Thèse de Doctorat D'Université: Crassostrea
Thèse de Doctorat D'Université: Crassostrea
Thèse de Doctorat D'Université: Crassostrea
par
1995
Il]
D
D
o DEDICACE
Je dédie ce travail à :
D - mon épouse Fatou ainsi qu'à mes enfants Massamba, Maimouna et N'Dèye Fatou.
- mes parents: à mon père, à ma maman, mes frères et soeurs, à mon oncle Emmanuel
o
o
D
o
D
o
D
o
ID
D
o
D
o
o
o "
o
o
o REMERCIEMENTS
o de recherches pour le travail de terrain, le second par l'octroi d'une bourse pour venir rédiger
cette thèse en France.
o Mes remerciements vont également au Professeur Marcel LE PENNEe pour m'avoir
accepté dans son laboratoire de Biologie Marine de la Faculté des Sciences et Tçchniques de
o l'Université de Bretagne Occidentale. Je le remercie par ailleurs pour son encadrement et pour
son soutien sur place.
J'ai une pensée pour le Professeur Albert LUCAS disparu brusquement au mois de
o de l'Université de Brest, Germaine DORANGE, Yves Marie PAULET, Jean Yves MONNAT,
Anne DONVAL, Dario MORAGA, Alain PAlMBENI, Alain Le MERCIER, Nathalie
o CASSE, Catherine FAURE, Farida BEKHADRA, Stéphanie PLANA et à tous les autres.
J'exprime ma reconnaissance à Louis LE RESTE et à André INTES pour leur soutien
o constant, leurs conseils et leur présence dans mon jury de thèse, à Liliane NONNOITE et
Jacques DAGUZAN pour avoir accepté de juger ce travail.
o Mes remerciements vont à mon Directeur de Recherches, Diafara TOURE pour tout ce
qu'il a pu faire pour moi. à mes collègues du Centre de Recherches Océanographiques de
D
o "
o
o RESUME
L'huître de palétuvier, CrassostreIJ gasar, ou huître de mangrove, est présente, à l'état
u
~j naturel, dans la zone intertropicale africaine, du Sénégal à l'Angola et sur l'île Principe.
o Sénégal, par les populations côtières et dans les grandes villes. Depuis de nombreuses années
des tentatives ont lieu pour développer son aquaculture, notamment à Joal sur la Petite Côte et
en Casamance. Mais pour diverses raisons, dont la méconnaissance totale de la biologie de
cette espèce, ces essais ont été infructueux.
,0 raisonnée. Deux méthodes ont été utilisées pour connaître les principales étapes du cycle
sexuel: le calcul d'un indice de condition, qui permet une prévision fine des principaux
événements : émissions gamétiques, restauration gonadique, et histologie qui renseigne
finement sur la gamétogenèse et fournit une première approche de la qualité des ovocytes
:0 matures et des phénomènes d'atrésie.
o l'autre, les fluctuations des principaux paramètres de l'environnement qui agissent sur la
reproduction de l'huître, peuvent entraîner un décalage dans la réalisation de ce phénomène
biologique. L'histologie confinne les principales étapes du cycle sexuel et révèle que chez cette
espèce, les atrésies ovocytaires qui précèdent les périodes de reproduction sont fréquentes sur
de longues périodes (4 mois en 1993). L'étude de la sex ratio a également été réalisée. Elle a
permis de noter une variation dans "abondance des 2 sexes (domination des mâles entre juillet
et septembre 1992,1'Ïnverse l'année suivante à la même époque). Ce phénomène confirme qu'il
:0 existe bien chez cette espèce d'Ostreidae des changements de sexe fréquents.
Afin de suivre les variations d'abondance des larves de C. gasar, danc; le plancton, des
'0 collectes ont été réalisées en août. septembre et octobre 1993. Les larves sont présentes dans le
milieu de la fin août jusqu'a la fin octobre, mais les densités les plus fortes 8 IarvesIlitre d'eau
de mer sont notées en septembre. Des collecteurs, constitués de plaques d'éverite placés dans
des sites de l'estuaire de la Casamance, depuis l'embouchure jusqu'à 60 km en amont,
o indiquent les possibilités de captage de cette espèce, notamment en zone estuarienne.
Pour C. gasQT, ces principales données ainsi engrangées sont des éléments scientifiques
'0 de premier ordre concernant une fonction biologique essentielle : la reproduction, une étape
primordiale du cycle de vie (la phase planctonique) et un processus déterminant (le
recrutement). Au moment où les réflexions de personnalités politiques et du monde socio-
o économiques débouchent sur la prochaine mise en place d'un programme sur l'ostréiculture en
Casamance, ces résultats scientifiques sont particulièrement intéressants.
o
o
o
ID
o
n
u
Ilu
o
o
ilu
o DEFINITION DES ABREVIATIONS
o Coopération.
o
o
n
U
o
o
ilu
o
o
o "
o
n
u
o SOMMAIRE
o INTRODUCTION
1. MATERIEL ET METHODES
1
o 3.21.5. Pluviométrie
3.2.2. Les larves
3.2.2 1. Echantillonnage
20
21
2]
o Il. RESULTATS
3.2.3.1. Variations géographiques
3.2.3.2. Variations par rappon aux facteurs du milieu
25
25
29
o 1. ETUDE DE LA REPRODUCTION 31
31
o 1.1. Faramètres de l'environnement
1.1.1. La salinité de surface
1.1.2. La température de surface
31
31
o
o
,0 1.3.2. Les lignées genninales
1.4. Ultrastructure des gamètes matures
33
37
1.4.1. L'ovocyte mature 37
o III. DISCUSSION 62
1. LE CYCLE DE REPRODUCTION 64
o 2. HISTOCHIMIE DE L'OVOCYTE MA1·URE ET DES INCLUSIONS
AUTOUR DES ACINI 73
o 3. ULTRASTRUCTURE DES GAMETES MATURES 74
79
o REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 87
o
o
o
o
0 •
"'
D
Short Communication:
0 ABSTRACT OF THESIS :
AVERTISSEMENT
o
Il
U
n
~.
o
o
o
o
o
o
D
o L'étude de la biologie de l'huître de palétuvier Crassostrea gasar Dautzenberg (1891),
synonyme Ostrea tulipa Lamarck (1819), ou encore huître de mangrove a débuté avec le
o développement de son aquaculture au Sénégal vers 1948, en Sierra Léone en 1974, en Guinée
Conakry en 1985, en Gambie vers 1988 et au Nigeria entre 1972 et 1978 pour la garantie de la
o qualité des produits destinés à l'hôtellerie. Ces recherches ont permis d'obtenir des résultats
intéressants sur l'écologie et la biologie de cette espèce (Blanc, 1962 ; Sandison, 1962;
o Sandison et Hill, 1966 ; Blanc, 1970 ; Ndomahina, 1976; Thomas, 1976; Wellesley-Cole,
1978 ; Afmowi, 1979 ; Kamara, 1982 ; Choukhin et al., 1984 ; Leung Tack et Vincke, 1984 ;
n
1
L.J
1
Leung Tack et Pagès, 1986, 1987 ; Romanova, 1988; Romanova et Diallo, 1990; Valovaya
et Kaba, 1990; Gilles, 1991 ; Marozova et al., 1991 ; Gilles et Le Pennee, 1992 ; Zabi et Le
o Loeuff, 1992).
o rhizophores des palétuviers et grossies dans des casiers pendant trois mois. Elles sont ensuite
placées pour le reste de la durée de l'élevage sur le sol après consolidation du substrat. Ces
o élevages ont permis aux coopératives privées de producteurs de réaliser une production de 25
o % de la production d'huîtres du pays). Cette récolte est consommée par les populations sous
fonne d'huîtres séchées, cuites ou fumées (95 % de la production d'huîtres échangées sur le
o d'exploitation des huîtres se sont rétrécies dans la plupart des gisements les huîtres sont de
plus petites dimensions (Connier-Salem, 1992).
o
o
o
o
D 4
o du naissain ainsi que les sites propices au grossissement étaient inconnus et constituaient un
handicap majeur pour atteindre les objectifs assignés au projet. Pour faire face aux difficultés,
o des recherches d'accompagnement sont préconisées pour trouver des solutions aux problèmes
(Le Pennec, 1989 ; Flassch, 1991). Parmi les études proposées par les différentes expertises
n
LJ
influence sur le recrutement (le site, la salinité, la température. les caractéristiques des
collecteurs: leur type de surface, leur exposition ou non à la lumière, au courant etc.).
o L'étude de la larve est aussi utile pour cerner le phénomène du captage du naissain car
on ne sait pas à quoi elle ressemble. L'identification correcte de la larve dans le plancton est
o importante pour prédire la bonne période de captage du naissain sur les collecteurs.
L'abondance des différentes catégories de larves rapportée à la durée de la phase larvaire et
o
o
o
o
5
D
C'est dans ce contexte' que.l'ORSTOM et l'ACDI vont initier en 1988 un projet
o d'élevage de l'huître de palétuvier le "Projet Ostréiculture en Basse Casamance" avec comme
o du naissain ainsi que les sites propices au grossissement étaient inconnus et constituaient un
handicap majeur pour atteindre les objectifs assignés au projet. Pour faire face aux difficultés,
o des recherches d'accompagnement sont pré\:onisées pour trouver des solutions aux problèmes
(Le Pennec, 1989 ; Flassch, 1991). Parmi les études proposées par les différentes expertises
o pour tout ou une partie des individus (synchronisme) ou différemment (reproduction alternée).
Une telle donnée est importante pour bien comprendre le problème de la disponibilité du
lJ influence sur le recrutement (le site, la salinité, la température, les caractéristiques des
collecteurs: leur type de surface, leur exposition ou non à la lumière, au courant etc.).
o L'étude de la larve est aussi utile pour cerner le phénomène du captage du naissain car
on ne sait pas à quoi elle ressemble. L'identification correcte de la larve dans le plancton est
o importante pour prédire la bonne période de captage du naissain sur les coJlecteurs.
L'abondance dêS différentes catégories de larves rapportée à la durée de la phase larvaire et
o
o
o
o 6
o Les résultats de l'ensemble de ces recherches que nous avons menées ont constitué le
travail de thèse présenté dans ce document.
o
o
u
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
D
o
o
'0
o
o
o
o
o
o
D
o
o
10
ID'
10
ID
ID
o
7
o
o 1. AIRE DE REPARTITION ET BIOTOPE DE L'HUITRE DE PALETUVIER
o Tack et Pagès, 1984 ; Blanc, 1962). Sa présence est signalée dans le delta du fleuve Sénégal
avant la fm du XVIIlème siècle (Joire, 1974; Rosso, 1974) (fig. 2).
D et Hill, 1966 ; Marozova et al., 1991). Elle est présente en Casamance, au sud du Sénégal,
dans des zones de salinité très variable de 6 à 60 %0 (Gilles, 1991).
o A l'état naturel, les huîtres forment des grappes sur les racines semi-aériennes des
palétuviers (pL. 1 : 1-5). On les rencontre également isolées et/ou groupées sur les branches
l'
U les plus basses de ces arbres dans la zone de balancement des marées (Démarcq et Démarcq,
1989). Parfois elles se fixent sur des substrats durs (pierres, piquets...), partiellement ou en
o permanence immergées (Sandison et Hill, 1966 ; Gilles et Le Pennec, 1992), ou sur des
o coquilles qui tapissent les fonds sableux ou vaseux (Marozova et al., 1991).
Les huîtres vivant sur le fond peuvent constituer des biostromes ' (Démarcq et
lL Démarcq, 1989 ; 1990 ; 1992). Des exemples de ces biostromes datés de l'holocène moyen
(6800 à 4200 B.P.) ont été trouvés dans le complexe estuarien du Sine Saloum au Sénégal à
o une époque où le climat de cette région était humide (Démarcq et Démarcq, 1989 ; 1990).
Cependant, avec l'effet combiné de la baisse rapide du niveau de la mer et de la pluviosité, ces
o
o 1 Masse de roches sédimentaires construites par des organismes, restés le plus souvent en vie, d'épaisseur faible
o par rapport à son diamètre, et formant une couche interstratifiée dans les couches avoisinantes : Foucault et
Raoult, 1988, p.43.
24000 à 2000 B.P., au tout début du quaternaire récent
D
o
8
l·SENEGAL
2 • GUINEE BISSAU
3-GUINEE
4-ANGOLA
20°1----
00 1,;...-.------=.-----+--
• Thiés
Sénégal
..... --
1
·.1
1 .
•......... _- .
SENEGAL
Basse
Casamance
Dji,cnt, •
1
'-
lükm
Gonade
\
~
\
- \,:
\.1
',_1
...
..... :_-. \'
"'-. '".
- "_
l, :--
1
Figure 4 : Zone de prèlèvement des fragments de gonades utilisés dans l'étude histologique.
o
o 11
Des huîtres de plus grande taille, appelée Simodl et Alembugué4 , en diola (Seck,
o 1985), est pêchée sur le fond dans le bolong5 de Koulaban non loin de Ziguinchor. Il s'agirait
o de C. gasar tombée dans le fond de l'eau avec leur support de fixation;les rhizophores, après
la disparition des palétuviers (information auprès des femmes cueilleuses de ces huîtres et
li
u
débarquant leurs produits à Boudodi à Ziguinchor). Ces huîtres sont fixées sur ces rhizophores
ou sur des éléments solides (fonds durs principalement). Cette dernière catégorie sont
D probablement les recrues de la première catégorie. La présence de ces huîtres de plus grande
taille a été signalée également par Cormier-Salem (1987). Ce même phénomène est observé
o chez son espèce jumèlle6, C. Rhizophorae en Guyane (Lemoine et Rose, 1977). Cette espèce
vit sur les rhizophores de palétuvier (Rhizophora mangle) et sur le fond sur des agglomérats
o 2. LE MATERIEL BIOLOGIQUE
o Des huîtres sont prélevées au hasard tous les mois, d'avril 1992 à mars 1994 sur les
o rhizophores des palétuviers dans la zone de. Karabane (fig. 3). Au laboratoire, 15 à 25 huîtres
parmi les gros individus sont sélectionnées et traitées pour l'étude de l'indice de condition, le
o
o
o ) 'Huître immergée'.
4 'Que l'on n'offre pas, même à la personne qu'on aime le plus'.
5 Tenne utilisé pour désigner un affluent en langue mandingue.
o " Populations morphologiquement similaires ou identiques et faisant preuve d'isolement reproductif (d'après E.
MAYS, 1974 dans Populations, espèces et évolution, eds Hennann, 496 p.).
