hormone pancréatique sécrétée par les cellules des îlots de Langerhans. Elle agit
sur le foie pour d’une part la transformation du glycogène en glucose : c’est la
glycogénolyse (= lyse du glycogène) et d’autre pour la transformation de substances non
glucidiques en glucose : c’est la néoglucogenèse. Elle agit aussi sur le tissu adipeux pour la
lipolyse (= lyse des lipides). Ce glucose est ensuite libéré dans le sang : le glucagon est
donc une hormone hyperglycémiant.
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b. Action du cortisol
C’est une hormone sécrétée par la cortico-surrénale qui est la couche externe (ou
périphérique) de la glande surrénale. Sa sécrétion est stimulée par une hormone
hypophysaire appelée ACTH (=Adrénocorticotrope). Le cortisol est une hormone
hyperglycémiante qui agit sur le foie en provoquant la glycogénolyse.
c. Action de l’adrénaline
C’est une hormone sécrétée par la médullo-surrénale qui est la couche médullaire (ou
centrale) de la glande surrénale. C’est aussi une hormone hyperglycémiante qui agit sur le
foie pour transformer le glycogène en glucose qui est ensuite libéré dans le sang
NB : Par son effet rapide, elle intervient essentiellement en cas d’urgence lorsque
l’organisme subit une agression (stress). Par contre son action dans la régulation ordinaire
de la glycémie est minime.
d. Action des hormones hypophysaires
L’hypophyse sécrète plusieurs hormones dont 2 seulement interviennent dans la régulation
de la glycémie en provoquant une hyperglycémie :
- L’hormone de croissance ou hormone somatotrope.
- L’hormone adrénocorticotrope ou ACTH (Adreno Cortico Trophic Hormon) =
stimuline
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b. Action de l’hypothalamus
L’action de l’hypothalamus se fait à 2 niveaux :
- Il envoie des influx nerveux au niveau de l’hypophyse avec laquelle il forme un
ensemble appelé complexe hypothamo-hypophysaire. L’hypophyse sécrète alors 2 hormones
hyperglycémiantes : la stimuline et l’hormone de croissance.
- Il envoie également des influx nerveux au bulbe rachidien qui agit sur les cellules
α et sur la médullo- surrénale.
NB : L’action du bulbe rachidien et de l’hypothalamus se fait l’intermédiaire de fibres
nerveuses mais provoque ensuite la libération d’hormones par les organes ou cellules
innervées : on dit alors que l’hypothalamus et le bulbe agissent par un mécanisme neuro-
hormonal. Ces centres subissent eux-mêmes l’influence de centres cérébraux. (voir schéma
ci –dessous)
Conclusion :
La constance de la glycémie résulte donc de l’équilibre entre l’action d’hormones
hyperglycémiantes (glucagon, cortisol, adrénaline,…) et d’une hormone hypoglycémiante
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(insuline). Lorsque la glycémie s’écarte plus ou en moins de la valeur de référence (1g/l),
trois mécanismes interviennent simultanément pour la ramener à la valeur normale :
- L’autorégulation qui fonctionne comme un système de rétro action positive ou
négative. (la glycémie est réglée par la glycémie).
- La régulation hormonale qui se fait par la libération d’hormones.
- La régulation nerveuse qui se fait par la l’intervention des centres nerveux bulbaires
et hypothalamiques.
Leçon 3: IMMUNOLOGIE
Introduction
L’immunologie est une science qui étudie l’ensemble des moyens de défense de
l’organisme c'est-à-dire les phénomènes qui tentent à maintenir l’intégrité de l’individu. En
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effet l’organisme doit lutter ou réagir spécifiquement contre tout ce qui est reconnu
comme corps étranger (= le non Soi) pour le neutraliser sans pour autant détruire ses
propres constituants (=le Soi).
A. Le « Soi »
Le « soi » désigne l’ensemble des cellules appartenant à l’organisme. Elles
portent sur leur membrane des marqueurs (ou marques biologiques) appelés
antigènes du soi qui sont des molécules déterminant l’identité de l’individu. Les
marqueurs du soi sont de deux types : les marqueurs majeurs et les marqueurs
mineurs.
1. Les marqueurs majeurs ou système HLA = Human Leucocyt Antigen (voir doc 1)
Ce sont les agglutinogènes A et B qu’on trouve à la surface des hématies. Les individus du
groupe A portent l’agglutinogène ou l’antigène A, ceux du groupe B portent l’antigène B,
ceux du groupes AB portent les deux à la fois et ceux du groupe O sont dépourvus
d’antigènes.
Dans le sérum des individus on note des anticorps dressés contre à l’antigène qui est
absent.
Exemple : Un individu du groupe A développe l’anticorps anti- B. Ainsi quand il reçoit du
sang du groupe B il y aura agglutination (confrontation entre les anticorps anti - B et les
antigènes A).
b. Le facteur rhésus
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C’est un facteur qui se superpose au système ABO. Les individus qui le possèdent sont dits
Rh+ et ceux qui en sont dépourvus sont dits Rh─ et développent des anticorps anti-rhésus.
B. Le « non- Soi »
Il désigne tout ce qui est intolérable par l’organisme. Il porte les marqueurs (ou les
marques) du non soi appelés antigènes du non soi. L’antigène du non soi est un corps
étranger à l’organisme capable de déclencher la réaction immunitaire. L’élément qui
caractérise l’antigène est appelé épitope ou déterminant antigénique.
Remarque : Le Soi peut être modifié quand par exemple les cellules de l’organisme sont
infectées par des antigènes étrangers. Dans ce cas elles sont les cibles des cellules de
défense et par conséquent considérées comme faisant partie du « non soi ».
L’organisme se défend :
- soit par les moyens naturels (ou non spécifiques)
- soit par le système de défense acquis (ou spécifique).
C’est la défense innée de l’organisme qui s’oppose à tous les corps qui lui sont étrangers.
Les moyens de l’immunité naturelle sont :
Ce sont la peau et les muqueuses (barrières physiques) mais aussi leurs sécrétions
(barrières chimiques) qui s’opposent à la pénétration d’agents pathogènes.
Exemples de barrières chimiques :
- La sueur du fait de son acidité, est hostile aux microbes.
- Les larmes et la salive contiennent des enzymes bactéricides (qui tuent les
bactéries).
- Le suc gastrique par son acidité, la spermine (substance contenue dans le sperme) et
les secrétions de la muqueuse vaginale sont également bactéricides
Le point d’entrée d’un microbe présente un gonflement se caractérisant par une rougeur,
une chaleur et une douleur : c’est la réaction inflammatoire qui tend à freiner l’infection
au niveau local. Cette inflammation oriente les éléments du système immunitaire
(=leucocytes) vers la le lieu d’infection. Si l’infection n’est pas freinée au niveau local, elle
peut se propager et se généraliser : c’est la septicémie (voir doc 4).
Remarque : Le microbe peut ne pas être digéré par le phagocyte. Deux situations peuvent
alors se présenter :
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- Soit le microbe continue sa multiplication. L’infection se poursuit provoquant
ainsi la mort du phagocyte.
- Soit il reste intact dans la vésicule de phagocytose (phagosome) et peut se
multiplier ultérieurement.
Leucocytes
Types Hématies Polynucléaire Mononucléaires Plaquettes
cellulaires granulocyte Lymphocytes Monocytes
Aspects
Lorsque une cellule est infectée par un virus elle sécrète des protéines appelées
interférons qui se fixent sur les membranes des cellules voisines pour les sensibiliser.
Ces dernières produisent ainsi des substances anti-virales pour se protéger.
C’est une défense contre un antigène bien déterminé acquise après un premier contact
avec cet antigène. Ainsi elle est qualifiée de spécifique car elle n’est valable que pour un
seul antigène. L’organisme réagit face à l’antigène de deux manières :
- La réaction (ou réponse) immunitaire à médiation humorale (RIMH)
- La réaction (ou réponse) immunitaire à médiation cellulaire (RIMC)
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Interprétation :
La souris A1 a acquis une immunité en développant dans son sérum des anticorps qui
la protègent contre la toxine tétanique : c’est le principe de la vaccination.
Ces anticorps neutralisent en effet l’antigène correspondant. Ainsi ils peuvent
neutraliser la toxine tétanique mais pas la toxine diphtérique ce qui explique la mort
de la souris A2 : cette immunité est donc spécifique.
La souris B1 est protégée contre le tétanos car le sérum de la souris A1 qui lui a été
injectée renferme des anticorps : c’est le principe de la sérothérapie.
Conclusion :
Cette sécrétion (ou cette production d’anticorps) dans le milieu intérieur désigne la
RIMH.
Remarques :
- Ces anticorps sécrétés dans le sérum sont des protéines globulaires encore appelées
globulines ou immunoglobulines (Ig). Il s’agit principalement de gamma (γ) globulines
ou de γ immunoglobulines (IgG). En effet on a constaté qu’après l’injection (ou la
vaccination), seul le taux des γ globulines augmente (voir doc 10). Donc ces IgG
correspondent aux anticorps produits.
- Un anticorps a une forme en Y et possède deux chaînes lourdes et deux chaînes
légères réunies par des ponts disulfures. L’anticorps présente un site de fixation de
l’antigène, un site de fixation du complément et un site de fixation d’un phagocyte. Il
existe 5 types d’anticorps chez l’homme, chacun ayant un site de fixation d’antigène qui lui
est spécifique (propre). Ce sont les IgG (Gamma), IgM (M4), IgA (Alfa), IgD (Delta), IgE
(Epsilon).
Interprétation :
Pour se protéger de la tuberculose, l’animal A ne produit pas d’anticorps mais des
cellules appelées lymphocytes « tueurs de bacilles ».
Conclusion :
Cette production dont le but est la lyse d’une cellule cible microbienne porteuse
d’antigène constitue la RIMC.
Les organes lymphoïdes centraux (Thymus et moelle osseuse) sont les lieux de
naissance et de maturation des lymphocytes.
Les organes lymphoïdes périphériques sont leurs lieux d’accumulation après acquisition
de leur compétence immunitaire (= immunocompétence).
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Tableau comparatif et récapitulatif des acteurs de l’immunité spécifique :
Lymphocytes B Lymphocytes T
Différenciation Se forment et acquièrent -Se forment dans la moelle
et Evolution leurs propriétés dans la -et acquièrent leurs
moelle osseuse propriétés dans le Thymus.
Ce sont les lymphocytes B et T qui prennent naissance dans la moelle osseuse sous forme de
cellules souches ou lymphoblastes avant d’acquérir leur maturation. Cette maturation
s’effectue à deux niveaux. (voir figure 2 doc 9).
- Au niveau de la moelle elle-même pour les lymphocytes B ou (Lymphocytes de
Bone = os) notés LB intervenant dans la médiation humorale avec la production
d’anticorps suite à leur transformation en plasmocytes.
- Au niveau du thymus pour les Lymphocytes T (du thymus) notés LT qui se
différencient sous l’effet des hormones produites par cette glande. On distingue plusieurs
LT dont le LT4 (LT a = LT auxiliaire) qui amplifient la réponse immunitaire et les LT8
qui interviennent dans la RIMC.
