Determinants 2020
Determinants 2020
Determinants 2020
MPSI 1 TD
Groupes symétriques
Déterminant
1 Groupes symétriques.
⊲ Exercice 1.1.
1. Écrire la permutation σ = (1, 2)(2, 4, 6, 5)(1, 3, 7)(2, 5, 4)(3, 5, 6, 1)(2, 5) sous forme d’un produit de cycles
à supports disjoints ainsi que sous forme d’un produit de transpositions. On pourra commencer par
expliciter σ.
2. Quel est l’intérêt de l’écriture sous forme d’un produit de cycles à supports disjoints ? en déduire rapide-
ment l’expression de σ −1 sous forme de cycle à supports disjoints.
0 0 0 0 1 0 0
0 0 0 0 0 0 1
0 0 0 0 0 1 0
Prouver sans calcul (en ayant recours à l’exercice 1.5) que M =
0 0 0 1 0 0 0 est inversible
0 1 0 0 0 0 0
0 0 1 0 0 0 0
1 0 0 0 0 0 0
et donner M −1 .
3. À partir des trois décompositions précédentes, calculer la signature de cette permutation. Le choix de
l’une est-il plus pertinent ?
⊲ Exercice 1.2.
1 2 3 4 5
1. Dénombrer les inversions de la permutation σ = (on pourra présenter le raisonnement
3 4 1 5 2
sous la forme d’un tableau à double entrée). En déduire la signature de σ et retrouver ce résultat d’une
part en décomposant σ en produit de transpositions et d’autre part en décomposant σ en produit de
cycles à supports disjoints.
2. Calculer la signature des permutations
3 −1
1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 2 3 4 5 6
(1, 3, 4, 6)(2, 5, 6)2(3, 2)(4, 3, 1)−1, , .
5 4 2 1 9 6 8 7 3 5 1 2 3 6 4
⊲ Exercice 1.3.
1. Soit σ ∈ Sn et (a1 , . . . , ap ) un p-cycle de Sn . Montrer que
2. Montrer, en utilisant la relation précédente, que toute transposition s’écrit comme produit de transposi-
tions de la famille {(1, 2), (1, 3), . . . , (1, n)}. En déduire que cette famille de (n−1) transpositions engendre
Sn .
⊲ Exercice 1.4.
1. Montrer que la composée de deux transpositions est un 3-cycle ou une composée de deux 3-cycles.
2. En déduire que les 3-cycles engendrent les groupes alternés.
(
Sn −→ Mn(K)
⊲ Exercice 1.5. Matrices de permutation Considérons l’application Ψ : σ 7−→ δi,σ(j) 16i6n
16j6n
1 2 3 4 5
1. Expliciter Ψ pour n = 1, n = 2 et n = 3. Calculer Ψ pour n = 5.
3 4 5 2 1
2. Montrer que Ψ se restreint à l’arrivée en un morphisme de groupe de (Sn , ◦) dans (GLn (K), ×).
3. Montrer que, pour tout σ ∈ Sn , Ψ(σ)−1 = t Ψ(σ).
4. Que représente Tr(Ψ(σ)) par rapport à σ ?
S → R∗
5. Que dire de l’application Φ : n ? On pourra interpréter det(Ψ(σ)) comme le détermi-
σ 7→ det(Ψ(σ))
nant de l’endomorphisme canoniquement associé à Ψ(σ).
1
⊲ Exercice 1.6. Application de la décomposition en cycles à supports disjoints. Ordre d’une per-
mutation.
Calcul de l’ordre p(σ) ∈ N∗ d’une permutation σ ∈ Sn .
1. Montrer que p(σ) = min{p ∈ N∗ | σ p = id} est une définition cohérente.
2. Dans cette question σ est un k-cycle.
(a) Calculer p(σ) lorsque σ est un k-cycle (k > 2).
(b) Montrer que ∀p ∈ N∗ , σ p = id ⇐⇒ p(σ)|p.
3. Retour au cas général : σ ∈ Sn .
(a) Montrer que p(σ) est le ppcm des ordres des cycles apparaissant dans la décomposition de σ en produit
de cycles à supports disjoints.
(b) Calculer l’ordre de la permutation
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
σ= .
8 15 7 4 6 14 3 13 5 9 2 1 12 10 11
2 −1 3 5 0 1 1 2 2 6 −3 4 5 3 1 −1
3 1 −1 5 2 0 1 −1 1 3 4 −5 1 −1 5 3
= 60, = 21, = 1437, = 0.
5 −2 1 1 3 1 1 4 4 1 2 0 1 −1 −3 −5
1 0 1 1 1 0 2 3 −3 0 3 6 −3 −5 1 −1
0 1 1 ··· 1
−1 0 1 ··· 1
Cn = −1 −1 0 ··· 1 ,
.. .. .. .. ..
. . . . .
−1 −1 −1 ··· 0
2
⊲ Exercice 2.4. Calculer, en fonction de x ∈ K, les déterminants de taille n ∈ N∗ suivants :
c b b ··· b
a c b ··· b
⊲ Exercice 2.5. Considérons le déterminant de taille n ∈ N∗ , Dn = a a c ··· b où (a, b, c) ∈ C3 sont
.. .. ..
. . .
a a a ··· c
fixés quelconques.
1. (a) Donner une relation de récurrence linéaire avec second membre entre Dn et Dn+1 .
(b) Résoudre cette récurrence linéaire et calculer Dn en fonction de n, a, b et c.
2. (a) (*) Donner une relation de récurrence linéaire homogène entre Dn , Dn+1 et Dn+2 .
(b) Résoudre cette récurrence linéaire et calculer Dn en fonction de n, a, b et c.
3. (a) Montrer que si (C1 , C2 , . . . , Cn , C) ∈ Mn,1 (K)n+1 , en notant B la base canonique de Kn ,
n
X
detB (C1 + C, C2 + C, . . . , Cn + C) = detB (C1 , . . . , Cn ) + detB (C1 , . . . , Ci−1 , C, Ci+1 , . . . , Cn ).
i=1
(b) En appliquant ce résultat pour C = −at (1, 1, . . . , 1) puis pour C = −bt (1, 1, . . . , 1), calculer Dn lorsque
a 6= b.
(c) Retrouver, par un calcul direct, l’expression de Dn lorsque a = b. On pourra ajouter à la première
colonne la somme des autres colonnes.
⊲ Exercice 2.6. Soit A = (ai,j ) 16i6n ∈ Mn (K). Montrer que
16j6n
n X
Y n Yn X
n
|det(A)| 6 min |ai,j | , |ai,j | .
j=1 i=1 i=1 j=1
En déduire que, si tous les coefficients de A vérifient |ai,j | 6 c pour c ∈ R∗+ fixé, |det(A)| 6 nn cn . Montrer qu’une
majoration directe donne |det(A)| 6 n!cn . Laquelle est la meilleure ?
0 1 0 ··· ··· 0
1 0 1 0 ··· 0
0 1 0 . . . . . . ...
⊲ Exercice 2.7. Soit A la matrice . . . et posons P (λ) = det(A − λIn ) pour tout
.. 0 .. .. 1 0
. . .
.. .. .. 1 0 1
0 0 ··· 0 1 0
λ ∈ C.
1. Trouver une relation de récurrence reliant Pn (λ), Pn+1 (λ) et Pn+2 (λ).
2. Déterminer une base du C-ev des solutions de
∀n ∈ N, un+2 + λun+1 + un = 0.
3
1. Soient (A1 , A2 ) ∈ Mp (K) × Mq (K). Montrer que
A1 0p,q
det = det(A1 )det(A2 ) .
0q,p A2
A1 0p,q A1 0p,q Ip 0p,q
On pourra remarquer que = × .
0q,p A2 0q,p Iq 0q,p A2
2. Soient (A1 , B, A2 ) ∈ Mp (K) × Mp,q (K) × Mq (K). Montrer que
A1 B
det = det(A1 )det(A2 ) .
