Cours Étudiants
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INTRODUCTION
ENTREPRISE ET SOCIETE :
La notion d’« Entreprise » est une notion large qui englobe entre autre la notion de
«Société ».
En effets, l’entreprise désigne toute entité exerçant une activité économique de façon
individuelle ou groupée quelque soit son statut juridique1. Ce peut être un organisme, une
société, un groupement de sociétés, une personne physique exerçant une activité commerciale
etc.
La société est aussi une entité exerçant une activité économique. En revanche, elle résulte
uniquement de la réunion de plusieurs personnes dans le but de créer une personne morale qui
est la société. Cette société est le cadre dans lequel s’exercera l’activité économique.
Le législateur tunisien retient deux types d’entreprises exerçant une activité économique:
I- Définition
Le droit des sociétés commerciales est l'ensemble des règles juridiques qui régissent la vie
des sociétés commerciales de leur création à leur disparition. Le présent cours s’attachera à
étudier ces différentes règles juridiques à respecter à chaque étape de la vie d’une société.
1
Rapport Conseil de la concurrence 2003, décision du 27 mars 2003 affaire n° 2137.
Cours droit des sociétés commerciales 2022-2023
Par source du droit des sociétés commerciales, il faut entendre les textes qui émettent des
règles juridiques applicables aux sociétés commerciales. Ces sources sont :
2
Les plus importantes datent de 2005 et 2009 mais la plus récente est intervenue en 2019 avec la loi n°47-
2019 du 29 mai 2019 sur l'amélioration du climat des investissements.
3
Le code de commerce contenait des règles régissant les sociétés commerciales dans les anciens articles 14 à
188. Ces derniers ont été abrogés et remplacés en 2000 par la loi portant promulgation du code des sociétés
commerciales.
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La société commerciale :
I- Définition juridique :
- La société est un contrat c’est à dire un accord entre les volontés de deux ou plusieurs
personnes. Mais il ne s’agit là que d’un principe puisqu’il admet une exception. En
effet, le législateur qualifie la SUARL de société malgré qu’elle ne naisse que d’un
acte unilatéral. Ainsi, la société est un acte juridique résultant soit d’un contrat soit
d’un acte unilatéral.
- La société est un organe qui repose sur la technique de l’affectation des apports à
l’activité sociale.
- La société est créée dans un but lucratif. Ce but est clairement exprimé par la loi :
l’affectation des apports est faite en vue de partager les bénéfices qui pourraient
résulter de l’activité sociale.
II- Classification des sociétés commerciales :
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La société en participation n’est qu’un contrat c’est-à-dire une société non dotée de la personnalité juridique
ce qui permet de la distinguer des autres formes de sociétés.
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qualités personnelles5. Aussi, dans ces sociétés la responsabilité des associés est solidaire et
indéfinie.
Ce sont la société anonyme (SA), la société en commandite par actions (SCA). Ces sociétés
sont constituées en considération des capitaux qui vont être apportés. La personne des
actionnaires compte moins ici que le capital qu’ils apportent6.
D’un côté, tout comme les sociétés de capitaux, les associés ne répondent pas des dettes de
la société que dans la limite des apports qu’ils ont faits7.
D’un autre côté, tout comme dans les sociétés de personnes, l’intuitu personae a sa place
dans le sens où le nombre des associés ne doit pas dépasser les 508.
5
Il en découle principalement que :
- La structure de la société devient fermée à toute personne étrangère. Ainsi, aucune cession des parts sociales à des tiers n’est
possible sans accord de l’unanimité des associés .
- L’importance de l’associé se traduit par l’obligation aux dettes de la société de façon solidaire et personnelle.
Le décès ou l’incapacité de l’un des associés peut être une cause de dissolution de la société.
6
Ainsi :
- Les associés ne sont pas personnellement tenus aux dettes de la société.
- La cession des actions est libre.
- Les actions sont librement cessibles.
Le décès ou de l’incapacité d’un associé ne sont pas une cause de dissolution de ces sociétés.
7
La SARL survit d’un décès ou de l’incapacité d’un associé.
