Khalouk Hicham Introduction À Létude 1.dox
Khalouk Hicham Introduction À Létude 1.dox
Khalouk Hicham Introduction À Létude 1.dox
2023-2024
Pr : Hicham Khalouk
Introduction
Plan du cours :
2
Chapitre I : Le droit en tant que concept : L'identification de la règle
de droit
Section 1 : Notion et caractéristiques de la règle de droit
I.Le caractère général et abstrait
II.Le caractère permanent
III.Le caractère obligatoire
IV.Le caractère coercitif
Section 2 : La règle de droit et les autres règles d’organisation sociale
I.Droit et morale
II.Droit et religion
III.Droit et bienséance
Chapitre II : Le droit en tant que règles : le droit objectif
Section 1 : Les fondements de la règle de droit : le problème de la
justification de la règle de droit
I.Les doctrines positivistes
A.Le positivisme juridique ou étatique
B .Le positivisme sociologique
II.Les doctrines idéalistes ou du droit naturel
Section 2 : Le contenu du droit objectif : La diversité des règles de
droit
I.La distinction droit national/ droit international
A.Le droit interne
B. Le droit international
II.La distinction droit prive/ droit public
A.Un critère relatif à la finalité de la règle de droit
B.Un critère relatif au caractère obligatoire de la règle de
droit
C.Un critère relatif aux sanctions des règles de droit
D.L’imprécision de la distinction droit privé/ droit public
Section 3 : Les sources du droit objectif
I.Les sources nationales
A.Le droit musulman
B.Le droit coutumier
C.La loi fondamentale : la Constitution
D.La loi organique et la loi ordinaire
E.Les règlements
F.Les sources indirectes du droit : La jurisprudence et la doctrine
3
II.Les sources internationales : Les traités et les conventions
internationales
A.Le concept de « traité international »
B.L'élaboration du texte conventionnel
1.la négociation
2.La rédaction : contenu des traités
3.La signature
4.La ratification
5.L’enregistrement
6.L’adhésion
7.Les réserves
8.L'entrée en vigueur
C.La validité des traités
1. Les vices du consentement
2. Illicéité de l'objet du traité
Chapitre III : le droit en tant que prérogatives : les droits subjectifs
Section 1 : Les sources des droits subjectifs
I.Les actes juridiques
A.Classification des actes juridiques
B.Les conditions de validité des actes juridiques
C.La sanction du non-respect des conditions de validité
II.Les faits juridiques
Section 2 : Contenu ou classification des droits subjectifs
I.Les droits patrimoniaux
A.Les caractéristiques des droits patrimoniaux
B.Les catégories de droits patrimoniaux
II.Les droits extrapatrimoniaux
A.Caractéristiques des droits extrapatrimoniaux
B.La relativité de la classification des droits
Section 3 : les titulaires des droits subjectifs (Les sujets de droit)
I.Les personnes physiques
A.L’identification de la personne physique : L’individualisation
des personnes
1.Le nom de famille et le prénom
2.La nationalité
3.Un domicile et un état civil
4
B.La durée de la personnalité juridique d’une personne
physique
1.La naissance des personnes physiques
2.La fin de la personnalité juridique d’une personne
physique : Le décès
II.Les personnes morales
A.La notion de personne morale
1.définition
2.Les personnes morales de droit public
3.Les personnes morales de droit privé
B.L’identification de la personne morale
1.Le nom d’une personne morale
2.Le domicile d’une personne morale
3.La nationalité d’une personne morale
C.La fin de l’existence des personnes morales
Une « règle de droit » est ainsi une règle de conduite sociale dont le
respect est assuré par l’autorité publique. Elle a, donc, l’aspect d’un certain
commandement. C’est pour cela qu’elle est obligatoire, abstraite, générale,
permanente et coercitive.
5
I. Le caractère général et abstrait
La règle de droit est une règle abstraite, cela signifie qu’elle est
impersonnelle et susceptible de s’appliquer à toute personne ou à toute
institution qui réunit les conditions objectivement exigées par la loi.
