Administration de La Preuve

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 7

UNIVERSITE DE KISANGANI

BP.2012
KISANGANI
FACULTE DE DROIT

Problématique de la preuve par le


serment en Droit

Réalisé par :

TSHIMI ITEKE Ali Groupe


G3 DPJ 6

Travail pratique
Présenté dans le cadre du cours
d’Administration de la preuve.
Dispensé par l’assistante Madeleine
KITEMBO MAWAZO.

ANNEE ACADEMIQUE : 2022-2023


Page |1

INTRODUCTION

Dans son acception courante le serment se définit comme «


l’affirmation ou promesse en prenant à témoin Dieu, ou ce que l’on regarde
comme saint, comme divin.»1

En principe, une telle affirmation est suspecte, mais il en va autrement


lorsqu’elle intervient dans une forme solennelle. Le serment est un mode de
preuve peu usité, qui a une origine religieuse. Aujourd’hui, on ne jure plus
devant Dieu, mais l’idée persiste que le faux serment est une faute grave, qui
est sanctionnée non seulement sur le plan moral, mais également par des
condamnations pénales.

Le cœur de ce travail réside dans les situations auxquelles se trouvent


la preuve par le serment en Droit civil. La preuve par serment est une
pratique juridique qui consiste à prêter serment pour attester de la vérité
d’un fait ou d’une assertion.

Cette pratique est controversée car elle repose sur la crédibilité et la


fiabilité de la personne qui prête serment, plutôt que sur des preuves
factuelles.

Dans cette étude, nous examinons les généralités sur la preuve en


Droit civil (chapitre 1), ainsi que les différentes problématiques liées à la
preuve par serment en droit (chapitre 2), notamment la difficulté de
déterminer la crédibilité des témoins, la possibilité de faux témoignages et
les limites de cette pratique en matière de preuve.

1 Dictionnaire Littré.
Page |2

CHAPITRE PREMIER : APERÇU GENERAL DE LA PREUVE EN


DROIT CIVIL

Section I. Notions

Celui qui réclame l’exécution d’une obligation doit la prouver.


Réciproquement, celui qui se prétend libéré doit justifier le paiement ou le
fait qui a produit l’extinction de son obligation2.

Prouver quelque chose, au sens commun du terme, c’est établir et faire


reconnaître que cette chose est vraie, réelle, certaine. Dans cette mesure le
droit ne se distingue pas des autres domaines, qu’ils soient historique ou
scientifique. La démarche intellectuelle est en effet la même lorsqu’il s’agit
d’établir la véracité d’un fait. Mais il y a au moins deux particularités
fondamentales de la preuve juridique, par rapport aux autres domaines :

Section II. Les particularités fondamentales de la preuve

La preuve juridique est judiciaire : quelle que soit la matière, la preuve


juridique est destinée à convaincre le juge, et même si on envisage la preuve
en dehors de tout procès (par exemple un individu prouve sa filiation pour
pouvoir bénéficier d’un héritage), c’est toujours en fonction de ce que
déciderait le juge si un litige naissait.

La preuve juridique est règlementée : le fait que la preuve s’apprécie


essentiellement dans le cadre d’un procès civil ou pénal a pour conséquence
que son administration ne se fait pas en toute liberté, mais selon des règles
plus ou moins contraignantes, dictés par des objectifs autres que la simple
recherche de la vérité.

Il s’agira ainsi de préserver une certaine sécurité juridique


(prescription extinctive) ou judiciaire (respect de l’autorité de la chose jugée
par de précédentes décisions), et de s’assurer que le litige sera bien tranché,
pour éviter les dénis de justice. On voit ici que la recherche de la vérité n’est

2 Article 197 alinéa 1 et 2 du décret du 30 juillet 1988.


Page |3

pas l’unique objectif de la preuve juridique => Cette spécificité se concrétise


dans les règles d’admissibilité des modes de preuve.

CHAPITRE DEUXIEME : LES PROBLEMATIQUES LIEES A LA


PREUVE PAR SERMENT EN DROIT CIVIL

Les différentes problématiques liées à la preuve par serment en droit


civil incluent la difficulté de déterminer la crédibilité des témoins, la
possibilité de faux témoignages, les limites de cette pratique en matière de
preuve, ainsi que les préjugés et les stéréotypes qui peuvent influencer la
perception des témoins. En outre, la preuve par serment peut également être
affectée par des facteurs tels que la pression sociale, la peur ou la
récompense, ce qui peut compromettre la fiabilité du témoignage.

Le serment judiciaire est de deux espèces3 :

1°. Celui qu’une partie diffère à l’autre pour en faire dépendre le jugement de
la cause, il est appelé décisoire ;

2°. Celui qui est déféré d’office par le juge à l’une ou à l’autre es parties.

Section I. La difficulté de déterminer la crédibilité des témoins

En effet, la crédibilité d’un témoin repose sur plusieurs facteurs tels


que sa réputation, sa moralité, sa connaissance des faits, sa mémoire et sa
capacité à s’exprimer clairement. Cependant, ces facteurs peuvent être
subjectifs et difficiles à évaluer de manière objective.

