Mthode Des Elements Finis
Mthode Des Elements Finis
Mthode Des Elements Finis
Présenté par :
Bounejmate Sarah & Bouyahya Salma
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2
TABLE DES FIGURES
3
Liste des tableaux
4
Table des matières
Remerciement 7
Introduction 8
1 L’espace de Sobolev H1 11
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.2 Rappel sur les espaces de Banach et de Hilbert . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.3 Les distributions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.4 L’espace de Sobolev H1 (Ω) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.5 Notion de trace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.6 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2 Formulation variationnelle 20
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.2 Formulations variationnelles des problèmes modèles . . . . . . . . . . . . . . 20
2.2.1 Problème de Dirichlet homogène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.2.2 Problème de Dirichlet non homogène . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.2.3 Problème de Neumann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.3 Théorème de Lax-Milgram . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.3.1 Application aux problèmes modèles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
2.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
4 Applications 39
4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
4.2 Algorithme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
4.3 Code Matlab . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
4.4 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
4.4.1 Mise en œuvre de la méthode des éléments finis en dimension 1 pour
u(x)=x(x-1) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
4.4.2 Mise en œuvre de la méthode des éléments finis en dimension 1 pour
2
u(x)=x(1-x) e(x−1/2) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
4.4.3 Mise en œuvre de la méthode des éléments finis en dimension 1 pour
u(x)=x4 (x-1) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
4.5 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
Conclusion et perspectives 50
5
TABLE DES MATIÈRES
Bibliographie 52
6
Remerciement
Avant tout, nous rendons grâce à Dieu le tout puissant pour l’énergie, l’esprit et l’endu-
rance sans lesquelles ce projet ne serait pas achevé.
Nous adressons nos sincères remerciements et nos profondes gratitudes à notre profes-
seur tuteur, Mr.Abdellah Alla, qui n’a pas cessé de nous pousser à aller de l’avant, pour
ses innombrables conseils et consignes, les documents qu’il a mis à notre disposition, son
temps, et la confiance qu’il nous a témoigné.
Nous tenons aussi à remercier Mme.Touria Ghemires, qui nous a honoré en acceptant
d’être président du jury.
Nous remercions également Mme.Nadia Raissi, qui nous a fait honneur en acceptant de
faire partie du jury en tant qu’examinateur.
Nous serons à jamais reconnaissantes à nos parents, nos proches, et nos amis pour leur
soutien inconditionné, et la confiance qu’ils nous ont accordé. Nous leur remercions pour
tout ce qu’ils ont bien voulu faire de nous.
7
Introduction
Depuis leur introduction en 1950, les équations aux dérivées partielles (en abrégé EDPs)
ont servi comme un outil de modélisation pour représenter analytiquement le compor-
tement dynamique de certains systèmes physiques. Aujourd’hui, l’application des EDPs
n’épargne presque aucun domaine : biologie, dynamique des populations, traitement de
signal, etc... d’où l’intérêt porté à leur résolution.
Certaines EDPs peuvent être résolues analytiquement. Toutefois, un nombre important
d’EDPs n’admettent pas de solutions analytiques. C’est dans cette optique que les recherches
se sont penchées sur les méthodes numériques pour arriver à approcher les solutions de ces
équations. Notons que malgré ces efforts indéniables, il n’existe pas de méthode universelle
pour la résolution numérique des EDPs. L’algorithme de résolution dépend très étroitement
du type du problème posé. C’est pour celà que nous allons restreindre notre champs d’étude
aux équations de type elliptique.
Les équations aux dérivées partielles sont regroupées suivant trois grandes catégories :
les EDPs paraboliques, hyperboliques, et elliptiques.
Pour mieux comprendre ce que celà veut dire, nous allons voir le cas des équations aux
dérivées partielles du deuxième ordre portant sur des fonctions réelles de deux variables
réelles u(x, y). Une telle équation s’écrit :
∂2 u ∂2 u ∂2 u ∂u ∂u
a 2 +b +c 2 +d +e + f u = g. (1)
∂x ∂x∂y ∂y ∂x ∂y
Pour simplifier, nous supposons que les coefficients a, b, c, d, e, f sont constants et g une
fonction continue.
On dit que l’équation (1) est elliptique si b2 − 4ac < 0, parabolique si b2 − 4ac = 0, et hyper-
bolique si b2 − 4ac > 0. L’origine de ce vocabulaire est bien sûr la classification des coniques
du plan. En effet, il est bien connu que l’équation du deuxième degré :
ax2 + bxy + cy 2 + dx + ey + f = 0,
définit une courbe plane qui est (sauf dans certains cas dégénérés) une ellipse si b2 − 4ac < 0,
une parabole si b2 − 4ac = 0, et une hyperbole si b2 − 4ac > 0 (réf. [6]).
Il existe plusieurs techniques permettant de résoudre les équations aux dérivées par-
tielles. On pense par exemple à la méthode des différences finies, Cette méthode travaille
directement sur une discrétisation de l’équation via une discrétisation du domaine. Mais
nous allons nous intéresser à une autre méthode dont l’esprit est un peu différent et plus
abstrait, c’est la méthode des éléments finis qui est basée essentiellement sur la discréti-
sation de l’espace des solutions cherchées, plutôt que le domaine sur lequel l’équation est
posée (bien qu’en définitive dans la méthode des éléments finis on verra que pour discréti-
ser l’espace, on utilisera une discrétisation du domaine). A part la méthode des différences
finies et des éléments finis, il existe bien d’autres méthodes d’approximation comme la mé-
thode du volumes finis, la méthode spectrale, etc... Mais, la méthode des éléments finis reste
8
INTRODUCTION
la plus largement répandue. Cette popularité est sans doute fondée. En effet, la méthode des
éléments finis est très générale, elle possède une base mathématique rigoureuse qui est fort
utile, elle permet de faire le traitement de plusieurs géométries complexes, et enfin, une
fois un algorithme de résolution est écrit, il peut être appliqué à n’importe quel problème
en changeant seulement les inputs. L’objectif de notre mémoire serait donc, d’introduire les
bases de la résolution des EDPs par la méthode des éléments finis (réf[3]).
Le principe de la méthode des éléments finis est simple, on transforme notre système
d’EDP continu en un système discret. La géométrie considérée initiale étant complexe est
subdivisée en un nombre fini de sous domaines simples appelés éléments dont l’assemblage
permet d’obtenir la géométrie initiale. Chaque élément est lié a son voisin par un nœud.
Considérons à titre d’exemple la géométrie suivante et supposons que l’on veuille calculer
sa surface :
Cette géométrie n’étant pas usuelle, on ne sait pas comment calculer directement sa sur-
face. La méthode des éléments finis propose qu’on la subdivise en un nombre fini d’objets
simples (carreaux, rectangles ..) pour lesquels le calcul de la surface ne pose pas de pro-
blèmes.