6
Bref, comme les individus, les règles de droit ne sont pas éternelles. Elles
ont un commencement et une fin.
La règle impérative est une règle à laquelle on ne peut déroger par une
convention contraire. Elle s’impose à tous, en raison de son caractère d’ordre
public. Elle est adoptée pour assurer le maintien de l'ordre public et le respect
des bonnes mœurs. Tel est le cas de la plupart des dispositions relevant du droit
public et du droit pénal.
7
IV. Le caractère coercitif
Pour pouvoir remplir son but, la règle de droit doit avoir un caractère
coercitif et si on ne l’applique pas, on sera sanctionné.
Pour la morale, nous pouvons citer l’exemple des deux frères, l’un est
fortuné et l’autre se trouve dans la misère, la morale la plus élémentaire
commande au riche de venir au secours du pauvre. Or, ce devoir moral n’est pas
sanctionné en tant que règle de droit, il n’existe pas de moyen légal permettant
au frère dans le besoin de réclamer quoi que ce soit à son frère fortuné. Mais
cette règle pourrait évoluer pour devenir une règle de droit. Nous savons que le
devoir de porter secours à une personne en danger n’était pas sanctionné dans le
passé. Mais, il en est autrement aujourd’hui puisque la non-assistance à une
personne en danger est considérée comme une infraction sanctionnée même
pénalement.
Certes, que les règles morales comportent aussi des sanctions. Ces règles
connaissent essentiellement une « auto-sanction », c’est la conscience de chaque
individu. On peut aussi envisager une sanction extérieure comme, par exemple,
le rejet d’un groupe social.
9
Par exemple, lors de l’incident nucléaire en mars 1986 à la centrale
nucléaire de Tchernobyl, située à l'époque en république socialiste soviétique
d'Ukraine, qui a provoqué des dommages aux pays alentours, ces derniers ont
demandé réparation à l’URSS, mais il n’y avait pas de convention à ce sujet : ils
se sont alors fondés sur la morale ; l’URSS a opposé un refus, s’appuyant
justement sur l’absence de droit ; une convention a suivi pour éviter le vide
juridique, la Convention de 1986 sur l’assistance en cas d’accident nucléaire ou
d’urgence radiologique.
Bref, la morale ne crée que des obligations morales et non des obligations
juridiques. Seul le droit crée des obligations juridiques même dans le domaine
des relations internationales.
Ainsi :
Le droit objectif est l’ensemble des règles qui régissent la conduite des
hommes vivant en société, et qui sont sanctionnées par une contrainte exercée
par l’autorité publique. Ces règles découlent d’un droit qui se définit par son
objet, c’est pourquoi il est appelé droit objectif. Par exemple, le droit du travail
qui a pour objet de régir les rapports entre les employeurs et leurs salariés.
11
Section 1 : Les fondements de la règle de droit : le problème de la
justification de la règle de droit
Pour les partisans de ces doctrines, il n’y a pas d’autre droit que le droit
qui s’applique effectivement, à un moment donné, dans une société donnée,
c’est le droit positif. En d’autres termes, le droit est justifié parce qu’il existe et
parce qu’il est nécessaire dans une société bien organisée. Ces idées se trouvent
de façon générale à la base de toutes les doctrines positivistes. On peut toutefois
relever, dans le positivisme, deux grands courants assez distincts : le courant
juridique ou étatique et le courant sociologique.
12
doit être conforme à la norme supérieure. Et c’est cette conformité avec les
règles supérieures qui constitue le véritable fondement du droit.
13
Le droit naturel peut être défini comme étant un ensemble de règles
juridiques imposées, non pas par l’Etat ou la société, mais par la raison, l’ordre
naturel des choses ou la nature humaine.