7 Certains individus vivant sur ces fonds peuvent atteindre une taille de 120 à 130 mm (Lemoine et Rose, 1977).
o
o
D
o
o
13
D Tableau 1.- Les caractéristiques biométriques des échantillons utilisés dans l'étude
o de la reproduction de l'huître
n
LJ
PERIODE POIDS (en g) LONGUEUR (en mm) HAUTEUR (mm) NOMBRE
D'HUITRES
OBSERVEES
MOYENNE ECART-TYPE MOYENNE ECART-TYPE MOYENNE ECART-TYPE
AVRil 92 15,58 5,37 52.17 6,93 33,10 5,43 16
MAI 92 25,13 12,21 58,84 10,14 39 8,19 21
D JUIN 92
JUILLET 92 222,78 5,72 55,17 5,74 18,78 3,51 15
AOUT92 24.14 8.56 58 9 38 6,00 15
o SEPT.92
OCT.92
36,91
29,48
9,93
9,20
70,32
59,40
9,68
7,69
41,84
40,97
6,29
8,42
16
16
NOV.92 29,82 12,12 63,08 10,94 39,12 6,55 15
lU DEC.92
JANV. 93
25,41
21,61
9,44
7,28
59,43
63,50
9,14
8,04
36,20
37,20
6,74
5,65
16
15
FEVIER93 22,48 10,29 61,63 13,27 35,93 7,11 20
MARS 93 61,63 8,18 37,71 5,90 24,26 6,67 15
AVRIL 92 26,86 7.97 68,45 7,19 34,77 4,65 16
MAI 93 34,34 10.21 63,93 9,74 39,52 4,46 15
JUIN 93 24.70 7,94 55.90 7.94 36.97 6,57 21
JUILLET 93 28,39 11,85 51,77 8,85 31,43 5,37 21
o AOUT93
SEPT.93
28.99
23.15
7,66
8.51
58.73
57,50
7,02
9,99
39,63
36,93
5.52
6,47
25
20
o ·OCT.93
NOV.93
DEC.93
31,65
25,81
28,53
9,88
8,75
11,12
65,57
77,17
48,74
8.34
7.75
4,16
37,17
50,17
71,12
5,99
6,60
6,47
16
15
20
n
u JANV. 94
FEVR. 94
30,36 9,78 78,37 9,60 57,77 8,02 25
o MARS 94
[J
n
Remarques:
- mois non échantillonnés.
o externe de la coquille de ces 2 genres est différente, la coquille de Crassostrea présente une
dissymétrie par rapport à l'axe longitudinal alors que chez le genre Ostrea il y a symétrie
o
~I
J
o
n
LI
14
o 2.3. Le naissain
o Le naissain de C. gasar ressemble à l'huître adulte (pL. 2). Son identification est
réalisée sur les collecteurs à l'aide d'une loupe binoculaire.
n
u
3. METHODES D'ETUDES DE LA REPRODUCTION, DES LARVES ET DU
CAPTAGE DU NAISSAIN
IÛ 3.1. Reproduction
10 l'indice de condition ne permet d'obtenir. Elle permet en outre grâce à l'analyseur d'images
d'étudier la qualité des gamètes et d'avoir des renseignements sur les phénomènes d'atrésie
ln LJ
ovocytaire.
il
!!
1 U 3.1.1. Facteurs de l'environnement
o prél~'cment des huîtres dans le bolong sud de Karabane d'avril 1992 à mars 1994.
Les mesures sont effectuées tous les 3 jours, à l'unité près dans la zone du rivage située
o entre les palétuviers et la limite des basses mers : le matin entre 8 et 9 heures et l'après-midi
entre 14 et 15 heures, périodes où sont enregistrées les minima et maxima de température de
o la journée en Casamance (Dacosta, 1989). Un réfractomètre a servi à mesurer la salinité au
n
u
millième de grammes près. Pour la température, un thermomètre ordinaire a été employé.
o
n
u
o 15
o le = x 100
Poids sec des valves
u La déshydratation de la chair et des coquilles est effectuée dans une étuve à la
températme de 60 oC pendant 72 heures.
o Les poids secs de la chair et des coqUilles sont calculés au millième de grammes près à
r
U
3.1.3. Etude histologique de la gonade et histochimie de l'ovocyte mature et
des inclusions autour des acini
A. Histologie photonique
Un morceau de tissu est prélevé dans la gonade et fixé dans du bouin alcoolique. Le
lavage est effectué dans des bains successifs d'alcool (éthanol 70, butanol 100 %). Ce
processus correspond à la phase de déshydratation. Après cette étape, les échantillons de tissu
de gonade sont imprégnés dans du butiparaffme puis inclus dans de la paraffine. Les blocs de
ID paraffine sont ensuite découpés en coupes fines de 5 à 7 J.lm qui seront collées sur des lames
Il de verre. Ces lames sont laissées à sécher dans une étuve à 30 oC pendant 3 à 6 heures avant
U d'être sorties pour être déshydratées et colorées. Une lamelle est posée sur la préparation à la
n fin de cette étape pour éviter que la poussière ne s'y dépose (celle-ci gène l'observation
U
correcte de la préparation).
Le détail du traitement des échantillons de gonade est indiqué ci-après (fig. 6).
B. Histoltigie ultrastructurale
:
n
u
1
o
o
16
;
- Ethanol 70% : lb 2 X 45 mn et lb i J,~ .
n
LJ
- Butanol : 2 x lb
1 ;l'l,.
-
® [~RÊll _
o - Butiparaffine: 1 nuit dans étuve à 60°C + 3 bains de 8 à 18 h de paraffine
10 - Orange G: 5mn
- Eau acétique: 5 l1lQ
- Vert lumière: 5 nm
- Eau acétique: 5 nm
10 - Ethanol 95 %: 5mn
- Ethanol absolu:5 mn
n - Butanol 1: 5 mn
ILJ - Butanol 2: 5mn
- Toluène 1 : 5mn
- Toluène 2: 5nm
ID lit~
~C===
C\
n
lu La préparation est montée entre lames et lamelles en mettant une goutte de baume
du Canada étalée avec du toluène
ii (Coloration au trichome de Masson: Gabe, 1968)
I U
Figure 6 . Différentes étapes de la préparation des échantillons biologiques pour l'étude
histologique de la reproduction de C. gasar en microscopie photonique.
10
o
o 17
Ilw
sodium (0,2 M,1100 mOsm). Le tissu fixé est inclus dans de la résine Spurr (Spurr, 1969).
o Ces inclusions sont ensuite débitées en coupes semi-fines (l ll11l), co.lorées au bleu de
toluidine puis observées au microscope photonique. Les blocs présentant des éléments
il
1
LJ
1 intéressants à voir sont débités en coupes ultra-fines (60 nm) à l'aide d'un ultramicrotome
Reichert OMU3. Les coupes obtenues sont contrastées à l'acétate d'uranyle et au citrate de
plomb puis observées au microscope électronique à transmission Jool 100 ex.
n
L .J
Sur la figure 7 est résumé le principe de traitement des échantillons étudiés par cette
technique.
c. Histologie numérique
3 à 5 lames histologiques de femelle d'huître sont sélectionnées à différents mois
caractéristiques du cycle de reproduction de l'huître (tabl. 2). Sur ces lames, le nombre des
ovocytes murs d'apparence normale, immatures et atrétiques (pL. 3) est compté une surface de
o 77,025 mm2 (295 x 295 flm) à l'aide d'un analyseur d'images, couplé à un ordinateur. L'image
,'--" est visualisée sur un écran de contrôle et numérisée en une grille de 512 pixels (points
IIJ images).
Tableau 2. - Nombre de lames observées
,0 en analyse d'image
~ Août 1992 3
Septembre 1992 5
lU Octobre 1992 3
Novembre 1992 5
lU Mars 1993 3
Avril 1993 5
10 Mai 1993 5
'1 5
ii Juillet 1993
IU
Avril 1993 3
Mars 1994 5
10
lil
18
'1
U
Il
U
o
o Prélèvement d'une pièce de tissu de gonade sur matériel frais
Solution de glutaraldéhyde:
D
Il
"U ~
Lavage
Remplacement du bain d'osmium par un tampon de cacodylate (0.4M; pH = 7.3;
~
n
U
o Déshydratation à la tem~ ambiante dans de l'alcool éthylique de degré croissant.
• alcool sa : 1 bain de 5 • Iomn
- alcool 7S' : 1 bain de 5 à loron
- alcool 95' : 1 bain de S Q 10 lM
o - aloool100' : 2 à 3 bains de S à 10 mn
~
1 1
U
-.
o Coupes
Réalisation de coupes semi-fines (coupes de 1 J.lm puis coloration)
Confection de coupes ultrafines d'épaisseur 60 Dm.
o Figure 7 . Préparation des échantillons pour l'observation en microscopie
n
u
électronique à transmission
n "
o
o 19
r, Une mesure du taux d'occupation de la gonade par les ovocytes en développement est
U réalisée après un seuillage sélectif.
L'ovogenèse est caractérisée par une croissance de l'ovocyte qui augmente de volume
D en stockant des réserves vitellines dans le cytoplasme (Wounns, 1987). Ces réserves sont
o principaux constituants chimiques de ces réserves vitellines (Raven, 1961 ; Williams, 1965).
o Des témoins sont laissés dans de l'acide périodique dans les mêmes conditions que les
coupes semi-fmes traitées plus haut. Ils sont ensuite placés dans du Ponceau 2R dans les
Il
mêmes conditions pendant 1h30 mn à 40 oC.
U
B. Mise en évidence des réserves lipidiques
o La mise en évidence des lipides est réalisée sur des coupes semi-fines. Le rouge à
l'huile neutre saturé, dans de l'éthanol 60 oC est utilisé pour détecter les réserves lipidiques.
o Les lames sont colorées à 37 oC durant 24 heures puis rincées dans de l'éthanol à 70
d'éliminer l'excédent de colorant.
° afm
o Des lames témoins sont préparées par extraction des lipides dans un mélange
méthanoUchlorofonne (v/v) placé dans une étuve à 60 oc pendant 24 heures (Ferrand et
n
IJ Delavault, 1973). Elles sont colorées en coloration dans du rouge à l'huile à 37 oC pendant 24
r, heures.
U c.. Mise en évidence des réserves glucidiques
n
1 1 Les réserves glucidiques (glycogène) sont révélées sur des coupes semi-fines oxydées
U
à l'acide périodique à 1% pendant 15 mn puis placées dans le réactif d{~- Schiff (selon
n
u Coleman) durant 30 mn à la température ambiante. Le rinçage est ensuite effectué dans deux
bains d'eau sulfureuse. Des témoins sont traités dans les mêmes conditions après digestion du
n
u glycogène par l'amylase.
o
J
n
u
20
o bivalves marins, nous avons étudié l'action des paramètres suivants: la température de
surface de l'eau, les maxima et minima de température de l'air, la salinité, la lunaison et la
o pluviométrie (Blanc, 1962 ; Ajana, 1979; Morton, 1983 ; Gilles, 1991 ; Marozova et al.,
1991). Ces paramètres sont mesurés dans le bolong sud de Karabane d'août à octobre 1993.
o Elle est mesurée 2 fois par jour, le matin entre 6 et 8 heures et l'après midi entre 14 et
15 heures dans une zone comprise entre les palétuviers et la limite du niveau des basses mers
n
w (idem chap. 3.1.1.).
n
w Elle est relevée chaque jour. au niveau de l'environnement des huîtres, dans la zone des
palétuviers en même temps que la température de l'eau de surface.
o 3.2.1.4. Lunaison
1'1
U La période lunaire est codée comme suit:
n
u
- 2 pour le second quartier
- 3 pour la pleine lune.
D
o
o
~
!J
21
o 3.2.1.5. Pluviométrie
l'
U La quantité de pluie tombée dans la 'zone est enregistrée tous les jours grâce aux
relevés pluviométriques réalisés par les agents du développement rural, basés à Loudia
u
........
\
Ouolof! à quelques 30 km de Karabane. Les quantités d'eau tombées tous les 3 jours autour
des périodes échantillonnées sont notées.
n
L_
o l'histologit: sur la base d'un suivi mensuel a pour objet de cerner les périodes d'émissions des
gamètes et de comprendre les principaux aspects du phénomène de la gamétogenèse chez
o l'huître (périodes de maturation, de ponte, de repos sexuel, d'atrésie). Des observations plus
n serrées dans le temps sont nécessaires pour préciser certains aspects de cette gamétogenèse, le
U caractère synchrone ou asynchrone de la reproduction par exemple, l'action des facteurs
o d'étudier la phase larvaire planctonique. Ce genre d'étude, en plus des renseignements qu'elle
peut apporter sur la connaissance des périodes de reproduction de 1'huître, permet de cerner
d'autres aspects comme le synchronisme de la reproduction.
o 3.2.2.1. Echantillonnage
o utilisées pour l'étude de la reproduction. Les pêches sont effectuées à l'aide d'un filet à
plancton modèle W.P.2 (Anonyme, 1968) de 53 cm d'ouverture et 70 microns de vide de
o maille (fig. 8). L'armature métallique supportant le filet est constituée d'un anneau sur lequel
il
sont soudées 2 plaques en fer. La partie supérieure de cette armature porte le flotteur, la partie
U inférieure, le lest.
o L'angle fonné par les plaques et l'anneau, est défini dans le but d'optimiser la
canalisation de l'eau au niveau de l'entrée du filet.
o
o
0
22
Il
LJ
n
IJ
Il
J
il
n
w
0
D lest (plomb O.5kg)
0
D
tige métallique de diamètre 10 mm
n
u
./
n
u
20cm plaque tœcallique oblique sm l'OIIVCItUn: du filet
0 __________ 1 _
il Iest(plomb O.Skg)
LJ
n
u
U
D
0 "
o 23
o L'ensemble filet, débitmètre et collecteur est tracté au moyen d'une barque à fond plat
n
de 8 m de long propulsée par un moteur hors-bord de 8 CV.
L-' L'échantillonnage est réalisé tous les 3 jours à l'étale de pleine mer, période qui
o correspond au moment où le zooplancton est abondant dans la colonne d'eau (Diouf, 1987).
Un volume d'eau de l'ordre de 600 litres est filtré obliquement du fond à la surface à la vitesse
o % sont rincés à l'eau distillée pour les nettoyer. Un volume est prélevé et placé dans une boîte
de Pétri à fond noir où il est observé sous une loupe binoculaire. Les larves d'huîtres sont alors
o triées puis recueillies dans une lame creuse où elles subiront un nouveau rinçage à l'eau
distillée. Elles sont récupérées une à une à l'aide d'une aiguille montée et posées dans une
n
U lame creuse contenant de l'eau de Javel du commerce diluée à 70 %. L'eau de Javel diluée à
l'
ce pourcentage dissout la matière organique sans trop attaquer la coquille (Le Pennec, 1978).
i Les coquilles débarrassées de tous les dépôts organiques sont rincées à l'eau distillée. Et c'est à
u 1
ce moment que la séparation des 2 valves est pratiquée, en appuyant légèrement deux aiguilles
o montées sur les bords antéro-venttal de la coquille (fig. 9).
Les coquilles larvaires, parfaitement nettoyées et séchées sont placées sur des plots de
o laiton recouverts d'un ruban adhésifdouble face. L'ensemble est soumis à la métallisation dans
un métalliseur or de type Edwards. Les plots métallisés sont observés au microscope
o électronique à balayage (Jeol JSM 35) et des photographies de coquilles sont réalisées.
Au laboratoire, la taille des larves est mesurée (la longueur totale : fig. 10) et le
o nombre d'individus de chaque prélèvement est compté sur une cellule à numération.
o
n
'0
24
D
n
Aiguille montée
0 Dissoconque
,--,
1, ,!
~
lu
Lame creuse
'n
~
1 1
LJ
u
''"1
U
0
n
'-'
l'
1
1
0 1
J.
û LONGUEUR
0 r
~~
0 1 Figure lO.Paramètres morphométriques mesurés sur naissain de l'huître. 1_
0
D
0
n
.....
o 25
D
3.2.3. Captage du naissain
n
LJ Le captage du naissain est étudié dans 4 sites dans la zone de répartition naturelle de
l'huître située dans la partie aval de Ziguinchor: à Karabane, Ourong, Pointe Saint-Georges et
n
1 1
~ Djivent (fig. 11). Dans chaque localité, 3 collecteurs en plaques d'évente de 156 cm2 de
surface, sont accrochés à des portiques en fer à béton dans la zone des palétuviers, un dans le
û sens du courant (collecteur horizontal), un dans le sens sagittal et un dans le sens
n
~
perpendiculaire (fig. 12). Ces collecteurs sont laissés en place pendant un mois puis sont
récupérés et amenés au laboratoire pour le comptage du naissain fixé. 2 séries de collecteurs
1 U sont utilisées dans cette étude. Lors du premier relevé, les collecteurs fixés sur les portiques
sont récupérés et remplacés par un nombre équivalent de collecteurs. Ce qui sont enlevés pour
o être observés au laboratoire sont nettoyés après le comptage du nombre de naissain fixé. Ils
sont utilisés à la prochaine relève.
