Chapitre 5 : Anatomie végétale / Feuille Dr Benlaksira B

1. Feuille
1.1. Introduction
La feuille est un organe généralement aérien, porté latéralement par les tiges sur lesquelles
elle s’insère au niveau des nœuds, Elle se met en place grâce au fonctionnement du
méristème caulinaire situé à l’apex d’un bourgeon. La feuille comporte une face
supérieure ou ventrale tandis que l'autre face, est appelée face inférieure ou dorsale.
Sa forme aplatie lui permet de capter un maximum de lumière ce qui permet la
photosynthèse dans les chloroplastes des cellules de parenchyme.
Aussi, la feuille est considérée comme un véritable laboratoire où se réalise la
transformation de la sève brute en sève élaborée grâce aux échanges gazeux entre la
feuille et le milieu ambiant (Figure 1).

Figure 1 : Photosynthèse et transformation de la sève brute en sève élaborée au niveau de la feuille

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1.2. Morphologie de la feuille

La feuille est une expansion latérale de la tige, au niveau de laquelle, on distingue les
parties suivantes (Figures 2-3-4-5) :
- Le Limbe : Partie plate ayant souvent une plus grande surface, assurant les fonctions
vitales de la plante. Elle est de couleur verte sur laquelle sont réparties des stomates. Le
limbe est maintenu par des nervures, le pourtour s’appelle la marge.
- Le pétiole : Axe porteur cylindrique plus ou moins aplatie entre le limbe et la tige, il peut
s’élargir à sa base pour former une gaine. Le pétiole peut être absent chez certaines
espèces, on considère que la feuille est sessile.
- La gaine : Lorsque le pétiole s’élargi, il forme la gaine qui est une partie plus ou moins
renflée et joint le reste de la feuille à la tige au niveau du nœud.
- Le stipule : C’est la base du pétiole. Lame verte de nature foliacée ou membraneuse,
disposée en nombre pair au niveau d’insertion du pétiole sur la tige ou au niveau du nœud
(deux petits appendices appelés stipules). Les stipules sont particulièrement développés
chez les rosacées et les légumineuses.
Les nervures : Sont d'une section souvent cylindrique, elles sillonnent le limbe.
La foliole : Parfois appelé penne ou pinnule, est une pièce foliaire constituant une des
parties du limbe d’une feuille composée. La foliole a la même structure interne que le
limbe.

 Une feuille complète comporte trois parties : Le limbe, le pétiole, la gaine

Figure 2 : Feuille jeune de prunier (Rosacées)

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Figure 3 : Nervures au niveau de la feuille

Stipules Vrille

Figure 4 : Stipules foliacés persistants des Fabacées (pois)

Figure 5 : Morphologie de la feuille

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1.3. Classification des feuilles selon les formes

Il existe plusieurs formes des feuilles sur lesquelles on peut décrire plusieurs caractères, on
distingue les classifications suivantes :

 Suivant leur durée de vie

-Les plantes à feuille caduques, feuilles qui tombent à l’automne
-Les plantes à feuilles persistantes subsistent plusieurs années
-Les plantes à feuilles marcescentes, elles changent de couleur en automne, mais ne
tombent généralement qu’à la repousse.

 Suivant le limbe
-Une feuille simple possède un seul limbe continu à l'extrémité d'un pétiole non ramifié.
-Une feuille pétiolée lorsque le limbe est fréquemment attaché à la tige par un pétiole
-Une feuille sessile lorsque le limbe foliaire est directement attaché à la tige.
-Une feuille composée lorsqu'un pétiole se ramifie, portant à l'extrémité de chacune de ses
ramifications un limbe (ou foliole) (Figure 6-7).

