Chapitre 2 Part 2

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56 Relation, fonction, application incluse dans l’ensemble d’arrivée R. Elle n’est donc pas bijective. En revanche, Papplication a valeurs dans Ri, induite par f : FRA sa € Rr exp(x) € RY est bijective. Son application réciproque est In : R4. — R. Remarque Soit f une application de E vers F a priori ni injective, ni surjec- tive. Intéressons-nous en particulier 4 l’application f|/(”). C’est une application de E vers f(E). Nous l’avons appelée « application a valeurs dans f(E) induite par f ». - Par construction, f|/() est surjective. Cela signifie qu’il est toujours pos- sible, & partir d’une application f quelconque, de construire une application surjective. Il suffit de restreindre l'ensemble d’arrivée a image de f. ~ Si de plus f est injective alors f|/() est bijective. Exemple Considérons les applications f, g, h et ¢ suivantes : ii 2eRrosinceR, a € [-1/2,7/2) 4 sine €R, ceRysinz € [1,1], 2 (-n/2,2/2) 2 sine € [1,1]. Ges quatre applications sont différentes (bien que leur mode opératoire soit le meme) puisque leurs ensembles de départ et/ou d’arrivée sont différents. Remarquons que l’application f n’est ni injective, ni surjective. On peut dire que g est la restriction de f a [—7/2, 7/2] ou que f est un prolongement de g aR. On peut donc écrire : 9 = S\-n/ansai- L’application g est injective mais non surjective. Puisque f(R) ¢ [-1,1], on peut dire que h est application valeurs dans [—1, 1] induite par f, ce qu’on écrit : ha flu, Il est & noter que application h est surjective. Elle n’est en revanche pas injective. Enfin, on peut écrire : G=Mewrery b= al ect b= se Remarquons que l’application ¢ est & la fois injective et surjective. Elle est donc bijective. Structures fondamentales 57 2.2.7 Relation d’équivalence sur un ensemble DEFINITION 2.28 Soit R une relation d’un ensemble E dans lui-méme. X La relation R est dite réflexive si xRa pour tout x € E. X La relation R est dite symétrique si, pour tout (x,y) € E?, Ry => yRa. X La relation R est dite transitive si, pour tout (x,y,z) € E°, (wRy et yRz) => eRz. X La relation R est appelée une relation d’équivalence sur E si elle est a la fois réflexive, symétrique et transitive. Autrement dit, le fait qu’une relation R soit une relation d’équivalence sur E, signifie que : — tout élément x de £ est en relation avec lui-méme par R ; — pour tous x, y appartenant 4 EF, si x est en relation avec y par R alors y est en relation avec x par R; - pour tous «, y, z appartenant a E, si x est en relation avec y par R et si y est en relation avec z par R alors z est en relation avec z par R. DEFINITION 2.29 Soit R une relation d’équivalence sur un ensemble E. X Pour tout x € E, on appelle classe d’équivalence de x modulo R Vensemble noté Cr(e) défini par cea) “Lf {ye B| ay}. L’élément x est appelé représentant de ensemble Cp(z). X On appelle ensemble quotient de E par R, et on note E/R, Vensemble des classes d’équivalence modulo R. Autrement dit, Br (n(x) | 2 B}. Un ensemble quotient est donc un ensemble d’ensembles. On a: E/R C P(E). Remarque Soit R une relation d’équivalence sur E. En utilisant les propriétés de réflexivité, de symétrie et de transitivité de R, on montre que, pour tous 2, y appartenant a E, on a l’équivalence : aRy <> Cr(x) =Cr(y). Ainsi, tout élément de Cp(z) peut étre pris comme représentant de Cr(z). 