9
INTRODUCTION
Pour arriver à notre objectif nous allons suivre le cheminement suivant : Dans un premier
temps, nous allons introduire quelques outils primordiaux de l’analyse mathématique. Ces
outils nous seront essentiels pour l’étude des équations aux dérivées partielles. Il s’agit, en
particulier, de la théorie des distributions et des espaces de Sobolev. Ensuite, dans le chapitre
2 nous allons parler de la formulation variationnelle, du théorème de Lax-Milgram. Nous
consacrons le troisième chapitre à la méthode des éléments finis que l’on va élaborer en
dimension 1, pour finir avec la simulation de celle ci sur Matlab pour quelques exemples
tests.
10
1 L’espace de Sobolev H1
1.1 Introduction
La majorité des phénomènes sont modélisés par le biais des équations aux dérivées par-
tielles. Il s’est avéré que l’espace des fonctions continument dérivables suffisamment de fois
pour donner un sens à l’EDP ne soit pas le cadre adéquat pour faire son étude défaut de
complétude d’où la nécessité d’introduire un nouvel espace complet appelé espace de Sobo-
lev H1 que nous allons définir dans ce qui suit.
Soit {un }n∈N une suite dans un espace normé (V , k.k). On dit que cette suite est de Cauchy
si :
lim kun − um k = 0.
n,m→+∞
L’espace normé (V , k.k) est dit de Banach si toute suite de Cauchy dans V converge vers un
élément de V (pour la norme k.k). En d’autres termes, un espace de Banach est un espace
normé complet.
Exemple :
Soit Ω un ouvert borné de Rn , l’espace V = C 0 (Ω)muni de la norme du maximum, est un
espace de Banach :
kvk∞ = max |v(x)|.
x∈Ω
11
CHAPITRE 1. L’ESPACE DE SOBOLEV H1
est une norme sur C 0 (Ω) , l’espace (C 0 (Ω), k.kp ) n’est pas un espace de Banach.
Définition 1.2.1. Un produit scalaire dans un espace linéaire V est une forme (. , .) : V × V −→ R
avec les propriétés suivantes :
1. (u, u) ≥ 0, ∀u ∈ V et (u, u) = 0 ⇔ u = 0.
2. (u, v) = (v, u), ∀u, v ∈ V .
3. (αu + βv, w) = α(u, w) + β(v, w), ∀u, v, w ∈ V α, β ∈ R.
Le couple (V , (. , .)) est un espace linéaire muni d’un produit scalaire.
Théorème 1.2.1. (Inégalité de Cauchy-Schwarz). Soit (V , (. , .)) un espace linéaire muni d’un
produit scalaire. Alors on a :
p p
|(u, v)| ≤ (u, u) (v, v), ∀u, v ∈ V .
Espace de Hilbert :
Théorème 1.2.2. Soit (V , (. , .)) un espace linéaire muni d’un produit scalaire. Posons kvk =
p
(v, v) pour tout v ∈ V . Alors le couple (V , k.k) est un espace normé et
Un espace de Hilbert est un espace de Banach dont la norme est induite par un produit
scalaire.
Exemple :
L’espace (Rn , k.k2 ) est un espace de Hilbert.
n 1
X 2 p
kxk2 = xi2 = (x, x), ∀x = (xi )ni=1 ∈ Rn ,
i=1
12
CHAPITRE 1. L’ESPACE DE SOBOLEV H1
Exemple :
Soit a un point de Ω. Le delta de Dirac relatif au point a, noté par δa , est la distribution
définie par : D E
δa , ϕ = ϕ(a), ∀ϕ ∈ D(Ω).
δa est linéaire. En effet,
D E
δa , ϕ + ψ = (ϕ + ψ)(a),
= ϕ(a) + ψ(a),
D E D E
= δa , ϕ + δa , ψ , ∀ϕ, ψ ∈ D(Ω).
On dit qu’une suite de distributions {Tn } converge dans D0 (Ω) vers une distribution T
si : D E D E
lim Tn , ϕ = T , ϕ , ∀ϕ ∈ D(Ω).
n→+∞
13
CHAPITRE 1. L’ESPACE DE SOBOLEV H1
On a le résultat suivant :
Lemme 1.3.1. L’espace D(Ω) est dense dans L2 (Ω). En d’autres mots, toute fonction f ∈ L2 (Ω)
peut être approchée (pour la norme (k.kL2 (Ω) ) par des fonctions de D(Ω).
Remarque 1.3.1. la dérivation au sens des distributions est une généralisation de la dérivée clas-
sique pour les fonctions, au sens suivant : si une fonction f est de classe C 1 , alors la dérivée de sa
distribution associée Tf coïncide avec la distribution Tf0 associée à la dérivée au sens classique f 0
de f . Cette relation est résumé dans le diagramme suivant (réf.[2]) :
Figure 1.1 – Diagramme expliquant la relation entre la dérivée au sens classique et la dérivée
au sens des distributions
D ∂v E D ∂ϕ E
, ϕ = − v, pour tout ϕ ∈ D(Ω).
∂xi ∂xi
14
CHAPITRE 1. L’ESPACE DE SOBOLEV H1
Définition 1.4.1. On appelle espace de Sobolev H1 (Ω) d’ordre 1 sur Ω (ouvert de Rn ), l’espace :
∂v
H1 (Ω) = { v ∈ L2 (Ω) tel que ∈ L2 (Ω), ∀i = 1, . . . , n },
∂xi
= { v ∈ L2 (Ω) tel que ∇(v) ∈ (L2 (Ω))n }.
Définissons maintenant un autre espace de Sobolev qui est H10 (Ω), et qui nous sera très
utile pour les problèmes avec conditions aux limites.
Définition 1.4.2. L’espace de Sobolev H10 (Ω) est défini comme étant l’adhérence de D(Ω) dans
H1 (Ω).
Théorème 1.4.1. (Inégalité de Poincaré). Si Ω est borné, alors il existe une constante C =
C(Ω) > 0 telle que :
∀v ∈ H10 (Ω), kvkL2 (Ω) ≤ C(Ω)k∇vkL2 (Ω) . (1.2)
Démonstration :
On va montrer le résultat pour v ∈ D(Ω), puis on va conclure par densité de D(Ω) dans
1
H0 (Ω).
0 0
Puisque Ω est borné, alors on peut supposer que Ω ⊂ Ω × [a, b], avec Ω un ouvert de Rn-1 ,
0
on note x = (x , xn ) ∈ Rn-1 × R. On peut écrire que :
n o
Ω ⊂ (x0 , xn ) ∈ Rn−1 × R a ≤ xn ≤ b , a, b ∈ R .
15
CHAPITRE 1. L’ESPACE DE SOBOLEV H1
∂ṽ 0 2
xn
Z Z xn
0 2
|ṽ(x , xn )| ≤ (x , t) dt × |1| dt,
a ∂xn a
∂ṽ 0 2
Z xn
≤ (xn − a) × (x , t) dt,
a ∂xn
∂ṽ 0 2
Z +∞
≤ (xn − a) × (x , t) dt.
