Soleil Et Architecture - Guide Pratique Pour Le Projet: Pacer

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1991 724.

212 f

Soleil et
architecture –
Guide pratique
pour le projet
Energies renouvelables

PACER Office fédéral des questions conjoncturelles


Soleil et archit ect ure –
Guide prat ique pour le projet
Les problèm es énergétiques et d’environnem ent
sont des contraintes du program m e que l’architecte
ou l’ingénieur doit gérer, au m êm e titre que les
autres param ètres du projet.
Les conditions économ iques, politiques et
écologiques nous am ènent aujourd’hui à privilégier
l’utilisation d’énergies renouvelables,
principalem ent le rayonnem ent solaire pour le
chauffage et l’éclairage des bâtim ents.
Cette part peut atteindre 30 à 40 %, sans prouesse
technologique et pour un coût raisonnable, ce qui
nécessite pour l’architecte, ou l’ingénieur, de
connaître quelques principes de physique, quelques
règles de dim ensionnem ent, afin de pouvoir y
associer des solutions form elles et techniques.
Le cours a pour objectif de transm ettre les acquis de
la recherche dans le dom aine de la technique solaire
passive aux architectes et ingénieurs, en adaptant
cette dém arche au rythm e et à la logique du projet.
1991, 140 pages, N° de com m ande 724.212 f
PACER

Soleil et archit ect ure –


Guide prat ique pour le projet

Int roduct ion

Program m e d’action PACER – Energies renouvelables


Office fédéral des questions conjoncturelles

1
PACER

Soleil et archit ect ure – A ssociat ions organisat rices


Guide prat ique pour le projet UTS Union Technique Suisse
Groupe de t ravail APE Association professionnelle suisse des
R. Contini Knobel préposés à l’énergie dans l’entreprise
J.-C. Enderlin PROM ES Association des professionnels
P. Gallinelli rom ands de l’énergie solaire
B. Lachal
SIA Société Suisse des Ingénieurs et
H. M arti
Architectes
P. M inder
P. Schw eizer SSES Société suisse pour l’énergie solaire
W. Weber

D irect eur du cours


W. Weber

ISBN 3 -905232-05 -7

Copyright © 1991 Office fédéral des questions


conjoncturelles, 3003 Berne, décem bre 1991.
Reproduction d’extraits autorisée avec indication de
la source.
Diffusion: Office central fédéral des im prim és et du
m atériel, 3000 Berne (N° de com m ande 724.212 f).

Form . 724.212 f 12.91 1500 56491

2
PACER

Avant -propos

D’une durée totale de six ans (1990-1995), le program m e d’action


«Construction et énergie» se com pose des trois program m es
d’im pulsions suivants:

PI-BA T - ent ret ien et rénovat ion des const ruct ions
RA V EL - ut ilisat ion rat ionnelle de l’élect ricit é
PA CER - énergies renouvelables

Ces trois program m es d’im pulsions sont réalisés en étroite


collaboration avec l’économ ie privée, les écoles et la Confédération.
Ils doivent favoriser une croissance économ ique qualitative et, par là,
conduire à une plus faible utilisation des m atières prem ières et de
l’énergie, avec pour corollaire un plus large recours au savoir faire et
à la m atière grise.

Jusqu’ici, si l’on fait abstraction du potentiel hydroélectrique, la


contribution des énergies renouvelables à notre bilan énergétique est
négligeable. Aussi le program m e PACER a-t-il été m is sur pied afin de
rem édier à cette situation. Dans ce but le program m e cherche:

– à favoriser les applications dont le rapport prix/perform ance est le


plus intéressant;
– à apporter les connaissances nécessaires aux ingénieurs, aux
architectes et aux installateurs;
– proposer une approche économ ique nouvelle qui prend en com pte
les coûts externes;
– à inform er les autorités, ainsi que les m aîtres de l’ouvrage.

Cours, m anif est at ions, publicat ions, vidéos et c...