Les règles de droit naturel ne changent pas. L’idée commune est qu’un
ensemble de droits naturels existe pour chaque être humain dès sa naissance,
comme le droit à la dignité ou le droit à la sécurité, et que ces droits ne peuvent
être remis en cause par le droit positif. Le droit naturel est ainsi considéré
comme inné et inaltérable, valable partout et tout le temps, même lorsqu’il
n’existe aucun moyen concret de le faire respecter. C’est un droit universel et
immuable. De ce fait, ses règles sont supérieures au droit positif et constituent
son véritable fondement. Cela revient à dire que la règle de droit n’est justifiée
que dans la mesure où elle est conforme à un idéal supérieur dont elle doit être
inspirée. A l’inverse, une loi serait injuste si elle est contraire à certains
préceptes de justice idéale.
14
Exemple : le contrat de vente d’une maison qui se trouve au Maroc, entre
deux marocains, et le prix payé au Maroc et en monnaie marocaine. Il n’y a
aucun élément étranger dans les rapports juridiques que fera naître ce contrat de
vente. Ces rapports relèvent donc du droit national.
Ce droit est composé de l’ensemble des règles qui régissent les relations
internationales entre les Etats, les Collectivités Locales et les Individus relevant
de pays différents. Ainsi, l’expression « droit international » devrait
normalement embrasser tous les rapports de droit traversant une frontière
étatique. Le droit international se divise également en droit public international
et en droit privé international.
Le droit international privé a pour but de résoudre les conflits de lois issus
de relations entre personnes étrangères, en particulier de savoir quel est le droit
qui s'applique à la relation et de traiter des conflits de juridiction. Le droit
international public quant à lui a pour objet de régler les relations entre Etats ou
les organisations internationales.
Le droit privé est l'ensemble des règles de droit qui régissent les rapports
entre les personnes physiques ou morales et qui assure principalement la
sauvegarde des intérêts individuels.
Quels sont alors les critères de distinction entre le droit privé et le droit
public ?
Il faut toutefois se rendre compte qu’il existe aussi des interférences assez
fréquentes entre les deux disciplines. Certains auteurs pensent que ces deux
propositions ne sont pas tout à fait exactes. Dans certains cas, le droit public
prend en considération également les intérêts particuliers. Dans d'autres cas, le
droit privé se préoccupe de l’intérêt général.
Le droit privé est dominé par un principe selon lequel « nul ne peut faire
justice à soi-même », et si un particulier prétend avoir un droit contre un autre,
(ex : le paiement d’une somme d’argent à la suite d’un prêt) il n’a pas la
possibilité de passer directement à l’exécution. Il doit saisir le tribunal
compétent. Ainsi, on n’a pas le droit de se faire justice soi-même, sous réserve
de certaines exceptions comme la légitime défense. Contrairement au droit
public qui permet à l’administration prétendant avoir un droit contre un
particulier, par exemple le paiement des impôts directs, de bénéficier d’un
privilège exorbitant : le privilège d’exécution d’office. Cela veut dire qu’elle
peut passer immédiatement à l’exécution sans qu’elle soit obligée d’engager au
préalable un procès. C’est une fois les impôts payés que l’intéressé est admis à
exercer un recours devant le tribunal compétent.
16
D. L’imprécision de la distinction droit privé/ droit public
Par sources de droit en entend les processus d'élaboration des règles qui
constitueront le droit. Il s’agit de savoir qui, dans un ordre juridique, crée les
règles de droit. Ces sources diffèrent selon les systèmes juridiques (romano
germanique, anglo-saxon, musulman) et selon chaque régime étatique. Pour le
droit marocain, la règle de droit est issue de deux catégories de sources : Les
sources nationales et les sources internationales.
A. Le droit musulman
A l’exception de quelques rares Etats sur la terre de l’islam qui ont laïcisé
leur droit et remplacé la loi coranique par des codes européens, la plupart des
pays musulmans continuent à proclamer dans leurs constitutions leur
attachement à l’islam et au droit musulman. S’agissant du Maroc, la religion
n’est pas séparée de l’Etat, les principes du droit musulman influencent
directement ou indirectement la vie juridique du pays.
