Poésie Montagnardes Et Forestières

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Quelques poèmes montagnards et forestiers

Entrée en territoire

De temps à autre
je vais dans la montagne :
neige et feu —
suivant heure après heure
le tracé noir de la rivière
lentement jusqu’à la crête
ou bien, à la fonte des neiges
traversant la forêt
vers le roc et l’herbe rare
vers la terre supérieure —
là-haut dans le grand silence
la tête vide
le corps seul en mouvement
Kenneth White, extrait de « Hautes études » in Atlantica
(traduction de Marie-Claude White)

Déambulations

Au fond de la brume
le bruit de l’eau —
je pars à sa rencontre
Ozaki Hôsai (traduit par Corinne Atlan et Zéno Bianu)
***
Destination : arbre

Parcourir l’Arbre
Se lier aux jardins
Se mêler aux forêts
Plonger au fond des terres
Pour renaître de l’argile

Peu à peu
S’affranchir des sols et des racines
Gravir lentement le fût
Envahir la charpente
Se greffer aux branchages

Puis dans un éclat de feuilles


Embrasser l’espace
Résister aux orages
Déchiffrer les soleils
Affronter jour et nuit
Evoquer ensuite
Au cœur d’une métropole
Un arbre un seul
Enclos dans l’asphalte
Eloigné des jardins
Orphelin des forêts
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Sélection de poèmes montagnards et forestiers
Atelier géopoétique du Rhône, octobre 2013, adaptée mars 2020 par l’Atelier des Confins http://atelier-des-confins.fr/
Un arbre
Au tronc rêche
Aux branches taries
Aux feuilles longuement éteintes

S’unir à cette soif


Rejoindre cette retraite
Ecouter ces appels.

Sentir sous l’écorce


Captives mais invincibles
La montée des sèves
La pression des bourgeons
Semblables aux rêves tenaces
Qui fortifient nos vies

Cheminer d’arbre en arbres


Explorant l’éphémère
Aller d’arbre en arbre
Dépistant la durée.
Andrée Chédid

POUR TOUS

Ah être en vie
par une matinée de mi-septembre
traversant un cours d’eau à gué
pieds nus, le pantalon relevé,
les bottes à la main, le paquetage sur le dos,
reflet du soleil, glace dans les creux,
rocheuses septentrionales.

Bruissement des eaux glacées et miroitantes du ruisseau


les pierres se retournent sous le pied, petites et dures
comme des orteils
le nez froid qui coule
chant de l’intérieur
musique du ruisseau, musiques du cœur,
odeur du soleil sur le gravier.

Je prête serment

Je prête serment au sol


de l’Île Tortue
ainsi qu’aux êtres qui y résident,
un seul écosystème
dans la diversité
sous le soleil
Avec de joyeuses interpénétrations pour tous.
Gary Snyder. Traduit de l’américain par Olivier Delbard,
Montagnes et rivières sans fin, éditions du Rocher, 2002.

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Sélection de poèmes montagnards et forestiers
Atelier géopoétique du Rhône, octobre 2013, adaptée mars 2020 par l’Atelier des Confins http://atelier-des-confins.fr/
***
Garde le silence si tu crains que le vent
N’emporte tes paroles au mauvais endroit

Arrête-toi un moment
Ecoute les bruits de la forêt
Regarde la hauteur des arbres
Respire l’odeur du bois
Touche la fraîcheur du sol
Et repars
Enivré de vie
Jean Sioui, poète amérindien (Huron), né en 1948.
Le Pas de l’Indien. Pensées wendates, 1997.
In Giovanni Dotoli. La poésie québécoise contemporaine. Anthologie des Poètes nés après 1940. Schena Editore, Presses de
l’Université de Paris-Sorbonne. Transatlantique 6. 2006. 142p.

***
ILS ÉCOUTENT

Ce qu’est pour nous


le doux chant d’automne des criquets
c’est ce que nous sommes pour les arbres

et c’est ce qu’eux-mêmes sont

pour les rochers et les collines.

Gary Snyder. Traduit de l’américain par Olivier Delbard,


Montagnes et rivières sans fin, éditions du Rocher, 2002.

***
Verse l’averse d’automne —
le chemin
encore et toujours

Taneda Santokâ (traduit par Corinne Atlan et Zéno Bianu)


***

Il brama trois fois


puis on ne l’entendit plus
le cerf sous la pluie

Yosa Buson (trad. Joan Titus-Carmel)


***

BOIS ET PIERRES

Arbres sans voix dessus ma tête


Chemin muet dessous mes pieds
Accablez-moi quand je m’entête
A venir ici vétiller.