Après maturation, ces cellules deviennent immunocompétentes et s’accumulent dans la
rate, le foie et les vaisseaux lymphatiques (voir figure 1 doc 9).
Les effecteurs de la RIMH sont les anticorps produits par les lymphocytes B modifiés. Cette
réponse présente 3 phases :
a. La phase de reconnaissance et de présentation :
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parle ainsi de double reconnaissance. Les LB ayant des récepteurs compatibles avec
l’antigène sont ensuite sélectionnés : c’est la sélection clonale.
c. La phase effectrice :
Les plasmocytes produisent des anticorps qui neutralisent les antigènes en se fixant
sur leur site (épitope ou déterminant antigénique) pour former des complexes
immuns.
2. Déroulement de la RIMC
Remarque 2 : Les LB, LT8 et LT4 mémoires permettent en cas d’une seconde attaque par le
même antigène d’obtenir une réponse plus rapide, plus importante et plus efficace. (voir
doc 11). Il existe également dans des LT8 mémoire ayant les mêmes propriétés qui le LB
mémoire. Outre le LT8 il existe des cellules K (= cellules Killeuses) intervenant dans La
lyse.
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l’expansion clonale des LB, des LT8 et des LT4 (auto activation) ainsi que leur
différenciation. Les LT4 peuvent également reconnaître l’épitope associé au CMH.
Le SIDA est causé par le VIH (Virus de l’Immuno Déficience Humaine). Il existe deux
souches :
- le VIH1 fragile et cosmopolite
- le VIH2 qui sévit en Afrique de l’Ouest.
Le VIH s’attaque aux cellules ayant des récepteurs CT4. En effet il possède une protéine : le
GP120 qui se fixe spécifiquement sur la CD4 ou récepteurs T4. C’est un virus à ARN ou
rétrovirus qui est ainsi capable d’intégrer son information génétique dans l’ADN de la
cellule hôte. En effet la transcriptase inverse (= une enzyme) permet de copier l’ARN viral
en ADN proviral qui s’intègre dans la cellule hôte. Celle-ci fabrique alors des substances
virales et finit par mourir en libérant des centaines de virus.
a.1. Séropositivité :
Comme toute infection virale, l’organisme réagit : les cellules infectées produisent des
interférons et des lymphocytes B sensibilisés fabriquent des anticorps. Ceux-ci sont
décelables dans le sang après un délai variant de 2 à quelques mois. Un sujet est dit
séropositif quand les tests identifient dans son sérum la présence d’anticorps anti – VIH,
c’est la preuve en effet que le sujet a été contaminé. Mais les anticorps anti – VIH produits
ne neutralisent pas les virus qui à ce stade sont à l’intérieur des cellules T4.
b. Le SIDA déclaré
Le provirus peut utiliser la cellule hôte pour faire transcrire ces gènes en ADN et fabriquer
ainsi les constituants du virus qui sont libérés ensuite.
Le mécanisme peut être
- lent : la contamination se développe progressivement entrainant la phase du para –
Sida.
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- rapide : de très nombreux virus sont libérés entraînant la mort de la cellule hôte,
une contamination explosive des lymphocytes LTa et les symptômes du Sida typique.
La mort des LTa peut être due à la sortie simultanée de nombreux virus ou au fait que ces
cellules infectées présentent sur leur membrane des protéines de l’enveloppe virale. Ces
dernières peuvent se lier aux protéines T4 des lymphocytes, il se forme alors des
associations de cellules qui fusionnent en un ensemble incapable de survivre. Les LTa
(dont le rôle régulateur dans le système immunitaire est essentiel) étant détruits de façon
massive, l’organisme ne parvient plus à se défendre contre les maladies auxquelles il faisait
habituellement face. Ce sont les maladies « opportunistes » dont certaines deviennent
mortelles. Les symptômes les plus fréquentes du Sida sont :
- Des atteintes pulmonaires causées par des agents divers (protozoaires, pneumocytes, BK,
virus, champignons microscopiques….)
- Des infections du tube digestif (causes des Diarrhées)
– Des infection de la peau (virus de l’herpès forme des lésions cutanées).
– Des infections du système nerveux (trouble de la vue paralysie troubles mentaux).
a. La contamination
Le virus à été isolé dans le sang, dans le sperme, dans les ganglions, dans les sécrétions
vaginales, dans le liquide céphalorachidien dans le lait maternel. La contamination peut
s’effectuer alors par :
- Voie sanguine (par la transfusion sanguine avec du sang contaminé, par la
circoncision, l’excision, la piqure avec des instruments souillés , par la contamination
notamment par l’ échange d’aiguilles entre toxicomanes).
- Voie sexuelle (par relations sexuelles avec des séropositifs)
- Voie maternofoetale (par le placenta)
- Par allaitement (par le sein)
b. Prévention
Comme la mise au point d’un vaccin est aléatoire, la meilleure défense pour freiner
l’épidémie reste pour l’instant la prévention. Il faut ainsi éviter tout contact (sexuel ou
sanguin) avec un sujet séropositif c'est-à-dire possédant le VIH en utilisant :
- Des seringues aseptisées
- Des préservatifs : ils ont fait leurs preuves dans la diminution de toutes les IST
(infections sexuellement transmissibles) dont le SIDA.
Trois possibilités s’offrent à nous pour prévenir les IST dont le SIDA :
●La chasteté complète
●La fidélité des couples
●L’utilisation des préservatifs
B. L’allergie
1. Définition
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Les allergies sont de deux types :
- l’hypersensibilité immédiate à médiation humorale
- l’hypersensibilité retardée à médiation cellulaire.
Chacune de ces allergies comporte deux phases :
- la sensibilisation correspondant au 1er contact avec l’allergène.
- la réponse exagérée correspond au 2nd contact avec l’allergène.
- Au déclenchement de la réponse exagérée, l’allergène est captée par les IgE des
cellules sensibilisées qui libèrent en même temps des médiateurs d’inflammation
tels que l’histamine. Ce qui se traduit par des œdèmes et des inflammations des
voies respiratoires (asthme).
Les troubles apparaissent 24 heures à 48 heures après le second contact et se manifeste par
des démangeaisons des rougeurs et des maladies cutanées.
Remarque : Les allergènes peuvent être des tissus synthétiques : bijoux, caoutchoucs …
Ce sont des dérèglements du système immunitaire qui fabrique des anticorps dirigés
contre lui même (=auto anticorps). Cette erreur de cible est sans doute liée au dérèglement
des régulateurs (=hyperactivité des LTa et. insuffisance des LTs) qui est déclenché par
une infection virale ou bactérienne ou qui est lié à l’âge.
1. La vaccination :
Elle a pour but de créer chez un sujet une immunité vis-à-vis d’un agent bien
déterminé. Pour cela, on utilise l’agent en question ou un dérivé de l’agent sous forme
non pathogène. La réponse se fait le plus souvent par voie sanguine (médiation humorale)
avec production d’anticorps ou par médiation cellulaire (BCG). L’immunité par la
vaccination n’est pas immédiate et nécessite un délai. Cependant elle est durable
(plusieurs années). Mais des rappels sont nécessaires pour maintenir un taux suffisant
d’anticorps.
2. La sérothérapie :
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C’est l’injection dans un organisme de sérum contenant des anticorps prêts à lutter
contre l’infection (agent pathogène). La protection est immédiate, non durable (15 à 30
jours) et acquise de manière passive (l’organisme ne réagit pas). C’est une méthode
curative contrairement à la vaccination qui est préventive.
3. La chimiothérapie
C’est également une méthode curative qui utilise des médicaments tels que les
antibiotiques. La protection est immédiate et brève.
4. La Greffe
La reproduction
4ème Partie :
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Introduction générale
Tout être vivant dérive d’un autre être vivant. La reproduction est le phénomène universel
dont le but est d’assurer la pérennité d’une espèce ainsi que l’augmentation du nombre de ses
individus. Il existe 2 modes de reproduction :
- Le mode asexué qui ne fait intervenir qu’un seul individu qui se divise pour donner
des individus rigoureusement identiques.
- Le mode sexué qui fait intervenir 2 individus de sexes différents.
Seul ce mode de reproduction sera abordé dans les leçons de ce thème notamment chez les
mammifères et en particuliers chez l’homme. Les mammifères possèdent des glandes
génitales ou gonades qui sont les lieux d’élaboration de cellules ou de gamètes. Au cours de
la fécondation un gamète male s’unit à un gamète femelle pour donner une cellule œuf
appelée zygote. Au cours de la gestation, le zygote se développe pour donner un embryon
puis un fœtus. A maturité, le fœtus est expulsé à l’extérieur par l’organisme maternel : c’est
l’accouchement ou la parturition ou la mise basse. Le bébé se nourrit alors de lait au cours
d’une période appelée lactation.
Il comprend :
- Des voies génitales : chaque testicule est lié à l’épididyme qui se prolonge par un canal
déférent ou spermiducte et l’urètre.
- Les glandes annexes : ce sont les vésicules séminales, les prostates (3), les glandes de
Cowper (2) et les glandes de Tyson (2) (ou glandes préputiales) propres à la souris.
- les glandes génitales ou gonades femelles : ce sont les ovaires également logés dans la
cavité abdominale
- les voies génitales : Ce sont les oviductes ou trompes de Fallope, l’utérus formé de deux
cornes qui débouchent au vagin.
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- L’organe de copulation : c’est le vagin
B. Chez l’Homme
1. L’appareil génital de la femme (document 1)
2. L’appareil génital de l’homme ‘document 2)
3. Comparaison des appareils génitaux male et femelle
Organes Appareil femelle Appareil male
Gonades 2 ovaires 2 testicules
Voies génitales - 2 trompes d Fallope ou oviductes - 2 canaux déférents ou spermiductes
- un utérus -2 épididymes
- un vagin - un urètre
- un orifice génital - un orifice uro-génital
Appareil copulateur - un vagin - un pénis ou un verge
Organes annexes - une glande de Bartholin - 2 vésicules séminales
- une prostate
- 2 glandes de Cowper.
- Chez la femme la castration (càd l’ablation des ovaires) provoque une stérilité et une
régression des caractères sexuels secondaires (règles, taille des seins).
L’injection d’hormones ovariennes, rétablit les caractères sexuels secondaires mais la stérilité
demeure. Cependant une greffe d’ovaire fait disparaître ces symptômes.
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2. Les voies génitales : Elles assurent le transport et la sélection des gamètes
3. L’appareil copulateur : il permet la fécondation interne càd la fusion de gamètes
dans l’organisme femelle par l’accouplement.
4. Les organes annexes : ils produisent des sécrétions qui nourrissent et permettent le
déplacement des spermatozoïdes.
Introduction
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Le fonctionnement des appareils génitaux se caractérise principalement par la fonction
exocrine (ou production de gamètes) et la fonction endocrine (ou production d’hormones)
des gonades.
A- La méiose (document 3)
La méiose est un mode de division cellulaire dont le but exclusif est la formation de gamètes.
Ainsi seules les cellules germinales (càd du germen # soma) son capables d’entrer en méiose.
