Rapport NAHED - Nada Nahed
Rapport NAHED - Nada Nahed
Rapport NAHED - Nada Nahed
Présenté par :
NAHED Nada
Encadré par :
2
Dédicaces
Je tiens, c’est avec grand plaisir, je dédie ce modeste travail à ceux qui, quels
que soient les termes embrassés, je n’arriverais jamais à leur exprimer mon
amour sincère ;
A mes chers parents, qui n’ont jamais cessé de formuler des prières à mon
égard, de me soutenir et de m’épauler pour que je puisse atteindre mes
objectifs. Que dieu les garde et les protège.
A mes grands-parents et ma sœur, qui ont partagé avec moi tous les moments
d’émotion lors de la réalisation de ce travail, qui m’ont chaleureusement
supporté et encouragé tout au long de mon parcours.
A toute personne qui de près ou de loin a participé à ma formation
3
Listes des figures
4
Listes des tableaux
5
Liste des abréviations
6
Sommaire
Introduction ………………………………………………………………………………………………………….…….1
I. Présentation générale du laboratoire…………………………………………………..……..2
II. Etapes des analyses biochimiques ……………………………………………………….……..4
A. La phase pré-analytique……………………………………………………………………………….5
1. La prescription…………………………………………………………………………..……..….5
2. Accueil / Enregistrement du dossier………………………………………………………5
3. Le prélèvement…………………………………………………………………………..………….5
4. Etiquetage des échantillons …………………………………………………………………..8
5. Tri des échantillons…………………………………………………………………………………8
B. La phase analytique…………………………………………………………………………….…………8
1. Choix des méthodes….……………………………………………………………………………8
2. Calibration et CQ ………………………………………………………..…………………………8
3. Exécution des analyses………………………………………………………..…………………9
4.Validation technique………………………………………………………………………………9
C. La phase post-analytique….….………………………………………………………………………9
1. Validation biologique …………………………………………………………………………….9
2. Comptes rendus et transmission des résultats……………………………………….9
III. Contrôle de qualité analytique ………………………………………………………….…………10
A. Différents types du CQ ………………………………………………………………….……………10
B. Application du CIQ au sein du laboratoire :………………………………………………………11
1. Objectif du CQ……………………………………………………………………………………………11
2. Matériel du contrôle ……………………………………………..……………………………………11
3. Méthode et fréquence du contrôle……………………………………………………..………….11
8
9
Introduction
La biochimie clinique ou chimie pathologique ou chimie clinique est le domaine de la biologie
médicale qui est en général concerné par l'analyse des molécules contenues dans les fluides
corporels (sang, liquide céphalo-rachidien, urines, etc.) et l'interprétation des résultats de ces
analyses par un biologiste médical dans le but de caractériser l'origine physiopathologique d'une
maladie.
La discipline est née à la fin du 19e siècle avec l’utilisation de simples réactions chimiques tests
pour divers composants du sang et urine. Au cours des nombreuses décennies qui ont suivi,
d’autres techniques ont été appliqués à mesure que la science et la technologie progressaient,
notamment l’utilisation de la spectrophotométrie, l’activité des enzymes, électrophorèse,
chromatographie, etc.
L’automisation des laboratoires de biochimie est une longue histoire commencée en 1955.
Actuellement, les systèmes disponibles se classent simplement en analyseurs spécialisés,
analyseurs multiparamétriques simultanés, systèmes d’immunodosages, systèmes intégrés et
plateformes robotisés.
A cette courte revue générale, on va examiner les principales caractéristiques des automates de
biochimie tel que : le principe analytique, le milieu réactionnel, les méthodes de mesure employée
pour le dosage de certains paramètres biochimiques.
1
I. Présentation générale du laboratoire
Medecin
biologiste
Figure 2 organigramme
2
Secteurs d’activités du laboratoire
Les différentes analyses du laboratoire se divisent généralement en 6 specialités :
biologie medicale
• L’hématologie :
Science qui étudie la structure histologique , la composition chimique et les propriètés physiques
du sang .
