4-MW ICPE DDAE Etude D Impact
4-MW ICPE DDAE Etude D Impact
4-MW ICPE DDAE Etude D Impact
MW FRANCE
Siège :
MW FRANCE
33, Boulevard du 32ème R.I.
Zone Industrielle Les Certels
02700 TERGNIER
Site concerné :
MW FRANCE
33, Boulevard du 32ème R.I.
Zone Industrielle Les Certels
02 700 TERGNIER
4. - ANALYSE DES EFFETS CUMULES DU PROJET AVEC D’AUTRES PROJETS CONNUS .............. 140
5. - MEILLEURS TECHNIQUES DISPONIBLES ................................................................ 144
5.1. - LES MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES APPLICABLES ......................................................................144
5.1.1. – CONTEXTE GENERAL ............................................................................................................144
5.1.2. - SYNTHESE GENERALE DES MTD ..............................................................................................145
5.2. - MESURES PRISES POUR RESPECTER LES MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES ...........................................145
Le site de la société MW France est implanté sur le territoire de la commune de Tergnier, précisément dans
la zone industrielle « Les Certels ».
Cette zone industrielle est située au sud de Tergnier 1,7 km du centre-ville.
Les communes concernées par le rayon d'affichage d'un kilomètre sont les communes de Tergnier et de
Condren.
1.1.2. - Caractéristiques
MW France
Le site est situé dans une zone d’activité implantée au sud de Tergnier, à 1,7km du centre-ville. Les
bâtiments couvrent une superficie de 26 000 m² sur une parcelle de 100 000 m²
MW FRANCE – Juin 2019 Etude d'impact Page 6 sur 171
Version 2.0
Les limites de la parcelle sont indiquées à titre indicatif sur les cartes ci-dessous.
1 Km
MW France
Limite communale
Rayon d’affichage
CONDREN
Localisation du site
Limite de propriété
1.2.1. - Vents
Les informations concernant les vents sont issues de la rose des vents de la station météorologique de
CHAUNY. Les données de 1991 à 2010 traduisent une dominance des vents de secteurs Sud et Sud-Ouest.
La température annuelle moyenne est de 10,3 °C avec une amplitude de 17,9 °C entre le mois le plus froid
en hiver (janvier) et le mois le plus chaud en été (Août).
1.2.3. - Précipitations
Les études sur la climatologie régionale indiquent que la pluviométrie est d'environ 702,6 mm/an. Les
précipitations sont réparties de manière relativement uniforme sur l’année avec des périodes plus arrosées
en été.
Les données relatives à la neige, au gel, à la grêle et aux brouillards ne sont pas disponibles sur la période
1991-2010.
Le tableau ci-dessous reprend les données de la Station de l’Aérodrome de Saint-Quentin – Fontaine les
Clercs pour la période 1989-2000.
Les zones susceptibles d'être affectées par le projet et d'autres projets du secteur sont les entreprises et les
prairies avoisinantes ainsi que les premières habitations dans un rayon d'un kilomètre autour du site.
1.3.2. - Topographie
Le site est implanté sur le bassin Chaunois qui est inscrit dans les terrains tertiaires, entre les collines du
Noyonnais et le Massif de Saint-Gobain. Il se situe sur un plateau d'assise crayeuse crétacée au Sud de la
commune de Tergnier.
1.3.3. – Géologie
Tergnier est situé dans l’Aisne en région Picardie. Deux domaines géologiques s’opposent dans cette région :
des plateaux au Nord, modelés dans la craie et, au Sud, une succession de plateaux calcaires étagés,
pouvant dépasser 200 m d’altitude, où le réseau hydrographique est très encaissé et se différencie suivant la
nature et l’inégale épaisseur du substrat calcaire :
♦ Calcaires grossiers du Soissonnais ;
♦ Calcaires plus ou moins marneux du Valois-Tardenois ;
♦ Calcaire de Brie, meuliérisé, donc relativement imperméable où l'Oise dessine un couloir en encaissé.
MW France
1.3.4. - Hydrogéologie
Le site est situé dans le Bassin versant de l’Oise. Dans ce secteur, la vallée de l’Oise entaille un plateau
crayeux. Quelques placages tertiaires subsistent localement en tête du bassin versant, tandis qu’à l’aval, la
craie disparait sous les formations tertiaires du Thanétien et de l’Yprésien inférieur.
Les sables du Thanétien sont au contact de la craie, et en liaison hydraulique avec la nappe de la craie.
La zone alluviale présente dans le bassin versant de l’Oise comporte de nombreux étangs et marais, signes
de l’existence d’une d’émergence de nappe.
Cette situation est favorisée par un relief dans lequel la recharge de l’aquifère crayeux se fait au niveau des
plateaux.
Le niveau des eaux souterraines est mesuré à faible profondeur au droit du site.
Le site se situe dans le périmètre rapproché du puits d'alimentation en eau potable de la commune de
Tergnier (puit BSS 00831X0205) situé à environ 1000 m au Sud-Est du site.
Le forage, implanté sur site et répertorié dans la base de données du BRGM (Banque du Sous-Sol B.S.S.)
sous l’identifiant 00831X0108/F, a été réalisé en 1972 sur une profondeur de 70 mètres.
La coupe géologique de l’ouvrage est la suivante :
♦ de 0 à 4 mètres : alluvions composées d’un mélange de sables et d’argiles jaunes ;
♦ de 4 à 7,25 mètres : alluvions sablo-graveleuses ;
♦ de 7,25 à 9,1 mètres de profondeur : argiles bleues ;
♦ de 9,1 à 13 mètres de profondeur : sables bleus et roches ;
de 13 à 15 mètres de profondeur : sables jaunes et roches ;
♦ de 15 à 70 mètres de profondeur : craie blanche fissurée avec quelques passages indurés constitués
de silex.
Un suivi de la qualité de la nappe est réalisé tous les 6 mois, au droit du site. Des prélèvements et analyses
sont réalisés sur les eaux prélevées dans les 3 piézomètres du site et dans le forage d’alimentation.
Les résultats mettent en évidence l’absence d’impact lié à l'exploitation du site. Des traces de solvants
chlorés (C.O.H.V.) sont toutefois détectées dans les eaux souterraines, avec des concentrations plus
importantes sur le piézomètre amont, et dues à une contamination hors-site, en amont de celui-ci.
Inondation
La ville de Tergnier et ses communes avoisinantes sont soumises au risque d’inondation. A plusieurs
reprises, Tergnier a fait l’objet d’un arrêté de reconnaissance de catastrophe naturelle. Les catastrophes déjà
recensées sont les inondations et les coulées de boue.
La ville de Tergnier a fait l’objet d’un PPRI approuvé le 21 Mars 2005.
MW France
Zones « bleue claire »: Zones exposées à des risques moindres que la zone rouge
Zones bleue foncée » : Zones exposées à des risques moindres que la zone rouge
Zones « verte » : Zone exposée à des risques rémanents par rapport à la zone bleue foncée
MW FRANCE – Juin 2019 Etude d'impact Page 12 sur 171
Version 2.0
Zone « blanche » : Zone pas directement exposée
PF2
Le site est à la fois implanté en zone blanche et en zone verte foncée. La zone blanche ne donne lieu à
aucune mesure spécifique de prévention. Le nouveau bâtiment a été implanté de façon à être au-dessus de
la cote centennale définissant la limite de la zone verte. Il en est de même pour les voies engins pompier.
S’agissant de la zone verte, celle-ci est exposée au risque inondation à un moindre degré que la zone bleue
foncée. Elle implique néanmoins des mesures administratives et techniques. (Voir chapitre 8)
De par son implantation en zone blanche et verte, le site MW France est concerné par le risque d’inondation.
MW France
Au voisinage direct du site, les terrains sont occupés par des habitations, une zone d'activités et des prairies
cultivées.
Il existe par ailleurs, autour du site de MW France des zones naturelles qui font l'objet de classement, et de
protection particulière des espèces.
La faune est représentative d’espèces telles que le Râle de Genêts, la Cigogne blanche, le hibou des marais…
La présence des zones boisées permet aux biches et aux chevrettes de mettre bas et aux cerfs de refaire
leur bois.
ZNIEFF
L'inventaire ZNIEFF est un inventaire national établi à l'initiative et sous le contrôle du Ministère de
l'Environnement. Il constitue un outil de connaissance du patrimoine national de la France.
Cet inventaire différencie deux types de zone :
♦ Les ZNIEFF de type I sont des sites, de superficie en général limitée, identifiés et délimités parce qu'ils
contiennent des espèces ou au moins un type d'habitat de grande valeur écologique, locale, régionale,
nationale ou européenne.
♦ Les ZNIEFF de type II, concernent les grands ensembles naturels, riches et peu modifiés avec des
potentialités biologiques importantes qui peuvent inclure plusieurs zones de type 1 ponctuelles et des
milieux intermédiaires de valeur moindre mais possédant un rôle fonctionnel et une cohérence
écologique et paysagère.
L'inventaire ZNIEFF est un outil de connaissance. Il ne constitue pas une mesure de protection juridique
directe. Toutefois l'objectif principal de cet inventaire réside dans l'aide à la décision en matière
d'aménagement du territoire vis à vis du principe de la préservation du patrimoine naturel.
♦ La ZNIEFF de type II ({2} code national 220220026) elle est localisée à 0,39 km, au Sud du
site (Vallée de l’Oise de Hirson à Thourotte). Elle a une superficie de 24076,17 hectares. Il s’agit
d’une vallée dont le fond est recouvert d'alluvions anciennes et récentes, déposées notamment par
MW France
Arrêté de biotope
Le département de l’Aisne a fait l’objet de 2 Arrêtés Biotope :
♦ Arrêté N° PN/2006/124 du 01/09/ 2006 relatif à la Protection du Biotope du lieu-dit « Marais de
Comporté » sur le territoire de la commune de Urcel
♦ Arrêté N° PN/2006/121 du 28/08/2006 relatif à la Protection du Biotope du lieu-dit « Hottée du
Diable » sur le territoire de la commune de Coincy.
Aucun arrêté de biotope n’a été délivré sur commune de Tergnier.
MW France
Natura 2000
Deux zones Natura 2000 sont situées à proximité du site. Il s’agit des Prairies Alluviales de l’Oise de la Fère à
Sempigny (FR2200383), situées au Sud-Ouest à 0,80 km du site et la Moyenne Vallée de l’Oise
(FR2210104), située à 1,33 km au Sud du site.
MW France
Les zones d'exploitation du site ne sont pas directement concernées par l’inventaire des sites abritant des
habitats naturels et les habitats d’espèces animales et végétales d’intérêt communautaire (NATURA 2000),
par des périmètres de Zones Naturelles d’Intérêt Écologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF), de Zone
Importante pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), de parcs et réserves naturelles, d’arrêtés de biotopes,
ou de sites classés ou inscrits.
Le site et ses abords immédiats sont toutefois sensibles du fait de la présence de zones humides et de ZICO
caractérisées par la présence espèces avifaunistiques.
Les zones susceptibles d'être affectées par le projet et d'autres projets du secteur sont le canal de Saint
Quentin à proximité du site et l’Oise aux abords du site et en aval.
La société MW France est située dans le bassin versant de l’Oise. Considéré comme l’un des plus agros
affluents de la Seine, le bassin versant de l’Oise s’étend du nord-est de Paris jusqu’à la frontière belge, sur
16 970 km² (soit un sixième du bassin Seine-Normandie
L’Oise recouvre en tout ou partie six départements : le Val-d’Oise (région Île-de-France), l’Oise et l’Aisne
(région Picardie), les Ardennes et la Marne (région Champagne-Ardenne) et la Meuse (région Lorraine).
Prenant sa source à Chimay dans les Ardennes belges à 323 m d’altitude, l’Oise s’écoule sur 340 km avant
de rejoindre la Seine à l’ouest de Paris au niveau de Conflans-Sainte-Honorine. Son principal affluent, l’Aisne,
vient la rejoindre en amont de Compiègne ; le sous-bassin de l’Aisne représente la moitié de la superficie du
bassin versant de l’Oise.).
L’Oise comporte plus de 9000 km de cours d’eau dont 250 km de rivières domaniales non navigables.
(Source : Agence de l’Eau Seine-Normandie / www.eau-seine-normandie.fr)
Les voies et cours d’eau les plus proches du site sont les suivantes :
♦ le Canal de Saint Quentin à 50 mètres au Sud du site ;
♦ la rivière, l’Oise à 1,5 kilomètres au Sud du site ;
♦ le Rû, le Rieu à 500 mètres à l’Est du site.
Le Canal de Saint Quentin, destiné au transport fluvial, est géré par les Services des Voies Navigables de
France (Subdivision de Saint-Quentin).
Le secteur est concerné par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du
Bassin-Seine-Normandie. Ce schéma fixe les orientations fondamentales d’une gestion équilibrée de la
ressource en eau. Les programmes et les décisions administratives dans le domaine de l’eau doivent être
compatibles ou rendus compatibles avec leurs dispositions. Le SDAGE est ainsi un outil d’orientation dans le
domaine de l’eau.
Le bassin versant de l’Oise est concerné par le Schéma d’Aménagement et de gestion des Eaux sur ce
secteur.
Eaux superficielles
Afin d’atteindre le bon état des masses d’eau défini dans le SDAGE, un suivi des masses d’eau est réalisé. Le
tableau ci-dessous recense le suivi réalisé en 2012 et en 2013.
Le choix des données 2012 et 2013 s’explique par les raisons suivantes :
♦ Les données antérieures à l’année 2012 sont données cartographiques globales ;
♦ Les états réalisés sur les deux années (2012 et 2013) sont celles qui seront prises en compte dans
le futur SDAGE (2016-2021) ;
♦ Les données 2014 sont en cours de traitement et d’analyse.
Les données recueillies dans le tableau ci-dessous sont comparées aux Normes de Qualité Environnementale
(NQE) définies dans l’arrêté du 25 Janvier 2010.
Eaux souterraines
Les eaux souterraines présentes sous le site et aux alentours du site sont :
♦ La nappe de la Craie. La nappe de la craie séno-turonienne dont le réservoir est le plus important de
la région. Elle est principalement productive dans les vallées importantes comme celle de l’Oise. La
nappe de la craie présente un régime captif sous les terrains tertiaires dans la vallée de l’Oise et
sous les plateaux
MW FRANCE
47,5
45
Direction d'écoulement de
la nappe
Courbes isopèzes de la
nappe de la craie
42,5
♦ La nappe des sables thanétiens ou sables de Bracheux. Elle est limitée sur sa base par les sables
argileux reposant directement sur la craie. Dans la vallée de l’Oise, cette nappe se confond avec
celle des alluvions (continuité hydraulique)
♦ La nappe alluviale : le réservoir est constitué par les graves sableuses des alluvions anciennes de
l’Oise. Cette rivière draine fortement les eaux de la nappe
Le sens d'écoulement de ces deux dernières nappes est en direction du Sud-Ouest vers l'Oise.
La qualité des eaux souterraines présentes au droit du site est suivie au travers des campagnes
trimestrielles.
Les tableaux ci-dessous présentent les résultats issus des 2 dernières campagnes de prélèvements réalisées
respectivement en 2018 au droit des trois piézomètres implantés sur le site (Piézo aval 1, Piézo aval 2 et
Piézo amont) ainsi que sur l’eau de forage.
Au regard du tableau relatif aux analyses réalisées, il ressort que l’ensemble des paramètres analysés au
droit des trois piézomètres et le forage respecte les valeurs de référence des eaux distribuées et des eaux
brutes destinées à la production d’eau d’alimentation, hormis la somme des teneurs respectives en
molécules de tétrachlroéthylène et de trichloréthylène au droit du piézomètre amont impacté
majoritairement par la présence de la molécule de trichloréthylène. Ces résultats sont constatnt depuis
plusieurs années.
Au vu des résultats observés sur ces quatre ouvrages, on peut constater que la présence de ces substances
provient, non pas de l’activité de la société MW FRANCE, mais de la pollution historique de la nappe en
amont du site.
MW France
La zone susceptible d'être affectée par le projet et d'autres projets du secteur sont une zone de 2 km autour
du site.
1.5.3. - Habitations
Selon l’INSEE, la commune Tergnier comptait 14 110 habitants en 2012. La densité de population était de
786,1 habitants/km²
3
6 2
8
1
9
MW France
10
♦ Au Sud-Ouest :
o EMTCC en limite de propriété.
o VALOR BAT (recyclage de déchets)
AISNE ENROBES
Caille Archives
SMIT MW
France
EMTCC
1.5.6. - Patrimoine
La base de données Mérimée, concernant le patrimoine français, précise qu’il n'existe aucun monument
historique dans un rayon de 500 m autour du site. Les monuments historiques les plus proches sont situés
sur la Place-Carnegie-de-Fargniers.
Les bâtiments concernés sont les suivants :
♦ l'hôtel de ville en totalité ;
♦ l'ancienne salle municipale en totalité ;
♦ les façades et toitures de l'ancien bureau de poste, du bâtiment de la pompe, de l'école maternelle,
de l'ancienne école des filles et de l'ancienne école des garçons, de l'ancien pavillon des institutrices
de l'école maternelle, de l'ancien logement des instituteurs et de celui des institutrices, du Foyer
Carnegie, de l'ancien dispensaire ;
♦ le monument à Andrew Carnegie au centre de la place, inscription par arrêté du 1er décembre 1998.
La société MW France est implantée à 4,3 km de la Place-Carnegie-de Fargniers. Elle ne se situe donc pas
dans le périmètre de 500 mètres des monuments historiques. Il n’existe pas de servitude affectant le site
liée au patrimoine culturel et architectural.
1.5.7. - Paysage
Selon l’Atlas des paysages du nord de l’Aisne, le site est situé dans la grande entité paysagère du Bassin
Chaunois précisément dans le pôle urbain et industriel de Chauny, Tergnier et La Fère.
Ce pôle a délicatement émergé de la plaine alluviale de l’Oise bordée, au sud par les forêts de Saint-Gobain
et de Coucy-Basse et au Nord, par les collines du Noyonnais et l’ancienne forêt de Beine.
Située au nord du Bassin Chaunois, en limite de la plaine agricole du Vermandinois, la ville de Tergnier
présente un paysage caractérisé par des plateaux vers le sud, l’omniprésence de l’eau (confluence des
vallées du Rieu et de l’Oise, interconnexion du canal de l’Oise à la Sambre et du canal de St Quentin,
étangs), de vastes boisements du nord au sud et un paysage urbain composite (centre-ville, paysage
ferroviaire, canal St Quentin, cours verdoyant du Rieu, vallée de l’Oise, présence de secteur industriel entre
canal et voie ferrée, masses boisées au nord, champs ouverts cultivés à l’est et à l’ouest).
Légende
Les principales infrastructures présentes dans le périmètre du site sont les infrastructures routières,
autoroutières et fluviales.
L’accès au site s’effectue par l’Ouest via la RD 1032 en provenance de Chauny.
En dehors des servitudes relatives à l’urbanisme (voir chapitre 8), aucune autre servitude associée à ces
infrastructures n’a été identifiée.
Trafics routiers
Le secteur du site est traversé par le boulevard du 32ème R.I. qui dessert la zone industrielle Les Certels de
Tergnier.
