Approvisionnement
Approvisionnement
Approvisionnement
Définition
“
L'approvisionnement est le processus de repérage et d'obtention de biens et
de services. Il comprend la recherche de sources d'approvisionnement, les
achats et couvre toutes les activités depuis le repérage de fournisseurs
potentiels jusqu'à la livraison aux utilisateurs ou au bénéficiaire par le
fournisseur (Global Logistics and Supply Chain Management, 2008).
Il est important de noter que l'approvisionnement n'est pas une action unique, mais un
processus : une série d'activités visant à répondre aux besoins des projets
humanitaires ainsi qu'à notre fonctionnement en général. Ce processus est normalisé
de manière à pouvoir être reproduit quel que soit le lieu, le moment ou le contexte. En
même temps, le processus doit être suffisamment souple pour englober chacun des
différents défis auxquels le responsable de l'approvisionnement est confronté.
Comité composé d'un nombre impair de membres (au moins trois) possédant les compétences techniques
Comité/panel d'évaluation
et administratives nécessaires pour donner un avis éclairé sur les offres ou les demandes de subvention.
Abréviation de « centrales d'achat humanitaires ». Organisations sans but lucratif spécialisées dans la
gestion technique et commerciale des fournitures et services nécessaires à la mise en œuvre d'actions
CAH
humanitaires. Elles peuvent fournir une assistance technique en matière d'approvisionnement ou fournir
des stocks préétablis, des capacités d'achat ou de logistique.
Abréviation d'« Organisation internationale de normalisation ». Entité indépendante qui a réfléchi aux
ISO
formules décrivant la meilleure façon de faire quelque chose et les a normalisées.
Certification Garantie qu'un produit et/ou une société a suivi un processus de qualité.
Délai d'exécution Temps compris entre le lancement de l'acquisition des biens et services et le moment de la livraison.
Composante essentielle de l'analyse du contexte, recueillant des informations qui seront utiles pour
Analyse du marché
programmer l'intervention et la manière de la mettre en œuvre.
Étude de marché Activités et moyens déployés pour repérer des fournisseurs sur un marché spécifique.
Procédure sans publication préalable d'un avis de marché, dans laquelle le pouvoir adjudicateur consulte le
Procédure négociée
ou les candidats de son choix et négocie les conditions du contrat avec un ou plusieurs d'entre eux.
Achat Fonction spécifique associée à l'achat effectif de biens et de services auprès de fournisseurs.
Abréviation d'« assurance de la qualité » : procédure visant à garantir la qualité des produits ou des
AQ services en prévenant les erreurs et les défauts dans les produits fabriqués et en évitant les problèmes lors
de la livraison des produits ou des services aux bénéficiaires.
Abréviation de « contrôle de la qualité » : vérifications visant à garantir la qualité d'un produit ou d'un
CQ
service.
Ensemble des éléments et caractéristiques constituant le produit et contribuant à sa conformité avec les
Qualité
spécifications techniques définies.
Recherche de sources
Repérage des fournisseurs appropriés et collaboration avec ceux-ci.
d'approvisionnement
Séparation des tâches Principe selon lequel il faut plus d'une personne pour mener à bien une activité d'approvisionnement.
CTP Abréviation de « coût total de possession » : coût lié à l'achat et à l'utilisation d'un produit dans le temps.
Ensemble du processus d'appel d'offres pour un contrat, commençant par la publication d'un avis de
Procédure d'appel d'offres
marché et se terminant par l'attribution du contrat proposé.
Conception et/ou exécution d'une réfection, d'une construction, etc. conformément aux exigences
Travaux
préalablement spécifiées.
Principes d'approvisionnement
Une série de principes généraux a été élaborée pour régir les actions
d'approvisionnement, auxquels il est fortement conseillé aux entités adjudicatrices de
se conformer. Le but ultime de ces principes est de mettre en œuvre une intervention
économique et efficace présentant le meilleur rapport qualité-prix.
Meilleur rapport qualité-prix
“
Le meilleur rapport qualité-prix (MRQP) fait référence à la meilleure
combinaison disponible des exigences monétaires et non monétaires qu'une
organisation peut obtenir de sa sélection de fournisseurs. Il ne s'agit pas
d'obtenir l'offre la moins chère, mais d'équilibrer les attributs tels que la
qualité et la disponibilité en fonction des besoins de l'organisation (
Manuel ULS).
Concurrence
Les achats s'inscrivent dans le cadre de l'action conjointe de nombreux acteurs : siège,
chefs de projet, services techniques, personnel de terrain, fournisseurs et
communautés. Il est essentiel que chaque partie connaisse les processus associés à la
réalisation des objectifs d'approvisionnement. Les procédures doivent être
communiquées à l'intérieur et à l'extérieur de l'organisation afin que chaque personne
ou groupe puisse les comprendre et les remettre en question. La transparence ne
signifie pas qu'une organisation humanitaire perd son indépendance, mais plutôt
qu'elle peut réfléchir aux actions et préciser les principes directeurs utilisés dans
l'achat de biens ou de services.
Proportionnalité
Équité
“
La séparation des tâches est un principe fondamental du contrôle interne et
doit être préservée dans toutes les actions d'approvisionnement. Selon le
principe de séparation des tâches, aucune personne ou équipe ne doit
contrôler toutes les étapes du processus d'approvisionnement (Manuel
d'achat de biens et services du PAM, 2020).
Une bonne pratique pourrait être la séparation des tâches entre des personnes ayant
des points de vue, des connaissances et des idées différents. Les décisions ont plus de
chances d'aboutir lorsque tout le monde est informé et d'accord. Le tableau ci-dessous
présente différents exemples de la manière d'assurer la séparation des tâches :
Demander un article et/ou compléter la demande d'achat Approuver le bon de commande (BC)
Réceptionner les biens/services, par exemple approuver un bon de Créer une demande de paiement/préparer le paquet de
réception des marchandises paiement/autoriser le paiement
Éthique
L'aide humanitaire a élaboré son propre code de conduite de facto. Cet ensemble de
principes a conduit à l'établissement de multiples normes, voire de règles, que les
organismes observent lors de la mise en œuvre des programmes. Il existe (par
exemple) des codes de conduite, compris et signés par tous les collaborateurs, qui
peuvent contenir les règles imposées au personnel humanitaire :
Pour guider et appliquer ces principes, des politiques spécifiques doivent être
rédigées, abordant chaque question en profondeur, expliquant le pourquoi et le
comment, et établissant des mesures correctives. Voici quelques-unes des politiques
internes les plus courantes :
Conflits d'intérêts
Un conflit d'intérêts peut être défini comme toute incompatibilité réelle, perçue ou
potentielle entre les intérêts privés d'un collaborateur et ses fonctions officielles ou les
intérêts de l'organisation. Un conflit d'intérêts peut porter, sans s'y limiter, sur les
éléments suivants :
Un collaborateur semble profiter, directement ou indirectement, d'une activité
d'approvisionnement.
Un tiers profite indûment de son association avec un collaborateur.