L’ hématologie peut se scinder en deux parties :
➢ L’hématologie cellulaire qui permet grâce aux hémogrammes :
✓ Le dosage de l’hémoglobine .
✓ Le comptage des éléments figurés ( globule rouge ,leucocyte et
plaquette ) .
✓ La différentiation des leucocytes
✓ Le comptage des réticules diagnostiquant les anémies .
➢ L’ hémostase :
Cette technique étudie la coagulation , et les tests les plus couramment prescrits, qui sont les
plus anciens , font appel à des mesures chronométriques d’un processus se déroulant in vivo,que
l’on tente de reproduire in vitro : Il s’agit du passage de la phase lipide plasmatique en phase
solide caillot ( transformation de fibrinogène (proteine soluble ), en fibrine (protéine insoluble ).
• La microbiologie :
Science qui étudie les’’ m.o’’ tel que :
3
➢ Les virus ( virologie ) .
➢ Les bactérie ( bactériologie ).
➢ Les parasites (parasitologie ).
➢ Les champignons ( mycologie ).
Cette discipline est apparue au début du XIXème siècle et a été la première à se développer
parmi les autres activités d’analyses biologiques. Mais par contre, de longues années se sont
écoulées avant l’automisation de ces laboratoires contrairement aux laboratoires d’hématologie
et de biochimie qui se sont automatisés très précocement.
Cette discipline est basée essentiellement sur l’identification des germes, du dosage d’antibiotique
et la réalisation d’atibiogramme permettant au médecin d’optimiser le traitement des patients
avec les antibiotiques adéquats .
• L’immunologie :
Cette discipline concerne l’exploration des molécules et des cellules du système immunitaire , les
transpolations d’organe et les immuno-interventions thérapeutiques en particulier pour le cancer
et le sida .
• La Spermiologie :
C’est une spécialité qui a pour but d’étudier la quantité et la qualité du sperme et donc des
spermatozoides .cette discipline s’intéresse aux caractéristiques de l’éjaculat en tant que
contribuant à la fécondation .
L’activité de cette unité se concentre sur l’étude du sperme éjaculé avec la réalisation du :
➢ Spermogramme
➢ Spermocytogramme
➢ Test de capacitation et de survie
➢ Test post-coital
1. La prescription
C’est un acte médical. Il est le premier acte dans la réalisation d’un examen
biologique. Il doit contenir les informations nécessaires suivantes :
❖ Le nom et prénom du prescripteur.
❖ Les coordonnées du prescripteur
❖ Le nom et prénom du patient.
❖ La date de la demande des analyses.
❖ La nature des analyses.
Le LABM peut réaliser la plupart des examens sous la demande des clients. Ces analyses ne
seront pas prises en charge, ni par l'Assurance Maladie ni par la mutuelle, et resteront
financièrement à la charge des clients.
3. Le prélèvement
a) Prélèvement sanguin
Choix des tubes
5
Tableau 1 Les différents tubes du prélèvement
❖ Le citrate de sodium est un anticoagulant réversible chélateur de Ca 2+, il entraine une
décalcification du plasma.
❖ Le tube sec permet l’obtention du sérum après coagulation et centrifugation.
❖ L’EDTA est un anticoagulant irréversible qui capte les ions calcium, il permet la
conservation des éléments figurés du sang (leucocytes, hématies, plaquettes …).
❖ Le fluorure de sodium est un anti-glycolytique qui inhibe la consommation du glucose par
blocage enzymatique.
❖ L’héparinate de lithium est un anticoagulant de type antithrombine, qui empêche la
transformation du fibrinogène en fibrine.
❖ Le citrate de sodium (tube noir) est utilisé pour la détermination de la vitesse de
sédimentation Vs.
Selon les analyses à effectuer, on choisit les tubes :
*Ne jamais mélanger 2 tubes mal remplies entre eux pour en faire 1 bien rempli, car les
activateurs de la coagulation ou les anticoagulants peuvent interférer sur certaines analyses.
