Fichier Produit 2908
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OUANEZAR SKR
LES AMENORRHEES
Introduction :
Définitions :
L’aménorrhée primaire: est l’absence de cycle menstruel chez la fille après l’âge de 16 ans qu’il y ait ou non un
développement pubertaire.
L’aménorrhée secondaire: est l’interruption du cycle menstruel durant 3 mois ou plus chez une femme
préalablement réglée.
Rappel physiologique :
Aménorrhées primaires :
Ces aménorrhées relèvent surtout de causes chromosomiques et génétiques
1-Eléments cliniques:
A-Interrogatoire:
Développement mammaire
2-Exploration paraclinique :
a-Dosage hormonal :
FSH-LH-Oestradiol
Indispensable pour l’orientation diagnostique initiale.
E2 bas et gonadotrophines (FSH-LH) normales ou basse→ hypogonadisme hypogonadotrope→origine
centrale.
E2 bas et gonadotrophines (FSH-LH) élevées→ hypogonadisme hypergonadotrope→origine périphérique.
Autres dosages :
Beta hCG pour écarter une grossesse
Prolactinémie
Androgènes
TSH, freinage minute
b-Imagerie :
1-Echographie pelvienne:
Permet de vérifier l’existence de l’utérus (son absence doit faire rechercher un syndrome de Rokitanski), son
aspect pré ou post-pubère.
Présence des gonades, taille et le nombre de follicules.
L’existence d’hématocolpos ou d’hématométrie ( accumulation du sang dans le vagin ou l’utérus).
2-IRM hypothalamo-hypophsaire:
Permet de rechercher une étiologie tumorale, infiltrative, ou autre.
3-Autres explorations radiologiques:
La radiographie de la main qui précise l’âge osseux.
Hystérographie si suspicion d’une tuberculose.
c-Autres explorations:
Un caryotype : permettant d’identifier le sexe (XX ou XY) et de détecter des aberrations chromosomiques (ex: 45 X0
dans le syndrome de Turner).
Diagnostic étiologique :
Aménorrhées secondaires :
Ces aménorrhées sont le plus souvent secondaires à une pathologie acquises
1-Eléments cliniques:
A-Interrogatoire:
Rechercher la notion d’un rapport sexuel potentiellement fécondant.
Prise médicamenteuse (antidopaminergiques, macro progestatifs, corticothérapie).
Thérapeutique agressive pour l’axe hypothalamo-hypophyso-ovarien ( chirurgie, radiothérapie ou
chimiothérapie).
Une maladie endocrinienne ou chronique.
Les antécédents gynécologiques et obstétricaux ( parité, suites de couches, contaception orale, IVG,
curetage utérin, douleurs pelvienne cycliques).
Enquête nutritionnelle, variation pondérale.
Existence de bouffée de chaleur, ou de galactorrhée.
Examen clinique :
Poids, taille, le BMI.
Les signes d’hyperandrogénie (hirsutisme, acné, séborrhée, signes de virilisation).
Rechercher une galactorrhée provoquée.
Signe évoquant une maladie endocrinienne (axe thyréotrope et corticotrope).
Les signes de carence estrogénique (sécheresse vaginale, dyspareunie, avec un test aux progestatifs négatif).
2-Exploration paraclinique :
a-Dosage hormonal :
ß hCG plasmatique afin d’écarter une grossesse.
Dosage de FSH, LH, Œstradiol (origine centrale ou périphérique).
Rechercher une hyperprolactinémie.
Dosage de la testostérone, 17OHP, delta 4androstènedione si signes d’hyperandrogénie.
b-Imagerie :
En fonction de l’orientation clinico-biologique.
IRM hypothalamo-hypophysaire, échographie ou IRM pelvienne, TDM surrénalienne…
Diagnostic étiologique :
La première étiologie à éliminer est l’existence d’une grossesse
Traitement :
Devant une aménorrhée primaire ou une aménorrhée secondaire, un traitement estroprogestatif sans exploration
préalable est toujours illégitime
Le traitement dépend de la cause d’où l’intérêt d’un bilan précis
Les malformations e l’appareil génital bénéficient d’un traitement chirurgical adapté.
La tuberculose génitale nécessite un traitement antituberculeux.
En cas de testicule féminisant le traitement fait appel à une gonadectomie associée à une pilule
estroprogestative.
L’hyperplasie congénitale des surrénales : hydrocortisone 20mg/j.
Tumeur virilisante : exérèse chirurgicale.
Dystrophie ovarienne : traitement symptomatique par cycle artificiel, et une stimulation ovarienne si désir
de grossesse.
Aménorrhée hypothalamo-hypophysaire : cycle artificiel, et si désir de grossesse : pompe à GnRH si
l’hypophyse est intègre et stimulation par gonadotrophines si l’hypophyse est détruite.
Conclusion
En dehors de la grossesse, la lactation et la ménopause, toute interruption du cycle menstruel chez la femme est
pathologique. .
Le dosage en même temps que l’E2 des gonadotrophines FSH et LH permet de trancher entre une
causehypothalamo-hypophysaire(FSH et LH basse ou normales) et une insuffisance ovarienne ( FSH et LH élevées).