Les principaux axes routiers à proximité du site sont :
♦ RD 1032 reliant Compiègne à la Fère, dont le trafic moyen journalier est de 10 115 véhicules par
jours dont 11 % de poids lourds (Source : Conseil Général de l’Aisne – Données année 2015);
♦ RD 1044 reliant Cambrai à Reims, dont le trafic moyen journalier est de 4650 véhicules par jours
dont 11,8 % de poids lourds (Source : Conseil Général de l’Aisne – Données année 2015);
♦ D 1 reliant la RD 1032 à la RD 53, dont le trafic moyen journalier est de 10 743 véhicules par jours
(Source Conseil Général de l’Aisne – Données année 2015) ;
♦ RD 53 reliant Quessy à la RD 1, dont le trafic moyen journalier est de 2363 véhicules par jours dont
3,09 % de poids lourds (Source : Conseil Général de l’Aisne – Données année 2013) ;
♦ RD 937 reliant Flavy-Le-Martel à Chauny, dont le trafic moyen journalier est de 2463 véhicules par
jours dont 3,8 % de Poids lourds (Source : Conseil Général de l’Aisne – Données année 2014).
Trafics ferroviaires
Une ligne ferroviaire, Paris-Bruxelles, passe au nord du site à 600 m. Les données relatives au trafic moyen
sur cette voie et les voies annexes ne sont pas disponibles.
En 2003, le trafic moyen sur la ligne ferroviaire, Paris-Bruxelles était estimé à 70 mouvements par jour.
MW France dispose d’une desserte ferroviaire interne. Celle-ci leur permettait d’acheminer les matières
premières (feuillards et coils). Elle n'est plus utilisée mais reste fonctionnelle.
1.5.8.2. – Réseaux
Le site n’est traversé ni par une ligne Haute Tension (HT) ni par des réseaux enterrés de type gazoduc ou
oléoduc. Il n’y a pas de canalisation de transport de matières dangereuses entre les différents sites
industriels de la zone d’activité.
Extrait de Cartelie
Téléphone
Une ligne France Télécom dessert le site en limite de propriété.
Electricité
Actuellement, l'alimentation en énergie électrique de l'entreprise est assurée par EDF via 10 transformateurs
sur le site disposé dans des locaux isolés (plan en Annexe).
Gaz
Le site est équipé d'une alimentation gaz de ville utilisée pour le chauffage des bâtiments et fonctionnement
des installations de finitions (traitement de surface, étuves).
Une canalisation permet d’acheminer le gaz de ville jusqu’au site, en limite de propriété au Nord du site.
Une servitude pour la canalisation au gaz de ville est présente au Nord du site.
Source : Ministère chargé de la santé - Résultats des analyses du contrôle sanitaire des eaux destinées à la
consommation humaine
L’eau distribuée sur la commune de Tergnier est conforme aux exigences de qualité en vigueur pour
l'ensemble des paramètres mesurés.
Eaux usées
Les eaux usées de l’ensemble du site sont collectées et évacuées via un réseau de canalisation branché sur
le réseau public existant le long du boulevard du 32ème R.I. Ce réseau public est directement relié à la station
d’épuration de Tergnier.
Eaux pluviales
Les eaux pluviales sont dirigées dans le contre fossé du Canal de Saint Quentin.
Les zones susceptibles d'être affectées par le projet et d'autres projets du secteur correspondent au rayon
d'affichage.
1.6.2. - Caractéristiques
A partir des données mesurées par les stations des différents réseaux de surveillance, chaque jour est défini
l’indice ATMO sur une échelle de 1 à 10 (1 & 2 étant les niveaux les meilleurs). Cet indice prend en compte
les analyses de paramètres suivants :
♦ dioxyde de soufre (SO2) : Le dioxyde de soufre est émis lors de la combustion de combustibles
fossiles tels que le fuel ou le charbon. Les sources principales sont les centrales thermiques, les
chaufferies et fours industriels, les chauffages collectifs et individuels et les moteurs diesel. Toute
activité volcanique émet également du SO2.
♦ oxydes d’azote (NOx = NO et NO2) : Le monoxyde d'azote NO et le dioxyde d'azote NO2 sont émis
lors des phénomènes de combustion. Le NO2 est issu de l'oxydation du NO. Le NO est généré
naturellement lors de la combustion de la biomasse, lors d'éclairs ou par simple émission du sol
(dénitrification). Les sources anthropiques majoritaires de NO sont les centrales thermiques, le
transport routier et les installations de combustion industrielles. Le reste est issu des installations de
combustion domestiques ainsi que de certains processus de fabrication.
♦ ozone O3 : L'Ozone O3 est un polluant secondaire résultant de transformations chimiques de polluants
primaires comme les NOx et les Composés Organiques Volatils sous l'effet des rayonnements solaires.
Il est aussi généré par la foudre. De par sa formation, l'ozone est un polluant que l'on retrouve en
forte concentration en période anticyclonique. Ce polluant peut également être transporté sur de
longues distances et provenir de régions limitrophes dans lesquelles il a été formé.
♦ particules en suspension (PM) : Les particules en suspension (PM) proviennent majoritairement de la
combustion des combustibles fossiles, du transport automobile (gaz d'échappement, usure,
frottements…) et des industries (incinération, cimenterie, sidérurgie, fabrication d'engrais).
Elles sont également émises naturellement lors d’éruptions volcaniques ou transportées par le vent
une fois qu’elles ont été prélevées en surface des sols nus.
♦ monoxyde de carbone (CO) : Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz incolore et inodore résultant
de la combustion incomplète de combustibles et de carburants. Il est produit majoritairement par les
moteurs des véhicules à essence mais aussi par des installations de combustion et de chauffage mal
réglées.
La station de surveillance du réseau ATMO la plus proche de Tergnier se situe à Chauny. L’indice ATMO
journalier de l’année 2014 s’est réparti de la manière suivante :
Les valeurs limites et les objectifs de qualité de l'air sont définis par :
♦ La législation française par le code de l’environnement article R.221-1 à R.221-3.
♦ La législation européenne par la directive 2008/50/CE du 21 mai 2008 transposée par le décret
n°2010-1250 du 21 octobre 2010.
♦ Les recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé en matière de qualité de l'air ambiant.
Les résultats de la station fixe de mesure du réseau la plus proche du site sont comparés aux valeurs
réglementaires en vigueur.
Législation européenne :
Législation
décret n°2010-1250
française
Paramètres Valeurs relevées (2014) Objectif de
(R.221-1 à Valeurs Valeurs
R.221-3) la qualité
limites cibles
de l’air
Station de Chauny :
- valeur horaire maximum = 142 µg/m3 Seuil de
- valeur moyenne annuelle = 46 µg/m3 recommandation 120 μg/m3 120 μg/m3
Ozone - dépassement du seuil de recommandation et et d’information / moyenne sur moyenne sur
d’information : non 180 μg/m3 8 heures 8 heures
- Dépassement de l’objectif de la qualité de Moyenne horaire
l’air et de la valeur cible : oui
125 µg/m3
125 µg/m3
moyenne
moyenne 50 μg/m3
Dioxyde de Station de Chauny : journalière
journalière moyenne /
soufre Aucune donnée 350 μg/m3
350 μg/m3 annuelle
moyenne
moyenne horaire
horaire
25 µg/m3 20 µg/m3 10 µg/m3 20 µg/m3
Poussières Station de Chauny :
moyenne moyenne moyenne moyenne
PM2, 5 Aucune donnée
annuelle annuelle annuelle annuelle
Station de Chauny :
50 µg/m3 50 µg/m3
- Moyenne journalière maximum = 88 µg/m3
moyenne moyenne
- valeur moyenne annuelle = 19 µg/m3 30 µg/m3
Poussières journalière journalière
- dépassement du seuil de recommandation et moyenne /
PM10 40 µg/m3 20 µg/m3
d’information : oui annuelle
moyenne moyenne
- Dépassement de l’objectif de la qualité de
annuelle annuelle
l’air et de la valeur cible : non
10 mg/m3 10 mg/m3
Monoxyde de Station de Chauny :
maximum maximum / /
carbone Aucune donnée
journalier sur 8 journalier
heures sur 8 heures
Monoxyde Station de Chauny :
/ / / /
d’azote Aucune donnée
Station de Chauny :
40 μg/m3
- Moyenne annuelle = 16 µg/m3 40 μg/m3
moyenne
- valeur horaire maximum = 81 µg/m3 moyenne
annuelle 40 μg/m3
Dioxyde - dépassement du seuil de recommandation et annuelle
moyenne /
d’azote d’information : non
3 200 μg/m3 annuelle
- Dépassement de l’objectif de la qualité de 200 μg/m
moyenne
l’air et de la valeur cible : non moyenne horaire
horaire
Benzène Benzène Benzène
Station de Chauny : 5 μg/m3 5 μg/m3 2 μg/m3
BTEX moyenne moyenne moyenne /
Aucune donnée annuelle annuelle annuelle
Les paramètres étudiés respectent les valeurs annuelles moyennes fixées par la législation française et
européenne. Seules les valeurs journalières moyennes ont été dépassées pour les poussières sur 2014.
La qualité de l'air du secteur est bonne.
MW est implanté dans la zone industrielle Les Certels. L’environnement sonore de la zone est principalement
caractérisé par :
♦ le trafic routier sur l’axe environnant (boulevard du 32ème R.I. desservant la zone industrielle Les
Certels de la limite Est-Nord-Ouest ;
♦ la desserte de chemin de fer par le nord ;
♦ la circulation fluviale avec passage d’écluse ;
♦ aux activités de la zone industrielle ;
♦ les bruits champêtres.
Des mesures de bruit ont été réalisées en mars 2017. Les résultats sont consignés dans le tableau ci-
dessous :
Bruit résiduel
Niveau LA50 en dB(A)
Mesure Positionnement Période
(c)
(Site en fonctionnement)
Jour 58
1 Limite de propriété Nord-Ouest
Nuit 56
Jour 47
2 Limite de propriété Nord-Est
Nuit 50
Jour 53,5
3 Limite de propriété Est
Nuit 55,5
Jour 57
4 Limite de propriété Ouest
Nuit 49,5
Les niveaux de bruit aux abords du site ne sont pas particulièrement sonores.
Habitations
♦ Au Sud, en face du poste de garde, à 20 mètres environ des limites de propriété ;
♦ Au nord-est, à 50 m environ des limites de propriété.
Communes Etablissement Distance par rapport au site Orientation par rapport au site
1.8. - VIBRATIONS
Etendue de la zone susceptible d’être affectée par le projet et par d’autres projets connus
Par ailleurs, les nuisances vibratoires identifiées à proximité du site sont principalement dues à la
circulation des poids lourds et aux passages des trains sur la voie ferrée (voie de desserte).
Ligne ferroviaire
1.9. - ODEURS
Etendue de la zone susceptible d’être affectée par le projet et par d’autres projets connus
Actuellement, aucune pollution olfactive n’est signalée sur la commune de Tergnier. Les installations
avoisinantes du site telles que la centrale d’enrobés, la plateforme de valorisation de déchets et le trafic
routier sur la zone industrielle Les Certels sont cependant susceptibles de générer des émissions olfactives.
Les camions accédant au site, passent par la RD 53, la RD 1 ou la RD 1032. Le trafic des poids lourds est en
moyenne estimé à 916 camions par jour sur l’ensemble de ces voies.
L’entreprise étant située dans une zone industrielle, loin de toute concentration d’habitations, aucune gêne,
aucun stationnement inopportun sur la voie publique n’est constaté.
Stationnement
Le site dispose de places de stationnement pour les véhicules légers et les poids lourds. De plus, des zones
de stationnements pour les poids lourds sont disponibles sur le boulevard du 32ème R.I.
Caractéristiques
Le secteur est desservi en gaz naturel et en électricité.
Toute activité humaine, et a fortiori industrielle, génère inéluctablement des déchets. Les différentes
catégories de déchets générées par le fonctionnement du site ont été recensées pour les différentes activités
réalisées, en s’appuyant :
♦ sur les prescriptions du décret du 18 avril 2002 relatif à la classification des déchets et codifié dans
le Code de l’Environnement, fixant une nomenclature détaillée des différentes catégories de déchets,
♦ sur la circulaire du 28 décembre 1990 relative aux études déchets dans les installations classées
pour la protection de l’environnement, qui fixe différents niveaux de gestion de déchets :
MW FRANCE – Juin 2019 Etude d'impact Page 45 sur 171
Version 2.0
o niveau 0 : réduction à la source
o niveau 1 : recyclage ou valorisation
o niveau 2 : traitement ou prétraitement des déchets
o niveau 3 : mise en centre de stockage
Cette démarche est en phase avec le PDEDMA : Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et
Assimilés du département de l’Aisne. L’Aisne dispose aussi d’un Plan Départemental de Prévention des
Déchets. La région Picardie a mis en place un Plan Régional d’Elimination des Déchets Dangereux.
Le site et ses abords ne présentent pas d'enjeux pour l'hygiène, la santé, la sécurité et la salubrité publique.
Localisation géographique /
Prise en compte pour les
Climat Gel hivernal
stockages
Gestion des pollutions
ZNIEFF, ZICO en bordure du site
Milieu naturel terrestre accidentelles
Zone humide
Gestion des rejets eaux pluviales
Captage d'alimentation en eau
potable Gestion des pollutions
Canal de Saint Quentin en bordure accidentelles
Milieu aquatique
du site Gestion des rejets eaux pluviales
Une partie du site en zone Gestion en cas d’inondation
inondable
Les habitations les plus proches
Bruit
Environnement humain sont situées à 20 mètres du site (1
Emissions dans l’air
habitation en face du site)
Qualité de l'air Qualité de l'air du secteur bonne /
Environnement sonore Faible niveau sonore du secteur /
Vibrations / /
Odeurs / /
Emissions lumineuses / /
Rayonnements
/ /
électromagnétiques
Zone de dégagement pour
Transport /
l'arrivée des camions
Utilisation de l'énergie / /
Déchets / /
Hygiène, santé et salubrité
/ /
publique
Le présent chapitre vise à examiner en fonction des sensibilités identifiées précédemment, les impacts
éventuels du projet sur l’environnement. Il ne prend pas en compte les mesures envisagées pour éviter,
réduire et, si possible, compenser les effets négatifs notables du projet sur l’environnement et la santé
humaine. Celles-ci sont présentées dans un chapitre spécifique.
Source d’alimentation
Le site est alimenté en eau potable par le réseau public se trouvant dans la zone industrielle. Les
consommations en eau sur les 9 dernières années sont les suivantes :
L’usine est également alimentée par de l’eau souterraine issue d'un forage sur le site. Cette eau est stockée
dans une cuve compartimentée d’une capacité totale de 360 m³. Une première partie d’une capacité de
60 m³ est composée d’eau brute destinée à l’alimentation de l’atelier peinture (montage des bains, remise à
niveau, rinçage et préparation eau déminéralisée).
La seconde partie d’une capacité de 300 m³, composée d’eau traitée (algicide, eau de javel et traitement
anti-calcaire), est destinée à l’alimentation du circuit de refroidissement des ateliers presses, jantes,
assemblage et peinture.
Les consommations en eau de forage sur les 9 dernières années sont les suivantes :
Consommation
77 084 67 049 54 542 56 139 61 185 78 633 85 611 76 059 65 365
(en m³)
Eau de ville
L'eau de ville est employée pour :
♦ Les usages domestiques (sanitaire, réfectoire, nettoyage),
L'effectif du site ne devrait pas évoluer de telle sorte que la consommation liée aux usages
domestiques ne devrait pas être modifiée. La consommation est de l'ordre de 3800 m3, soit environ
35 litres/jour/pers.
♦ Eau incendie
Les besoins en eau pour le remplissage des cuves après vidange sont estimés à environ 1000 m3.
Les besoins en eau pour l'entretien des bains de rinçage et le complément de niveaux des bains sont estimés
à environ 45 000 m3.
La consommation annuelle totale du site en eau estimée (alimentation peinture et refroidissement) est de
l'ordre de 85 000 m3.
Eaux sanitaires
Les eaux sanitaires de l’ensemble du site sont collectées et évacuées via un réseau de canalisations
branchées sur le réseau public le long du boulevard du 32ème R.I. Ce réseau public est relié à la station
d’épuration de de Tergnier gérée par le SIVOM de Chauny-Tergnier-La Fère.
Le site comprend 2 points de rejet dans le réseau public.
Les rejets sont équivalents à la consommation d’eau à usage domestique, soit environ 3 800 m3 par année.
Ultrafiltration
Stockage
concentrats
5 m3
Reprise rinçage
10 m3
Stockage
homogénéisation
2 x 50 m3
Acide
Coagulant Coagulation Laveur de gaz
Eau de javel 10 m3
Neutralisation
Lait de chaux 10 m3
Floculant Floculation
10 m3
Décanteur raclé
5 m3
Acide
Post neutralisation
5 m3
Filière déchet
Eaux sanitaires
Ces rejets sont comparables à des eaux domestiques. Les rejets ne font pas l'objet de suivi.
Leur point de rejet correspond au point n°10 (A proximité du poste de garde).
Eaux de process
Les rejets sont traités via la station de traitement du site.
Le tableau ci-dessous synthétise le suivi des analyses réalisées sur l’année 2018.
Les rapports relatifs à ces différentes analyses sont joints en annexe.
Débit moyen en sortie de traitement = 8 m³/h
Débit / / / 7,63 m3/h 6,76 m3/h 5,04 m3/h 7,3 m3/h 8,56 m3/h
12 m3/h 11,46 m3/h 9,48 m3/h 12 m3/h 16,4 m3/h 12,63 m3/h
Débit maximum / /
288 m3/j 183 m3/j 162 m3/j 121 m3/j 175 m3/j 205 m3/j
0,5 mg/L si le
Ag / flux est Non mesuré Non mesuré Non mesuré Non mesuré Non mesuré
supérieur à 1 g/j
5 mg/L si le flux
2 mg/L < 0,05 mg/L 0,041 mg/L 1,6 mg/L 0,24 mg/L < 0,05 mg/L
Aluminium [Al] est supérieur à
0,57 kg/j < 0,009 kg/j 0,067 kg/j 0,193 kg/j 0,043 kg/j 0,013 kg/j
10 g/j
0.1 mg/L si le
flux est
As / Non mesuré Non mesuré Non mesuré Non mesuré Non mesuré
supérieur à 0,2
g/j
0,2 mg/L 0,002 mg/L < 0,0002 mg/L 0,0003 mg/L < 0,0002 mg/L < 0,0002 mg/L
Cadnium [Cd] 0,2 mg/L
0,06 kg/j 0,00004 kg/j <0,00004 kg/j 0,00004 kg/j < 0,00004 kg/j < 0,00004 kg/j
Chrome
0,1 mg/L < 0,005 mg/L < 0,005 mg/L < 0,005 mg/L < 0,005 mg/L < 0,005 mg/L
Hexavalent 0,1 mg/L
0,02 kg/j < 0,0009 kg/j < 0,0008 kg/j < 0,0006 kg/j < 0,0009 kg/j < 0,001 kg/j
[Cr VI]
2 mg/L si le flux
0,5 mg/L <0,004 mg/L <0,004 mg/L 0,006 mg/L < 0,004 mg/L < 0,004 mg/L
Chrome [Cr] est supérieur à 4
0,14 kg/j < 0,0007 kg/j < 0,0007 kg/j 0,0007 kg/j < 0,0007 kg/j < 0,0008 kg/j
g/j
2 mg/L si le flux
2 mg/L 0,01 mg/L 0,004 mg/L 0,007 mg/L 0,013 mg/L 0,005 mg/L
Cuivre [Cu] est supérieur à 4
0,57 kg/j 0,0018 kg/j 0,00065 kg/j 0,00085 kg/j 0,00228 kg/j 0,001 kg/j
g/j
Fer [Fe] 1 mg/L 5 mg/L si le flux 0,29 mg/L 0,16 mg/L 0,65 mg/L 1,3 mg/L 0,18 mg/L
La société MW France dispose d’une autorisation de rejet (des effluents d’installations de traitements de
surface) dans le réseau communal datant de 2005.