17
Les sources du droit musulman sont nombreuses. Les plus importantes qui
ne font pas l’objet de divergences doctrinales sont de deux ordres : les sources
originelles (le Coran et la Sunna) et les sources dérivées (l’Idjmaa et le quiyas).
B. Le droit coutumier
La coutume est une règle de droit non écrite qui découle d’une pratique
populaire ancienne de citoyens. A la différence des dispositions législatives ou
réglementaires, les règles coutumières ne sont pas élaborées par un corps
constitué de l’Etat comme le Parlement ou le Gouvernement. Elles procèdent
directement et spontanément des habitudes populaires : c’est le peuple lui-même
qui crée ses règles coutumières.
18
La constitution, aussi appelée «Loi fondamentale», est la règle la plus
élevée de l'ordre juridique d'un Etat, dont découlent toutes les autres règles. Car
c'est elle qui institue les différents organes composant l’Etat.
La loi ordinaire : C’est celle qui est adoptée par le parlement selon une
procédure relativement souple, dans les matières de sa compétence, en
application de la constitution.
E. Les règlements
19
La jurisprudence : C’est l’ensemble des décisions rendues par les
juridictions nationales (Tribunaux et Cours) dans les litiges qui leur sont soumis.
Dans ce sens s’il y a une loi, le juge applique la loi, s’il n’y a pas la loi pour
trancher le litige, le juge doit rendre une décision. Si une telle décision, rendue
par un juge est reprise par d’autres juges dans des situations identiques, elle peut
devenir une règle de droit.
Le traité (convention) est un accord conclu par écrit entre sujets du droit
international destiné à produire des effets juridiques et régi par le droit
international.
Il existe deux catégories de traités : les traités bilatéraux (entre deux Etats)
ou multilatéraux (entre plusieurs Etats) ; selon que l’Etat se lie à une seule autre
partie ou que l’Etat se lie à plusieurs autres parties.
Le mot « traité » a un sens fort général. Certains traités portent des noms
particuliers. Le traité constitutif de l’ONU est désigné sous le nom de la Charte.
Le traité de l’Atlantique Nord est qualifié de Pacte atlantique et les textes du
traité de Versailles créant la Société des Nations portaient aussi le nom de Pacte.
On parle également de convention, de déclaration, de protocole, d’échange de
notes, de statut, de modus vivendi, de concordat, etc. cette terminologie est
d’usage dans la langue juridique.
20
B. L'élaboration du texte conventionnel
1. la négociation
Cette phase vise à définir les obligations de chacune des parties.
Elle est le fait des représentants des Etats, dûment mandatés (les
plénipotentiaires). Les négociateurs doivent justifier de leurs compétences
(lettres de pleins pouvoirs). Les conventions de Vienne établissent que certaines
personnes n’ont pas à établir qu’elles sont habilitées : ce sont les chefs d’Etat,
les ministres des affaires étrangères et les chefs de missions diplomatiques.
3. La signature
La signature équivaut à une approbation préliminaire. Elle n’entraîne pas
d’obligation exécutoire, mais affiche l’intention d’un Etat d’examiner le traité au
niveau national et d’envisager de le ratifier.
4. La ratification
La ratification est l'acte solennel par lequel l’Etat s’engage
internationalement par l'autorité étatique constitutionnellement compétente pour
conclure les traités (selon le droit interne de chaque Etat). La ratification reste
cependant un acte discrétionnaire que l'Etat n'est pas tenu d'exécuter.
21
5. L’enregistrement
L’article 102 de la charte des Nations Unies prévoit l’enregistrement des
traités au secrétariat des Nations Unies. « Aucune partie à un traité qui n’aura
pas été enregistré ne pourra invoquer ledit traité devant un organe de
l’Organisation ».
6. L’adhésion
Cette procédure permet à un Etat qui n'a pas signé le texte d'un traité
d'exprimer en une seule fois son engagement. Elle a donc la même portée qu'une
signature suivie d'une ratification.