De plus, la crédibilité d’un témoin peut être influencée par des facteurs
externes tels que la pression sociale, la peur ou la récompense. Dans cette
étude, nous examinons les différentes méthodes utilisées pour évaluer la
crédibilité des témoins, ainsi que les limites de ces méthodes.

3 Article 233 du décret du 30 juillet 1988


Page |4

A. Les différentes méthodes utilisées pour évaluer la crédibilité des


témoins, ainsi que les limites de ces méthodes.

Il existe plusieurs méthodes utilisées pour évaluer la crédibilité des


témoins, telles que l’observation de leur comportement, l’analyse de leur
témoignage, et l’examen de leurs antécédents.

Tout d’abord, en ce qui concerne l’observation du comportement des


témoins, cette méthode peut être utile pour évaluer la crédibilité d’un
témoin, mais elle a ses limites. Par exemple, il peut être difficile de
déterminer si un témoin est sincère ou s’il est simplement en train de jouer
un rôle. De plus, l’observation peut être influencée par des facteurs externes
tels que le stress ou la pression.

En ce qui concerne l’analyse du témoignage, cette méthode implique


d’examiner le contenu du témoignage d’un témoin pour déterminer sa
crédibilité. Cette méthode peut être utile pour détecter les incohérences ou
les contradictions dans le témoignage d’un témoin, mais elle peut également
être affectée par des biais cognitifs ou des erreurs de mémoire. Par
conséquent, il est important de prendre en compte d’autres facteurs lors de
l’évaluation de la crédibilité d’un témoin.

Enfin, l’examen des antécédents d’un témoin peut également être utile
pour évaluer sa crédibilité. Cette méthode implique de vérifier les
antécédents criminels ou les antécédents de mensonge d’un témoin pour
déterminer sa crédibilité. Cependant, cette méthode a également ses limites
car elle ne peut pas garantir la fiabilité du témoignage d’un témoin.

En somme, l’évaluation de la crédibilité d’un témoin est un processus


complexe qui implique de prendre en compte plusieurs facteurs, y compris
l’observation du comportement, l’analyse du témoignage et l’examen des
antécédents. Il est important de se rappeler que toutes ces méthodes ont
leurs limites et qu’il est souvent nécessaire de les combiner pour obtenir une
évaluation précise de la crédibilité d’un témoin.
Page |5

Cependant, ces méthodes ont leurs limites car elles ne peuvent pas
garantir la fiabilité du témoignage. Par exemple, l’observation du
comportement peut être influencée par des facteurs externes tels que le
stress ou la pression, tandis que l’analyse du témoignage peut être affectée
par des biais cognitifs ou des erreurs de mémoire.

Section II. La possibilité des faux témoignages

Le faux témoignage est l’une des problématiques liées à la preuve par


serment en droit civil. Les témoins peuvent être tentés de mentir sous
serment pour protéger leurs intérêts ou ceux de leurs proches, ou pour nuire
à leurs adversaires. Ils peuvent également être influencés par des préjugés
ou des stéréotypes qui peuvent altérer leur perception des faits. De plus, la
pression sociale, la peur ou la récompense peuvent également inciter les
témoins à mentir ou à déformer la vérité.

En conséquence, la possibilité de faux témoignages peut compromettre


la fiabilité de la preuve par serment et affecter l’équité et la justice dans les
procédures judiciaires. Il est donc important de prendre en compte cette
problématique et d’utiliser d’autres méthodes de preuve pour corroborer ou
contredire les témoignages des témoins.

Section III. Limites de cette pratique en matière de preuve

Le faux témoignage est une des limites de la preuve par serment en


droit civil. Les témoins peuvent être tentés de mentir sous serment pour
protéger leurs intérêts ou ceux de leurs proches, ou pour nuire à leurs
adversaires. Ils peuvent également être influencés par des préjugés ou des
stéréotypes qui peuvent altérer leur perception des faits. De plus, la pression
sociale, la peur ou la récompense peuvent également inciter les témoins à
mentir ou à déformer la vérité.

Ces limites soulèvent des questions sur l’utilisation de la preuve par


serment en tant que méthode de preuve fiable en droit civil. Il est important
de prendre en compte ces limites et d’utiliser d’autres méthodes de preuve
pour garantir l’équité et la justice dans les procédures judiciaires.
Page |6

CONCLUSION

En conclusion, la preuve par serment en droit civil est une pratique


controversée qui soulève de nombreuses problématiques, notamment la
difficulté de déterminer la crédibilité des témoins et la possibilité de faux
témoignages. Ces limites peuvent compromettre la fiabilité de la preuve par
serment et affecter l’équité et la justice dans les procédures judiciaires. Il est
donc important de prendre en compte ces limites et d’utiliser d’autres
méthodes de preuve pour garantir la fiabilité et l’objectivité des témoignages.
En outre, il est important de sensibiliser les témoins aux conséquences de
leur témoignage et de renforcer les mécanismes de contrôle pour prévenir et
détecter les faux témoignages.

Vous aimerez peut-être aussi