0q,p A2
B A1 0p,q A1 Ip A−1 B
On pourra remarquer que, dans le cas où A1 ∈ GLp (K), = × 1 .
A2 0q,p Iq 0q,p
0q,p A2
A B1
3. Soient (A, B1 , B2 ) ∈ Mp,q (K) × Mp (K) × Mq (K). Exprimer det en fonction de det(B1 ) et
B2 0q,p
det(B2 ).
4. Soit (n, p) ∈ N∗ 2 et (n1 , . . . , np ) ∈ N∗ p tels que n1 + . . . + np = n.
2
Soit M ∈ Mn (K) une matrice par blocs M = [Mi,j ] 16i6p où ∀(i, j) ∈ [[1, p]] , Mi,j ∈ Mni ,nj (K).
16j6p
p
Y
Montrer que det(M ) = det(Mi,i ).
i=1
Que devient ce résultat si on suppose que M est triangulaire inférieure par blocs plutôt que triangulaire
supérieure par blocs ?
⊲ Exercice 2.10. Déterminant par blocs.
Soient (A, B, C, D) ∈ Mn (C)4 telles que CD = DC.
A B D 0n,n
1. Calculer .
C D −C In
2. Dans cette question, on suppose que D ∈ GLn (C). Montrer que
A B
det = det(AD − BC) .
C D
⊲ Exercice 2.11. Calcul par blocs. Soient (A, B) ∈ Mn (R)2 fixées quelconques.
A B
1. Montrer que det = det(A + B)det(A − B) .
B A
A −B
2. Montrer que det >0.
B A
⊲ Exercice 2.12. Soit A ∈ Mn (K) (K = Q, R, C, n > 2) telle que, pour tout M ∈ Mn (K), det(A + M ) =
det(A) + det(M ). Montrer, dans les cas où n = 2 et n = 3, que A est la matrice nulle. Peut-on étendre ce
résultat ?
4
3 Déterminants, un outil théorique.
⊲ Exercice 3.1. Soit E un K-ev de dimension finie tel qu’il existe u ∈ LK (E) vérifiant u2 = −idE . Montrer
que E est de dimension paire si K = Q ou K = R. Qu’en est-il si K = C ?
⊲ Exercice 3.2. Soient (A, B) ∈ Mn,p (K) × Mp,n (K).
1. Montrer que rg(AB) 6 min(n, p).
2. En déduire que p < n ⇒ det(AB) = 0.
⊲ Exercice 3.3. Soit A ∈ Mn (Z) ∩ GLn (R).
Montrer que
detA ∈ {−1, 1} ⇐⇒ A−1 ∈ Mn (Z) .
5
2. Le déterminant d’une matrice antisymétrique est toujours nul.
3. Le déterminant d’une matrice symétrique est toujours positif ou nul.
4. Soit M une matrice de Mn (C) telle qu’il existe p ∈ N∗ pour lequel M p = In . Alors son déterminant est
une racine pième de l’unité.
5. Comment sont reliés le déterminant d’une matrice inversible et celui de son inverse ?
6. Que dire du déterminant d’une matrice de Mn (Z) s’il est dans ] − 1, 1[ ?
7. Montrer que, si (A, B) ∈ Mn (R)2 vérifient AB = BA alors det(A2 + B 2 ) > 0. On pourra chercher
à
0 a
factoriser A2 + B 2 dans Mn (C). Que se passe-t-il si AB − BA 6= 0 ? On pourra tester A = et
−a 0
1 0
B= .
0 3
8. Soit C ∈ M3 (K) dont C1 , C2 et C3 sont les vecteurs colonnes, alors det(C) = det(C1 −C2 , C2 −C3 , C3 −C1 ).
9. Soient C1 , C2 et C3 trois vecteurs colonnes de R4 . Que dire de det(C1 , C2 , C3 ) ?
10. Un système linéaire
√ de Cramer dont les coefficients et le second membre sont dans un corps K (K = Q, R, C
ou autres Q[ 2], Q[i], . . .) a pour solution un vecteur dont les composantes sont dans K.
11. Soient (A, B) ∈ Mn,p (K) × Mn,1 (K). Supposons que K = R (resp. K = Q) et que le système linéaire
AX = B d’inconnue X ∈ Mp,1 (K) admette au moins une solution dans Mp,1 (C). Alors il admet au moins
une solution dans Mp,1 (K).
12. Un système linéaire qui possède plus d’inconnues que d’équations a toujours au moins une solution.
13. Un système linéaire qui possède plus d’équations que d’inconnues n’a jamais de solution.
14. Un système homogème de deux équations à trois inconnues (x1 , x2 , x3 ) ∈ R3 définit une droite vectorielle
de R3 . Par exemple
3x1 −x2 +x3 = 0
x1 +2x2 = 0
6
Correction des exercices
⊲ Corrigé de l’exercice 1.1
1 2 3 4 5 6 7
1. σ = d’où la décomposition en produit de cycles à supports disjoints σ =
7 5 6 4 1 3 2
(1, 7, 2, 5)(3, 6).
Pour décomposer σ en transpositions, appliquons l’algorithme du cours :
1 2 3 4 5 6 7
(2, 7) ◦ σ =
2 5 6 4 1 3 7
donc
1 2 3 4 5 6 7
(3, 6) ◦ (2, 7) ◦ σ =
2 5 3 4 1 6 7
donc
1 2 3 4 5 6 7
(1, 5) ◦ (3, 6) ◦ (2, 7) ◦ σ = = (1, 2)
2 5 3 4 1 6 7
si bien qu’en composant cette dernière égalité à gauche successivement par (1, 5) puis (3, 6) puis (2, 7),
2. L’intérêt majeur de la décomposition en produit de cycles à supports disjoints réside dans la possibilité
de calculer l’ordre d’une permutation qui est égale au ppcm des longueurs des cycles apparaissant dans
la décomposition. Ici on trouve que σ est d’ordre 4 (= ppcm(4, 2). Par conséquent, σ 4 = id.
Quatre techniques pour calculer σ −1
(a) σ 4 = id d’où σ 1 = σ 3 ce qui permet de déterminer rapidement σ −1 :
1 2 3 4 5 6 7
σ −1 = σ 3 = (1, 7, 2, 5)3(3, 6)3 = (1, 2, 7, 5)(3, 6) =
5 7 6 4 2 3 1
En utilisant le morphisme Ψ de l’exercice 1.5 qui, à toute permutation de Sn associe une matrice inversible,
on remarque que M = Ψ(σ) d’où l’on déduit que M ∈ GL7 (R) (car ImΨ⊂ GL7 (R)) et, par propriété de
0 0 0 0 0 0 1
0 0 0 0 1 0 0
0 0 0 0 0 1 0
tout morphisme de groupes, M −1 = Ψ(σ −1 ) =
0 0 0 1 0 0 0 . On obserbe alors curieusement
1 0 0 0 0 0 0
0 0 1 0 0 0 0
0 1 0 0 0 0 0
que M −1 = t M . En fait cela peut s’expliquer soit directement en montrant que, pour tout γ ∈ Sn ,
Ψ(γ)−1 = t Ψ(γ), soit en disant que, pour tout γ ∈ Sn , Ψ(γ) est une matrice orthogonale si bien que son
inverse est sa transposée (voir le cours sur les endomorphismes des espaces euclidiens).
3. À partir de la définition de σ dans l’énoncé, ε(σ) = (−1)(−1)3 (−1)2 (−1)2 (−1)3 (−1) = 1.
À partir de la décomposition de σ en produit de cycles à supports disjoints, ε(σ) = (−1)3 (−1) = 1.
À partir de la décomposition de σ en produit de transositions, ε(σ) = (−1)4 = 1.
Il n’y a pas de méthode qui semble plus pertinente qu’une autre.