Le program m e PACER se consacre, en priorité, à la form ation


continue et à l’inform ation. Le transfert de connaissances est basé sur
les besoins de la pratique. Il s’appuie essentiellem ent sur des
publications, des cours et d’autres m anifestations. Les ingénieurs,
architectes, installateurs, ainsi que les représentants de certaines
branches spécialisées, en constituent le public cible. La diffusion plus
large d’inform ations plus générales est égalem ent un élém ent
im portant du program m e. Elle vise les m aîtres de l’ouvrage, les
architectes, les ingénieurs et les autorités.

Le bullet in « Const ruct ion et énergie», qui paraît deux à trois fois
par an fournit tous les détails sur ces activités. Ce bulletin peut être
obtenu gratuitem ent sur sim ple dem ande. Chaque participant à un
cours ou autre m anifestation du program m e reçoit une publication
spécialem ent élaborée à cet effet. Toutes ces publications peuvent
égalem ent être obtenues en s’adressant directem ent à l’Office central
fédéral des im prim és et du m atériel à Berne (OCFIM , 3003 BERNE).

3
PACER

Com pét ences

Afin de m aîtriser cet am bitieux program m e de form ation, il a été fait


appel à des spécialistes des divers dom aines concernés. Ceux-ci
appartiennent au secteur privé, aux écoles et aux associations
professionnelles. Ces spécialistes sont épaulés par une com m ission
qui com prend des représentants des associations, des écoles ainsi
que des branches professionnelles concernées.

Ce sont égalem ent les associations professionnelles qui prennent en


charge l’organisation des cours et des autres activités. Pour la
préparation de ces nom breuses activités, une direction de
program m e a été m ise en place; elle se com pose du Dr Jean-Bernard
GAY, du Dr Charles FILLEUX, de M onsieur Jean GRAF, du Dr Arthur
WELLINGER, ainsi que de M adam e Irène WUILLEM IN et de M onsieur
Eric M OSIM ANN de l’OFQC. La préparation des différentes activités se
fait au travers de groupes de travail; ceux-ci sont responsables du
contenu, de m êm e que du m aintien des délais et des budgets.

La docum entation de ce cours «Soleil et architecture – Guide pratique


pour le projet» com porte trois volets:

a) Une partie théorique organisée en quatres chapitres qui suivent


l’avancem ent des étapes du projet:
– analyse du potentiel solaire passif d’un program m e;
– description des dispositifs solaires passifs pour la phase d’avant-
projet;
– concept énergétique et choix des installations techniques;
– norm es et lois pour l’autorisation de construire.

b) Les fiches de 16 réalisations (habitations, écoles, bureaux) dont le


concept architectural et therm ique recouvre un large éventail de
dispositifs solaires passifs.

c) Des outils de contrôle et de dim ensionnem ent sim ples pour


l’ensoleillem ent, le choix et le dim ensionnem ent de vitrages lors
de l’avant projet.

Sa présentation, sous form e de cahiers et de fiches, est adaptée au


m ode de travail de l’architecte (affichage, com paraison d’exem ples,
photocopies).

Cette docum entation se réfère aux docum ents SIA D 056 «Le soleil –
Chaleur et lum ière dans le bâtim ent» et D 010 «Handbuch der
passiven Sonnenenergienutzung», deux livres de base pour les
architectes qui s’intéressent à l’énergie solaire passive.

Le présent docum ent a fait l’objet d’une procédure de consultation; il


a égalem ent été soum is à l’appréciation des participants au prem ier
cours pilote, ce qui a perm is aux auteurs d’effectuer les corrections
nécessaires. Des am éliorations sont encore possibles et des
suggestions éventuelles peuvent être adressées soit au directeur du
cours, soit directem ent à l’Office fédéral des questions
conjoncturelles.

Pour term iner nous tenons à rem ercier toutes les personnes qui ont
contribué à la réalisation de la présente publication.