'0 Neuf collecteurs de plaques d'évente de 156 cm2 de surface chacun (fig. 13) sont
accrochés à 5 portiques à l'ombre des palétuviers à l'entrée sud du bolong de Karabane, dans la
o tranche occupée par les huîtres dans cette zone, entre -10 et 50 cm par rapport au niveau des
basses mers. Le naissain de l'huître est abondant dans ce bolong et le captage donne des
o résultats intéressants (Flassch, 1991).
3 portiques sont placés sur la berge droite et 2 sur la rive gauche. Leurs embases sont
o renforcées régulièrement pour qu'ils ne descendent pas plus bas par rapport au niveau où ils
ont été placés au début de l'étude.
D Sur les collecteurs accrochés à ces portiques, nous avons étudié le captage du naissain
o de l'huître C. gasar en fonction de l'angle formé par celui-ci avec le sol, du type de surface du
collecteur Oisse ou rugueuse), du sens du courant (collecteur en position sagittale, oblique,
o
o
n
.'
.p~
1,·
:1
& Karabane
te>
N ::2'f.... ".
" l
Saint·Georg~
~ a •.
".
~ ", ~;
<: [, ,
Z /'
/
,'/
<: ,/
'" 1 •
If
~
l ,'"
'-.J' ','
1
U
0
., Cap .,' '.' •
.Ourong
:
:-
.'-"\-::Si.i....:-
~-&-UJg
'. Katakalouse :
•
.'''• • f• .• ~ '
Kabrousse ,
n
w
o
n
l-'
lL~
l'
U . . sens du courant
A- B = Collecteurs horizontaux;
C- 0 -E - F = Collecteurs obliques;
1 = Collecteurs perpendiculaires ;
K - J =Collecteurs sagittaux
o
~
A = Collecteur perpendiculaire
B = Collecteur horizontal
n
~
\
C = Collecteur sagittal
o
o @
fl
u
.~
! 1
o . . sens du courant
n
LJ
Figure 13. Orientation des collecteurs utilisés dans l'étude du captage de l'huître
n
u
C. gasar dans les sites de Karabane, Ourong, Djivent et Pointe saint-Georges
n ,.
o 28
o Un jour sur six, les 9 collecteurs de chacun des 5 ~rtiques sont sortis de l'eau pour
o être observés au laboratoire où le naissain fixé est compté sous une loupe binoculaire. Après
cette action, les collecteurs sont nettoyés à l'aide d'une brosse métallique puis séchés au soleil
o pour la prochaine sortie. Comme pour l'étude des variations géographiques du captage, 2 jeux
de collecteurs ont été nécessaires pour la conduite de l'étude. Le principe de leur utilisation
o est le même dans les 2 cas.
Les logiciels tiSAS" (Statistics Analysis System, SAS lnstitute Ine., Caroline du Nord,
Il
IJ USA), tlPRODAS" (professional Data Analasys System) et NDMS (version 1.01) ont été
utilisés dans le traitement statistique des données de ce chapitre.
o
Il
'---J
D
o
o
l
L
o
o
o
o
o
D
o
o
o
o
o
D
o
o
o
D
n
L..J
n
U
o
o
n
u
o
o
n
' -'
o
o
o
o
o ,.
31
D
D 1. CYCLE DE REPRODUCTION
ln
--!
d'une année sur l'autre, une période chaude entre avril et septembre 1992 et autom des mêmes
mois en 1993 et une période moins chaude entre mars et octobre en 1992 et en 1993 (fig. 15).
ID Dans la première période, la température tourne aux alentours de 30 oC alors que dans la
seconde période elle est aux environs de 20 oC.
ID 1. 2. Indice de condition
10 Sur la figure 16 sont indiquées les variations de l'indice de condition sur la période
allant d'avril 1992 à mars 1994. Cet indice oscille entre 15 et 45 %. Ses variations les plus
o
Il
U
o 60
prélèvement des échantillons d'huitres à Karabane.
o
Il
1 1
U
D 10
Période
o i 1~ i
1992 .
~ ~ ~ l ~ i i ëil
e
c:
:a â 2
li
1993
~
o Si
60
50
o 1 40
o 1"
~20
... 10
Période
o O-l----_+__---t---__-4----I----+--+----4----'!r--+--_+__-+---+-__--+-_+_---+---+---+----I--;_+---+----l
111Iii~~~I~ii~
1992
o
o
iJ
o
o
o
33
un
La maturation rapide observée de juillet à août 1992 est suivie d'une libération des
o gamètes amenant l'indice de condition à sa valeur la plus basse observée sur les 2 années. La
rematuration qui lui succède est rapide et conduit à une seconde émission des gamètes entre
Il
1 1
u octobre et novembre.
De novembre 1992 à mars 1993, l'indice de condition reste constant et à une faible
D valeur, cette période pourrait être interprétée comme un repos sexuel. De mars à mai 1993 on
o note une forte production gamétique amenant l'indice de condition à une valeur d'environ 35
qui sera conservée sans changement notable jusqu'au mois de septembre, période à laquelle
o est observée une nouvelle émission des gamètes. Une reprise de gamétogenèse est observée
dès le mois de décembre, elle amène l'indice de condition à sa valeur la plus élevée en janvier
o 1994.
Le coefficient de variationS nous informe sur l'existence d'une dynamique de la
D reproduction qu'un examen limité à la valeur moyenne de l'indice de condition ne permet pas
de déceler. Ainsi la période qui s'étend de novembre 1992 à mars 1993, que nous avions
o interprété comme un repos sexuel, est probablement marquée par des processus gamétiques
désynchronisés comme l'indique les fluctuations du coefficient de dispersion 9 (fig. 17).
o 1.3. Histologie
o 1.3.1. La gonade
o Les 2 types de cellules sexuelles, les mâles et les femelles, sont localisées dans des
acini voisins. La partie mâle est observée au voisinage de la glande digestive, en position
o ventrale, alors que la partie femelle est localisée à l'opposé des branchies, sur le côté dorsal.
A maturité la gonade entoure la glande digestive et se prolonge dans la partie ventrale
D jusqu'à la base des branchies et dans la région postérieure jusqu'au muscle adducteur. A ce
9
de l'écart type de l'indice de condition sur la moyenne de cet indice x 100.
(écart-type de l'indice de condition divisée par la moyenne de celle-ci x 100).
o
o
o "
1:
U
0 34
n
.1• Mois sans échantillonnage
Ecart type
lU --... Ponte
70
ID 60
~
'-"
c 50
! ! !
lnI~
10
.::;0
:sc
0
u
u
'0
U
u
40
30
20 •
•
•
. . .--. •
• • • •
•
:sc
- 10
Ïl
.. 1
." ------
i
lu
1 •
0
... ...
.....
·C·= C ;;
0
=(1)........~ oc .- C -
"'c.. .9
0u: c:.;>' CI:l;>
0
Q Q ..:
0 c.. 0 0 _ ;>- ~
.9 ;; 0u ....; ~
..... <IJ...... •
ID
;> ... -- .- 0 CI:l._::
<: :E ~ ~ <: ~ 0 Z 0 :~ tf ~ <: :E ~ ~ <: ~ 0 Z 0 ~ ~ ~
1992 1993 1994
ID Périodes
1 D 60
10 50
1 Mois sans échantillonnage
ID C
0
.;;;
.... 40
8.-
tr.
III
LJ
:.s
- 30
lU
"'0
c
10 lU
'ü
t:
\t-o
20
8
u
10 10
Saison humide . Saison sèche
~ ~:~ ~:
lU 0
ID
-
'C
;>
<:
'a .5 ::
~
-- ... ... -
Go)
<;:1
;>
tf
~
~
-'C
;>
<:
oc;
~
.-.....='
C
...
-..... <:- -
Go)
'3
Q
0
CI)
...c..
u
0
0
0
;>
0
0
Go)
,, .
1
IC
..... u.
Z 0 ,,CI:l
1
;>
Go)
1992 1
1993 1
1994
ID Périodes
"
o
35
o
o 1.3.2. Les lignées germinales
o A. Les ovogonies
Elles sont particulièrement claires sur les pourtours des acini et sont reconnaissables
o par leurs petites tailles (5-7 /lm de diamètre) et la fme membrane claire qui entoure le
cytoplasme et par leur noyau sombre de fOIme ronde (pL. 4 : 1-2). Le nucléole n'est pas
o toujours visible dans ces cellules. La chromatine peut être observée et apparaît sous forme de
granulations.
il
LJ
B. Les ovocytes prévitellogéniques
Il
8.1. Les cellules auxiliaires
U Au stade de la prévitellogenèse, les ovocytes sont accolés à des cellules particulières,
o les cellules auxiliaires (pL. 4 : 3). Celle-ci mesurent en moyenne 19 /lm en longueur et 17 !lm
en largeur. Leur noyau sombre est large de 8 /lm suivant son axe médian. Leur nucléole est
D gros, sa longueur peut atteindre les 3 /lm. Des inclusions denses sont observées dans son
cytoplasme.
o (pL. 4 : 2). La taille moyenne des ovocytes tourne autour de 18 J.lm pour l'ovocyte. 13 /lm
pour le noyau et 2,5 J.lm pour le nucléole.
n
LJ c. Les ovocytes en vitellogenèse
A ce stade de l'ovogenèse, le cytoplasme accwnule du vitellus, on peut distinguer
o divers types d'ovocytes (pL. 4 : 3-4) :
o - l'ovocyte adhérent
-l'ovocyte pédonculé
il
LJ
C.1. L'ovocyte adhérent
Il est attaché par une large surface à la paroi de l'acinus. Son noyau est clair et son
o nucléole circulaire. Son diamètre est de 20 /lm, le noyau de 10 /lm, le nucléole de 3 /lm.
o
o
'1
lU
o
C.2. L'ovocyte pédonculé
D Le détachement progressif de l'ovocyte adhérent donne naissance à une cellule qui
reste attachée à la paroi de l'acinus par un pédoncule, c'est l'ovocyte pédonculé. Certains
o ovocytes pédonculés vont garder ce pédoncule jusqu'à ce qu'ils atteignent leur taille
définitive, d'autres le perdront plus tôt (pL. 4 : 3). Le diamètre de l'ovocyte pédonculé de C.
o gasar varie entre 55 et 57 J.lll1.
o croissance et de maturation. Il a l'une des 2 fonnes suivantes, ronde lorsque l'ovogenèse n'est
pas trop avancée ou plus ou moins polyédrique en fm de maturation.
n
w
1.3.2.2. Les cellules germinales mâles (PL. 4 : 5)
o A. Les spermatogonies
Elles sont reconnaissables par leur gros noyau et leur membrane cytoplasmique mince
o et claire. Des filaments de chromatine très fms partent du noyau sous fonne de radiales et le
nucléole est apparent. Leur diamètre moyenne est autour de 12,5 JlIl1. Les spermatogonies sont
o attachées pour la plupart à la paroi des acini.
o B. Les spermatocytes 1
o Elles sont libres. leur diamètre est de 7,5 Ilm. Elles possèdent un gros noyau rond
circulaire et une fine membrane cytoplasmique. Le nucléole est absent et le matériel
chromatique est dispersé dans le noyau.
D
n
Li
c. Les spermatocytes 2
On les distingue facilement par leur petite taille et leur noyau très sombre. Ils mesurent
o
n
L..J
o
il
l.J
D. Les spermatides
o Les spennatides sont également de petites cellules de 0,5 J.llll. Leur noyau est sombre.
o E. Les spermatozoïdes
Leur fonne est en cône. On les trouve en grand nombre près de la lumière des acini
n
u (pL. 4 : 7).
n
w 1.4. Ultrastructure des gamètes matures
ïï
o L'enveloppe cytoplasmique fonne des replis à certains endroits. Dans ces régions on
peut observer des inclusions vitellines en fonnation (PL. 5 : 1-2) .Les inclusions vitellines
sont de 2 types et différent par leurs tailles, leurs fonnes, leur coloration et leurs localisations.
D Les unes petites (0,2 )lm) de fonnes rondes présentent un aspect un peu sombre. Elles sont
n
L .J
présentes en grand nombre près de la paroi ovocytaire. Les plus grosses (0,6 )lm) ont des
fonnes irrégulières et sont d'un aspect clair pour la plupart. Elles sont moins nombreuses et
o sont dispersées un peu partout dans le cytoplasme, autour de la membrane plasmique et celle
de l'enveloppe nucléaire (PL. 5 : 3). Chez l'ovocyte en dégénérescence, se fonne un espace
o périovocytaire entre l'enveloppe vitelline et la membrane plasmique, espace qui n'existe pas
chez l'ovocyte nonnal (pL. 5 : 4).
n
u L'enveloppe vitelline est épaisse et possède de nombreux microvillosités.
n
w
1.4.2. Le spermatozoïde mature (PL. 5 : 5-6)
o extrémités latérales. Dans le sens longitudinal, une dépression est observée au niveau de
l'invagination du noyau tout près de l'acrosome. Le noyau en fonne de U a un diamètre de
o 0,19 )lm. Sa longueur est de l'ordre de 0,88 J.1ffi. Entre les mitochondries, on observe un
centriole distal rattaché à la membrane plasmique par des projections denses. Les 2 autres
n
LJ
centrioles sont disposés perpendiculairement l'un par rapport à l'autre.
o
o
r
U
,.
,0
38
o
o 1.5. Histochimie de l'ovocyte mature et du tissu autour des acini
n
w 1.5.2. Les protéines
o 4).
Les ovocytes atrétiques ont des formes très variables, de type polyédrique. Leur
l'
U
cytoplasme est sombre et d'aspect homogène, leur enveloppe vitelline irrégulière est souvent
n
~
o
o
n~.
39
rompue, libérant le contenu de l'ovocyte dans le milieu. On observe pas de noyau chez ces
"
1 1
1.6.2. Localisation dans l'environnement gonadique
LJ
Les ovocytes atrétiques sont présents entre les ovocytes en vitellogenèse et dans les
o acini en vidange ou déjà vidés de Ieun pmètes matures. Ils sont parfois observés dans les
o laquelle il était fixé depuis le début de sa croissance. A ce stade, la plupart des ovocytes
dépasse la taille de 40 Ilm suivant l'axe longitudinal. Certains ovocytes matures ont une forme
o de poire alors que d'autres sont plus arrondis. Dans les gonades pleinement matures, dans la
lumière des acini cette dernière forme d'ovocytes peut être dominante. Après l'émission des
:l
i gamètes à l'extérieur des acini, les follicules se contractent et s'assombrissent L'aspect de ces
u 1
acini est plus sombre chez les femelles que chez les mâles. Quelques ovocytes en croissance
o sont présents dans quelques acini mais dans, la plupart des cas, ces ovocytes sont absents.
n
Seules un, ou quelques ovocytes résiduels, peuvent renseigner sur le sexe de l'huître. Le début
U de l'ovogenèse est indiqué par un petit accroissement des acini. L'augmentation de la taille des
ovocytes et du nombre de cel1ules en croissance (ovocytes vitellogéniques) renseignent sur
o l'évolution de la maturation des gamètes.
o Dans la gonade mature les spennatozoides matures occupent la lumière des acini, leur
flagelle orienté vers le centre. Sur la paroi des acini on observe les spennatides puis les
o spennatocytes. Ces 2 types de cellules sont reconnaissables par leur taille et leur coloration.
Les spermatogojlÏes constituent une simple rangée. L'émission des gamètes se fait à partir du
'll
LJ
centre des acini là où sont localisés les produits matures. Après l'émission des spennatozoides,
les acini se contractent en laissant en leur centre des résidus de spennatides. A ce stade, la
o
Il
o 40
o des spermatides. Celles-ci sont présentes dans la plupart des acini en maturité même si les
spermatozoïdes sont largement dominants.
o 1.7.3. Etude du cycle gonadique de l'huître
o
o
o
Il
U
o
o
o
n
1 1
LJ
o
o
o
n ,.