1
1. I(σ) = {(1, 3), (1, 5), (2, 3), (2, 5), (4, 5)} donc ε(σ) = (−1)|I(σ)| = (−1)5 = −1.
⋆ En décomposant σ en produit de transpositions :
1 2 3 4 5
(2, 5) ◦ σ =
3 4 1 2 5
1 2 3 4 5
(2, 4) ◦ (2, 5) ◦ σ = = (1, 3)
3 2 1 4 5
si bien que
σ = (2, 5)−1 ◦ (2, 4)−1 ◦ (1, 3) = (2, 5) ◦ (2, 4) ◦ (1, 3)
donc, par propriété de morphisme,
σ = (1, 3) ◦ (2, 4, 5)
= (−1)5 = −1
z }| { z }| {
2 −1 ε(1, 3, 4, 6) ×(ε(2, 5, 6)) × ε (3, 2)
2
ε((1, 3, 4, 6)(2, 5, 6) (3, 2)(4, 3, 1) ) = =1
ε(4, 3, 1)
| {z }
= (−1)3
⋆
1 2 3 4 5 6 7 8 9
σ= = (1, 5, 9, 3, 2, 4) ◦ (7, 8)
5 4 2 1 9 6 8 7 3
donc ε(σ) = ε(1, 5, 9, 3, 2, 4) × ε(7, 8) = (−1)7 × (−1)3 = 1 si bien que ε(σ 3 ) = ε(σ)3 = 1.
⋆
1 2 3 4 5 6
σ= = (1, 5, 6, 4, 3, 2)
5 1 2 3 6 4
donc ε(σ) = (−1)7 = −1, or ε(σ −1 ) = ε(σ)−1 = ε(σ) donc ε(σ −1 ) = −1.
⋆ D’autre part,
c(k) = (σ(a1 ), . . . , σ(ap ))(k) =
|{z} k
/ {σ(a1 ), . . . , σ(ap )}
k∈
2
Par conséquent (σ ◦ (a1 , . . . , ap ) ◦ σ −1 )(k) = c(k).
• Supposons que k ∈ {σ(a1 ), . . . , σ(ap )}.
Alors ∃i ∈ [[1, p]] : σ(ai ) = k.
⋆ D’une part,
−1 −1 σ(ai+1 ) si i ∈ [[1, p − 1]],
(σ ◦ (a1 , . . . , ap ) ◦ σ )(k) = σ( (a1 , . . . , ap )(σ (k)) )=
| {z } σ(a1 ) si i = p.
= ai
| {z }
ai+1 si i ∈ [[1, p − 1]],
=
a1 si i = p,
⋆ D’autre part,
σ(ai+1 ) si i ∈ [[1, p − 1]],
c(k) = (σ(a1 ), . . . , σ(ap ))(σ(ai )) =
σ(a1 ) si i = p.
Par conséquent (σ ◦ (a1 , . . . , ap ) ◦ σ −1 )(k) = c(k).
Ainsi, ∀k ∈ [[1, n]], (σ ◦ (a1 , . . . , ap ) ◦ σ −1 )(k) = c(k) donc σ ◦ (a1 , . . . , ap ) ◦ σ −1 = (σ(a1 ), . . . , σ(ap )).
2. Soit (i, j) une transposition de [[1, n]] fixée quelconque. On peut supposer i < j car (i, j) = (j, i) et si
i = j, alors (i, j) = id.
⋆ Si i = 1, elle a la forme souhaitée.
⋆ Si i > 1, en utilisant la formule de calcul de la question précédente,
(i, j) = (1, i) ◦ (1, j) ◦ (1, i)−1
si bien que le caractère involutif d’une transposition donne
(i, j) = (1, i) ◦ (1, j) ◦ (1, i)
Ainsi, toute transposition est un produit de transpositions de la famille {(1, k) | k ∈ [[2, n]]}.
Par ailleurs, puisque les transpositions de Sn engendrent Sn , la famille {(1, k) | k ∈ [[2, n]]} engendre Sn .
3
0 0 0 0 1
0 0 0 1 0
1 2 3 4 5
• Pour n = 5, Ψ =
1 0 0 0 0 .
3 4 5 2 1
0 1 0 0 0
0 0 1 0 0
2. ⋆ (Sn , ◦) et (GLn (K), ×) sont deux groupes.
⋆ Ψ peut se restreindre à l’arrivée à GLn (K) car, pour tout σ ∈ Sn , les n vecteurs colonnes de Ψ(σ) sont,
à permutation près, les n vecteurs de la base canonique de Kn donc le sous-espace qu’il engendrent
est Kn donc rg(Ψ(σ)) = n donc Ψ(σ) ∈ GLn (K).
⋆ Soient (σ, γ) ∈ (Sn )2 .
Soient (i, j) ∈ [[1, n]]2 .
n
X
[Ψ(σ) × Ψ(γ)]i,j = [Ψ(σ)]i,k × [Ψ(γ)]k,j
k=1
Xn
= δi,σ(k) × δk,γ(j)
k=1
| {z }
6 0 ⇐⇒ k = γ(j)
=
= δi,σ(γ(j))
= δi,(σ◦γ)(j))
= [Ψ(σ ◦ γ)]i,j
donc la j ième colonne de Ψ(σ) correspond au vecteur colonne des composantes de eσ(j) dans Bcan,Kn si
bien que l’endomorphisme uσ de Kn canoniquement associé à Ψ(σ) envoie le vecteur ej sur le vecteur
eσ(j) . On a donc
detΨ(σ) = det(uσ )
= detBc,Kn (uσ (e1 ), uσ (e2 ), . . . , uσ (en ))
= detBc,Kn (eσ(1) , . . . , eσ(n) )
= ε(σ)detBcan,Kn (e1 , . . . , en )
= ε(σ)
4
(b) Soit p ∈ N∗ fixé quelconque. Nous avons montré que p(σ) = k.
⋆ Supposons que p(σ)|p.
p p
| {z })
Alors σ p = (σ p(σ) p(σ)
or ∈ N∗ donc σ p = id.
p(σ)
=id
⋆ Supposons que σ p = id.
Effectuons la division euclidienne de p par p(σ) = k :
m
car, pour tout i ∈ [[1, q]], ∈ N∗ et p(ci ) = ki ⇒ cki i = id.
ki
Par conséquent, p(σ) 6 m.
⋆ Soit j ∈ [[1, m − 1]]. Puisque j < ppcm(ki | i ∈ [[1, q]]), il existe i0 ∈ [[1, q]] tel que ki0 ne divise pas
j. Effectuons la division euclidienne de j par ki0 : ∃(b, r) ∈ N × [[1, ki0 − 1]] : j = bki0 + r. Notons
(a1 , a2 , . . . , aki0 ) le ki0 -cycle ci0 .
Calculons
q
!
Y j
σ (a1 ) =
j
ci (a1 )
i=1
!
0 −1
iY
k b+r
= cji (ci0i0 (a1 )) car ci0 +1 , ci0 +2 , . . ., cq laissent a1 fixe
i=1
!
0 −1
iY b
k b k
= cji (cri0 (a1 ) car ci0i0 = ci0i0 = id
i=1
!
0 −1
iY
= cji (ar+1 )
i=1
= ar+1 car c1 , c2 , . . ., ci0 −1 laissent ar+1 fixe
donc σ j 6= id.
Par conséquent, p(σ) > m.
Ainsi, p(σ) est le ppcm des ordres des cycles apparaissant dans la décomposition de σ en produit de
cycles à supports disjoints.
(b) La décomposition de σ en produit de cycles à supports disjoints donne
σ = (1, 8, 13, 12) ◦ (2, 15, 11) ◦ (7, 3) ◦ (5, 6, 14, 10, 9)
5
⋆ Supposons que σ p = id.
q
Y
Décomposons σ en produit commutatif de cycles à supports deux à deux disjoints : σ = ci où
i=1
c1 , c2 , . . ., cq sont respectivement des k1 , k2 , . . ., kq -cycles à supports disjoints.
