Le Diabète Sucré
Le Diabète Sucré
Le Diabète Sucré
Introduction
Critères diagnostiques
Classification:
1. Diabète de type 1
2. Diabète de type 2
3. Diabètes spécifiques
- Diabète néonatal
- Pancréatiques
- Endocrinopathies
- Médicamenteux/Toxiques
1. Diabète gestationnel
Conclusion
Introduction:
Le diabète sucré est défini comme un groupe de maladies métaboliques caractérisées par une hyperglycémie chronique résultant d’un
défaut d’insulinosécrétion, d’un défaut d’action de l’insuline ou des deux à la fois.
Il existe plusieurs processus pathogéniques pouvant être à l’origine du diabète, mais les deux principaux mécanismes sont la
destruction des cellules bêta du pancréas, le plus souvent d’origine auto-immune avec perte de la sécrétion d’insuline et les anomalies
de la sensibilité des tissus cibles à l’action de l’insuline.
Cette hyperglycémie chronique est associée a long terme a des complications organiques spécifiques touchant particulièrement les
yeux, les reins, les nerfs, le cœur et les vaisseaux.
Le terme de diabète recouvre en fait plusieurs affections dont deux sont assez bien différenciées cliniquement :
- Le diabète de type 1: due a une destruction des cellules béta pancréatiques conduisant a un déficit de l’insulinosecretion.
A ces deux grandes variétés il faut ajouter d’autres types de diabéte qui répondent a des situations spécifiques:
- Diabète relevant de causes divers : diabète monogénique de type MODY, diabète néonatal ,maladies du pancréas exocrine, diabète
induit par traitement médicamenteux.
États prédiabétiques:
- une « anomalie de la glycémie à jeun » tous les sujets ayant une glycémie à jeun comprise entre 1 g/L et 1,25 g/L.
- une « intolérance au glucose » tous les sujets dont la glycémie à jeun est inférieure à 1,26 g/L et dont la glycémie à la 2e
heure d'une épreuve d'hyperglycémie orale (75 g de glucose per os) est comprise entre1,40 g/L et 1,99 g/L.
- à « haut risque pour le diabète sucré » tous les sujets ayant une HbA1c comprise entre 5,7 et 6,4 %.
Ils sont toutefois à considérer avec attention car ils peuvent conduire à des complications vasculaires.
De plus, ils constituent des états annonciateurs d'un diabète car leur conversion en diabète patent est
fréquente si des mesures préventives adéquates ne sont pas mises en œuvre chez ce type de sujets.
Classification du diabète :
1. Diabète de type 1
2. Diabète de type 2
3. Diabètes spécifiques
Diabète néonatal
- Pancréatiques
- Endocrinopathies
- Médicamenteux/Toxiques
4. Diabète gestationnel
• Diabète de type 2
• Diabète de l’adulte à évolution lente, dû à l’implication du système immunitaire (ou diabète de type LADA pour Latent
Autoimmune Diabetes of Adults)
• Maladies du pancréas
• Maladies endocriniennes
Diabète juvénile
Diabète maigre
Diabète cétosique
Diabète insulinodépendant.
Etiopathogénie - physiopathologie:
Destruction des cellules bêta du pancréas de façon irréversible par des phénomènes auto-immuns ou par un
processus idiopathique (type 1 auto –immun et type 1 idiopathique) . Il représente 5a10% des cas de diabète.
DIAGNOSTIC
• Facteurs de risque:
– Facteurs génétiques :
– Facteurs environnementaux :
Tableau clinique :
Dans certains cas (4 à 10%) le diabète de type 1 peut s’associer à d’autres maladies auto-immunes dont les plus
fréquentes sont:
- vitiligo .
-maladie de Biermer .
-maladie cœliaque.
Biologie
-une hyperglycémie
-une glycosurie
-très souvent, on retrouve des corps cétoniques dans le sang et surtout dans les urines, facilement détectables par
des bandelettes réactives
Bilan hormonal :
Bilan immunologique:
Les ICA sont des anticorps dirigés contre plusieurs spécificités antigéniques intra
cytoplasmiques dont certaines ne sont pas encore chimiquement identifiées.
Sensibilité: 81 %.
Spécificité: 96 %.
la recherche d’ICA représentait le test le plus utile dans la prédiction du DT1: 5 à 10 % des
apparentés au premier degré de diabétiques de type 1 ont des ICA dont 30 à 100 %
progressent vers un DT1
Des autoanticorps dirigés contre l’insuline peuvent être détectés pendant la phase préclinique
du DT1.
Les IAA sont recherchés par une méthode d’immunoprécipitation utilisant de l’insuline
marquée à l’iode 125.
Sensibilité: 60 % avant l’ âge de 10 ans et diminue ensuite .
Ils sont associés à la présence de l’haplotype HLA DR4 et leur présence est inversement
corrélée à l’âge.