41
SUde
Ii!!~~':dl Ovogonies et jeunes ovocytes au stade ~ prévitellogenèse (PL. 8 : 2)
(Développement 1)
Fd2 Apparition d'ovocytes en début de vitellogenèse, mais il y a encore de nombreuses
(Développement 2) ovogonies
Fd3 La vitellogenèse se poursuit, Les ovocytes sont largement adhérents à la paroi de
(Développement 3) l'acinus ou seulement rattachés par un pédoncule (pL. 8 : 3)
Fd4 Autant d'ovocytes reliés à la paroi de l'acinus que d'ovocytes libres
(Développement 4)
Fd5 Pratiquement tous les ovocytes sont libres; les acini sont totalement remplis
(Développement 5 (PL. 8 : 4)
Frl Les acini commencent à se vider,
(Régression 1)
Fr2 Les acini sont quasiment vides. Des ovocytes dégénèrent (pL. 8 : 5)
(Régression 2)
Fr3 11 ne reste dans les acini que de rares ovocytes résiduels, souvent cytolysés
(Régression 3) (PL. 8 : 6). Parfois seulement des amas nécrotiques (pL. 8 : 7).
Mdl
(Développement 1)
Md2 Prédominance des spennatocytes et des spermatogonies, Peu ou pas de spermatides
(Développement 2) ou de spermatozoïdes (PL. 9 :2).
Md3 Espace occupé par les spermatocytes égal à celui occupé par les spermatozoïdes et
(Développement 3) les spermatides
Md4 Prédominance des spermatides et des spennatozoïdes, Spermatocytes réduits à une
(Développement 4) étroite bande périphérique autour de l'acinus.
Md5 Exclusivement des spermatozoïdes ou, parfois. de très rares spermatocytes
(Développement 5) (PL. 9: 3).
Mrl Comme précédemment, mais les acini commencent à se vider.
(Régression 1)
Mr2 Acini encore plus vides, ne contenant plus que très peu de spermatozoïdes,
(Régression 2) Phagocytes abondants (PL. 9: 4).
Mr3 Acini complètement vidés, à l'exception de quelques phagocytes, et de place en
(Régression 3) place des spermatozoïdes résiduels (pL. 9 : 5). Parfois il ne reste que les parois
nécrosées des acini (pL. 9 : 6).
Phase sexuelle indéterminée caractérisée par une très forte contraction des acini
(PL. 9: 7).
90
.: p, 't;J
80
. ,
70 ÇJ,
CJ
o , '
,..... .' "
q
~ 60 ,
'-"
Cl)
u '0---
cCl)
:::s 50
cr
....
~
u..
40
30
20
10
o
m~lI Juin juil aoû seri \....'1 no\ dëc j~ fé\" mars avri mai juin juil aoû SoL"1 ocr nov déc j~ f~\" mars avri
• 'k femelles
• % hcnnaphrodiles 1
90
80
70
~
(,)
60
u
c:
(,)
50
:::s
cr 40
...
~
u. 30
20
10.
0
mal jun jui aoü sep oct nov déc jan fév mat a'n mai jun jui aoû sep ocl nov déc jan fév mar
1 1
1 1
1992 1
1
1993 1
1
1994
Période
o 80 % des huîtres observées entre août et septembre 1992 et en février 1993 se situent dans ce
niveau. C'est le cas aussi chez les huîtres prélevées en mai 1993 (environ 40 %). De petits
o "pics" sont observés en septembre (20 %) et en novembre 1993 (10 %). Dans le niveau du C
(après reproduction), on compte 5 "pics·, 2 entre octobre et décembre 1993 (respectivement
o 70 et 80 % environ), en mars 1993 (30 %) et 2 plus faibles entre novembre et janvier 1993
(20%).
o cycle de reproduction
Les valeurs fournies dans le tableau 4 représentent les moyennes et les écarts-types du
n
Li
pourcentage du nombre des ovocytes matures, atrétiques, adhérents ainsi que les taux
d'occupation des acini pendant les mois d'août 1992 (préponte d'après l'étude de l'indice de
n
u
condition), septembre (ponte), octobre (période de rematuration), novembre (période de
ponte), mars 1993 (période supposée de repos sexuel), avril, mai, juillet et août 1993 (période
o
o
o
o
o
n
:~
o
o
o
\"1
1 1
·n !J
1
1
ur'
1
45
~._~E%ATR;;'·%ADD.,
J.. • _>\:~~::~~ '»'~ .. ",., _,' ..'h ·E~ADH .. %~ç;,.
4", . . . "'. '''' • • '_ ).cE~OCC.·"
Â.oût92 21,36 10,11 59,00 11.33 19.65 10.27 38.27 Il.33
r,
Septembre 92 15,11 16,69 52,64 Il.00 32.25 14.77 32,73 8.00
U Octobre 92 22,73 Il,93 60,02 ~." 1 17,25 5,70 44,38 5.91
Novembre 92 19,34 15,80 56,19 I:.I~ 24.48 19.38 69,77 12.12
o Mars 93
Avril 93
~ai 93
18,85
18,20
18,08
4,86
6,30
5,86
55,08
48,28
49,52
13.38
6,27
8,70
26.07
33,53
32,40
4.40
6.71
15,98
22,53
28,63
42,01
13,38
6.27
8,70
n uillet 93
~oût93
~eptembre 93
24,48
28,28
37,59
8,66
6,31
5,06
37,46
46,27
36,67
20,84
28.82
14,88
38,06
25.45
25.74
6,08
4.66
8.99
55,10
49,48
39,92
20,84
28.82
14,88
~ars 94 14,40 .. 9,71 54,75 20.59 30.86 6,41 26,03 20.59
Remarques :
n
.--1 %ADH = Pourcentage d'ovocytes adhérents; E%ADH = Ecart-type de pourcentage
d'ovocytes adhérents.
Novembre 1992 : Période de ponte; Mars 1993 : Période supposée de repos sexuel;
Avril, mai, juillet et août 1993 : Période où l'atrésie est importante.
Ilu
Septembre 1993 : Préponte.
o
nU
o
o
o
o
o 46
o ainsi que les écarts-types associé et les résultats des comparaisons statistiques entre
dates : test non paramétrique prenant en compte les valeurs individuelles. La
o représentation graphique des résultats et les comparaisons statistiques ont été faites
avee le logiciel STATGRAPHICS.
o atrétiques sont présents en grand nombre dans les acini (48 et 55 %). Leur pourcentage
d'occupation est élevé en novembre 1992 et en juillet 1993 (supérieur à 50 %). En
o novembre 1992, la gonade est occupée en majorité par des ovocytes atrétiques (près de
56 %). En juillet 1993, ces ovocytes remplissent les acini à peu près dans les mêmes
o proportions (38 % d'occupation par les ovocytes adhérents et d'ovocytes atréti'lues).
n
e .-/
Les pourcentages d'ovocytes matures les plus faibles sont observés en
septembre 1992 et en mars 1994. Les plus forts se situent en septembre 1993.
n
~
2. LARVES ET CAPTAGE DU NAISSAIN
n
' --
détermination des larves de bivalves (Werner, 1939 ; Rees, 1950 ; Loosanoff et al.,
1966 ~ Chanley et Andrews, 1971 ; Le Pennee, 1978). En outre, elle est l'un des
il
e.-J
caractères les plus utilisés par les paléontologistes et la plupart des néontologistes dans
la systématique des adultes (Le Pennee, 1978).
o
o 101\ s'agit du pourcentage d'occupation des différents types d'ovocytes dans les acini (surface moyenne
de 77,025 mm 2 ).
o
o
o
47
o
o
o
o -----
..
--0--
--- ---
%ATR
%ADH
% MAT
o 80
o :r.
70
c 60
o u
c:
:r.
':.J
"0 50
•
NS
o
C
C
~ 40
l-
0..
o
-'
u
u
a
~ 30 1
.,
,,
x NS'
1
\NS
~ 1 \
c: 1 \
o E- 20
10
NS NS
o
o
Aoül Sep! Oeta Nove Déœ Jaov Rvr Mars Avril Mai Juin Juil Aoüt Sept Oeto Nove Déœ Janv Févr Mars
1 1
1
1992 1993 1 1994
n
w Figure 20. Pourcentage d'ovocytes matures, atrétiques et adhérents à différentes périodes
caractéristiques du cycle de reproduction.
o
n
- -.J
o
o
o
o
10
'u 48
o 2.1.1.1. La prodissoconque 1
o 2.1.1.2. La prodissoconque 2
L'umbo est proéminent chez la prodissoconque 2 de 197 Ilm (pL. JO : 3-4). Par
n
U la suite cette région coquillière continue de croître plus rapidement sur la valve gauche
que sur la valve droite, accentuant la dissymétrie chez la larve de 322 Ilm (PL. II : I-
o Vg). Chez la prodissoconque de 322 Ilm, la valve droite (PL. II :1-2) est peu creusée
et un bourrelet médian est observé sur le plateau cardinal. Aux deux extrémités de ce
D bourrelet, il existe des denticules de tailles inégales. 2 dans la région antérieure et 1
dans la région postérieure du plateau cardinal. On observe également l'extension d'un
U ligament à proximité de la région cardinale de la charnière. Sur la \t8lve gauche. le
plateau cardinal porte 2 denticules de tailles presque identiques (PL. II : 3-4 ; PL. 12 :
D 1-3). Le plateau cardinal reste rectiligne et étroit chez la prodissoconque 2 (PL. : 12 :
o 4). Chez la prodissoconque plus âgée, 343 Ilm, la dépression centrale du plateau
cardinal se comble en même temps qu'on assiste à une érosion des dents (PL. 12 : 5).
o plancton. Les valeurs consignées dans cette figure représentent, pour chaque catégorie,
le nombre moyen de larves collectées lors d'un trait oblique fond-surface (5 replicats).
1
0 La salinité et les températures de l'air (minima et maxima) ainsi que la pluviométrie
des jours échantillonnés pendant la durée de l'étude (du 07 août au 22 octobre 1993)
o sont également représentées sur cette figure. Dans le tableau 5 sont indiqués les
valeurs de la température de surface de l'eau et la lunaison observée aux différentes
o dates d'échantillonnage.
Les "pics" d'abondance des catégories de larves identifiées dans le plancton
o (larves petites inférieures à 170 Ilm : prodissoconque 1, larves moyennes comprises
170 et 230 Ilm : prodissoconque 2 et grosses larves supérieures à 230 Ilm :
[j prodissoconque 2 âgée) alternent avec des périodes de faibles effectifs et ceci dans un
D
n
li
LJ
u 49
o intervalle de temps variable de 3 à 9 jours. Les 3 types de 'larves' sont observés dans
les différents échantillonnages effectués entre le 29 août et le 22 octobre sans aucune
o progression logjque- dans les abondances du nombre des individus dans les catégories.
Sur pratiquement toute la durée de l'étud~, on observe un mélange de maximum et de
o minimum de 'larves' d'un type donné. Un maximum de grosses larves est observé le
Il septembre (4 800 pour 600 litres d'eau filtrée). A cette même date. on note
o également un grand nombre des individus des 2 autres catégories (900 pour les
moyennes et 3300 pour les petites). Au niveau des facteurs environnementaux étudiés.
'larves'. Le premier 'pic' coïncide à une période où les températures de l'eau et de l'air
augmente légèrement (+ 2°C pour l'eau, +3C pour le minima et + 4°C pour le maxima
o de l'air entre les 22 et 29 septembre). Le contraire est observé dans le second cas pour
ce qui concerne la tempémture de l'eau et le minima de l'air. La pluie est tombée dans
D
o
o
n
U
D
o
o
o
Il
o
5t
D
o Tableau S.- Température de surface de l'eau de mer (TEAU),
la lunaison et le type de marée observés pendant la période
o de l'étude de l'abondance des larves en fonction des facteun
du milieu
o 29/08/1993
01109/1993
04/09/1993
24
23
26
3
0
1
2
2
2
o 07/09/1993
11109/1993
13/09/1993
26
27
27
1
2
3
1
1
2
o 16109/1993
19/09/1993
22/09/1993
28
29
27
3
3
3
2
2
2
u 25/09/1993
29/09/1993
0111011993
28
29
23
0
1
1
1
1
1
o 04110/1993
07/10/1993
10/1011993
27
23
27
2
0
0
1
1
1
o 13/10/1993
16/10/1993
19/10/1993
26
28
29
3
3
3
2
2
2
22/10/1993 28 2 1
D
Remarques: Lunaison: 0 = nouvelle lune; 1 = premier quart de lune; 2 =
D second quart de lune; 3 = pleine lune. Marée: 1 = marée de vives eaux ; 2 = marée de
o mortes eaux.
n
U 2.2. Le captage du naissain
o Djivent. Le maximum de captage est noté en octobre à Karabane (2/cm\ entre octobre
2
et novembre à Ourong (O,5/cm\ en juin à Pointe Saint-Georges (l/cm ) et en juillet à
o
o
o
o
52
o 2
Djivent (lIcm ). Ces maxuna coïncident avec des situations environnementales
o différentes ( fig. 22) :
- à la dessalure des eaux à Karabane (30 'Iao). Pointe Saint-Georges (33 %0) et
o Djivent (11%0)
- à Ourong lorsque la salinité atteint les 43 %0
D - à la fin de la saison chaude, lorsque la tempéralure de l'eau de surface est autour
o variable (tabl. 6 ).
o Tableau 6.- Quantité moyenne de naissain d'huîtres capté sur les 3 collecteurs
dans les différents sites (surface de captage de 156 cm 2)
o Karabane
J.~=.~;'" ~
71
o Ourong
Djivent
Pointe S. Georges
43
60
650
31,80
17.74
Il,01
o Une première tentative d'analyse a été effectuée en intégrant dans les modèles
la totalité des variables mesurées sur le tena.in et susceptibles d'avoir une influence
D dire la température de l'eau et de l'air, la salinité et les phases de la lune. Or, en dépit
d'une durée expérimentale assez courte choisie pendant la principale période de
o période sont par ailleurs surtout connues pour avoir une influence sur l'émission des
gamètes. N'ont donc été retenues ici comme variables explicatives, que la période elle-
o
o
U
iJ 53
o OJIVENT
o lU
::ë
E
lU
'"
C
lU
:...,....
o ~Ë
~J:i.
..=-0
~~ 10
o c~
::::l
.r::.
~
.~ ~
Il<
"',
~
g
~
~-===L....-
OURONG
SU
SOI
..l....---1-1OO
'fOC
'"
'" V S%
='-'0
o oc::
-0
C
'-' '-'
~-.::J
.D
~
T"C
40
o o
Z
I~OO
1000
20
10
o ~
S A
o r---------------------, 5%0
o POINTE SAINT-GEORGES
'fOC
50
40
o 30
20
o 10
o 4)%0
50
n 40
, 1
LJ -roC ' \ 30
\"
20
o 10
o SON D F MA MJ J A
o Figure 22 . Captage de naissain d'huître Crassostrea gasar à Djivent, Ourong, Pointe Saïnt-
Georges et à Karabane
o
o
o
LJ 54
• Ç/) 57 t-
n ~
....
CI) ~
-
l....J ()
CI)
~
o -
()
Ç/)
CI)
~
37
~
1-
o ~
Ç/)
1-
r- ll
ll
l+:l
Il .~ l-
l
1
LJ
1
Ç/)
l
Ç/)
-a 17 1-
~
1-
o
CI)
"'l:l
'B l-
ll
-..::l
§ ~
o ::s
CI 3t-
1
0I.{)lJ
1
U7-f~
1
D...lN
1
I~~"
1
O!.!O
1
07·)0
1
Il· III
1
1'" ln
1
I...·lu
1
:!~-1tJ
o PI PlI
1993
P III
o
o
o 60
o 50
Pm"de 1 01-07·13·19 septembre i
o
o 20
o 10
o
o 1
Période
2
l
3
n ,.
o
55
o même ainsi que les facteurs 'indépendants de cette dernière susceptible d'avoir une
o incidence directe sur le recrutement. L'effet du facteur exposition au courant entraînant
d'évidents problèmes de redondance avec l'orientation des collecteurs, il a également
o été écarté des analyses. Le modèle soumis in fine à la procédure "General linear
o model" de SAS comporte donc le facteur période codée sous la forme de trois
modalités différentes correspondant au, périodes décrites ci dessus, ainsi que
n
w
l'ensemble des variables explicatives correspondant aux sites de captage eux-mêmes:
rive, orientation des collecteurs par rapport au courant et à la lumière, type de surface
o des collecteurs.