La méiose, contrairement à la mitose simple, comprend deux divisions (c’est la 1 ère
particularité de la méiose) : une division réductionnelle et une division équationnelle.
Contrairement à ce qui se passe au cours de la mitose, ici ce sont des chromosomes entiers et
fissurés qui migrent en sens opposé vers les pôles de la cellule. En effet il n’y a pas de
division des centromères et les 2 chromatides de chaque chromosome restent liées (c’est la
3ème particularité de la méiose).
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L’enveloppe nucléaire se reforme autour de chaque lot de chromosomes et la cellule mère se
divise en 2 cellules contenant chacune n chromosomes : ce sont des cellules haploïdes (c’est
la 4ème particularité de la méiose).
Il y a donc réduction de moitié du nombre de chromosomes. C’est pourquoi cette 1ère division
est appelée division réductionnelle. Il faut noter que les cellules filles issues de cette division,
possèdent des chromosomes constitués de 2 chromatides.
a- La métaphase II
b- L’anaphase II
Les centromères se divisent et les chromosomes fils migrent en sens opposé vers les pôles de
la cellule.
c- La télophase II
4. Importance de la méiose
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a- Du point de vue quantitatif
Elle est beaucoup moins important quant au nombre que la mitose puisqu’elle ne se produit
que dans la lignée cellulaire germinale càd celle aboutissant à la formation des gamètes.
C’est une cellule haploïde de grande taille et immobile. Son cytoplasme contient selon les
espèces, une quantité plus ou moins importante de réserve appelée vitellus qui est destinée à
nourrir l’embryon. Sa durée de vie est d’environ 24h.
2. Le spermatozoïde (document 4)
C’est une cellule haploïde de petite taille et mobile grâce à son flagelle. L’énergie nécessaire à
son mouvement est fournie par les mitochondries situées dans la pièce intermédiaire. Sa durée
de vie dans les voies génitales femelles est d’environ 72h.
Il comprend 4 parties :
- La tête qui contint un gros noyau renfermant l’information génétique, l’acrosome riche
en enzymes intervenant dans la fécondation.
- Le cou qui contient le centriole proximal.
- La pièce intermédiaire qui renferme 2 centrioles et des mitochondries.
- La queue par ses mouvements assure le déplacement du spermatozoïde.
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Elle est assurée par la fonction exocrine des gonades malles ou testicules.
a- Structure du testicule (document 11)
b- Coupe du tube séminifère (document 12)
c- Les étapes de la spermatogenèse (document 13)
La spermatogenèse a lieu dans les tubes séminifères. Elle est centripète càd qu’elle se déroule
de la périphérie jusqu’à la lumière (centre) du tube séminifère où de nombreux
spermatozoïdes sont libérés au bout de 6 semaines. La spermatogenèse se déroule en 4 étapes.
- 1ère étape = la multiplication : des cellules souches ou germinales périphériques à 2n
chromosomes se divisent plusieurs fois par simples mitoses pour donner de
nombreuses cellules appelées spermatogonies qui sont aussi à 2n chromosomes.
- 2ème étape = l’accroissement : les spermatogonies accumulent des réserves et
augmentent de volume : ils deviennent alors des spermatocytes I ou spermatocytes de
1er ordre qui sont à 2n chromosomes.
- 3ème étape = la maturation : c’est au cours de cette phase qu’intervient la méiose qui
dure au moins 2 semaines. Après la 1ère division, chaque spermatocyte I donne 2
cellules haploïdes appelées spermatocytes II ou spermatocytes de 2ème ordre qui sont n
chromosomes. Ces spermatocytes II subissent la méiose II et donnent chacun 2
cellules appelées spermatides qui sont à n chromosomes.
- 4ème étape = la différenciation : elle s’appelle aussi spermatogenèse. Au cours de cette
étape les spermatides se transforment en spermatozoïdes. Cette transformation se fait :
● une réduction de leur cytoplasme
● la formation de flagelle
● la réorganisation des mitochondries des centrioles et du noyau
● la formation d’un acrosome par fusion des vésicules de l’appareil de Golgi.
d- Le sperme
Les spermatozoïdes formas dans les tubes séminifères sont mobiles et inféconds. Ils vont être
conduits dans la queue de l’épididyme où ils achèvent leur maturité pour devenir féconds. A
ce niveau, ils vont se recouvrir d’un enduit protéique qui les empêche d’être traités comme
des corps étrangers dans les voies génitales femelles. Après un rapport sexuel, la contraction
de l’épididyme chasse les spermatozoïdes dans le canal déférent. Ils vont se mélanger alors
aux sécrétions des vésicules séminales, glande de Cowper et des prostates pour former le
sperme qui finalement descend dans l’urètre pour aboutir à l’orifice uro-génital. Le sperme
comprend donc une partie cellulaire : ce sont les spermatozoïdes et une partie liquide ; ce sont
les sécrétions des glandes annexes.
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L’ovaire comprend une zone médullaire centrale riche en vaisseaux sanguins et une zone
corticale périphérique riche en follicules ovariens et en corps jaune. Un follicule ovarien
comprend une cellule centrale appelée ovocyte (futur gamète femelle) entourée de cellules
folliculaires.
La formation de l’ovule ne se déroule pas totalement dans l’ovaire. Elle est précoce, longue,
cyclique et entrecoupée de phases d’arrêt. Elle débute dans la zone corticale de l’ovaire à
l’intérieur des follicules : donc l’ovocyte et le follicule évoluent en même temps. L’ovogenèse
présente les mêmes phases que la spermatogenèse à l’exception de la phase de différenciation
qui presque inexistante :
- La multiplication : au cours de la vie embryonnaire les cellules germinales se
multiplient activement par mitoses pour de nombreuses ovogonies.
- L’accroissement : les ovogonies accumulent des réserves et deviennent des ovocytes I
ou ovocytes de 1er ordre qui ont 2n chromosomes.
- La maturation : c’est au cours de cette phase qu’intervient la méiose. Cette dernière
débute avant la naissance mais est bloquée en prophase I. Elle ne reprend son cours
normal qu’environ 20h avant l’ovulation. Un ovocyte I, bloqué en prophase I, reprend
puis termine, 6h avant l’ovulation, sa 1ère division de méiose pour donner un ovocyte
II (ou ovocyte de 2ème ordre) qui a n chromosomes et un premier globule polaire qui
est une petite cellule à n chromosomes qui soit dégénère soit subit parallèlement à
l’ovocyte II, la 2ème division de méiose pour donner 2 globules polaires.
L’ovocyte II entame immédiatement après formation, cette deuxième division méiotique
mais se bloque à nouveau en métaphase II. Il ne terminera cette division que lorsqu’il est
fécondé càd pénétré par un spermatozoïde. Il donne dans ce cas un 2ème (ou 3ème) globule
polaire à n chromosomes et l’ovotide ou ovule qui a n chromosomes et dont le noyau va
fusionner avec celui du spermatozoïde.
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Ces deux phénomènes se passent simultanément dans l’ovaire, ils commencent avant la
naissance, s’interrompent pendant l’enfance pour reprendre à la puberté avec la production
cyclique de gamètes femelles qui se termine à la ménopause.
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La puberté commence à 13 ou 14 ans. A cet âge l’ovaire fonctionne de façon cyclique. Un
cycle ovaire dure en moyenne 28 jours. Au cours de chaque cycle, la méiose reprend et
permet à un ovocyte I, bloqué en prophase I, de terminer sa division et donner 2 cellules à n
chromosomes (ou cellules haploïdes) qui sont de taille différente :
- Une cellule de petite taille : le 1er globule polaire
- Une cellule de grande taille : l’ovocyte II.
Parallèlement à cette reprise de la méiose I, les follicules qui étaient restés au stade
primordial, évoluent et atteignent les stades suivants : follicule primaires, follicules
secondaires (ou pleins), follicules tertiaires (ou cavitaires) et enfin follicules murs (ou de De
Graaf). A chaque cycle ovarien un follicule mûr éclate vers le 14ème jour et libère l’ovocyte
II : c’est l’ovulation. Cet ovocyte II a entre temps entamé sa méiose II et se trouve bloqué en
métaphase II. Il n’achèvera cette division que lorsqu’il est fécondé par un spermatozoïde :
l’ovocyte II est donc le véritable gamète femelle. Le follicule mûr après avoir expulsé
l’ovocyte, se transforme en corps jaune. Ce dernier se maintient si l’ovocyte est fécondé ou
dégénère dans le cas contraire et un nouveau cycle recommence avec l’entrée en jeu d’un
nouvel ovocyte I. l’ovocyte II quant à lui meurt s’il n’est fécondé. Par contre s’il est fécondé,
il termine sa méiose II pour donner 2 cellules à n chromosomes :
- Un ovotide ou ovule
- Un 2ème ou 3ème globule polaire.
-
Remarque : la phase de différenciation n’existe pratiquement pas dans l’ovogenèse, ainsi
l’ovotide est assimilé à l’ovule.
Il comporte 3 phases :
- La phase folliculaire (ou phase pré ovulatoire) : c’est une phase durant laquelle un seul
follicule primordial entre en croissance pour finalement devenir un follicule mûr. Ce
dernier expulse ensuite l’ovocyte II bloqué en métaphase II.
- La phase ovulatoire (ou ponte ovulatoire ou ovulation)
Elle correspond à l’expulsion en dehors de l’ovaire de l’ovocyte II par le follicule mûr.
Remarque : chez l’espèce humaine cette ovulation est dite provoquée car elle est déclenchée
par des excitations provenant de l’accouplement.
- La phase lutéinique (ou phase post ovulatoire ou phase progestative) : sa durée est
assez constante, 14 plus ou moins un jour. Elle correspond à la formation, à la
croissance et à la régression du corps jaune. Au cours de cette phase, les cellules
folliculaires se multiplient et se chargent en même temps d’un pigment orange, la
lutéine. Elles se transforment alors en cellules lutéales donnant ainsi le corps jaune. A
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la fin de cette phase les règles apparaissent. Elles durent 3 à 5 jours et un nouveau
cycle recommence.
La température corporelle au repos (qui est d’environ 37°), subit aussi une évolution cyclique
très marquée au cours de la période de fécondité de la femme.
- Pendant la phase folliculaire, elle est relativement constante et inférieure à 37°C. elle
s’abaisse légèrement au 14ème jour du cycle quelques heures avant l’ovulation, puis
s’élève brusquement (supérieure à 37°C) quelques heures après cette ovulation.
- Pendant la phase lutéinique, s’il n’y a pas fécondation, la température chute jusqu’à sa
valeur initiale avant le cycle (température au repos). S’il y a par contre fécondation, la
température reste supérieure à 37°C montrant ainsi que la femme est enceinte.
Donc grâce aux variations de la température, on peut déterminer avec précision le jour de
l’ovulation et connaître également si la femme est enceinte ou non.
II- La fonction endocrine des gonades
Elle correspond à la sécrétion d’hormones par les gonades. Ces hormones sont ensuite
véhiculées par le sang jusqu’à leurs organes.
a- Production
Les cellules interstitielles de Leydig contenues dans les testicules produisent des hormones
mâles ou androgènes dont la principale est la testostérone. Cette testostérone est une hormone
stéroïde synthétisée à partir du cholestérol. Chez l’adulte la production de testostérone est
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globalement stable pendant toute la vie sans variation saisonnière au cours de l’année. Chez
un sujet impubère par contre, sa production est faible et augmente de façon importante au
moment de la puberté.