Rejet 1 : logistique
Rejet 11 Coordonnées : E721103 : N 6949609
Coordonnées : E720820 : N 6949645 Eaux pluviales de voiries, parking toiture
Eaux domestiques 11 Rejet fossé bordant le canal St Quentin
Rejet dans le réseau d'eaux usées de la Séparateur d'hydrocarbures n°1 avec
commune vers la STEP de Tergnier vanne d'isolement manuelle
1 Rejet 2 :
Rejet 9 Coordonnées : E721077 : N 6949535
Coordonnées : E720939 : N 6949536 Eaux pluviales de voiries, parking toiture
Eaux résiduaires industrielles 9 Rejet fossé bordant le canal St Quentin
Rejet dans le réseau d'eaux usées du site vanne d'isolement manuelle
(rejet n°10)
Station de traitement phsyoco chimique
du site
2
Fermeture par arrêt du fonctionnement
électrique de la station Rejet 3
Coordonnées : E721061 : N 6949501
3 Eaux pluviales de voiries, parking toiture
Rejet fossé bordant le canal St Quentin
Vanne d'isolement manuelle
4
Rejet 4
Coordonnées : E721045 : N 6949472
Eaux pluvailes de voiries, parking toiture
5
Rejet fossé bordant le canal St Quentin
6 Séparateur d'hydrocarbures n°2 avec
vanne d'isolement manuelle
7
8
Eaux de toitures
Les eaux de toiture sont rejetées directement dans le milieu naturel (fossé du Canal et canal de Saint
Quentin). Les eaux de toitures ne présentent pas de pollutions particulières.
Le tableau ci-après synthétise le suivi des analyses réalisées sur l’année 2018.
Les rapports relatifs à ces différentes analyses sont joints en annexe.
D’après le tableau, nous constatons que les résultats sont conformes aux seuils fixés par l’arrêté du
02/02/98.
Des kits anti-pollution contenant de l’absorbant sont disponibles dans tous les lieux où sont stockés et
manipulés des produits liquides afin de limiter les effets d’un déversement accidentel.
Toutes les manipulations et utilisations de produit chimique sont réalisées sous le contrôle de l’opérateur sur
une zone imperméabilisée et couverte.
En cas d'épanchement, le produit est récupéré et la zone nettoyée. Les déchets ainsi générés sont traités
selon les filières agréées.
Le site dispose par ailleurs de vannes d'isolement au niveau des exutoires des eaux pluviales en cas de
déversement dont le produit s'épancherait vers le réseau d'eaux pluviales ou d'égout (déversement lors de
déchargement, fuite sur le réseau d'huile, …). Le personnel du site est formé à la récupération des produits
et à la manœuvre des vannes d'isolement.
L’essentiel de l’impact sur le sol et le sous-sol imputable au site est lié au risque d’écoulement et d’infiltration
de substances liquides dangereuses ou potentiellement dangereuses (voir chapitre précédent).
Source de pollution
Le trafic routier est constitué d'environ 50 poids lourds par jour pour les chargements et déchargements de
produits, et à environ 350 véhicules légers pour le personnel.
Nature des polluants
La circulation des véhicules et camions est à l'origine d'émissions de poussières et de gaz d'échappement
composés pour l'essentiel de CO2, CO et NOx. Ce trafic induit est négligeable par rapport au trafic aux
alentours.
Chaudières
La société dispose de 3 chaudières alimentées au gaz naturel (puissance totale de 1050 kW). Elles servent
au chauffage du local de stockage des peintures, du process laques et phosphatation. Les chaudières sont
équipées d’une évacuation des gaz de combustion et installée selon les règles de l'art. Les chaudières sont
contrôlées régulièrement.
La hauteur des cheminées des chaudières de l'atelier peinture et du groupe électrogène dépasse de 3 m le
point le plus haut de la toiture.
La puissance unitaire des chaudières est inférieure 1 MW.
La mise en forme des feuillards se fait avec différentes machines dont les seules émissions sont des vapeurs
d’huile. Les émissions sont liées aux travaux de laminage, d'emboutissage et de soudure. Or ces opérations
présentent une faible part des travaux réalisés.
La valeur guide recommandée par l'INRS et le CRAM de 0,5 mg/m3 n'est pas atteinte dans les ateliers.
Différentes mesures sont mises en œuvre afin de diminuer les quantités émises et assurer de bonnes
conditions de travail :
♦ Capotage des machines d'usinage,
♦ Laminage à froid,
♦ Choix des huiles (huile minérale par nature peu biocide),
♦ Suivi des huiles (pH, teneur en nitrites, teneur en microorganismes).
Les émissions d'huile restent négligeables au regard du fonctionnement de l'atelier.
Pour l'assemblage des roues, des soudures par cordons sont réalisées. Ce procédé de soudure est peu
émissif de fumées.
Les principales émissions sont liées à l'évaporation des produits recouvrant les pièces. Lors de l'assemblage,
les pièces sont propres et peu souillées.
L'assemblage est réalisé dans des machines capotées dont l'air est extrait en toiture afin de maintenir une
bonne qualité de l'air ambiant.
Les émissions de l'installation de traitement de surface sont liées à l'évaporation des produits contenus dans
les bains et au gaz de combustion (bruleur pour chauffer les bains)
Composés
Condition de
Traitement Produits chimiques employés susceptibles d'être Exutoires
fonctionnement
émis
Gardoclean S5171
Pré-dégraissage 55°C
Gardobond additive 7438
Gardoclean S5171 Vapeurs alcalines
Dégraissage 55°C R1 - Dégraissage
Gardobond additive 7438 (KOH, NaOH), métaux
Rinçage T° ambiante Eau
Rinçage T° ambiante Eau
Vapeurs alcalines
Rinçage affineur T° ambiante Gardolene V6513
(KOH, NaOH), métaux
Gardobond R2100
Gardobond additive H7004 Acide phoshorique,
Phosphatation 45 à 50°C
Gardobond H7141 acide fluorrhydrique,
R2 - Phosphatation
Gardobond additive H7255 métaux (Zn, ), nitrites,
3 x Rinçage T° ambiante Eau déminéralisée Vapeurs alcalines
Gardobond additive H7271 (KOH, NaOH,
Passivation T° ambiante
Gardolene D6800-6 ammoniac),
Rinçage final T° ambiante Eau déminéralisée
Les bains mis en œuvre sont statiques : les ajouts en produits chimiques visent plus à compenser les
produits entrainés par les pièces dans les bains de rinçages que les évaporations. Les produits mis en œuvre
sont peu volatils.
Une campagne de mesures a été réalisée en 2018 sur les exutoires de traitement de surface. Les résultats
sont repris dans le tableau ci-après :
Valeurs EXUTOIRES
Valeur limite
réglementaires
arrêté
arrêté du
préfectoral N° R1 - Dégraissage N° R2 - Phosphatation
30/06/2006
Alcalins, exprimés en OH- 10 mg/Nm3 10 mg/Nm3 4,66 mg/Nm3 < 0,6 mg/Nm3
Les installations respectent les exigences réglementaires sauf pour l'acide fluorhydrique pour laquelle les
dispositions suivantes ont été mises en place :
• Suivi du bain de phosphatation,
• Meilleur suivi des rejets atmosphériques.
2.4.1.6. – Cataphorèse
Les émissions de l'installation de cataphorèse sont liées à l'évaporation des produits contenus dans les bains
et au gaz de combustion (étuve).
Composés
Condition de
Traitement Produits chimiques employés susceptibles d'être Exutoires
fonctionnement
émis
Au regard des fiches de données de sécurité, il n'est pas employé de produits susceptibles de dégager des
COV spécifiques.
Une campagne de mesures a été réalisée en 2018 sur l'exutoire de l'installation. Les résultats sont repris
dans le tableau ci-après :
Valeurs EXUTOIRE
Valeur limite
réglementaires
arrêté
arrêté du
préfectoral N° R3 - Cataphorèse
02/02/1998
Au regard des fiches de données de sécurité, il a été recherché la présence de substances visées à l’annexe
III de l’arrêté du 2/02/98 et à mentions de danger H340, H350, H350i, H360D ou H360F ou à phrases de
risques R45, R46, R49, R60 ou R61 et substances halogénées de mentions de danger H341 ou H351 ou
étiquetées R40 ou R68 dans la composition des peintures. Aucun des composants des bains de cataphorèse
ne contiennent de telle substance.
L'ensemble des roues produites n'est pas laqué, seule une partie de la production.
L’activité est visée par l’article 30-22 de l'arrêté du 2 février 1998 pour l’activité d’application sur support
métal (et pour une consommation en solvant supérieure à 15 tonnes).
Les émissions de l'installation de laquage sont liées à l'évaporation des peintures et au gaz de combustion
(étuves).
Composés
Traitement Produits chimiques employés susceptibles d'être Exutoires
émis
Au regard des fiches de données de sécurité, il a été recherché la présence de substances visées à l’annexe
III de l’arrêté du 2/02/98 et à mentions de danger H340, H350, H350i, H360D ou H360F ou à phrases de
risques R45, R46, R49, R60 ou R61 et substances halogénées de mentions de danger H341 ou H351 ou
étiquetées R40 ou R68 dans la composition des peintures.
Il n’est pas mis en œuvre de peinture étiquetée parmi ces mentions de danger. Toutefois, ces peintures
contiennent en faible pourcentage des substances étiquetées. La recherche de nouvelles peintures fait l’objet
de discussions avec les constructeurs automobiles et les fournisseurs de peinture afin de limiter les rejets.
Le détail de la recherche de ces substances est repris en annexe.
Substances à mention de
danger H340, H350, 2 mg/Nm3 Polluant non présent dans les peintures - non
/
H350i, H360D ou H360 Si flux > 10 g/h mesuré
(N-méthyl-2-pyrrolidone)
Substances à mention de
20 mg/Nm3
danger H351 Polluant non présent dans les peintures - non
/ Si flux > 100
(Naphtalène, mesuré
g/h
Formaldéhyde)
Exutoire R9:
étuve (hors
schéma)
Ø 500 mm
Hauteur : 10 m
Remarque : le rejet "6" sur le schéma correspond à de l'air ambiant soufflé sur les roues pour les refroidir
non susceptible d'émettre des polluants en quantité significative.
Bilan solvant
Le bilan global des entrées et sorties figure dans le tableau récapitulatif suivant sur la base des volumes de
production pour les installations de cataphorèse et d'application de laque.
EA = I1-O5-
Emissions annuelles totales 0,5 11 11,563
O6 -O8
Le détail du plan de gestion de solvant est repris en annexe. Il est établi sur la base des consommations de
2018.
Les émissions diffuses représentent 0,22 % ce qui est inférieur à la limite réglementaire fixée à 20 % (Arrêté
du 2 février 1998 – consommation de solvant supérieur à 15 tonnes).
Le grenaillage concerne les pièces présentant des défauts de qualité lors de la cataphorèse ou la peinture
qui sont repris. Le grenaillage permet ainsi le décapage de pièces peintes pour les remettre dans le circuit.
Le grenaillage génère des poussières qui proviennent soit des surfaces peintes traitées soit du
fractionnement de l'abrasif : Ces poussières peuvent être composées :
♦ de calamine qui recouvre l'acier après laminage,
♦ de produits de corrosion d'acier,
♦ de la grenaille elle-même c'est-à-dire des billes d'acier
Le dépoussiéreur est équipé d’un indicateur de colmatage alarmé. L’information est relayée sur le coffret de
commande de la cabine. La dernière campagne de mesure de rejet montre que les émissions sont sous les
seuils de détection.
Valeurs EXUTOIRES
Valeur limite
réglementaires
arrêté
arrêté du
préfectoral Grenailleuse
30/06/2006
Le dépotage des produits acides de la station de traitement est susceptible d'induire des rejets acides.
L'installation est équipée d'un laveur de gaz fonctionnant lors des dépotages.
Arrêté du
ENSEMBLE DES APPAREILS SOUMIS A LA RUBRIQUE 2565 "TRAITEMENT DE SURFACE" 30/06/2006
hauteur du
conduit
N° MW dénomination caractéristiques traitement
R1 Dégraissage vapeurs alcalines / / 10 600 mm
R2 Phosphatation vapeurs alcalines, métaux, acides / / 10 600 mm
Arrêté du
02/02/98
ENSEMBLE DES APPAREILS SOUMIS
hauteur du
conduit
N° MW dénomination caractéristiques traitement
R3 Cataphorèse COV, acidité oxydation thermique 10 16 650 mm
R4 Laquage COV / 10 10 700 mm
R5 finition laquage COV / 10 10 700 mm
R6 désolvatation 1 COV / 10 10 600 mm
R7 désolvatation 2 COV / 10 10 600 mm
R8 Refroidissement COV / 10 10 1000 mm
R9 Etuve COV / 10 10 500 mm
R10 Grenaillage Poussières / 10 10 600 mm
Circulation
Règles des circulations, arrêt du
des diffuse CO2, CO, NOX
moteur
véhicules
CO2, CO, NOX, Entretien des chaudières, suivi
Chaudières Canalisé
poussières rendement
Emissions d'huile reste
Vapeurs Laminage à froid négligeable au regard du
diffuse huiles
d’huiles Surveillance air ambiant fonctionnement
Extraction mécanique du local
Types de soudures peu
soudures Canalisé Poussières /
émissives
Suivi de la qualité des bains,
traitement Acidité / Rejets inférieurs aux valeurs température de fonctionnement
Canalisé
de surface alcalinité limites réglementaires Extraction mécanique avec suivi
annuel
Rejets inférieurs aux valeurs
Cataphorèse Canalisé COV Oxydeur avec suivi annuel
limites réglementaires
Peinture hydro
Rejets inférieurs aux valeurs Laboratoire afin de rechercher
Cabine de limites réglementaires des peintures plus "propres"
Canalisé COV
peinture Emissions diffuses limitées Extraction mécanique avec suivi
Absence de COV spécifiques annuel
mis en œuvre
Filtre à poussières à
Grenailleuse Canalisé Poussières Rejets quasi nul
décolmatage automatique
local de Emissions diffuses lors des
diffuse COV Extraction mécanique du local
solvants. opérations de mélange
Station de Emission uniquement lors des Laveur de gaz sur le dépotage
diffuse Acidité
traitement dépotages acide
Pour cela, nous utilisons le PRG (Potentiel de Réchauffement Global) PRG qui est un indice de comparaison
associé à un gaz à effet de serre (GES) qui quantifie sa contribution au réchauffement global
comparativement à celle du dioxyde de carbone, cela sur une certaine période choisie. En d’autres termes, le
PRG d’un gaz est le rapport entre les effets causés par la libération en début de période d’une masse donnée
de ce gaz et ceux causés par la même masse de dioxyde de carbone (CO2). Par définition, le PRG du CO2 est
toujours identique à 1.
Les émissions de gaz à effet de serre sont liées à la consommation d'énergie du site
Toutefois des mesures sont mises en place pour réduire ces émissions :
♦ Programme d’économie d’énergie du site (sensibilisation du personnel)
♦ Entretien du parc des chariots et des chaudières afin de diminuer la consommation de carburant et les
rejets liés à leur combustion
♦ Automatisation des bruleurs des process
♦ Suivi des consommations électriques, consommables,…
♦ Remplacement des éclairages aux postes de contrôles (LED), fonctionnement de l'éclairage extérieur
sur détecteur de luminosité
Par ailleurs, la société MW cherche à mettre en place des mesures de réduction d'énergie :
♦ Vérification de l'efficience des machines (consommation rapportée à la tonne de produit fabriquée)
♦ Poursuite de la modernisation des installations d'éclairage (Leds),…
En ce qui concerne la zone NATURA 2000 situées à proximité du site (Prairies Alluviales de l’Oise de la Fère
au Sud-Ouest à 0,55 km et Moyenne Vallée de l’Oise à 1,2 km au Sud), la régularisation de l'activité
n’engendre pas de modification.
L’arrêté du 23 janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les installations
classées soumises à autorisation fixe les niveaux d’émergence admissibles dans les zones où celle-ci est
réglementée.
L’émergence est la différence entre les niveaux de pression continus équivalents pondérés A du bruit
ambiant et du bruit résiduel. Les zones à émergence réglementées sont :
♦ Les zones constructibles définies par des documents d’urbanisme opposables aux tiers et publiés à la
date de l’arrêté d’autorisation,
♦ L’intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers et leurs parties extérieures les plus proches
(cour, jardin, terrasse) existants ou implantés après la date de l’arrêté d’autorisation dans les zones
constructibles définies ci-dessus à l’exclusion des parties des immeubles implantés dans les zones
destinées à recevoir des activités artisanales ou industrielles.
Les valeurs fixées par l'arrêté d'autorisation ne peuvent excéder 60 dB(A) pour la période de jour et 50
dB(A) pour la période de nuit.
Sources de bruit
♦ Sources fixes :
Les compresseurs ;
Les extracteurs d’air épuré ;
La mise en forme des pièces dans les ateliers ;
La fabrication des pièces et la finition de celles-ci ;
Les activités de soudage ;
Les installations de peinture ;
Le convoyage et le conditionnement des produits finis,
Les tours de refroidissement (ventilation).
Jour : 58
1
Diurne Nuit : 56
12h à 22h Jour : 47
2 7h à 12h ≤ 70 (jour) Nuit : 50
≤ 60 (nuit) Jour : 53,5
3 Nocturne Nuit : 55,5
22h à 7h Jour : 57
4
Nuit : 49,5
Le site respecte les prescriptions de l’arrêté du 23 janvier 1997.
L’émergence n’est pas respectée de jour. Elle est toutefois conforme de nuit.
Les relevés sont présentés en annexe.
L’ensemble des activités du site est réalisé à l’intérieur des bâtiments. Seule la circulation des camions et le
chargement des déchets aciers sont concernés. La vitesse des camions est limitée sur le site. Il n'est pas
prévu d’augmentation du trafic susceptible de générer une gêne sonore.
L’entreprise s’engage à :
• Étudier les solutions de limitations de la propagation des émissions sonores au Sud et au Sud-Est du
site (sources sonores principalement liées à la gestion des déchets métalliques) :
• Réaliser une nouvelle campagne de mesure de bruit afin de vérifier la conformité des mesures
• Étudier les possibilités de couverture de la zone déchets
Le transfert des marchandises occasionne une circulation d’environ 50 camions par jour. La vitesse de
circulation est limitée sur le site afin d’éviter tout risque de collision. Un sens de circulation et des moyens de
signalisation sont mis en place.
Entrée / sortie PL
Entrée / sortie PL VL
visiteurs
Parking visiteur VL
Plan de circulation à intégrer
Entrée / sortie PL
Aire de stationnement PL
Sens de circulation
Zone de stationnement
La circulation des poids lourds est différenciée de celle des véhicules légers. Les zones de manœuvre des
chariots sont limitées au parc à huile, déchet et aux zones d'expédition.