Le modèle retenu fait intervenir la totalité des effets simples (temps, nve,
o orientation, type de surface. lumière) ainsi que quelques interactions (tabl. 7).
o
Tableau 7. - Modèle linéaire de captage du
o naissain de l'huître de palétuvier C gasar
à Karabane en fonction des facteurs du
o milieu
(r=4l,475. * = interactions)
o Période
Rive
Fadeur . ddl
2
1
F
182.38
38.27
Pr>F
0.0001
0.0001
o Orientation
Surface
Lumière
3
1
1
36.10
M.RO
20.26
0.0001
0.0001
0.000 1
ddI f Pr>F
o Interacdons
Pmode· RI\e
Période ·On
~
fl
15.54
14.08
0.0001
0.0001
Période • Surface -... 16.67 0.000 1
o Période • Lumière
Rive·Orientalion
Orientation·Surface
~
3
3
10.41
4.86
7.49
0.000 1
0.0023
0.000 1
o Orientation· Lumière
Modèle
1
.,~
_1
3.88
~9.13
0.0492
0.0001
o période (les 1 et 7 octobre 1993) que les plus fortes valeurs de captage sont obtenues
(57 postlarves fixées par collecteur de 156 cm2).
o
56
10 2
3
180
270
57.11
7,06
49,49
12,97
Le captage des collecteurs est meilleur sur la rive gauche que sur celle de droite (tabl.
ID 9).
Tableau 9. - Captage du naissain en fonction de la rive
10 Rive Nonibrede Moyenne ';EciUt"type
collecteurs (ColJecteur
1 0 Gauche
testés
360
de lS6cm 2)
19.64 25,93
Droite 540 30.02 38,35
D
2.2.2.3. Effet de l'orientation
o Sur les quatre orientations étudiées, la position sagittale donne le meilleur
résultat (43 postlarves captées par surface de 156 cm2). Vient ensuite les positions
ID obliques (27), perpendiculaires (23) et horizontales (17) (tabl. 10). Les écarts-types de
o Période Nombre de
collecteun
testés
Nombre lllO)'H de
postIarveIftdes
sur' ua eoIIecteur
Ecart type
o 1 450
(Collecteur de 156
cm2)
24.27 26,01
2 180 57,1 t 49,49
3 270 7.06 12,97
La face rugueuse des collecteurs capte plus de naissain que la face lisse (tabl.
10), avec une quantité moyenne de 31 postlarves sur la face rugueuse contre environ
21 sur la surface lisse.
n
u
il
LJ
67
D
Tableau Il. - Captage du naissain en fonction du type de surface
o
o Rive Nombre de
collecteurs
testés
Nombre moyen
des postIarves
fuies sur un
Ecart type
collecteur
o (CoUecteur de
156 cm 2)
o Gauche
Droite
360
540
19.64
30.02
25,93
38.35
n
u
Lumière Nombre de
collecteurs
testés
Nombre moyen de
postIarves fixées sur
un collecteur
Ecart type
o Lumière
Obscurité
600
300
(collecteur de 156 cm
de surfacve)
24,43
28,17
34,99
32,90
o
2.2.2.6. Effet des interactions
o Les interactions retenues dans le modèle final (modèle linèaire généralise) sont
1"'""'\
indiquCcs dans le tableau 13. 11 s'agit entre autres de l'effet de l'orientation. de la lumière, du
U
\ 1
o
o
o
o
o
Il
' -'
[]
58
o Période * Rive
Période *Orientation
I-D
2-D
2-H
4,64
5,00
-8,20
0,0001
0,0001
0,0001
o Période * Surface
2-0
2-P
2-L
-6,32
-4,77
-5,62
0,0001
0,0001
0,0001
o Période * Lumière
Rive*Orientation
2-L
O-H
0-0
-4,24
-3,28
-2,44
0,0001
0,00 Il
0,0149
[l O-P -3,49 0,0005
1
u
1
Orientation*Surface H-L 3,79 0,0002
O-L 4,37 0,0001
o Orientation*Lumière
P-L
H-L
2,31
1,97
0,0210
0,0492
n
u
B. Interactions entre l'exposition à la lumière et la période
Le plus grand nombre de postlarves est fixé sur la face des collecteurs non
exposée à la lumière (fig. 27). Ce captage est significativement différent sur les faces
exposées et non exposées à la lumière en périodes 1 et 2 (tabl. 14).
n
u
o
o
o
o
o .59
o Périodes
T
. ···Variances
DF . Pr()b>T Seuil de sign.
1 -3,2063 448 0,00046 ......
2 -4,0497 178 0,00000 ......
3 -0,8674 268 0,36652 NS
o toute la période de l'étude (fig. 28). Sur cette face, le captage est le plus important est
noté en période 2.
o
o
D
o
LJ
60
Périodes Variances
T DF Prob>T Seuil de sign.
.......
:1
1
2
3
-3,2063
-4,0497
-0,8674
448
178
268
0,00046
0,00000
0,36652
--
NS
o
o
o
o
o
o
o
o
n
u
o
o
o
o
o
o
0 61
0
0
Pèriode 1 Periode 2 Periode 3
Sagittal
0 ....>< Oblique
~
r~ ~~.-~;:</~---
Perpendiculaire
b
';; 120
0 Horizontal
0
'" 1 i
0. S 0 P H
Figure 26. Représentation graphique des résultats du test de la plus petite
Collecteurs diffén:oce significative (ppds> des différentes orientations des collecteurs
l'i~ure 25.C'fll.~e du naissain en fonction de l'orientation;
du collecteur par rapport au sens du courant
0 (collecteur de 156 cm 2 )
1iO,.--------------------,
70- ········..·l·.
, .·..·.. ······················ ....><
-F.celisse
0
'<) 80 - ... . Face rugueu...,
><
-=c 60 - - - ~,'- -1 ~~ ------ --- _•. - _•• -- - -_. - _•• - ---
c
'-= 70
.;; / 1· .;;
~ ;·•· . ··.~:jf:~:j~·· · .
v. 60
'"
0
.~
c'"
'-'
.;;
'"
c
., 50
//' ~ . ,
"C
~
ë...
:>
~...................................•...~
"C
~
ëeu
0.
40
30 /• - -- ~
- ,
' ,
,
0 0 20
m- .
10
O'-+- -+ --+
2
....J
O+------t-------+-------I
2 ,
Périodes
0 Périodes
Figure27 ••:.al'lage du naissain suivant J'eltposition des collecteurs
a la lumière en fonction des pèriodes
Figure 2R. Captage du naissain SUT les 2 types de surface des
collecteurs en fonction de la pèriode
(- - - Surface non ellpOSée ilia lumière)
80....,...-------------------.
0
:-···················l·····················
50 ·T···· ,
~
..
0 40-
30- """""1"'"
, ""'1'
-:-
.,:~
,
:;..,.~ ..
.
0 10- ! ···························':"~i
"' '
O'+------t------+-------I
2 ,
0 Periodes
0
0
0
0
n
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o 64
o
o 1. REPRODUCTION
n
LJ
l'analyse de l'indice de condition pennet de noter la non reproductibilité du cycle
annuel durant la période d'étude qui a duré 2 ans. Ce résultat est confinné par l'histologie
o même si le nombre de 'pics' de reproduction observés avec cette méthode est différent de
celui obtenu avec l'indice de condition. Ils ne se situent pas par ailleurs pas tous aux mêmes
o périodes. 3 périodes d'émission des gamètes sont notées avec l'indice de condition, elles sont
localisées en août et septembre 1992 et en septembre 1993. Avec l'histologie, on en observe
o 5, 1 en novemhre 1992, en janvier, juin, septembre et novembre 1993. Ces derniers 'pics' sont
observés dans la période de fortes désynchronisations du processus de reproduction de
o des conditions environnementales d'autre part (Cochart et Devauchelle, 1992 ; Lubet et al. ,
1987). Des expériences effectuées en laboratoire sur d'autres espèces de bivalves ont montré
o par ailleurs l'existence d'interaction entre les facteurs environnementaux et le génotype des
mollusques (Innes et Haley, 1977 ; Newkirk et al., 1977 ; Mallet et Haley, 1983 ; Toro, 1991)
popuiationnelle de ces individus ont révélé une forte variabilité génétique. Les animaux
o possédant une telle caractéristique développent une bonne adaptation aux contraintes physico-
chimique du milieu. Le pool de gènes de ces animaux possède un grand nombre d'allèles qui
o peuvent produire une grande variété de génotypes, spécifiques à différentes situations
environnementales du milieu de vie des espèces (Lewonin, 1957 ; Mallet et Haley, 1983).
o
o
o ,.
65
D
Le synchronisme observé chez les individus avant les émissions des gamètes entre
D août et octobre 1992, en septembre 1993 et à la fm du repos sexuel en mars 1993 est fort et
apparaît dans un contexte environnemental contrasté. Pendant les différentes périodes de
D reproduction, la salinité reste peu élevée, autour de 35 %0 et la température est élevée (entre
26 et 32 OC). A la fin de la période de repos en mars 1993, la salinité est élevée (supérieure à
n
Li 4O~) et la température augmente et atteint les 25 oc. Une forte désynchronisation est notée
o lors des reproductions d'août et d'octobre 1992. Ce phénomène n'est pas observé dans le cas
de la reproduction de septembre 1993. En dehors de la salinité et de la température de l'eau, la
D (1983).
A la lumière de ces discussions, on peut dire que la reproduction de 1'huître C. gasar a
LJ lieu principalement en saison chaude, en septembre, lorsque la salinité est voisine de 35 %0 et
la température de l'eau voisine d'environ 30 oC, et lors de la transition saison chaude-saison
o froide. en octobre. Blanc (1962) a observé la reproduction de l'espèce en laboratoire autour de
cette température (29 OC). L'importance de la reproduction de saison humide et de la
o transition saison sèche-saison humide est également soulignée par de nombreux auteurs
(Blanc. 1962. Sandison. 1962, Sandison et Hill. 1966; Hunter, 1969, Gilles, 1991, Marozovi
D et al.. 1991). Chez Crassoslrea rhizophorea l2 • espèce jumelle de C. gasar de l'estuaire de la
Casamance. la reproduction a lieu toute l'année au niveau de l'estuaire de Bahia au Brésil
LJ (Santos. 1978) où la température de l'eau est toujours supérieure à 20 oC quelque soit la
u Il
12
Cf. fig. 16.
Huître de palétuvier très répandue dans l'ensemble de la mer des Antilles. Ctte espèce fait l'objet de tests
o d'élevage au Vénézuela, à Cuba, en Guyane. Ranson (1967) l'avait distingué en Guyane sous le nom de
CrassostreLl guyanensis (Lemoine et Rose, 1977).
o
o
o 66
D
saison sèche (entre août et septembre) lorsque les eaux deviennent saumâtres (autour de 24
o et al., 1991 ; Blanc, 1962). Dans la zone de prélèvement des huîtres étudiées dans cette thèse.
le profil de salinité n'est superposable d'une année à l'autre durant la période d'étude (avril
o l'étude de Gilles et celle où nous avons réalisé nos observations (1992-1993), la pluviométrie
observée dans la zone était largement différente (1551,8 mm pour la première période avec un
o maximum en août contre 980 mm pour la seconde avec les plus grandes quantités de pluies en
juillet : projet DERBAC). Les dates d'apparition du maximum des crues sont fonction de la
n répartition dans le temps des précipitations d'une année à l'autre (Dacosta, 1989). Ces crues
ont un rôle dans l'induction et la maturation des gonades chez les invertébrés marins (Giese et
D Kanatani. 1987).
La reproduction de l'huître tropicale Crassostrea madrasensis est également
o signalement aux périodes où les eaux sont dessalées (Stephen, 1980 ; Joseph et Madhyastha.
1984).
D Les caractéristiques de la reproduction de C. gasar de Karabane sont marquées par des
o émissions de gamètes autour des périodes bien définies, l'existence d'une phase de reposl4, la
production d'oeufs et de larves planctoniques. De telles caractères permettent son classement
o dans la catégorie des espèces du type 'Crassostrea' (Lubet et al., 1987). Plusieurs aux familles
d'espèces littorales appartiennent à cette catégorie: Pectinidés (Ch/amis varia), Of:treidés
o 13
14
4.
Cf. fig. 14.
L'importaitt phénomène atrétique qui a caractérisé cette étape du cycle sexuel est discuté plus loin au chapitre
o
o
o 67
'0 requiert une température minimale spécifique pour l'émission des gamètes.
Chez les espèces à large répartition géographique de ce groupe, la période de
o reproduction peut être prolongée dans les régions chaudes. Ce serait le cas de C. gasar de
Karabane qui se reproduit principalement en saison chaude.
o Dans sa zone centrale de répartition de l'espèce, de la Guinée au Cameroun. l'huître de
palétuvier, C. gasar se reproduit toute l'année avec des variations saisonnières et
D interannuelles dans l'apparition de ce phénomène (Zaby et Le Loeuff, 1992). Au Nord
r-
I 1
LJ
Sénégal et au Congo par contre, la reproduction a lieu à une période bien définie, lors de la
transition saison sèche-saison des pluies, entre les mois de juillet et août au Sénégal, entre
o gamètes entre avril et mai et à la fin de saison des pluies (octobre-décembre). Plus au sud, en
Guinée, dans l'estuaire de Tabounsou, 2 reproductions sont signalées, une plus intense en
n saison des pluies (août-novembre) et une moins importante en saison sèche. Toutefois,
certaines années (1985-86) font exception à cette règle. Au Nigéria, la reproduction est
o localisée en saison sèche et au début de la saison des pluies (Sandison, 1966 ; Sandison et
Hill, 1966).
D
1.2. La période post reproduction
o Le fort pourcentage du nombre d'huîtres ayant déjà émis leurs gamètes observé entre
octobre et décembre 1993 (prés de 70 % des huîtres observées sur cette période) coïncide avec
D une période où le synchronisme reste très important au niveau des échantillons étudiés (falhles
fluctuations de l'indice de condition autour de ces mois). En Guinée, cene phase du cycle
o sexuel occupe toute la saison sèche (Marozova et al., 1991).
1.3. La période de croissance
La croissance gonadique est importante entre août et septembre en 1992. La moyenne
o de la température de surface de l'eau avoisine les 30 oC. La salinité se situe à cette période
autour de 35 %0. De mai à mars 1993, le nombre d 'hwÙ'es en croissance gonadique est faible
n
1-"
(réduction du nombre d'individus dans cette situation de 70 % à moins de 20 % ). Le nombre
d'huîtres possédant des gonades en croissance serait donc plus importante pendant la saison
o chaude dessalée qu'au cours des autres saisons. Un tel résultat semble mettre en évidence le
o
'1
J
68
'l
u
rôle de la température et de la salinité sur la croissance pondérale de la gonade de C. gasar.
D Ce lien est signalé au niveau de la reproduction des invertébrés marins par de nombreux
auteurs ayant travaillé sur la reproduction de ce groupe (Sastry, 1968 ; Guerra Villalaz, 1991).
n Cet auteur a mis en évidence le rôle de la température dans le transfert des nutriments des
parties somatiques vers la gonade chez Aequipecten irradians.
o P(lUT ce qui est de l'action de la salinité, les études en laboratoire de son rôle sont
D nutritionnels. Dans le premier cas, les auteurs signalent que les mâles dominent dans les
petites tailles alors que dans les femelles seraient plus nombreuses dans les grandes tailles.
o Dans le second cas. l'auteur indique que le nombre de mâles est plus élevé lorsqu'il y a peu de
nourriture, dans le cas inverse ce sont les femelles qui dominent.