« Las ! » semblent-ils dire « avons-nous


patients et muets œuvré de fond
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Sélection de poèmes montagnards et forestiers
Atelier géopoétique du Rhône, octobre 2013, adaptée mars 2020 par l’Atelier des Confins http://atelier-des-confins.fr/
juste pour que tu naisses tout
vide de parole ou chanson ?

La Nature en toi seul connaît


Ce qu’elle est, trouve la voix pour
Dire son ivresse et ses plaies,
Mais rien sur elle en toi ne sourd.

Ton esprit plein de babillage


Boit la vaine pompe des jours
Incurieux des vents, des nuages,
Des flots en lutte, il reste court. »

Homme, à la grande destinée.


Au peu de temps pour le succès.
D’un tel sort avoir hérité
Ferait parler pierre et forêt !

Poems by John Cowper Powys, London, 1899, 123 p. (p 18).


traduction de Régis Poulet

Entrant dans la forêt sombre…

Ce chemin —
seule la pénombre d’automne
l’emprunte encore
Matsuo Bashô (traduit par Corinne Atlan et Zéno Bianu)
***

La forêt en hiver
des échos
de jadis
Kobayashi Issa
***

Obsession

Grands bois, vous m’effrayez comme des cathédrales ;


Vous hurlez comme l’orgue ; et dans vos cœurs maudits,
Chambre d’éternel deuil où vibrent de vieux râles,
Répondent les échos de vos De profondis.
(….)
Charles Baudelaire

***

Un corbeau graille —
moi aussi
je suis seul
Taneda Santôka (traduit par Corinne Atlan et Zéno Bianu)

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Sélection de poèmes montagnards et forestiers
Atelier géopoétique du Rhône, octobre 2013, adaptée mars 2020 par l’Atelier des Confins http://atelier-des-confins.fr/
Aux arbres

Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!


Au gré des envieux, la foule loue et blâme ;
Vous me connaissez, vous! - vous m’avez vu souvent,
Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant.
(…) Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois,
Dans tout ce qui m’entoure et me cache à la fois,
Dans votre solitude où je rentre en moi-même,
Je sens quelqu’un de grand qui m’écoute et qui m’aime !
(…) Forêt! c’est dans votre ombre et dans votre mystère,
C’est sous votre branchage auguste et solitaire,
Que je veux abriter mon sépulcre ignoré,
Et que je veux dormir quand je m’endormirai.

Victor Hugo

Blason des arbres

À Yvonne Zervos

Bouche folle ou sage


Il te faut parler
Bouche ouverte ou close
Il te faut rêver
Plus haut que ton souffle

Paroles paroles pendues


Aux plumes vérités des nids

Entre les branches dessinées


Du mur sans fin de la forêt
Les étoiles des œufs s’amassent

C’est le bouleau la coquille


Et les roues fusées en ailes

De douces devenant subtiles


Les bouches tremblent de savoir
Légère brise sur les îles

Et mille plages c’est l’aune


Ou le saule sans rupture
La caresse s’éternise
Dans ce globe de verdure
Piétiné par les oiseaux

Il a plu sur les acacias


Poitrines que la fraîcheur mêle
Seins libérés des jours des heures
Tempes marquant un pas fidèle
Grand'route éprouvant son pouvoir

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Sélection de poèmes montagnards et forestiers
Atelier géopoétique du Rhône, octobre 2013, adaptée mars 2020 par l’Atelier des Confins http://atelier-des-confins.fr/
Une autre nuit que notre nuit
La chaleur aveuglante et crue
Sûre de retrouver sa force
Entre les doigts entre les bras
Entre les membres du platane

C’est le cyprès sur les tombeaux


Et pour tout dire il faut mentir
Les mots les morts découronnés
Plongent leur ombre dans son ombre
Sans sortir d’un sommeil de pierre

Vite comblez-moi cette ornière


Car une autre ornière vous guette
Le plus bel astre perd racine
La nuit vous moulera la tête
L’if en flammes n’allume rien

Le sapin aux lèvres dures


Le pin qui sait bien se taire
Le noyer à son ouvrage
Le tilleul à son parfum
Comme un sourd à son silence

L’arbre en cercle des voyages


L’arbre des sentiers communs
L’arbre d’émail roux et blanc
L’arbre aux lianes bouillonnantes
L’arbre des maisons en ruines

Le hêtre aux paniers troués


Le frêne aux épaules calmes
L’orme redoutable aux hommes
Le prisme du peuplier
Et le saule au bout d’un fil

L’orage honnête s’épuise


A contredire l’espace
Qu’ils se chargent de combler
L’aune envoûte la rivière
Le charme adoucit le chêne
Le chêne adoucit l’amour
Ses os orientent ses veines
Le miel dort dans sa fourrure
Et la houle de la mousse
Recouvre ses vieilles graines

L’océan tout est préservé


C’est la cloche le chêne sonne

Le vent fait battre son cœur


Chaque vague chaque feuille

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Sélection de poèmes montagnards et forestiers
Atelier géopoétique du Rhône, octobre 2013, adaptée mars 2020 par l’Atelier des Confins http://atelier-des-confins.fr/
Change voit clair et rayonne

Les ailes ont quitté le corps


De la forêt l’arbre s’envole

Il règne de la terre au ciel


Il s’éclaircit il prend des forces
Il chante et peuple le désert

Un plus tendre bois


Un miroir plus vert
Une seule voix
Reflètent l’azur
Sous toutes ses faces.