58 Structures algébriques élémentaires Exemples 1. Dans ensemble € des droites d’un plan affine, la relation de parallélisme est une relation d’équivalence. Pour toute droite D de €, la classe d’équivalence modulo la relation de parallélisme est. appelée la direction de D. 2. Soient n un entier non nul et p,q deux éléments de Z. On dit que p est congru Aq modulo n, et on note p = q [n], sin divise q — p, c’est-a-dire si BkeEZ q-p=kxn. Par exemple, 22 est congru A 1 modulo 7, ce que Pon note 22 = 1 [7], car 22—1 = 21 est divisible par 7 (ou encore car le reste dans la division euclidienne de 22 par 7 vaut 1). L’entier 15 est aussi congru A 1 modulo 7 (ce que l’on note : 15 = 1 (7]) car 15 — 1 = 14 est divisible par 7. De méme, —6 = 1 [7] car —6 — 1 = —7 est divisible par 7. On vérifie facilement que la relation de congruence modulo n est une relation d’équivalence sur Z. On note f la classe Wéquivalence de p € Z. Par exemple, 22 € 1, 15 € 1 et —6 € 1. On vérifie que p={...,p—2n,p—n,p,ptn,p+2n,...} = {p+kn| ke Z}. L’ensemble quotient de Z par la relation de congruence modulo n, noté Z/nZ, est donné par Z/n@. = {0,3,3,...,.n—i}. C'est un sous-ensemble fini de P(Z). Il contient n éléments. 2.3. Structures algébriques élémentaires 2.3.1 Loi de composition interne DEFINITION 2.30 Soit E un ensemble non vide. X On appelle loi de composition interne sur E une application de Ex E dans B. Si T désigne cette application, alors Vimage du couple (c,y) € E x E par T s’écrit xTy. X On appelle ensemble structuré” tout couple (E,T) ot E est un ensemble non vide et T une loi de composition interne sur E. Exemples 1. (N, +) et (N, x) sont des ensembles structurés. 2. Soit E un ensemble. (P(E),U) et (P(E), A) sont des ensembles structurés. 3. Soit T la loi de composition interne sur Q définie par V(a,y) €Q? aTy= eu © On dit aussi un magma, bien que ce terme soit un peu tombé en désuétude de nos jours! Structures fondamentales 59 Le couple (Q, T) est un ensemble structuré. En revanche, T ne définit pas une loi de composition interne sur N puisque 1T2 = 3/2 ¢ N. 4, Soit B un ensemble non vide. La composition d’applications o définit une loi de composition interne sur A(E, Z) puisque la composition de deux applications de E dans B est encore une application de E dans E. Extension & A(X, E) d’une loi définie sur E Soient X un ensemble non vide et (Z, T) un ensemble structuré. On peut munir Vensemble A(X, 2) d’une loi de composition interne notée T. Cette derniére associe aux applications f et g de X vers Z Vapplication de X vers E, notée tg, définie par : def, Vee X (fTg)(z) =" f(z)T g(a). Le couple (A(X, £), T) est un ensemble structuré. On dit que la loi T ainsi définie sur A(X, E) est une extension & A(X, E) de la loi T définie sur EB. Il ne faut pas confondre les deux lois T et T. La loi T opére sur les ap- plications de X dans E alors que la loi T opére sur les éléments de B. En pratique, on omet souvent d’écrire le point au dessus de la loi T. Par exemple, en notant, + et x l’addition et la multiplication dans R, a partir des applications f : X —> R et g : X —> R, on définit les applications fig:X — Ret fxg: X —R de la maniére suivante : (f+9)(a) = F(a) + 9a) (fx9)(a) = F(a) x g(x) Les couples (A(X, R), +) et (A(X,R), x) sont des ensembles structurés. Va eX { DEFINITION 2.31 Soit (E,T) un ensemble structuré. X La loi T est dite associative sur B si (aTy)Tz = aT (yTz) pour tous 2, y,z appartenant & E. X La loi T est dite commutative sur E si aTy = yTa pour tous x,y apparte- nant a E. Exemples 1. L’addition et la multiplication sont associatives et commutatives sur N, Z, QR, C. 2. La loi T définie sur Q par eTy = (x + y)/2 n’est pas associative sur Q car ((=1)T0)T1 = 1/4 et (-1)T(0T1) = —1/4. Elle est en revanche commutative sur Q. 3. Soit EZ un ensemble non vide. La loi o est associative sur A(E, E). Par contre, elle n’est pas commutative sur A(F, F), sauf si E est réduit a un seul élément.

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