Dr Heinz Kneubühler
Directeur-suppléant de l’Office fédéral
des questions conjoncturelles

4
PACER

Soleil et archit ect ure –


Guide prat ique pour le projet

Table des m at ières

IN TROD U CTION

A – POTEN TIEL SOLA IRE PA SSIF

B – D ISPOSITIFS SOLA IRES PA SSIFS

C – IN STA LLA TION S TECHN IQU ES

D – A U TORISA TION D E CON STRU IRE, N ORM ES SIA

FICHES D 'EX EM PLES

5
PACER

6
PACER

Int roduct ion

Les problèm es énergétiques et d’environnem ent sont des contraintes


du program m e que l’architecte ou l’ingénieur doit gérer, au m êm e
titre que les autres param ètres du projet.

Les conditions économ iques, politiques et écologiques nous am ènent


aujourd’hui à privilégier l’utilisation d’énergies renouvelables,
principalem ent le rayonnem ent solaire pour le chauffage et l’éclairage
des bâtim ents: celui-ci participant déjà de m anière naturelle
(principalem ent grâce au vitrages) pour 8 à 10 % du chauffage.

Or cette part peut atteindre 30 à 40 %, sans prouesse technologique et


pour un coût raisonnable, ce qui nécessite pour l’architecte, ou
l’ingénieur, de connaître quelques principes de physique, quelques
règles de dim ensionnem ent, afin de pouvoir y associer des solutions
form elles et techniques.

Le cours a donc pour objectif de transm ettre les acquis de la recherche


dans le dom aine de la technique solaire passive aux architectes et
ingénieurs, en adaptant cette dém arche au rythm e et à la logique du
projet.

Ce cours est d’autant plus d’actualité qu’il est nécessaire pour


l’architecte de satisfaire à de nouvelles norm es, lois et règlem ents en
m atière d’énergie.

En outre, devant la sensibilisation aux problèm es d’environnem ent,


de plus en plus d’entreprises, de collectivités, font expressém ent
référence dans leurs program m es de construction à «l’écologie» et à
l’utilisation d’énergie solaire renouvelable.

L’ensem ble de logem ents à Préverenges, ainsi que l’école de


Gum penw iesen, sont des exem ples qui ont été réalisés à la suite de
concours qui spécifiaient la nécessité d’utiliser le rayonnem ent solaire
(voir fiches d’exem ples).

Directeur du cours
Willi Weber

7
Organisat ions de sout ien

Sociét é suisse
des Ingénieurs et A rchit ect es

A PE PROM ES
A ssociat ion prof essionnelle suisse A ssociat ion des prof essionnels
des préposés à l’énergie rom ands de l’énergie solaire
dans les ent reprises

U nion t echnique suisse Sociét é suisse


pour l’énergie solaire
PACER SOLEIL ET A RCHITECTU RE – GU ID E PRATIQU E POU R LE PROJET

A – Pot ent iel solaire passif


PACER

Soleil et archit ect ure –


Guide prat ique pour le projet

A – Pot ent iel solaire passif

Program m e d’action PACER – Energies renouvelables


Office fédéral des questions conjoncturelles

1
PACER

Soleil et archit ect ure – A ssociat ions organisat rices


Guide prat ique pour le projet UTS Union Technique Suisse
Groupe de t ravail APE Association professionnelle suisse des
R. Contini Knobel préposés à l’énergie dans l’entreprise
J.-C. Enderlin PROM ES Association des professionnels
P. Gallinelli rom ands de l’énergie solaire
B. Lachal
SIA Société Suisse des Ingénieurs et
H. M arti
Architectes
P. M inder
P. Schw eizer SSES Société suisse pour l’énergie solaire
W. Weber

Responsables de la part ie A
P. Gallinelli
W. Weber

ISBN 3 -905232-05 -7

Copyright © 1991 Office fédéral des questions


conjoncturelles, 3003 Berne, décem bre 1991.
Reproduction d’extraits autorisée avec indication de
la source.
Diffusion: Office central fédéral des im prim és et du
m atériel, 3000 Berne (N° de com m ande 724.212 f).