Remarque : les testicules ne sont les seules glandes produisant des androgènes. En effet les
glandes surrénales des hommes et des femmes sécrètent aussi ces hormones mais en quantité
trop faible pour pallier à un déficit éventuel de production de testostérone par les testicules.
b- Rôle
a- Production
Les ovaires produisent deux types d’hormones sexuelles féminines : les œstrogènes et la
progestérone qui comme les androgènes sont des hormones stéroïdes fabriqués à partir du
même précurseur, le cholestérol.
Les œstrogènes sont l’œstradiol, l’oestriol. L’œstradiol est la plus importante et est
responsable de l’essentiel des effets oestrogéniques. Les œstrogènes sont sécrètes d’une part
par les cellules de la thèque interne et les cellules de la granulosa des follicules en
développement et d’autre part en quantité moins importante par les cellules du corps jaune.
a-2. La progestérone
b- Rôle
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- Elles sont responsables de l’apparition des caractères sexuels secondaires féminins
(développement des seins, adiposité aux hanches, élargissement du bassin etc…).
- Elles sont responsables, pendant la phase folliculaire, des modifications utérines
(épaississement de l’irrigation sanguine).
- Elles favorisent les contractions rythmiques de l’utérus et permettent aussi la sécrétion
de glaire cervicale par le col de l’utérus. Ces deux phénomènes facilitent ainsi la
remontée des spermatozoïdes dans les voies génitales femelles et leur protection.
- Elles provoquent une diminution de la température au repos.
b-2. La progestérone
Elle a été ainsi appelée car elle prépare une gestation éventuelle. Son action pendant la phase
lutéinique, est essentiellement portée sur l’utérus mais elle n’agit sur ce dernier que s’il a déjà
subi l’action des œstrogènes. Ainsi :
- Elle accentue les modifications utérines dues aux œstrogènes (transformation de la
muqueuse utérine en dentelle utérine).
- Elle abaisse voire inhibe les contractions des muscles utérins entraînant ainsi un
phénomène appelé silence utérin qui prépare la nidation.
- Elle provoque une augmentation de la température au repos.
Remarque : de par leurs actions, on constate d’une part que les œstrogènes sont
indispensables à la fécondation et d’autre part que la progestérone est indispensable à la
gestation (ou grossesse). Ainsi les œstrogènes sont appelées les hormones de la femme alors
que la progestérone est appelée l’hormone de la mère.
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A- Chez l’homme
Remarque : les cellules neuro sécrétrices de GnRH de l’hypothalamus sont elle mêmes
contrôlées par voie nerveuse par l’encéphale qui lui-même reçoit des messages d’origine
extérieur (bruit, lumière, etc…)
a- Expériences :
- La castration bilatérale d’un homme adulte entraîne une augmentation du taux sanguin
de FSH et de LH.
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- L’injection massive de testostérone dans l’hypothalamus d’un homme entraîne un arrêt
de la sécrétion de GnRH et par suite celle de FSH et de LH. La même injection faite
au niveau de son hypophyse est sans effet.
b- Interprétation :
- Les testicules semblent exercer une action modératrice (voire inhibitrice) sur la
production de GnRH mais aussi indirectement sur celle de FSH et de LH car en leur
absence, on observe une augmentation du taux de ces hormones dans le sang.
- Cette action se fait en effet par l’intermédiaire de la testostérone qui, lorsque son taux
est très élevé dans le sang, agit sur l’hypothalamus pour stopper la sécrétion de de
GnRH et donc celle de FSH et de LH. Les testicules ne sont plus alors stimulés par ces
hormones et arrêtent ainsi leur sécrétion de testostérone qui voit donc son taux baisser.
Remarque : Il existerait une hormone sécrétée par les cellules de Sertoli : l’Inhibine
qui exercerait un rétrocontrôle négatif sur l’hypothalamus pour stopper la sécrétion de
F.S.H. .
B- Chez la femme
a- Expériences :
- L’ablation de l’hypophyse antérieure chez une femme provoque une atrophie des
ovaires. Par contre une greffe d’hypophyse antérieure chez cette femme redonne à ses
ovaires une taille normale.
- On dose dans le sang d’une autre femme, les deux hormones produites par
l’hypophyse antérieure (FSH et LH) mais aussi en même temps les hormones
ovariennes (œstrogènes et progestérone). Les résultats obtenus ont permis de
construire les graphiques du document 21.
b- Interprétations :
- La 1ère expérience nous montre que l’hypophyse antérieure (comme pour les testicules
chez l’homme), a aussi une action sur les ovaires. Cette action se fait par voie
sanguine par l’intermédiaire de deux hormones (FSH et LH) qui stimulent le
développement des ovaires et qui sont appelées pour cette raison des
gonadostimulines.
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- L’analyse du graphique document 21 nous montre que le taux des gonadostimulines
évolue selon un cycle synchrone du cycle des hormones ovariennes :
- Pendant la phase follicule : au début le taux des gonadostimulines dans le sang est
faible mais stable. Ces hormones agissent alors simultanément sur les follicules pour
permettre leur maturation et provoquer ainsi la sécrétion d’œstrogènes. Un peu avant
l’ovulation le taux de ces hormones augmente. On observe ainsi un pic de FSH et un
grand pic de LH. Ce dernier sera responsable de l’ovulation : on parle alors de
« décharge ovulante ».
- Pendant la phase lutéinique : le taux de FSH et de LH diminue : ces hormones agissent
maintenant non plus sur les follicules (pour permettre la sécrétion d’œstrogènes mais
sur le corps jaune pour la production de progestérone.
Remarque : les cellules neurosécrétrices de l’hypothalamus sont excitées à leur tour par le
cortex cérébral qui lui-même reçoit des messages du milieu extérieur.
En comparant le taux des hormones ovariennes à celui des hormones hypophysaire (voir
document 21), on constate l’ovaire exerce 3 rétrocontrôles sur le complexe hypothalamo-
hypophysaire au cours du cycle :
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Leçon 4 : La fécondation
Introduction :
La fécondation est l’union de deux cellules sexuelles, le spermatozoïde et l’ovule pour former
une cellule œuf appelée zygote. Chez l’espèce humaine cette fécondation est interne et a lieu
dans la partie supérieure des oviductes de l’appareil génital de la partie. Elle présente
plusieurs événements qu’on peut regrouper en 2 grandes étapes : l’activation et la caryogamie.
1. L’activation
Elle correspond à la pénétration d’un spermatozoïde et au réveil de l’ovocyte II.
a- La pénétration du spermatozoïde
Les milliers de spermatozoïdes libérés dans le vagin suivent les voies génitales femelles et
viennent au contact de l’ovocyte II qui les attire au dépend de sécrétions chimiques : on parle
de chimiotactisme positif. Au contact de l’enveloppe pellucide de l’ovocyte II, l’acrosome
d’un spermatozoïde capacité éclate et libère des enzymes qui digèrent localement la zone
pellucide. Ceci permet la fusion des membranes plasmiques des deux gamètes et la
pénétration du spermatozoïde sauf son flagelle. Aussitôt le cytoplasme de l’ovocyte II se
rétracte et il se forme une membrane de fécondation à partir des granules corticaux présents
dans l’ovocyte II. Cette membrane empêche l’entrée de tout autre spermatozoïde.
Remarque : lorsque c’est un seul spermatozoïde qui pénètre dans l’ovocyte II, on parle de
monospermie. Si par contre ce sont deux ou plusieurs spermatozoïdes qui pénètrent, on parle
alors de polyspermie qui a lieu chez les oiseaux. Dans tous les cas, un seul noyau de
spermatozoïde va fusionner avec celui de l’ovule.
b- L’éveil de l’ovocyte II
Après la pénétration du spermatozoïde, on constate que la perméabilité aux substances
dissoutes (Na+, Ca2+, glucose, .. .) de l’ovule augmente ainsi que les échanges gazeux
respiratoires. Ceci marque la reprise des activités de l’ovocyte II qui achève ainsi sa 2ème
division de méiose. Il y a alors production d’un 2ème globule polaire et l’ovocyte II devient
ovule.
2. La caryogamie
C’est la fusion des noyaux haploïdes des deux gamètes mâle et femelle. Elle correspond au
rapprochement et à la fusion des pronucléi.
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Remarque : l’alternance de la réduction du nombre de chromosomes pendant la méiose et du
retour à l’état de diploïde pendant la fécondation permet de maintenir constant le nombre de
chromosomes au sein d’une espèce.
a- Le gamète mâle : il doit séjourner quelques jours dans l’épididyme, être en bon état et
mobile. Il doit subir la capacitation au niveau des voies génitales femelles et au contact
de l’ovocyte. La capacitation consiste à éliminer la couche des protéines qui protège le
spermatozoïde grâce des enzymes produites par les voies génitales femelles et les
cellules de la corona radiata. La capacitation rend le spermatozoïde apte à pénétrer
dans l’ovocyte II.
b- Le gamète femelle : il doit être fécondable et lorsqu’il est, il ne reste que les 6 ou 24
heures qui suivent l’ovulation. Il doit être à un stade de maturation précis càd son
noyau doit achevé sa 1ère division de méiose et être en métaphase de 2ème division
a- Chez la femme :
- L’obstruction des trompes de Fallope
- L’endométriose qui la formation d’îlots de cellules de la muqueuse utérine dan
l’ovaire ou dans les trompes.
- L’absence de glaire cervicale ou glaire incompatible aux spermatozoïdes.
b- Chez l’homme
- L’azoospermie qui est l’absence totale de spermatozoïde dans le sperme.
- L’olégospermie : c’est lorsque les spermatozoïdes sont produits en quantité
insuffisante c'est-à-dire inférieure à 60 millions par mm3.
- L’obstruction des canaux déférents
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Leçon 5 : Les premières étapes de la vie
Introduction
Les mammifères sont des êtres vivants vivipares. Ainsi le développement de l’œuf s’effectue
intégralement au sein de l’appareil génital féminin. Chez l’espèce humaine la fécondation est
normalement suivie d’une gestation qui dure neuf mois. L’accouchement met fin à cette
gestation. L’enfant devenu autonome, est nourri au lait maternel, ce qui nécessite une
lactation efficace et bien entretenue.