Toute personne au sein d'une organisation détient un intérêt financier dans une
entreprise qui s'engage dans une affaire ou une transaction avec l'organisation.
Meilleures pratiques
Les organismes d'aide sont encouragés à introduire et à suivre les meilleures pratiques
tout au long du processus d'approvisionnement. Un tableau général des meilleures
pratiques acceptées est présenté ci-dessous :
Catégories de marché
La catégorie des biens ou des fournitures comprend l'achat d'articles tangibles et/ou de leurs ensembles
connexes. En général, un marché est considéré comme concernant des biens/fournitures lorsqu'il y a un
transfert de propriété de produits tangibles.
Les achats caractéristiques sur le marché des biens comprennent les denrées alimentaires, les outils, les
matériaux de construction, les fournitures de bureau, les équipements, etc.
La construction/l'entretien est une catégorie de marché qui comprend la conception de l'ouvrage et/ou son
exécution conformément aux exigences préalablement spécifiées.
Des exemples courants sont la réfection d'un bâtiment (en tout ou partie), tout type de construction, des
tronçons de route, etc.
La catégorie de marché des services comprend les services intellectuels et non intellectuels qui ne
correspondent pas aux définitions des marchés des biens et des travaux. Les évaluations, l'assistance
technique ou toute autre activité n'impliquant pas le transfert d'un produit tangible sont considérées comme
Services des services.
Dans le cadre de ce marché, il est possible de recourir aux services d'expéditeurs, de juristes, de consultants, à
des services de traduction, de transport, etc.
Les marchés immobilier/locatif concernent la location de biens immobiliers, qu'il s'agisse de terrains ou de
bâtiments, quelle que soit leur destination. Ce marché possède certaines caractéristiques qui rendent le
processus de recherche de sources d'approvisionnement et de sélection légèrement différent par rapport aux
autres marchés :
La complexité du marché immobilier fait qu'il est difficile d'évaluer deux ou plusieurs locaux exactement selon
les mêmes critères. Bien qu'il existe certains aspects comparables tels que l'emplacement, la structure, la
répartition interne, les questions de sécurité, le processus de sélection est plus complexe. Le personnel chargé
de la logistique associée à l'approvisionnement doit évaluer le marché local (activement) et choisir l'option la
plus économique qui correspond le plus possible aux exigences initiales.
Stratégie d'approvisionnement
Une stratégie doit être flexible et prête à être révisée en fonction de l'évolution des
conditions, des exigences ou du contexte dans lequel évolue l'organisation. Chaque
intervention doit disposer d'un plan d'approvisionnement séparé qui reflète les
informations minimales sur les besoins prévus, permettant :
Il est possible que les organisations d'aide ne puissent pas prévoir tous les besoins
pendant toute la durée du projet, et qu'un plan donné subisse des modifications
majeures ou mineures en raison de l'évolution des conditions. Cependant, il existe en
général des besoins récurrents qui peuvent être anticipés, et certaines estimations
raisonnables peuvent être basées sur des expériences passées dont les planificateurs
peuvent extraire des informations.
Il est essentiel de définir clairement les besoins pour chaque bien ou service
nécessaire lors de la phase de planification. Cela permet aux personnes chargées de
l'approvisionnement de mieux comprendre la fonction, les prestations et les
spécifications techniques qui seront nécessaires pour satisfaire les besoins du
demandeur, de déterminer la meilleure solution pour y répondre et d'établir les
critères d'évaluation pour garantir le respect des normes de qualité.
Documentation
Détail quantitatif Document utilisé pour les appels d'offres dans le secteur de la construction,
DQE
estimatif détaillant les matériaux, les pièces et la main-d'œuvre (ainsi que leurs coûts).
Demande
Avis officiel visant à déterminer la capacité, l'intérêt et la disponibilité de
Source EDI d'expression
fournisseurs potentiels sur le marché pour fournir les biens et services requis.
d'approvisionnement d'intérêt
Les EDT peuvent être employés dans tous les types de services de génie
civil, mécanique, électrique ou autres services d'ingénierie/installation
pour les travaux, ainsi que pour la fourniture de matériaux et
Énoncé des d'équipements de construction qui y sont inclus. Ils fournissent toutes les
EDT
travaux informations nécessaires pour permettre à l'entrepreneur d'exécuter les
travaux.
Les EDT sont également utilisés pour les spécifications détaillées des
Demande produits, lorsque les organisations doivent largement participer au
processus de conception des produits, y compris les spécifications
matérielles détaillées.
Document rédigé par le pouvoir adjudicateur qui expose ses besoins et/ou
Spécifications
- objectifs en matière de fournitures, en précisant, le cas échéant, les méthodes à
techniques
mettre en œuvre, les ressources à mobiliser et/ou les résultats à atteindre.
Demande de Demande écrite adressée aux fournisseurs pour l'achat de biens ou de services,
DD
devis jusqu'à une valeur maximale établie par l'organisation.
Dossier d'appel Dossier constitué par le pouvoir adjudicateur et contenant tous les documents
-
d'offres nécessaires à la préparation et à la présentation d'une offre.
Tableau Outil visant à comparer les différentes offres reçues et à les présenter dans un
Évaluation TE
d'évaluation tableau comparatif.
Étape du processus
Sigle Nom dudocument Définition
d'approvisionnement
Document
présentant tous les
détails d'un
processus d'appel
Rapport
d'offres, y compris
- d'appel
un tableau
d'offres
comparatif et une
proposition motivée
d'attribution du
contrat.
Bon de Engagement financier confirmant les détails de l'achat (unités, quantité, prix,
BC
commande délai et lieu de livraison, etc.) et formalisant la commande.
Conditions
CG Règles applicables à l'achat d'un produit, de services ou de travaux.
générales
BL Bon de livraison Preuve documentaire que les engagements du fournisseur ont été respectés.
Facture Document mentionnant les parties concernées par la transaction, décrivant les
-
commerciale biens achetés et indiquant leur valeur.
Gestion de la documentation
Chaque achat spécifique doit être conforme aux procédures d'approvisionnement
propres à chaque organisation et aux exigences des donateurs. Chaque processus
d'approvisionnement doit être justifié et consigné de manière approfondie, dans son
propre dossier contenant tous les documents liés à une procédure. Un dossier
d'approvisionnement peut être considéré comme un ensemble de documents qui
justifient les étapes d'une procédure particulière. Tous les dossiers ne seront pas
identiques en matière de volume et de complexité, mais tous les dossiers doivent être
conservés pour une utilisation ultérieure.
Un système de classement n'a aucune valeur si les documents ne sont pas dûment
complétés et signés. Seuls des collaborateurs à qui cette responsabilité a été
formellement attribuée doivent être autorisés à signer les documents. Ces
collaborateurs doivent comprendre la signification de leur signature en matière de
responsabilités et de conséquences pour l'organisation. Les dossiers doivent être
conservés pendant des mois ou des années, en fonction des exigences des donateurs
ou des directives d'audit interne.