Idée 1. Reprenons la technique utilisée dans la preuve de la question précédente. On effectue la
division euclidienne de p par p(σ) et on montre que si le reste n’est pas nul, alors σ p 6= id.
Idée 2. Utilisons l’unicité de la décomposition en cycles à supports disjoints.
Yq
Les cycles commutent entre eux donc id = σ p = cpi . Supposons que l’une des permutations cpi
i=1
ne soit pas id, alors elle se décompose en cycles à supports disjoints (dont les supports sont inclus
dans celui de ci ), ce qui donne au moins un cycle dans la décomposition de id et contredit l’unicité
de la décomposition en cycles à support disjoints pour le permutation id. Par conséquent, pour
tout i ∈ [[1, q]], cpi = id donc, en utilisant le résultat de la question 2(b), p(ci ) = ki |p si bien que
q q
!ppcm(2,3,...,n)
Y ppcm(2,3,...,n)
Y
id = ci = ci = σ ppcm(2,3,...,n)
i=1 i=1
∀σ ∈ Sn , σ ppcm(2,3,...,n) = id
liste des longueurs des cycles de la décomp en cycles à supp disjoints ordre
(4, 0, 0, 0) 1
(2, 1, 0, 0) 2
(1, 0, 1, 0) 3
(0, 2, 0, 0) 2
(0, 0, 0, 1) 4
6
⋆ Ordres des éléments de S5 .
liste des longueurs des cycles de la décomp en cycles à supp disjoints ordre
(5, 0, 0, 0, 0) 1
(3, 1, 0, 0, 0) 2
(2, 0, 1, 0, 0) 3
(1, 0, 0, 1, 0) 4
(1, 2, 0, 0, 0) 2
(0, 1, 1, 0, 0) 6
(0, 0, 0, 0, 1) 5
⋆ Ordres des éléments de S6 .
liste des longueurs des cycles de la décomp en cycles à supp disjoints ordre
(6, 0, 0, 0, 0, 0) 1
(4, 1, 0, 0, 0, 0) 2
(3, 0, 1, 0, 0, 0) 3
(2, 2, 0, 0, 0, 0) 2
(2, 0, 0, 1, 0, 0) 4
(1, 1, 1, 0, 0, 0) 6
(1, 0, 0, 0, 1, 0) 5
(0, 3, 0, 0, 0, 0) 2
(0, 0, 2, 0, 0, 0) 3
(0, 1, 0, 1, 0, 0) 4
(0, 0, 0, 0, 0, 1) 6
(c) ⋆ Quel est le plus petit n tel que Sn possède au moins une permutation d’ordre 7 ?
Il s’agit de n = 7.
D’une part, tout 7-cycle de S7 est d’ordre 7.
D’autre part, pour n 6 6, les tableaux ci-dessus montrent qu’il n’y a pas de permutation d’ordre
7 dans Sn .
⋆ Quel est le plus petit n tel que Sn possède au moins une permutation d’ordre 12 ?
Il s’agit de n = 7.
D’une part, toute permutation sécrivant comme le produit d’un 3-cycle et d’un 4-cycle à supports
disjoints est d’ordre 12.
D’autre part, pour n 6 6, les tableaux ci-dessus montrent qu’il n’y a pas de permutation d’ordre
12 dans Sn .
⋆ Quel est le plus petit n tel que Sn possède au moins une permutation d’ordre 15 ?
Il s’agit de n = 8.
D’une part, toute permutation sécrivant comme le produit d’un 3-cycle et d’un 5-cycle à supports
disjoints est d’ordre 15.
D’autre part, pour n 6 6, les tableaux ci-dessus montrent qu’il n’y a pas de permutation d’ordre
15 dans Sn et une étude analogue pour n = 7 montre que S7 ne contient pas d’élément d’ordre 15.
⊲ Corrigé de l’exercice 2.1
⊲ Corrigé de l’exercice 2.2
1. Nous reconnaissons un déterminant de Van Der Monde si bien qu’en appliquant la formule donnant ce
déterminant pour a0 = 1, a1 = 2, . . ., an−1 = n et an = n + 1 :
Y
∆n = (aj − ai )
06i<j6n
Y
= ((j + 1) − (i + 1))
06i<j6n
Y
= (j − i)
06i<j6n
n
Y Y
= (j − i)
j=1 06i<j
n j
!
Y Y
= k en posant k = j − i
j=1 k=1
Yn
= (j!) en posant k = j − i
j=1
7
n
Y
Ainsi, ∆n = (j!).
j=1
2. En factorisant par ai tous les termes de la i-ème ligne (pour tout i ∈ [[1, n]]) puis par ja2j tous les termes
de la j-ème colonne (pour tout j ∈ [[1, n]]),
n
! n
Y Y
detM = (ia) ja2j det((a2j )i−1 ) 16i6n
16j6n
i=1 j=1 | {z }
| {z } | {z } = Van der Monde(a2 , a4 , . . . , a2n )
= n!a
= n!an(n+1)
Y
donc detM = a1+n(n+1) (n!)2 (a2s − a2r ).
16r<s6n
1 1 0 ... 0
1 0 1 ... 0
.. .. .. .. .
Dn+1 = (−1)n+1+1 . . . . .. + (−1)n+1+n+1 Dn
1 0 0 ... 1
1 0 0 ... 0
1 0 ... 0
0 1 ... 0
= (−1)n+1+1 (−1)n+1 .. .. .. .. .. + (−1)n+1+n+1 Dn
. . . . .
0 0 ... 1
= Dn − 1
Ainsi, ∀n > 2, Dn+1 = Dn − 1 donc (Dn )n>2 est une suite arithmétique de raison −1 telle que D2 = 0.
1 − (n − 1) 0 ... 0
1 1 ... 0
Dn = .. .. .. .
. . . ..
1 0 ... 1
2−n 0 ... 0
1 1 ... 0
= .. .. . . ..
. . . .
1 0 ... 1
= 2−n car c’est le déterminant d’une matrice triangulaire inférieure.
2. Observons que A1 = 3, A2 = 11. Pour tout n > 2, en retranchant la première colonne à toutes les autres
8
puis en développant selon la dernière colonne,
3 −2 −2 ··· −2 −2
1 3 0 ··· 0 0
1 0 4 ... 0 0
An = .. .. .. .. ..
. . . . .
1 0 ··· 0 n 0
1 0 ··· 0 0 n+1
1 3 0 ··· 0
1 0 4 ... 0
= (−1)1+n
(−2) ... ..
.
..
.
..
. + (−1)n+n (n + 1)An−1
1 0 ··· 0 n
1 0 ··· 0 0
3 0 ··· 0
0 4 ... 0
= (−1)n+2 2(−1)n−1+1 .. .. .. + (n + 1)An−1
. . .
0 ··· 0 n
= n! + (n + 1)An−1
A3 = 3! + 4A2 ×5 × 6 × . . . × n(n + 1)
A4 = 4! + 5A3 ×6 × 7 × . . . × n(n + 1)
A5 = 5! + 6A4 ×7 × 8 × . . . × n(n + 1)
.. ..
. .
An−2 = (n − 2)! + (n − 1)An−3 ×n(n + 1)
An−1 = (n − 1)! + nAn−2 ×(n + 1)
An = n! + (n + 1)An−1 ×1
Remarque 1. Autre méthode astucieuse plus directe sans passer par une relation de récurrence :
Une fois que l’on a retranché la première colonne à toute les autres, on fait apparître une colonne de zéros
1 1 1
en dessous du coefficient (1, 1) en effectuant la transformation C1 ← C1 − C2 − C3 − . . . − Cn
3 4 n+1
9
qui a la propriété de rendre le déterminant triangulaire supérieur :
3 −2 −2 ··· −2 −2
1 3 0 ··· 0 0
1 0 4 ... 0 0
An = .. .. .. .. ..
. . . . .