A. La gestation
I. La migration et les 1ére divisions de l’œuf (Doc 22)
30 heures après la fécondation qui a eu lieu au niveau de la trompe, l’œuf ou le zygote subit
aussitôt une 1ère mitose embryonnaire. Cette mitose donne 2 cellules identiques à 46
chromosomes appelées blastomères. Entraîné par les vibrations des cils qui tapissent
l’intérieur de la trompe, l’œuf ou le préembryon chemine à travers cette dernière tout en se
disant : c’est la segmentation. Il arrive dans la cavité de l’utérus vers la 4ème jour composé
d’environ 60 cellules. Le massif cellulaire ainsi constitué reste entouré de la zone pellucide et
prend l’aspect d’une petite sphère pleine appelée morula. Entre le 4ème et le 5ème jour de la
zone pellucide se dégrade et la morula se creuse d’une cavité. La structure obtenue est alors
appelée blastocyste et se compose :
- d’une couche de cellules aplaties et périphériques appelée trophoblaste
Le blastocyste formé vers le 5e jour, flotte pendant 1 à 2 jours dans la cavité utérine puis
s’implante dans la partie supérieure de l’utérus : c’est la nidation au cours laquelle les cellules
du trophoblaste situées au dessus de l’embryoblaste, adhèrent à l’endomètre. Le trophoblaste
en s’enfonçant dans la muqueuse utérine amène avec lui le blastocyste qui finit par être
entièrement enfoui dans la muqueuse utérine vers le 10e jour : c’est la fin de la nidation.
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- Les membres apparaissent ainsi que l’appendice caudal.
- Les ébauches de tous les organes internes se constituent
NB : À la fin 6ème mois début 7ème, les conditions minimales d’une viabilité sont réalisées.
Ainsi si l’enfant naît prématurément, il peut vivre en couveuse.
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Il délimite une cavité : la cavité amniotique remplie de 0.6 à 1 litre d’un liquide : le liquide
amniotique dans lequel baigne l’embryon ou le fœtus. Ce liquide constitue une protection
contre les chocs et les agressions mais il évolue et se renouvelle au cours de la gestation.
Ainsi le fœtus le déglutit et y rejette ses urines.
2.2.Le chorion
C’est une enveloppe qui se forme à partir du trophoblaste et au niveau duquel vient s’accoler
l’amnios vers le 3ème mois.
3.3.Le placenta
b. Le rôle du placenta
b.1. Les fonctions de nutrition :
Elles correspondent ici à la fonction de nutrition au sens propre, à la fonction respiratoire et à
la fonction d’excrétion.
● La nutrition : Le sang maternel baigne les villosités placentaires et apporte à l’embryon
des nutriments (glucose, acide gras, acide aminé, vitamines, etc.…), des ions, de l’eau mais
aussi des médicaments et des anticorps. Le placenta se comporte comme un filtre : il s’oppose
au passage des protéines, de certains médicaments et de certains microbes. Cependant il reste
inefficace devant les virus et devant les substances nocives (nicotine, caféine, alcool, etc.…).
● La respiration : Les échanges gazeux respiratoires se font entre l’embryon et la mère à
travers les villosités placentaires.
● L’excrétion : Le placenta permet le rejet des déchets issus du sang fœtal dans le sans
maternel
b.2. La fonction endocrine
Elle correspond à la sécrétion d’hormones dites placentaires. Ainsi on distingue :
- Les œstrogènes et la progestérone : Ces hormones initialement produites par les ovaires
sont progressivement sécrétées par le placenta. Ainsi après 2 à 3 mois de grossesse chez la
femme, le placenta assure presque entièrement la production de ces hormones. Ces
pourquoi l’ablation des ovaires après 2 ou 3 mois de grossesse est sans effet sur la
production de ces hormones. Les œstrogènes et la progestérone maintiennent l’utérus dans
un état favorable à la gestation (épaississement de la muqueuse utérine et des dentelles,
irrigation sanguine, arrêt des contractions utérines). Elles permettent ainsi de bloquer les
cycles sexuels.
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durant les 20 1ers jours. Elle se comporte comme une gonadotrophine et joue le même rôle
que la FSH et la LH. En effet elle agit sur le corps jaune en le maintenant pendant toute la
durée de la grossesse : on parle alors de corps jaune gestatif (≠ corps jaune cyclique). Elle
stimule aussi la production des hormones femelles œstrogènes et progestérone.
- La HPL (Hormone Placentaire Lactogène) : elle agit sur les glandes mammaires pour
préparer à la lactation.
1. Analyse du document 25 :
Ce document nous montre que les taux des hormones ovariennes (oestrogènes et
progestérone) contrairement à ce qui se passe lors d’un cycle sexuel normal, ne reviennent
pas à leurs valeurs de départ. En effet après avoir atteint leur maximum en phase lutéinique
d’un cycle sexuel normal, ils continuent d’augmenter et ceci pendant toute la durée de la
grossesse. Parallèlement à cette augmentation des taux des hormones ovariennes, on note
l’apparition d’une nouvelle hormone : l’H.C.G. dont la concentration augmente rapidement
jusqu’à la fin du 2ème mois de la grossesse puis diminue brusquement. Au environ du 4 ème
mois le taux de cette hormone atteint un niveau relativement bas qui se maintient jusqu’à la
fin de la grossesse.
2. Interprétation
Remarque : Le corps jaune sera plus tard (à partir des 2ème et 3ème mois) relayé par le
placenta dans la production des oestrogènes et de la progestérone.
B. La parturition ou l’accouchement
I. Les différentes étapes (Document 26)
Elles sont essentiellement au nombre de 3 :
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2. L’expulsion du jeune :
Elle est très rapide. Les contractions utérines plus intenses, prolongées et très rapprochées,
poussent l’enfant vers le canal vaginal .La sortie de la tête plus délicate, est suivie de celle
reste du corps.
Remarque : Les contractions utérines produisent des influx nerveux d’origine utérine qui
stimulent les neurones hypothalamiques sécréteurs d’ocytocine.
C. La lactation
La lactation est la période durant laquelle la femelle allaite ses petits grâce à la production de
lait (aliment complet et adapté aux petits) par les mamelles. Au cours de la gestation ces
mamelles deviennent de plus en plus grosses et tendues. Ainsi à l’approche de la parturition
on peut, en palpant une mamelle, percevoir sous la peau les lobes durs de la glande
mammaire.
1.Structure d’une mamelle (ou sein) fonctionnelle (Document 27)
Sous la peau, le sein est constitué de 3 tissus :
- Un tissu adipeux surtout abondant à la périphérie
- Un tissu conjonctif qui occupe le reste du sein
- Un tissu glandulaire enfoui dans le tissu conjonctif et qui correspond à la glande
mammaire.
L’élément de base du tissu glandulaire est le lobule qui est formé d’un ensemble d’alvéoles ou
acini. Chaque acinus est un petit sac dont la paroi est formée d’une couche de cellules
sécrétrices de lait (voir document 28). Cette couche est entourée de cellules contractiles et
d’un réseau de vaisseaux sanguins.
Les canaux excréteurs des acini débouchent au niveau des canaux excréteurs des lobules qui
eux-mêmes s’unissent les uns aux autres pour former une quinzaine de canaux galactophores
s’ouvrant par autant d’orifices au sommet du mamelon.
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Cependant après la délivrance, elle est libérée de son inhibition, produite en plus grande
quantité et provoque ainsi la montée laiteuse en 1 à 3 jours. La prolactine permet à la mère de
produire du lait pendant au moins 2 ans.
3.L’éjection du lait
Remarque : la sécrétion d’ocytocine est aussi stimulée par des facteurs psychiques (pensée
au bébé) et par des influences externes (vue du bébé). Par contre elle est bloquée par
l’angoisse.
Introduction
La reproduction chez les spermaphytes est sexuée et se fait par l’intermédiaire d’un appareil
reproducteur : la fleur qui, après la fécondation se transforme en fruit et en graine.
I. Etude de la fleur
A. Organisation : (Document 1)
La fleur comprend 2 types d’organes : des organes protecteurs et des organes reproducteurs.
1. Les organes protecteurs : Ce sont :
- Le calice qui est formé de l’ensemble des sépales.
- La corolle qui est formée de l’ensemble des pétales.
Remarque : L’ensemble des organes de la fleur repose sur un réceptacle floral qui est le
prolongement dilaté d’un pédoncule floral.
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B. Etude de l’androcée
Une étamine comprend (Document 2):
- Un filet
- Une anthère qui comporte 4 sacs polliniques pouvant s’ouvrir par des fentes de
déhiscence.
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2. Structure de l’ovule (Document 8)
Une coupe longitudinale d’un ovule montre :
- Un tissu de réserves renfermant le sac embryonnaire : le nucelle
- Deux téguments : la primine et la secondine qui sont percés à l’une des extrémités de
l’ovule d’un orifice appelé micropyle.
- Le pédicelle ou funicule qui unit l’ovule au placenta. Le point où le funicule se relie à
l’ovule est appelé hile et le point où le faisceau conducteur issu du placenta irradie
dans l’ovule est appelé chalaze.
Remarques :
1. Chez les spermaphytes le gamète femelle est l’oosphère et les gamètes mâles sont les
anthérozoïdes. Ainsi le sac embryonnaire et les grains de pollen qui les contiennent
respectivement sont appelés gamétophytes.
2. Il existe des fleurs bisexuées ou hermaphrodites qui portent des organes mâles et femelles à
la fois et des fleurs unisexuées qui portent soit des organes mâles soit des organes femelles.
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II. La Fécondation
A. La Pollinisation
C’est le transport du pollen de l’étamine au stigmate. Elle peut être directe ou indirecte.
1. La pollinisation directe :
Elle est aussi appelle autopollinisation (ou autogamie) et est observée chez les espèces
bisexuées. : Le pollen libéré par l’anthère d’une fleur est transporté sur le pistil de la même
fleur.
2. La pollinisation indirecte :
Elle est aussi appelée pollinisation croisée (ou allogamie) Le pollen d’une fleur est transporté
sur le pistil d’une autre fleur. Le transport du pollen est assuré par des agents extérieurs à la
plante parmi lesquels on peut citer :
- Les insectes : C’est la pollinisation entomophile ou d’entomogamie.
- Le vent : C’est la pollinisation anémophile ou anémogamie.
- Les oiseaux :C’est la pollinisation ornithophile ou ornithogamie.
- Etc….
Remarque : Dans la nature la pollinisation est souvent indirecte et 9 sur 10 entomophile.
III. La Graine
A. Formation de la graine (Document 13)
Elle se fait en trois étapes :
- L’évolution de l’œuf accessoire
- L’évolution de l’œuf principal
- La maturation de la graine
1. L’évolution de l’œuf accessoire (Document 13a)
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Cet œuf se divise plusieurs fois pour donner un tissu de réserve appelé albumen qui grandit
aux dépens du nucelle.
3. La maturation de la graine
Elle marque la fin de la croissance de l’embryon. Celui – ci se déshydrate alors et passe à
l’état de vie ralentie.
C. La Germination de la Graine
Elle marque le passage de la graine de l’état de vie ralentie à l’état de vie active. Cette
germination se fait en plusieurs étapes et nécessite certaines conditions qui sont soit internes
soit externes.
1. Les conditions de germination
a. Les conditions internes :
Une graine ne peut germer que si elle est saine (d’où la nécessité de la conserver dans un
milieu sec et peu oxygéné), mûre et pas trop vielle (car en vieillissant la graine perd son
pouvoir germinatif).
b. Les conditions externes :
La germination d’une graine nécessite aussi :
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- d’humidité pour permettre le gonflement de la graine en début de germination. On
peut noter cependant que l’excès d’eau peut détruire la plantule par putréfaction ou par
asphyxie.