−∞ ∂xn
Ainsi : Z Z 2
0 2 0 ∂ṽ
|ṽ(x , xn )| dx ≤ (xn − a) × (x) dx.
Rn−1 Rn ∂xn
D’où en intégrant en xn , et ṽ(x0 , .) étant nul à l’extérieur de ]a, b[, on obtient :
Z Z b Z 2
0 2 ∂ṽ
|ṽ(x , xn )| dx ≤ (xn − a) dxn × (x) dx,
Rn a Rn ∂xn
Z 2
1 ∂ṽ
≤ (b − a)2 × (x) dx.
2 Rn ∂xn
Ainsi :
2
1 ∂v
kv(x)k2L2 (Ω) ≤ (b − a)2 × (x) .
2 ∂xn L2 (Ω)
b−a ∂v
=⇒ kvkL2 (Ω) ≤ √ × ∀v ∈ D(Ω).
2 ∂xn L2 (Ω)
L’inégalité de Poincaré étant vérifiée pour toute fonction de D(Ω), et on sait que toute
fonction de H10 (Ω) est une limite d’une suite de fonctions de D(Ω) (car D(Ω) est dense dans
H10 (Ω)), on en déduit alors le résultat.
Remarque 1.4.1. — Ce résultat nous montre en particulier que pour Ω borné, H10 (Ω) est un
sous-espace de H1 (Ω). Cependant, la fonction constante égale à 1 appartient à H1 (Ω) et
n’appartient pas à H10 (Ω), sinon elle vérifierait l’égalité ci-dessus ce qui est absurde car son
gradient est nul.
— H10 (Ω) est un espace de Hilbert.
est une norme sur l’espace H10 (Ω) équivalente à la norme k.kH1 (Ω) .
16
CHAPITRE 1. L’ESPACE DE SOBOLEV H1
Démonstration :
On se limite ici au cas de l’espace H10 (Ω). D’après (1.2), on tire que si |v|H1 (Ω) = 0 avec
v ∈ H10 (Ω), alors kvkL2 (Ω) = 0, ce qui implique que v = 0 puisque k.kL2 (Ω) est une norme. Il en
résulte donc que |.|H1 (Ω) est une norme sur H1 (Ω).
Soit v ∈ H10 (Ω). Puisque :
Z n !2 1/2
v 2 +
X ∂v
kvkH1 (Ω) = dx ,
∂x
Ω i=1 i
1
= kvk2L2 (Ω) + |v|2H1 (Ω) 2 ,
Les fonctions de H1 (Ω) ne sont pas nécessairement continues. Pour définir leur valeur
au bord on va les approcher par des fonctions régulières.
On admet que les fonctions de D(Rn ) sont denses dans H1 (Rn ). La démonstration de ce
résultat se fait par troncature et régularisation. D’autre part si Ω est un ouvert de classe C 1
par morceaux, c’est à dire que localement sa frontière est le graphe d’une fonction C 1 , ou
bien si Ω = Rn alors D(Ω) est dense dans H1 (Ω). Nous allons montrer que le fait d’associer
une valeur au bord pour une fonction est une opération continue pour la topologie de H1 .
Plus précisément, nous avons le théorème suivant :
17
CHAPITRE 1. L’ESPACE DE SOBOLEV H1
est linéaire continue (pour D Ω muni de la norme k.kH1 (Ω) et C 0 (Γ ) muni de la norme k.kL2 (Γ ) )
et γ0 se prolonge par continuité de H1 (Ω) dans L2 (Γ ).
On définit ainsi :
H1 (Ω) −→ L2 (Γ )
γ0 :
v 7−→ γ0 (v) = v|Γ
Et la continuité s’écrit :
Démonstration
:
Soit D Rn+ , alors on peut écrire :
Z ∞ !
0 2 ∂ 0 2
|v(x , 0)| = − |v(x , xn )| dxn ,
0 ∂xn
Z∞
∂v 0
= −2 v(x0 , xn ) (x , xn ) dxn ,
0 ∂xn
2ab ≤ a2 + b2 .
On obtient :
Z ∞ !1/2 Z ∞ 2 !1/2
0 2 0 2 ∂v 0
|v(x , 0)| ≤ 2 v(x , xn ) dxn (x , xn ) dxn ,
0 0 ∂xn
Z ∞ Z ∞ 2
0 2 ∂v 0
≤ v(x , xn ) dxn + (x , xn ) dxn .
0 0 ∂xn
18
CHAPITRE 1. L’ESPACE DE SOBOLEV H1
D’où :
kv(. , 0)kL2 (Rn-1 ) ≤ kvkH1 (Rn+ ) .
Revenons maintenant à la démonstration du théorème (1.5.1).
Démonstration :
Pour démontrer le théorème (1.5.1), on se restreint au cas Ω = Rn+ , qui est le modèle le
plus simple d’ouverts de Rn de frontière C ∞ .
Rn+ := {x = (x0 , xn ); xn > 0}.
Dans ce cas, la frontière de Ω est l’hyperplan :
Γ = {x = (x0 , 0); x0 ∈ Rn-1 } Rn-1 .
Le cas d’un domaine général Ω est traité par cartes locales : on se place sur un morceau de
∂Ω et on le redresse grâce à un difféomorphisme en une partie de Rn sur lequel on applique
le résultat désormais connu. Puis on recolle les morceaux. n
Pour
revenir au cas Ω = R+ , on
va utiliser l’inégalité (1.4) du lemme (1.5.1). Comme D Rn+ est dense dans H1 (Rn+ ) cette
inégalité se prolonge aux fonctions de ce dernier espace et on obtient, pour ces fonctions,
une trace dans L2 du bord. A noter que ce n’est pas le cas pour les fonctions de L2 (Rn+ ) : pour
celles-ci on ne peut pas définir de valeur au bord (réf.[5]).
Corollaire 1.5.1. H10 (Ω) est le sous-espace de H1 (Ω) constitué des fonctions qui s’annulent sur
le bord Γ = ∂Ω et on a :
H10 (Ω) = { v ∈ H1 (Ω) tel que γ0 (v) = 0L2 (Γ ) }.
Démonstration :
Comme les fonctions de H10 sont des limites de fonctions de D(Ω) pour la topologie de
H10 et que celles-ci s’annulent sur ∂Ω, la continuité de γ0 implique que la fonction limite a
une trace nulle. L’inclusion dans un sens est donc prouvée. L’autre sens est admis.
1.6 Conclusion
Nous avons donc préparé le terrain, nous disposons maintenant de tous les outils néces-
saires pour élaborer la méthode des éléments finis. On a commencé par l’espace de Sobolev
pour assurer la complétude de l’espace dans lequel la solution approchée est définie, la no-
tion de dérivée au sens des distributions pour que l’EDP ait un sens, et enfin le théorème de
trace pour pouvoir donner des valeurs à la solution(qui n’est pas forcément continue) aux
bords.