Outils de normalisation
Codes
À titre d'exemple, une demande d'achat pour l'équipe chargée de la logistique à Rome
pourrait suivre la convention suivante.
1234 DA IT RM LOG
« 1234/PR/IT/RM/LOG »
Étiquetage
Processus d'approvisionnement
Dans un contexte instable, avec toutes les difficultés externes et internes et en tenant
compte de la capacité de l'aide humanitaire à avoir un impact sur le marché local, il
est crucial d'avoir et de mettre en œuvre sur l'ensemble du processus des normes qui
pourraient guider et garantir le respect des principes d'approvisionnement. Tout
processus d'approvisionnement cohérent comporte six étapes de base.
“
Les études de marché sont utilisées pour repérer les fournisseurs, contribuer
à l'élaboration de spécifications techniques, de cahiers des charges et
d'énoncés des travaux, vérifier les informations tarifaires librement
disponibles (par exemple catalogues des sociétés) et obtenir des
informations sur les technologies disponibles (Manuel d'achat de biens et
services du PAM, 2020).
Revues spécialisées
Chambres de commerce
Réunions et séminaires d'affaires
Associations professionnelles
Listes de fournisseurs externes
Communautés en ligne
Pages jaunes
Recherche sur les moteurs de recherche
Autres
Dans le processus de repérage des fournisseurs, les organismes peuvent souhaiter
suivre un processus formel. De nombreux organismes délivrent des documents
officiels, notamment :
Ces demandes formelles doivent être basées sur des modèles qui permettront aux
utilisateurs de bénéficier d'une vision plus précise du produit ou du service ainsi que
de sa disponibilité dans le contexte de l'intervention.
L'unité demandeuse.
Les exigences, y compris les critères d'évaluation.
La quantité.
Le coût estimé ou le montant maximal autorisé des dépenses (si possible).
La date et le lieu de livraison.
La confirmation de disponibilité des fonds.
Un élément clé de toute demande d'achat doit être l'inclusion des spécifications
techniques. Il existe de nombreuses façons pour les fournisseurs de définir les
spécifications techniques. Celles-ci peuvent comprendre les éléments suivants :
Photographies
Composants matériels
Marchandises
Besoins de performance (par exemple espace de stockage d'un ordinateur, volume d'une
physiques
benne)
Normes de qualité (exemple : ISO)
Plans
Construction Cartes
Nomenclature/éléments de construction matérielle
En d'autres termes, le demandeur doit fournir toutes les informations et compléter les
formulaires comme convenu lors de la planification. Si un plan préalable n'a pas été
établi, la demande peut être retardée pendant l'évaluation de la faisabilité.
La demande d'achat est généralement le formulaire standard et officiel pour demander
un achat. La demande d'achat est l'endroit où les différents membres participant au
processus d'approvisionnement combinent et valident les détails, transformant les
demandes en approvisionnement réel :
L'une des meilleures façons de s'assurer que chaque demande est bien présentée,
comprise et acceptée par toutes les unités associées au processus est de créer un
espace de coordination à cet effet. L'outil de coordination habituel est l'organisation de
réunions récurrentes entre les demandeurs, les chefs d'unité et l'équipe chargée de
l'approvisionnement, au cours desquelles les demandes peuvent être discutées et
validées.
Appel d'offres
Une fois que les fournisseurs potentiels ont été sélectionnés (ou avant de lancer un
appel d'offres ouvert), les documents d'appel d'offres doivent être soigneusement
préparés. La façon dont les offres sont sollicitées et reçues influence le reste du
processus ; il existe une relation inverse et directe entre ce qui est sollicité et ce qui
est proposé. Les équipes chargées de l'approvisionnement ne choisiront que parmi les
options proposées par les fournisseurs, mais ce qui est proposé dépend largement de
la manière dont les fournisseurs ont été sollicités et de ce qu'ils ont été invités à
proposer. Les spécifications des produits ou services requis doivent être claires, et les
conditions de l'offre demandée doivent être bien définies.
Les documents relatifs au processus d'appel d'offres peuvent être différents selon le
type de concurrence qui s'applique (voir Procédures d'approvisionnement), la nature et
la complexité des biens et services à acquérir. Il est décisif que toute la documentation
contienne des détails sur les éléments procéduraux, techniques, financiers et
contractuels que les fournisseurs doivent suivre lors de la soumission de leur offre. Ces
documents sont basés sur des modèles, adaptés en fonction de la spécificité de la
procédure engagée et complétés par les détails applicables à chaque appel d'offres.
En général, tout document d'appel d'offres, quelle que soit la procédure, contient :
En fonction de la nature :
Pour les biens : spécifications techniques ou énoncé des travaux (EDT) (spécifications
fonctionnelles, de conformité et de performance pour les produits).
Pour les services : cahier des charges (CDC) (contexte, objectifs, éléments livrables, normes à
respecter, méthode d'évaluation des performances, délais, etc.).
Ce qui est
Pour les travaux ou services de construction : l'énoncé des travaux (EDT) doit fournir toutes
demandé
les informations nécessaires pour permettre à l'entrepreneur de réaliser les travaux (par exemple
emplacement, calendriers d'exécution des travaux, informations pertinentes sur le chantier et
autres exigences techniques jugées nécessaires).
Quantité
Conditions de livraison prévues ; moments, lieux, Incoterms
Spécifications matérielles
Lors de la sollicitation de la fourniture de matériel, il est recommandé d'inclure autant
d'informations techniques que possible sur les spécifications matérielles, présentées
dans un format clair et transparent, facile à comprendre mais difficile à mal
interpréter. Les spécifications matérielles peuvent inclure les éléments suivants :
Les appels d'offres - Plus les spécifications sont détaillées, plus les offres retournées
seront précises. Des spécifications détaillées permettront d'éliminer les fournisseurs
qui ne sont pas en mesure de répondre aux exigences spécifiques, mais
encourageront également les fournisseurs à ne s'engager que sur ce qu'ils savent être
possible.
Les contrats avec les fournisseurs - Les spécifications matérielles incluses dans les
contrats obligeront légalement les fournisseurs à respecter les normes établies par
leur offre. Les spécifications matérielles figurant dans les contrats doivent
correspondre aux spécifications fournies dans le cadre du processus d'appel d'offres.
Les instructions destinées aux sociétés d'inspection tierces - Une fois qu'un
fournisseur a été sélectionné et qu'un contrat a été conclu, il est possible de faire
appel à des sociétés d'inspection tierces pour tester les produits par rapport aux
spécifications matérielles contractuelles. Les sociétés d'inspection peuvent recourir à
une inspection visuelle ou à des tests en laboratoire pour confirmer que toutes les
spécifications matérielles sont respectées. De nombreux organismes préfèrent
recevoir des échantillons prototypes d'articles avant la commande finale, et effectuer
des inspections en plusieurs points tout au long du processus. Les acheteurs peuvent
également choisir de différer le paiement jusqu'à ce que l'inspection finale soit
terminée.