*Ne jamais transvaser du sang d’un tube à l’autre.
7
* L’agitation des tubes après remplissage se fait par un simple retournement lent et majestueux
du tube 5 à10 fois.
b) Prélèvements urinaires
Le prélèvement de l’urine pour l’analyse médicale et très simple. Il suffit de faire uriner le patient
dans un flacon stérile et ne pas oublier de l’étiqueter.
Le plus souvent les urines de 24h sont utilisées car la concentration des substances varient selon
le nycthémère. On peut se contenter dans certains cas, d’un recueil effectuer sur un temps plus
court (3, 6, 12h) et exceptionnellement d’un échantillon uni
B. La phase analytique
Le processus technique permettant l’obtention d’un résultat d’analyse biologique.
8
Le contrôle de qualité permet d’évaluer, de corriger et de valider le processus aboutissant au
rapport des résultats d’analyse des patients. Les différents contrôles de qualité permettent au
laboratoire de prouver que les valeurs d’analyse ont été obtenues avec une grande fiabilité.
N.B on peut avoir un contrôle ou bien un calibrateur spécifique d’un ou bien de plusieurs
paramètres biochimiques
4. La validation technique
Elle est effectuée au poste de travail par le personnel technique habilité. Elle permet de saisir ou
de transmettre des résultats sur le système informatique du laboratoire.
Avant d’accepter le résultat, le technologiste médical doit :
9
• Référence du dossier (indication unique du rapport d’essai), date et heure du prélèvement
et de sa réception au laboratoire (date d’enregistrement, sauf exception avec mention de
la date si différente) et de l’édition éventuelle.
• Numéro de page / nombre total de pages permettant d’assurer que la page fait
effectivement partie du compte rendu et mention claire (dernière page) en fin de rapport
• . Répartition des résultats par secteur analytique (Hématologie, …) avec mention du type
d’échantillon analysé.
• Pour chaque examen effectué, la méthode utilisée
• Les résultats sont généralement rendus en unités conventionnelles et Système
International. En face ou à la suite de chaque résultat sont indiquées les valeurs de
référence.
• Une aide complémentaire à l’interprétation des résultats est fournie chaque fois que
possible et pertinent par le laboratoire sous diverses modalités : graphes, interprétation
systématique ou contextuelle, incertitudes de mesure, réserves éventuelles, conclusion
générale. Les interprétations sont référencées chaque fois que possible.
• La signature du biologiste manuscrite ayant validé en dernier le rapport avant édition ou
transmission et en bas du rapport.
Selon les souhaits de nos patients ou correspondants médicaux, les comptes rendus et les
résultats validés peuvent être communiqués selon différentes modalités : courrier, exemplaire à
remettre en mains propres au médecin, téléphone, télécopie, messagerie sécurisée ou accessibles
sur le serveur de résultats du laboratoire avec dans tous les cas prise en compte des impératifs de
confidentialité
A. Différents types de CQ
1. Contrôle interne de qualité
Le CIQ, également appelé CQ intra laboratoire, est l’ensemble des procédures mises en œuvre
dans un laboratoire en vue de permettre un CQ des résultats d’analyses au fur à mesure de leur
exécution.
10
• L’information et la formation pour améliorer la performance
• L’identification des problèmes liés aux processus, aux techniques ou aux réactifs utilisés
dans le laboratoire
B. Application du contrôle interne de qualité au sein du
laboratoire
1. Objectif du CIQ
On peut résumer les objectifs en 2 grands axes :
11
Figure 7 : diagramme de levey-Jennings
✓ L’allure du diagramme présente :
• La moyenne : C’est la valeur cible donné par le fabriquant du contrôle
• L’écart type(s) calculée à partir l’intervalle des valeurs acceptables fournit par le fabriquant
𝑚𝑎𝑥 −𝑚ⅈ𝑛
SD= 4
L’écart type permet de décrire la dispersion d’une série de mesures autour de la valeur cible pour
chaque échantillon de contrôle. Trois limites sont définies autour de la moyenne :
➢ Un écart type ;
➢ 2 SD (limites d’alertes)
➢ 3 SD (limites de rejet)
✓ L’interprétation des résultats se fait selon les règles de westgard.