1 0 ··· 0 n 0
1 0 ··· 0 0 n+1
X n
2
3+ −2 −2 ··· −2 −2
k+1
k=2
0 3 0 ··· 0 0
= 0 0 4 ... 0 0
.. .. .. .. ..
. . . . .
0 0 ··· 0 n 0
0 0 ··· 0 0 n+1
n
!
X 2 (n + 1)!
= 3+ ×
k+1 2
k=2
n
!
1 X 1 (n + 1)!
= 2 1+ +2 ×
2 k+1 2
k=2
n
!
X 1
= (n + 1)!
k+1
k=0
10
Proposons une autre technique : notons (ei )i∈[[1,]n les vecteurs de la base canonique de Kn et f le
n
X
vecteur ei .
j=1
Bn (a1 , . . . , an ) = det(a1 e1 + f, a2 e2 + f, . . . , an en + f )
n
X
= det(a1 e1 , a2 e2 , . . . , an en ) + det(a1 e1 , . . . , aj−1 ej−1 , f, aj+1 ej+1 , . . . , an en ).
j=1
Un calcul direct en développant le terme général de la somme selon toutes ses lignes (mais surtout la j ième
pour se ramener à un déterminant diagonal), donne
n
Y n Y
X n
Bn (a1 , . . . , an ) = aj + aj .
j=1 k=1 j=1
j6=k
4. Ce déterminant est un cas particulier de l’exercice 7. Nous allons dans un premier temps le
résoudre un peu différemment des deux méthodes proposées pour l’exercice 7.
Pour tout n ∈ N∗ , en retranchant la première colonne à toutes les autres colonnes puis en développant
selon la dernière ligne,
0 1 1 ··· 1
−1 1 2 ··· 2
.. ..
Cn+1 = −1 0 1 . .
.. .. .. ..
. . . . 2
−1 0 ··· 0 1
1 1 ··· ··· 1
1 2 ··· ··· 2
.. ..
= (−1)n+2 0 1 . . + Cn
.... .. ..
. . . . 2
0 ··· 0 1 2
1 1 ··· ··· 1
1 2 ··· ··· 2
.. ..
Par ailleurs, en notant Wn = 0 1 . . , on obtient en développant selon la dernière ligne,
.. .. .. ..
. . . . 2
0 ··· 0 1 2
∀n ∈ N∗ , Wn+1 = 2Wn − Wn = Wn
donc la suite (Wn )n∈N∗ est constante égale à W1 = 1. Par conséquent, la suite (Cn )n∈N∗ vérifie C1 = 0 et
∀n ∈ N∗ , Cn+1 = Cn + (−1)n . On peut alors prouver par récurrence que
1 + (−1)n
∀n ∈ N∗ , Cn = .
2
Proposons une autre technique : en retranchant une colonne de 1 (puis une colonne de −1) et en
appliquant la méthode de la seconde partie de l’exercice 7 (on trouve dans les deux cas le déterminant
1 + (−1)n
cherché +/− un même terme que l’on élimine alors par demi somme), on trouve Cn = . En
2
particulier, ceci signifie que le déterminant est nul si n ≡ 1[2]. En effet lorsque n ≡ 1[2], C1 − C2 + C3 −
C4 + . . . + (−1)n+1 Cn est égale à la colonne nulle ce qui prouve que les colonnes sont liées et permet de
conclure à la nullité du déterminant.
⊲ Corrigé de l’exercice 2.4
1. D’après le calcul du second déterminant de l’exercice précédent appliqué pour a1 = a2 = . . . = an = x,
∆n (x) = xn + nxn−1 = xn−1 (x + n) .
On pourra observer en effet que 0 est racine de ∆n (x), la multiplicité de cette racine est moins évidente,
mais, en considérant les dérivées successives de ce déterminant, on parvient à voir qu’il s’agit d’une racine
d’ordre n − 1. De plus, −n est aussi racine du déterminant, car alor la somme des colonnes fait la colonne
nulle ce qui prouve que les colonnes sont liées d’où la nullité du déterminant. Enfin la recherche du
coefficient dominant donne 1 (on ne prend qu’un seul terme par ligne et par colonne). Ces remarques
donnent de nouveaux arguments qui permettent de conclure à l’égalité ∆n (x) = xn−1 (x + n).
11
2. En développant Dn+2 (x) selon la première colonne, pour tout n ∈ N∗ ,
x 0 0 ... 0
..
x 1 + x2 x ... .
2
Dn+2 (x) = (1+x )Dn+1 (x)+(−1) 1+2
x .. = (1+x2 )Dn+1 (x)−x2 Dn (x).
0 x 1 + x2 . 0
.. .. .. ..
. . . . x
0 0 0 . . . 1 + x2
De plus, un calcul direct montre que D1 (x) = 1 + x2 et D2 (x) = 1 + x2 + x4 . On observe alors qu’en
posant, pour tout x ∈ K, D0 (x) = 1, la relation
— si x2 − 1 = 0, 1 est racine double de l’équation caractéristique si bien que l’on recherche la solu-
tion Dn (x) sous la forme (λ + nµ) avec (λ, µ) ∈ K2 à déterminer à partir des conditions initiales
D0 (x) = 1
(car x2 − 1 = 0) ce qui donne
D1 (x) = 1 + x2 = 2
∀n ∈ N, Dn (x) = 1 + n.
n
X
En observant que l’expression x2k du résultat du premier cas convient également dans le second cas
k=0
n
X
2 2k
(car si x = 1, x vaut n + 1), on conclut que
k=0
n
X
∀(x, n) ∈ K × N, Dn (x) = x2k .
k=0
Remarque : pour éviter la distinction des cas dans la résolution de la relation de récurrence linéaire, une
technique consiste à chercher au brouillon la formule finale pour la démontrer ensuite directement par
récurrence à partir de la propriété définie pour tout n ∈ N,
p
X
P (n) :′′ ∀x ∈ K, ∀p ∈ N, p 6 n ⇒ Dp (x) = x2k . ′′
k=0
Ne pas oublier de choisir une propriété de récurrence dans laquelle le résultat à prouver est supposé acquis
au moins aux deux crans précédents car la relation de récurrence reliant des termes de la suite Dn (x) est
X n n+1
X
d’ordre 2. Par exemple la propriété Q(n) :′′ ∀x ∈ K, Dn (x) = x2k et Dn+1 (x) = x2k . ′′ convient
k=0 k=0
également.
12
1. (a) Pour tout n ∈ N∗ , en effectuant les transformations Cn+1 ← Cn+1 − Cn , puis Cn ← Cn − Cn−1 , puis
Cn−1 ← Cn−1 − Cn−2 . . . jusqu’à C2 ← C2 − C1 ,
c b−c 0 ··· 0
.. ..
a c−a b−c . .
Dn+1 = .. ..
a 0 . . 0
.. .. ..
. . . c−a b−c
a 0 ··· 0 c−a
Développons ensuite selon la dernière ligne pour obtenir
b−c 0 ··· ··· 0 c b−c 0 ··· 0
.. .. .. ..
c−a b−c . . a c−a b−c . .
Dn+1 = (−1)n+1+1
a .. .. .. .. + (−1) n+1+n+1
(c − a) a .. .. ..
0 . . . . . . . 0
.. .. .. .. ..
. . . b−c 0 . . c−a b−c
0 ··· 0 c−a b−c a 0 ··· 0 c−a
= (−1)n+2 a(b − c)n + (c − a)Dn
D1 = c
On peut chercher à définir “à la main” D0 de façon arbitraire pour que la relation de récurrence
ci-dessus devienne vraie également pour n = 0 : il suffit d’imposer
Si c 6= 0, il existe une unique valeur pour D0 qui est D0 = 1, si c = a, alors toute valeur de D0 rend
la relation de récurrence vraie pour tout n ∈ N.
(b) Résolution de la relation de récurrence.