Types de spécifications
Les organismes humanitaires qui achètent une petite quantité d'un article ou qui achètent des produits déjà normalisés
peuvent avoir très peu besoin d'indiquer explicitement les spécifications matérielles du produit. Cependant, les
Besoins de organismes qui achètent de grandes quantités d'un type de produit spécial auprès d'un fournisseur à long terme ou d'un
l'organisme nombre limité de fournisseurs sont plus susceptibles de donner des spécifications matérielles plus développées dans leurs
contrats. Des spécifications détaillées des produits aideront les fournisseurs à se procurer les bonnes matières premières
et contribueront à poursuivre l'assurance de la qualité.
Les grands fournisseurs internationaux couramment sollicités sont en général plus à même de répondre aux spécifications
détaillées des produits demandées par les organismes humanitaires. Les capacités de fabrication et les matières
premières dont disposent les sociétés locales peuvent ne pas correspondre aux exigences générales de l'organisme
Marchés demandeur pour les principaux articles de secours. L'équilibre entre les approvisionnements aux niveaux international et
local est une question que les organismes doivent examiner en fonction des lois locales, des coûts d'importation et de
transport, de l'éthique entourant les approvisionnements, du désir de soutenir les marchés locaux et des besoins généraux
du projet.
Tricotage ou tissage à double face, séchage en hauteur. Le cas échéant, la couche intérieure peut être
Confection
en non-tissé.
Taille 150 x 200 cm +3 %/-1 %. À prendre sur un échantillon plat stabilisé, sans plis.
COUVERTURE, SYNTHÉTIQUE, 1,5 x 2 m, grande chaleur
Poids 500 g/m² au minimum 1 000 g/m² au maximum poids déterminé par le poids total/la surface totale.
Résistance à la
250 N pour la chaîne et la trame au minimum
traction ISO 13934-1
Rétrécissement maximal Au maximum 5 pour cent pour la chaîne et la trame après 3 lavages consécutifs en machine à 30 °C et
ISO 6330 un séchage à plat.
Perte de poids après lavage Au maximum 5 pour cent après 3 lavages consécutifs en machine à 30 °C et un séchage à plat.
Rct = 0,40 m².K/W au minimum, arrondi au 0,01 le plus proche, sur des échantillons prélevés sur des
balles compressées.
Résistance thermique ISO 11092 Conditionnement mécanique : après l'ouverture de la balle, la couverture doit être séchée dans un
sèche-linge (capacité minimale de 500 L) sans autre charge pendant 15 minutes à une température
inférieure à 30 °C. Ensuite, la couverture doit être conditionnée pendant au moins 24 heures à plat dans
des conditions ambiantes (20 °C et 65 pour cent d'humidité relative).
Couture au point de fouet à 10 mm du bord avec 10 à 13 points/10 cm, ruban cousu ou ourlet sur
Finition
4 côtés. Les coins peuvent être ronds jusqu'à un rayon de 10 cm, ou carrés.
Pas de mauvaise odeur, pas d'irritation de la peau, pas de poussière. 4 < pH < 9.
Pas d'emballage individuel de la couverture, afin de réduire les déchets de plastique dans
Emballage primaire
l'environnement.
Les balles doivent être enveloppées dans un film en plastique microperforé étanche et
recouvertes d'un sac tissé en polypropylène ou en jute.
Quantité par balle : 15 pièces.
Compressé et attaché avec 5 sangles (2 dans le sens de la longueur, 3 dans le sens de la
Emballage
largeur).
Dimensions des balles : longueur 85 cm +/-5 cm, largeur 55 cm +/-5 cm, hauteur 75 cm +/-
5 cm (hauteur des balles à compresser de 60 pour cent au maximum de l'état libre à l'état final
compressé et sanglé)
COUVERTURE, SYNTHÉTIQUE, 1,5 x 2 m, grande chaleur
Chaque couverture doit comporter une étiquette, cousue dans l'ourlet. L'étiquette doit comporter le
Marquage sur la couverture nom du fabricant, un numéro de lot de référence unique et la date de fabrication. Aucun logo de société
ne doit être intégré au marquage du fabricant.
Évaluation et attribution
De nombreux organismes peuvent choisir de recourir à ce que l'on appelle un
comité/panel d'évaluation des offres pour faciliter le processus d'analyse et de
notation des offres entrantes de manière équitable et transparente. Après avoir
enregistré correctement toutes les étapes du processus d'appel d'offres, et avant
l'ouverture des offres, le comité/panel d'évaluation se réunit pour étudier les offres. La
composition d'un panel d'évaluation peut être aussi simple que deux personnes
(demandeur et acheteur) effectuant une évaluation informelle ou être réglementée de
manière formelle et intégrer des équipes de différents départements. Quelle que soit
la valeur de l'approvisionnement ou la procédure suivie, il doit toujours y avoir un
ensemble de personnes pour respecter le principe de séparation des tâches. Dans le
cas des procédures les plus restrictives, il est courant de former des équipes
d'évaluation au tout début du processus, qui formalisent celui-ci en signant une
« déclaration d'objectivité et de confidentialité » et/ou une « divulgation de conflit
d'intérêts ».
Les offres doivent être évaluées à l'aide des critères et des spécifications des
demandes d'achat/appels d'offres précédemment communiqués, ou encore de toute
autre partie du processus précédant la réception des offres. Des critères communs
d'évaluation des offres sont notamment les suivants :
Prix compétitifs.
Capacité à respecter les spécifications et les normes.
Disponibilité du produit et capacité à respecter la date de livraison demandée.
Qualité des produits et des services.
Performance et durabilité des produits.
Méthodes de livraison fiables.
Méthodes et pratiques de contrôle de la qualité.
Compétences techniques et d'encadrement.
Capacité à fournir des produits de niche ou uniques et/ou à élaborer des
concepts.
Stabilité financière et crédit.
Conditions/exigences de paiement.
Compatibilité avec les produits existants.
Installations de distribution/stockage et ressources adéquates.
Disponibilité des pièces détachées.
Garantie, assurance et engagement d'approvisionnement.
Capacité et expérience avérées.
Disponibilité de ressources de soutien pour le service.
Expérience antérieure et performances démontrées dans la fourniture des
produits/services à acheter (à vérifier dans les certificats de conformité
antérieurs. Les « mauvaises expériences passées » doivent donc être
consignées).
Sécurité.
Objectifs - Critères vérifiables et conçus pour mesurer des faits plutôt que des
hypothèses et des promesses du fournisseur. Des critères objectifs sont tangibles
et ont peu de chances d'être interprétés différemment par divers fournisseurs.
Sans ambiguïté - Il ne doit y avoir aucune confusion ni aucun recoupement dans
la sélection, la description et l'évaluation des critères.
Fiables - Critères clairs et mesurables pouvant être évalués de manière
cohérente entre plusieurs soumissions et évaluateurs.
Équitables - Critères qui n'excluent pas indûment des fournisseurs de la
procédure d'approvisionnement ou qui n'accordent pas d'avantages indus à un
fournisseur spécifique.
Équilibrés - Critères appropriés et justifiables lorsqu'ils sont considérés
objectivement dans le contexte de l'action d'approvisionnement.