- d’oxygène (milieu aéré). En effet si une graine enterrée trop profondément ou si la
terre est tassée ou gorgée d’eau, la germination devient difficile voire impossible.
- d’une température adéquate. Ainsi le blé par exemple ne peut germer qu’entre 5 et
42° C avec une température optimale de 28 °C.
Remarque : La germination de la graine d’arachide est dite épigée car au cours de celle – ci
la tigelle s’allonge en sortant du sol. Par contre chez d’autres graines comme le maïs ou le
pois, elle est dite hypogée car la tigelle ne s’allonge pas et reste ainsi dans le sol et seule la
gemmule donne la tige aérienne.
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Cinquième Partie : Hérédité et Génétique
Thème 1: Hérédité et Génétique
Introduction Générale
L’hérédité est la transmission des caractères des parents aux descendants. Elle a été
étudiée par le moine autrichien Johann Grégor MENDEL qui en 1865 fait des expériences
sur le pois et publie ensuite des résultats qui sont à la base des lois statistiques de la
transmission des caractères héréditaires.
Plus tard avec la découverte du mécanisme de la méiose mais aussi grâce aux travaux de
MORGAN et ses élèves sur la drosophile en 1910, l’hérédité devient une science appelée
génétique dont les bases sont fondées sur la théorie chromosomique de l’hérédité : les
chromosomes sont le support des caractères héréditaires.
Introduction :
Dans cette étude on empruntera la méthode utilisée par MENDEL et qui se résume comme
suit :
I. Le Monohybridisme
C’est le croisement entre deux individus de même espèce différents par un seul
caractère.
A. Etude de quelques croisements chez le maïs.
1. Notion de lignée pure
a. Approche de la notion :
On sème des graines de maïs de couleur blanche. On obtient des plantes qu’on croise entre
elles. Si après plusieurs croisements, les fructifications ne donnent que des graines blanches,
on en conclut que les graines parentales étaient des lignées pures.
De même si des graines noires ne donnent que des graines noires, on a une lignée pure de
maïs à couleur noire.
b. Définition :
On appelle ainsi lignée pure (ou race pure) pour un caractère, un ensemble d’individus
n’ayant et ne transmettant que ce caractère.
a. Expérience 1 :
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On sème les deux types de graine. Lorsque les pieds (plantes) développent des fleurs mâles et
femelles, on réalise l’hybridation. Le pollen des fleurs de N (mâle) sera déposé sur les
stigmates des fleurs de B (femelles). Le contraire donne aussi le même résultat.
NB : Le maïs étant une plante monoïque (deux types de fleurs) il convient d’éviter
l’autofécondation.
Résultats :
On obtient après fructification des épis dont les graines constituent la première génération F1
et on remarque que toutes les graines sont noires et semblables à l’un des parents.
Analyse :
Le caractère blanc semble avoir disparu. La première génération F1 est uniforme (ou
homogène).
b. Expérience 2 :
On sème les graines noires de la F1. On obtient des plantes qu’on croise.
Résultats :
● Après fructification, on obtient des épis dont les graines représentent la deuxième
génération F2. On remarque que tous les épis portent côte à côte des graines noires et des
graines blanches.
● Résultats numériques : Le comptage des graines par épi donne le tableau suivant :
● Résultats statistiques :
A partir des résultats numériques, calculons les proportions statistiques des deux types de
graines. On constate alors que chaque épi possède sensiblement 75% de graines noires et
25% de graines blanches qui correspond aux proportions ¾ - ¼ .
NB : Plus le nombre de graines examinées est grand, plus on se rapproche de ces proportions :
Ce sont donc des résultats statistiques
Analyse :
- Le caractère blanc qui semblait avoir disparu en F1 est réapparu en F2. Donc la
génération F1, contrairement aux parents, ne constituait pas une lignée pure :
elle est faite alors d’individus dits hybrides.
- La génération F2 est donc hétérogène
- 2ème étape : On sème toutes les graines noires de la F2 et les plantes obtenues sont
croisées entre elles.
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Résultats : Les épis obtenus faisant partie de la F3’ sont de deux sortes :
+ Certains portent uniquement des graines noires
+ D’autres portent ¾ de graines noires et ¼ de graines blanches.
Analyse :
- Les graines noires qui sont à l’origine du 1er type d’épis sont de lignées pures.
- Les graines noires qui sont à l’origine du 2ème type d’épis sont des hybrides et non
de lignées pures.
(♂) NN N
Parents formation de gamètes (méiose) un type de gamète
(♀) bb b
Echiquier de croisement
Gamète ♂ N
Gamète ♀
b Nb = F1 : 100% de graines noires
car N domine b
F1 : X F1 :
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Nb Nb
(Gamétogenèse)
N b 2 types de gamètes N b
Gamètes N b
N NN= graine noire de lignée pure Nb= graine noire hybride
b Nb= graine noire hybride Bb= graine blanche de lignée pure
Considérons la F3’. Une graine noire de F2 a deux formules NN ou Nb. On peut ainsi avoir 3
types de croisement : NN X NN ; NN X Nb ; Nb X Nb.
- 1er cas :
NN N
X méiose NN 100% de graines noires = F3’
NN N
- 2ème cas :
N
NN NN
X N
N 100% de graines noires = F3’
Nb Nb
b
- 3ème cas :
Nb N NN
X b Nb 75% de graines noires et 25 % de graines blanches
Nb N Nb
B bb
Conclusion
A la fécondation les facteurs héréditaires se juxtaposent chez les individus de la F1 (Nb). A
la méiose, il y a disjonction des facteurs et chaque individu de la F1 donne 2 types de
gamètes portant chacun un des deux facteurs mais jamais les deux à la fois. En F2 on a 4
combinaisons possibles avec les proportions ¾ de graines noires et ¼ de graines blanches
(proportions phénotypiques). Parmi les ¾ de graines noires les 2/4 sont hybrides et les ¼ sont
de lignées pures. On peut réécrire les proportions comme suit :
1/4 - 2/4 – 1/4 ou 1 - 2 -1 (% génotypiques).
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Vérification
NN N
X Nb 100% de graines noires.
Graines blanches (bb) b
Vérification :
Nb (graine à tester)
N b
X
Remarque : Un croisement test dans lequel le testeur utilisé est le parent récessif est appelé
croisement retour ou back cross.
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pure pour le caractère considéré. Il ne produit alors qu’un seul type de gamètes.
- Si par contre les deux allèles sont différents, on dit que l’individu est hétérozygote ou
hybride pour caractère considéré. Il produit alors deux types de gamètes. Les hybrides ont la
même apparence extérieure, c'est-à-dire le même phénotype que l’un des parents. Par contre
leur constitution génétique ou génotype est différent.
Exemple : Dans le cas des souris blanches et grises, il y a 3 génotypes GG, Gb et bb mais
seulement deux phénotypes : blanc et gris.
1. Exercice :
On réalise les deux expériences suivantes
- Expérience 1 :
On croise deux lignées pures, l’une à fleur blanche et l’autre à fleurs rouges.
Les grains obtenues, semées donnent les plantes hybrides F1 dont les fleurs présentent toutes
une coloration rose (lignée hybride à fleurs roses).
- Expérience 2 :
On croise les individus F1 entre eux.
On obtient en F2, 24 plantes à fleurs blanches, 51 plantes à fleurs roses et 25 plantes rouges.
a. Combien de caractères étudie t –on ?
b. Analyser et interpréter les résultats de ces expériences
c. Est – il utile de procéder à des expériences complémentaires pour déterminer la
constitution génotypique de la plante des F2 ?
2. Solution :
a. On étudie un seul caractère = la couleur de la fleur de Belle – de – nuit avec le
couple rouge/blanc : c’est un monohybridisme.
b. Analyse et Interprétation
b.1. Analyse
- Expérience 1 :
Phénotype fleur blanche
Parents F1 : 100% de fleurs roses
Phénotype fleur rouge
La F1 est homogène. Cependant nous avons un phénotype nouveau qui ne ressemble à
aucun des deux phénotypes parentaux.
- Expérience 2 :
F1 (phénotype rose) - plantes à fleurs blanches = (24 x 100): 100 = 24%
X F2 - plantes à fleurs rouges = (25 x 100) : 100 = 25 %
F1 (phénotype rose) - plantes à fleurs roses = (51 x 100) :100 = 51 %
b.2. Interprétation
- Homogénéité de la F1 : Le phénotype rose est intermédiaire entre le rouge et le blanc. Le
caractère rouge ne domine pas le caractère blanc et inversement : on parle alors d’une
codominance ou d’une dominance intermédiaire ou absence de dominance. Ainsi l’allèle
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responsable de la couleur rouge est symbolisé par une majuscule R et celui responsable de la
couleur blanche par B.
R et B étant codominant, les individus F1 de génotype RB sont des hybrides à phénotype rose.
- Hétérogénéité de la F2 :
Gamètes R B
R RR (rouge) RB (rose)
25% 25%
B RB (rose) BB (blanche)
25% 25%
3. Il est inutile de faire d’autres expériences pour savoir si les individus de la F2 sont de
lignée pure ou des hybrides. En effet dans les cas de codominance la connaissance du
phénotype permet automatiquement celle du génotype. Exemple les fleurs rouges sont
obligatoirement homozygotes RR, les fleurs blanches sont obligatoirement homozygotes BB
et les fleurs roses sont hétérozygotes RB.
Conclusion :
Aussi bien chez les animaux que chez les végétaux le croisement de 2 lignées pures ne
différant que par un seul caractère (monohybridisme) aboutit à une F1 toujours
uniforme. Cette F1 est hybride et fournit 2 types de gamètes. La F2 est toujours
hétérogène.
II Le Dihybridisme
A. Expériences
Expérience 1 : On croise deux variétés de pois, l’une à graine lisse et jaune et l’autre à graine
ridée et verte. On obtient en F1 des graines toutes semblables lisses et jaunes.
a. Combien de caractères étudions t – on ?
b. Quelle conclusion tirez – vous sur la dominance ?
c. Quelle conclusion pouvez – vous faire sur la pureté des variétés utilisées.
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d. Interpréter ces résultats.
Réponses
a. On étudie la transmission de deux caractères :
- la forme des graines : lisse / ridée
- la couleur des graines : jaune / vert
Nous sommes donc en présence d’un dihybridisme.
b. La F1 est constitué de 100% de graines lisses et jaunes. Elle est donc homogène et
nous permet de voir qu’il y a une double dominance :
- Pour la forme le caractère lisse domine le caractère ridé. L’allèle dominant
responsable du caractère lisse s’écrit L alors l’allèle responsable du caractère récessif
ridé s’écrit r.
- Pour la couleur le caractère jaune domine le caractère récessif vert. Ainsi l’allèle
dominant responsable du caractère jaune s’écrit J alors que l’allèle responsable du
caractère vert s’écrit v.
c. Le parent de phénotype ridé – vert s’écrit : rrvv. Il fournit un seul type de gamète
portant les allèles rv. En F1 on a 100% de graines lisses – jaunes. Le parent lisse jaune
n’a donc fourni qu’un seul type de gamète portant les allèles L et J. Ce parent est
donc obligatoirement de lignée pure.