Les solutions de l’équation homogène constituent la droite vectorielle
La recherche d’une solution particulière requiert la distinction des deux cas suivants :
• si a 6= b, alors (c − b) 6= (c − a) donc ((c − b)n )n∈N n’est pas une solution particulière de l’équation
homogène donc on cherche une solution particulière sous la forme (µ.(c − b)n )n∈N et en injectant
a
dans l’équation on trouve que µ = convient si bien que la droite affine des solutions de la
a−b
relation de récurrence linéaire d’ordre 1 est
a
λ(c − a)n + (c − b)n λ∈C
a−b n∈N
13
⋆ Si c = a, alors a = c = b donc D1 = c et ∀n ∈ N∗ , n > 1 ⇒ Dn = 0 car la matrice dont on
calcule le déterminant est de range 1 < n.
a an
⋆ Si c 6= a, alors α = donc la solution particulière cherchée est (c − a)n si bien
c−a c−a n∈N
que
an
∃λ ∈ C : ∀n ∈ N∗ , Dn = λ(c − a)n + (c − a)n
c−a
En particularisant pour n = 1,
λ(c − a) + a = c
donc λ = 1 et ∀n ∈ N∗ , Dn = (c − a)n + an(c − a)n−1 .
Ainsi,
b(c − a)n − a(c − b)n
• si a 6= b, ∀n ∈ N∗ , Dn = ,
b−a
• si a = b,
⋆ si c = a, D1 = c et ∀n ∈ [[2, +∞[[, Dn = 0,
⋆ si c 6= a, ∀n ∈ N∗ , Dn = (c − a)n + an(c − a)n−1 .
2. (a) Pour tout n ∈ N∗ , en retranchant la première colonne à toutes les autres colonnes puis en développant
selon la dernière ligne,
c b−c b−c ··· b−c
a c−a b−a ··· b−a
.. ..
Dn+2 = a 0 c−a . .
.. .. .. ..
. . . . b−a
a 0 ··· 0 c−a
b−c b−c b−c ··· b−c
c−a b−a b−a ··· b−a
.. .. ..
= (−1)n+3 a 0 c−a . . . + (−1)n+2+n+2 (c − a)Dn+1
.. .. .. ..
. . . . b−a
0 ··· 0 c−a b−a
d’où
∀n ∈ N∗ , Dn+2 = (2c − a − b)Dn+1 + (b − c)(c − a)Dn .
Il reste à tenir compte des conditions initiales D1 = c et D2 = c2 − ab.
(b) L’équation caractéristique associée à la relation de récurrence ci-dessus est 0 = X 2 − ((c − a) + (c −
b))X + (c − a)(c − b) = (X − (c − a))(X − (c − b)).
— Si a 6= b, les deux racines de l’équation caractéristique sont distinctes
— Si c 6= a et c 6= b, les deux racines de l’équation caractéristique sont non nulles et il existe
(α, β) ∈ C2 tels que
∀n ∈ N∗ , Dn = α(c − a)n + β(c − b)n .
b a
En exploitant que D1 = c et D2 = c2 − ab, on obtient α = et β = − soit
b−a b−a
b(c − a)n − a(c − b)n
∀n ∈ N∗ , Dn = .
b−a
14
— Si c = a, alors 0 est racine de l’équation caractéristique si bien que l’équation de récurrence
est en fait du premier ordre : ∀n ∈ N∗ , Dn+2 = (c − b)Dn+1 donc (Dn )n∈N∗ est une suite
géométrique de raison c − b et puisque D1 = c,
∀n ∈ N∗ , Dn = c(c − b)n−1 .
∀n ∈ N∗ , Dn = c(c − a)n−1 .
Remarque : dans le cas a 6= b, Dn étant une expression polynômiale en c, elle est continue en c
donc le cas c = a (resp. c = b) peut se déduire du cas général c 6= a et c 6= b par passage à la limite
lorsque c tend vers a (resp. vers b).
— Si a = b, les deux racines de l’équation caractéristique sont confondues
— si c 6= a ces deux racines sont non nulles si bien qu’il existe (α, β) ∈ C2 tels que
∀n ∈ N∗ , Dn = (α + nβ)(c − a)n .
a
En exploitant que D1 = c et D2 = c2 − ab = c2 − a2 , on obtient α = 1 et β = donc
c−a
∗ a
∀n ∈ N , Dn = 1 + n (c − a)n .
c−a
— si c = a, alors les deux racines sont nulles, mais Dn possède alors deux lignes identiques dès
que n > 2 donc D1 = c et ∀n ∈ N∗ , n > 2 ⇒ Dn = 0.
3. (a) Soient (C1 , C2 , . . . , Cn , C) ∈ Mn,1 (K)n+1 et B la base canonique de Kn . En développant successive-
ment par linéarité en la première variable, puis en la seconde,..
soit n
X
−a detB (C1 , . . . , Ci−1 ,t (1, 1, . . . , 1), Ci+1 , . . . , Cn ) = (c − a)n − Dn (1)
i=1
Par conséquent, en effectuant la combinaison linéaire de b fois l’égalité (1) et a fois l’égalité (2), on
b(c − a)n − a(c − b)n
obtient, si a 6= b, Dn = .
b−a
15
(c) Supposons que a ∈ C fixé quelconque et calculons Dn lorsque a = b. Ajoutons à la première colonne
la somme des autres colonnes :
c + (n − 1)a a ··· ··· a
c a ··· a .. ..
.. .. c + (n − 1)a c . .
a c . . .. .. .. ..
.. = . a . . .
.. ..
. . . a .. .. .. ..
a ··· a c . . . . a
c + (n − 1)a a ··· a c
1 a ··· ··· a
.. ..
1 c . .
= (c + (n − 1)a) ... a
..
.
..
.
..
.
.. .. .. ..
. . . . a
1 a ··· a c
1 a ··· ··· a
0 c−a 0 ··· 0
. .. .. .. ..
= (c + (n − 1)a) .. . . . .
.. .. .. ..
. . . . 0
0 ··· ··· 0 c−a
= (c − a)n−1 (c + (n − 1)a)
16
En effet, en développant Pn+2 (λ) selon la première colonne,
−λ 1 0 ··· ··· 0
1 −λ 1 0 ··· 0
.. .. ..
0 1 −λ . . .
Pn+2 (λ) = .. .. ..
. 0 . . 1 0
.. .. ..
. . . 1 −λ 1
0 0 ··· 0 1 −λ
1 0 0 ··· ··· 0
−λ 1 0 ··· 0 .. ..
.. .. .. 1 −λ 1 . .
1 −λ . . . .. ..
.. .. .. 0 1 −λ 1 . .
= (−1)1+1 × (−λ) . . . 1 0 + (−1)2+1 × 1 × .. .. .. .. ..
.. .. . . . . . 0
. . 1 −λ 1 .. .. ..
0 ··· 0 1 −λ . . . 1 −λ 1
0 ··· ··· 0 1 −λ
= −λPn+1 (λ) − Pn (λ) en développant le dernier déterminant selon la première ligne.
Pour que la relation de récurrence soit satisfaite pour tout n ∈ N, il est commode de définir P0 (λ) pour
que l’égalité P2 (λ) = −λP1 (λ) − P0 (λ) devienne vraie ce qui impose P0 (λ) = 1.
2. L’équation caractéristique assosciée à la relation de récurrence linéaire d’ordre 2 : ∀n ∈ N, un+2 + λun+1 +
un = 0 est X 2 + λX + 1 = 0 dont le discriminant est λ2 − 4 et dont le produit des racines est 1 (si bien
1
que si µ est une racine, est l’autre racine !).
µ
• si λ ∈ C \ {−2,
2}, alors les
deux racines sont distinctes si bien qu’une base du C-espace vectoriel
1
cherché est (µ )n∈N ,
n
.
µn n∈N
• si λ = 2, l’équation caractéristique
admet (−1) comme racine double si bien qu’une base du C-espace
vectoriel cherché est ((−1)n )n∈N , (n(−1)n )n∈N .