Visites chez le fournisseur par l'équipe de gestion et/ou d'évaluation (pour visiter
l'usine, l'entrepôt, le stock, l'équipement de production et l'équipement du
fournisseur).
Confirmation du statut du système de qualité, soit par une évaluation sur place,
soit par un rapport écrit, soit en demandant un certificat d'enregistrement du
système de qualité comme la certification ISO ou autre.
Entretiens avec/recommandations d'autres ONG recourant au prestataire.
Obtention des rapports financiers accessibles au public (disponibles dans certains
pays) et vérification des fichiers négatifs.
Évaluation (par des tests en laboratoire ou des tests de validation, par exemple)
des échantillons obtenus auprès du fournisseur (voir Assurance de la qualité).
Une fois que la proposition d'attribution en faveur d'un fournisseur a été validée, la
sélection du fournisseur proposé doit être validée par le processus d'approbation
interne requis de l'organisme. La décision d'attribution doit être communiquée au
fournisseur retenu, et les fournisseurs écartés doivent être informés dans le cadre d'un
mécanisme de compte rendu et de prise en considération de toute plainte éventuelle.
Les bons de commande sont des engagements financiers qui confirment les
détails de l'achat (unités, quantité, prix, délai et lieu de livraison, etc.),
formalisant ainsi la commande. Le BC est utilisé pour les commandes plus
simples, les achats ponctuels et les petits montants, lorsqu'il n'est pas nécessaire
de définir une situation complexe et/ou lorsque l'achat représente de faibles
risques pour l'organisation.
Les contrats sont des accords juridiquement contraignants entre l'organisation
et les fournisseurs. Ils définissent les conditions générales des biens et services
fournis, ainsi que les droits et obligations connexes des signataires. Les contrats
sont utilisés lorsqu'il est nécessaire de préciser les conditions d'une commande
complexe (livraisons partielles, délais ou lieux différents, conditions spéciales
relatives au produit, volume financier élevé ou risque potentiel pour
l'organisation, etc.) et toujours pour un travail ou un service spécialisé.
Il existe une variété de formats et de types de contrats utilisés pour différents types de
services et de biens, et différents délais de livraison. Une liste de certains des types les
plus courants peut inclure :
Un acheteur s'engage à rembourser à un vendeur les dépenses qu'il engage lors de l'exécution des travaux. Ce type
Contrat cost-plus
de contrat est courant où les dépenses relatives aux travaux achevés peuvent varier.
Lorsque l'acheteur et le vendeur conviennent d'un montant total, généralement payé à la fin d'un projet ou à une
autre date spécifiée. Le vendeur fournit généralement une estimation des coûts totaux, qui est communiquée à
l'acheteur sous la forme d'un budget. Dans le cas où le vendeur atteint le coût total avant l'achèvement, il peut
Contrat de
demander l'approbation de l'acheteur pour poursuivre le projet ou cesser les travaux. Des coûts supplémentaires,
remboursement
des matériaux ou des activités hors budget nécessiteraient une modification du contrat pour continuer. Ce type de
des frais
contrat peut être nécessaire lorsque la flexibilité des coûts est une exigence pour un projet, ou si la portée des
travaux est difficile à déterminer ou si le projet lui-même est à haut risque. Ce type de contrat est courant pour un
service sous-traité, tel qu'un entrepôt entièrement géré.
Un accord entre l'acheteur et le vendeur pour payer une somme d'argent spécifique pour des biens ou des services
Contrat prix fixe déterminés. Le coût des biens ou des services reste le même, quel que soit le temps qu'il faut pour les terminer ou
les fournir. Ce type de contrat est typique pour la sécurisation des expéditions aériennes ou maritimes.
Un accord par lequel un acheteur accepte de payer un vendeur pour le temps que le vendeur passe sur le projet et
Contrat temps et
les dépenses que le vendeur engage tout au long du projet. Ce type de contrat est courant pour les projets de
matériel
construction.
Un accord entre un vendeur et un acheteur pour payer un projet par unités de travail, telles que des tâches
spécifiques ou un produit spécifique. Si le vendeur fournit un service, le vendeur divise le projet en unités avant de
Contrat à prix commencer à y travailler. Les contrats à prix unitaire peuvent établir une base de référence pour un produit ou un
unitaire service, mais ne définissent pas le nombre d'unités, ni même nécessairement la période pendant laquelle les unités
seront achetées. Ce type de contrat est courant pour l'achat d'unités autonomes d'un produit spécifique, comme un
bien physique ou un seul service couramment obtenu.
Un accord entre les parties pour effectuer un service ou fournir un produit si un certain événement se produit. Les
Contrat aléatoire parties n'ont l'obligation d'accomplir l'action que si l'événement prédéterminé se produit. Le type de contrat est
courant pour les polices d'assurance.
Parmi les types de contrats, les contacts peuvent généralement être divisés en deux
catégories :
Un accord qui lie deux ou plusieurs parties à des obligations mutuelles. Cela peut se produire lorsqu'un acheteur et un
Contrat
vendeur s'engagent à fournir un produit ou à fournir un service. Les deux parties acceptent le contrat et promettent
bilatéral
d'accomplir une certaine action.
Contrat Lorsqu'une partie à l'accord s'engage à effectuer une certaine action. L'autre partie ne s'engage pas vis-à-vis de l'accord,
unilatéral de sorte que seul l'offrant a une obligation contractuelle.
Certains organismes préfèrent recourir à une forme d'accord à long terme (ALT), dans
lequel un fournisseur est présélectionné à l'issue d'un processus d'appel d'offres
standard, mais dispose d'un contrat à durée indéterminée pour la fourniture de biens
et de services. Les organismes demandeurs ayant conclu des ALT avec des
fournisseurs peuvent utiliser des notifications simples pour les besoins
d'approvisionnement, comme un bon de commande, en précisant les unités, les
quantités, les détails de livraison et d'autres informations importantes. La théorie sous-
jacente à un ALT est qu'un seul fournisseur sollicité pour des approvisionnements
réguliers peut être mis en concurrence et sélectionné une fois au cours d'une période
prédéfinie au lieu de devoir faire une offre à chaque fois.
La signature du bon de commande par le fournisseur ainsi que les conditions générales
de l'organisation transforment le bon de commande en contrat simplifié. Une
organisation doit établir un seuil au-delà duquel la relation ne peut plus être formalisée
par un bon de commande et un contrat devient nécessaire. Quelle que soit la méthode
d'approvisionnement, les conditions générales (CG) de chaque organisation doivent
être appliquées, et il est recommandé de joindre les CG à tous les contrats et bons de
commande.
Réception et paiement
Les documents de commande (bon de commande ou contrat) doivent indiquer
clairement les conditions de livraison. Les conditions de livraison précisent qui assume
la responsabilité du transport des marchandises, quand et où la responsabilité des
produits est transférée, ainsi que tous les détails nécessaires pour planifier le transport
et la logistique.