L'ensemble des zones de circulation sont goudronnées.
Le site dispose d'une aire de stationnement des poids lourds sur le boulevard. Par ailleurs, le site fonctionne
en 3x 8 sauf le service logistique – 6h à 21h).
Des zones d'attentes des camions sont dimensionnées pour éviter que les camions n'encombrent le
boulevard du 32ème R.I tout en laissant suffisamment de place pour manœuvrer aux entrées et sorties du
site.
MW FRANCE – Juin 2019 Etude d'impact Page 79 sur 171
Version 2.0
2.14. - EFFETS PERMANENTS CAUSES PAR L'UTILISATION
RATIONNELLE DE L’ENERGIE
Les mesures qui sont prises sur le site afin d’assurer une utilisation rationnelle de l’énergie sont les
suivantes :
♦ Remplacement de l'éclairage des zones de contrôles par de l'éclairage type LED moins énergivore,
♦ Suivi des consommations de combustibles (GPL, gaz naturel, électricité, air comprimé et gasoil)
♦ Automatisation du mélange gaz naturel/air sur les bruleurs immergés afin d'optimiser la
consommation de gaz
Toute activité humaine, et a fortiori industrielle, génère inéluctablement des déchets. Les différentes
catégories de déchets générées par le fonctionnement du site ont été recensées pour les différentes activités
réalisées, en s’appuyant :
♦ sur les prescriptions du décret du 18 avril 2002 relatif à la classification des déchets et codifié dans
le Code de l’Environnement, fixant une nomenclature détaillée des différentes catégories de déchets
♦ sur la circulaire du 28 décembre 1990 relative aux études déchets dans les installations classées
pour la protection de l’environnement, qui fixe différents niveaux de gestion de déchets :
o niveau 0 : réduction à la source
o niveau 1 : recyclage ou valorisation
o niveau 2 : traitement ou prétraitement des déchets
o niveau 3 : mise en centre de stockage
MW France a mis en place une politique de gestion et de tri des différents déchets générés. Cette politique
permet de limiter ceux-ci au maximum et d’optimiser leur valorisation.
Des poubelles de tri sont disponibles sur tout le site ; elles sont ensuite regroupées et les déchets principaux
sont acheminés vers des filières de valorisation.
Palettes usagées,
Bois 19 12 07 Bennes de 25 m³ 34 t 12 x / an SUEZ Valorisation matière
emballage
Traitement de surface Bain de
Boues de phosphatation 11 01 08* 110 t 10x / an OSE / Flamme Valorisation - énergétique
(UP Peinture) phosphatation
Station de traitement Benne sous le
Boues de station 11 01 09* 145 t 1 x / mois OSE Valorisation matière
(UP Peinture) filtre presse
20 01 01
Cartons Emballage (Usine) Bennes de 25 m³ 34 t 2 x / mois SUEZ Valorisation matière
19 12 01
Emballage Vrac sur dalle 96 Revalorisation
Conteneurs souillés 15 01 10* 5 x / an OSE
(UP Peinture) béton conteneurs (réutilisation également)
Infirmerie Boîtes à aiguilles
DASRI 18 01 03* 40 kg 4 x / an PROSERVE Incinération
(Usine) 1,8 L & fût de 30 L
Production
Emballages souillés par DIS 15 01 10* Bennes de 25 m³ 49 t 1 x / mois SUEZ Incinération - Valorisation
(Usine)
Nettoyage séparateur
Eaux hydrocarburées 13 05 07* séparateur 62 t 4 x / an OSE Valorisation - énergétique
d'hydrocarbures
Nettoyage de la ligne
Résidus de nettoyage 08 01 99 Evacuation directe 111 t 1 x / mois OSE Valorisation – énergétique
de cataphorèse
Déchets de process et
Déchets métalliques 20 01 06 Bennes de 25 m³ 16 000 t 1 x / jour / Valorisation matière
roues non conformes
Les quantités annuelles de déchets produits peuvent toutefois varier selon les activités de production. Les fréquences d'enlèvement seront ajustées afin
de limiter la quantité de déchets sur le site.
Valorisation
Les principales filières d’éliminations utilisées sont :
♦ la valorisation (VAL) : 98,4 %
♦ l’incinération avec récupération d’énergie (IE): 0,22%
♦ la mise en décharge de classe (DC1 & DC2) :0,32 %
Gestion
La gestion des déchets est faite dans le respect de la réglementation en vigueur. MW France exige de ses
prestataires qu'ils soient agréés pour le transport des déchets (cas des collecteurs) et autorisés pour les
centres de valorisation, de traitement et d'élimination.
Les arrêtés et agréments des prestataires sont archivés sur le site.
MW privilégie également la réutilisation par reprise des conteneurs souillés par le fournisseur.
Traçabilité
MW tient à jour un registre des déchets sortant de son site.
Chaque sortie de déchet fait l'objet d'un bon d'enlèvement remis au prestataire afin de s'assurer de la
traçabilité. Ce bon est conservé et classé.
Les déchets dangereux font l'objet d'un Bordereau de Suivi de Déchets Dangereux dont le premier et le
dernier exemplaire sont conservés.
Il est transmis annuellement la déclaration annuelle des émissions et des transferts de polluants et des
déchets.
Conditions de stockage
Les déchets présentant des risques de pollution par entrainement sont stockés sur rétention et sous abris.
C'est le cas des huiles, contenants de peinture souillés, boues de la station de traitement.
Les enlèvements se font en présence du personnel qui a connaissance des mesures de protection à mettre
en œuvre en cas de déversement (consigne reprise en annexe)
Le schéma des différents stockages de déchets est repris ci-dessous :
Containers souillés,
peintures Boues de station
hydrosolubles
Déchets métalliques
Emballages souillés
Huiles
Bennes déchets
Plate-forme déchets
métalliques
industriels
Déchets
métalliques
Les mesures d’autosurveillance en place s’appuient sur les dispositions de l’arrêté préfectoral en vigueur, à
savoir :
Eau résiduaires (R9)
Paramètres Fréquence suivi
Débit, pH, Journalière Autosurveillance
Ni, Zn, Fe, Al, MES, DCO Mensuelle Autosurveillance
CrIII, CrVI, Cd, Cu, Pb, Sn, CN, F, Nitrites,
Trimestrielle Organisme compétent
Ptotal, hydrocarbures totaux, AOX
Au regard des résultats des suivis des rejets, les dispositifs de suivi semblent suffisants.
Aucun dépassement n’a été enregistré, les dispositifs de suivi semblent suffisants.
Aucun dépassement n’a été enregistré, les dispositifs de suivi semblent suffisants.
Aucun dépassement n’a été enregistré, les dispositifs de suivi semblent suffisants.
2.16.2. - Air
Aucun dépassement n’a été enregistré, les dispositifs de suivi semblent suffisants.
Ces rejets sont conformes. Au regard de la composition des bains de traitement, le suivi des émissions en
poussières, SO2, NO2 et COV spécifiques semblent non nécessaires.
Ces rejets sont conformes. Au regard de la composition des peintures, le suivi des émissions en poussières,
SO2, NO2 semblent non nécessaires.
Par ailleurs, les COV spécifiques suivant doivent être suivi :
♦ le naphtalène (91-20-3) – COV à phrase de risque H351,
♦ le formaldéhyde (50-00-0) – COV à phrase de risque H351,
♦ le N-méthyl-2-pyrrolidone (872-50-4) – COV à phrase de risque H350D
Grenailleuse (R10)
Paramètres Fréquence suivi
Autosurveillance
Poussières /
Organisme accrédité
Au regard des rejets, le suivi des filtres et la maintenance préventive semblent suffisants.
Désormais, aux termes de l'article 19 de la LAURE (Loi sur l’Air et l’Utilisation Rationnelle de l’Energie), une
"étude des effets du projet sur la santé (...) et la présentation des mesures envisagées pour supprimer,
réduire et, si possible, compenser les conséquences dommageables du projet pour l'environnement et la
santé" doit être étudiée et présentée dans le cadre de l'étude d'impact.
Les modifications apportées par l'homme à son environnement (notamment modifications industrielles,
autoroutières, urbaines) se traduisent par des perturbations, et pollutions diverses, de l'équilibre naturel.
Celles-ci peuvent ensuite se répercuter sur la santé des populations alentours, via différentes voies
d'exposition.
Sachant qu'une personne inhale, en moyenne, entre 15 000 et 30 000 litres d'air par jour, ingère environ 1,5
kg d'aliments et 1,5 l d'eau par jour et que la surface corporelle moyenne d'un adulte est de 18000 cm², il
est donc intéressant d'étudier l'effet des polluants présents dans l'environnement via les différentes voies
d'exposition sur la santé des riverains.
♦ Les populations potentiellement exposées sur l'aire d'étude retenue sur la base :
o Du recensement INSEE;
o Des Mairies (recensement des locaux sportifs, jardins publics, ...) ;
o De l’Agence Régionale de la Santé
♦ Les données sanitaires locales :
o Etude épidémiologique sur le secteur
o L'ensemble de ces recensements, complété de descriptions géographiques, météorologiques,
et des activités, permet de définir un état initial de la zone d'implantation.
Suite à cette première étape, une identification des dangers sanitaires est réalisée, avec tout d'abord le
recensement des agents chimiques, biologiques et physiques pouvant être émis dans l'environnement, en
fonctionnement normal du site.
Puis, les agents "traceurs" du risque sanitaire sont sélectionnés en fonction de :
♦ L'importance des émissions,
♦ La nocivité des composés émis,
♦ Le risque de bioaccumulation dans la chaîne alimentaire,
♦ La persistance dans l'environnement,
♦ La sensibilité d'un groupe d'individus dans la population exposée.
A l'issue de cette évaluation, il s'agit de caractériser le risque sanitaire pour les populations exposées.
Population
L’état initial du site est donné de façon complète au début de l’étude d’impact. On peut toutefois rappeler
certaines données sur le secteur environnant.
L’occupation du sol au voisinage immédiat est constituée principalement d'activité industrielle et de pavillons
d'habitations.
Eaux de surface
Les eaux pluviales sont dirigées vers le réseau d'eau pluviale puis vers le contre-fossé du canal de Saint
Quentin.
Eaux souterraines
L'usine est située dans le périmètre rapproché du captage d'alimentation en eau potable BSS 00831X0205
alimentant en eau les communes de Tergnier et Vouel.
MW France
Air
Il n’existe aucune station de mesure dans l'environnement immédiat du site, donnant des résultats de
mesure représentatif de la qualité de l’air ambiant.
En général, les populations sensibles retenues dans le cadre de ce type d’étude sont :
♦ Les malades par l’intermédiaire des hôpitaux, cliniques et maternités…,
♦ Les enfants par l’intermédiaire des écoles, collèges, lycées, haltes garderies, ….,
♦ Les personnes âgées par l’intermédiaire des maisons de retraite, ….
Il n’existe pas d’Etablissement Recevant du Public (ERP) à proximité immédiate du site, d’ERP
particulièrement sensibles, type hôpital, maison de retraite, écoles…
Les populations sensibles les plus proches du site sont reprises dans le tableau ci-dessous et sur la
photographie aérienne:
Communes Etablissement Distance par rapport au site Orientation par rapport au site
6 Population sensible 6
Habitations
4
5
3
6 2
8
1
9
MW France
En tant qu'Association Agréée pour la Surveillance de la Qualité de l'Air et membre du réseau national
ATMO, ATMO PICARDIE assure la surveillance des polluants atmosphériques et l'information relative à la
qualité de l'air.
A partir des données mesurées par les stations des différents réseaux de surveillance, chaque jour est défini
l’indice ATMO sur une échelle de 1 à 10 (1 & 2 étant les niveaux les meilleurs). Cet indice prend en compte
les analyses de paramètres suivants :
♦ dioxyde de soufre (SO2) : Le dioxyde de soufre est émis lors de la combustion de combustibles
fossiles tels que le fuel ou le charbon. Les sources principales sont les centrales thermiques, les
chaufferies et fours industriels, les chauffages collectifs et individuels et les moteurs diesel. Toute
activité volcanique émet également du SO2.
♦ oxydes d’azote (NOx = NO et NO2) : Le monoxyde d'azote NO et le dioxyde d'azote NO2 sont émis
lors des phénomènes de combustion. Le NO2 est issu de l'oxydation du NO. Le NO est généré
naturellement lors de la combustion de la biomasse, lors d'éclairs ou par simple émission du sol
(dénitrification). Les sources anthropiques majoritaires de NO sont les centrales thermiques, le
transport routier et les installations de combustion industrielles. Le reste est issu des installations de
combustion domestiques ainsi que de certains processus de fabrication.
♦ ozone O3 : L'Ozone O3 est un polluant secondaire résultant de transformations chimiques de polluants
primaires comme les NOx et les Composés Organiques Volatils sous l'effet des rayonnements solaires.
Il est aussi généré par la foudre. De par sa formation, l'ozone est un polluant que l'on retrouve en
forte concentration en période anticyclonique. Ce polluant peut également être transporté sur de
longues distances et provenir de régions limitrophes dans lesquelles il a été formé.
♦ particules en suspension (PM) : Les particules en suspension (PM) proviennent majoritairement de la
combustion des combustibles fossiles, du transport automobile (gaz d'échappement, usure,
frottements…) et des industries (incinération, cimenterie, sidérurgie, fabrication d'engrais).
Elles sont également émises naturellement lors d’éruptions volcaniques ou transportées par le vent
une fois qu’elles ont été prélevées en surface des sols nus.
♦ monoxyde de carbone (CO) : Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz incolore et inodore résultant
de la combustion incomplète de combustibles et de carburants. Il est produit majoritairement par les
moteurs des véhicules à essence mais aussi par des installations de combustion et de chauffage mal
réglées.
La station de surveillance du réseau ATMO la plus proche de Tergnier se situe à Chauny. L’indice ATMO
journalier de l’année 2014 s’est réparti de la manière suivante :
Les valeurs limites et les objectifs de qualité de l'air sont définis par :
♦ La législation française par le code de l’environnement article R.221-1 à R.221-3.
♦ La législation européenne par la directive 2008/50/CE du 21 mai 2008 transposée par le décret
n°2010-1250 du 21 octobre 2010.
♦ Les recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé en matière de qualité de l'air ambiant.
Législation européenne :
Législation
décret n°2010-1250
française
Paramètres Valeurs relevées (2014) Objectif de
(R.221-1 à Valeurs Valeurs
R.221-3) la qualité
limites cibles
de l’air
Station de Chauny :
- valeur horaire maximum = 142 µg/m3 Seuil de
- valeur moyenne annuelle = 46 µg/m3 recommandation 120 μg/m3 120 μg/m3
Ozone - dépassement du seuil de recommandation et et d’information / moyenne sur moyenne sur
d’information : non 180 μg/m3 8 heures 8 heures
- Dépassement de l’objectif de la qualité de Moyenne horaire
l’air et de la valeur cible : oui
125 µg/m3
125 µg/m3
moyenne
moyenne 50 μg/m3
Dioxyde de Station de Chauny : journalière
journalière moyenne /
soufre Aucune donnée 350 μg/m3
350 μg/m3 annuelle
moyenne
moyenne horaire
horaire
25 µg/m3 20 µg/m3 10 µg/m3 20 µg/m3
Poussières Station de Chauny :
moyenne moyenne moyenne moyenne
PM2, 5 Aucune donnée
annuelle annuelle annuelle annuelle
Station de Chauny :
50 µg/m3 50 µg/m3
- Moyenne journalière maximum = 88 µg/m3
moyenne moyenne
- valeur moyenne annuelle = 19 µg/m3 30 µg/m3
Poussières journalière journalière
- dépassement du seuil de recommandation et moyenne /
PM10 40 µg/m3 20 µg/m3
d’information : oui annuelle
moyenne moyenne
- Dépassement de l’objectif de la qualité de
annuelle annuelle
l’air et de la valeur cible : non
10 mg/m3 10 mg/m3
Monoxyde de Station de Chauny :
maximum maximum / /
carbone Aucune donnée
journalier sur 8 journalier
heures sur 8 heures
Monoxyde Station de Chauny :
/ / / /
d’azote Aucune donnée
Station de Chauny :
40 μg/m3
- Moyenne annuelle = 16 µg/m3 40 μg/m3
moyenne
- valeur horaire maximum = 81 µg/m3 moyenne
annuelle 40 μg/m3
Dioxyde - dépassement du seuil de recommandation et annuelle
moyenne /
d’azote d’information : non
200 μg/m3 annuelle
- Dépassement de l’objectif de la qualité de 200 μg/m3
moyenne
l’air et de la valeur cible : non moyenne horaire
horaire
Benzène Benzène Benzène
Station de Chauny : 5 μg/m3 5 μg/m3 2 μg/m3
BTEX moyenne moyenne moyenne /
Aucune donnée annuelle annuelle annuelle
Les paramètres étudiés respectent les valeurs annuelles moyennes fixées par la législation française et
européenne. Seules les valeurs journalières moyennes ont été dépassées pour les poussières sur 2014.
La qualité de l'air du secteur est bonne.
En 2013, l'espérance de vie en Picardie est inférieure à la moyenne nationale pour les hommes (77 ans
contre 78,7 ans) et les femmes (83,5 ans contre 85 ans). Elle est encore plus réduite dans l'Ainse (75,9 ans
pour les hommes et 82,8 ans pour les femmes) que pour les autres départements de la région.
La mortalité générale a diminué au cours des dernières décennies, un peu moins qu’en France. La
surmortalité par rapport à la moyenne française est constatée surtout pour les hommes, et principalement
dans l'Aisne.
Eaux sanitaires
Les eaux sanitaires de l’ensemble du site sont collectées et évacuées via un réseau de canalisations
branchées sur le réseau public le long du boulevard du 32ème R.I. Ce réseau public est relié à la station
d’épuration de de Tergnier gérée par le SIVOM de Chauny-Tergnier-La Fère.
Le site comprend 2 points de rejet dans le réseau public.
Il n'y a pas de contact entre ces eaux et les tiers. En l'occurrence, les voies de communication n'étant pas
identifiées pour cet élément qui en outre ne présente pas de toxicité avérée, aucun calcul d'évaluation
d'exposition ne sera réalisé.
Eaux pluviales
Ces eaux sont susceptibles de charrier des hydrocarbures, sous forme de résidus de combustion, et de
fractions diverses de pétrole, issues des véhicules et de la circulation sur site mais également des matières
en suspension.
Les eaux pluviales (et les eaux non polluées) sont collectées par un réseau séparatif, distinct du réseau
d’eaux usées. La charge organique et les matières en suspension (MES), au-delà des éléments
potentiellement adsorbés sur celles-ci, présentent principalement un risque pour l’environnement plutôt que
pour la santé humaine.
L'ingestion importante (> au litre) peut provoquer des troubles gastriques (nausées, diarrhées,
vomissements). En conditions normales, il n'y a pas de danger d'intoxication aiguë ou chronique.
Les éléments hydrocarburées produits sont déjà à l'état de trace dans les effluents de l'installation qui sont
traités par les trois séparateurs, soit largement inférieur à la concentration pouvant provoquer un
quelconque effet sur la santé humaine.
Par conséquent, la suite de l’évaluation n’intégrera la composante eau.