8
La cession des parts d’une SARL n’est pas libre car elle est subordonnée à l’accord d’une majorité des associés.
9
Article 2 du décret-loi n° 2011-88 du 24 septembre 2011, portant organisation des associations « L'association est une convention par
laquelle deux ou plusieurs personnes œuvrent d'une façon permanente, à réaliser des objectifs autres que la réalisation de bénéfices »
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Les sociétés civiles obéissent aux dispositions de l’article 1249 du COC ou encore aux
textes qui leurs sont particuliers. Elles ne peuvent avoir qu’un objet civil et ne peuvent pas
faire le commerce. Exemples : société civile immobilière, société civile d’avocats, société
civile d’expertise comptable….
10
Aux lois et usages en matière commerciale (art 7 dernier alinéa).
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Les sociétés commerciales par l’objet sont les sociétés de personnes. Elles sont dites
sociétés commerciales par l’objet car elles acquièrent la nature commerciale parce qu’elles
exercent une activité commerciale.
Les actes de commerce sont divisés par l’article 2 du code de commerce en 4 catégories :
Ces activités doivent être exercées à titre professionnel (de façon habituelle et répétitive)
dans le but de réaliser les bénéfices nécessaires à la personne pour subvenir à ses besoins
quotidiens.
L’article 7 du CSC § 2 dispose que « Sont commerciales par la forme et quel que l’objet de
leur activité, les sociétés en commandite par actions, les SA et les SARL ».
Ainsi, le législateur accorde la nature commerciale aux sociétés de capitaux et aux SARL en
raison, non pas de leur objet, mais de leur forme. Autrement dit, le fait d’adopter la forme
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d’une société de capitaux ou d’une SARL, fait que la société acquière la nature commerciale.
On les appelle les sociétés commerciales par la forme.
En effet, peu importe qu’elles exercent une activité civile ou commerciale, elles sont
toujours considérées comme des sociétés commerciales régies par le code des sociétés
commerciales.
EXERCICE PRATIQUE :
Quelles formes juridiques sont-elles offertes à l’expert comptable afin d’exercer son
activité ?
→ En claire, ces différentes sociétés ne permettent pas d’atteindre le même but. Il est dès
lors nécessaire de les étudier une à une. Cependant, il existe un certain nombre de règles qui
leur sont communes et qu’il convient d’étudier en premier lieu.
Dans le cadre de ce cours, nous allons donc mettre l’accent les règles générales applicables
à tout type de société commerciale (partie I), avant de nous intéresser aux règles spécifiques
applicables à chaque type de société commerciale (partie II).
Il s’agit de l’ensemble des règles juridiques qui s’appliquent de façon commune à tous les
types de sociétés commerciales. On s’intéressera en premier lieu, aux conditions de
constitution de ces sociétés (CHAPITRE I) puis à celles de leur fonctionnement (CHAPITRE
II) pour finir par les règles relatives à leur disparition (CHAPITRE III).
La société exige pour sa naissance, l’établissement d’un acte obligatoirement écrit (article 3
du CSC). L’acte de société est aussi appelé les statuts.
- Des conditions relatives aux contenu de l’acte: Les conditions de fond(Sous-section I).
- Des conditions relatives aux formalités à effectuer une fois l’acte établit : Les
conditions de forme (Sous-section II).
Par conditions de fond, il faut entendre les conditions juridiques que les associés
doivent respecter lors de la constitution de leur société et qui sont relatives au contenu du
contrat lui-même, à leur personne ainsi qu’à la société à créer.
Juridiquement, tout contrat ou acte juridique (mariage, société civile, société commerciale,
location, transport, etc) doit répondre à quatre conditions de validité. Ces conditions sont
contenues dans l’article 2 du COC et sont : le consentement, la capacité, la cause et l’objet.
La société étant définie par le CSC comme étant un contrat ou un acte unilatéral, les
associés doivent, lors de la rédaction des statuts, s’assurer de la réalisation de ces conditions.
Ainsi, ils doivent :
I- Le consentement :
Comme dans tout contrat, la création d’une société nécessite la rencontre entre la volonté de
deux ou plusieurs personnes. Il s’agit pour chacun des associés d’exprimer sa volonté de
s’associer et de s’engager en vertu du contrat de société.