Form . 724.212 f 12.91 1500 56491

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PACER

A – Pot ent iel solaire passif

Table des m at ières

A1 IN TROD U CTION

A2 TY PE D ’A FFECTA TION
A2.1 ÉCOLES
A2.2 ADM INISTRATION
A2.3 HABITATION

A3 SITE ET CLIM A T
A3.1 ZONES CLIM ATIQUES
A3.2 ENSOLEILLEM ENT - ÉNERGIE THERM IQUE
A3.3 ENSOLEILLEM ENT - LUM IÈRE NATURELLE
A3.4 ENSOLEILLEM ENT - TEM PÉRATURE
A3.5 BILAN THERM IQUE

A4 TY POLOGIE ET IM PLA N TA TION


A4.1 ZONAGE THERM IQUE
A4.2 GÉOM ÉTRIE
A4.3 ORIENTATION DES ESPACES
A4.4 IM PLANTATION
A4.5 ÉTUDE D’ENSOLEILLEM ENT DU SITE
A4.6 SIM ULATION D’ENSOLEILLEM ENT DU PROJET

AX A N N EX ES
AX1 NOTIONS DE CONFORT
AX2 DONNÉES M ÉTÉO
AX3 CALCULATRICE D’OM BRAGE

AR RÉFÉREN CES

3
PACER POTEN TIEL SOLA IRE PA SSIF

4
PACER POTEN TIEL SOLA IRE PA SSIF

A 1 Int roduct ion

Le program m e et le site sont à la base du travail de l’architecte. En


effet, c’est à partir de l’analyse de ce program m e, du terrain m ais aussi
du clim at que s’élaborent les prem ières esquisses du projet.

Dès cette prem ière phase il est nécessaire d’introduire les


préoccupations d’énergie et d’environnem ent, de s’assurer de l’usage
optim um du rayonnem ent solaire disponible sur le site.

Cet usage optim um est déterm iné par les param ètres suivants :

Le t ype d’af f ect at ion

L’affectation du bâtim ent et les activités qu’il abrite conditionnent


directem ent l’organisation des espaces et le niveau de confort
therm ique, visuel et acoustique qu’il s’agit d’assurer.

Parm i les affectations répertoriées par la SIA (norm e 102, par


exem ple), nous avons choisi d’étudier :

– les écoles,
– les bâtim ents adm inistratifs,
– les logem ents.

Ces différents bâtim ents illustrent le rôle spécifique que peut jouer le
rayonnem ent solaire, par exem ple:

– dans le logem ent le rayonnem ent solaire sera affecté au chauffage;


– les écoles favoriseront l’aspect d’éclairage naturel et craindront peu
la surchauffe estivale;
– les bâtim ents adm inistratifs devront utiliser le rayonnem ent pour
l’éclairage naturel, tout en se préservant, l’été de cette énergie, pour
qu’il ne faille clim atiser le bâtim ent.

Le sit e et le clim at

Le site et son clim at, par les variations de tem pérature et


d’ensoleillem ent, influencent de m anière directe les pertes
therm iques du bâtim ent et les gains solaires possibles.

La t ypologie et l’im plant at ion

L’organisation des espaces en fonction du m ouvem ent du soleil, de


l’étude d’ensoleillem ent du site, participe à la recherche de solutions
typologiques et d’im plantation.

5
PACER POTEN TIEL SOLA IRE PA SSIF A
A 2 .1 Ecoles Besoin d’éclairage naturel
Gains internes très im portants (chaleur hum aine)
Variations im portantes de taux d’occupation (jour-nuit, vacances)

EXIGENCES CLASSES CIRCULATION GYM NASTIQUE

CONFORT VISUEL 300-500 lux >100 lux 300 lux


CONFORT THERM IQUE 21°-26°C ~18°C 16°-22°C
RENOUVELLEM ENT D’AIR >25m 3/h/pers 1 V/h 2 V/h

VARIATIONS D’OCCUPATION (1)

DIRECTIVES DE PROJET ● im portance prim ordiale de la vue et de l’éclairage naturel;


● prévoir des protections contre l’éblouissem ent;
● favoriser l’utilisation du rayonnem ent solaire le m atin en m i-
saison;
● réduire l’inertie therm ique : réchauffem ent rapide des salles de
classes pendant les périodes d’utilisation en profitant des gains
internes (personnes et éclairage) et des apports solaires;
● bonne isolation therm ique et systèm e de chauffage d’appoint
réduit: pour le dim ensionnem ent tenir com pte de l’im portance de
la chaleur «gratuite» disponible.