Par ailleurs le site dispose de vannes d'isolement afin d'éviter tout déversement de produits en cas
d'épanchement accidentel.
Les déchets dangereux sont stockés, en attente d’enlèvement, dans des bennes, des bacs ou des contenants
adaptés.
Les déchets sont pris en charge par des organismes agréés avec émission d’un bordereau de suivi de
déchets (BSD).
MW FRANCE – Juin 2019 Etude d'impact Page 96 sur 171
Version 2.0
Les déchets dangereux peuvent être à l’origine d’effets toxiques pour la santé humaine. Cependant, un effet
toxique serait alors lié à une exposition aiguë et non chronique.
Le stockage des déchets est isolé des personnes et du sol et les filières d’évacuation et de
traitement sont contrôlées. Aucun tiers extérieur au site ne peut être en contact direct avec ces
déchets. Compte tenu des dispositions mises en place, les déchets ne sont pas susceptibles
d’être à l’origine d’une pollution des eaux et/ou des sols. Par conséquent, la suite de
l’évaluation n’intégrera pas les déchets
Les rejets atmosphériques ont été recensés et quantifiés, lorsque cela était possible, dans la présente étude
d’impact.
Pour mémoire, les principales sources identifiées sont synthétisées dans le tableau suivant :
3.2.3.2. – Détermination des effets intrinsèques sur la santé des rejets gazeux pour les tiers
Les fumées de soudure sont principalement générées par la soudure par cordon (procédé mis en œuvre sur
le site).
Nous avons pu estimer que les principaux polluants émis sont susceptibles d’être :
♦ Des particules de fer
♦ Du dioxyde de carbone
♦ Des oxydes d’azote
♦ De l’ozone ; de l’argon, …
Le Centre de Recherche Internationale sur le Cancer, le CIRC a classé le soudage dans le groupe 2B des
agents cancérogènes, pour autant l’évidence de l’action carcinogène des fumées de soudure pour l’homme
n’a pas été établie par l’évaluation globale.
Etant donné le peu d’informations certaines, en l’état actuel des connaissances, sur les émissions ainsi que
sur les effets des gaz et fumées de soudure sur l’homme, nous ne les inclurons pas dans la suite de
l’évaluation des risques sanitaires. Précisons que les plus exposés sont quand même les
travailleurs dans les bâtiments plutôt que les riverains.
Le dépoussiéreur est équipé d’un indicateur de colmatage alarmé. L’information est relayée sur le coffret de
commande de la cabine. La dernière campagne de mesure de rejet montre que les émissions sont sous les
seuils de détection.
Valeurs EXUTOIRES
Valeur limite
réglementaires
arrêté
arrêté du
préfectoral Grenailleuse
30/06/2006
Aucune émission de poussière n’a lieu dans l’environnement du site MW. Nous ne les inclurons donc pas
dans la suite de l’évaluation des risques sanitaires
Traitement de surface
Le traitement de surface est à l’origine d’émissions atmosphériques : gaz, vapeurs, vésicules, particules, ….
Les produits qui sont mis en œuvre sur la ligne de traitement de surface n’étant pas volatils, la société MW
ne présentent pas de rejets de composés organiques volatils (COV.) à partir de ce process.
Les gouttelettes émises sont de taille variable. Les grosses gouttelettes sont condensées dans les
canalisations. Seules de fines gouttelettes se retrouvent en sortie de la canalisation d’extraction.
Les produits chimiques susceptibles de se retrouver dans les aérosols sont issus de réactions chimiques
complexes à partir des produits constitutifs du bain recyclé et des pièces à traiter. Les étapes de
dégraissages alcalins sont à l’origine d’émissions atmosphériques significatives : les émissions sont de type
aérosols alcalins. Les produits utilisés au niveau des bains de dégraissage sont donnés dans le tableau
suivant :
Composés
Condition de
Traitement Produits chimiques employés susceptibles d'être Exutoires
fonctionnement
émis
Gardoclean S5171
Pré-dégraissage 55°C
Gardobond additive 7438
Gardoclean S5171 Vapeurs alcalines
Dégraissage 55°C Dégraissage
Gardobond additive 7438 (KOH, NaOH), métaux
Rinçage T° ambiante Eau
Rinçage T° ambiante Eau
Gardolene V6513 Vapeurs alcalines
Rinçage affineur T° ambiante
Gardobond H7141 (KOH, NaOH), métaux
Gardobond R2100
Gardobond additive H7004
Acide phoshorique,
Phosphatation 45 à 50°C Gardobond H7141
acide fluorrhydrique,
Gardobond additive H7255 Phosphatation
métaux (Zn, ), nitrites,
Gardobond additive H7030
Vapeurs alcalines
Rinçage T° ambiante Eau déminéralisée
(KOH, NaOH,
Gardobond additive H7271
Passivation T° ambiante ammoniac),
Gardolene D6800-6
Rinçage final T° ambiante Eau déminéralisée
Les produits utilisés ne sont pas classés en tant que toxique, sauf le produit Gardobond H7004.
Les constituants chimiques susceptibles d’être libérés sont des aérosols alcalins. La
température de mise œuvre des bains étant inférieure à 60 °C, les aérosols correspondent à des
brouillards de gouttelettes présents dans les effluents gazeux issus de la pulvérisation du
produit dégraissant mis en œuvre.
A titre préliminaire, avant de balayer les substances inventoriées, nous présentons les classes de risques des
traitements de surface mis en œuvre sur le site à partir du "guide pratique de ventilation spécifique sur les
bains de traitement de surface" édité par l'INRS (ED651). Ce guide a été élaboré en vue de la protection des
travailleurs dans de tels secteurs d’activités. Il est réexaminé régulièrement et au besoin modifié. Le guide a
donc défini des classes de risques en fonction des niveaux d’émission et de toxicité des produits.
Les différents risques associés aux types de bains utilisés sont liés à la nature des opérations et aux
conditions de mise en œuvre. Ils ont été répartis en 16 classes (de A1 à D4) et déterminés à partir de 2
indices :
♦ un indice caractéristique de la toxicité du ou des polluants émis représenté par la lettre A, B, C ou D
; A correspondant aux produits les plus toxiques ;
♦ un indice caractéristique de la quantité de polluant émise représenté par le chiffre 1, 2, 3 ou 4 ; 1
correspondant à la plus forte émission.
De l’annexe I du guide de l’INRS, il est possible d’extraire les classes de risques des principaux procédés de
traitement de surface mis en œuvre.
Constituants
toxiques Nature chimique et physique des Niveau global de
Traitement Classe
susceptible d'être aérosols risque
émis
Soude et composés
Pré-dégraissage Vapeur d'eau et aérosols alcalins C3 IV
alcalins
Soude et composés Vapeur d'eau et aérosols alcalins
Phosphatation D2 V
alcalins Vapeur nitreuses
Cataphorèse
La cuve de cataphorèse contient 20% de peinture pour 80% d’eau. La cuve est maintenue à une
température comprise entre 30 et 34°C.
Les produits chimiques susceptibles de se retrouver dans les aérosols émis par le bain de cataphorèse sont
issus de réactions chimiques complexes à partir des produits constitutifs du bain et des pièces à traiter.
Les produits chimiques utilisés dans le bain de cataphorèse seront les suivants :
Quantité
Phrases de risques/
Désignation maximale Etiquetage composition
caractéristiques
stockée
Additif CA 141 Inflammable, attention 1-méthoxy-2-propanol
0,214 tonne H226, H336
EF5 2 methoxypropanol
Additif CA 107
0,214 tonne H319 Attention 1-phénoxypropane-2-ol
EC4
Additif CA 682
0,214 tonne H314 Danger Acide acétique
EQ5
CB352 0,107 tonne H314, H317, H412 Danger Nitrate de magnésium
Danger, dangereux
CB362 0,107 tonne H332, H317, H318, H410
pour l'environnement
NA101E 0,375 tonne H302, H312, H332 H315, H319, Attention 2-butoxyéthanol
n-Hexylglycol 0,4 tonne H302, H311, H314 Toxique, corrosif Hexylglycol
3-butoxy-2-propanol
Pate cationique bis(2-(2-butoxyéthoxy)
5,3 tonnes H226, H319, H373, H412 Irritant
CP458A éthoxy)méthane
1-méthoxy-2-propanol
Powercron 691
32,1 tonnes H226 / /
resine
Le détail des flux est repris en annexe
On considérera que les produits en sortie conserveront les mêmes compositions en substances dangereuses
que les matières premières mises en œuvre.
Des solvants sont présents dans la cuve cataphorèse mais en concentration modérée, compte tenu de la
concentration en peinture du bain. Par ailleurs les rejets se font via un oxydeur thermique dont l'objectif est
d'oxyder les solvants susceptibles d'être émis.
Les substances rejetées à l’atmosphère étudiées dans la suite correspondront à la partie volatile des
substances et aux produits cancérigènes entrant la composition des produits du tableau ci-dessus, à savoir :
♦ n-Hexylglycol
♦ 1-méthoxy-2-propanol
♦ 3-butoxy-2-propanol
♦ Bis (2-(2-butoxyéthoxy)éthoxy)méthane
♦ 2-butoxyéthanol
Compte tenu des risques présentés par les COV, l’évaluation des risques sanitaires sera
poursuivie pour ces éléments.
Application de peinture
Les produits sont des peintures à base aqueuse. Les émissions de la cabine sont donc de deux natures :
♦ Des substances solides sous forme de poussières
♦ Des Composés Organiques Volatils (COV)
Quantité
Phrases de risques/
Désignation maximale Etiquetage composition
caractéristiques
stockée
Kérosène, 2-butoxyéthanol, Hydrocarbures
Gris Renault aromatiques, 2-méthylpropane-1-ol, 1-
1,8 H317, H411 Irritant
74456 méthoxy-2-propanol, naphta lourd, éthanol,
naphtalène, 1,2,4-trimetéhylbenzène
TOP COAT Gris 2-(2-butoxyéthoxy)éthanol, 2-hexyloxyéthanol,
Mercedes GW 40- 2,7 H411 Irritant (2-méthoxyméthylethoxy)propanol, propane-2-
9225-4002 ol, 3-butoxy-2-propanol
MERCEDES Noire 2-(2-butoxyéthoxy)éthanol, 2-hexyloxyéthanol,
0,125 H411 Irritant
9234-3001 propane-2-ol, 3-butoxy-2-propanol
2-(2-butoxyéthoxy)éthanol, 2-hexyloxyéthanol,
Gloss noire 65605 0,125 H411 Irritant
propane-2-ol, 3-butoxy-2-propanol
2-(2-butoxyéthoxy) éthanol, (2-
Noir mat VV845 0,125 H319 Attention
méthoxyméthylethoxy)propanol
1K WB metallic
2-butoxyéthanol, 2-méthylpropane-1-ol, 1,2,4-
topcoat gris H224 Irritant
triméthylbenzène, formaldéhyde
etincelle
Gris FIAT WE 42
1,9 H315, H319 Attention 2-butoxyéthanol
93000
Le détail des flux est repris en annexe
Ainsi, pour le cas de MW, sur la base des peintures liquides utilisées les substances rejetées à l’atmosphère
étudiées dans la suite correspondront à la partie volatile des substances entrant la composition des produits
du tableau ci-dessus, à savoir :
♦ Isopropanol
♦ 2-butoxyéthanol,
♦ 2-méthylpropane-1-ol
♦ 2-(2-butoxyéthoxy)éthanol,
♦ 2-hexyloxyéthanol,
♦ (2-méthoxyméthylethoxy)propanol,
♦ propane-2-ol,
♦ 3-butoxy-2-propanol
♦ Kérosène,
♦ 2-diméthylaminoéthanol,
♦ 1,2,4-triméthylbenzène,
♦ Formaldéhyde,
♦ Naphtalène,
♦ Ethanol.
Compte tenu des risques présentés par les COV, l’évaluation des risques sanitaires sera
poursuivie pour ces éléments.
Les gaz d’échappement du trafic des véhicules sur site sont dispersés dans l’atmosphère.
Les vents dominants sont de secteur Ouest / Sud-Ouest. Les premières habitations pour des vents de
secteur Sud-Ouest se trouvent à une dizaine de mètres de la limite de propriété. Ces habitations sont à
proximité immédiate de la route départementale 1032. Elles seront donc plutôt impactées par les rejets
gazeux des véhicules circulant sur ces voies que par les rejets des véhicules circulant sur le site. La suite de
l’étude ne portera pas sur les émissions des gaz de combustion des véhicules.
La dangerosité du bruit n'est pas établie pour des valeurs inférieures à 85 dB(A) d'exposition quotidienne.
Toutefois, des effets de stress et de troubles divers non auditifs peuvent survenir (palpitations, perturbation
du sommeil, fatigue¼) à des valeurs inférieures d'exposition continue.
Les activités du site sont évidemment génératrices de bruit. Les éléments bruyants du site ont été décrits
dans le paragraphe de l’étude d’impact.
Une étude acoustique a été réalisée en mars 2017 mettant en évidence les conclusions suivantes :
♦ Une conformité réglementaire des bruits émis par l'installation dans l'environnement, en limite de
propriété;
♦ Une non- conformité réglementaire des bruits émis par l'installation dans l'environnement en zone à
émergence réglementée en période nocturne au niveau du point n°1
La non-conformité des émissions sonores en zone à émergence réglementée résulte principalement des
opérations de gestion des déchets métalliques.
Au vu des mesures qui seront prises nous ne détaillerons pas plus cette partie. Par conséquent,
la suite de l’évaluation n’intégrera le bruit.
Les polluants agissent sur la santé soit directement lorsque nous les respirons soit indirectement par la
modification de notre environnement (effet de serre, ozone stratosphérique, retombées acides).
De tous les milieux avec lesquels l’homme est en contact, l’atmosphère est le seul auquel il ne peut se
soustraire : il faut respirer pour vivre et on ne sait pas épurer l’air ambiant. C’est aussi le milieu où l’homme
a les échanges les plus importants puisque chaque individu respire environ 15 000 litres d’air par jour.
Les polluants agissent sur la santé :
♦ à court terme : les effets se manifestent quelques heures ou quelques jours après l’exposition.
Chaque polluant a des effets spécifiques, mais il est difficile d’établir la nocivité respective de chacun
d’eux car on les respire en même temps,
♦ à long terme (plusieurs années). Ces effets sont plus difficiles à étudier car l’intensité des effets est
faible, la caractérisation de l’exposition est délicate, les effets apparaissent après un délai parfois
très long et les maladies provoquées sont d’origines multiples. L’affirmation d’une relation de
causalité demande donc de la prudence. Quelques études ont montré que l’exposition prolongée à la
pollution urbaine pouvait diminuer de façon durable la fonction respiratoire et entraîner la mort (265
cas par an en France).
Cependant, pour un même niveau de pollution certaines personnes peuvent voir leur santé s’altérer soit
parce qu’elles sont fragiles, soit parce qu’elles sont exposées à d’autres pollutions qui vont avoir un effet
aggravant. Il s’agit des enfants, des personnes très âgées, des femmes enceintes et leur fœtus, des
cardiaques, des insuffisants respiratoires, des asthmatiques et des bronchitiques chroniques, des fumeurs,
des personnes qui de par leur profession sont en contact avec des produits chimiques (certains métiers du
bâtiment, garagistes, agriculteurs, etc..).
Cela étant, les effets de la pollution sont d’autant plus importants que la dose augmente, celle-ci dépendant
de trois facteurs :
♦ Concentration des polluants dans l’atmosphère,
♦ Durée d’exposition,
♦ Activité physique.
Il est difficile de définir un seuil au-dessous duquel toute la population serait protégée des effets de la
pollution atmosphérique.
Les substances chimiques sont susceptibles de provoquer des effets aigus liés à une exposition courte à des
doses en général assez élevées et des effets subchroniques ou chroniques susceptibles d’apparaître suite à
une exposition prolongée à des doses plus faibles. C’est cette toxicité subchronique à chronique qui fait
l’objet de cette étude. C’est pour cette raison que nous avons établi les flux de rejet de manière moyenne
sur une semaine, pour caractériser l’exposition moyenne à long terme.
Les substances chimiques peuvent avoir un effet local directement sur les tissus avec lesquels elles entrent
en contact (irritation, sensibilisation cutanée, etc.) ou un effet dit « systémique » si elles pénètrent dans
l’organisme et agissent sur un ou plusieurs organes distants du point de contact.
On distingue également les toxiques présentant un effet à seuil et les toxiques sans seuil, comme définis ci-
après.
Pour définir les effets des substances étudiées sur l’homme, deux paramètres sont principalement
disponibles, il s’agit :
♦ De la dose de référence par inhalation – RfC (en μg/m3)
♦ De la dose de référence par ingestion – RfD en mg/kg.j
Pour définir ce type d’effet, deux paramètres d’excès de risque unitaire (ERU) sont disponibles :
♦ L’excès de risque unitaire par inhalation – ERUi, en (μg/m3)-1.
♦ L’excès de risque unitaire par ingestion – ERUo en (mg/kg.j)-1
L’ERU est l’inverse de la concentration en polluant (exprimé en μg/m3) qui donne une probabilité d’effet sur
la santé de 1.
L’excès de risque individuel (ERI) est calculé à partir de la dose journalière d’exposition (DJE) ou la
concentration moyenne d’exposition (CME) et l’excès de risque unitaire (ERU).
L’ERI est la probabilité, à la concentration réelle en polluant, d’avoir un effet sur la santé. Usuellement, l’ERI
est comparée à la valeur 10-5.
Les effets de ces substances sont classés en fonction de grilles établies par l’US-EPA ou par le CIRC IARC : la
classification des substances présentant un effet cancérigène établi par l’US-EPA est :
♦ Cancérigène chez l’homme A
♦ Cancérigène probable chez l’homme B1 et B3
Cancérigène possible chez l'homme C
♦ Inclassable D
♦ Probablement non cancérigène E
La classification des substances présentant un effet cancérigène établi par le CIRC IARC est :
♦ Groupe 1 : cancérigène pour l’homme,
♦ Groupe 2A : probablement cancérigène pour l’homme,
♦ Groupe 2B : pourrait être cancérigène pour l’homme,
♦ Groupe 3 : ne peut être classé pour sa cancérogénicité,
♦ Groupe 4 : n’est probablement pas cancérigène pour l’homme.
Enfin en ce qui concerne l’environnement, les retombées acides générées par les émissions de SO2
(industries, centrales thermiques, chauffages domestiques) de NOx (industries, moteurs à combustion) sont
les principales responsables des effets sur :
♦ les matériaux (édifices, monuments, façades d’immeubles...) ; elles mettent en danger notre
patrimoine culturel et occasionnent d’onéreux travaux de ravalement de façades ou une restauration
de monuments,
♦ les écosystèmes forestiers. Le dépérissement forestier est lié à l’action de plusieurs facteurs souvent
hiérarchisés :
La première voie d’exposition aux rejets atmosphériques émis par la société MW est
l’inhalation.