- Eclairé et libre de tout vice de consentement comme l’erreur, de dol et la violence 11.
Ainsi, un consentement donné par erreur ou suite à une violence ou à un dol entraîne
la nullité du contrat de société. Par exemple :
une personne qui pensait qu’elle s’était engagée dans une société de capitaux alors
que c'était une société de personnes,
une erreur sur la personne de l’un des associés (surtout dans les sociétés de
personnes),
lors d’une augmentation de capital ou de cessions de parts sociales : les associés
ont recours à des comportements frauduleux (exp : distribution de dividendes
fictifs) dans le but de tromper le futur investisseur sur la situation de la société et
de l’amener à acquérir des parts dans la société.
- Sincère c’est à dire qu’il doit exprimer une intention réelle et non simulée de créer une
société et de la gérer effectivement. Par exemple, les associés peuvent simuler sur
l’existence du contrat de société c’est le cas des sociétés fictives. Une société est
fictive lorsque les associés l’ont créée dans le but unique de commettre des
manœuvres frauduleuses comme le blanchiment d’argent.
II- La capacité juridique
La question qui se pose ici est : est-ce qu’un mineur a la capacité juridique d’être associé
ou actionnaire ? Pour répondre à cette question, il est nécessaire d’expliquer le régime
juridique de la capacité :
11
La lésion constitue aussi un vice de consentement.
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Principe :
→ D’une façon générale, ces personnes ne peuvent pas agir seules. Elles doivent être
accompagnées par leur représentant légal ou leur assistant afin d’être protégées.
Exception :
Le mineur peut obtenir l’émancipation (absolue ou relative). Il s’agit de l’acte par lequel un
mineur est juridiquement assimilé et considéré comme un majeur.
Le mineur obtient l’émancipation soit par le mariage à partir de l’âge de 17 ans accomplis
soit par le juge sur demande de ses parents ou de son tuteur.
Principe :
Le mineur non-émancipé est autorisé à être associé de toute société qui ne nécessite pas
d'avoir la qualité de commerçant.
Dans certaines sociétés commerciales, les associés doivent avoir la qualité de commerçant :
il s’agit de la SNC et de la société en participation ainsi que des associés commandités (des
SCS+SCA).
Dans ces sociétés, le mineur ne peut absolument pas être associé sauf émancipation absolue.
L’article 11 du CSC dispose dans ce sens que « Nul ne peut être associé dans une société en
nom collectif ou commandité dans une société en commandite simple ou par actions s'il n'a
pas la capacité requise pour la profession commerciale. ». L’alinéa 1er de cet article exige
donc la capacité commerciale dans ces cas. Le motif de cette exigence réside dans la
responsabilité personnelle, solidaire et indéfinie de l’associé.
Toutefois, étant donné que les associés des SARL, SUARL, SA et les associés
commanditaires, n’ont pas la qualité commerciale, l’article 11 dispose que ces personnes
peuvent « être des associés commanditaires dans une société en commandite simple, ou
associés dans une société à responsabilité limitée, ou actionnaires dans une société anonyme
ou dans une société en commandite par actions ». Dans ces sociétés c’est la capacité civile qui
est requise. Autrement dit, les mineurs peuvent devenir associés :
Par ailleurs, les personnes morales peuvent aussi être associées, cela concerne évidemment
les personnes morales de droit privé, mais également les personnes morales de droit
public. Par exemple l’Etat peut être l’associé d’une société privée.
III- L’objet
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Par objet social il faut entendre le type d’activité qui sera exercé par la société.
L’objet social doit obligatoirement être déterminé c’est-à-dire indiqué dans les statuts de la
société et doit être suffisamment précis pour être valable : vente de telle catégorie de produits,
fourniture de telles prestations de services.
L’objet doit aussi être licite dans le sens où il doit être conforme à la loi, à l’ordre public et
aux bonnes mœurs comme il ne doit pas relever d’une activité réservée à l’Etat.
Aussi, les associés sont tenus de vérifier si l’activité choisie est soumise à une autorisation
préalable ou à un cahier des charges.