“
La planification de la livraison implique l'étude et la prise en considération de
tous les aspects logistiques du processus d'approvisionnement. Elle
commence dès la phase d'évaluation des besoins par l'examen du résultat
souhaité par l'unité demandeuse et l'utilisateur final ainsi que par la
définition des actions nécessaires pour assurer la réussite de l'activité
(Manuel d'achat de biens et services du PAM, 2020).
Pour des livraisons plus simples, ou lorsque le fournisseur livre à la destination finale, il
est courant d'utiliser un bon de livraison qui doit contenir au moins :
Le nom et les coordonnées du vendeur.
Le nom et les coordonnées de l'acheteur.
La date d'émission.
La date de livraison des marchandises.
Une description des marchandises contenues dans la commande.
La quantité de chaque type de marchandises.
Lorsque les marchandises sont livrées, le destinataire doit effectuer une inspection
physique des colis par rapport à tous les documents de livraison pour s'assurer qu'ils
sont entièrement conformes aux exigences du contrat, en vérifiant :
La quantité - Le nombre reçu doit être le même que celui inscrit dans les
documents et correspondre au nombre demandé dans le bon de commande.
La qualité - Le produit reçu doit se trouver dans les conditions mentionnées
dans les documents d'expédition et être conforme à ce qui a été défini dans le
contrat d'approvisionnement, ne pas être endommagé et correspondre aux
spécifications commandées.
Si une anomalie en matière de quantité ou de qualité est constatée, elle doit être
consignée par écrit sur les documents de livraison. Sans déclaration écrite réalisée au
moment de la livraison, il sera très difficile de prétendre ultérieurement que les
produits n'étaient pas conformes à la commande.
Procédures d'approvisionnement
Une procédure d'approvisionnement est un processus interne mis en place par chaque
organisation pour s'assurer que les achats réalisés sont compatibles avec les principes
fondamentaux de responsabilité, de redevabilité, de transparence, d'égalité de
traitement des fournisseurs et de proportionnalité, tout en garantissant le meilleur
rapport qualité-prix. Les procédures d'approvisionnement assurent l'objectivité lors du
processus d'attribution de contrats à des fournisseurs. Les critères d'attribution eux-
mêmes doivent être adaptés au contexte, aux besoins du programme et aux
règlements des donateurs.
Bien que chaque organisation et/ou donateur utilise une terminologie différente, ils
partagent tous la même logique et les mêmes principes de base. Dans le cadre de ce
guide, les noms des différentes procédures seront les suivants :
Achat direct
Procédure concurrentielle avec négociation
Appel d'offres
Une fois que les conditions de la demande d'achat ont été convenues, il faut préparer
par écrit une demande de devis (DD) officielle et détaillée, qui sera envoyée à
plusieurs fournisseurs (la plupart des organisations recourent au moins à trois
fournisseurs différents) ou à un nombre suffisant de candidats pour assurer une
véritable concurrence. La DD doit dans l'idéal fixer une date pour la remise de l'offre,
énumérer les spécifications techniques et détailler les critères de sélection qui
s'appliqueront au processus. Dans le cas où le nombre minimal de devis ne peut être
obtenu, une bonne pratique consiste pour l'acheteur à joindre des copies des
demandes de devis envoyées aux différents fournisseurs comme preuve que tous les
efforts ont été correctement déployés. Tous les devis doivent être complets et indiquer
clairement le nom et l'adresse des fournisseurs, ainsi que la validité de l'offre.
Certains organismes font des exceptions dans les cas où le devis d'un fournisseur est
exactement le même que pour un achat précédent et que les devis du fournisseur sont
toujours valables.
Dossier d'information
Critères de sélection
Conditions générales
Les devis sont analysés sur la base des critères de sélection mentionnés dans la DD et
les résultats sont présentés dans une matrice des offres. La sélection des fournisseurs
relève généralement de la responsabilité conjointe de la personne ou de l'équipe qui
gère l'approvisionnement et de la personne ou de l'équipe qui fait la demande
d'approvisionnement.
Avant que l'engagement financier ne devienne effectif, certains organismes
choisissent d'ajouter une strate supplémentaire de validation, par laquelle les chefs
des départements des approvisionnements et des finances approuvent l'achat,
certifiant que le processus suivi et l'allocation financière sont corrects. Dans le cas de
contrats d'un montant élevé, la validation par les personnes concernées précitées est
en général obligatoire.
Tous les documents nécessaires à l'appel d'offres doivent être préparés et avoir été
vérifiés avant le début de l'appel d'offres. Ces documents sont généralement envoyés
au siège pour approbation avant la publication de l'appel d'offres. Un appel d'offres
national ouvert peut comprendre les éléments suivants :
Les appels d'offres peuvent avoir une portée géographique différente, permettant aux
seuls opérateurs économiques locaux de soumettre une offre, ou permettant à
quiconque au niveau national ou international de présenter son offre. Les éléments à
prendre en considération lors de la sélection des restrictions géographiques sont
notamment les économies locales, l'efficacité du processus, les normes éthiques et la
protection de l'environnement, ainsi que la garantie de la disponibilité du
produit/service dans les conditions requises par l'organisation.
Les seuils définissent une valeur monétaire à partir de laquelle des niveaux supérieurs
de signature ou d'approbation sont requis. Plus la valeur de l'approvisionnement est
élevée, plus l'autorité d'approbation est élevée et plus la procédure à appliquer est
détaillée.
Par exemple, un organisme peut souhaiter établir un seuil à 500 dollars É.-U :
La nature et la limite de chaque seuil sont déterminées par chaque organisme sur la
base de ses propres besoins en matière de surveillance financière et sont guidées par :
Le niveau des seuils et les procédures requises doivent figurer dans le manuel ou les
politiques d'approvisionnement de chaque organisme.
Le fractionnement des offres devient frauduleux lorsque l'objectif des personnes qui
gèrent l'approvisionnement consiste à appliquer une procédure d'approvisionnement
moins restrictive que ce que les meilleures pratiques ou les procédures
d'approvisionnement définies à l'échelle de l'organisme pourraient conseiller. Le
fractionnement d'une offre n'est pas toujours frauduleux lorsque les circonstances
l'exigent pour des raisons de sécurité, de rentabilité et autres raisons légitimes. Toute
décision de fractionner une offre doit être clairement expliquée et documentée.
Title
Download - Purchase Order Template
File
Analyse du marché
“
« L'analyse du marché est un élément clé de l'analyse des réponses ; elle
éclaire la conception et la mise en œuvre d'interventions appropriées
utilisant et soutenant les marchés locaux » (The Cash Learning
Partnership, Critères minimaux d'analyse de marché en situation d'urgence
[MISMA])
Source : FICR
Outils
Il existe plusieurs outils clés permettant d'extraire des informations sur le marché.
Lorsqu'un organisme ou une personne lance un processus d'approvisionnement, il y a
un grand volume d'informations qui contribueront à analyser le marché entourant
l'organisation. Les organismes humanitaires doivent réaliser des évaluations de
marché révisées si nécessaire.