13S Une seule valeur est en dehors des limites de ± 3S ; cette règle
détecte les erreurs aléatoires inacceptables
13
IV. Matériels et méthodes
A. Automate AU480
C’est un analyseur multiparamétrique entièrement automatique (incubation, mélange aux réactifs,
dilution, calcul des résultat, CQ, calibration et maintenance …), il permet le dosage des paramètres
biologiques dans un liquide biologique sérum, plasma ou urine. Les techniques analytiques mise
en œuvre sont la spectrophotométrie et la potentiométrie.
Température réactionnelle 37 °C
14
Figure 9 : Automate Au480
1. Principe de la spectrophotométrie
La spectrophotométrie est une méthode d’analyse qui permet de déterminer le taux d’absorbance
d’une substance ayant des propriétés spectrales. Cette absorbance ou ‘’D.O ‘’ dépend de la nature,
la concentration de cette substance ainsi de la longueur d’onde à laquelle on l’étudie.
L’absorbance est mesurée par un spectrophotomètre ; l’appareil réalise une mesure de l’intensité
de la lumière après son passage au travers d’une cuve contenant la solution à étudier. L’intensité
de la lumière monochromatique émise (I0) est connue ; à partir de la mesure de l’intensité de la
lumière transmise (I), le spectrophotomètre donne l’absorbance.
15
Figure 11 : spectre d'absorbance
AMAX correspond à une longueur d’onde maximale ƛmax. Le spectromètre sera réglé à cette
longueur d’onde maximale ƛmax.
A partir d’une solution contient l’espèce à doser de titre connue (calibrateur), on mesure
l’absorbance et on établit la droite de calibration.
La concentration peut alors être déterminée graphiquement: l’absorbance de la solution
de concentration inconnue est reportée en ordonnée et le point de la droite possédant cette
ordonnée possède une abscisse ayant pour valeur cette concentration.
Droite de calibration
1,4
1,2
y = 1,9167x
1
c inconnue
0,8
D.O
0,6
0,4
0,2
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7
CONC g/l
16
2. Potentiométrie par ISE
Cette technique consiste à mesurer la différence de potentiel créée par la présence d’ions en
solution entre deux électrodes. Une de ces deux électrodes est dite « de référence », ce qui
implique, de par sa composition, une stabilité et une indépendance de son potentiel vis-à-vis de la
composition de la solution. L’autre électrode dispose d’un matériau sensible envers l’ion à
analyser. Cela signifie qu’elle possède des affinités chimiques réversibles avec une espèce cible, et
son potentiel dépendra de l’activité de l’ion à doser.
L’electrode de travail est une electrode selective ions (ISE) .C ‘est une electrode qui répond
sélectivement à une seule espèce en solution, elle posséde une mince emembrane qui a pour role
de séparer l’échantillon analysé du contenu de l’electrode . A l’intérieur de l’électrode se trouve
une solution d’activité constante et connue du meme ion à analyser
18
Principe HPLC :
La chromatographie est une méthode physico-chimique qui sert à séparer les différents
substances présentes dans un mélange en les faisant migrer, sur une phase immobile, par une
phase mobile.
Les composés à séparer sont mis en solution dans un solvant. Ce mélange est introduit dans la
phase mobile liquide (éluant). Suivant la nature des molécules, elles interagissent plus au moins
avec la phase stationnaire dans un tube appelé colonne chromatographique.
La phase mobile poussée par une pompe sous haute pression, parcourt le système
chromatographique. Les composés en solution se répartissent alors suivant leur affinité entre la
phase mobile et la phase stationnaire. En sortie de colonne grâce à un détecteur appropriés les
différents solutés sont caractérisés par un pic. L’ensemble des pics enregistrés est appelé
chromatogramme.
19
❖ Détecteur suit en continu l’apparition des solutés, le détecteur le plus utilisé est un
spectrophotomètre relié à la sortie de la colonne.