BILAN THERM IQUE TYPE Gains Pertes


(2)

Gains Pertes

Hiver M i-saison

EXEM PLE Cent re scolaire de Gum penw iesen


voir fiches d’exem ples «écoles» Architecte: Rolf Lüthi, Regensburg
Réalisation 1984, Prix de l’énergie SIA 1988 (Fiche N o 16)

(3)
FONCTIONNEM ENT HIVER M I-SAISON

(4)

Pénétration du soleil, Utilisation m axim ale du soleil,


récupération de chaleur, évacuation des excédents de
protection contre le vent froid. chaleur.

7
PACER POTEN TIEL SOLA IRE PA SSIF A
A 2 .2 A dm inist rat ion Les gains internes sont im portants (éclairage artificiel, ordinateurs)
Besoin d’éclairage naturel (très bonne qualité de lum ière)
Problèm e de l’évacuation de chaleur en été (clim atisation)

EXIGENCES BUREAUX CIRCULATION ARCHIVES

CONFORT VISUEL 400-1000 lux 100 lux 100-250 lux


CONFORT THERM IQUE 21°-26°C 18-26°C ~19°C
RENOUVELLEM ENT D’AIR >25m 3/h/pers ~1 V/h 0,3 V/h

VARIATIONS D’OCCUPATION (5)

DIRECTIVES DE PROJET ● danger de surchauffe en été: une partie considérable des besoins en
énergie sont dûs aux systèmes de climatisation;
● prévoir des dispositifs de protection solaire extérieurs;
● priorité au rafraîchissement par ventilation;
● rechercher l’éclairage naturel;
● grande importance d’un choix judicieux des installations techniques;
● porter une attention particulière aux interactions possibles entre les
différents éléments intervenant dans le bilan thermique (gains
internes, gains solaires, chauffage, climatisation);
● éviter les grandes surfaces de verre teinté;
● une grande souplesse d’utilisation est recom m andée car il est
parfois difficile de prévoir les affectations futures.

Gains Pertes (6)


BILAN THERM IQUE TYPE

Gains Pertes

Hiver Eté

EXEM PLE Bât im ent adm inist rat if Hew let t -Pack ard à Genève
voir fiches d’exem ples Architecte: Jean-Jacques Oberson, Janez Hazin
«bâtim ents adm inistratifs» Réalisation 1982 (Fiche N o 14)

(7)
FONCTIONNEM ENT
(8)

Hiver Eté

Pénétration du soleil, Protection du soleil :


récupération de chaleur par éblouissem ent contrôlé, pas de
pom pe à chaleur. surchauffe, verre transparent.

8
PACER POTEN TIEL SOLA IRE PA SSIF A
A 2 .3 Habit at ion IM M EUBLE, VILLA
Déperditions therm iques im portantes par transm ission et ventilation.
Facteur de form e plus favorable pour les im m eubles.
Grand potentiel d’utilisation de l’énergie solaire pour le chauffage.

EXIGENCES SÉJOUR CHAM BRES SALLES D’EAU


CONFORT VISUEL 100-500 lux 100-500 lux ~250 lux
CONFORT THERM IQUE 19°-26°C 14-24°C ~22°C
RENOUVELLEM ENT D’AIR 0,4 V/h 0,4 V/h 0,3-2 V/h

(9)
VARIATIONS D’OCCUPATION

DIRECTIVES DE PROJET ● grand potentiel d’utilisation du rayonnement solaire et des gains


internes en mi-saison et en hiver;
● réduire le facteur de forme: volumes simples, compacts;
● prévoir une bonne isolation thermique;
● étudier l’ensoleillement du projet (masques, implantation);
● bonne orientation des différentes fonctions (typologie);
● bonne orientation des ouvertures: favoriser les vitrages sud et réduire
les ouvertures nord;
● en général, favoriser l’inertie therm ique (isolation extérieure,
m atériaux lourds) pour stocker les apports solaires et pour atténuer
les variations de tem pérature.