Réponses
a. Analyse : F2 est hétérogène et donne sur un total de 800 graines les proportions
statistiques suivantes :
- % de graines lisses – jaunes = 450 x100 :800 = 56.25 % (ou 9/16).
- % de graines ridées – jaunes = 150 x100 : 800 = 18.75 % (ou 3/16).
- % de graines lisses – vertes = 150 x100 : 800 = 18.75 % (ou 3/16).
- % de graines ridées – vertes = 50 x100 : 800 = 6.25 % (ou 1/16).
Les individus de le F1 s’écrivent LrJv : ce sont des hybrides. Ils fournissent 2 x 2 types de
gamètes (soit 4 types).
En effet à la méiose nous avons la disjonction ou ségrégation indépendante des allèles.
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LJ Lv rJ rv LJ Lv rJ rv
Gamètes LJ Lv rJ rv
LJ LLJJ LLJv LrJJ LrJv
Lv LLJv LLvv LrJv Lrvv
rJ LrJJ LrJv rrJJ rrJv
rv LrJr Lrvv rrJv rrvv
Proportions statistiques :
B. Croisement test
Question : Comment connaitre le génotype d’une graine lisse de couleur jaune ?
Réponse : Une graine de phénotype lisse – jaune peut avoir l’un des génotypes suivants :
LLJJ, LLJv, LrJJ ou LrJv. Ainsi pour choisir l’un de ces génotypes, on réalise le test cross.
Pour cela on croise l’individu à tester c'est-à-dire la graine lisse jaune (x) avec une graine
testeur doublement récessive donc de génotype rrvv. Cette graine testeur fournit un seul
gamète (rv) et le phénotype de la descendance est déterminée par les gamètes fournis par x.
Quatre (4) cas sont alors possibles :
Vérification :
Méiose
LLJJ LJ
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Méiose LrJv 100% de graines lisses jaune
rrvv rv
- 2ème cas :
Vérification :
LJ
LLJv LrJv : 50 % de graines lisses jaunes
X Lv
rrvv rv Lrvv : 50% de graines lisses vertes
- 3ème cas :
Vérification :
LJ
LrJJ LrJJ : 50% de graines lisses jaunes
X rJ
rrvv rv rrJv : 50% de graines ridées jaunes
- 4ème cas :
Vérification :
LJ
LrJv Lv LrJv : 25% de graines lisses jaunes
rJ Lrvv: 25% de grains lisses vertes
X rv rrJv: 25% de grains rides jaunes
rrvv : 25% de graines ridées vertes
rrvv rv
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Cinquième Partie : Hérédité et Génétique
I. L’Hypothèse chromosomique
A. Les données :
Il existe un parallélisme profond entre le comportement des chromosomes et celui des gènes.
1. Pendant la méiose
a. Pour les chromosomes :
A la méiose il y a séparation des chromosomes et chaque gamète ne renferme qu’un exemplaire de
chaque chromosome homologue.
Chrom. maternel
Chrom. paternel
X méiose I I I I
X
II
Cellule diploïde gamètes (haploïdes)
Les allèles paternels et maternels se disjoignent et chaque gamète ne renferme qu’un seul des deux
allèles du couple.
méiose
N
Nb
b
Types de gamètes
2. Pendant la fécondation
Les chromosomes paternels et maternels se regroupent pour former un œuf dans lequel les paires de
chromosomes homologues se reforment.
fécondation
I
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II
I
b. Pour les gènes : Les allèles paternels et maternels forment des couples d’allèles.
fécondation
N
Nb
B. Formulation d’hypothèse
II. 1ère Preuve de l’hypothèse chromosomique : L’hérédité liée aux chromosomes sexuels
Dans les exemples d’hybridation déjà vus les résultats étaient les mêmes quelque soit le sexe qui porte
le caractère dominant. Les exemples qui vont suivre permettent de voir qu’il n’en est pas toujours
ainsi.
A. Exercice : On réalise entre deux lignées pures de drosophiles les croissements suivants :
1e croisement : Femelle à yeux rouges (sauvage) x Mâle à yeux bancs (white) (mutant)
2. Les deux schémas suivants représentent les caryotypes de deux drosophiles. Commenter les.
B. Solution
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1. Analyse : On étudie un seul caractère : c’est un monohybridisme
1e croisement : La F1 est homogène : 1ere loi de Mendel est vérifiée (uniformité de la F1).
L’allèle responsable du caractère rouge (R) domine l’allèle responsable caractère blanc (b)
Remarque : L’allèle récessif sera symbolisé par W ou b et l’allèle dominant par W+ ou b+.
2e croisement : La F1 est hétérogène. Or ce croisement ne diffère du 1er que parce que cette fois – ci la
femelle porte le caractère récessif. Cette hérédité semble donc être liée au sexe.
On constate que 2n = 8. Les paires I, II et III sont les mêmes chez la femelle et chez le mâle : ce sont
des autosomes. La dernière paire (IV) est différente chez les deux drosophiles = c’est la paire de
chromosomes sexuels ou hétérochromosomes. Chez la femelle cette paire s’écrit XX. La femelle
donne donc un seul type de gamète portant X. La femelle est dite homogamétique. Cette paire est
appelée XY chez le mâle. Il donne 2 types de gamètes X et Y. Le mâle est dit hétérogamétique.
Remarque : chez la volaille c’est le mâle qui est homogamétique Z Z et la femelle hétérogamétique
Z W.
3. Interprétations : Pour interpréter ces résultats il faut considérer uniquement les chromosomes
sexuels.
a. Hypothèse :
Le gène responsable de la couleur des yeux chez la drosophile est porté par le chromosome X.
Remarque : Les parents sont des lignées pures.
b. Vérification
- Pour le 1er croisement:
♀ yeux rouges X ♂ yeux blancs
Y
Faisons l’échiquier de croisement :
Gamète ♂ Y
Y
♀ yeux rouges 50% ♂ yeux rouges 50%
L’échiquier de croisement nous permet de voir qu’on a 100 % de drosophiles aux yeux rouges.
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♀ yeux white ♂ yeux rouges
+
Y
Y
Faisons l’échiquier de croisement :
Gamètes
Y
Y
Phénotypes ♀ yeux rouges 50% ♂ yeux blancs 50%
Le chromosome X porte le gène responsable de la couleur. Nous sommes en présence d’une hérédité
liée au sexe : il s’agit de l’exception à la loi de Mendel observée en F1 du 2ème croisement Cette
exception constitue la 1ere preuve que les chromosomes portent les gènes. Ici le gène X porte
l’allèle responsable de la couleur des yeux.
III. 2ème Preuve de l’hypothèse chromosomique = La liaison entre les gènes ou le linkage
2ème croisement :
La femelle homozygote
double récessive
2. Solution
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On étudie deux caractères : il s’agit d’un dihybridisme.
Le 1er croisement : Les caractères étudiés sont :
b+b+vg+vg b b vg vg
b+ vg+ b vg
de phénotype [b+vg+]
Nous avons 2 phénotypes au lieu de 4 : il n’y a pas donc eu de disjonction indépendante des allèles.
C’est l’exception à la 2e loi de Mendel.
Pour interpréter ces résultats on considère que l’allèle b+ se trouve sur le même chromosome que
l’allèle vg+ et que l’allèle b se trouve sur le même chromosome que l’allèle vg.
Nous sommes en présence d’une liaison entre les gènes : c’est le phénomène de linkage.
Parents : b+b+vg+vg + X bb vg vg
Méiose avec
↓ linkage ↓
Gamètes: I I I I
b+ vg+
F1 : b vg [ b+ vg+ ]
b+ vg+ b vg
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b vg b vg
b+ vg+ b vg b vg
b+ vg+ b vg
b vg b vg
Conclusion : Le croisement entre un mâle hybride et une femelle double récessive a donné 2
phénotypes au lieu de 4. L’hybride n’a fourni que 2 types de gamètes. Il ya donc liaison entre les
gènes c’est le phénomène de linkage. Ce phénomène traduit en même temps qu’il n’y a pas eu
disjonction indépendante des allèles. Nous sommes en présence d’une exception à la 3e loi de
Mendel. Cette exception est en réalité une confirmation que les gènes sont portés par les
chromosomes.
2. Solution
a. Il ne s’agit pas d’une liaison totale entre les gènes car si tel était le cas nous aurions 2 phénotypes
au lieu de 4.
b. Nous avons 4 phénotypes. L’hybride a donc fourni 4 types de gamètes. On peut penser à une
ségrégation indépendante. Mais observons les fréquences phénotypiques.
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Les proportions obtenues ne sont pas conformes à celles que l’on devait obtenir s’il y avait réellement
une disjonction indépendante des allèles c'est-à-dire 25% - 25% - 25% - 25%. Donc il ne s’agit pas
d’une disjonction indépendante.
c. Pour interpréter ces résultats il faut penser à une liaison partielle entre les gènes.
Dans 83% des cas (41,5% + 41,5%) nous avons les phénotypes parentaux = drosophiles grises à
ailes longues (41,5 %) et drosophiles blanches à ailes vestigiales (41,5%). Les gamètes qui ont formé
ces phénotypes possédaient des allèles qui sont totalement liés.
Dans 17% des cas nous avons des phénotypes nouveaux ou recombinés = drosophiles grises) ailes
vestigiales (8,5 %à + drosophiles blanches à ailes longues (8,5%). Les gamètes qui ont donné ces
phénotypes possédaient des allèles qui n’étaient pas totalement liés : ce sont des allèles qui sont
recombinés (recombinaison). On dit alors que le taux de recombinaison (ou la fréquence de
recombinaison) = 17%.
Le phénomène de liaison de partielle explique par le crossing over (voir schéma ci – dessous) :
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b vg
17 centimorgan (Cmg)
NB : Selon le mécanisme chromosomique les gènes sont disposés linéairement sur le chromosome. Le
taux de crossing over entre deux gènes est d’autant plus important que la distance entre les gènes est
grande
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C. NOTION DE CARTES FACTORIELLES
Une carte factorielle rend compte de la disposition des gènes portés par les chromosomes ainsi que
de la distance relative entre ces gènes.
1. Exercice : Chez les drosophiles, les gènes b, vg et pourpre (pr) sont portés par le même
chromosome. L’étude des croisements montre que :
a. Quelles sont les dispositions des gènes possibles sur le même chromosome ?
b. Sachant que le taux de recombinaison entre vg et pr = 11%, quelle est la disposition réelle des
allèles ?
2. Solution :
1e pr b vg
b pr vg
2e
Seule la 2eme disposition a ce critère et traduit donc la disposition réelle des allèles. L’ordre des gènes
est donc le suivant : b – pr – vg.
En déterminant pour chacun des chromosomes d’un individu la position et la distance entre les gènes,
on réalise la carte fonctionnelle pour cet individu.
Le gène est un fragment d’ADN. Il est responsable de l’expression des phénotypes. Le point occupé
par un gène sur le chromosome est appelé locus .
Le gène peut muter c'est-à-dire subir des modifications héréditaires.