L’application de la chromatographie est basée sur la notion comme donnée comparative entre
molécules. Pour qu’il y ait séparation chromatographique de composés, il faut que leurs
molécules interagissent de manières différentes avec au moins une des phases ; ces phases
doivent avoir des polarités différentes.
Le but est de déterminer la quantité d’un composé dans le mélange. Cette analyse est basée sur le
fait que l'aire des pics chromatographiques est proportionnelle à la concentration ou à la quantité
de produit analysé. Cette analyse peut être réalisé par étalonnage externe.
Il est nécessaire de disposer d'une quantité suffisante du produit afin de faire une courbe
d'étalonnage Aire = f (masse ou concentration du produit), pour un volume injecté constant V.
L'injection ultérieure du même volume V de l'échantillon à doser permet, à l'aide de la mesure de
l'aire du pic reportée sur la courbe d'étalonnage.
• La glycémie
• L’urée
• La créatinine
• Les hémoglobines glyquées
Pour les 3 premiers paramètres : le sang est prélevé dans un tube sec (rouge) , on le centrifuge
pendant 10 min (4500tours/min) pour récupérer le sérum ou plasma .
Figure 15 : La centrifugation
Pour les hémoglobines glyquées, on dose le sens total récupéré sur un tube EDTA.
1. La glycémie
a) Intérêt du dosage
La glycémie est la concentration de glucose dans le sang, ou plus exactement dans le plasma
sanguin ; elle est mesurée en général en mmol/, mg/dl ou g /l.
20
Le but de ce dosage est pour faire un dépistage d’un hyper ou hypoglycémie et aussi pour le
contrôle du diabète.
b) Principe du dosage
L’hexokinase (HK) catalyse la phosphorylation du glucose par ATP en glucose-6-phosphate (G6F).
Le glucose-6-phosphate créé est réduit en 6-phosphogluconate en présence de glucose-6-
phosphate déshydrogénase (G6F-DH) avec réduction parallèle de NAD en NADH, La quantité
NADH qui prend naissance correspond à la quantité de glucose-6-phosphate et donc à celle de
glucose.
Les réactions mises en jeu sont :
Les réactifs utilisés sont les suivants :
G6-DH
Glucose 6- phosphate + NAD+ Gluconate 6-P + NADH + H+
C’est un test UV enzymatique, le principe de dosage est de suivre la production /disparition des
coenzymes d’oxydo-réduction dans la réaction qui présente un maximum d’absorption à 340nm,
soit dans le domaine UV.
21
Figure 16 : Spectre d'absorption NAD+/NADH
Sur ce graphe on a représenté l’absorption de la lumière ultraviolette en fonction de la longueur
d’onde, pour des solutions de NAD+ en trait plein vert et de NADH en tirets discontinus A 340 nm,
le NADH absorbe fortement la lumière alors que le NAD + ne l’absorbe pas du tout.
Dans le cas du dosage du glucose, la réaction enzymatique évolue dans le sens de la réduction de
NAD+, donc on va suivre l’augmentation de la D.O.
L’appareil utilise la méthode du point final pour déterminer la D.O, on attend le temps nécessaire
pour que la réaction enzymatique soit terminée ; la mesure donne la valeur de la concentration en
substrat par comparaison avec la droite de calibration. Les résultats sont exprimés par g/l.
2. L’urée
a) Intérêt du dosage
L'urée représente environ 90 % de l'azote urinaire total chez l'adulte. Elle est produite en grande
partie par le foie et une faible partie par les reins. Le taux d’urée dépend à la fois de la fonction
rénale, des apports alimentaires protéiques, de la destruction des protéines de l’organisme, de
l’âge et de l’état d’hydratation de la personne.
Le dosage de l’urée est prescrit pour évaluer la fonction rénale et notamment lorsqu’une
insuffisance rénale est suspectée. Cet examen permet aussi de surveiller la fonction rénale des
personnes atteintes de diabète ou ayant subi un infarctus du myocarde .