(10)
BILAN THERM IQUE TYPE
Gains Pertes
Gains Pertes

Collectif Villa

EXEM PLE Im m eubles solaires de la rue du M idi, Genève


voir fiches d’exem ples Architecte: J. Choisi et Riva, Genève
«habitation» Réalisation 1985 (Fiche N o 6)

HIVER ÉTÉ (11)


FONCTIONNEM ENT
(12)

Pénétration du soleil dans la Protection solaire par stores


véranda, distribution et stockage ventilés, ventilation naturelle par
dans les appartem ents. therm ocirculation.

9
PACER POTEN TIEL SOLA IRE PA SSIF A
A 3 Sit e et clim at
A 3 .1 Zones clim at iques Le clim at est de l’ordre com binatoire; divers phénom ènes, en effet, se
com binent et interviennent sim ultaném ent sur la construction: les
tem pératures, le rayonnem ent solaire, les vents, les précipitations...
Dans le bâtim ent, de nom breux com posants sont m odelés par le
clim at: orientation, m atériaux, fondations... et l’architecture
vernaculaire en reflète l’influence. Ces exem ples d’adaptation au
clim at ne sont pas des m odèles, m ais des incitations à réinterpréter de
m anière contem poraine leurs réponses au clim at.

CONCEPTION CLIM ATIQUE La conception clim atique consiste dans la création d’une enveloppe
dynam ique capable de faire d’un clim at extérieur, quel qu’il soit, un
clim at intérieur confortable et contrôlable.

RÉGIONS CLIM ATIQUES On peut définir des zones géographiques où le clim at est relativem ent
hom ogène: la Suisse peut se décom poser en 12 zones principales
(données m étéo: voir annexe AX2).

1 Jura oriental (13)


2 Jura occidental
3 N-E du Plateau
4 Plateau central
5 Ouest du Plateau
6 Nord Alpes orientales
7 Nord Alpes centrales
8 Nord Alpes occidentales
9 Grisons nord et centre
10 Valais
11 Engadine
12 Sud des Alpes

VERSANT NORD OUEST DU PLATEAU (zone 5) SUD DES ALPES (zone 12)
DES ALPES OCCIDENTALES (zone 8)

Chalet à Fort, Orm onts-Dessus (VD) M aison Rurale, Versonnex (F) M aison à Gordola, Pont Sücc (TI)

– im plantation sur le versant ensoleillé – protection des vents dom inants – protection du soleil
– façade principale au sud – construction m itoyenne – m ur épais en pierre
– anim aux au nord et au sous-sol – logem ent au sud-ouest – porche au sud
– isolation foin, neige – anim aux au nord-ouest
– inertie therm ique faible – foin sous le toit

(14) (15) (16)

2 5

1 3
4

3 étable des vaches


1 séjour 4 étable des chèvres 1 porche
2 cham bre 5 grange, foin 2 cham bre
2 cuisine au rez

2 1 1

10
PACER POTEN TIEL SOLA IRE PA SSIF A
A 3 .2 Ensoleillem ent et énergie t herm ique

(17) (18)
RAYONNEM ENT SOLAIRE
En dehors de l’atm osphère PUISSANCES DE RAYONNEMENT (W/m2)
terrestre un plan orienté
perpendiculaire aux rayons du JOUR CLAIR MOYEN COUVERT

soleil reçoit une puissance de 1350 DIRECT 900 350 0


W/m 2. En traversant l’atm osphère DIFFUS 100 150 100
le rayonnem ent solaire est diffusé GLOBAL 1000 500 100
et atténué.
CLAIR MOYEN COUVERT

Frais,
Diffusion du rayonnem ent solaire ciel bleu Le soleil Brouillard
et dégagé perce élevé
D IRECT + D IFFU S = GLOBA L

Les stations m étéo publient des m esures de rayonnem ent global sous
form e d’énergie m oyenne cum ulée sur un plan horizontal de 1 m 2
pour une période de tem ps défini (jour, m ois...).