Comme preuve que le fournisseur potentiel ne relève pas de l'une des situations
susmentionnées, le fournisseur candidat doit présenter au moins l'un des documents
suivants :
Dans la mesure du possible, les organismes doivent vérifier les antécédents des
vendeurs et des fournisseurs en utilisant les moyens locaux disponibles.
Certains organismes donateurs exigent que les fournisseurs soient examinés
selon des listes internationales supplémentaires relatives aux activités criminelles
ou au terrorisme.
Les organismes d'aide doivent toujours demander des références auprès d'autres
sources connues qui ont pu se procurer des biens ou des services auprès du
fournisseur concerné dans le passé.
Les contrats ne doivent pas être attribués à des soumissionnaires qui, au cours des
procédures d'approvisionnement :
Les objectifs d'une gestion efficace des relations avec les fournisseurs sont les
suivants :
Processus
Il est vivement conseillé d'enregistrer les fournisseurs qui répondent aux critères clés,
en veillant notamment aux points suivants :
Un catalogue de fournisseurs est un outil dans lequel chaque fournisseur est enregistré
et où toutes les informations relatives à sa relation avec l'acheteur sont stockées.
La préqualification est généralement utilisée afin de présélectionner des fournisseurs pour la fourniture de biens et
de services complexes/stratégiques en fonction de besoins très spécifiques. Cette sélection peut se faire à partir
Préqualification
d'un catalogue de fournisseurs ou inclure d'autres prestataires. Seuls les fournisseurs qui répondent aux critères
des fournisseurs
établis doivent être invités à soumissionner, ce qui garantit que seules les sociétés proposant un niveau élevé de
qualité et/ou de compétence sont incluses dans l'appel d'offres.
Le suivi des activités des fournisseurs se fait dans la plupart des cas à travers l'ensemble standard de documents
d'appel d'offres. Chaque étape de l'approvisionnement doit être expliquée et justifiée, et toutes les
communications officielles doivent être consignées. La création et la mise à jour d'un outil permettant d'enregistrer
Suivi des
les indicateurs clés du processus d'approvisionnement constituent une bonne pratique. Un tel outil pourrait
fournisseurs
enregistrer toutes les interactions avec les fournisseurs ainsi que permettre à l'organisme d'analyser et de suivre
les relations au fil du temps. Les indicateurs clés peuvent inclure, sans s'y limiter, les taux de réponse, les dossiers
de propositions évaluées, le nombre de contrats attribués, les bons de commande gérés et les dépenses.
Il est décisif de mesurer les performances des fournisseurs pour répondre aux besoins d'une organisation.
L'évaluation historique des fournisseurs influe sur la détermination des fournisseurs susceptibles d'être
présélectionnés à l'avenir.
Évaluation des
performances des Les enquêtes constituent une source importante d'informations. L'unité demandeuse doit être interrogée sur son
fournisseurs opinion quant aux performances du fournisseur d'une manière normalisée et officielle. Les réponses doivent figurer
dans le catalogue des fournisseurs pour servir de référence lorsque de nouvelles actions d'approvisionnement sont
planifiées.
Au moment d'entamer une négociation, il est capital d'avoir au moins deux résultats
réels possibles parmi lesquels choisir ; cela rendra la négociation plus efficace en
donnant une marge de sécurité, sans sentiment/établissement d'une relation de
dépendance.
Un accord entre les deux entités doit être formalisé et les obligations de chaque partie
clairement établies, avec une bonne compréhension mutuelle de ce qui doit être
attendu de la relation. Il doit y avoir des mesures bien comprises à prendre en cas de
non-conformité pour contribuer à éviter les conflits. La meilleure façon d'améliorer les
pratiques de travail dans une chaîne d'approvisionnement est de travailler main dans
la main avec les fournisseurs pour les aider à mettre en œuvre des améliorations
réalisables.
Contrat
Accord à long terme (également appelé accord-cadre)
Contrats
1. Une offre.
2. L'acceptation de cette offre.
3. Un engagement à tenir.
4. Une contrepartie (qui peut être une promesse de paiement sous une forme ou
une autre).
5. Le moment auquel ou la situation dans laquelle cet engagement doit être tenu.
6. Les modalités d'exécution, y compris le respect de l'engagement.
Tout ce qui vaut la peine d'être mentionné doit figurer dans le contrat, y compris la
qualité technique du produit ou du service, en passant par la forme et les conditions
de paiement, jusqu'aux détails relatifs à la conformité. Ce qui n'est pas inclus dans un
contrat ne peut être appliqué. Il est recommandé de consacrer suffisamment de temps
à l'élaboration d'un bon contrat en accord mutuel avec un fournisseur.
Il est conseillé de construire un modèle de contrat, avec une structure aussi fixe que
possible, dans un langage simple et direct. Il est courant de réexaminer les contrats
signés pour lever des doutes, et connaître la structure de nos contrats permet de
gagner du temps. Une bonne pratique consiste à faire réviser tout modèle de contrat
par un juriste local, qui peut s'assurer que toute clause contractuelle est conforme à la
loi et qui peut donner des conseils sur les pratiques et usages locaux.
Il faut éviter d'aller au tribunal dans la mesure du possible. Il est essentiel de disposer
de bons contrats qui prévoient la manière dont les éventuels manquements seront
résolus. Le recours à des sanctions financières est utile lors de la négociation et
constitue un outil en cas de conflit.
Un ALT s'applique lorsque plusieurs livraisons sont attendues, mais que ni les
quantités ni les dates de livraison spécifiques ne peuvent être prévues. Il est important
de comprendre qu'un ALT n'est pas en soi considéré comme un engagement d'achat,
mais qu'il précise simplement les conditions qui s'appliqueraient si l'organisation
décidait de passer une commande. Il n'y a pas d'engagement ni d'exclusivité !
Pour éviter toute confusion et d'éventuels conflits, il est essentiel d'indiquer très
clairement aux fournisseurs, dès le début du processus d'appel d'offres, que l'objectif
est de signer un ALT et non un contrat d'achat ordinaire. Il est déterminant de
s'assurer que les soumissionnaires comprennent la différence entre ces mécanismes.
Comme il n'y a pas d'exclusivité, un ALT peut être signé avec deux ou trois
fournisseurs différents des mêmes produits, à des conditions identiques.
Certains avantages inhérents à l'ALT le rendent utile dans toute stratégie d'achat d'un
organisme, comme le fait d'éviter la répétition des processus et des formalités
correspondantes pour le même article tout au long d'un projet. Comme il s'agit par
définition d'un achat important, les organisations peuvent ainsi obtenir le meilleur
produit/service au meilleur prix dans le délai le plus court.
Une relation durable étant établie avec le fournisseur, il est possible de travailler sur la
qualité des produits/services proposés aux organisations, puisque la relation avec les
fournisseurs pourra être développée afin de mieux comprendre les besoins et les
méthodes de travail. En outre, les ALT sont parfois le seul moyen de suivre les
procédures correctes lorsque l'on ne dispose que de peu de temps. Les organisations
peuvent suivre l'ensemble du processus d'approvisionnement sans aucune demande,
et être donc en mesure de répondre aux requêtes en moins de temps.