• si λ = −2, l’équationcaractéristique admet 1 comme racine double si bien qu’une base du C-espace
vectoriel cherché est (1)n∈N , (n)n∈N .
3. Déterminons explicitement Pn (λ). En utilisant que que P0 (λ) = 1 et P1 (λ) = −λ comme conditions
initiales,
— si λ ∈ C \ {−2, 2}, il existe (a, b) ∈ C2 tels que
b
∀n ∈ N∗ , Pn (λ) = aµn +
µn
√
−λ + λ2 − 4
où µ = . En évaluant cette relation pour n = 0 et n = 1,
2
a + b = 1
b
aµ + = −λ
µ
1
Le déterminant de ce système est − µ 6= 0 (car λ ∈ C \ {−2, 2} implique que les deux racines de
µ
1
2 µ +λ µ
x + λx + 1 sont distinctes). On trouve a = 1 =−1 (car la somme des racines du trinôme
µ − µ µ − µ
1 −λ − µ 1
+ µ vaut −λ ) et b = 1 = d’où,
µ µ − µ 1 − µ2
−µn+2 + µ−n
∀n ∈ N , Pn (λ) = .
1 − µ2
17
1
Ainsi, Pn (λ) = 0 ⇐⇒ µ ∈ U2n+2 \ {−1, 1}, or λ = −µ − donc nous obtenons exactement n valeurs
µ
kπ
deux à deux distinctes qui annulent Pn (λ) : ce sont cos k ∈ [[1, n]] .
n+1
Or Pn est un polynôme de degréinférieur
ou égal à n donc son degré est exactement n, il admet
kπ
exactement n racines qui sont les cos k ∈ [[1, n]] et elles sont toutes simples.
n+1
— les cas λ = 2 et λ = −2 ne sont pas à étudier puisque nous savons que nous avons déjà trouvé toutes
les racines de Pn .
⊲ Corrigé de l’exercice 2.8
Notons (C1 , . . . , Cp ) ∈ Mn,1 (R)p les colonnes de A1 et (Cp+1 , . . . , Cp+q ) ∈ Mn,1 (R)q les colonnes de A2 .
Il s’agit de relier les déterminants
d1 = det C1 . . . Cp Cp+1 . . . Cp+q et d2 = det Cp+1 . . . Cp+q C1 . . . Cp
Ainsi, d1 = (−1)pq d2 .
A1 0p,q
Ainsi, det = det(A1 )det(A2 ).
0q,p A2
2. (a) Supposons que A1 6∈ GLp (K). Alors rgA1 < p donc les p colonnes de A1 forment une famille
liée, donc
A1 B A1 B
les p premières colonnes de forment une famille liée, donc les colonnes de
0q,p Iq 0q,p Iq
forment une famille liée (toute famille contenant un sous-famille liée est liée) donc
A1 B
det = 0 = 0 × detA2 = detA1 × detA2 (car rgA1 < p ⇒ detA1 = 0)
0q,p Iq
18
A1 B A1 0p,q Ip A−1
1 B
(b) Supposons que A1 ∈ GLp (K). Observons que = × .
0q,p A2 0q,p Iq 0q,p A2
si bien que, par propriété de morphisme multiplicatif du déterminant,
A1 B A1 0p,q Ip A−1
1 B
det = det × det
0q,p A2 0q,p Iq 0q,p A2
A1 0p,q
En développant det successivement selon ses q dernières colonnes,
0q,p Iq
A1 0p,q
det = det(A1 )
0q,p Iq
Ip A1−1 B
En développant det successivement selon ses p premières colonnes,
0q,p A2
Ip A−1 B
det 1 = det(A2 )
0q,p A2
A1 B
Ainsi, det = det(A1 )det(A2 ).
0q,p A2
A B1 B1 A
det = (−1) det
pq
B2 0q,p 0p,q B2
| {z }
= detB1 × detB2
A B1
donc det = (−1)pq detB1 × detB2 .
B2 0q,p
19
0p,q Ip
det = ((−1)q )p × detIq = (−1)pq
Iq 0q,p | {z }
=1
A B1
Ainsi, det = (−1)pq det(B1 )det(B2 ).
B2 0q,p
A B1
Par exemple, si p = q = 2, det = det(B1 )det(B2 ) tandis que si p = 3 et q = 3,
B2 0q,p
A B1
det = −det(B1 )det(B2 ).
B2 0q,p
4. Procédons par récurrence sur le nombre p de blocs diagonaux.
⊲ Corrigé de l’exercice 2.10
A B D 0n,n AD − BC B
1. Le calcul donne = d’où, par propriété de morphisme du
C D −C In 0n,n D
déterminant,
A B D 0n,n AD − BC B
det × det = det
C D −C In 0n,n D
En utilisant les formules de calcul d’un déterminant triangulaire supérieur et inférieur par blocs (voir
l’exercice 2.9),
A B
det × det(D) × det(In ) = det(AD − BC) × det(D)
C D
d’où
A B
det × det(D) = det(AD − BC) × det(D) (3)
C D
2. Dans cette question, on suppose que D ∈ GLn (C).
L’hypothèse d’inversibilité de D garantit que det(D) 6= 0 ce qui permet de multiplier les deux membres
de la relation (3) par det(D)−1 pour obtenir
A B
det = det(AD − BC) .
C D
20
(b) Puisque ∀ε ∈]0, r[, Dε ∈ GLn (C), nous pouvons appliquer le résultat de la question 2 pour D ← Dε
et affirmer que
A B
∀ε ∈]0, r[ , det = det(ADε − BC)
C Dε
.
A B
Notons g : ε 7→ det − det(ADε − BC).
C Dε
Puisqu’un déterminant est une combinaison
linéaire de produits de ses coeffcicients et puisque les
A B
coefficients des matrices et ADε − BC sont des polynômes en ε, g est une fonction po-
C Dε
lynomiale en ε. De plus, elle est nulle sur ]0, r[, donc elle admet une infinité de racines donc elle est
identiquement nulle sur R.
A B
En particulier, on a g(0) = 0 d’où det = det(AD − BC).
C D
2. En reprenant les idées de la question précédente et en considérant la matrice par blocs dans M2n (C),
A −B A − iB −B
det = det en ajoutant i fois les n dernières colonnes aux n premières
B A B + iA A
A − iB −B
= det
i(A − iB) A
A − iB −B
= det en retranchant i fois les n premières lignes
i(A − iB) − i(A − iB) A − (−i)B
aux n dernières
A − iB −B
= det
0n,n A + iB
= det(A − iB)det(A + iB) d’après la formule du déterminant triangulaire par blocs.
(5)
Utilisons la formule explicite du déterminant d’une matrice en fonction de ses coefficients pour montrer
que det(A − iB) = det(A + iB).
X n
Y
det(A − iB) = ε(σ) [A − iB]k,σ(k)
σ∈Sn k=1
X Yn
= ε(σ) Ak,σ(k) − iBk,σ(k)
σ∈Sn k=1
X Yn
= ε(σ) Ak,σ(k) + iBk,σ(k) car ∀k ∈ [[1, n]], (Ak,σ(k) , Bk,σ(k) ) ∈ R2
σ∈Sn k=1
X n
Y
= ε(σ) Ak,σ(k) + iBk,σ(k) car la conjugaison est un morphisme de corps
σ∈Sn k=1
= det(A + iB)
A −B
Ainsi, det = |det(A + iB)|2 > 0.
B A
21
⊲ Corrigé de l’exercice 2.12
Soit A ∈ Mn (K) telle que, pour tout M ∈ Mn (K), det(A + M ) = det(A) + det(M ).
Méthode 1. Elle convient pour tout corps K quelle que soit sa caractéristique. Supposons qu’il existe
une matrice non nulle A qui convient.
— Montrons que A ∈ / GLn (K).