Les valeurs normales sont : 0,1 à 0,5 g/l.
b) Principe de dosage
L’urée est hydrolysée en présence d’eau et d’uréase ; cette réaction produit de l’ammoniac et du
dioxyde de carbone. L’ammoniac produit au cours de la première réaction se lie au 2-oxoglutarate
et au NADH en présence de la glutamate déshydrogénase (GLDH) pour former du glutamate et
22
NAD+. La baisse de l’absorbance de NADH par unité de temps est proportionnelle à la
concentration en urée.
Uréase
Urée +2 H20 2 NH4+ + CO32-
GLDH
2-Oxoglutarate + 2 NH4+ + 2NADH 2 L-Glutamate + 2 NAD+ + 2H2O
La réaction enzymatique évolue dans le sens d’oxydation de NADH. On va suivre la vitesse de
disparition de NADH (diminution de la D.O)
3. La créatinine
a) Intérêt du dosage
La mesure du taux sanguin de la créatinine, ou créatininémie, permet d'explorer la fonction
rénale. La créatinine est le produit de la dégradation de la créatine, protéine indispensable pour la
production d'énergie par les muscles.
En temps normal, la créatinine est transportée par le sang puis éliminée par les reins, dans les
urines. L'augmentation de ce taux dans le sang signifie que la fonction rénale est altérée.
Les valeurs normales sont : 9 à 13 mg/l pour un homme et 7 à10 mg/l pour une femme.
b) Principe du dosage
En milieu alcalin, la créatinine forme avec le picrate un complexe jaune orangé. Le taux de
changement de l’absorbance à 520 / 800 nm est proportionnel à la concentration en créatinine de
l’échantillon.
23
C’est un test colorimétrique cinétique, on suit la variation du complexe coloré au cours du temps.
La méthode en point fixe détermine la valeur de la densité optique en deux points photométriques
spécifiés. Les mesures sont effectuées en ces deux points photométriques après le début de la
réaction entre l'échantillon et le réactif. Valeur d'D.O de la réaction = D.OB - D.OA
4. Dosage de HbA1c
a) Intérêt du dosage
L'hémoglobine glyquée (ou HbA1c) permet d'évaluer l'équilibre de la glycémie au cours des 3
derniers mois. Ce dosage témoigne également des risques de complications à long terme. On peut
considérer l'hémoglobine glyquée comme la mémoire du contrôle glycémique, contrairement à la
glycémie qui apporte une information à un instant donné. Plus le taux de sucre présent dans le
sang a été élevé lors des trois derniers mois, plus la valeur de l'hémoglobine glyquée sera élevée.
b) Principe du dosage
Le dosage de l’hémoglobine glyquée est réalisé par une méthode d’HPLC sur résines d’échanges
cationiques et de tampons de formes ioniques et/ou ph différents.
La séparation dans cette méthode est basée sur la plus grande électronégativité des hémoglobines
glyquées ; la fixation de glucose sur l’extrémité N-terminale de l’Hb entraine un changement de
conformation et une augmentation de sa charge négative par rapport à celle de HbA0.
Les échantillons de sang total sont dilués avec un réactif d’hémolyse permettent de libérer
l’hémoglobine contenue dans les globules rouges. L’hémolysât est ensuite injecté dans une
colonne de résine chargée négativement. Les groupements chargés négative de la phase
stationnaire interagissent avec les cations dans l’échantillon. Un gradient de tampon programmé
de force ionique croissante (phase mobile) est délivré à la colonne ce qui permet de décrocher
successivement les différentes molécules en fonction de leur interaction ionique avec le matériau
de la colonne. t. On élue d'abord les hémoglobines rapides : HbA1a, HbA1b, HbA1c puis la fraction
principale HbAo.
Les Hb séparées seront quantifiées par une mesure spectrophotométrique.