Recherchés par une technique de radio liaison utilisant de la GAD recombinante humaine.
Sensibilité: 80%.
Spécificité: 90%.
Isolés, leur valeur prédictive est plus faible que celle des ICA et leur présence semble associée à
une progression plus lente de la maladie.
Les IA2A sont détectés comme les GADA par radio liaison .
Sensibilité de 58%.
Tout comme les IAA, les IA2A sont inversement corrélés à l’âge.
NB: à la découverte d’un DT1 la recherche des anti GADA,IA-2,ZnT8 ne doit pas retarder la mise sous insuline .
Présence de marqueurs immunogénétiques spécifiques de D1 chez des patients initialement considérés comme D2.
Anti diabétiques oraux donnent de bons résultats dans les 1ères années d’évolution.
D1 idiopathique:
- Chez certains patients présentant un diabète de type 1 typique avec nécessité vitale d’un traitement insulinique.
- Ceci correspond à un faible nombre de patients présentant un diabète de type 1 et semble plus souvent retrouvé dans les
populations d’origine asiatique ou africaine.
Anciennement:
Diabète de la maturité
Etiopathogénie - physiopathologie:
Même si elle est hétérogène, la représentation clinique de ces patients montre que le diabète type2 ne
survient pas chez n’importe qui, n’importe quand et n’importe comment et souligne l’importance de:
-l’hérédité: Le risque augmente avec le nombre de parents affectés. Ce risque est de 100 % chez les jumeaux
monozygotes
-l’obésité: la majorité des patients sont, ou ont été obèses au moment du diagnostique
-L’age: Cette forme de diabète est l’apanage de l’adulte mature, âgé de plus de 40 ans et sa fréquence augmente
avec l’âge
-l’évolutivité de la maladie :les troubles mineurs de la glycorégulation comme l’hyperglycémie modérée a jeun et
l’intolérance au glucose exposent a un risque de diabète de type2.
Ses mécanismes connus ,insulinorésistance et insulinodéficience , qui entrainent une production excessive et
un défaut d’utilisation du glucose circulant et donc l’hyperglycémie
Étape du prédiabète:
C'est une période pendant laquelle le sujet reste normoglycémique, mais présente un certain nombre d'anomalies
cliniques ou biologiques, connues comme des facteurs prédisposant au diabète de type 2 et à ses complications.
À ce stade, le sujet peut avoir une rétinopathie avec troubles visuels, une artériopathie avec claudication
intermittente ou bien avec troubles trophiques.
Au sein de la population européenne, quasiment tous les enfants et les adolescents atteints de diabète ont un diabète de
type 1, mais dans les autres populations le type2 est plus courant chez les enfants et les adolescents.
Le diabète type 2 à l’enfance pourrait devenir un problème de santé publique mondial ayant de graves répercussions sur
la santé
- Non auto-immun
Des anomalies moléculaires d’une quinzaine de gènes pouvant être impliquées dans leur survenue via des
anomalies primitives de l’insulinosécrétion
En l’absence d’étude épidémiologique précise, on estime que les différents types de MODY pourraient rendre
compte de 2 à 3 % des cas de diabète cliniquement non insulinodépendant.
Chez 15 à 20 % des patients qui ont une histoire clinique évocatrice de MODY aucune mutation des gènes connus
n’est démontrée.
2)Diabète néonatal:
Maladie génétique rare (une naissance vivante sur 90000 à 260000).
Il se définit par l’existence d’hyperglycémies nécessitant un traitement et survenant très habituellement entre
la période néonatale et l’âge de 1 an.
Cette perte est proportionnelle au degré de fibrose du pancréas exocrine ou de réduction de la masse
pancréatique totale.
À l’inverse, d’autres événements, associés à la fibrose du pancréas vont retarder l’apparition du diabète :
Cancer du pancréas: TDM pour un examen de dépistage orienté par des symptômes .
Il faut rappeler que ces formes de diabète se caractérisent par la perte de:
- la sécrétion de glucagon
- La sécrétion exocrine du pancréas avec des conséquences sur l’état nutritionnel global (amaigrissement,
dénutrition) le risque d’hypoglycémie à cause de la mauvaise digestion des glucides complexes, et le risque de
carence en vitamines liposolubles avec ses risques secondaires : fractures osseuses par carence en vitamine D,
troubles visuels par carence en vitamine A.
4) Diabètes endocriniens:
Des anomalies de la tolérance glucidique voire un diabète peuvent survenir au cours de nombreuses maladies
endocriniennes .
Elles résultent d’un effet direct ou indirect de l’hormone présente en excès sur le métabolisme glucidique.
Nous nous attarderons en particulier sur l’acromégalie et le syndrome de Cushing, dans lesquelles la prévalence
respective du diabète est de 19 % à 56 % et de 20 % à 50 %. .