Le gène est une unité de recombinaison, plusieurs gènes peuvent se recombinés grâce au phénomène
de croissing over. Ce phénomène n’a lieu qu’au niveau des intergènes.
La relation entre gène et caractère montre 4 cas :
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- 3e cas : Plusieurs gènes entrainent un seul caractère : c’est la polygénie.
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Thème 2 : L’Hérédité humaine
Introduction
L’hérédité humaine est la transmission des parents aux enfants d’une information responsable de
l’expression de caractères normaux ou des anomalies.
La science qui étudie l’hérédité est la génétique. De nos jours la génétique humaine étudie surtout les
maladies héréditaires et celles liées aux anomalies chromosomiques.
L’étude de la transmission des caractères héréditaires chez l’homme est rendue difficile par le fait
que :
L’étude de l’hérédité humaine est donc surtout fondée sur l’analyse d’arbres généalogiques (ou
pedigrees) où se succèdent les individus d’une famille avec tous les événements importants (mariages,
naissances, décès, caractéristiques marquantes de chaque membre, etc.
L’établissement de ces pedigrees nécessite une utilisation de symboles conventionnels dont les
principaux sont :
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III. Quelques notions en génétique
Un gène est un fragment d’ADN contenant une information génétique et est qui donc responsable
de l’expression d’un caractère.
Exemples : gène responsable de la couleur de la peau, de la forme du nez ou d’une anomalie (ou d’une
maladie) etc….
Chaque gène est représenté par deux allèles localisés chacun sur l’un des deux chromosomes
homologues d’une paire.
Lorsque les deux allèles d’un gène responsable d’un caractère sont identiques, on dit que cet individu
est homozygote pour ce caractère. Et si par contre les deux allèles sont différents, on dit que
l’individu est hétérozygote pour ce caractère.
L’ensemble des caractères apparents d’un individu forme le phénotype et les gènes responsables de
ce phénotype constitue le génotype.
Remarque : Si l’individu est homozygote pour un caractère, alors son phénotype reflète
(ressemble à) son génotype, si par contre il est hétérozygote, son phénotype est différent de son
génotype.
Lorsqu’un caractère apparent chez un individu, n’est pas observé chez ses parents ou lorsqu’un
caractère non apparent chez un individu, apparaît chez ses enfants, on dit qu’il y a phénomène
dominance. Ce caractère non apparent chez les parents ou qui apparaît chez les enfants selon les cas,
est dit dominé ou récessif alors que son homologue est dit dominant.
Remarque : Le caractère récessif ou dominé n’apparaît (ou ne s’exprime) chez un individu que
lorsque celui – ci en est homozygote.
de caractères héréditaires.
Les caractères héréditaires sont transmis soit par l’intermédiaire des autosomes soit par
l’intermédiaire des chromosomes sexuels.
1. L’albinisme
C’est une anomalie qu’on rencontre dans le règne animal et qui est due à l’absence au niveau de la
peau et des cheveux, d’un pigment noir appelé mélanine. En effet les réactions chimiques qui
conduisent à sa synthèse sont bloquées par l’absence d’une enzyme.
135
M. CAMARA (SVT) 2011/2012
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- On numérote les individus de chaque génération de gauche à droite,
- On symbolise ainsi (voir schéma ci-dessous) :
Interprétation :…………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………..
Conclusion :.………………………………………………………………………………………..........
....................................................................................................................................................................
a. Le système A B O.
En 1990 Landsteiner s’est aperçu qu’à la suite de transfusions sanguines mortelles, que le mélange de
certains sangs était impossible. Il découvre par la suite qu’il existe sur les hématies des agglutinogènes
(= antigènes) A et B, qui en présence des agglutines correspondants anti- A et anti- B du plasma,
provoquent l’agglutination des globules d’où les accidents.
Ainsi grâce à ces découvertes on a pu savoir qu’il y a quatre (4) groupes sanguins (voir tableau ci-
dessous) :
A A Anti – B
B B Anti – A
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M. CAMARA (SVT) 2011/2012
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Ces groupes sanguins sont déterminés par trois gènes - allèles : A et B qui sont codominants et O
qui est récessif par rapport à A et à B.
Ainsi le tableau ci-dessous donne les différents phénotypes existants ainsi que les génotypes possibles
correspondants :
[A]
[B]
[AB]
[O]
Exemple de transmission :
a. Déterminer en justifiant votre réponse les rapports de dominance existant entre ces gènes.
b. Les gènes considérés sont – ils portés par les chromosomes sexuels ou par les autosomes ? Justifier
votre réponse.
c. Indiquer le (ou les) génotype(s) possible(s) pour chacun des sujets.
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3. Le facteur rhésus
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C’est un groupe sanguin qui se superpose aux autres et qui a été reconnu pour la première fois chez le
singe Macaque Rhésus.
Le gène responsable du facteur rhésus comporte deux allèles : Rh+ et Rh− (avec Rh+ dominant
Rh−). Ainsi un sujet est dit Rh+ s’il renferme l’antigène Rhésus et Rh− dans le cas contraire. Un sujet
Rh− a toujours pour génotype Rh−/ Rh− et un sujet Rh+ aura pour génotype Rh+/ Rh+ ou Rh+/ Rh−.
L’apparition du facteur rhésus est comparable à celle des antigènes A et B de la membrane des
hématies.
Remarque : L’introduction de sang d’un individu de groupe Rh+ dans le sang d’un individu de
groupe Rh−, provoque chez ce dernier l’apparition d’un facteur anti - rhésus (anti Rh +) qui à la
prochaine transfusion ou à la prochaine grossesse chez la femme, va déclencher l’agglutination des
hématies provoquant ainsi des accidents mortels.
1. L’hémophilie
C’est une maladie due à une anomalie de la coagulation du sang et qui affecte essentiellement les
sujets masculins.
Exemple de transmission de l’hémophilie :
L’arbre généalogique de la page 5 rapporte la transmission de l’hémophilie dans une famille.
a. Le gène responsable de cette maladie est- il récessif ou dominant ? Justifier votre réponse.
b. Quel est le mode de transmission de cette maladie ? Justifier votre réponse.
c. Préciser le génotype des individus I1 ; I2 ; II1, II2, II4, II5, III2 et III6.
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2. Le daltonisme
Le daltonisme est anomalie de la vision des couleurs. Un daltonien ne distingue pas le vert du
rouge.
Exemples de transmission du daltonisme :
Exemple 1 : Une femme de vision normale dont le père était daltonien (anomalie lien au sexe,
récessive et dont le gène est situé sur le chromosome X), se marie avec un homme dont le père était
daltonien.
Quelle est la probabilité pour qu’un enfant de cette femme soit daltonien ?
Exemple 2 : La grand –mère maternelle d’un l’homme avait une vision normale, son grand - père
maternel était daltonien, sa mère daltonienne et son père avait une vision normale.
a. . Etablir le pedigree se rapportant à cette transmission.
b. Quels sont les génotypes concernant la vision des parents et des grands parents de cet homme?
Exemple 3 : Une jeune fille est fiancée à un garçon daltonien et vous demande si elle risque d’avoir
des enfants daltoniens. Sachant qu’elle a vision normale et qu’elle ignore la vision de ses parents
décédés, que devez – vous lui répondre ?
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Exercice : L’arbre généalogique ci- dessous se rapporte à la transmission de deux maladies
héréditaires, le daltonisme et l’hémophilie.
Interpréter –le en précisant si les gènes responsables de ces maladies sont dominants ou récessifs et
s’ils sont liés ou pas au sexe.
Interprétation :…………………………………………………………………………………………
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L’individu IV16 est atteint des deux maladies. Ceci peut être expliqué par le fait que lors de la
prophase I de méiose, il y a eu échange de fragments entre les deux chromosomes sexuels
maternels.(voir schéma ci- dessous) :
Elles provoquent le plus souvent des maladies graves chez l’homme. Elles peuvent porter aussi bien
sur le nombre que sur la structure des chromosomes.
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1. Anomalies liées au nombre de chromosomes
Elles peuvent concerner les autosomes (exemple : trisomie 21 mongolisme) ou les gonosomes
(exemples : le syndrome de Turner et le syndrome de klinefelter)
Elle est due à l’existence d’un chromosome surnuméraire. L’étude du caryotype d’un individu
atteint de cette maladie révèle que la 21éme paire de chromosomes est représentée par 3 exemplaires
au lieu de 2 d’où le nom de trisomie 21.
Explication : Un des deux gamètes qui a donné cet individu devrait posséder deux chromosomes 21
(au lieu d’un) à la suite d’un mauvais déroulement de la méiose en anaphase I ou en anaphase II.
(voir schéma ci-dessous) :
Exemple de transmission :
Le document ci – dessous (voir page 7) représente les caryotypes d’un couple venu en consultation
génétique après la naissance d’un enfant anormal (mongolien). Le caryotype de l’homme (figure b) est
normal et celui de la femme (figure a) révèle la présence d’une translocation concernant les
chromosomes 14 et 21. Cette translocation est due à la fusion d’un chromosome 14 et d’un
chromosome 21. Elle est dite équilibrée car elle n’entraîne pas de modification quantitative du matériel
et le phénotype de l’individu est normal.
1. En ne considérant que les chromosomes 14, 21 et X ou Y, quelles seront les garnitures
chromosomiques des gamètes produits par l’homme. Justifier votre réponse.
2. De même, en ne considérant que les chromosomes 14, 21 et X, quelles garnitures chromosomiques
pourront posséder les gamètes de la femme ? Justifier votre réponse
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Remarque :
- Le chromosome 14 – 21 se comporte comme un chromosome unique lors de la gamétogenèse.
- Il est supposé qu’au moment de la prophase I, les chromosomes 14 et 14 – 21 s’apparient, alors que
21 et 14 – 21 ne peuvent pas s’apparier.
3. Etablir un tableau dans lequel seront figurées les garnitures chromosomes des zygotes qui en
résulteront.
4. Trouver les pourcentages qu’ont les parents d’avoir un enfant mongolien, un enfant sain non porteur
et un enfant sain porteur de la translocation sachant qu’une monosomie (un seul chromosome au lieu
de deux) n’est pas viable
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b.2. Le syndrome de Klinefelter
Cette maladie est due à l’existence d’un gonosome surnuméraire X, ainsi on a XXY au lieu de XY.
Cette maladie affecte des sujets masculins et se caractérise par les symptômes suivants.
- Stérilité
- Déficience mentale parfois.
a. La délétion
Des maladies peuvent être dues à la perte d’un fragment par un chromosome. Cette perte de
fragment par un chromosome est appelée délétion.
Cette délétion se traduit de façon différente selon le chromosome affecté et selon son emplacement au
niveau du chromosome affecté. Ainsi si elle se produit sur le bras court du 5éme chromosome, le sujet
émet alors des sortes de miaulements : d’où son nom de « maladie du chat ».
b. La translocation
C’est un remaniement structural qui résulte du transfert d’un fragment de chromosome (ou d’un
chromosome entier) sur un autre chromosome. Le sujet atteint est normal car son caryotype est
complet mais comporte un chromosome hybride (exemple 14 – 21) et deux chromosomes libres
(exemple 14 et 21).
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