1.7 [J
• •
[J
1.6
[J [J
BJ [J
~
[J
1.5 • • [J
[J • i.MiI..-ObNrm -~
:-MOift Pr6d1ta
1.4
•~.• i [J ".meU.. ObMrvées
l6...~IIft Pr6d~_
1.3
- [J
•
•
•[J POl =0,42 (LxH) (W =99% '"
1.2
• •
[J
1.1
•• [J
[J
[J
0,459 0,451
0,447
Mâles
0,522
0,023
0,497 0,569
L'analyse de variance des 2 pentes montre qu'elles ne différent pas (F = 0,01 et a = 0,926)
(tabl. 21).
L'hypothèse d'une régression linéaire moyenne et commune est donc retenue (tabl. 22)
avec une pente commune égale à 0,42 (fig. 29).
72
1,402 1,388
On peut donc dès lors penser que l'importance relative de l'occurrence des 2 sexes
chez C. gasar de Karabane de plus de 10 g (poids minimal des échantillons étudiés l5 )
dépendrait de la disponibilité de la nourriture dans le milieu des huîtres. L'importance relative
du nombre d'individus des 2 sexes des populations de cette l'huître dépendrait de la richesse
trophique du milieu (Quayle, 1975). Le nombre des mâles serait beaucoup plus élevé dans une
15 Cf. tableau 5.
U
·73
!J situation de faible richesse trophique du milieu, dans le cas inverse les femelles sont plus
.
o nombreux. Dans une compilation sur les modalités de reproduction chez les mollusques, Coe
(1941) signale toutefois la quasi absence d'études expérimentales pouvant pennettre d'être
.J\' affirmatifà 100 % sur la question. Amemiya (1935) aurait mis en évidence cette relation entre
l'alimentation et le type de sexe chez l'huître japonaise C. gigas.
'1
o observée au niveau des acini (cellules sexuelles matures dans un cas, en début de maturité
chez l'autre I6 ) confInnerait cette aptitude au changement de sexe (Lucas, 1965). Cette
n Les lipides neutres, les protéines et les glucides fonnent les principaux constituants
U chimiques du vitellus chez les invertébrés marins (Ra\"etl. 1961 : Williams. 1965). Ces
constituants synthétisés principalement au niveau de la glande digestive sont transférés aux
o ovocytes pendant l'ovogenèse (Jonhson. 1995). Chez l"huitre de palétuvier. les lipides neutres
o représentent le composé le plus abondant. Ces lipides Jouent un rôle très important dans la
qualité de la ponte chez P. maximus (Lubet, 1976). Chez les Ostreidae ovipares à larves
o planctotrophes comme C. gigas à courte période de reproduction. c'est le glycogène qui joue
un rôle majeur (Lubet, 1987). Chez P. maximus, les lipides neutres et les composés
o l'ovocyte mature, est utilisé pour apprécier le seuil minimum de viabilité des oeufs (Dorange,
1989). La composition biochimique des mollusques varie avec les paramètres de
n
w
o
74
o l'environnement (salinité, richesse trophique du milieu), la stratégie de reproduction et la
o capacité de conversion des réserves accumulées (Lubet, 1986 ; Gabbot, 1983 ; Beninger et
Lucas, 1984).
o
3. UlTRASTRUCTURE DES GAMETES MATURES
o
o 3.1. L'ovocyte mature
o gamète femelle mature de C. gasar est comparable dans ces grandes lignes, à celle de C.
virginica/ 7 (Daniels et al., 1973).
n
w Cet examen ultrastructural met cependant en é\'i~ •..ce une particularité chez C. gasar :
- une enveloppe vitelline épaisse (0,5 à 0,7 p.m) entoure l'ovocyte mature.
o - le mode de lyse de l'ovocyte mature où les microvillosités se détachent de
o l'enveloppe vitelline. Ce phénomène observé chez C. gasar est comparable à celui décrit par
Lubet et al (1987) chez Pecten maximus.
Les microvillosités de l'enveloppe vitelline augmentent la surface d'échange de
Il
u l'ovocyte en même temps qu'ils faciliteraient les échanges avec le hyaloplasme (Daniels et al.,
0 • 1969). Les micropinocytoses observées entre les microvillosités permettent l'absorption des
nutriments par les ovocytes (Kessel, 1968 ; Norrevang, 1966, 1968). Les microvillosités
0 gasar) serait accompagnée d'une augmentation du nombre des microvillosités. Ces formations
accroissent la surface de l'ovocyte et facilitent les échanges à travers la membrane plasmique
1'1
Il correspond au "spermatozoïde de type primitif' défmi par Franzen (1956). Ce type
U de gamète est caractéristique des animaux à fécondation externe dont le sperme est émis dans
l'eau. Trois parties bien distinctes constitue ce spermatozoïde mature, une tête, une pièce
0 intermédiaire et un flagelle. Son noyau, compact, a une forme spécifique. La pièce
0 17 Cette huître serait proche de l'espèce jumelle de c.gasar, C. rhzophorae. Le degré de similitude de ces 2
espèces est élevé, 72 % d'après Buroker et al., 19 ).
[]
n
1 j
,.
10
75
10
intennédiaire est similaire à celle de nombreuses espèces de mollusques marins, elle est
IIJ atrétiques, adhérents)IS indique des différences significatives dans l'occupation des ovocytes
atrétiques et des adhérents entre juillet et août 1993, période supposée d'atrésie importante. Le
ID même phénomène est observé entre mars et avril 1993 (période de repos). Une différence est
observée dans les taux d'occupation des acini pendant les périodes de préponte (août 1993) et
10 d'émission des gamètes (septembre 1993). Le même phénomène est noté autour de ces
périodes au niveau des ovocytes matures. Par contre, le remplissage des acini ne présente
ID aucune différence significative entre les périodes de préponte et de ponte (août et septembre
1992), de ponte et de maturation (octobre et novembre 1992).
,Il
lu
La similitude observée dans les taux d'occupation des acini autour des périodes
d'émission des gamètes en août et octobre 1992 signifie que chez les échantillons d'huîtres
étudiés tous leurs produits sexuels ne semblent pas émis en même temps. La faible variation
du coefficient de dispersion de l'indice de condition autour de sa valeur de départ dans ces
périodes indiquerait des phénomènes individuels chez cette espèce. Marozova et al. (1991)
[i
avaient fait cette hypothèse dans l'étude de la reproduction de l'huître en Guinée Conakry en
U
pronostiquant une reproduction multiple de chaque individu de la population.
o
o 76
u
~
observée ce mois précède une période où l'atrésie est importante. Ce phénomène d'atrésie est
o révélé chez un grand nombre d'invertébrés marins en période active de la gamétogenèse lors
de la phase de maturation des gonades (Dorange, 1989 ; Paulet et al., 1992). Le rôle de
o 5. LES LARVES
D
5.1. Morphologie de la coquille larvaire
o nombre de dents (3), la formation de la dépression longitudinale dans la région centrale sur la
valve gauche, l'occupation de la région médiane par un bourrelet longitudinal, le
o développement de l'umbo, l'amincissement des dents chez les larves plus âgées, l'enroulement
de l'umbo en direction de la région postérieure. l'existence d'un ligament embryonnaire. la
o l'absence d'une ondulation des bords marginaux des valves. le développement limité du
bourrelet autour du bord dorsal.
o gamètes et des larves serait supérieure, au sein de la période de reproduction. Les résultats de
l'indice de condition confIrmeraient cette hypothèse. De septembre à novembre 1993, l'indice
il
LJ descend progressivement de 40 à 20 % environ. Cette situation qui doit correspondre à une
o
n
o
77
o vidange des acini, est confinné comme tel par l'histologie (le 'pic' de reproduction observé en
o grand nombre de larves observées autour du 23 septembre (64 % des larves collectées dans la
période de l'étude) provient d'un recrutement à cette période.
o Le modèle donnant l'abondance des gros~ larves en facteurs des différents facteurs
n
\....-1
étudiés n'est pas significatif (tabl. 25 à 27).
o Lune
Marée
641.47
142.88
652.66
1185.44
0.42
0.04
0.25
0.44
0.98
0.12
0.34
0.90
o Sai
Teau
36.76
-251.51
1
142.71
272.59
0.11
-0.28
0.28
0.53
0.26
-0.92
0.80
0.38
o Tmaxa -432.03 1 241.46 -0.57 0.47 -1.79 0.10
o Remarques:
o
o
o
o
o
o 78
o Constant
Lune
1.00
1.00
o Marée -0.68 1.00
n
Pla -0.61 0.58 -0.74
.1.00
U Pluie 0.09 -0.26 -0.09 -0.28 ,
o Sai
Teau
-0.05
-0.24
0.12
0.04
0.23
0.08
-0.03
-0.15
. -0.30
o TMINA -0.09 0.40
U
SOURCE SC DF CM F-RATIO P
o La présence plus ou moins continue de larves dans le milieu entre septembre et octobre, il faut
noter que ce résultat est en accord avec ce que nous avons observé au niveau de l'étude de l'indice de
nLJ condition et de l'histologie.
L'importance du nombre des grosses larves (larves de taille supérieure à 300 pm) observées dans
o le plancton entre le Il septembre et le 13 octobre 1993 aurait dû se traduire par un recrutement
o important de naissain sur les collecteurs dans les jours suivants. Le nombre de jours séparant les dates
d'apparition de ces grosses larves et les dates de fixation effective sur les collecteurs peut être calculé si
n
.~
l'on connaît le taux de croissance des larves (Quayle, 1980). En utilisant les résultats de Gilles et Le
Pennec (1992), on obtient un taux de croissance larvaire de l'ordre de 53 Jlm jour pour C. gasar sur le
site de Karabane. Partant de ce taux de croissance et connaissant la taille à la métamorphose de l'huître,
D
o 79
o 450 ].lm dtaprès Quayle (1980), on peut situer les dates autour desquelles le maximum de fixations
o devrait être observé. En considérant, la classe de taille 300 ].lm,. on devrait voir ce maximum aux
alentours du 16 septembre 1993 dans le premier cas ("pic" des grosses larves observées le Il septembre)
n
:J et autour du 19 octobre pour le second cas ("pic" observé le 13 octobre 1993). Sur les collecteurs, les
o fixations les plus importantes sont notées au delà de ces périodes, le 19 septembre dans le premier cas
(46 postlarves captées par jour et par collecteur. et autour du 13 octobre dans le second cas (23
postlarves captées).
.0
6. CAPTAGE DU NAISSAIN DANS LES DIFFERENTS SITES
o Les principales périodes de captage observées à Karabane et à Djivent ne coïncident pas avec les
o observations de Gilles (1991) dans cette localité. Le captage du naissain de l'huître varie suivant les sites
dans une même localité (Cham, 1988). Dans l'étude de Gilles (1991) et dans le cas de ce travail, les
o facteurs environnementaux (salinité et température) au niveau des sites d'expériences étaient différentes.
Or ces 2 facteurs ont une influence sur la reproduction et le recrutement du naissain de l'huître (Blanc
1962, Gilles, 1991, Marozova et al., 1991).
o L'influence de la vitesse du courant sur le captage des larves planctoniques est un phénomène
connu (Dantec, 1968 ; Quayle, 1980 ; Vandennulen et Dewreede, 1982 ; Young et Chia, 1985;
n
u
Marozova et al, 1991). Une expérience réalisée en Guinée Conakry, au niveau de la zone des palétuviers
(zone de courant faible) et en amont de celle-ci (zone de courant plus fort) a permis un captage de 1,5 à 2
o fois supérieur dans le premier cas que dans le second (Marozova et al., 1991). En Gambie, Cham (1988)
a observé le même phénomène dans la zone où le courant est le moins fort, près des palétuviers. Cette
o action du courant sur la concentration des larves des bivalves marins est soulignée par Marteil (1960)
dans l'étude de l'écologie des huîtres du Morbihan, Ostrea edulis et Gryphea angulata .
o Le rôle de la salinité dans la fixation du captage du naissain de l'huître de palétuvier est signalé
o par de nombreux auteurs parmi lesquels Marozova et al. (1991) en Guinée, et Gilles (1991) en
Casamance (Sénégal). Dans Jfestuaire de la Casamance, Pages et al. (1988) ont montré que sur les petits
fonds la salinité varie avec la bathymétrie. Sur les deux rives, la profondeur ntétait pas identique même
,0 si des mesures ntont pas été faites. Une variation de salinité sur les deux rives est donc possible suivant
o
o
les périodes avec la tombée de la pluie (l'eau reçue sur les 2 rives pouvant varier avec l'importance du
o ruissellement en amont). Elle expliquerait la différence de captage observée sur les 2 rives en fonction
du temps.
Une surface horizontale est plus susceptible d'être colmatée. encombrée par des dépôts de
o sédiments que des surfaces obliques ou verticales. Le meilleur captage du naissain de l'huître C. gasar
est observé sur les surfaces propres des collecteurs (Quayle, 1980). La capacité de fixation des
o postlarves plus grande sur le collecteur sagittal (collecteur en position verticale par rapport au sens du
courant) peut être interprétée suivant cette particularité. Sur ce collecteur. le sédiment a le temps de se
o poser moins facilement que sur le reste (collecteur vertical dans le ~"fl~ du courant). La position verticale
est l'orientation où le meilleur captage du naissain de cette huître a été observé en Guinée Conakry
o (Marozova et al., 1991). Elle constitue en outre, la position où la fixation des balanes est notée (Coe et
Allen, 1942).
o
o 7.3. En fonction de l'exposition des collecteurs à la lumière
Le résultat obtenu dans cette étude est en accord avec les observations des auteurs ayant analysé
ilu ce phénomène, Marozova et al. (1991) en Guinée Conakry, Ajana (1979) au Nigéria Ce même type de
phototactisme (phototactisme négatif) est noté chez d'autres espèces d'huîtres comme 0. !urida
o (Hopkins, 1935).
il
LJ
perpendiculaires poumlÎt être expliqué par la fixation plus grande des salissures dans les cannelures de la
surface rugueuse placée dans une orientation donnée. Les positions horizontales. obliques et
perpendiculaires auraient tendance à capter la plus grande quantité de matière en suspension (du fait de
la gravité) or ces éléments (salissures) constituent une limite à la bonne fixation du naissain sur les
o 7.S. Captage suivant l'exposition des collecteurs à la lumière en fonction des périodes
o Le meilleur captage est observé sur les collecteurs non exposés à la lumière en périodes 1 et 2.
Cette différence disparaît lorsq~e les larves sont peu abondantes dans le milieu (différence non
o
n
81
significative en période 3). Le plus fort captage du naissain de l'huître sur les collecteurs non exposés à
la lumière est signalée également par Ajana (1979) et Marozova et al. (1991). L'action de la marée et de
la vitesse du courant interviennent dans la dispersion du zooplancton au niveau de l'estuaire de la
Casamance (Diouf, 1987). Des différents types de marées sont observées à l'intérieur des 3 périodes de
l'étude (tabi. 28).
Tableau 28.- Les types de marées observées au niveau des 3 périodes retenues pour les
analyses des résultats du captage du naissain
7.6. Captage des types d'orientation des collecteurs en fonction des périodes et de la rive
L'angle d'orientation des collecteurs joue un rôle très important dans le captage du naissain des
organismes sédentaires (Pomerat et al., 1942). D'après la littérature, la fixation du naissain diminue
lorsque cet angle augmente, mais dans le cas de l'huître de palétuvier on a noté également une variation
de ce captage en fonction des périodes. Ce résultat fait penser au rôle d'autres facteurs en plus de
l'orientation des collecteurs sur ce phénomène du captage du naissain. Dans le bolong de Karabane, le
dépôt de vase a constitué la principale salissure observée sur les collecteurs étudiés. Dans le milieu,
l'eau était chargée de sédiment après les fortes pluies. La différence dans la pluviométrie des 3 mois de
l'étude (août, septembre et octobre) et le captage important réalisé au niveau du collecteur sagittal (0°)
semblent indiquer le rôle des salissures dans ce phénomène.
