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Histoire-Géopolitique-Science-Politique

« Le Mémorial de la Shoah à Paris : lieu d’histoire et de mémoire »

Aujourd'hui, nous vous invitons à explorer avec nous un lieu chargé de mémoire et d'histoire,
le Mémorial de la Shoah à Paris. La Shoah signifie « la catastrophe » en hébreu. Ce terme désigne
spécifiquement la mise à mort de près de 6 millions de Juifs d’Europe par l’Allemagne nazie et ses
collaborateurs pendant la période de la Seconde Guerre mondiale. Le terme Holocauste, plus
couramment utilisé dans les pays anglo-saxons pour désigner ce génocide, signifie en grec « le
sacrifice par le feu ». C'est un lieu qui, à travers son architecture imposante, nous interpelle sur une
période sombre de l'humanité. Nous sommes appelés à nous souvenir, à comprendre, et à honorer la
mémoire des six millions de Juifs exterminés par les nazis. En 1943, dans l'ombre de l'occupation
nazie la création de ce mémorial est le résultat d'un effort de la part d’Isaac Schneersohn ayant
d’abord crée le Mémorial du Martyr Juif Inconnu (MMJI) dont il sera sur ce, très vite contesté par les
victimes. Il deviendra plus qu’un acte, il sera un engagement à préserver l'histoire pour les
générations futures. Nous découvrirons ensemble comment ce mémorial concilie l'exigence
historique avec le devoir de mémoire, comment il nous rappelle que se souvenir n'est pas seulement
un acte intellectuel, mais un devoir éthique. Chaque événement organisé ici, chaque conférence,
chaque exposition, contribue à maintenir en vie le souvenir des horreurs passées pour éclairer
l'avenir. Pour ce faire, dans un premier temps nous allons voir la création du Mémoriel de la Shoah
ensuite son évolution.
L'année 1995 représente un tournant décisif. L'association du Mémorial de la Shoah a été
fondée, regroupant des survivants, des historiens et des membres de la communauté juive. Le MMJI,
notamment joue un rôle majeur à Nuremberg, offrant des documents essentiels pour les procès. Ce
partenariat avec la justice internationale se poursuit, notamment lors des procès des responsables de
la solution finale. Dans les années 1980, ils fournissent une pièce cruciale pour l'inculpation de Klaus
Barbie, chef de la Gestapo de Lyon, en France. En 2001, le gouvernement français a officiellement
confié le projet à Patrick Devedjian, donnant naissance à une collaboration entre la mémoire
collective et l'expertise architecturale. Le fruit de ce travail, inauguré le 27 janvier 2005 avec la
présence du président Jacques Chirac et Simone Veil, à l'occasion du 60e anniversaire de la libération
d'Auschwitz. Chaque élément architectural a été soigneusement pensé pour transmettre cette
tragédie de manière authentique, témoignant ainsi d'une histoire bouleversante et nécessaire à
perpétuer. Après son inauguration, le Mémorial de la Shoah a continué à évoluer pour remplir son
rôle éducatif et commémoratif. En 2007, le Mémorial a été enrichi par la fusion avec le Centre de
Documentation Juive Contemporaine (CDJC), une institution majeure pour la recherche sur
l'Holocauste. Cette union a consolidé la position du Mémorial en tant que centre de connaissance et
de réflexion.
En 2012, le Mémorial a lancé une nouvelle phase de développement avec l'ouverture du Mur
des Noms, une paroi impressionnante gravée de 76 000 plaques portant les noms des déportés juifs
de France. Ce lieu va au-delà de sa mission commémorative, se révélant être un centre dynamique de
recherche, d'éducation et de réflexion. Des expositions temporaires, des conférences et des
événements éducatifs y sont régulièrement organisés, élargissant ainsi son impact. Le musée du
Mémorial de la Shoah offre une expérience immersive exceptionnelle. Les témoignages poignants, les
documents d'archives et les objets personnels exposés révèlent la cruauté de cette période sombre
de l'histoire. À travers ces éléments, le musée devient un rappel tangible de l'importance de se
souvenir et de transmettre ces histoires aux générations futures. L'exposition permanente est une
chronique vivante de l'Holocauste, mettant en lumière les événements tragiques tout en honorant la
mémoire des victimes. Ce qui distingue le Mémorial de la Shoah est sa capacité unique à concilier
l'exigence historique avec le devoir de mémoire. La rigueur historique est maintenue à travers des
recherches approfondies, des collaborations avec des historiens et la préservation de sources
authentiques. En soulignant l'importance du devoir de mémoire, le mémorial devient une entité
vivante, instruisant ainsi les visiteurs sur les horreurs du passé pour prévenir les discriminations
futures. Chaque élément architectural, chaque exposition temporaire, et chaque événement organisé
dans ce lieu témoigne de cette conciliation cruciale.

En conclusion, le Mémorial de la Shoah à Paris demeure un témoignage poignant de


l'Holocauste. Il s'inscrit pleinement dans des fonctions multiples en tant que lieu de recherche,
d'éducation et de commémoration. En nous rappelant les horreurs du passé, il nous exhorte à
travailler collectivement pour un avenir dénué de haine et de discrimination .C'est le fruit de
l'engagement profond de survivants, d'historiens et de la communauté juive, unis dans le devoir de
mémoire. De sa création en 1995 à son évolution constante, le Mémorial reste un témoignage
tangible de l'histoire, rappelant au monde les horreurs de la Shoah. En honorant les victimes, en
fusionnant avec des institutions clés, et en continuant à évoluer, le Mémorial demeure un acteur
essentiel dans la préservation de la mémoire de l'Holocauste et dans la lutte contre l'oubli.

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