19
2 Formulation variationnelle
2.1 Introduction
Nous abordons dans ce chapitre l’étude de certains problèmes aux limites elliptiques
linéaires intervenant de manière courante en mécanique et en physique. L’objet principal
est de trouver une formulation variationnelle de ces problèmes qui nous permet d’élaborer
une démonstration aisée de l’existence et de l’unicité des solutions. L’approche que nous
allons suivre est appelée une approche variationnelle.
Au cours de ce chapitre, l’exemple modèle d’EDP que nous allons traiter sera le Lapla-
cien, pour lequel nous étudions le problème aux limites suivant :
−∆u = f dans Ω,
(2.1)
u = 0
sur Γ .
où nous imposons des conditions aux limites de type Dirichlet. Dans (2.1), Ω est un ouvert
de l’espace Rn , Γ = ∂Ω est son bord (ou frontière), f est un second membre (une donnée du
problème), et u l’inconnue.
Le principe de l’approche variationnelle pour la résolution des équations aux déri-
vées partielles, est de remplacer l’équation du problème (2.1) par une formulation équi-
valente, dite variationnelle, obtenue en intégrant l’équation multipliée par une fonction
quelconque, qu’on appelle fonction test.
Supposons qu’il existe une solution u ∈ H2 (Ω) de (2.2) (une solution assez régulière).
Soit v∈ H10 (Ω), en multipliant la première équation de (2.2) par la fonction test v et en inté-
grant sur Ω, on obtient :
Z Z
−(∆u)v dx = f v dx.
Ω Ω
20
CHAPITRE 2. FORMULATION VARIATIONNELLE
comme v=0 sur le bord, on obtient ce que l’on appelle la formulation variationnelle du
problème (2.2) :
Trouver u ∈ZH10 (Ω), tel queZ:
(2.3)
1
∀v ∈ H0 (Ω) ∇u.∇v dx = f v dx.
Ω Ω
c’est à dire :
−∆u = f .
La formulation variationnelle est donc équivalente pour les solutions régulières, à la formu-
lation classique du problème (2.2) de Dirichlet.
21
CHAPITRE 2. FORMULATION VARIATIONNELLE
Comme u = ũ + u0 , on trouve :
Z Z Z
− ∆ũ.v dx − ∆u˜0 .v dx = f v dx.
Ω Ω Ω
∂u
comme ∂n
= 0 sur le bord Γ , on obtient ce que l’on appelle la formulation variationnelle du
22
CHAPITRE 2. FORMULATION VARIATIONNELLE
On a donc −∆u + u = f , au sens des distributions et comme f et u sont dans L2 (Ω), cette
égalité à lieu dans L2 (Ω).
Reprenons maintenant pour une fonction test v dans H1 (Ω) et intégrons par parties l’équa-
tion du problème (2.7), on obtient :
Z Z Z Z
∂u
−(∆u)v dx + uv dx − v dσ = f v dx.
Ω Ω Γ ∂n Ω
Z
∂u
D’après l’égalité obtenue précédemment, v = 0 pour tout v∈ H1 (Ω), on retrouve alors
Γ ∂n
la formulation variationnelle.
On se donne :
1. L(.) est une forme linéaire continue sur V , c’est-à-dire que v −→ L(v) est linéaire de
V dans R, et il existe une constante C > 0 telle que :
|L(v)| ≤ Ckvk ∀v ∈ V .
2. a(., .) est une forme bilinéaire sur V , c’est-à-dire que u −→ a(u, v) est une forme li-
néaire de V dans R pour tout v ∈ V , et v −→ a(u, v) est une forme linéaire de V dans
R pour tout u ∈ V .
3. a(., .) est continue sur V × V , c’est-à-dire, qu’il existe une constante M > 0 telle que :
23
CHAPITRE 2. FORMULATION VARIATIONNELLE
4. a(., .) est V-elliptique (cœrcive), c’est-à-dire, qu’il existe une constante strictement
positive α telle que :
|a(v, v)| ≥ αkvk2V ∀v ∈ V .
Théorème 2.3.1. (Lax-Milgram) soit V un espace de Hilbert, et soit L une forme linéaire conti-
nue sur V, et soit a(. , .) une forme bilinéaire continue sur V ×V . Si a(. , .) est V-elliptique (cœrcive),
alors il existe une unique solution u du problème variationnel (2.8).
Démonstration :
On considère l’application suivante :
v 7−→ L(v).
Alors :
hAu, vi = hτL, vi ∀v ∈ V ,
d’où :
Au = τL.
Montrons maintenant l’existence et l’unicité de la solution u.
On considère l’application suivante :
On pose, v = v1 − v2 , on obtient :
kT (v)k2 = kv − ρAvk2
D E
= kvk2 − 2ρ v, Av + ρ2 kAvk2 .
24
CHAPITRE 2. FORMULATION VARIATIONNELLE
D E
=⇒ −2ρ v, Av ≤ −2ραkvk2 .
Puisque a(. , .) est continue, il existe donc une constante M > 0 telle que :
D’où :
D E
kT (v)k2 ≤ kvk2 − 2ρ v, Av + ρ2 Mkvk2
≤ kvk2 − 2ραkvk2 + ρ2 Mkvk2 .
Ainsi :
kT (v)k2 ≤ (1 − 2ρα + ρ2 M) kvk2
T est une contraction si :
1 − 2ρα + ρ2 M < 1.
Ce qui implique que :
ρ(ρM − 2α) < 0
=⇒ ρM − 2α < 0
=⇒ ρ < 2α
M.
2α
Donc T est une contraction si ρ ∈]0, M [.
D’après le théorème de point fixe, il existe une unique solution u dans V qui vérifie :
T (u) = u.
Or
T (u) = u − ρ(Au − τL).
C’est-à-dire :
u = u − ρ(Au − τL).
D’où il existe une unique solution u telle que :
Au = τL.
Théorème 2.3.2. Sous les mêmes hypothèses du théorème (2.3.1) et si de plus la forme bilinéaire
a(., .) est symétrique, c’est-à-dire :
nous avons :
Le problème variationnel (2.8) est équivalent au Problème de minimisation suivant :
Trouver une fonction u ∈ V telle que :
1 (2.9)
J(u) = min J(v) = min a(v, v) − L(v)
v∈V v∈V 2
25
CHAPITRE 2. FORMULATION VARIATIONNELLE
Démonstration :
En premier lieu, on démontre que si u est l’unique solution du problème variationnel
(2.8), alors u minimise forcement la fonctionnelle J sur tout espace V, soit donc w ∈ V quel-
conque.
On va montrer que J(u + w) ≥ J(u). On a :
1
J(u + w) = a(u + w, u + w) − L(u + v).