-
o
o
n
lJ Cette étude, réalisée pendant trois années, sur la reproduction, les larves et le captage
du naissain de l'huître de palétuvier à Karabane a pennis d'obtenir des résultats scientifiques
o originaux. Les éléments les plus intéressants de ces résultats sont les suivants :
n
LJ
1. CONCERNANT LA REPRODUCTION
- La non reproductibilité des périodes de reproduction d'une année à l'autre à
o toutes les catégories de tailles devrait permettre de préciser les modalités de cette
reproduction.
o Chez la population étudiée, le caractère ambisexuel est caractérisé par les faits suivants :
- les mâles dominent pendant la saison humide (juin-octobre). les femelles en saison
o l'emplacement des dents. Cette description est nécessaire pour la distinguer correctement du
reste des larves des espèces du même genre dans des milieux où il existe plusieurs espèces de
o Crassostrea.
o
o "
o
85
o
La prodissoconque 1 a une fonne globuleuse. La charnière postlarvaire est caractérisée
n par:
- un petit nombre de denticules : 3 denticules de tailles inégales, 2 dans la région
o antérieure et 1 dans la région postérieure du plateau cardinal sur la valve gauche et 2
denticules de taille presque identiques sur la valve droite
o - la présence d'un bourrelet médian sur le plateau cardinal de la valve droite
o - la présence d'une dépression centrale et I"àosion des dents sur le plateau cardinal de
la prodissoconque âgée de 343 pm de longueur totale
L'étude du captage du naissain dans les sites de: Karabane, Ourong, Pointe Saint-
o Georges et Djivent a montré les possibilités de captage dt..~ lan"es de C. gasar dans ces zones.
Son suivi sur plusieurs années est nécessaire pour bien œme:r les variations spatio-temporelles
o du phénomène. Une telle donnée est importante pour le développement de l'aquaculture de
cette espèce. Les possibilités d'obtention du naissain en différentes périodes de l'année sont
o essentielles pour lever les contraintes de l'élevage liées au calendrier des acteurs de l'activité
(les femmes paysannes en Casamance) et répondre aux impératifs d'une meilleure
organisation de l'ostréiculture (démarrage de l'élevage aux meilleures périodes de croissance).
L'analyse du captage du naissain de 1'huître en fonction des facteurs du milieu a
permis de noter l'imprécision qui entoure la durée de la phase larvaire. Or il s'agit là d'une
donnée essentielle pour une prévision fine du captage du naissain, elle pennet de prédire la
période exacte pendant laquelle on peut obtenir le ma'timum de fixation. Il faudra donc retenir
comme priorité cette étude de durée de la vie larvaire si l'on veut développer l'ostréiculture de
cette huître en Casamance.
Sur un autre un autre point, l'étude du captage a permis de réunir des résultats
intéressants sur le rôle de la rive (rôle du courant), de l'orientation. du type de surface des
collecteurs et de certaines de leurs actions combinées sur la fixation des lan'es sur les
collecteurs. Le plus grand iiombre de flXation de larves est noté sur la rive où la force du
courant est la moins forte. Quelque soit la rive, la période considérée, le nombre de postlarves
captées sur les collecteurs est toujours plus important sur le collecteur sagittal que sur le reste.
L'analyse de l'orientation de la surface du collecteur par rapport à la lumière a permis de noter
"
0
86
D
une fixation de naissain plus élevée sur les surfaces non exposées à la lumière que sur celles
0
0
0
0
0
n
0
0
Il
I~
,0
0
D
n
0
0
0 "
ln
,U
D
o
o
o
IJ
o
[j
D 1 REFERENCES nffiLIOGRAPIDQUES 1
o
o
o
ilLJ
o
D
o
o
o
o
o
n
o
89
o
AFINOWI, M.A. 1979.- The biology ofAnadara senilis and Gryphea (Crassostrea) gasar in
:1 west african wllters. Comm.lnland Fish. Afr., Tech.• Rep. (Suppl. 1) : 386-406.
LJ
AlANA, A.M. 1979.- Preliminary investigation into sorne factors afTecting the settlement of
o the larvae of the mangrove oyster Crassostrea gasar (Adanson) in the Lagos Lagoon.
Malacologia, 18,271-275.
o AlANA, AM. 1979. Preliminary investigation into sorne factors atTecting the settlement of
the larvae of the mangrove oyster Crassostrea ga.w" , >\dan~on) in the Lagos lagoon.
Malacologia, 18 :271-275.
o AMEMIYA, 1. 1935. Effect of gill excision upon the sexual differentiation of the oyster
(Ostreagigas). Rept. Jap. Ass. Adv. Sei., 10: 1023-1026.
ANONYME, 1992.- Aquaculture production 1986-1992. FAO Fish. Circular, 815 (Rev. 6) :
o 216 p.
AYALA, F.J., TRACEY M.L., HEDGECOK D.. RICHMO~D R.D. 1974. Genetic
BACCETI 8., AFZELIUS B.A. 1976. The biology of the sperm cell. Monographs in
il Development Biology 10, 254. S. Karger, Basel.
U BARNES H., 1957. Processes of restoration and synchronisation an marine ecology. The
spring diatom increase and the «spawning» of the common bamacle, Balanus
o balanoides (L.). L'année biologique, 61 : 67-85.
o and gross biochemical composition of two species of aduIt clams reared in a common
habitat: Tapes decassatus L., (Jeffreys) and Tapes phi/ipinarom (Adams et Reeve).
J.Exp.Mar.Biol.Ecol., 79: 19-37.
BERG, C.J.Jr. 1969.- Seasonal gonadal changes of adult oviparous oysters in Tomales Bay,
Califomia Veliger, 12 (l) : 27-36.
BLANC, A. 1962.- Etude de l'huître des palétuviers (Gryphea gasar Adanson). Rapp. Dir.
Pêches, Sénégal, pp. 1-78.
BLANC, A. 1970.- Rapport sur la situation de l'ostréiculture au seuil du lIIême plan et sur
l'huître des palétuviers, complément à l'état des huîtres parue en mars 1962. Service
de l'Océanographie et des Pêches Maritimes, Région de Thiès. Ministère du
Développement rural, Rép. du Sénégal, 31 p., annexe photographique 19p.
o BOOLOOTIAN, R.A. 1966.- Reproductive physiology. ln : Physiology of Echinodermata.
Boolootian, R.A. (Ed.), Wiley-lnterseience, New-York, 561-613.
o BUESTEL D., GERARD A., GUENOLE A. 1987.- Croissance de différents lots de coquilles
Saint-Jacques Pecten maximus en culture sur le fond dans la rade de Brest. Haliotis,
16: 463-477.
lJ BUROKER N.E., HERSHBERGER W.K.. CHEW K-K. 19 ??- Population genetics of the
family Ostreidae ; II : Interspecific stuJae. lit the genera Crassostrea and Saccostrea.
Marine Biology, xxx.
o CHAM, M.A. 1988.- Trials in the culture of the West African mangrove oyster (Crassostrea
tulipa) in Gambia Paper presented at the Aquaculture Research Workshop, Bouaké,
14-17 nov. 1978.
o CHANLEY P., ANDREWS J.O., 1971.- Aids for identification of Bivalve larvae of Virginia.
Malacologia, 11 (1) : 45-119.
COE, W.E. 1938. Primary sexual phases on the oviparous (0. \'irginica). Biol.Bull., 74(1):
64-75.
Il
u COE, W.R. 1941. Sexual phases in wood boring mollusks. Biol. Bull., 81(2): 168-176.
o COE, W.R., ALLEN W.E. 1942. Growth of sedentary marine organisms on experimental
blocks and plates for nine successive years at the pier of the Scripps Institution of
Ocaeanography. Bull. Scipp.'i /nst. OCt'anogr.techn.Sc,'r. 4: 101-130.
n
u
CORMIER, M.C. 1984.- La cueillette dc..'S huîtres en C"aQlTlance. Place dans le système
d'exploitation diola. Rapport CRViJ7. Sénégal. pp. l-sO.
o
o
n ,.
,l]
91
0 DANIELS, E.W., LONGWELL A.C., Mc NIFF J.M., WOLGANG R.W. 1971. Ultrastructure
0 of spermatozoa from the american oyster Crassostrea virginica. Trans Amer. Microsc.
Soc., 90, 3 : 275-282.
DAO, J.c., BUESTEL D., HALARY C. 1985. Note sur l'évoltution comparée des coquilles
0 Saint-Jacques d'origine différente en Bretagne Nord. In: Proc. 5th International
Pectinid Workshop, La Corogne. Résumé.
0 DEMARCQ H., DEMARCQ G., 1990.- Découverte d'un biostrome récent à Crassostrea
(Bivalves) dans une mangrove du Sénégal. C.R.Acad. Sei. Paris, 310, II: 651-654.
0 DEMARCQ H.. DEMARCQ G., 1992.- Les biostromes à Crassostrea gasar (Bivalvia) de
l'Holocène du Sine-Saloum (Sénégal); Données nouvelles et interprétation
écostratigraphiques. Goebis, nO 25, fasc.2, p.225-250.
FERRAND J.G., DELAVAULT R. 1973. Histochimie des polysaccharides et des lipides dans
les ovocytes fonctionnels mûrs d'Asterina gibbosa (Echinodenne, Astéride).
0 C.R.Acad.Sei.Paris, 276 (D) : 1573-1575.
FRANZÉN, A. 1983. Ultrastructural studies of spennatozoa in the bivalve species with notes
GABBOTf, P.A. 1983- Developmental and seasonal metabolic activities in marine molluscs.
0 In: The Mollusca, vol. Il: Environmental biochemistry and physiology. Hochaka V.
(ED), Academie Press, London, p.165-217.
GALTSOFF P.S., PHILPOT D.E., 1960.- Ultrastructure of the spennatozoon of the oyster
Crassostrea virginica. Journ. Ultrastruct. Res., 3, p. 241-253.
0
0
1
U "
n
U
o 92
GILLES S., LE PENNEC M., 1992. Aquaculture trials of the tropical oyster Crassostrea
GRANDCOLAS, D. 1995. Les femmes et la collecte des huîtres dans le Saloum (Sénégal).
nt-J
GUEYE, M.C. 1988. Projet Ostréiculture en Basse Casamance. gestion des mangroves.
Etudes de marché sur la consommation potentielle de l'huître crue en Casamance.
CRODTI/SRA ORSTOM, IOp.
o GWYNN L, JONES P.C.T. 1971. On the egg investments and fertilization réactions in
Pomatoceon triqueter L. An ultrastructural slUdy Z. Zellforsch, 113,338-395.
o HIMMELMAN, J.H. 1981. Synchronization of spawning in marine invertebrates by
phytoplankton. In : Advances in lnvertebrate Reproduction. Clark w.H.Jr. and Adams,
o T.S. (EdsJ. Elsevier/north-Holland. New York. 3-19.
HINES, A.H. 1978. Reproduction in three species of mtertidal bamacles from central
o California BioI.Bull.• 154 : 367-381.
HOPKINS, A.E. 1935. Attachment of the larvae of the Olympia oyster. Oslrea lurida, to
fi plane surfaces. Ecology. 16 : 82-87.
U
HUNTER, J.B. 1969. A survey of the the oyster population 0 f the FreetO\\ll ri ver Sierra Leone
l' with notes on the ecology, cultivation and possible utilization of mangrove oysters.
U Trop. Sei., 2 : 278-285.
IMAI T., SAKAI S. 1961. Study ofbreeding of Japanese oyster Crassoslrea gigas. Tohoku J
o Agr. Res., 1 : 69-86.
INNES D.J., HALEY L.E., 1977. Genetics aspects of larval growth under reduced salinity in
n
L ...
o
o
o 93
JOIRE, J. 1974. Amas de coquillages du littoral sénégalais dans la banlieue de Saint Louis.
il
LJ Bull. de l'lFAN, IX (1-4) 1947/19501: 170-340.
o JOSEPH M.M., MADHYASTHA M.N. 1984. Annual reproductive cycle and sexuality of the
oyster C. mandrasensis (preston). Aquaculture 40 :9.223-231.
o KAMARA, A.B., 1982. Preliminary studies to mangrove oyster Crassostrea tu/ipa in Sierra
Léone. Aquaculture, 27 : 285-294.
KESSEL, R.G. 1968. An electron microscope study of differentiation and growth in oocytes
o of Ophioderma panamensis. J. Ultrastr.Res., 22 : 63-89.
LAMARCK, J.B.P.M. DE, 1818. Histoire naturelle des animaux sans vertébrés. Vol. 5.
o Detervi//e et Verdie e, Paris, 622p.
o LE PENNEC. M.. 1978. Genèse de la coquille larvaire et postlarvaire chez divers Bivalves
marins. Thèse d'Université. Université de Bretagne Occidentale, vol. 1 : 229p., vol. II :
106 pl.
D LE PENNEC, M. 1989. Rapport scientifique de mission du 04 au 18 août 1989 : "Projet
Ostréiculture en Basse Casamance". Brest, le 01 septembre 1989, 11p. Laboratoire de
o Biologie Marine, Faculté des Sciences et Techniques, Université de Bretagne
Occidentale, France.
fi
u LEMOINE M., ROSE J. 1977. Possibilités d'Ostréiculture en Guyane. Science et Pêche,
Bull.Inform.Inst.Pêches Maritimes, nO 274, p.11-30.
o LEUNG TACK K.O., PAGES J. 1986. La croissance des huîtres de palétuvier Crassostrea
gasar (Adanson), dans la lagune de Joa1 Fadiouth. ln : Etudes des estuaires et lagunes
LEUNG TACK T.D., VINCKE P.P. 1984. Une étude de la population de l'huître de
o palétuvier Crassostrea gasar (Adanson), dans le Saloum, de Ojiffère à Foundiougne.
ln : Etude des mangroves et estuaires du Sénégal : Saloum et Somone. EPEEC,
Rapportfinal, Dakar, Décembre 1984 : 31-46.
o LEWONTIN, R.C. 1957. The adaptations of populations to varying environments. Co1d
Spring Harbor Symp. Quant. Biol.• 22 : p.395-408.
o
n
u
o
o 94
o PAGES J., CITEAU J., DEMARCQ H. 1988. Bathymétrie par imagerie spot sur la
Casamance (Sénégal). Résultats préliminaires. Proc. 4th International Coloquium on
Spectral Signatures of Objects in Remote Sensing, Aussois, France, 18-22 january
1988.
n
,
L..I
1
o QUAYLE, D.B. 1980. Les huîtres des tropiques: culture et méthodes. Ottawa, Ont. CRD!, 80
p.
D RAVEN, C.P. 1961. Oogenis: the storage of devolpmental information. Pergamon Press,
New York.
n
u
REES, C.B., 1950. The identification and classsification of lamellibranch larvae. Hull: Mar.