Concernant le traitement de surface, les rejets ont permis de mettre en évidence un certain nombre de
polluants :
♦ fluorure d'hydrogène
♦ Chrome
♦ chrome VI
♦ acide cyanhydrique
Concernant la cataphorèse et l’atelier de laquage, les données fournisseurs ont permis de mettre en
évidence un certain nombre de COV et produits cancérigènes, à savoir :
♦ n-Hexylglycol
♦ acide acétique
♦ 3-butoxy-2-propanol
♦ bis(2-(2-butoxyéthoxy)éthoxy)méthane
♦ 1-méthoxy-2-propanol
♦ Isopropanol
♦ 2-butoxyéthanol,
♦ 2-méthylpropane-1-ol
♦ 2-(2-butoxyéthoxy)éthanol,
♦ 2-hexyloxyéthanol,
♦ (2-méthoxyméthylethoxy)propanol,
♦ propane-2-ol,
♦ Kérosène,
♦ 2-diméthylaminoéthanol,
♦ 1,2,4-triméthylbenzène,
♦ Naphtalène
♦ éthanol
Le détail de la sélection des composés est repris en annexe.
Parmi ces composés, seul le 2-méthylpropane-1-ol, 2-butoxyéthanol, le naphtalène, le xylène et le
formaldéhyde disposent d’une valeur toxicologique de référence pour la voie d’exposition par inhalation.
Nous retiendrons uniquement ces composés dans la suite de l’étude pour les COV issus de l’atelier laquage.
Les analyses des compositions des produits ont mis en évidence un certain nombre de substances disposant
d’une valeur toxicologique de référence (VTR) ou de valeur limites d'exposition connues (VLE). Afin de
sélectionner les composés qui seront modélisés, nous avons comparé le flux de polluant par rapport à la
VTR/ VLE, cette comparaison permettant de déterminer un "coefficient de risque" pour la santé humaine. En
effet, plus ce coefficient sera élevé, plus le composé présentera un risque pour la santé des riverains.
Remarque : il est à noter que depuis 2015, la composition de certains produits a légèrement évolué. Les
flux et les composés restent sensiblement identiques et les hypothèses de 2015 restent applicables.
L'évolution de la composition des peintures a tendance à diminuer la composition en solvant et notamment
le formaldéhyde, le naphtalène et le xylène.
Le tableau présenté en pages suivantes expose pour chaque composé les principales caractéristiques
toxicologiques.
INHALATION
US EPA (2010)
RfC = 1,6 mg/m3 INHALATION
L’évaluation de l’exposition consiste à déterminer les émissions, les voies de transfert et les vitesses de
déplacement des substances et leur transformation ou leur dégradation afin d’évaluer les concentrations ou
les doses auxquelles les populations humaines sont exposées ou susceptibles de l’être.
Elle est caractérisée par sa durée et sa fréquence, par la détermination des voies d’exposition et par le
niveau de concentration.
Comme indiqué précédemment, l’évaluation de l’exposition de la population se fera uniquement par rapport
aux rejets atmosphériques du site. Une exposition chronique, se basant sur un fonctionnement normal
des installations est retenue. Les scénarios en mode dégradé étant appréhendés au niveau de l’étude des
dangers.
Concernant l’exposition, le milieu d’exposition principal identifié est l’air ambiant extérieur du fait du transfert
des polluants rejetés pas les installations de traitement de surface, de cataphorèse, de laquage et les
véhicules sous forme gazeuse et particulaire.
Au niveau des milieux hors site, les voies de transfert sont susceptibles d’être constituées par :
♦ Le transfert de l’air vers le sol (dépôt particulaire),
Au regard des lieux et des milieux d’exposition de la population, celle-ci peut donc être exposée aux rejets
de l’installation :
♦ Soit de façon directe par inhalation des substances, gazeuses ou particulaires, se dispersant dans
l’air ambiant autour de l’installation ;
♦ Soit de façon indirecte par ingestion de substances particulaires par l’intermédiaire du sol et des
denrées alimentaires directement contaminées par les dépôts secs et humides. Cette exposition
considère une contamination du sol et de la chaîne alimentaire sur les jardins et les cultures
environnants (les fruits et les légumes sont les aliments qui sont le plus susceptibles d’être
consommés à proximité du site du fait de la présence de jardins potagers individuels le cas
échéant).
Les voies d’exposition susceptibles d’être prises en considération sont les suivantes :
♦ Inhalation d’air ambiant,
♦ Ingestion d'eau par l'intermédiaire du captage d'alimentation en eau potable
Ces valeurs correspondent aux recommandations présentes dans le guide de l’INERIS. Le temps de
résidence est différent en fonction des risques (cancérigènes ou non cancérigènes) car :
♦ Les effets non cancérigènes se déclenchent à partir d’une valeur seuil, le temps de résidence est
donc égal à la durée de vie ;
♦ Les effets cancérigènes se déclenchent même pour une faible exposition, le temps de résidence
est alors égal au temps moyen que la population reste à un endroit donné. Une étude menée par
EDF à partir des factures de consommation d’électricité a permis de suivre les déplacements des
personnes. Les résultats ont montré que le temps de résidence moyen d’un Français à la même
adresse est évalué à 30 ans.
Toutefois, le suivi de la qualité des eaux au droit du site et du suivi de la qualité des eaux potables de la
commune de Condren ne mettent pas en évidence de contamination par des solvants.
Chrome et Chrome VI
Le chrome III est généralement peu soluble dans l’eau.
Dans les sédiments et le sol, le chrome III s’adsorbe plus que le chrome VI.
Le chrome III semble s’accumuler un peu plus que le chrome VI chez les poissons, que les organismes
soient exposés à du chrome III ou à du chrome VI.
Sous une forme adsorbée sur des hydroxydes métalliques, le chrome est peu disponible aux végétaux. La
concentration en chrome des végétaux est donc principalement contrôlée par la concentration de chrome en
solution dans le sol. Le chrome dans un sol neutre ou basique sera donc plus disponible vis à vis des plantes
que dans un sol acide. La plupart des sols contiennent du chrome, mais sa disponibilité pour les plantes est
très limitée. Cependant, l’addition de chrome au sol influence la teneur en chrome dans les plantes.
Habituellement, une quantité plus importante en chrome est observée dans les racines, plutôt que dans les
feuilles, tandis que la concentration la plus faible se trouve dans les graines.
Cyanure d'hydrogène
Les cyanures sont présents dans les eaux essentiellement sous la forme HCN.
Malgré une importante solubilité du cyanure d’hydrogène, le transport de ce composé par l’eau de pluie
semble négligeable.
Dans les eaux souterraines, la volatilisation des cyanures n’est pas importante et, en conséquence, ils
seraient susceptibles de persister dans ce milieu. Bien que les cyanures soient faiblement retenus dans les
sols, ils ne sont généralement que peu retrouvés dans les eaux souterraines, probablement du fait d’une
dégradation de ces composés par les microorganismes. Des teneurs significatives en cyanures pourront être
détectées dans les eaux souterraines au droit de sites dont les teneurs dans les sols sont toxiques pour les
microorganismes.
La grande volatilité du cyanure et l’action des microbes du sol font en sorte que des niveaux élevés de
cyanure ne persistent pas ou ne s’accumulent pas dans le sol dans des conditions naturelles.
Les cyanures dans l’atmosphère se présentent essentiellement sous la forme gazeuse HCN. Ce composé a un
faible taux de dégradation dans l’air et est très résistant à la photolyse. Le cyanogène réagit lentement avec
l’eau pour former notamment HCN. Cette réaction d’hydrolyse pourrait être une voie de dégradation possible
pour les cyanogènes dans l’air.
1-méthoxy-2-propanol
Le composé est miscible dans l'eau. La valeur expérimentale de la constante de Henry (0,12 Pa.m3.mol-1)
indique une forte volatilisation du milieu aquatique à l’atmosphère.
Compte tenu de la valeur du Koc (5,7 L.kg-1), une adsorption du 1-méthoxy-2-propanol au niveau des sols
n’est pas attendue. Par conséquent, il peut être facilement mobilisé par ruissellement ou par lixiviation vers
les eaux de surface ou des eaux souterraines.
Les résultats de deux essais indiquent qu'il est facilement biodégradable.
Il se retrouve naturellement chez les végétaux et les animaux. Il est facilement métabolisé par ces
organismes. La faible valeur du coefficient de partage octanol–eau (logKow = -0,49 a 20°C) indique un
faible potentiel de bioaccumulation.
2-butoxyéthanol
Le composé est soluble dans l'eau. La valeur expérimentale de la constante de Henry (0,08 Pa.m3.mol-1)
indique que la volatilisation du milieu aquatique à l’atmosphère est modérée.
Compte tenu de la valeur du Koc (27,3 L.kg-1), une adsorption du 1-méthoxy-2-propanol au niveau des sols
n’est pas attendue. Par conséquent, il peut être facilement mobilisé par ruissellement ou par lixiviation vers
les eaux de surface ou des eaux souterraines.
Les résultats de deux essais indiquent qu'il est facilement biodégradable.
Il se retrouve naturellement chez les végétaux et les animaux. Il est facilement métabolisé par ces
organismes. La faible valeur du coefficient de partage octanol–eau (logKow = 0,8 a 20°C) indique un faible
potentiel de bioaccumulation.
Formaldéhyde
Le formaldéhyde est soluble dans l'eau. La modélisation de son devenir et de sa distribution dans
l’environnement indique que le compartiment aquatique est la cible principale du formaldéhyde (99%). La
valeur expérimentale de la constante de Henry (0,022 – 0,034 Pa.m3.mol-1) indique que la volatilisation du
formaldéhyde du milieu aquatique à l’atmosphère est modérée.
Compte tenu de la valeur du Koc (11.75 g.g-1), une adsorption du formaldéhyde au niveau des sols n’est pas
attendue. Par conséquent, il peut être facilement mobilisé par ruissellement ou par lixiviation vers les eaux
de surface ou des eaux souterraines.
Les résultats de deux essais indiquent que le formaldéhyde est facilement biodégradable.
Le formaldéhyde se retrouve naturellement chez les végétaux et les animaux. Il est facilement métabolisé
par ces organismes. La faible valeur du coefficient de partage octanol–eau (logKow = 0,35 a 20°C) indique
un faible potentiel de bioaccumulation du formaldéhyde.
L'objectif de la démarche est de déterminer si les émissions passées et présentes de l’installation contribuent
à la dégradation des milieux.
L'état des milieux est repris en annexe.
Les résultats obtenus sur les 4 échantillons de sols prélevés le 7 septembre 2018 ont permis de vérifier la
qualité des sols prélevés autour du site MW France, dans des zones sous l’influence du site et dans des
zones hors influence.
Résultats en métaux
Des dépassements des valeurs de référence en métaux ont été notés pour plusieurs prélèvements :
♦ Cadmium : Les prélèvements R1 et R4 réalisés en amont du site et R2 effectué en aval du site,
selon le sens des vents dominants, présentent des teneurs supérieures à la valeur de référence de
0,45 mg/kg. Toutefois, les résultats donnés par le laboratoire pour ces 3 prélèvements sont dans la
marge d’incertitude du laboratoire par rapport à la valeur seuil. Par conséquent, ces 3 prélèvements
ne sont pas considérés comme contaminés.
♦ Cuivre : Les prélèvements R1 et R4 réalisés en amont du site et R2 effectué en aval du site, selon
le sens des vents dominants, présentent des teneurs supérieures la valeur de référence de 20
mg/kg. Les teneurs sont respectivement de 91 mg/kg pour le prélèvement R1, 130 mg/kg pour le
prélèvement R2 et 65 mg/kg pour le prélèvement R4. Comparées entre elles, les teneurs ne mettent
pas en évidence de véritable opposition entre amont et aval. La teneur la plus marquée est de 130
mg/kg sur un prélèvement aval alors que l’autre prélèvement aval présente une teneur de 12
mg/kg. Les prélèvements amont présentent des teneurs de 91 mg/kg et 65 mg/kg. Il n’apparaît pas
de logique dans les teneurs entre zones amont et zones aval.
MW FRANCE – Juin 2019 Etude d'impact Page 115 sur 171
Version 2.0
♦ Plomb : Les prélèvements R1 réalisé en amont et R2 effectué en aval, selon le sens des vents
dominants, présentent des teneurs supérieures à la valeur de référence de 50 mg/kg. Les teneurs
sont respectivement de 82 mg/kg et 66 mg/kg. La répartition géographique des teneurs en plomb
est semblable à celle des teneurs en cuivre, avec des teneurs disparates et sans cohérence entre
amont et aval (teneur la plus faible en aval, teneur la plus forte en amont).
♦ Zinc : Les prélèvements R1 et R4 réalisés en amont du site et R2 effectué en aval, selon le sens des
vents dominants, présentent des teneurs supérieures à la valeur de référence de 100 mg/kg. Les
teneurs sont respectivement de 160 mg/kg pour le prélèvement R1, 180 mg/kg pour le prélèvement
R2 et 140 mg/kg pour le prélèvement R4. Comparées entre elles, les teneurs ne mettent pas en
évidence de véritable opposition entre amont et aval : la teneur la plus marquée est observable sur
des sols prélevés en aval du site, mais est très légèrement supérieure aux teneurs mesurées en
amont du site.
♦ Mercure : Tous les prélèvements présentent des teneurs supérieures au seuil de référence de 0,10
mg/kg. Le prélèvement R3 (échantillonné en aval du site) n’est toutefois pas considéré comme
contaminé en raison d’une teneur de 0,11 mg/kg qui est dans la marge d’incertitude du laboratoire
par rapport au seuil de référence. Les autres concentrations mesurées sont comprises entre 0,31 et
0,34 mg/kg. Entre ces 3 autres points échantillonnés en amont et en aval du site (R1, R2 et R4), il
n’est pas noté de différence significative.
Parmi les métaux recherchés, aucun ne dépasse les valeurs de références.
Résultats en naphtalène
Le Naphtalène n’a pas été détecté dans les prélèvements de sol.
Les résultats obtenus sur les 3 échantillons d’air ambiant prélevés entre le 24 août 2018 et le 07 septembre
2018 ont permis de vérifier la qualité de l’air ambiant autour du site MW France, dans des zones sous
l’influence du site et dans des zones hors influence.
Résultats en COV
Les 4 COV qui ont été recherchés (1,2,4-Triméthylbenzène, 1-Méthoxy-2-propanol, 2-Butoxyéthanol,
Naphtalène) n’ont pas été détectés dans les prélèvements d’air ambiant réalisés autour du site MW France.
Résultats en Formaldéhyde
Le Formaldéhyde a été détecté dans les 3 prélèvements d’air ambiant réalisés autour du site MW France. Les
teneurs mesurées sont respectivement de 1,23 µg/m3 sur le point 1 (en aval), 1,13 µg/m3 sur le point 2 (en
aval), 1,29 µg/m3 sur le point 3 (en amont). Ces 3 teneurs sont en dessous du seuil de référence, la Valeur
Toxicologique de Référence (VTR) de 10 µg/m3.
Les 3 teneurs sont sensiblement similaires. Il n’est pas noté d’augmentation entre amont et aval. La teneur
la plus élevée est observée dans le prélèvement du point 3, réalisé en amont du site, hors influence du site.
Il est noté que l’échantillon témoin (appelé blanc dans les fiches de résultats présentées ci-avant) présente
une teneur de 0,31 µg/m3. Le Formaldéhyde est un composé volatil très sensible qui est détecté à des
teneurs très basses et est souvent détecté dans les échantillons témoins, a expliqué le laboratoire d’analyse.
Remarques :
Faute de prise en compte trop tardive, les mesures des métaux n'ont pu être réalisé sur les métaux. Ils ont
toutefois été repris dans les modélisations.
La modélisation a été réalisée à l’aide de la version 1.7 du logiciel ARIA Impact. Cet outil, développé par la
société ARIA Technologies, permet d’étudier l’impact à long terme des émissions polluantes d’origine
industrielle.
Il s’agit d’un modèle gaussien intégrant les données d’entrée suivantes :
♦ Conditions météorologiques,
♦ Caractéristiques des sources d’émission,
♦ Caractéristiques des substances rejetées.
Conditions météorologiques
Les paramètres les plus importants pour les problèmes liés à la pollution atmosphérique sont :
♦ La stabilité de l’atmosphère,
♦ La direction du vent,
♦ La vitesse du vent,
♦ La température extérieure.
Les données météorologiques ont été recueillies auprès de la station de Chauny. Elles se trouvent sous la
forme d’une rose des vents correspondant à des observations tri-horaires de 1991 à 2010.
La classe de stabilité atmosphérique D a été retenue. Les études réalisées par SOCOTEC à partir de fichiers
informatiques de données météorologiques observées sur plusieurs années ont en effet mis en évidence que
cette classe était la plus représentative en France métropolitaine.
On rappelle que ce paramètre permet de décrire la turbulence atmosphérique dont dépend la dispersion du
panache. La stabilité atmosphérique est décrite selon Pasquill à l’aide de six classes définies de la façon
suivante :
Classes de stabilité de Pasquill
A B C D E F
Type modérément
très instable instable neutre stable très stable
d’atmosphère instable
De façon schématique, en atmosphère instable, les écarts-type, qui définissent l’expansion horizontale et
verticale du panache, sont importants. Par conséquent, le panache est large et atteint le sol dans une zone
proche de la source.
En atmosphère stable, ces écarts-type sont étroits, entraînant un panache fin, qui parcourt des distances
plus importantes qu’en atmosphère instable avant d’atteindre le sol et qui subit un effet de dilution tout au
long de son parcours.
La température moyenne annuelle est prise égale à 10,3°C.
Les caractéristiques des sources d’émission sont précisées dans le tableau ci-après :
Flux corrigés
Les flux massiques des substances émises à l’atmosphère apparaissent dans le tableau en page
suivante.
Afin de tenir compte des périodes de fonctionnement de l’installation, ces flux ont été corrigés de la
façon suivante :
1-
2-
méthoxy naphtalè Formaldé
Nom du rejet HF Cr CRVI HCN butoxyét
-2- ne hyde
hanol
propanol
Dégraissage,
41,6 1,7 0,03 0,75 / / / /
phosphatation
Oxydeur de la
/ / / / 4,02 / / /
cataphorèse
Laquage / / / / 11,26 287,49 1,64 1,8
Pour le risque systémique (effet toxique à seuil), les concentrations limites correspondent aux
valeurs toxicologiques de référence mentionnées précédemment.
Pour le risque cancérigène (effet toxique sans seuil), les concentrations limites sont calculées pour
un excès de risque de cancer vie entière acceptable fixé à 10-5, à partir de la formule
suivante :
L’écriture des scénarios d’exposition découle des données synthétisées dans les paragraphes
précédents. C’est pourquoi a été étudiée l’exposition aux émanations atmosphériques du site des
cibles décrites ci-après et identifiées comme les habitations les plus proches des limites de propriété
de ce dernier.
La cartographie permet d’illustrer le positionnement de ces cibles par rapport au site MW.
Cibles
Cible n°3
Cible n°2
Cible n°4
Cible n°1
MW France
Cible n°5
Les résultats sont présentés sous forme de graphiques représentant une coupe horizontale du
panache au niveau du sol.
Du fait du modèle utilisé, les résultats ne sont valides qu’au-delà de 100 m des sources
d’émission.
Nous présentons les concentrations moyennes annuelles dans l’air obtenues au niveau des cibles, la
concentration moyenne annuelle maximale dans l’air ainsi que les retombées moyennes annuelles au
niveau du sol.