Figure 6 : Feuille simple et composée

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Figure 7 : Feuille sessile, pétiolée et feuille composée pennée

A/ Feuilles simples

Figure 8 : Feuille simples penninerves

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Figure 9 : Feuilles simples palmatinerves

B/ Feuilles composées

Feuilles composée

Figure 10 : Feuilles composées penninerves

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Figure 11 : Feuilles comopsées palmatinerves

Figure 12: Formes des feuilles simples et composées

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 Selon la forme du limbe

Figure 13: Différentes formes du limbe

Figure 14: Différentes formes des marges du limbe

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Figure 15: Classification des feuilles selon la forme du sommet et la base du limbe

 Suivant la présence ou l’absence du pétiole

C’est la structure qui relie le limbe à la tige parcouru par les vaisseaux conducteurs de
sève. Chez certaines plantes, le pétiole est absent : feuilles sessiles. Selon l’insertion de la
feuille sur la tige on distingue :

Feuilles sessiles:

Embrassante décurente perfoliée

connée amplexicaule engainante

Figure 16 : Différentes formes des feuilles sessiles

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 Selon la forme des nervures

Figure 17 : Formes des nervures

 Phyllotaxie
Le mot « phyllotaxie » vient du grec « phylle » qui signifie feuille et « taxon » qui se
traduit par disposition ou ordre. La « phyllotaxie » est l’étude de la disposition des feuilles
autour des branches, c’est-à-dire l’ordre dans lequel sont implantés les feuilles ou les
rameaux sur la tige d’une plante, ou, par extension, la disposition des éléments d’un fruit
ou d’une fleur d'un bourgeon ou d'un capitule.

Ce terme est aussi utilisé pour qualifier la science étudiant ces dispositions. On distingue
trois grands modes phyllotaxiques, en fonction des agencements observés (Figure 18) :

 Opposé, où deux feuilles se font face sur un même nœud, et disposées à 180 degrés.
exemple : (Lilas, Érable)
 Spiralé ou alterne, défini par la présence d’une seule feuille par nœud, exemple :
(Frêne)
 Verticillé, caractérisé par l’insertion de trois ou plusieurs feuilles sur un même nœud.

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RQ : Une même plante peut présenter deux phyllotaxies. Par exemple, l'eucalyptus dont
les feuilles jeunes sont opposées décussées, et les feuilles adultes alternes.

Figure 18: Trois types d’agencements des feuilles

1.4. Structure anatomique de la feuille

L’apparition d’un bombement sur les flancs du méristème apical caulinaire est le
premier signe de la formation d’un primordium, qui se développe ensuite en jeune feuille
avec pétiole et limbe aplati. Une bande de cellules prolifératrices, localisée de chaque côté
du limbe, est à l’origine de la forme de la feuille.

La feuille est composée d’un épiderme (supérieur et inférieur), d’un tissu vert appelé
mésophylle et de nervures comprenant les faisceaux vasculaires qui apportent l'eau et les
sels minéraux nécessaires à la photosynthèse. Les stomates permettent l'entrée et la sortie
des gaz. La structure de la feuille est mince mais plusieurs rangées de cellules la
composent (Figure 19).

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Figure 19 : Structure anatomique d’une feuille

1.4.1. Epiderme supérieur
L’épiderme supérieur recouvre la face ventrale (supérieure) du limbe, il est composé de
cellules très jointives et recouvert de cuticule, substance cireuse (cire, cutine) imperméable
à l’eau et à l’air. L’épiderme est parsemé de petits trous, les stomates (surtout au niveau de
la face inférieure (300/mm2). Les stomates permettent les échanges gazeux qui s’opèrent
par diffusion et l’élimination du surplus d’eau sous forme de vapeur d’eau (transpiration).

1.4.2.Mésophylle
Le mésophylle est le tissu fondamental de la feuille, formé de parenchyme disposé en
palissade et de parenchyme lacuneux. Leurs cellules qui contiennent les
chloroplastes déterminent l’épaisseur de la feuille.

1.4.2.1. Parenchyme chlorophyllien palissadique

Le parenchyme chlorophyllien palissadique est situé sous l’épiderme supérieur. Il est
composé de cellules allongées et accolées les unes aux autres, sans méats. Les cellules
situées du coté de la face foliaire supérieure des feuilles contiennent de nombreux
chloroplastes, ce qui permet la photosynthèse. Le parenchyme palissadique est parcouru
par les nervures.