IV- La cause
Il s’agit de la raison qui motive l’engagement de l’associé dans une société. Ce serait aux
termes de l’article 2 du CSC, l’accomplissement de bénéfices matériels ou la réalisation
d’économies.
L’exigence de la cause permet de contrôler la licéité des buts poursuivis par la constitution
d’une société. Toute société doit donc avoir une cause licite c’est à dire qu’elle n’ait pas un
but contraire à la loi, aux bonnes mœurs ou à l’ordre public. Autrement, la société serait nulle
de plein droit (article 1252 du COC).
La cause est différente de l’objet car celui-ci peut être licite alors que la cause ne l’est pas.
En plus des conditions générales relatives aux contrats, les fondateurs d’une société doivent
répondre à d’autres conditions. Ce sont les conditions citées pour la plupart, dans l’article 2 du
CSC et qui définissent la société. Il s’agit de la mise en commun des apports (I), la
participation aux résultats de l’exploitation (II) ainsi que l’affectio societatis (III).
Le CSC ne définit pas l’apport. Les apports sont les biens mis en commun par les associés
en vue de la constitution du capital social et de recevoir, en contrepartie, des titres sociaux
(parts ou actions). L’apport doit être spécifié et déterminé. Les apports peuvent être de
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l’argent, des biens meubles ou immeubles ou des droits (un droit de propriété intellectuelle
comme un brevet d’invention).
Le législateur tunisien retient trois formes de l’apport. L’article 5 du CSC dispose en effet
que « Les apports peuvent être soit en numéraire soit en nature, soit en industrie. ».
C’est la somme d’argent que l’associé s’engage à verser effectivement à la société en tant
que contribution dans le capital social.
Dans tous les cas, chaque associé est, aux termes de l’article 6 § 1er du CSC « débiteur de
son apport à l’égard de la société ». En cas de retard dans la libération, la société pourra, aux
termes de ce même article, lui réclamer des dommages et intérêts.
Aussi, si l’associé ne libère pas l’apport en numéraire, l’article 1263 § 2 du COC reconnaît
la possibilité pour les autres associés de l’exclure de la société ou de le contraindre à la
libération de l’argent avec la possibilité de demander réparation dans les deux cas.
b) L’apport en nature
L’apport en nature peut prendre plusieurs formes. Il consiste en des choses mobilières ou
immobilières, corporelle corporelles ou incorporelles comme un fonds de commerce, un
terrain, du matériel, de la marchandise, des droits de propriété intellectuelle etc.
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L’article 6 § 2 du CSC précise que l’apporteur est garant envers la société dans les mêmes
conditions que le vendeur à savoir que la propriété est transférée à la société. L’apport peut
aussi, selon l’article 6 du CSC être en jouissance en ne transmettant que la jouissance du bien.
Ici, l’apporteur devra garantir la jouissance dans les mêmes conditions qu’un bailleur.
Par ailleurs, le législateur du CSC oblige les SARL (art 100) et les SA (art 173) à faire
évaluer les apports en nature par un commissaire aux apports13. La procédure consiste en :
1 : L’évaluation des apports en nature par le commissaire aux apports en nature afin
d’en fixer le montant.
2 : La détermination des parts sociales ou actions au vue du rapport du commissaire
aux comptes.
3 : L’approbation par l’assemblée générale constitutive des apports en nature.
c) L’apport en industrie
Il est constitué par l'engagement pris par un associé de consacrer tout ou partie de son
activité aux affaires sociales en mettant à la disposition de la société son expérience ou ses
connaissances techniques. Exemple : SARL de profession libérale ou artisanale.
Ce type d’apports n’est possible que pour les SARL et les sociétés de personnes entre autre
les commandités des sociétés en commandite simple et par actions.
D’après l’article 5 du CSC, l’ensemble des apports à l’exception des apports en industrie
forment le capital social. En effet, en raison de sa nature, l’apport en industrie ne peut pas être
saisi par les créanciers sociaux.