Concentration
moyenne annuelle VTR en
Cible Résultat de la modélisation
dans l’air au niveau du µg/m3
sol en µg/m3
Concentration
moyenne annuelle VTR en
Cible Résultat de la modélisation
dans l’air au niveau du µg/m3
sol en µg/m3
Cible n°4 -8
4,88.10 µg/m 3 (VTR risque
Valeur non atteinte
cancérigène)
-8 3
Cible n°5 4,40.10 µg/m Valeur non atteinte
Maximum modélisé (limite
5,17.10-7 µg/m3 Valeur non atteinte
de propriété Nord du site)
Concentration
moyenne annuelle VTR en
Cible Résultat de la modélisation
dans l’air au niveau du µg/m3
sol en µg/m3
Concentration
moyenne annuelle VTR en
Cible Résultat de la modélisation
dans l’air au niveau du µg/m3
sol en µg/m3
Concentration
moyenne annuelle VTR en Résultat de la
Cible Dépôt sec (µg/m²/s)
dans l’air au niveau du µg/m3 modélisation
sol en µg/m3
On constate que les concentrations moyennes annuelles maximales et ainsi que les retombées pour
l’ensemble des composés modélisés atteignent la limite de propriété Nord du site. Aucune habitation
n’est atteinte par ces concentrations maximales.
Avec :
CI : concentration moyenne inhalée (µg/m3) ;
Ci : concentration de polluant dans l’air inhalé pendant la fraction de temps Ti (en µg/m3) ;
Ti : fraction du temps d’exposition à la concentration Ci pendant une journée ;
F : fréquence ou taux d’exposition exprimé comme le nombre annuel d’heures ou de jours d’exposition ramenés
au nombre total annuel d’heures ou de jours (sans dimension) ;
T : durée d’exposition (années) ;
Tm : période sur laquelle l’exposition est moyenne (années).
Les hypothèses suivantes ont été retenues pour la mise en œuvre de cette formule :
♦ la population en zone habitée est exposée 100 % de son temps soit 365 jours/an, aux
concentrations maximales (approche majorante),
♦ le temps de résidence ou d’exposition (T) est de 70 ans pour les risques non cancérogènes,
♦ le temps de résidence ou d’exposition (T) est de 30 ans pour les risques cancérogènes,
♦ temps (Tm) pendant lequel l’exposition moyenne est égale à 70 ans.
Concentration
Substances Cible n°1 Cible n°2 Cible n°3 Cible n°4 Cible n°5
maximale
HF 0,0063 0,0002 0,0339 0,7046 0,6448 0,5983
Cr 2,98.10-5 1,04.10-5 1,51.10-5 3,16.10-6 2,81.10-6 2,53.10-6
CrVI 5,17.10-7 1,81.10-7 2,63.10-7 5,48.10-8 4,88.10-8 4,40.10-8
HCN 1,34.10-5 4,707.10-6 6,825.10-6 1,425.10-6 1,268.10-6 1,143.10-6
1-méthoxy-2-propanol 0,0192 0,00691 0,0102 0,00212 0,00194 0,0018
2-butoxyéthanol 0,436 0,153 0,222 0,0463 0,0412 0,0373
naphtalène 0,0248 0,000869 0,0126 0,00263 0,00234 0,00211
formaldéhyde 0,0272 0,00139 0,000289 0,000257 0,000233 0,000272
Effet sans seuil : concentration moyenne inhalée (CI) par jour en µg/m3
Concentration
Substances Cible n°1 Cible n°2 Cible n°3 Cible n°4 Cible n°5
maximale
Cr 2,98.10-5 1,04.10 -5
1,51.10 -5
3,16.10-6
2,81.10 -6
2,53.10-6
CrVI 5,17.10-7 1,81.10-7 2,63.10-7 5,48.10-8 4,88.10-8 4,40.10-8
naphtalène 0,0248 0,000869 0,0126 0,00263 0,00234 0,00211
formaldéhyde 0,0272 0,00139 0,000289 0,000257 0,000233 0,000272
Pour la voie respiratoire, la dose d’exposition est généralement remplacée par la concentration
inhalée. Lorsqu’on considère des expositions de longue durée, on s’intéresse à la concentration
moyenne inhalée par jour, présentée par la formule indiquée dans la partie précédente.
Dans une approche majorante, il a été choisi de conserver les concentrations brutes
issues de la modélisation pour définir la DJE.
Les résultats d’analyses dans les eaux souterraines (rapport SOCOTEC, rapport de base Directive Emissions
Industrielles, dossier n°1507 EK1K0 000007, rapport n°EK1K0/17/169 du 23/02/2017) ont mis en évidence
l’absence de contamination en aval hydraulique du site et provenant du site MW France.
Afin de vérifier l’impact du site et des rejets atmosphériques aux abords de celui-ci, des prélèvements de
sols superficiels et d’air ambiant ont été réalisés dans la présente étude. Ces prélèvements ont été effectués
en aval du site, dans le sens des vents dominants. Un à deux prélèvements ont également été réalisés dans
des zones en dehors des vents dominants. Les substances recherchées dans les prélèvements ont été en lien
avec les substances émises au niveau des rejets atmosphériques. Les prélèvements auraient dû être
complété des métaux au regard de la caractérisation du risque pour les rejets de l'installation de traitement
de surface.
Il résulte de ces investigations sur les sols superficiels et sur l’air ambiant hors-site l’absence d’impact
constaté lié à l’activité du site MW France. En effet, la plupart des substances traceuses qui ont été
recherchées n’ont pas été détectées dans les prélèvements. Celles qui ont été détectées apparaissent à des
teneurs sans corrélation avec le sens des vents : des teneurs sensiblement similaires sont mesurées dans les
sols en amont et en aval du site, indépendamment du sens des vents dominants. Elles apparaissent donc
sans lien avec l’activité de MW France.
Par conséquent, devant ce constat de non impact des milieux, il n’a pas été réalisé d’étude prospective des
risques sanitaires.
3.7.2. – Modélisations
La quantification du risque passe par le calcul des coefficients de risque pour les traceurs de risque. Ainsi, le
risque sanitaire est calculé en comparant les Doses Journalières d’Exposition aux Doses Journalières
Admissibles. On distingue les substances chimiques "à seuil" et les substances chimiques "sans seuil".
La première catégorie regroupe généralement les effets chroniques non cancérigènes. La deuxième
concerne essentiellement les cancérigènes. La détermination des effets suivra deux méthodologies, en
fonction du type de dangers présentés par les substances.
Pour les substances à effet de seuil (il s’agit des substances toxiques : apparition des symptômes à partir
d’un certain seuil de concentration), on considère toutes les substances ayant un effet toxique sur une
même cible (même organe touché). L’indice de risque (IR) correspond au ratio entre le niveau d’exposition
et la valeur toxicologique de référence.
La formule ci-dessous permet d’évaluer si pour chaque substance on est au-dessus ou au-dessous de la dose
journalière toxicologique (avec IR inférieur à 1, on est en dessous de la dose journalière toxicologique). La
possibilité d’apparition d’un effet néfaste pour la santé dû à l’exposition à une substance se définie pour un
temps et une voie donnés.
La valeur seuil pour considérer que le risque sanitaire est acceptable est fixée à 1.
Lorsque le rapport est inférieur à 1, l’apparition d’un effet paraît peu probable même pour des populations
sensibles. Bien que ce rapport ne représente pas une probabilité, il est considéré que la possibilité
d’apparition d’un effet néfaste pour la santé est la somme des rapports liés aux mêmes effets de chaque
substance à effet avec seuil. Si cette somme de rapport est inférieure à 1, l’apparition de cet effet paraît peu
probable. Généralement, les effets d’une substance sont différents pour chaque voie de pénétration dans
l’organisme, et par conséquent il ne faut pas sommer les rapports. Toutefois, certaines substances ont des
actions et des effets identiques quelle que soit la voie d’exposition et par conséquent dans ce cas, il faut
sommer les rapports.
IR = DJE / DJA
Pour les substances sans effet de seuil (il s’agit des substances cancérogènes, mutagènes ou
tératogènes où l’exposition à la substance entraîne une augmentation du risque d’apparition des
symptômes).
Pour les substances sans seuil, on calculera un excès de risque individuel (ERI) qui correspond à la
probabilité d'occurrence pour la cible de développer l'effet associé à une substance cancérogène pendant sa
vie du fait de l'exposition considérée. Il permet d’évaluer le risque de développer les symptômes au-delà
d’une certaine probabilité (1/100 000 : cas de la comparaison de la somme des Excès de Risque Unitaire
(ERU) par rapport à la valeur limite de 10-5). Il s’obtient en multipliant la VTR retenue (Excès de Risque
Unitaire, ERU) et la dose ou la concentration d’exposition. Il est calculé pour un effet, pour une voie
d’exposition et une durée d’exposition donnée.
En d'autres termes, l'ERI est la probabilité supplémentaire, par rapport à un sujet non exposé, qu'un individu
a de développer l'effet s'il est exposé à 1 unité de dose ou de concentration du toxique pendant sa vie
entière.
La valeur seuil pour considérer que le risque sanitaire est acceptable est fixée à 10-5 pour la
somme des ERI. Lorsque le rapport est inférieur à 10-5, l’apparition d’un effet paraît peu probable même
pour des populations sensibles. Pour un effet donné, les excès de risque individuel liés à une substance
donnée pour chaque voie d’exposition sont sommés. De même, pour un effet donné, les sommes des excès
de risques individuels de la totalité des voies d’exposition pour chaque substance sont sommées.
Seuls les organes principaux ont été retenus pour la présentation des résultats.
Pour les substances sans effet de seuil, il est considéré que l’exposition à cette substance entraîne un risque
additionnel d'apparition de cancer (ou d'effet tératogène ou mutagène) lorsque le calcul de ERI > 10-5. La
somme des ERI des substances ayant le même effet doit être inférieure à 10-5 pour conclure à
l’absence de risque.
Pour l’ERI ingestion, le ratio du temps d’exposition (T/Tm) est pris en compte dans les calculs définissant la
DJE.
Concentratio
VTR systémique - Indice de Indice de Organes
n maximale
Substance voie inhalaion risque risque cibles
modélisée
(µg/m3) substance total principaux
(µg/m3)
Système
HF 6,3 14 0,045
hépatique (SH)
Système
Cr 0,03 5 5,95 x10-3 respiratoire
(SR)
Système
Cr VI 0,0005 0,3 1,72x10-3 respiratoire
(SR)
Système
HCN 0,0134 0,8 1,7x10-2 respiratoire
(SR)
0,071
1-méthoxy-2- Système
0,0192 2000 9,6x10-6
propanol hépatique (SH)
Système
2-
0,436 2000 2,18x10-4 respiratoire
butoxyéthanol
(SR)
Système
naphtalène 0,0248 37 6,7x10-3 respiratoire
(SR)
Système
formaldéhyde 0,0272 10 1,7x10-5 respiratoire
(SR)
Le tableau précédent montre que la somme des Indices de Risques (IR) pour chaque organe cible est
inférieure à 1 et que la somme de l’ensemble des IR est également inférieure à 1.
On peut donc conclure que le site respecte les recommandations sanitaires (IR < 1) permettant d’assurer la
protection de la population pour les effets chroniques, à seuil, et par la voie de l’inhalation.
Le tableau suivant présente les différents Excès de Risques Individuels pour les effets sans seuil par
inhalation.
Concentration
maximale VTR - voie
Substance ERI substance ERI total
modélisée inhalation (µg/m-3)-1
(µg/m3) x (30/70)
Le tableau précédent montre que la somme des Excès de Risque Individuel (ERI) pour chaque organe cible
est inférieure à 10-5 et que la somme de l’ensemble des ERI est également inférieure à 10-5.
On peut donc conclure que le site respecte les recommandations sanitaires (ERI < 10-5)
permettant d’assurer la protection de la population pour les effets chroniques, sans seuil, et par
la voie de l’inhalation.
Les modélisations sont basées sur la rose des vents issue de la station
Hypothèses conservatrice
météorologique Météo France de Chaugny pour la période 1991 à 2010
La pluviométrie locale n’a pas été utilisée dans les modélisations de dispersion
atmosphérique. L’effet de « lavage de l’air » et de « placage des émissions »,
Hypothèse majorante
qui réduit la concentration moyenne calculée au sol et les concentrations dans
l’air, n’est pas pris en compte dans les résultats.
Les substances retenues pour l’étude des impacts sanitaires sont les suivantes :
• Substances pour lesquelles une VTR (valeur toxicologique de
Polluants référence) est définie au sens de la note du 31 octobre 2014 ;
Hypothèse conservatrice
retenus • Substances considérées comme cancérigènes (existence de VTR pour
les caractéristiques cancérogène, mutagène, tératogène) ;
• Substances rejetées caractéristiques de l’activité.
Polluants Nous avons assimilés l’ensemble des composés organiques volatils aux
Hypothèse majorante
retenus substances retenues
L’évaluation quantitative des incertitudes est prise en compte dans les VTR
proposées par les différents organismes.
La voie d’exposition cutanée n’a pas été retenue parmi les scénarios
Scénarios d’exposition car celle-ci parait négligeable par rapport à celles de l’ingestion ou Hypothèse minorante
de l’inhalation.
Les calculs ont été réalisés en prenant en compte les concentrations
maximales. Or il a été constaté que ces concentrations atteignaient pour
Scénarios Hypothèse majorante
chacun des polluants un champ. Aucune habitation n’est comprise dans ces
concentrations maximales.
Facteur
Aucun facteur d’exposition n’a été pris en compte dans l’étude. De fait F =1 Hypothèse majorante
d’exposition (F)
Le modèle est prévu pour des durées d’exposition suffisamment longues, de
Temps
l’ordre de plusieurs mois voire plusieurs années. Hypothèse minorante
d’exposition
Les concentrations en contaminants contenus dans les compartiments
La méthodologie suivie pour la réalisation du volet santé est celle de l’Evaluation du Risque Sanitaire (ERS)
préconisée par les guides de références de l’INVS et de l’INERIS.
L’ERS s’est ainsi déroulée selon 5 étapes successives et fondamentales :
♦ Etape 1 : Caractérisation du site
♦ Etape 2 : Identification du danger des substances chimiques
♦ Etape 3 : Evaluation de la relation dose-réponse
♦ Etape 4 : Evaluation des expositions
♦ Etape 5 : Caractérisation du risque
Les effets ont été recherchés. La durée d’exposition retenue est de type chronique. Les effets cancérigènes
et non cancérigènes ont été étudiés.
Il résulte de ces investigations sur les sols superficiels et sur l’air ambiant hors-site, l’absence d’impact
constaté lié à l’activité du site MW France. En effet, la plupart des substances traceuses qui ont été
recherchées n’ont pas été détectées dans les prélèvements. Celles qui ont été détectées apparaissent à des
teneurs sans corrélation avec le sens des vents : des teneurs sensiblement similaires sont mesurées dans les
sols en amont et en aval du site, indépendamment du sens des vents dominants. Elles apparaissent donc
sans lien avec l’activité de MW France. Les prélèvements auraient dû être complété des métaux au regard de
la caractérisation du risque pour les rejets de l'installation de traitement de surface. Ces derniers ont été
toutefois repris dans les modélisations.
Il est à rappeler que cette méthodologie a été conduite sur la base des connaissances scientifiques actuelles,
ainsi que sur les hypothèses émises qui sont essentiellement conservatrices à majorantes.
Les projets pris en compte sont ceux qui, lors du dépôt de l’étude d’impact :
♦ ont fait l’objet d’un document d’incidences au titre de l’article R. 214-6 (loi sur l’eau) et d’une
enquête publique ;
♦ ou ont fait l’objet d’une étude d’impact au titre du code de l’environnement et pour lesquels un
avis de l’autorité administrative de l’État compétente en matière d’environnement a été rendu
public.
Sont exclus
♦ les projets ayant fait l’objet d’un arrêté au titre des articles R. 214-6 à R. 214-31 mentionnant un
délai et devenu caduc,
♦ les projets dont la décision d’autorisation, d’approbation ou d’exécution est devenue caduque,
♦ les projets dont l’enquête publique n’est plus valable
♦ les projets qui ont été officiellement abandonnés par le pétitionnaire ou le maître d’ouvrage.
ICPE (DREAL)
CGEDD
Aucun avis sur le secteur d'étude
Autres projets
Ce chapitre a pour objet d’évaluer les techniques mises en place sur site pour prévenir la pollution en
référence au BREF (Best Available Techniques Reference document) des techniques de traitement par
secteur industriel.
L’Union Européenne a mis en place une série de règles communes sur l’octroi d’Autorisations aux
installations industrielles. Ces règles sont exposées dans la directive appelée "Directive IPPC" de 1996. En
anglais, IPPC signifie Integrated Pollution Prevention and Control. Un signe français existe également : PRIP
– Prévention et Réduction Intégrées de la Pollution. Depuis le 7 janvier 2013, la Directive 2010/75/UE
relative aux émissions industrielles et autrement appelée Directive IED remplace la Directive IPPC.
Définitions
L’article 2(11) de la Directive 96/61/CE du 24 septembre 1996 relative à la prévention et à la réduction
intégrées de la pollution (Directive IPPC pour Integrated Pollution Prevention and Control) définit le terme
"Meilleures Techniques Disponibles" comme étant "le stade de développement le plus efficace et avancé des
activités et de leur mode d’exploitation, démontrant l’aptitude pratique de techniques particulières à
constituer, en principe, la base de valeurs limites d’émissions visant à éviter et, lorsque cela s’avère
impossible, à réduire de manière générale les émissions et l’impact sur l’environnement dans son ensemble".
Documents de référence
Selon l’INERIS et après recherche sur le site internet AIDA, il s’avère que le BREF dont les activités de la
société MW se rapprochent le plus, est intitulé :
♦ STM : Traitement de surface des métaux et des matières plastiques
Il a été adopté en août 2006 par la Commission Européenne. Ce BREF couvre d’une manière générale les
installations de traitement de surface de métaux et matières plastiques utilisant un procédé électrolytique ou
chimique, lorsque le volume des cuves de traitement est supérieur à 30 m3.
Technologies utilisées
Le BREF STM décrit les installations de traitement de surface de métaux et matières plastiques utilisant un
procédé électrolytique ou chimique, lorsque le volume des cuves affectées au traitement mises en œuvre est
supérieur à 30 m3.
Concrètement, les procédés électrolytiques et chimiques actuellement utilisés sont à base d’eau.
Les activités directement associées sont également décrites. En revanche, le BREF ne porte pas sur :
♦ La trempe (à l’exception du dégazage de l’hydrogène)
♦ D’autres traitements physiques des surfaces tels que le dépôt de métaux en phase vapeur
♦ La galvanisation et le décapage du fer et des aciers: ces techniques sont examinées dans le BREF
relatif au traitement des métaux ferreux
♦ Les procédés de traitement de surface qui sont examinés dans le BREF relatif aux traitements de
surface par solvants, bien que le dégraissage au solvant soit évoqué dans le présent BREF en tant
qu’option de dégraissage.
♦ L’application de peintures par électrodéposition (procédé électrophorétique) qui est également
examiné dans le BREF relatif au traitement de surface par solvants.
Question environnementale
Le traitement de surface des métaux contribue grandement à la prolongation de la durée de vie des métaux,
notamment dans le cas des carrosseries de voitures et des matériaux de construction. Il est également
utilisé pour les équipements de sécurité ou les dispositifs servant à réduire la consommation d’autres
matières premières.
Les principales incidences sur l’environnement ont trait à la consommation d’énergie et d’eau, ainsi que de
matières premières, aux rejets dans les eaux de surface et les eaux souterraines, aux déchets solides et
liquides sur le site et à la cessation des activités.