1.4.2.2. Parenchyme chlorophyllien lacuneux

Le parenchyme chlorophyllien lacuneux se trouve sur la face foliaire inférieure. Il est
composé par des cellules plus ou moins arrondies ou étoilées, caractérisées par un nombre

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réduit de chloroplastes, entre lesquelles se trouve de grandes lacunes afin d’assurer les
échanges gazeux par les stomates. (Voir chapitre 2)

1.4.3. Nervures (faisceaux cribrovasculaires)

Les nervures se subdivisent en terminaisons vasculaires. Les faisceaux cribro-
vasculaires de la feuille, appelés nervures, sont en continuité avec ceux de la tige. Ces
terminaisons dans le mésophylle, apportent l’eau et les sels qui constituent la sève
brute; de plus ils absorbent et enlèvent les produits de la photosynthèse, sève
élaborée.
Les tissus conducteurs sont organisés en nervures et sont composés d’un ou plusieurs
faisceaux libéro-ligneux superposés de la même manière qu’au niveau de la tige (suite de
la tige et du pétiole). Le phloème est tourné vers le bas, et le xylème vers le haut (figure
20).
Des formations secondaires sont rencontrées en générale au niveau de la nervure principale
mais elle reste peu développée.

Figure 20: Faisceaux cribro-vasculaires et différents types de nervations.

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Figure 21 : Disposition du Faisceau criblo-vasculaire au niveau de la feuille

1.4.4. Epiderme inférieur

Il est recouvert aussi de cuticule, substance cireuse qui est imperméable à l’eau et à l’air,
permettant les échanges gazeux et réduisant les pertes en eau et les risques d’entrée de
champignons ou de bactéries dans les tissus de la feuille. Les échanges de CO2, d’O2 et de
vapeur d’eau avec l’extérieur se font via les stomates dont l’ouverture ou la fermeture de
l’ostiole est régulée par les cellules stomatiques.

Figure 22 : Disposition des stomates au niveau de la feuille

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1.5. Différences anatomiques entre les feuilles des plantes monocotylédones et les
plantes dicotylédones
L’observation d’une feuille monocotylédone ou dicotylédone nous donne quelques
différences morphologiques et anatomiques :

1.5.1. Feuille dicotylédone

Une feuille dicotylédone est constituée de l'extérieur vers l'intérieur de:
- Epiderme supérieur et inférieur sur la face dorsale pourvu d’une cuticule mince
et riche en stomates et l'épiderme supérieur sur la face ventrale, bordé d'une épaisse
cuticule mais on constate un nombre réduit de stomates, Chez les dicotylédones, les
stomates sont répartis uniquement sur la face inférieure, la moins exposée au soleil (ce qui
évite la déshydratation extrême ou dessiccation).
- Mésophylle hétérogène, c’est le parenchyme chlorophyllien bifacial asymétrique.
Parenchyme palissadique, se trouve sur la face ventrale, riches en chloroplastes, il est
situé sous l’épiderme supérieur (figure 23).
Parenchyme lacuneux (spongieux), se trouvant sur la face dorsale, localisé entre
l’épiderme inférieur et le parenchyme palissadique, moins riche en chloroplastes, il
contrôle les échanges gazeux entre la feuille et l’atmosphère.

Figure 23 : Disposition des cellules photosynthétiques au niveau de la feuille

Au niveau du parenchyme palissadique, les cellules photosynthétiques localisées chez les dicotylédones contre la
face supérieure de la feuille, sont dirigées vers les rayons lumineux ce qui permet d’optimiser le rendement de la
photosynthèse.

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- Système vasculaire, composé de phloème I et de xylème I (phloème II et de

xylème II de part et d'autre et du cambium dans les formations secondaires). La nervure
principale présente des tissus de soutien, du collenchyme, prés de l’épiderme, et du
sclérenchyme prés des vaisseaux (figure 25).