En effet, si A ∈ GLn (K), alors, en factorisant par A,
detM
∀M ∈ Mn (K) , det(In + A−1 M ) = 1 + = 1 + det(A−1 M )
detA
Mn (K) −→ Mn (K)
ce qui donne, puisque est une bijection,
M 7−→ A−1 M
une base de Mn,1 (K). Choisissons pour M la matrice D1 ··· Di0 −1 −Ci0 Di0 +1 ··· Dn ,
• Supposons que K = R ou K = Q.
S’il existe u ∈ LK (E) vérifiant u2 = −idE , alors detu est une solution de l’équation d’inconnue x ∈ K
x2 = (−1)n
22
a et bb les applications linéaires canoniquement associées à A et B.
— Notons b
rg(AB) = a ◦ bb)
rg(b
= a ◦ bb)
dim(Imb
6 dimImb a ◦ bb ⊂ Imb
a car Imb a
6 dimb
a(Kp )
6 dimKp
6 p
det(A) × det(A−1 ) = 1 .
Or A−1 ∈ Mn (Z) ⇒ det(A−1 ) ∈ Z si bien que l’équation ci-dessus prouve que det(A) est symétrisable
pour la LCI × dans Z. Or les seuls élément symérisables pour la loi × dans Z sont 1 et −1 (en effet, si
a ∈ Z est symétrisable pour ×, il existe b ∈ Z tel que ab = 1, en particulier a 6= 0 et b 6= 0 donc |a| > 1 et
|b| > 1 si bien que si |a| > 2 alors 1 = |ab| > 2 ce qui est une contradiction donc |a| = 1).
Ainsi, detA ∈ {−1, 1}.
2. Soit A ∈ Mn (K).
Utilisons la relation A × t com(A) = detA.In et prenons le déterminant :
1 t
De plus, si A ∈ GLn (K), alors A−1 = . com(A) donc
detA
1
• en prenant la transposée de cette relation, t A−1 = .com(A) puis l’inverse (qui commute avec la
detA
1 t
transposition), t A = detA.(com(A))−1 si bien que (comA)−1 = . A.
detA
23
• en appliquant cette relation en remplaçant A par A−1 ,
1
A= .t com(A−1 )
det(A−1 )
1 t
si bien que com(A−1 ) = A.
detA
soit, puisque la transposition commute avec les puissances et par propriété de morphisme du déterminant,
= 1 = In
Ainsi,
⋆ si rg(A) = n, alors rg(comA) = n,
⋆ si rg(A) = n − 1, alors rg(comA) = 1
⋆ si rg(A) < n − 1, alors comA = 0Mn (K) .
Cp → Pp (C)
N → C
Ψ .
(u0 , . . . , up−1 ) → u : i ∈ [[0, p − 1]]
k 7 → ui pour
k ≡ i[p]
• L’équation linéaire homogène associée à l’étude de la liberté de la famille considérée donne, lorsqu’elle est
particularisée pour n = 0, n = 1, n = p − 1, un système linéaire homogène dont le déterminant est un
déterminant de VDM si bien qu’il est non nul donc il existe une unique solution qui est la solution nulle.
On en déduit que F est libre de cardinal maximal donc c’est une base de Pp .
24
⊲ Corrigé de l’exercice 4.5
det(A2 + B 2 ) = det(A + iB)det(A − iB) = det(A + iB)det(A + iB) = |det(A + iB)|2 > 0
25
8. Soit C ∈ M3 (K) dont C1 , C2 et C3 sont les vecteurs colonnes, alors det(C) = det(C1 −C2 , C2 −C3 , C3 −C1 ).
Ça dépend, c’est Vrai si la famille {C1 , C2 , C3 } est liée et Faux sinon. En effet,
Ce résultat pouvait être obtenu plus rapidement en remarquant que (C1 − C2 ) + (C2 − C3 ) = C1 − C3 si
bien que la famille {C1 − C2 , C2 − C3 , C3 − C1 } est toujours liée !
9. Soient C1 , C2 et C3 trois vecteurs colonnes de R4 . Que dire de det(C1 , C2 , C3 ) ?
Cet objet n’est pas défini ! nous avons défini, pour tout n ∈ N∗ , le déterminant de n-vecteurs d’un espace
de dimension n.
10. Un système linéaire
√ de Cramer dont les coefficients et le second membre sont dans un corps K (K = Q, R, C
ou autres Q[ 2], Q[i], . . .) a pour solution un vecteur dont les composantes sont dans K.
VRAI.
En effet il suffit d’appliquer les formules de Cramer en disant que le déterminant d’une matrice à coefficients
dans K est un élément de K (car le déterminant d’une matrice est une expression polynômiale en les
coefficients de la matrice)
11. Soient (A, B) ∈ Mn,p (K) × Mn,1 (K). Supposons que K = R (resp. K = Q) et que le système linéaire
AX = B d’inconnue X ∈ Mp,1 (K) admette au moins une solution dans Mp,1 (C). Alors il admet au moins
une solution dans Mp,1 (K).
VRAI.
Si K = R, en notant X0 = Xr + iXi avec (Xr , Xi ) ∈ Mn,1 (R)2 une solution particulière dans Mn,1 (C),
alors AXr + iAXi = B d’où, en identifiant les parties réelles, AXr = B (et en identifiant les parties
imaginaires AXi = 0n,1 ) si bien que Xr est une solution particulière dans Mn,1 (R).
Si K = Q, se placer dans l’extension de Q engendrée par les coefficients de la solution particulière et
obtenir de même l’existence d’une solution particulière dans Q (en utilisant la liberté des générateurs de
l’extension considérée sur Q).
12. Un système linéaire qui possède plus
d’inconnues que d’équations a toujours au moins une solution.
x1 −x2 +x3 + x4 = 1
FAUX. Par exemple, le système x2 − x3 = 1 possède 4 inconnues, 3 équations,
0 = 1
mais aucune solution car il y a une condition de compatibilité qui n’est pas satisfaite.
Du point de vue de l’interprétation du système AX = B, l’existence d’au moins une solution particulière
est équivalente au fait que B appartienne à l’image de A (sous-espace vectoriel engendré par les colonnes
de A) et cette condition n’est pas impiquée par le fait que la dimension de l’espace de départ de A
(=nombre d’inconnues) soit supérieure à la dimension de l’espace d’arrivée de A (=nombre d’équations).
13. Un système linéaire qui possède plus d’équations que d’inconnues n’a jamais
de solution.
x1 − x2 = 1 x1 − x2 = 1
FAUX. Par exemple, le système 2x1 − 2x2 = 2 ⇐⇒ 0 = 0 possède 2
−x1 + 3x2 = −1 0 = 0
inconnues, 3 équations, et une droite affine de solutions.
Du point de vue de l’interprétation du système AX = B, l’absence de solution particulière est équivalente
au fait que B n’appartienne pas à l’image de A (sous-espace vectoriel engendré par les colonnes de A)
et cette condition n’est pas impiquée par le fait que la dimension de l’espace de départ de A (=nombre
d’inconnues) soit inférieure à la dimension de l’espace d’arrivée de A (=nombre d’équations).
14. Un système homogème de deux équations à trois inconnues (x1 , x2 , x3 ) ∈ R3 définit une droite vectorielle
de R3 . Par exemple
3x1 − x2 + x3 = 0
x1 + 2x2 = 0
FAUX.
26
L’exemple proposé donne
x1 −2
3x1 − x2 + x3 = 0 x1 + 2x2 = 0
⇐⇒ ⇐⇒ x2 ∈ Vect 1
x1 + 2x2 = 0 − 7x2 + x3 = 0
x3 7
qui est bien une droite vectorielle. Cependant, le résultat est faux en général comme l’illustre l’exemple
suivant
x1 1 −1
x1 − x2 + x3 = 0 x1 − x2 + x3 = 0
⇐⇒ ⇐⇒ x2 ∈ Vect 1 , 0
−2x1 + 2x2 − 2x3 = 0 0 = 0
x3 0 1
27