2
Puisque a(., .) est bilinéaire, et L(.) est linéaire, nous avons :
1
J(u + w) = [a(u, u) + a(u, w) + a(w, u) + a(w, w)] − L(u) − l(w),
2
et la symétrie de a(., .) nous donne :
1 1
J(u + w) = a(u, u) − L(u) + (a(u, w) − L(w)) + a(w, w).
2 2
Dans le terme de droite, on reconnait dans la première parenthèse J(u), tandis que l’ex-
pression à l’intérieur de la deuxième parenthèse est nulle puisque u est solution du pro-
blème variationnel (2.8).
Et puisque a(., .) est V-elliptique alors le dernier terme est toujours positif.
On a donc :
1
J(u + w) = J(u) + a(w, w) ≥ J(u).
2
Donc J(u) est certainement inférieure ou égale à J(u +w). Puisque ce raisonnement est valide
quel que soit w ∈ V , u minimise bien la fonctionnelle J sur l’espace V.
Inversement, si u minimise J, on démontre que u est aussi une solution du problème
variationnel (2.8).
Considérons pour ce faire, la fonction de la variable réelle t définie par :
26
CHAPITRE 2. FORMULATION VARIATIONNELLE
Donc :
P (t) ≥ 0,
et ceci n’est vrai, que si le discriminant D de P (t) est inférieur ou égal à 0.
C’est-à-dire :
D = (a(u, v) − L(v))2 ≤ 0.
Ceci implique que :
D = 0.
Ainsi :
a(u, v) = L(v).
D’où u est solution de (2.8).
• La forme bilinéaire a(., .) est continue sur H10 (Ω)×H10 (Ω), en effet, à l’aide de l’inégalité
de Cauchy-Schwarz, on a :
Z
|a(u, v)| = ∇u.∇v dx ,
ZΩ
≤ |∇u.∇v| dx,
Ω
Z !1/2 Z !1/2
2 2
≤ |∇u| dx |∇v| dx ,
Ω Ω
= k∇ukL2 (Ω) k∇vkL2 (Ω) ,
= kukV kvkV .
D’où :
|a(u, v)| ≤ kukV kvkV .
• D’autre part, a(., .) est V-elliptique, en effet :
27
CHAPITRE 2. FORMULATION VARIATIONNELLE
Z
a(v, v) = (∇v)2 dx,
ZΩ
≤ |∇v|2 dx,
Ω
= k∇vkL2 (Ω) ,
= kvkV .
D’où :
a(v, v) = kvkV .
• Et enfin, L(.) est continue sur H10 (Ω), en effet à l’aide des inégalités de Cauchy-Schwarz
et de Poincaré, on a :
Z
|L(v)| = f v dx ,
Ω
Z !1/2 Z !1/2
|L(v)| ≤ |f |2 dx . |v|2 dx ,
Ω Ω
= kf kL2 (Ω) .kvkL2 (Ω) ,
≤ C(Ω)kf kL2 (Ω) .k∇vkL2 (Ω) .
On pose :
M = C(Ω)kf kL2 (Ω) .
D’où :
|L(v)| ≤ MkvkV .
Le théorème (2.3.1) de Lax-Milgram nous assure donc l’existence et l’unicité de la solution
u∈ H10 (Ω) du problème (2.2) de Dirichlet.
De plus, puisque la forme bilinéaire a(., .) est symétrique, le théorème (2.9), nous assure que
cette fonction u minimise la fonctionnelle quadratique suivante :
Z Z
1 2
J(v) = (∇v) dx − f v dx, sur l ’espace H10 (Ω).
2 Ω Ω
• Problème de Neumann
Rappelons qu’il s’agit de trouver u∈ H1 (Ω) tel que :
Z Z Z
1
∀v ∈ H (Ω) ∇u.∇v dx + uv dx = f v dx.
Ω Ω Ω
28
CHAPITRE 2. FORMULATION VARIATIONNELLE
Z Z
a(u, v) = ∇u.∇v dx + uv dx ≤ kukH1 (Ω) kvkH1 (Ω) .
Ω Ω
D’où
|a(u, v)| ≤ kukV kvkV .
• D’autre part a(., .) est V-elliptique. En effet,
Z Z
2
a(v, v) = (∇v) dx + (v)2 dx,
Ω Ω
= kvk2V .
D’où :
a(v, v) ≥ kvk2H1 (Ω) .
• Enfin L(.) est continue sur H1 (Ω), en effet à l’aide de l’inégalité de Poincaré, on a :
Z !1/2 Z !1/2
2 2
|L(v)| ≤ |f | dx . |v| dx ,
Ω Ω
= kf kL2 (Ω) .kvkL2 (Ω) ,
≤ C(Ω)kf kL2 (Ω) .kvkV .
En posant :
M = C(Ω)kf kL2 (Ω) .
On obtient :
|L(v)| ≤ MkvkV .
Le théorème (2.3.1) de Lax-Milgram nous assure donc l’existence et l’unicité de la solution
u ∈ H1 (Ω) du problème (2.6) de Neumann.
De plus, puisque la forme bilinéaire a(. , .) est symétrique, alors d’après le théorème (2.9), la
solution u minimise la fonctionnelle quadratique :
Z Z ! Z
1 2 2
J(v) = (∇v) dx + v dx − f v dx sur l ’espace H1 (Ω).
2 Ω Ω Ω
2.4 Conclusion
En se plaçant dans un cadre fonctionnel adéquat ; l’espace de Sobolev d’ordre 1, les mo-
dèles posés sous forme d’EDP avec des conditions aux limites, peuvent être écrits sous une
forme plus générale, dite forme faible ou variationnelle. Cette formulation permet de poser
un cadre conceptuel général qui nous fournit des outils d’analyse puissants, à savoir le théo-
rème de Lax-Milgram, ce théorème à la fois simple est puissant, nous assure l’existence et
l’unicité de la solution cherchée.
Lors de la transformation du système d’EDPs sous forme variationnelle, on suit la dé-
marche suivante : On choisit l’espace de Sobolev des fonctions tests en fonction du problème
considéré, On multiplie l’EDP par une fonction test, et enfin on intègre par parties.
29
3 Méthode des éléments finis
3.1 Introduction
Dans ce chapitre nous présentons la méthode des éléments finis qui est la méthode nu-
mérique de référence pour le calcul des solutions de problèmes aux limites elliptiques. Le
principe de cette méthode est directement issu de l’approche variationnelle que nous avons
vu dans le chapitre précédent. L’idée de base est de remplacer l’espace de Hilbert V , sur
lequel est posée la formulation variationnelle, par un sous-espace Vh de dimension finie. Le
problème approché posé sur Vh se ramène à la simple résolution d’un système linéaire, dont
la matrice est appelée matrice de rigidité. Par ailleurs, on peut choisir le mode de construc-
tion de Vh de manière à ce que le sous-espace Vh soit une bonne approximation de V, et que
la solution uh dans Vh de la formulation variationnelle, soit proche de la solution exacte u
dans V .