- Les feuilles dicotylédones sont caractérisées par une nervation ramifiée (une
grosse nervure centrale et des nervures secondaires qui partent obliquement), la nervure
médiane est très saillante mais on peut constater aussi d’autres types de nervation :

Pennée (nervures secondaires de part et d'autre d'un axe formé par la nervure principale,
Palmée (toutes les nervures partent d'un même point proche du pétiole) ;
Pédalée ce type de nervation est beaucoup plus rare (ex. Hellébore) : (nervure secondaire
qui prend sur la principale ou plutôt la précédente, puis une nouvelle nervure qui prend sur
la précédente à nouveau, et ainsi de suite).

- La forme du limbe : entier, denté, lobé, très découpé, composé, tant pour les feuilles à
nervation pennée que pour celle à nervation palmée.

- Il peut y avoir une gaine (assez souvent) ; parfois cette gaine peut être surmontée par
des stipules.

- Chez de nombreuses dicotylédones, les stomates sont localisés sur la face inférieure
la plus protégée de l’évaporation par transpiration.

RQ : Les feuilles âgées de Dicotylédone peuvent contenir des tissus secondaires surtout
chez les plantes à feuilles persistantes (vivent de 3 à 4 ans). Les Dicotylédones annuelles
n'ont généralement pas de tissus secondaires.

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Figure 24 : Coupe transversale de limbes de feuilles diotylédones

Figure 25 : Xylème et phloème superposés, tissus de soutien fréquents, nervation pennée (une grosse nervure
centrale, et des nervures secondaires qui partent obliquement

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Figure 26 : Schéma général d’une coupe transversale de feuille d’Angiospermes monocotylédones (a) et
dicotylédones (b)
1.5.2. Feuille monocotylédone
L’organisation d’une feuille de monocotylédone est similaire qu’une feuille dicotylédone
sauf qu’elle ne possède pas de parenchyme palissadique et lacuneux distincts (mésophylle
homogène). Chez les monocotylédones, les feuilles sont le plus souvent verticales et les
stomates sont distribués équitablement sur les deux faces, ainsi de l'extérieur vers
l'intérieur on constate:
-Epiderme à la surface de l'organe
-Stomates sont répartis de façon égale sur l’épiderme de la face ventrale et dorsale,
-Mésophylle homogène: constitué que de parenchyme à méats
-Système vasculaire, qui correspond aux nervures, composé de xylème primaire ventral et
de phloème primaire dorsal,
- Sclérenchyme coiffant et protégeant les tissus conducteurs,
- Parenchyme à parois cellulosiques qui entoure la nervure.

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- Nervures sont parallèles présentent les nervures médianes et les nervures marginales,
elles sont parallèles, et reliées entre elles par des fines nervures transversales.

Les feuilles sont le plus souvent allongées, longilignes, rubanées.

La gaine a une morphologie qui peut être très particulière, par ex. chez les Poacées,
elle entoure la tige dont elle prend la forme ; elle est fendue. A la limite entre la tige et le
limbe, il y a la ligule (important car sert pour la détermination chez les Poacées).

- Chez l'oignon, la gaine entoure le bulbe et il y a une ligule longue plus haut.
- Chez l'iris : la gaine est fendue avec le limbe au-dessus.

Figure 27 : Coupe transversale dans le limbe de Muguet

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Figure 28 : Plante herbacée, nervures parallèles

RQ : Chez diverses Monocotylédones en particulier chez les Poacées (graminées) les stomates sont localisés
sur la face supérieure, qui peut être protégée de la dessiccation par repli de la feuille grâce aux cellules
bulliformes de l’épiderme supérieur

Figure 29 : Xylème et phloème superposés, tissus de soutien fréquents, nervures (=faisceaux conducteurs)
parallèles

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Figure 30 : Comparaison des schémas des coupes transversales de limbes de feuilles Monocotylédone
(Muguet) et Dicotylédone (Houx).