Assurance de la qualité
L'assurance de la qualité (AQ) est une procédure visant à garantir la qualité des
produits ou des services en prévenant les erreurs et les défauts dans les produits
fabriqués et en évitant les problèmes lors de la livraison des produits ou des services
aux bénéficiaires. Elle repose sur deux principes :
Certifications normalisées
Les normes des « familles » suivantes comptent parmi les plus utiles dans le secteur
humanitaire :
Acheter un produit disposant d'une certification ISO et/ou à une société qui a été
certifiée ISO est une garantie que le produit ou la société a suivi un processus de
qualité. Tous les fournisseurs ne disposent pas de certifications ISO ou d'autres types
de certifications, en particulier dans les pays à faible revenu, en situation de
catastrophe ou de conflit. En l'absence de ces normes, les organismes devront peut-
être chercher d'autres sources d'information pour s'assurer de la qualité avant ou
pendant l'établissement d'une relation avec un fournisseur.
Un audit financier peut être complété par la déclaration de l'exercice fiscal du pays
et/ou par des relevés bancaires qui permettront d'évaluer la solvabilité.
En raison de la nature « instantanée » des audits et du fait qu'ils ne sont pas conçus
pour trouver les causes ou les solutions des problèmes, ils sont limités dans ce qu'ils
peuvent dire sur les pratiques de travail des fournisseurs. C'est pourquoi, afin de tirer
le meilleur parti des audits, il faut avoir conscience de ces limites et poser les bonnes
questions pour les compléter.
Les organismes doivent prévoir du temps et des ressources pour effectuer l'inspection
pendant l'évaluation du produit, avant la commande ou pendant la réception. Le
contrôle de la qualité (CQ) est un processus continu, standard et permanent jusqu'à la
distribution/livraison aux bénéficiaires, il doit donc être réalisé périodiquement
lorsqu'un produit se trouve dans l'entrepôt ou sous la responsabilité de l'organisation.
Le CQ est parfois confondu avec l'AQ. Le contrôle de la qualité est utilisé pour
examiner le produit ou le service lui-même. L'assurance de la qualité consiste à
examiner les processus et à apporter des modifications aux processus qui ont abouti
au produit final.
Il est fortement conseillé de procéder en outre à une inspection des produits une fois
que l'organisme adjudicateur en prend possession. Les produits doivent non seulement
être inspectés lors de leur première livraison, mais aussi examinés tout au long du
processus de livraison. Pour les commandes importantes qui peuvent faire l'objet de
livraisons multiples ou continues, la substitution de produits peut être et est un
véritable problème. Certains fournisseurs peuvent, sans scrupules, échanger après
coup des produits légitimes contre des produits faux, inappropriés ou incorrects. Sans
une vigilance constante, des produits entièrement testés et certifiés peuvent même ne
pas être réellement fournis.
Prévention de la fraude
La fraude interne à toute organisation comporte des risques éthiques et entraîne des
gaspillages. Dans le cas des institutions sans but lucratif qui se consacrent à des
tâches telles que le développement ou l'aide humanitaire, elle menace des éléments
fondamentaux de leur programmation et leur crédibilité au sein de la communauté.
Par conséquent, la fraude doit être traitée rapidement et de manière réfléchie, en
anticipant les incidents et pas seulement en réagissant une fois qu'ils ont eu lieu.
Nous pouvons placer ces trois éléments au même niveau : ils constituent tous une
conduite inappropriée. Dans le présent guide, nous ferons référence à la fraude et aux
politiques antifraude en relation avec les trois catégories susmentionnées. Afin de faire
face à la fraude, il est nécessaire pour les organisations d'établir un document de
politique antifraude. De même, l'entité doit évaluer périodiquement l'exposition au
risque de fraude.
À travers l'appropriation des valeurs de l'organisation par ses travailleurs, ce qui explique les conséquences possibles de la
fraude pour l'organisation. Les organisations doivent également chercher à établir un code d'éthique et de conduite qui doit
Prévention être communiqué et diffusé dans toute l'organisation, y compris les canaux de communication et les formats de plainte
appropriés. Le personnel doit être formé à repérer, catégoriser et utiliser ces canaux et formats. Mettre en place des
mécanismes d'alerte permettant d'anticiper et de prévenir la commission de fraude.
Créer une commission antifraude dont la responsabilité est l'enquête et la vérification du respect des politiques de
l'institution, consacrée à l'examen systématique ou ad hoc des pratiques observées par des personnes ou des organes de
l'institution. Cette commission sera chargée de la mise en place d'un programme de conformité avec les politiques et
Contrôle normes établies ainsi que de leur suivi. Pour obtenir de bonnes informations, le personnel doit se sentir en sécurité lorsqu'il
fait son rapport, mais en même temps, il doit se sentir responsable de fournir des informations véridiques. Des
responsabilités claires doivent être définies et une protection adéquate doit être accordée au plaignant. Il doit également y
avoir une protection contre les faux rapports.
En appliquant le principe de tolérance zéro par des actions rapides et déterminées, la réaction à la fraude doit toujours être
entreprise à l'aide de preuves solides. Cela n'est possible qu'avec la collaboration des lanceurs d'alerte, des enquêtes
Réaction approfondies et la mise en place préalable de mesures appropriées et cohérentes. Sauf si la sécurité l'interdit, les politiques
et processus de réaction doivent être rendus publics et communiqués au personnel, aux donateurs et aux bénéficiaires. La
communication des politiques est généralement délicate et doit être planifiée à l'avance.
La fraude en matière d'approvisionnement peut inclure, sans s'y limiter, les éléments
suivants :
Les principaux signaux d'alerte à surveiller peuvent inclure, sans s'y limiter, les
éléments suivants :
Sites et ressources
Projet Sphère, manuel (2018)
Revue internationale de la Croix-Rouge (2016). Principes directeurs de l'action
humanitaire.
ECHO, direction générale de l'aide humanitaire de la Commission européenne
(juin 2019). Guidelines grant/contribution agreement with humanitarian
organisations
ECHO, direction générale de l'aide humanitaire de la Commission européenne
(mai 2020). Framework partnership agreement with humanitarian organisations
ANNEX III: General Conditions
ANNEX IV: Rules and procedures applicable to Property, Supply, Works and
Service Contracts Awarded within the Framework of Humanitarian Actions
Financed by the European Communities
CICR, Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (2014).
Market Analysis Guidance
CICR, Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (2014).
Rapid Assessment for Markets
SC, Save The Children; Procurement guidelines
ACF, Action contre la faim ; Supply Chain guidelines
Projet PARCEL
Association de logistique humanitaire (HLA)
Norme humanitaire fondamentale
Normes logistiques universelles en matière de logistique humanitaire (ULS)
ULS Procurement Handbook. Universal Logistics Standards
Normes relatives à l'approvisionnement. Projet PARCEL (renforcement des
capacités des partenaires en matière de logistique)
Partenariat CaLP (Cash Learning Partnership)