Remarque 3.1.1. Si le problème modèle est sous la forme : −∆u + u = f , on obtient au plus de la
matrice de rigidité, une autre matrice dite de masse.
Le plan de ce chapitre est le suivant. Dans la section (3.1) nous détaillons le processus
d’approximation variationnelle interne, et dans la section (3.2) nous présentons la méthode
des éléments finis en une dimension d’espace.
dont on sait qu’elle admet une unique solution par le Théorème (2.3.1). L’approximation
interne de (3.1) consiste à remplacer l’espace de Hilbert V par un sous-espace de dimension
finie Vh , c’est-à-dire à chercher la solution de :
Trouver uh ∈ Vh tel que :
(3.2)
a(uh , vh ) = L(vh ), ∀vh ∈ Vh ,
La résolution de l’approximation interne (3.2) est facile comme le montre le lemme suivant.
30
CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS
Lemme 3.2.1. Soit V un espace de Hilbert réel, et Vh un sous-espace de dimension finie. Soit
a(u, v) une forme bilinéaire continue et cœrcive sur V , et L(v) une forme linéaire continue sur V .
Alors l’approximation interne (3.2) admet une unique solution. Par ailleurs cette solution peut
s’obtenir en résolvant un système linéaire de matrice définie positive et symétrique si a(u, v) est
symétrique.
Démonstration :
L’existence et l’unicité de uh ∈ Vh , solution de (3.2), découle du théorème (2.3.1) de Lax-
Milgram appliqué à Vh . Pour mettre le problème sous une forme plus simple, on introduit
Nh
X
une base (ϕj )1≤j≤Nh de Vh . Si uh = uj ϕj , on pose U = (u1 , . . . , uNh ) le vecteur dans RNh des
j=1
coordonnées de uh . Le problème (3.2) est équivalent à :
XNh
Trouver U ∈ RNh tel que a uj ϕj , ϕi = L(ϕi ), ∀i = 1, . . . , Nh .
j=1
On a donc
Nh X
X Nh X Nh Nh
X Z1
hAU , U i = ui uj a(ϕj , ϕi ) = a uj ϕj , ui ϕi = a(uh , uh ) = |uh0 |2 dx,
i=1 j=1
j=1 i=1
0
Nh
X
où uh (x) est une fonction de Vh dénie par uh (x) = uj ϕj (x).
j=1
Comme les (u1 , . . . , uNh ) sont tous non nuls, on vérifie aisément que uh est non nulle, ce qui
R1
implique que 0 |uh0 |2 > 0.
31
CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS
Nous allons maintenant comparer l’erreur commise en remplaçant l’espace V par son
sous-espace Vh . Plus précisément, nous allons majorer la différence ku − uh k où u est la solu-
tion dans V de (3.1) et uh elle dans Vh de (3.2).
Le lemme suivant, dû à Jean Céa, montre que la distance entre la solution exacte u et la solu-
tion approchée uh est majorée uniformément par rapport au sous-espace Vh par la distance
entre u et Vh .
Lemme 3.2.2. (lemme de Céa) Soit u une solution du problème (3.1) et uh une solution du
problème (3.2). Alors il existe une constante C > 0 indépendante de h tel que :
ku − uh kV ≤ C inf ku − vh kV .
vh ∈Vh
Démonstration :
Soit vh ∈ Vh quelconque, et wh = vh − uh ∈ Vh ⊂ V .
Comme wh est dans V et vh c’est une fonction test valide dans (3.1) et (3.2).
On a donc :
a(uh , wh ) = L(wh ).
Et
a(u, wh ) = L(wh ).
D’où :
a(u − uh , wh ) = 0.
Par cœrcitive et continuité de a(. , .), on a :
αku − uh k2 ≤ a(u − uh , u − uh ),
= a(u − uh , u − vh + wh ),
= a(u − uh , u − vh ) + a(u − uh , wh ),
≤ Mku − uh k ku − vh k.
Donc
M
ku − uh k ≤ ku − vh k.
α
M
et ceci pour tout vh , d’oú le résultat, avec C = α.
32
CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS
tout entier, et d’autre part, la matrice de rigidité A sera creuse, c’est-à-dire que la plupart de
ses coefficients seront nuls (ce qui limitera le coût de la résolution numérique). La méthode
des éléments finis est une des méthodes les plus efficace et les plus populaire pour résoudre
numériquement des problèmes aux limites.
0 = x0 ≤ x1 ≤ x2 ≤ . . . ≤ xN ≤ xN +1 = 1.
Le maillage sera dit uniforme si les points xj sont équidistants, c’est-à-dire que :
1
xj = jh avec h= , 0 ≤ j ≤ N + 1.
N +1
Les points xj sont aussi appelés les sommets (ou nœuds) du maillage.
dont nous savons qu’il admet une solution unique dans H10 (Ω) si f ∈ L2 (Ω).
33
CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS
Dans ce qui suit on notera Pk l’ensemble des polynômes à coefficients réels d’une
variable réelle de degré inférieur ou égal à k :
X k
j
Pk = p(x) = a x , a ∈ .
j j R
j=0
Lemme 3.3.1. L’espace Vh , défini par (3.5), est un sous-espace de H1 (]0, 1[) de dimension n + 2,
et toute fonction vh ∈ Vh est définie de manière unique par ses valeurs aux sommets (xj )0≤j≤N +1 :
N
X +1
vh (x) = vh (xj )ϕj (x) ∀x ∈ [0, 1].
j=0
Démonstration :
Les fonctions continues et de classe C 1 par morceaux appartiennent H1 (Ω). Donc Vh
est bien un sous-espaces de H1 (]0, 1[). Le reste de la preuve est immédiat en remarquant que
ϕj (xi ) = δij , où δij est le symbole de Kronecker qui vaut 1 si i = j et 0 sinon.
Corollaire 3.3.1. Les {ϕj }0≤j≤N +1 constituent une base de Vh .
Démonstration :
Puisque la famille {ϕj }0≤i≤N +1 est de dimension finie, et sa dimension est égale à la
dimension de Vh , on montre seulement que cette famille est libre.
Soient donc αj des scalaires dans R, avec j ∈ {0, . . . , N + 1}.
On suppose que :
N
X +1
αj ϕj (xi ) = 0 avec i ∈ {0, . . . , N + 1}.
j=0
34
CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS
• Pour i = 0, on a :
α0 ϕ0 (x0 ) + α1 ϕ1 (x0 ) + . . . + αN +1 ϕN +1 (x0 ) = 0 =⇒ α0 ϕ0 (x0 ) = 0,
d’où :
α0 = 0.
• Pour i = 1, on a :
α0 ϕ0 (x1 ) + α1 ϕ1 (x1 ) + . . . + αN +1 ϕN +1 (x1 ) = 0 =⇒ α1 ϕ1 (x1 ) = 0,
d’où :
α1 = 0.
..
.