Tableau 1 : Différences entre une feuille monocotylédone et dicotylédone

Monocotylédones Dicotylédones
Epiderme Stomates Répartition égale des Face dorsale riche en
stomates sur les deux faces stomates (150/cm2)
foliaires
Mésophylle (parenchyme -Homogène ne possède pas - Hétérogène possède un
chlorophyllien) de parenchyme palissadique parenchyme palissadique et
et lacuneux distincts lacuneux
Faisceaux conducteurs Nervures parallèles Nervures ramifiées
constituées d’un faisceau constituées d’un ou
unique soudé à l’épiderme plusieurs faisceaux de
dorsal par des bandes de xylème interne et de
fibres sclérifiées phloème externe, entourés
de tissus de soutien.
Formations secondaires Absente Rencontrée en générale au
niveau de la nervure
principale mais elle reste
peu développée.

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1.6. Fonctions de la feuille et adaptation pour ces fonctions

Les végétaux ont développé de nombreux moyens de défense à commencer par la cuticule
qui est une fine couche de cire qui favorise la protection contre l’environnement et les
insectes, elle est imperméable en limitant l’évaporation et donc la déshydratation
(dessiccation). D’autres systèmes de protection existent face aux animaux: certaines
plantes (comme la Sensitive) replient leurs folioles à la moindre agression, ce qui les rend
beaucoup moins appétissantes, d’autres fabriquent des composés amers, ou peu digestes
voire toxiques (tanins, menthol, digitaline, aconitine et autres alcaloïdes divers).

1.6.1. Organes protecteurs

Chez les plantes épineuses, les feuilles sont souvent transformées en épines qui résultent
de la modification des folioles, ou des stipules, ou simplement des poils. Il s'agit d'un
mécanisme de défense contre la sécheresse (plantes xérophiles), ou bien de défense contre
le broutage des animaux herbivores.

Certaines épines très fines, ainsi que des cils, permettent à la plante de collecter de
la rosée (effet de pointe) ; Dans certaines familles, comme les rosacées, les feuilles portent
parfois des glandes dont la localisation est variable suivant les espèces. Ces glandes sont
des organes de forme très variable, mais produisant une sécrétion. Il peut s'agir de poils
modifiés (trichomes) (exemple : poils urticants de l’Ortie).

Les écailles sont de petites lames foliacées, membraneuses et plus ou moins coriaces,
exemple les aiguillons (Rosier), différents des épines qui dérivent des bourgeons, des
feuilles ou des stipules.
- Écailles des bourgeons ; chez certains, on passe petit à petit d'une écaille à la feuille.
- Écailles et tuniques de bulbes = feuilles modifiées.
- Pétales et sépales de fleurs = feuilles modifiées dans un but de protection florale.

Figure 31 : Plantes épineuses (Les cladodes sont des tiges et non pas des feuilles ex. Ruscus)

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1.6.2. Organes de réserve

- Tuniques les moins externes gorgées de réserves comme chez l'oignon.
- Les cotylédons des plantules sont les premières feuilles = feuilles de réserves.

Figure 32 : Oignon organe de réserve

1.6.3. Organes absorbants
- Certains cotylédons subsistent avec les premières feuilles auxquelles ils transmettent les
réserves.
- Les feuilles de certaines plantes carnivores (ex. Drosera).
- Des feuilles qui présentent des mouvements ; par exemple :
* Les feuilles du Trèfle (Trifolium) se ferment la nuit ;
* Pour la Sensitive : les "nastries" seraient dues à des différences de charges électriques ;
exemple aussi le Mimosa
*Les lobes de la Dionnée qui se referment au contact.

1.6.4. Fonction de sécrétion

- Des nectaires à la base de certaines feuilles ; ex. 2 petites glandes geâtres à la base du
limbe des feuilles de Cerisier.
- Feuilles transformées en étamines et en carpelles.
- Feuilles transformées en organes divers :
*piquants et aiguilles des gymnospermes ;
*piquants des Robiniers = stipules modifiées
* les vrilles sont des parties foliaires (folioles modifiées) ; parfois c'est la feuille
entière qui se modifie (ex. chez les Cucurbitacées) ;
* feuilles réduites à des écailles ; c'est le cas chez les tiges souterraines le plus
souvent.

Figure 33 : Plante feuille en vrilles et en écailles

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Références bibliographiques
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Les angiospermes : description et appareil végétatif http://lycee.nicolas-
cohen.org/fichiers/fichiers_pdf/les_angiospermes.pdf

113