La survenue d’un diabète dans l’acromégalie comme dans le syndrome de Cushing, et cela est probablement
vrai pour les autres causes plus rares de diabètes endocriniens, est d’autant plus fréquente qu’il existe une
prédisposition (antécédents familiaux de diabète de type 2) et que le sujet est âgé.
Dans l’acromégalie et le syndrome de Cushing, le diabète vient s’ajouter aux autres facteurs de risque
cardiovasculaire qui sont présents dans ces deux pathologies (hypertension, etc.), responsable d’une morbidité et
d’une mortalité cardiovasculaires importantes .
La guérison de la pathologie endocrinienne s’accompagne le plus souvent d’une amélioration voire d’une
disparition des anomalies de la tolérance glucidique.
Cependant, le recours à un traitement spécifique du diabète, avec les mêmes objectifs que dans le diabète de
type 2 et le plus souvent les mêmes outils (antidiabétiques oraux, insuline), est nécessaire lorsque la maladie
endocrinienne n’est pas contrôlée ou lorsque le diabète persiste après la guérison, du fait de la surmortalité
d’origine cardiovasculaire de ces patients.
• 1. Définition :
• Le diabète gestationnel est défini par l’OMS comme un trouble de la tolérance glucidique conduisant à une
hyperglycémie de sévérité variable débutant ou diagnostiqué pour la première fois pendant la grossesse quels
que soient le traitement et l’évolution dans le postpartum.
• Le diabète patent (le plus souvent de type 2) méconnu, découvert à l’occasion de la grossesse et qui persistera
après l’accouchement.
- en cas de diabète patent (Glycémie ≥ 1,26 g/L ou HbA1c ≥ 6,5%), il s’agit d’un diabète qui persister après
l’accouchement (type 2 antérieur à la grossesse méconnu le plus souvent mais le type 1 est possible).
- Si les glycémies à jeun sont entre 5,1 mmol/l (0,92 g/l) et 1,25 g/l, la patiente est considérée comme ayant un
diabète gestationnel et sera prise en charge de façon adaptée.
- Si la glycémie à jeun est < 5,1 mmol/l (0,92 g/l), on proposera à la patiente une réévaluation par une HGPO 75
entre 24 et 28 semaines d’aménorrhée.
• - Le diabète gestationnel est retenu lorsqu’une seule de ces valeurs-seuil est franchie.
Facteurs de risque
• l’âge maternel ≥ 35 ans
• le surpoids maternel avant la grossesse (BMI > 25 kg/m2) ou la prise de poids excessive pendant la grossesse
• les antécédents de diabète gestationnel, de macrosomie, d’accouchement prématuré, de mort fœtale in utéro,
d’hydramnios, de toxémie gravidique, d’hypertension artérielle …
Définition:
Le diabète gestationnel est défini par l’OMS comme un trouble de la tolérance glucidique résultant en une
hyperglycémie de sévérité variable, survenu ou reconnu pour la première fois au cours de la grossesse .
Dépistage et diagnostique :
A) Quand réaliser le dépistage ?
Un dépistage systématique doit être réalisé
1) dès le début de la grossesse chez les femmes ayant des facteurs de risque de diabète gestationnel :
• IMC >= 25
• âge >= 35 ans
• groupes ethniques à risque élevé ( africaines, indiennes d’Amérique, natives du Sud-Est Asiatique, originaire des
îles Pacifiques, aborigènes d’Australie)
• ATCD personnel d’intolérance au glucose ou de diabète
• ATCD familial de diabète (chez les parents au 1er degré)
• ATCD obstétrical notable (mort fœtale in utero, macrosomie..).
2) entre la 24 et 28ème semaines d’aménorrhée chez toutes les femmes
B) Techniques utilisées :
Traitement
• Règles hygiéno-diététique avec autosurveillance glycémique
Surveillance et traitement :
Objectifs :
Le traitement permet d'éviter la plupart des complications par un contrôle glycémique rigoureux.
Les objectifs glycémiques sont une glycémie inferieur à:
- 0.95g/l à jeun , 1.05 g/l préprandiale , 1.20g/l 2H après le repas, 1.30g/l 1H après
Moyens thérapeutiques :
1-régime diététique: L’apport calorique va de 1500 à 2000 kcal/j selon le poids de la patiente soit environ 20 à 30
kcal/kg .
2-l’isulinothérapie: est introduite dés que les objectifs glycémiques sont dépassés .
3-le suivi obstétrical : lorsque les objectifs glycémiques sont atteints et en l’absence de complications, la
surveillance et l’accouchement ne
présentent pas de particularité .
4- l’ccouchement : dans la grossesse non compliquée il n’y a pas d’indication a intérrompre la grossesse avant le
terme, et l’accouchement sera programmé a 38-39 SA
Conclusion
• Le DS est l’une des maladies non transmissibles les plus courantes à l’échelle mondiale.
• Il expose à des complications dégénératives susceptibles d’être évitées ou tout au moins retardées par un
traitement adéquat.