7. Les réserves
Aux termes de la convention de Vienne de 1969, l’expression "réserve"
s’entend d’une déclaration unilatérale, faite par un Etat (quand il exprime son
engagement), par laquelle il vise à exclure ou à modifier l’effet juridique de
certaines dispositions du traité dans leur application à cet Etat.
8. L'entrée en vigueur
La diversité des moyens mis à la disposition des parties pour l’entrée en
vigueur d’un traité démontre qu'il n'existe pas de règles fixes à ce sujet. La
volonté des parties est déterminante. Un traité entre en vigueur suivant les
modalités et à la date fixée par ses dispositions ou par accord entre les
participants à la négociation.
22
cocontractants et la licéité de l'objet du traité. A défaut, les dispositions du traité
sont frappées de nullité.
Les droits subjectifs peuvent tirer leur origine soit d’un acte juridique, soit
d’un fait juridique.
23
A. Classification des actes juridiques
- Les actes entre vifs, qui produisent leurs effets du vivant des
intéressés, et les actes à cause de mort, dont les conséquences sont
différées jusqu’au décès (ex : le testament).
24
La validité des actes juridique est soumise à plusieurs conditions :
L’acte juridique qui ne répond pas aux conditions ci-dessus est atteint
d’une cause de nullité.
Les droits patrimoniaux sont ceux qui ont une valeur pécuniaire. C'est-à-
dire qu'ils sont appréciables en argent et qui entrent dans le patrimoine de leur
titulaire. Ils représentent ainsi, pour leur titulaire, une valeur économique. Nous
pouvons donner comme exemple la propriété d’un meuble, ou une créance de
somme d’argent.
Les trois catégories de droits patrimoniaux sont : les droits réels, les
droits personnels et les droits intellectuels.
Les droits réels établissent une relation directe entre un sujet de droit et
une chose (ex : usufruit, nantissement…).
26
Les droits personnels ou doits de créance, mettent en relation deux ou
plusieurs sujets de droit. Une personne (le créancier) attend d’une autre personne
(le débiteur) l’exécution d’une prestation.
Les droits extrapatrimoniaux sont tous ceux qui ne sont pas patrimoniaux,
c’est-à-dire qui ne peuvent pas être rattachés directement au patrimoine d’une
personne. Ce sont les droits attachés à la personne, appelés pour cela droits de
la personnalité. Tout sujet de droit les possède car ils sont attachés à la qualité
d’être humain et non pas acquis comme le sont les droits patrimoniaux. Il s’agit
essentiellement de la citoyenneté (en droit public) et, en droit privé, des droits de
la personnalité, comme le droit à l’image ou le droit à l’honneur.
Un sujet est celui qui, à l’intérieur d’un système juridique, a des droits et
des obligations, et qui dispose des moyens pour agir en justice pour la protection
de ces droits. A cet égard, les personnes physiques et les personnes morales
constituent les deux seules catégories de personnes dotées de la personnalité
juridique.
Il est nécessaire de distinguer les personnes physiques les unes des autres.
Les caractéristiques permettant l’individualisation des personnes sont le nom, la
nationalité et le domicile
28
2. La nationalité
C’est le lien qui lie la personne physique à une nation déterminée. Les
nationaux d’un Etat sont l’ensemble des personnes humaines unies à cet Etat par
un lien de sujétion appelé nationalité. Les nationaux gardent ce lien même s’ils
ne résident pas effectivement dans l’Etat dont ils ont la nationalité. L’Etat est
libre de déterminer librement quels sont ses nationaux. Il utilise à cette fin le
droit du sol « jus soli » ou droit du sang « jus sanguinis » ou les deux principes
combinés.
29
La personne juridique cesse d’exister à la mort de la personne humaine.
Ses droits et obligations cessent. Le patrimoine, figé, est distribué le cas
échéant entre les héritiers, et les actions personnelles du défunt sont
interrompues. Le décès est un événement naturel, volontaire (ex : suicide) ou
involontaire (ex : accident de la route).
D’abord, il faut préciser qu’il n'y a aucun rapport avec la morale dans ce
concept ; l’expression « personne virtuelle » serait plus appropriée.