Ecol., 3(19): 73-104.
n
u
ROMANOVA, Z.A. 1988. Croissance et reproduction de l'huître de mangrove Crassostrea
tulipa L. Atlantique tropical, partie guinéenne. Kiev: Naoutova Doumka, p. 295-300.
o SANDISON, E.E. 1962. The populations of Balanus amphritrite var. Sttsburi on the Guinea
coast. Proc. Zool. Soc. Lond.. 138: 517-542.
o SANDISON, E.E. 1966. The effect ofsalinity fluctuation on the life-cycle of Gryphea gasar
(Adanson) in Lagos Harbour, Nigeria. Journal ofAnimal Ecology, 35 : 379-389.
o SANDISON, E.E., HILL M.B. 1966. The distribution of the Balanus pallidus stutsburyi
Darwin, Glyphea gasar [(Adanson) Dautzenberg], Mercierella enigmatica Fauvel and
Hydroides uncinata (Philippi» in relation in Lagos harbour and adjacent creeks.
n
u
Journal ofAnimal Ecology, 35 : 235-250.
o
n
u
lU
ID 95
LUBET P., MANN R. 1987. Les différentes modalités de la reproduction chez les moIlusques
ID bivalves. Haliotis, 16(1) : 181-195.
LUCAS, A. 1965. Recherche sur la sexualité des Mollusques Bivalves. Thèse de Doctorat
LUCAS A., BENINGER P.G., 1985. The use of the physioJogical condition in marine
MALLET A.L., HALEY L.E., 19 ? ? Growth ratec and survival in pure population maytings
and crosses of the oyster, Crassostrea virginica. Cano J. Fish. Aquat. Sei. 40 : p948-
o 954.
MARIUS, C. 1985. Mangroves du Sénégal et de la Gambie. Travaux el Documents ORSTOM
o nO 193, 357 p.
n
L..J
MARTEIL, L. 1960. Ecologie des huîtres du Morbihan, Ostrea edu/is. Linné et Gryphea
angulata LMK. Rev. Trav. lnst. Pêches Marit., 24(3), 329-446..
o NDOMAHINA, E.T. 1976. Project summary : Preliminary studies on the reproductive cycle
of the mangrove oyster, Crassostrea tu/ipa. Bull. [nst. Mar. BIOl. Oceanogr. 1(1) : 31-
o 34.
NEWELL R.I.E., HILBISH T.J., KOEHN R.K., NEWELL C.J. 19K~. Temporal variation in
the reproductive cycle of the Myti/us edulis L., (Bivalvia, ~1)11hdae) from localities on
o the east coast of the United States. Bio/. Bull. (Woods Hole. Ma'\s.). Vol. 162, pp.25-
35.
o NEWKIRKG.F., HALEY L.E., WAUGHT D.L., DOYLE R. 1977. Genetics larval and spat
t
NORREVANG, A. 1966. The ultrastructure of ovocyte growth. Proc. VI Int. Congo for
o Electron.Microscopy Manizen, Ltd Tokyo, 2 : 659.
o 23 : 113-186.
10
o ,.
ID
ID 96
o SASTRY, A.N. 1968. The relationships among food, temperature and gonad development of
the Bay Sacallops, Aequipecten irradians ~arck. Physiol. Zool., Vol. 41 : p 44-53.
SECK, A.A. 1985. L'exploitation des mollusques dans le cadre d'un aménagement de la
o mangrove sénégalaise: le cas des huîtres et des arches. Mém. DEA Inst.Sc. de l'Env.
Univ.Dakar, 123 p.
o SMITH J.R., STREHLOW D.R. 1983. Algal-induced spawning of the marine mussel
(Conrad). Intern.J.Invert.Reprod., 6 : 129-1 ~ 3.
o STEPHEN, D. 1980. The reproductive Biology of the India Oyster C. mandrasensis (Preston).
Aquaculture, 21 : p.139-146.
o THOMAS, R. 1976. Project summary: Larval oyster ecology in relation to o)'ster culture.
Bull. Inst, Mar. Oceanogr. 1(1) : 29-30.
TRANTER, D.J. 1958. Reproduction in Australian pearl oyster. 1 Pinctada albina (LMK) :
WALNE P.R., MANN R. 1975. Gro"1h and biochemical composition in Ostrea edulis and
o Crassostrea gigas. Proc. 9'" Europ. Mar.Biol.s..vmp.. Barnes. H.. (Ed.). Aberdeen
Univ.Press, 587-607.
o WILLIAMS, R.Y. 1965. Biochemical individuality. John Wi/ey and Sons (Eds), 214p.
o WOURMS, J.P. 1987. Oogenis. In: Reproduction of Marine Invertebrates. Vol. IX : General
Aspects: Seeking Unity in Diversity. Giese, A.C., Pearse. 1.s.. and Pearse. V.B. (Eds),
Blackwell Scientific Publications, Palo Alto, California, The Boxwood Press, Pacifie
o
o ,.
o 97
D y AKOVLEV, Y.M. 1977. Cycle de reproduction de l'huître géante dans la mer japonnaise.
YOUNG, C.M., CHIA F.S. 1985. An experimental test of shadow function in Ascadian
ZABI S.F., LE LOEUFF P. 1992. Revue des connaissances sur la faune benthiques des
o
o
o
o
n
u
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o 3
J PLANCHE 3 - Aspects des différents types d'ovocytes rencontrés dans les aéini.
de l'huître.
n
u PLANCHE Il - Caractéristiques des valves de la prodissoconque II de l'huître
(umbo, bourrelet, ligament) en MED.
o
o
o
n
U
o
o
o
o
o
o PLANCHE 1: PRESENTATION DE L'HUITRE DE PALETUVIER DE KARABANE
o
o PHOTO 1 : C. gasar : individu de 6 cm de hauteur récolté sur des racines de palétuvier
Rhizophora racemosa, à Karabane, en août 1989.
D PHOTO 2 : Animal en place dans sa valve inférieure, la valve supérieure, plane ayant'
été ôtée. (b) branchie; (ma) manteau; (m) muscle.
o PHOTO 3 : Les huîtres sont abondamment fixées sur les branches basses et les racines
1
PHOTO 4 : Huîtres fixées en grappes sur les racines de palétuviers, dans la zone
D intertidale. (Rh) rhizophore; (Hu) huîtres adultes.
n
u
o
o
o
n
u
D
o
o
o
n
1 1
o
D
D
U PLANCHE2: ETUDE DU CAPTAGE DU NAISSAIN DE L'HUITRE DE
PALETUVIER
U
n
LJ PHOTO 1 : Collecteurs expérimentaux de captage de naissain d'huîtres placvés dans le
b%ng sud de Karabane en zone intertidale, août-octobre 1993.
o PHOTO 2 : Surface lisse d'un collecteur de plaque d'éverite montrant la fWltion des
IJ
D
10
o
o
o
D
[j
o
o PHOTO 1 : Ovocytes adhérents (ad), pédonculés (P) et matures (m). Noter la variété de
formes des ovocytes matures. Echelle : 100 }lm.
D PHOTO 2 : Ovocytes matures (Om) de forme arrondie pour certains et allongés pour
d'autres. Echelle: 30 JUIl.
D
PHOTO 3 : Ovocytes atrétiques (a) et dispersion des produits de lyse (Iy). Echelle : 30
o }lm.
,1
o
D
o
o
o
o
,0
ID
ID
ID
ID
[0
,
ID
,
o
o
o PLANCHE 4 ASPECTS DES DIFFERENTES CELLULES RENCONTREES AU
NIVEAU DES ACINI (FEMELLES ET MALES)
o
n
u
PHOTO 1 : ovogonie (~), noter l'aspect clair du cytoplasme et la forme ronde du
noyau, ce dernier est de couleur sombre. Ovocyte mature(tête de flêche). ühelle : 100
U J.lm.
o J.lm.
PHOTO 5 : coupe semi-fine montrant les cellules de la Ugnée germinale mâle. Il est
o observé des spermatogonies (S), spermatocytes (~) et des spermatozoïdes (tête de
flèche). Echelle: 50 J.lm.
o PHOTO 6 : coupe semi-fine. La tête des spermatozoïdes (~) est en forme <d'obus>.
Echelle : 10 J.lm.
o
PHOTO 7 : coupe semï-fine montrant la distribution des spermatozoïdes (~) autour de
o la lumière de l'acinus (Lu). Echelle: 50 J.lm.
J
J
[J
o
o PLANCHES: CARACTERISTIQUES ULTRASTRUCTURALES DES
GAMETES MATURES DE L'HUITRE
o
PHOTO 1 : portion d'un ovocyte en vitellogenèse. Noter l'épaisse enveloppe vitelline
o (Ev), les inclusions vitellines (Iv), la présence de mitochondries (mi) et de réticulum
endoplasmique (Re). Des débris de lyse ovocytaire sont également observés. MET.
Echelle : 1 fJm.
D
PHOTO 2 : enveloppe nucléaire (En) dans un ovocyte en vitellogenèse. Noter la forme
o irrégulière que peut avoir le noyau (tête de flèche). Il est observé des inclusions vitellines
en formation (Iv) entourées de profLIs de réticulum endoplasmique (--+). MET. Echelle:
o 2 fJm.
1
PHOTO 3 : caractéristiques ultrastructurales d'un ovocyte mature. (Do) débris de lyse
D ovocytaire ; (En) enveloppe nucléaire; (Eo) enveloppe de l'ovocyte; (--+) inclusions
vitellines. MET. Echelle: 10 fJm.
o PHOTO 4: débris ovocytaires (Do) entre des ovocytes en vitellogenèse ou matures (Ov).
Noter l'espace (tête de flèche) qui sépare les ovocytes en maturation et leurs
o microvillosités (--+). (Dmp) décollement de la membrane plasmique d'un ovocyte. MET.
Echelle : 2 fJm.
o
o
o
[J
D
o
o
o
o PLANCHE 6 : CARACTERISTIQUES HISTOCHIMIQUES DE L'OVOCYTE
MATURE ET DES RESERVES AUTOUR.
n
LJ
o PLANCHE 1 : mise en évidence des Upides neutres (-+) dans les ovocytes matures et le
tissu conjonctif. Echelle: 25 IJm.
o PLANCHE 2: détail des granules lipidiques (-+) des ovocytes matures. Echelle: 10 IJm.
o PLANCHE 3 : lame témoin obtenue après extraction par le méthanol/chloroforme.
o Echelle : 10 IJm.
1
o PHOTO 4 : mise en évidence des réserves protéiques dans les ovocytes matures. Echelle
: 50 IJm.
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
u
o PLANCHE 7: CARACTERISTIQUES DE L'OVOCYTE MATURE ET DES
11 RESERVES AUTOUR (SUITE ET FIN).
U
Ilw PHOTO 1 : mise en évidence du glycogène (~) dans les ovocytes matures et dans le tissu
environnant. Echelle : 50 J.1m.
PHOTO 2: lame témoin obtenue après extraction par l'amylase. Echelle: 50 J.1m.
o
o
o 1
1
D
o
o
il
i\
LJ
n
u
ri
U
~l
U
o
o
o
o
o ,.
o
D
o PLANCHE 8 : CARACfERISTIQUES STRUCTURALES DE LA GONADE
FEMELLE DE L'HUITRE.
o
in PHOTO 1 : stade indéterminé. (-+) acinus en formation; (Gd) glande digestive; (In)
intestin. Echelle : 100 f,1m.
il
LJ
PHOTO 2 : stade Fdl. (-+) acinus; (Tc) tissu conjonctif. Echelle: 100 f,1m.
o PHOTO 3: stade Fd3. (-+) ovocytes en vitellogenèse; (Ce) conduit évacuateur. Echelle:
100 f,1m.
o ,
PHOTO 4 : stade Fd5. (-+) ovocytes libres dans la lumière de l'acinus. Stade Frl, les
acini comment à se vider. Echelle: 100 f,1m.
D
PHOTO 5 : stade Fr2. Les acini sont pratiquement vidés (-+). Noter également la
D présence d'acini contenant des ovocytes en préviteUogenèse (tête de flèche). EcheUe : 100
f,1m.
o PHOTO 6 : stade Fr3, acini complètement vidés, il ne subsiste que de rares ovocytes
o PHOTO 7 : stade Fr3, acini entièrement vidés. Les parois des acini sont fortement
contractées et de couleur sombre. Echelle: 100 f,1m.
o
o
n
U
o
o
o
D
o
o
o
o PLANCHE 9 : CARACTERISTIQUES STRUCTURALES DE LA GONADE MALE
n
u
PHOTO 2 : stade Mr3, noter la multiplication des acini (-+) qui augmentent de taille.
(Gd) glande digestive; (In) intestin. Echelle: 50 J.lD1.
o
PHOTO 3: stade Md5, l'acinus contient presque exclusivement que des spermatozoïdes.
o Echelle: 160 flm.
il PHOTO 5 : stade Mr3, les acini sont complètement vidés à l'exception de quelques
spermatozoïdes résiduels (tête de flèche). Sur la paroi de l'acinus, on observe des
spermatogenèse (-+). Echelle : 130 J.lm.
o PHOTO 6 : dernière étape de la phase de dégénérescence. (-+) rupture de la paroi des
o acini. Echelle : 130 J.lm.
o PHOTO 7 : stade indéterminé de post-ponte. (Av) acini vides, (Gd) glande digestive.
Echelle : 50 J.lm.
Il
U PHOTO 8 : hermaphrodite. Noter la disposition séparée des deux types d'acini. (Ov)
ovocytes; (Sp) spermatozoïdes. Echelle: 50 flm.
o
o
;-\
1
u 1
o
n
u
o
n
u
o
o
D PLANCHE 10: ASPECTS DE LA LARVE ET DE LA POSTLARVE DE L'HUITRE
EN MICROSCOPIE PHOTONIQUE.
o
PHOTO 1 : prélèvement de plancton montrant les différentes catégories de lanes
présentes dans les écbantiUons collectés dans le b%ng sud de Karabane entre août et
n
L
octobre 1993. (-+) larves de Crassostrea gasar , (tête de flèche) larves d'Ostrea folium
vue en Microscopie photonique. Echelle : 100 J.1m.
o PHOTO 2 : larve D (LD) de Crassostrea gasar observée en MEB. Echelle: 100 J.1m
cm.
= 4,7
o
D
o
o
o
nLi
U
o
D
o
o
lU PLANCHE 11 : CARACTERISTIQUES DES VALVES DE LA
PRODISSOCONQUE fi DE L'HUITRE (UMBO,BOURRELET,
LIGAMENT) EN MER.
ID
lu PHOTO 1 : vue donale des deux valves de la prodissoconque U en microscopie
photonique. (Vd) valve droite, (Vg) valve gauche. Noter le développement plus
ID important de l'umbo sur la valve gauche et l'aspect rectiligne de la chamière. Echelle:
50 J.1m.
ID PHOTO 2 : valve gauche montrant la présence du bourrelet médian (~) entouré par
deux dents de taille inégale. Echelle: 200 J.1m = 1,2 cm.
ID
PHOTO 3 : observation en MER de la chamière (~) de ta valve gauche montrant
1
il
LI
l'extension du ligament des deux côtés de la région médiane. Echelle: 100 J.1m = 4,4 cm.
ID
ID
ID
ID
ID
ID
ID
ID
ID
ID
ID
o
o PLANCHE 12: CARACTERISTIQUES DE LA CHARNIERE, DU PLATEAU
CARDINAL ET DES DENTICULES DE LA POSTLARVE DE
D L'HUITRE EN MEB.
o PHOTO 2 : valve droite montrant le plateau cardinal avec des denticules (~) aux deux
extrémités. Echelle : 100 J1m = 2,4 cm.
o
PHOTO 3 : prodissoconque de 343 J1m montrant la présence de 3 denticules (tête de
ID flèche) dans la région postérieure du plateau cardinal. Echelle: 20 J1m = 1,4 cm.
=
10 PHOTO 4 : valve droite. Détail du bourrelet médian (tête de flèche). Echelle: 20 J1m
1,3 cm. 1
10 PHOTO 5 : valve droite. Noter l'épaisseur du bourrelet médian (tête de flèche). (~)
denticules; (flèche blanche) extension du bourrelet médian sur les côtés. Echelle: 20 J1m
ID = 1,2 cm.
ID PHOTO 6 : valve gauche. Noter l'épaisseur du plateau cardinal. Echelle: 100 J1m
cm.
= 5
ID
ID
ID
lu
D
D
D
o
D
D