Les procédés couverts par le présent BREF étant essentiellement à base d’eau, la consommation d’eau et la
gestion de celle-ci sont au centre des préoccupations dans la mesure où cela a également des conséquences
sur la consommation de matières premières et sur les rejets de celles-ci dans l’environnement. Les
techniques intégrées, tout comme celles en bout de chaîne, influent sur la quantité et la qualité des eaux
résiduaires, de même que sur le type et la quantité des déchets solides et liquides produits.
Il y a consommation d’électricité pour les réactions électrochimiques ainsi que pour le fonctionnement des
installations. D’autres combustibles sont utilisés, essentiellement pour le chauffage des cuves de traitement
et des espaces de travail, ainsi que pour le séchage. Les rejets dans l’eau les plus problématiques sont liés
aux métaux utilisés comme sels solubles.
Le secteur du traitement de surface des métaux n'est pas une source majeure d'émissions dans l'air, mais
certaines émissions peuvent être importantes localement, notamment NOx , HCl, HF, les particules acides
provenant des opérations de décapage, le brouillard de chrome généré par le chromage hexavalent, les
émissions d’ammoniac produites lors de l’attaque du cuivre dans la fabrication des cartes de circuit imprimé
et lors de la déposition autocatalytique. De la poussière provenant des abrasifs et des produits d’abrasion est
générée lors de la préparation mécanique des pièces. Des solvants sont utilisés pour certaines opérations de
dégraissage.
5.1.5.3 Minimisation des déchets Réduction des pertes de / Le dégraissage des pièces se fait par aspersion afin de Conforme
d'eau et de matériaux : matériaux par réinjecter la solution de traitement en excès dans le
réduction des pertes par entraînement d’eau en réservoir de traitement.
entrainement excès. Rinçage par pulvérisation
5.1.5.4 Minimisation des déchets Optimisation du rinçage Réduction des taux de rinçage (utilisation d'eau est de Consommation de l'ordre de 3 l/m²/fonction de rinçage Conforme
d'eau et de matériaux : 3 à 20 l/m²/étape de rinçage) Des sas d’égouttage sont présents après chaque
Rinçage Utilisation d’une technique de rinçage à étapes traitement ou rinçage.
multiples Ces sas comportent une rampe de déconcentration dont
Ajout d’une cuve d’éco-rinçage (pré-trempage) en les éluats seront dirigés vers le bain précédent.
combinaison avec d’autres phases de rinçage afin
d’accroître l’efficacité du système de rinçage par étape
multiple.
Utilisation d’une combinaison de rinçage par
pulvérisation effectuée au-dessus du bain de
traitement, comme étape d’un système de rinçages
multiples.
Réinjection des eaux de rinçage de la première étape
de rinçage vers la solution de traitement.
5.1.6 Récupération des matériaux et Augmentation des Éliminer ou réduire de manière significative la perte Ultrafiltration installée sur les bains de dégraissage afin de Conforme
Les équipements de prévention/réduction de l’impact environnemental mis en place au droit du site dans le
cadre de ce projet sont détaillés dans le tableau ci-dessous.
Séparateur
Suivi des séparateurs existants 25 000 /
d'hydrocarbures
Incendie 40 000 /
L’exploitation du site par la société MW France est compatible avec les exigences réglementaires du Plan
Local d’Urbanisme de la commune de Tergnier. Ci-dessous, veuillez trouver les dispositions prévues par
l’entreprise pour respecter les exigences du PLU pour la zone Ui auquel elle appartient :
En conclusion, l’usage du site par la société MW France respecte les exigences du PLU pour la
zone Ui.
7° Plan d'action pour le milieu marin prévu par l'article L. 219-9 du code de l'environnement Non concerné
SRCAE Picardie
8° Schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie prévu par l'article L. 222-1 du code de l'environnement
approuvé par
arrêté du 30 juin
2012
9° Zone d'actions prioritaires pour l'air mentionnée à l'article L. 228-3 du code de l'environnement (1) Non concerné
10° Charte de parc naturel régional prévue au II de l'article L. 333-1 du code de l'environnement Non concerné
11° Charte de parc national prévue par l'article L. 331-3 du code de l'environnement Non concerné
12° Plan départemental des itinéraires de randonnée motorisée prévu par l'article L. 361-2 du code de
Non concerné
l'environnement
13° Orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques prévues à
Non concerné
l'article L. 371-2 du code de l'environnement
Projet SRCE
14° Schéma régional de cohérence écologique prévu par l'article L. 371-3 du code de l'environnement Picardie (en cours
d’élaboration)
15° Plans, schémas, programmes et autres documents de planification soumis à évaluation des incidences Natura
2000 au titre de l'article L. 414-4 du code de l'environnement à l'exception de ceux mentionnés au II de l'article L. Non concerné
122-4 même du code
19° Plan régional ou interrégional de prévention et de gestion des déchets dangereux prévu par l'article L. 541-13
PREDD 2009
du code de l'environnement
20° Plan départemental ou interdépartemental de prévention et de gestion des déchets non dangereux prévu par
PDDMA 2008
l'article L. 541-14 du code de l'environnement
21° Plan de prévention et de gestion des déchets non dangereux d'Ile-de-France prévu par l'article L. 541-14 du
Non concerné
code de l'environnement
22° Plan départemental ou interdépartemental de prévention et de gestion des déchets issus de chantiers du En cours
bâtiment et des travaux publics prévu par l'article L. 541-14-1 du code de l'environnement d'élaboration
23° Plan de prévention et de gestion des déchets issus de chantiers du bâtiment et des travaux publics d'Ile-de-
Non concerné
France prévu par l'article L. 541-14-1 du code de l'environnement
27° Programme d'actions régional pour la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d'origine agricole
Non concerné
prévu par le IV de l'article R. 211-80 du code de l'environnement
28° Directives d'aménagement mentionnées au 1° de l'article L. 122-2 du code forestier Non concerné
29° Schéma régional mentionné au 2° de l'article L. 122-2 du code forestier Non concerné
30° Schéma régional de gestion sylvicole mentionné au 3° de l'article L. 122-2 du code forestier Non concerné
31° Plan pluriannuel régional de développement forestier prévu par l'article L. 122-12 du code forestier Non concerné
32° Schéma départemental d'orientation minière prévu par l'article L. 621-1 du code minier Non concerné
33° 4° et 5° du projet stratégique des grands ports maritimes, prévus à l'article R. 103-1 du code des ports
Non concerné
maritimes
34° Réglementation des boisements prévue par l'article L. 126-1 du code rural et de la pêche maritime Non concerné
35° Schéma régional de développement de l'aquaculture marine prévu par l'article L. 923-1-1 du code rural et de
Non concerné
la pêche maritime
36° Schéma national des infrastructures de transport prévu par l'article L. 1212-1 du code des transports Non concerné
37° Schéma régional des infrastructures de transport prévu par l'article L. 1213-1 du code des transports Non concerné
38° Plan de déplacements urbains prévu par les articles L. 1214-1 et L. 1214-9 du code des transports Non concerné
Contrat de plan
39° Contrat de plan Etat-région prévu par l'article 11 de la loi n° 82-653 du 29 juillet 1982 portant réforme de la
État-Région 2014-
planification
2020 en cours
d’élaboration
SRADDT
40° Schéma régional d'aménagement et de développement du territoire prévu par l'article 34 de la loi n° 83-8 du 7
Bourgogne 2030 en
janvier 1983 relative à la répartition des compétences entre les communes, les départements et les régions
projet
41° Schéma de mise en valeur de la mer élaboré selon les modalités définies à l'article 57 de la loi n° 83-8 du 7
Non concerné
janvier 1983 relative à la répartition des compétences entre les communes, les départements et les régions
42° Schéma d'ensemble du réseau de transport public du Grand Paris et contrats de développement territorial
Non concerné
prévu par les articles 2,3 et 21 de la loi n° 2010-597 du 3 juin 2010 relative au Grand Paris
43° Schéma des structures des exploitations de cultures marines prévu par l'article 5 du décret n° 83-228 du 22
Non concerné
mars 1983 fixant le régime de l'autorisation des exploitations de cultures marines
1° Directive de protection et de mise en valeur des paysages prévue par l'article L. 350-1 du code de
Non concerné
l'environnement
2° Plan de prévention des risques technologiques prévu par l'article L. 515-15 du code de l'environnement et plan de
Non concerné
prévention des risques naturels prévisibles prévu par l'article L. 562-1 du même code
3° Stratégie locale de développement forestier prévue par l'article L. 123-1 du code forestier Non concerné
4° Zones mentionnées aux 1° à 4° de l'article L. 2224-10 du code général des collectivités territoriales Non concerné
5° Plan de prévention des risques miniers prévu par l'article L. 174-5 du code minier Non concerné
6° Zone spéciale de carrière prévue par l'article L. 321-1 du code minier Non concerné
7° Zone d'exploitation coordonnée des carrières prévue par l'article L. 334-1 du code minier Non concerné
8° Aire de mise en valeur de l'architecture et du patrimoine prévue par l'article L. 642-1 du code du patrimoine Non concerné
PLU de Tergnier juin
9° Plan local de déplacement prévu par l'article L. 1214-30 du code des transports
2009
10° Plan de sauvegarde et de mise en valeur prévu par l'article L. 313-1 du code de l'urbanisme
Non concerné
Au regard du SDAGE et des mesures mise en œuvre par le site, la compatibilité avec le SDAGE est assurée.
D1 : réduire les besoins et les prélèvements en eau pour Suivi des consommations d'eau, dispositifs visant limiter les
l'industrie consommations d'eau (rinçage en cascade, recyclage d'une partie
des eaux de la station de traitement),
consommation d'eau rapportée aux surfaces traitées faibles.
Le SRCE de Picardie est en cours de projet. Il était en phase d’enquête publique en 2015. L’adoption du
SRCE se fait après délibération du Conseil régional en session plénière par un arrêté signé par le préfet de
région.
Les abords du canal constituent un couloir valléen identifié.
Le projet de régularisation du site MW FRANCE n’interfère pas avec les objectifs du SRCE car les
modifications ne viennent pas perturber la continuité écologique du territoire (surface au sol de l’entreprise
constante).
8.2.4. - Compatibilité avec les orientations du plan national de prévention des déchets
pour la période 2014-2020
Au minimum stabilisation des DAE (Déchets d’Activités Se référer au chapitre 2.13.2. - Mesures prises pour limiter les
Economiques) produits à l'horizon 2020 déchets
8.2.5. - Compatibilité avec les orientations du plan prévention des risques d'inondation de
la vallée de l'Oise
Zone verte Partie sud et Est du site – zone non bâtie sauf le
Sont autorisés : bâtiment de stockage PF2
(…)
_ les stockages existants ou futurs de produits polluants ou dangereux (tels Cuves d'huiles sur rétention encrée au sol. La
qu'hydrocarbures, gaz, engrais liquides, pesticides) réalisé dans un récipient rétention et en béton dont les bords remontent
étanche et fermé, orifice de remplissage et évent placé au-dessus du niveau de au-delà de la côte de la crue centennale
la crue centennale, lesté et arrimé afin qu'il ne soit pas emporté par la crue Citerne de GPL ancrée au sol
_ les nouvelles constructions et extension des constructions existantes sous
réserve des dispositions ci-dessous :
Nouveau bâtiment PF2 construit sur remblai au-
1 - Sont admis en zone verte les nouvelles constructions sous réserve : dessus de la cote de la crue de référence
Que toutes les mesures soient prises pour assurer le libre écoulement des eaux Ossature métallique protégée contre la corrosion
et pour garantir les personnes et les biens du risque inondation
Que les constructions soient concues de façon à ce que leur vulnérabilité en
dessous du niveau de la crue centennale soit la plus faible possible
Cet objectif sera atteint en exécutant le niveau du premier plancher
aménageable des constructions quelle que soit leur destination à une cote
supérieure ou égale au niveau de la crue centennale.
2 -La construction sera réalisée sur remblai ou toute autre technique permettant
d'exclure toute entrée d'eau sous le niveau de la crue centennale
Les constructions seront fondées de façon à résister à des affouillements, à des
tassements ou à des érosions localisées.
3 l'usage de certains matériaux particulièrement sensibles à l'humidité, tels que
terre armée ou terre banchée pour la construction, liants au plâtre, etc. est
proscrit
4 les parties métalliques des ossatures des constructions seront dotées de
protection contre la corrosion
(…)
8 la distribution des réseaux courant faible – courant fort à l'intérieur de la
construction sera placée au-dessus du niveau de la crue centennale
Zone enherbée sans stockage.
Au regard des produits fabriqués, La société MW France est un utilisateur aval. A ce titre, elle applique les
dispositions suivantes :
Informer les fournisseurs de toutes nouvelles information sur les dangers, y Peinture sélectionnée par les constructeurs
compris sur la classification et l’étiquetage automobiles (fournisseurs)
Utilisation conforme aux prescriptions des FDS.
Identifier et appliquer les mesures de gestion des risques appropriées Validation de nouveau produits au niveau du
communiquées dans les FDS ou autres pour maitriser les dangers communiqués groupe puis au niveau du site.
dans les FDS ou autres informations fournies pour les substances et Le médecin du travail est également informé des
préparations non dangereuses nouveaux produits
Audit sécurité interne sur le site
Vérifier la conformité avec les scénarii d’exposition, si le fournisseur en a Audit sécurité interne sur le site
transmis, et prendre des mesures si elles ne sont pas appropriées
Pour les substances soumises à autorisation, vérifier si votre utilisation est Absence de produit concerné
couverte par les conditions d’autorisation. Vous devez faire une demande
d’autorisation si cette dernière n’est pas couverte par l’autorisation octroyée au
fournisseur si sous continuez à l’utiliser
Absence de produit concerné.
Il est à noter l'absence d'agent chimique
dangereux classé CMR mis en œuvre. Seuls des
composants de ces produits sont classés comme
tel (Les ACD ne sont pas fabriqués sur place).
La sélection des peintures par le groupe MW a
permis de ne plus disposer de produits CMR sur
Vérifier la conformité avec les éventuelles restrictions imposées pour cette le site. Il reste quatre peintures pour lesquels un
substance des composants est reprotoxique de catégorie 3
cancérigène de catégorie 2 et dont la
concentration est inférieure à 5 %
(reprotoxiques) ou 1% (cancérigène).
Ces peintures ne sont pas étiquetées CMR.
L'usage de ces produits fait l'objet de discussion
avec les clients de MW France qui imposent leur
en partie leur peinture.
Cependant, conformément au code de l’environnement (partie installations classées, livre V), des articles Art.
R. 512-74 et suivants, la société bénéficiant de l’autorisation d’exploiter ce site devra :
♦ Notifier au préfet la date de cet arrêt trois mois au moins avant celui-ci. La notification prévue
indiquera les mesures prises ou prévues pour assurer, dès l'arrêt de l'exploitation, la mise en sécurité
du site. Ces mesures comporteront notamment :
- l'évacuation ou l'élimination des produits dangereux et des déchets présents sur le site ;
- des interdictions ou limitations d'accès au site ;
- la suppression des risques d'incendie et d'explosion ;
- la surveillance des effets de l'installation sur son environnement.
♦ Placer le site de l'installation dans un état tel qu'il ne puisse porter atteinte et qu'il permette un usage
futur du site.
♦ Transmettre au maire ou au président de l'établissement public de coopération intercommunale
compétent en matière d'urbanisme et au propriétaire du terrain d'assiette de l'installation les plans du
site et les études et rapports communiqués à l'administration sur la situation environnementale et sur
les usages successifs du site, ainsi que ses propositions sur le type d'usage futur du site qu'il envisage
de considérer, au moment de la notification d’arrêt. Il transmettra dans le même temps au préfet une
copie de ses propositions.
♦ Informer le préfet et les personnes consultées d'un accord ou d'un désaccord sur le ou les types
d'usage futur du site. Il lui transmettra dans un délai fixé par ce dernier un mémoire précisant les
mesures prises ou prévues pour assurer la protection des intérêts mentionnés à l'article L. 511-1 du
code de l'environnement compte tenu du ou des types d'usage prévus pour le site de l'installation. Les
mesures comporteront notamment :
L’usage futur du site préconisé par la société est de réhabiliter le site de sorte qu’il puisse être compatible
avec les usages prévus par les documents d’urbanisme existants (usage industriel).
La société MW France, soumise à autorisation pour l’activité de traitement de surface (rubrique 2565) et
disposant d’un volume de cuve supérieur à 1500 litres, a l’obligation de constituer des garanties financières.
Le calcul des garanties financières est actuellement de 158 318 euros conformément à la valeur de l'indice
TP01 du 11/08/2017.
Le site existe plusieurs années et les effets de son exploitation sont donc en partie déjà connus. Des
mesures ont d’ores et déjà été prises pour limiter certains d’entre eux (gestion des déchets, circuit de
production court, …).
Il s’agit donc d’évaluer dans quelle mesure les effets déjà existants sont conformes et pris en compte.
L’importance des effets est établie au regard des seuils ou objectifs de qualité quand ils existent.
10.2. – REFERENCES
10.2.1. - Services consultés
♦ Agence de l’Eau
♦ BRGM
♦ Commune de Tergnier
♦ ARS Picardie
♦ IGN
♦ INSEE
♦ Météo France
♦ Ministère de l’Agriculture
10.2.2. – Bibliographie
L’estimation des impacts sous-entend d’une part de disposer de moyens permettant de qualifier, voire de
quantifier, l’environnement (thème par thème a priori) et d’autre part de savoir gérer, de façon prédictive,
des évolutions thématiques environnementales.
Le premier point, pour sa partie qualitative est du domaine de la réalité : l’environnement est aujourd’hui
appréciable vis-à-vis de ses diverses composantes, avec des niveaux de finesse satisfaisants, et de façon
objective (existence de méthodes descriptives).
La partie quantitative n’est de façon générale appréciée que dans les domaines s’y prêtant, plutôt orientés
dans les thèmes de cadre physique ou bien l’environnement humain et socio-économique (hydraulique,
acoustique, qualité de l’air…) ; d’autres (tels l’environnement paysager par exemple) font appel à certaines
appréciations subjectives, dont la quantification ne peut être aisément envisagée.
Le second point soulève parfois également des difficultés liées au fait que certaines sciences, complexes,
telles les sciences biologiques et écologiques, ne sont que modérément (voire pas) prédictives.
Ces considérations montrent la difficulté d’apprécier, de façon générale et unique, l’impact d’un projet sur
l’environnement ; l’agrégation des impacts (addition des effets sur des thèmes distincts sur l’environnement)
reste donc dans le domaine de vue de l’esprit, à ce jour, dans la mesure où elle supposerait de façon
objective :
• De pouvoir quantifier chaque impact thématique (dans tous les domaines de l’environnement), ce
qui n’est pas le cas ;
• De savoir pondérer l’importance relative des différents thèmes environnementaux les uns par
rapport aux autres, ce qui n’est pas le cas non plus.
L’évaluation des impacts dans le cadre de la régularisation de l'activité n’a pas soulevé de contraintes
particulières d’ordre technique et/ou scientifique.
Les incidences du projet identifiées ont pu faire l’objet de solutions et de mesures de réduction des impacts
sans difficultés particulières.
Le retour d’expérience de la société MW France actuellement en exploitation a permis de considérer en
amont les difficultés éventuelles du projet et de les résoudre.