• Pour i = N + 1, on a :
α0 ϕ0 (xN +1 ) + α1 ϕ1 (xN +1 ) + . . . + αN +1 ϕN +1 (xN +1 ) = 0 =⇒ αN +1 ϕN +1 (xN +1 ) = 0,
d’où :
αN +1 = 0.
Donc : ∀j ∈ {0, . . . , N + 1}, αj = 0.
Ainsi, {ϕj }0≤i≤N +1 est une famille libre.
Décrivons la résolution pratique du problème de Dirichlet (3.4) par la méthode des élé-
ments finis P1 . La formulation variationnelle (3.2) de l’approximation interne devient ici :
Trouver uh ∈ Vh tel que :
(3.6)
u (x)v 0 (x) dx = 1 f (x)vh (x) dx ∀vh ∈ Vh .
R1 R
0
0 h h 0
N
X Z 1 Z 1
uh (xj ) ϕj0 (x)ϕi0 (x) dx = f (x)ϕi (x) dx.
j=1 0 0
35
CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS
R1
En notant U = (uh (xj ))1≤j≤N , b = ( 0 f (x)ϕi (x) dx)1≤i,j≤n , et en introduisant la matrice de
rigidité :
Z1 !
0 0
A= ϕj (x)ϕi (x) dx .
0 1≤i,j≤N
2 −1 0 . . . 0
−1 2 −1 0
.
.
0 −1 2 −1 0 .
1
A = (3.8)
h . . . . . .
. . . 0
.
.
. 0 −1 2 −1
0 . . . 0 −1 2
Remarque 3.3.2. Si le problème modèle est sous la forme : −u”+u = f , on a au plus de la matrice
de rigidité (3.8), la matrice de masse qui s’écrit de la forme suivante :
4 1 0 . . . 0
1 4 1 0
..
h 0 1 4 1 0 .
M = .. .. .. (3.9)
6
. . . 0
.
.
. 0 1 4 1
0 ... 0 1 4
36
CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS
L’évaluation exacte du second membre b peut être difficile ou impossible si la fonction f est
compliquée. En pratique on a recours à des formules de quadrature (ou formules d’intégra-
tion numérique) qui donnent une approximation des intégrales définissant b. Par exemple,
on peut utiliser la formule du point milieu :
Z xi+1
1 xi + 1
ψ(x) dx ≈ ψ( ).
xi+1 − xi xi xi
ou la formule des trapèzes :
Z xi+1
1 1
ψ(x) dx ≈ (ψ(xi+1 ) + ψ(xi )) .
xi+1 − xi xi 2
ou bien encore la formule de Simpson :
Z xi+1
1 1 1 2 x + xi
ψ(x) dx ≈ ψ(xi+1 ) + ψ(xi ) + ψ( i+1 ).
xi+1 − xi xi 6 6 3 2
On utilise la formule du trapèze, et on trouve :
Z xi
x − xi−1
f (x)ϕi (x)dx = i (f (xi )ϕi (xi ) + f (xi−1 )ϕi−1 (xi−1 )) ,
xi−1 2
h
= f (xi ).
2
et de la même manière on trouve :
Z xi+1
(xi+1 − xi )
f (x)ϕi (x)dx = f (xi+1 )ϕi (xi+1 ) + f (xi )ϕj (xj ) ,
xi 2
h
= f (xi ).
2
D’où
b = h × f (xi ).
Ainsi, le système à résoudre s’écrit :
2 −1 0 . . . 0
u1 f (x1 )
−1 2 −1 0
. u2 f (x2 )
1 0 −1 2 −1 0
.. . .
. .
2
. . . . . . . = .
h . . . 0 . .
. .. ..
.
. 0 −1 2 −1 u f (x )
N N
0 . . . 0 −1 2
37
CHAPITRE 3. MÉTHODE DES ÉLÉMENTS FINIS
3.4 Conclusion
La méthode des éléments finis 1D consiste donc à :
• Choisir N points entre 0 et 1 et choisir les fonctions ϕi .
• Construire la matrice de rigidité A.
• Déterminer le vecteur b (avec une méthode d’intégration).
• Résoudre le système linéaire AU = b où U désigne le vecteur des inconnus.
38
4 Applications
4.1 Introduction
Le but de ce chapitre est la mise en œuvre de la méthode des éléments finis en dimension
1 pour les deux problèmes modèles suivants :
−u”(x) + u(x) = f (x) sur ]0, 1[,
u(0) = u(1) = 0.
−u”(x) = f (x) sur ]0, 1[,
u(0) = u(1) = 0.
Nous allons ensuite pour les deux problèmes, comparer la solution obtenue par approxi-
mation, et la solution exacte. Nous utilisons le logiciel de calcul scientifique Matlab pour
illustrer la méthode des éléments finis.
4.2 Algorithme
Etape 1 : Discrétisation du domaine selon le degré de liberté fourni par l’utilisateur
(Maillage).
39
CHAPITRE 4. APPLICATIONS
clc
close all
clear all
dbstop if error ;
40
CHAPITRE 4. APPLICATIONS
Bb=[] ;
for i=1 :nddl-2
Bb=[Bb 0.5*(h(i)+h(i+1))*f(xx(i+1))] ;
B=[Bb ] ;
end
u=[ua ; A B’ ; ub] ;
figure(140) ;
plot(0 :0.01 :1,sln(0 :0.01 :1),’-.K’,’LineWidth’,3) ;
hold on ;
41
CHAPITRE 4. APPLICATIONS
4.4 Applications
Dans ce paragraphe, nous traitons les deux problèmes -u”(x)+u(x) = f (x) et −u”(x) = f (x)
sur [0,1] pour chacun des exemples suivants :
Exemple 1 :
u(x) = x(x − 1) sur ]0, 1[
u(0) = u(1) = 0
Exemple 2 :
2
u(x) = x(1 − x)e(x−1/2) sur ]0, 1[
u(0) = u(1) = 0
Exemple 3 :
u(x) = x4 (1 − x) sur ]0, 1[
u(0) = u(1) = 0
42
CHAPITRE 4. APPLICATIONS
Figure 4.1 – Graphe représentant la solution exacte et la solution approchée par la mé-
thode des éléments finis de -u"(x)=f(x) (à gauche) et -u"(x)+u(x)=f(x) (à droite) pour n=3 et
u(x)=x(x-1)
Pour n=10 :
Figure 4.2 – Graphe représentant la solution exacte et la solution approchée par la mé-
thode des éléments finis de -u"(x)=f(x) (à gauche) et -u"(x)+u(x)=f(x) (à droite) pour n=10 et
u(x)=x(x-1)
43
CHAPITRE 4. APPLICATIONS
Pour n=100 :
Figure 4.3 – Graphe représentant la solution exacte et la solution approchée par la méthode
des éléments finis de -u"(x)=f(x) (à gauche) et -u"(x)+u(x)=f(x) (à droite) pour n=100 et
u(x)=x(x-1)
On sait que l’erreur vaut :
Z xn+1 !1/2
2
kErrkL2 = |u(x) − uh | dx .
x0
avec
n+1
X
uh = ϕi (x)ui .
i=0
Donc : 1/2
Z
n 2
xn+1 X
kErrkL2 = u(x) − ϕi (x)ui dx .
x
0 0
Et on a : x−xi−1
x −xi−1 si x ∈ [xi−1 , xi ]
xii+1 −x
ϕi (x) =
xi+1 −xi si x ∈ [xi , xi+1 ]
0
sinon.