24
Hémoglobine Structure
HbA0 Deux chaines protéiques α et β non glyquées
HbA1c Glucose fixé sur le NH2 terminal du résidu valine situé à l’extrémité de la
chaine de la chaine β
HbA1A1 Fructose-1-6 diphosphate fixé sur le NH2 terminal du résidu valine situé à
l’extrémité de la chaine β
HbA1b Acide pyruvique fixé sur le NH2 Terminal du résidu valine situé à l’extrémité
de la chaine β
HBA1A2 Glucose -6- phosphate fixé sur le NH2 terminal du résidu valine situé à
l’extrémité de la chaine β
Hb glyquées Hb glyquées sur différents acides aminés des chaines α et β de l’HbA
diverses
HBA2 Deux chaines protéiques α ς non glyquées
HbF Deux chaines α et ϒ non glyquées
25
V. Résultats et discussions
On va traiter quelques exemples des résultats des paramètres étudiés. Ainsi que le processus de
validation des résultats.
A. La glycémie
L’appareil effectue des mesures régulières qui permettent d’obtenir une courbe de réaction dont
un exemple est donné ci-dessous :
0,36
0,33 y = 0,2352x
0,3
0,27
0,24
0,21
D.O
0,18
0,15
0,12
0,09
0,06
0,03
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2 1,4 1,6
CONC
26
Ce résultat du patient peut être utilisé ou non selon les résultats du contrôle :
➢ La valeur cible : 0,968
➢ L’écart type : 0,0750
1,3
1,2 +3SD
+…
1,1
+…
1
0,968
0,9 -1SD
-2SD
0,8
B. La créatinine
• L’appareil effectue des mesures régulières qui permettent d’obtenir une courbe de
réaction dont un exemple est donné ci-dessous :
27
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
0
0,005
0,01
0,015
0,02
0,025
0,03
0,035
22/5/21 10:07 AM
0
24/5/21 9:43 AM
25/5/21 9:48 AM
26/5/21 9:33 AM
26/5/21 1:37 PM
27/5/21 8:39 AM
28/5/21 9:44 AM
28/5/21 10:38 AM
5
28/5/21 10:55 AM
28/5/21 11:39 AM
29/5/21 9:33 AM
31/5/21 9:47 AM
1/6/21 10:01 AM
10
2/6/21 2:13 PM
calibration. La concentration est égal à 9,38
3/6/21 9:48 AM
4/6/21 10:22 AM
4/6/21 3:10 PM
28
4/6/21 3:36 PM
5/6/21 9:33 AM
C INCONNUE
7/6/21 9:20 AM
8/6/21 9:13 AM
15
9/6/21 8:32 AM
10/6/21 1:03 PM
14/6/21 12:47 PM
20
15/6/21 9:20 AM
15/6/21 12:52 PM
16/6/21 9:30 AM
17/6/21 10:42 AM
18/6/21 9:38 AM
19/6/21 9:19 AM
21/6/21 9:21 AM
25
22/6/21 9:11 AM
m
La mesure donne la valeur de la concentration en substrat par comparaison avec la droite de
+1SD
-3SD
-2SD
+3SD
+2SD
-1SD
Du 22 du 27 mai les résultats du contrôle sont conformes, les résultats des échantillons sont
utilisables.
Le 28 mai : un contrôle au début de la journée est conforme, après certain temps on a remarqué
que les résultats des patients sont anormaux ; un repassage du contrôle est nécessaire, les 3
résultats de la même journée sont sur la limite de -1 SD, les résultats des patients sont corrigés
selon la formule suivante :
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑜𝑙𝑒
➢ Résultat corrigé =résultat obtenu * 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑝𝑎𝑡ⅈ𝑒𝑛𝑡
Le 02 juin : un contrôle au début de la journée est conforme. Un autre contrôle à midi est proche
du seuil d’alarme, les résultats sont rejetés et une calibration est nécessaire pour rendre les
valeurs du contrôle conformes.
Le 04 juin : 3 contrôles sont analysés ; le premier est conforme, les 2 restants sont en dessous de
la limite -1SD, le technicien doit changer les réactifs : les résultats sont corrigés de la manière
précédente. Ils ne sont pas rejetés.