1. définition
On peut définir la personne morale comme une entité qui peut être
titulaire de droits et d’obligations. Elle est généralement constituée par un
groupement de personnes physiques ou morales ou de biens, qui souhaitent
accomplir quelque chose en commun, vers un but commun. La personne morale
a une personnalité juridique distincte de celle de ses membres. Les attributs de la
personne morale sont les mêmes que ceux de la personne physique. Les
personnes morales ont ainsi la capacité d'agir en justice et de conclure des
contrats, etc.
Elles sont créées par la loi et constituées pour défendre les intérêts de la
collectivité. Ex. Etat, collectivités territoriales, établissements publics,
entreprises publiques, etc.
30
Elles sont créées par la volonté des personnes physiques mais dans un
genre déterminé par la loi. Avec un but lucratif (sociétés, entreprises privées,
groupements d'intérêt économique, etc.) ou sans but lucratif (ex : sociétés
civiles, associations, etc.).
Comme pour les personnes physiques, afin de faciliter leur vie juridique,
les personnes morales sont soumises à certaines règles en matière
d’identification notamment en matière de « nom », « domicile » et
« nationalité ».
Il est plus couramment appelé siège social pour les sociétés. Toute
personne morale doit avoir un domicile. Comme pour les personnes physiques, il
est essentiel au niveau administratif comme au niveau juridictionnel.
31
Les personnes morales ne peuvent décéder, n’ayant pas
d’existence physique. La personne morale prend fin par dissolution.
Références bibliographiques
- Olivier Esneu, Fondements de droit : Manuel d'initiation, L'Harmattan, Paris, 2018.
- Alain Moyrand, Droit administratif de la Polynésie française, Volume 1,
L'Harmattan, Paris, 2018.
- Salomon Bilong, Approche méthodologique du droit constitutionnel : travaux
dirigés et concours administratifs, Harmattan, Paris.
- Raymond Ranjeva, Charles Cadoux, Droit international public, EDICEF, 1992.
-Muriel Parquet, Introduction générale au droit, 4e édition, Bréal, 2007.
- Marc de Montpellier, Introduction au droit international public, Exposés au CUF -
МГУ Moscou, Mars 2012.
- Benjamin Mulamba Mbuyi, Introduction à l'étude des sources modernes du droit
international public, Presses Université Laval, 1999, Bruylant.
- Zarka jean-Claude, Droit international public, 3e édition Ellipses, Paris, 2015.
- Clotaire Mouloungui, Introduction générale au droit : L'acquisition, la preuve et la
protection des droits, contre l’Etat ou contre les particuliers, Volume 2, Ed Publibook, Paris,
2004.
- Aude Mirkovic, Introduction générale au droit, Studyrama, 2018.
- Mohammed Jalal Essaid, Introduction à l’étude du droit, 4ème Edition, Fondation
M. J. Essaid, 2010.
- Irma Arnoux, Les droits de l'être humain sur son corps, Presses Univ de Bordeaux,
1993.
- Xavier Labbée, Condition juridique du corps humain : Avant la naissance et après
la mort, Presses Universitaires Septentrion, 2012.
- Gautier-Audebert Agnès, Leçons de Droit international public, Ellipses, Paris, 2017,
p. 12.
- Agnès Gautier-Audebert, Le droit des relations internationales en tableaux, Ellipses,
Paris, 2021.
- Wiam ABOULHOUDA, Cours d’Introduction à l’étude du Droit.
32
- Abdelhalim LARBI, Cours d’Introduction à l’étude du Droit, Semestre 3, Section E,
Sciences économiques et gestion, Université Sidi Mohamed ben Abdellah Faculté des
sciences juridiques économiques et sociales FES, Année universitaire : 2016-2017.
- Les sources du droit marocain : Le droit objectif, dimanche 21 octobre 2012.
http://heci-meknes.blogspot.com/2012/10/les-sources-du-droit-marocain-le-droit_21.html
33