Donc : Z n
xn+1 X n Z
X xi+1
ϕi (x)ui dx = ϕi (x)ui + ϕi+1 (x)ui+1 dx.
x0 i=0 i=0 xi
44
CHAPITRE 4. APPLICATIONS
n 3 10 100
kErr1kL2 3.2275.10−2 2.1251.10−3 1.8534.10−5
kErr2kL2 2.9270.10−2 1.8448−3 1.6243.10−5
Remarque :
Dans tout ce qui suit, Err1 représente l’erreur pour -u"(x)=f(x), et Err2 l’erreur pour -u"(x)+u(x)=f(x).
Commentaire : La solution u(x) est est régulière dans cet exemple, s’annule en 0 et 1 et
ne représente aucune singularité. A partir de n=10 la solution approchée converge vers la
solution exacte.
45
CHAPITRE 4. APPLICATIONS
Figure 4.5 – Graphe représentant la solution exacte et la solution approchée par la mé-
thode des éléments finis de -u"(x)=f(x) (à gauche) et -u"(x)+u(x)=f(x) (à droite) pour n=3 et
2
u(x)=x(x-1) e(x−1/2)
Pour n=10 :
Figure 4.6 – Graphe représentant la solution exacte et la solution approchée par la mé-
thode des éléments finis de -u"(x)=f(x) (à gauche) et -u"(x)+u(x)=f(x) (à droite) pour n=10 et
2
u(x)=x(x-1) e(x−1/2)
46
CHAPITRE 4. APPLICATIONS
Pour n=100 :
Figure 4.7 – Graphe représentant la solution exacte et la solution approchée par la méthode
des éléments finis de -u"(x)=f(x) (à gauche) et -u"(x)+u(x)=f(x) (à droite) pour n=100 et
2
u(x)=x(x-1) e(x−1/2)
n 3 10 100
kErr1kL2 6.0688.10−2 5.0346.10−3 4.4660.10−5
kErr2kL2 5.5407.10−2 4.4860.10−3 4.0162.10−5
Commentaire : Il s’agit d’une fonction gaussienne centrée en 1/2, elle converge moins
rapidement que le premier exemple mais pour n=100 il est clair que la solution approchée
et exacte coïncident.
47
CHAPITRE 4. APPLICATIONS
Figure 4.9 – Graphe représentant la solution exacte et la solution approchée par la mé-
thode des éléments finis de -u"(x)=f(x) (à gauche) et -u"(x)+u(x)=f(x) (à droite) pour n=3 et
u(x)=x4 (x-1) )
Pour n=10 :
Figure 4.10 – Graphe représentant la solution exacte et la solution approchée par la mé-
thode des éléments finis de -u"(x)=f(x) (à gauche) et -u"(x)+u(x)=f(x) (à droite) pour n=10 et
u(x)=x4 (x-1)
48
CHAPITRE 4. APPLICATIONS
Pour n=100 :
Figure 4.11 – Graphe représentant la solution exacte et la solution approchée par la méthode
des éléments finis de -u"(x)=f(x) (à gauche) et -u"(x)+u(x)=f(x) (à droite) pour n=100 et
u(x)=x4 (x-1)
Figure 4.12 – Graphe représentant la solution exacte et la solution approchée par la méthode
des éléments finis de -u"(x)+u(x)=f(x) pour n=100 et u(x)=x4 (x-1)
À première vue, il semble que la solution approchée coïncide en tous les points avec
la solution exacte. Mais, en agrandissant l’image on s’aperçoit que même pour un nombre
d’itérations très grand (ici n=100), la solution approchée ne vaut pas la solution exacte mais
elles s’approchent de plus en plus l’une de l’autre au fil des itérations avec une erreur à ne
pas oublier quoiqu’elle soit petite.
49
CHAPITRE 4. APPLICATIONS
n 3 10 100
kErr1kL2 3.3002.10−2 3.9726.10−3 3.9657.10−5
kErr2kL2 2.9590.10−2 3.6269.10−3 3.7001.10−5
Commentaire : Contrairement aux deux premiers exemples, dans ce cas u(x) représente
une singularité : gradient fort au voisinage de 1. On remarque que pour n petit la solu-
tion approchée est loin de la solution exacte et que celles-ci ne coïncident qu’à partir d’un
nombre considérable d’itérations n=100.
4.5 Conclusion
Au fils des itérations, on remarque que la solution approchée converge vers la solution
exacte.
La solution approchée converge plus rapidement pour -u"(x)+u(x)=f(x) que pour -u"(x)=u(x).
La solution exacte et la solution approchée ont une convergence de même ordre.
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Conclusion et perspectives
La méthode des éléments finis est largement utilisée pour l’analyse des problèmes d’in-
génierie, non seulement en raison de son aptitude à résoudre une variété de problèmes phy-
siques formulés en termes d’équations aux dérivées partielles, mais aussi en raison de sa
capacité à gérer des géométries complexes et des conditions aux limites. Cependant cette
méthode représente quelques points faibles, qu’il serait faux de sous-estimer :
• La méthode des éléments finis s’appuie sur une formulation variationnelle de l’équa-
tion aux dérivées partielles, mais Il n’existe pas forcement de formulation variation-
nelle pour toute équation aux dérivées partielles.
• La méthode n’est pas bien adaptée à la résolution numérique d’équations non li-
néaires.
• Complexité de mise en œuvre de la méthode.
• Grand coût en temps de calcul et mémoire.
Il existe bien d’autres méthodes numériques de résolution d’équations aux dérivées par-
tielles comme les méthodes de volumes finis, d’éléments finis de frontière (ou méthode in-
tégrale),spectrale, de Fourier, etc.
Parlons par exemple de la méthode de volumes finis, c’est la méthode de choix pour les
équations de conservation non linéaires. Cette méthode consiste à intégrer, sur des volumes
élémentaires, les équations écrites sous forme intégrale. Elle est plus avantageuse que la
méthode des éléments finis puisque sa mise en œuvre est simple avec des volumes élémen-
taires rectangles, et elle permet de traiter des géométries plus complexes avec des volumes
de forme quelconque. C’est une méthode particulièrement bien adaptée aux équations de la
mécanique des fluides.
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Bibliographie
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[2] ALFIO QUARTERONI : Introduction à la méthode des éléments finis, École Polytechnique
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[6] GRÉGOIRE ALLAIRE : Analyse numérique et optimisation. Éditions de l’école
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