C. L’urée
L’appareil effectue des mesures régulières (p) qui permettent d’obtenir une courbe de
réaction dont un exemple est donné ci-dessous :
29
0,16
0,14
y = 0,1426x
0,12
0,1
D.O
0,08
0,06
0,04
0,02
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
CONC 0,6 0,7 0,8 0,9 1
0,56
+3SD
0,5 +2SD
+1SD
0,44
0,38
-1SD
0,32 -2SD
0,26
-3SD
0,2
01-juin
03-juin
05-juin
07-juin
09-juin
11-juin
13-juin
15-juin
17-juin
19-juin
21-juin
22-mai
24-mai
28-mai
30-mai
26-mai
30
D. Hba1c
Les résultats présentent un sujet normal et l’autre anormal, les pics sont fins et ne présentent pas
des anomalies, aucun pic de temps de rétention supérieur à celui de HbA0, les résultats sont
reportables.
Les valeurs normales pour patients diabétiques : 4 -6 % (20-42mmol/l)
La qualité des résultats est basée sur le temps de rétention des HbA1c qui doit être compris entre
0,66 et 0, 72.les pics du chromatogramme sont fins et sans anomalies.
En raison du prix élevé et la courte durée de stockage du contrôle, le laboratoire compte sur la
comparaison des résultats du même patient avec d’autres LAM. Par exemple, six laboratoires ont
participé : à partir des 6 résultats, on calcule la moyenne, les écart type, puis on représente les
résultats sur le diagramme de levey-Jennings, puis on définit les résultats sous contrôle et les
résultats situés dans la zone d’alarme.
31
Conclusion
D’après les cartes analysées, et le profil du chromatogramme, les résultats des patients sont
corrects, ils peuvent d’être rendus.
La fiabilité et la conformité des résultats ne consistent pas qu’au suivi journalier des contrôles, et
la gestion des calibrages ; mais aussi à la maitrise de tous les processus d’analyses médicales
depuis la réception du client, le prélèvement (volumes conformes, maitrise de la ponction,
utilisation du garrot) jusqu’à rendu des résultats
Malgré l’automatisation des laboratoires de biochimie, la manipulation existe toujours. Elle se
manifeste dans le triage et la centrifugation des tubes, La correction des résultats citée
précédemment.
32
Références :
• Manuel de laboratoire ,guide pratique à l’usage des techniciens de laboratoires dans des
contextes à ressources limitées ,édition 2018
• Annexe au Concept d'assurance qualité dans le laboratoire médical (Concept QUALAB) :
Contrôle de qualité interne Version 2.5 (18.4.2013)
• LABORATOIRE D’ANALYSES MEDICALES MULTI-SITES VIALLE. MANUEL QUALITE Version 22
• Le Guide de prélèvement : 39-CGB-PREL-MQ-001/02 mise à jour le 09.01.2015
• Accueil des patients : Ref : C2/P-LAB-003 Version : 01 Applicable le : 23-06-2017
• EVALUATION DU CONTROLE DE QUALITE DES ANALYSES BIOMEDICALES DANS LES
LABORATOIRES PRIVES ET PUBLICS D'ABIDJAN : THESE pour l’obtention du doctorat en
médecine . Présentée el soutenue publiquement le 15 Avril 1999 par ASSI KACOU Héloîse
• http://biotech.spip.ac-rouen.fr/spip.php?article9 : HPLC Principe et appareillage
• Développement de microcapteurs chimiques intégrés pour la détection de l'ion sodium en
phase liquide: application au suivi du stress physiologique :Thése en vue de l’obtention du
doctorat de l’université de TOULOUSE ,présenté et soutenue par Arnoud Gazalé
• Mesure de l’activité enzymatique DR AKSAS
• Introduction au laboratoire de biochimie médicale :Professeur Ambroise MARTIN
DOCUMENT 1995- Revue Janvier 2006
• Lubert Stryer, Jeremy Mark Berg, John L. Tymoczko (trad. Serge Weinman),
Biochimie, éditions Flammarion
33