Paul Eluard, Le livre ouvert II, Gallimard

Croisant quelques bêtes en chemin

Entre le masque de brume


Et celui de verdure
Voici le moment sublime où la nature
Se montre davantage que de coutume Rainer Maria Rilke

***
Un chevreuil rencontré

Dans la forêt d’automne ayant le vent pour moi


Le chevreuil noisette et luisant surpris
me dévisage un long instant avant de détaler
et de se perdre dans les futaies

Ma mort et moi qui de nous deux


dévisagera le plus longtemps l’autre ?
Qui le premier tournera le dos
pour marche vivant dans la forêt vivante ?
Ma mort moi le chevreuil
nous nous demandons à quelle date est fixée
l’ouverture de la chasse

Claude Roy. À la lisière du temps. NRF Gallimard. 1984. 203 p.


***
Ah le rossignol
pourtant trop peu d’entre nous
y prêtent attention !
Ryôkan. Les 99 haiku de Ryôkan, Verdier 1989. Traduction de Joan Titus-Carmel.

***
L’aigle invisible est en vous
Rochers surgis de nos rêves

En vous le vol
En vous la flamme
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Sélection de poèmes montagnards et forestiers
Atelier géopoétique du Rhône, octobre 2013, adaptée mars 2020 par l’Atelier des Confins http://atelier-des-confins.fr/
En vous la nuit fulgurante

Promesse tenue
Geste retenu
Vous êtes en nous le pur souffle

Que nous ignorions

Rochers surgis de nos rêves


L’invisible aigle est en vous
(…)
François Cheng. De l’arbre et du rocher. Fata Morgana
Anthologie de la poésie française du 20ème siècle, T2, p 364.
***

Les hiboux
Sous les ifs noirs qui les abritent,
Les hiboux se tiennent rangés,
Ainsi que des dieux étrangers,
Dardant leur œil rouge. Ils méditent.
(…) Charles Baudelaire

Forêt sauvage

Pour qu’une forêt…


Pour qu’une forêt soit superbe
Il lui faut l’âge et l’infini.
Ne mourez pas trop vite, amis
Du casse-croûte sous la grêle.
Sapins qui couchez dans nos lits,
Eternisez nos pas sur l’herbe.
René Char
En trente-trois morceaux et autres poèmes. Poésie/Gallimard. 1997-2003. P 100
***
Je suis l'arbre des bois, je suis l'arbre des monts ;
Je porte les fruits mûrs, j'abrite les pervenches ;
Laissez-moi ma racine et laissez-moi mes branches !
Arrière ! hommes, tuez ! ouvriers du trépas,
Soyez sanglants, mauvais, durs ; mais ne venez pas,
Ne venez pas, traînant des cordes et des chaînes,
Vous chercher un complice au milieu des grands chênes !
Ne faites pas servir à vos crimes, vivants,
L'arbre mystérieux à qui parlent les vents !
Vos lois portent la nuit sur leurs ailes funèbres.
Je suis fils du soleil, soyez fils des ténèbres.
Allez-vous-en ! laissez l'arbre dans ses déserts.
A vos plaisirs, aux jeux, aux festins, aux concerts,
Accouplez l'échafaud et le supplice ; faites.
Soit. Vivez et tuez. Tuez entre deux fêtes
Le malheureux, chargé de fautes et de maux ;
Moi, je ne mêle pas de spectre à mes rameaux ! Victor Hugo, la Nature

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Sélection de poèmes montagnards et forestiers
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***
Contre les bûcherons de la forêt de Gastine

Ecoute, Bûcheron, arrête un peu le bras!


Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas :
Ne vois-tu pas le sang, lequel dégoutte à force
Des Nymphes qui vivaient dessous la dure écorce?
(…) Forêt, haute maison des oiseaux bocagers,
Plus le cerf solitaire et les chevreuils légers
Ne paîtront sous ton ombre, et ta verte crinière
Plus du soleil d'été ne rompra la lumière,
Plus l'amoureux pasteur sur un tronc adossé,
Enflant son flageolet à quatre trous percé,
Son mâtin à ses pieds, à son flanc sa houlette,
Ne dira plus l'ardeur de sa belle Janette.
Tout deviendra muet; Echo sera sans voix;
Tu deviendras campagne et, en lieu de tes bois,
Dont l'ombrage incertain lentement se remue,
Tu sentiras le soc, le coutre et la charrue;
Tu perdras ton silence, et haletants d'effroi
Ni Satyres ni Pans ne viendront plus chez toi.
Adieu, vieille forêt, le jouet de Zéphyre,
Où premier j'accordai les langues de ma lyre,
(…) Pierre de Ronsard

Montant vers les hauteurs

Poème pour l’héritage de maître Chun (extrait)

Gravissant le mont en direction de la pure clarté,


Pas à pas on pénètre la nature non révélée.
Les rayons du couchant éclairent en bas les flots du fleuve ;
Là-haut dans le ciel frais se purifient mille cimes.

Ch’ien Chi cité par Cheng 1990

***
Cent collines
Et la couleur des feuilles d’automne
En un seul regard
Masaoka Shiki

***
Le Territoire

Ici au pays blanc

tout arbre est un totem


tout rocher un autel

découvre — c’est ici même !

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ce sol est mortel

et annihile
tout ce qui n’est pas l’essentiel

poète — ton royaume »

Kenneth White, in Terre de diamant (traduction de Marie-Claude White)


***

Ce monde est rude


il faut pouvoir
traverser des blizzards

ka, kaya-gaya, ka
krr, krarak, krarak
krie, krie, krie

boire de l’eau froide


manger des os et des pierres
rester calme et fort

seul loin de tout


communiquer à longue distance

pourquoi le corbeau croasse-t-il ?


où le corbeau s’en va-t-il ?
le corbeau, que sait-il ?

demande au faucon
qui là-haut plane en silence

demande au harfang des neiges

demande à l’outarde
ou à la mouette pillarde

tous les oiseaux parlent


la langue de l’aurore
dans des dialectes divers

Kenneth White, extrait d’ « Éloge du corbeau » in Atlantica (traduction de M.-C. White)

Redescendant vers les clairières

Porte de branchages
Pour remplacer la serrure
Juste un escargot
Kobayashi Issa

***
Je regarde s’activer les abeilles autour de la ruche par une après-midi d’été,
Ou bien les animaux à la pâture dans les champs,
Les oiseaux-peut-être, la merveille des insectes dans l’air,
La splendide merveille du soleil couchant, ou des étoiles leur lumière si claire si calme,
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La délicieusement délicate minceur du croissant de la jeune lune dans le ciel de printemps,
Voilà tant et tant d’autres miracles, tous ensemble, pour moi,
Ils sont tous lien entre eux et cependant chacun occupe sa place distincte.

Walt Whitman. Feuilles d’herbes (extrait) Traduction Jacques Darras


***
Les fleurs de quel arbre –
Impossible de savoir
Mais un tel parfum !

Matsuo Bashô
(traduction Joan Titus-Carmel, Verdier, 1998)

En guise de conclusion ?

POUR LES ENFANTS

Les collines escarpées, les pentes


des statistiques
sont là devant nous.
montée abrupte
de tout, qui s’élève, s’élève, alors que tous
nous nous enfonçons.

On dit
qu’au siècle prochain
ou encore à celui d’après
il y aura des allées, des pâturages
où nous pourrons nous rassembler en paix
si on y arrive.

Pour franchir ces crêtes futures


un mot à vous
à vous et vos enfants :

restez ensemble,
apprenez les fleurs,
allez léger
Gary Snyder. Traduit de l’américain par Olivier Delbard,
Montagnes et rivières sans fin, éditions du Rocher, 2002.
_________________________________________________________
Sélection de textes par Jean-Louis Michelot, Régis Poulet et Lionel Seppoloni
Atelier géopoétique du Rhône, octobre 2013, ressorti en 2020 par l’Atelier des Confins pour une forêt du Haut-
Diois

Remarques
Dans cette sélection, nous n’avons pas cherché l’exhaustivité ni la hiérarchie, mais simplement à exprimer la
diversité des émotions ressenties lors d’une balade en forêt de montagne. L’ordre des textes ne répond à aucune
classification rationnelle, mais résulte du jeu des associations et passerelles entre les textes.
Cette sélection a pour but de faire connaître et aimer des auteurs ; certains ne sont pas morts depuis 70 ans
(certains ne sont pas morts du tout !) et leurs textes ne sont donc pas libres de droits…
Alors, achetez leurs livres !

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Atelier géopoétique du Rhône, octobre 2013, adaptée mars 2020 par l’Atelier des Confins http://atelier-des-confins.fr/

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