Ce type d’apports pose le problème de son évaluation. S’agissant d’une opération délicate,
elle est laissée à la libre appréciation des associés eux- même 14. Néanmoins, l’associé en
13
Le commissaire aux apports est désigné soit à l’unanimité des associés soit par ordonnance sur requête rendue par le président du
tribunal de première instance dans le ressort duquel est situé le siège social de la société parmi les expert s judiciaires, sur demande des
fondateurs. (arts 100 et 173 du CSC).
14
L’article 97 du CSC dispose pour les SARL que l’évaluation de la valeur de l’apport en industrie et la fixation de la part qu’il génère dans
les bénéfices se font d’un commun accord entre les associés dans le cadre de l’acte constitutif.
Il est à constater de cet article, que l’apport en industrie ne génère pas de parts sociales. Il génère uniquement une part dans les bénéfices
et une part des droits de votes qui seront déterminées par les associés lors de l’assemblée constitutive suite à l’évaluation de la valeur de
cet apport.
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industrie reste un véritable associé puisqu’il a des parts dans les bénéfices ainsi que des droits
de votes.
L’ensemble des apports à l’exception des apports en industrie constitue le capital social. Le
capital social obéit à la règle de fixité ou d’intangibilité car il est d’après l’article 5 du CSC, le
« Le gage exclusif des créanciers ».
1 : Aucune somme ne peut être distribuée aux associés par prélèvement sur le capital
sinon il s’agira d’une distribution de dividendes fictifs.
2 : Toute modification du montant du capital, qu’il s’agisse d’augmentation ou de
réduction, est subordonnée au vote de l’assemblée générale extraordinaire et fera
l’objet de mesures publicitaires.
- le patrimoine social : celui-ci comprend tous les droits et obligations (actifs et passifs) de la
société et qui augmente et diminue selon que la société réalise des bénéfices ou des pertes. Il
est donc mouvant alors que le capital social est fixe.
- l’actif social qui consiste en l’ensemble des biens composant le patrimoine à un moment
donné. L’actif social et le capital social peuvent coïncider au moment de la constitution de la
société.
La société est obligatoirement créée en vue de réaliser des bénéfices qui seront répartis entre
les associés. Seulement, en vertu du principe que celui qui a les avantages supporte les
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charges et les risques, toute perte subie par la société sera aussi supportée par les associés.
C’est ce qu’on appelle « la vocation aux bénéfices et aux pertes ».
La vocation aux bénéfices et aux pertes reste toujours proportionnelle à la mise de chaque
associé. Les articles 1300 et suivants du COC posent ce principe de la vocation aux bénéfices
et aux pertes par rapport à la mise de chaque associé.
- Le contrat de société qui attribuerait à un associé une part dans les bénéfices ou dans
les pertes, supérieure à la part proportionnelle à sa mise.
- Le contrat de société qui attribue la totalité des gains à l’un des associés.
- La clause (non le contrat) qui affranchit un associé de toute contribution aux pertes
Notons que ces règles posées par le COC sont générales et s’appliquent aux sociétés
commerciales en raison de l’absence de pareilles règles dans le CSC même s’il consacre le
principe de la proportionnalité de la part dans les bénéfices et les pertes à la mise de
l’actionnaire.
Par ailleurs, et toujours d’après le COC, l’article 1301 pose le principe de la distribution
annuelle des résultats. Mais cette distribution ne se fera qu’après avoir réglé les dettes
antérieures.
2) Le profit de l’économie
Il s’agit de faire profiter les associés des économies réalisées par la société. L’économie
peut être réalisée en numéraire par exemple par la réduction du coût de production ou encore
par l’atténuation d’une perte. Il ne s’agit pas de sommes d’argent que les associés vont se
partager mais d’un profit qui permet de réduire les dépenses, de maximiser les profits et de
minimiser les pertes.
Le contrat de société se caractérise par l’existence chez les associés, de la volonté d’union,
de l’intention d’agir comme associé. Par exemple par l’exercice du droit de vote.
Cette condition a été posée par l’article 1273 du COC qui exige des associés d’accomplir
leurs obligations envers la société avec la même diligence qu’ils apportent dans
l’accomplissement de leurs propres affaires.
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Aussi, l’absence de cet élément constitue une cause de dissolution (article 26 du CSC).