ORIENTATION Plus le soleil est bas plus l’insolation sur un plan vertical sud
Particularité de la façade Sud. augm ente, m ais elle présente toutefois un «creux» en hiver: les jours
sont plus courts et le ciel souvent couvert.
INSOLATION JOURNALIERE (19) TABLEAU DE TRANSPOSITION (20)

Puissances reçues sur des plans d’orientations différentes, en


pourcentage par rapport à l’insolation horizontale (100%). Graphiques
et tableaux com plém entaires en annexe.
(21)
Chaque orientation est HIVER R ÉTÉ R
caractérisée par des heures et des HO HO
puissances d’insolation précises. kW

S S

W W

0 24 0 24

12 12 12 12

24 0 24 0
s

En hiver la façade sud reçoit la plus grande quantité de rayonnement,


contrairement aux orientations est et ouest. En été ce processus est
inversé. Ainsi les ouvertures au sud ont la meilleure capacité de
régulation passive alors que les autres orientations ont un maximum de
gains en été d’où le risque de surchauffe. Les heures pendant lesquelles
la puissance est maximale varient suivant l’orientation du plan considéré.

11
PACER POTEN TIEL SOLA IRE PA SSIF A
A 3 .3 Lum ière nat urelle Le potentiel de l’éclairage naturel est fonction de la surface visible du
ciel et des réflections. Les avantages de l’éclairage naturel sont:
● excellent rendem ent lum ineux
● excellent rendu des couleurs
● gratuité.
L’éclairage naturel est soum is à des variations quantitatives et
qualitatives constantes: par les nuages, la situation géographique,
l’orientation, la saison et l’heure du jour.

INTERACTIONS La disposition des fenêtres, la profondeur et la géométrie du local, la


La distribution de l’éclairage couleur des murs et du plafond ainsi que l’ameublement sont des
naturel est directem ent liée aux éléments qui influencent directement la distribution de la lumière
choix architecturaux. naturelle. (22)

Com posante du ciel Com posante réfléchie Com posante intérieure

FLJ
Le facteur de lum ière de jour Le facteur de lum ière de jour (FLJ) se m esure par tem ps couvert. Il est
perm et une analyse quantitative de défini com m e le rapport entre l’éclairem ent naturel sur un plan de
la distribution lum ineuse à travail et l’éclairem ent m esuré sim ultaném ent sur un plan horizontal
l’intérieur d’une pièce. à l’extérieur. Il se com pose de trois contributions distinctes:

(23)

OUTILS D’ANALYSE
A l’aide d’une m aquette d’étude on
peut rapidem ent tracer un
graphique de la répartition de
lum ière pour un espace donné
(m éthode en annexe). ● ces courbes ne sont valables que pour un ciel couvert.
● l’éclairem ent dim inue très vite lorsqu’on s’éloigne des ouvertures.
● l’éclairage azim utal est très efficace m ais nécessite des bonnes
protections solaires contre la surchauffe et l’éblouissem ent.

OBSERVATIONS
● protections contre l’éblouissem ent suivant l’orientation, la
En réalité les conditions sont très
variables. C’est pourquoi il est m étéo, la saison, l’heure et l’affectation;
indispensable de penser non ● couleurs em ployées et leurs contrastes respectifs: une pièce
seulem ent en term es de «quantité» claire procure un m eilleur confort visuel;
de lum ière (FLJ), m ais aussi en ● am énagem ent des pièces en fonction de leur affectation: par
term es de qualité de l’éclairem ent exem ple un travail sur ordinateur nécessite un autre type
naturel. d’éclairem ent que le travail à la planche à dessin;
● dim ensions relatives des ouvertures:
pet it e: éblouissem ent car le local est som bre; peu d’apports.
grande: éclairem ent uniform e, m ais exposition au soleil direct
et im portantes déperditions therm iques.
● il peut y avoir contradiction entre éclairage et énergie.
● com plém entarité de l’éclairage naturel et artificiel (chapitre C).

12
PACER POTEN TIEL SOLA IRE PA SSIF A
A 3 .4 Tem pérat ure VARIATIONS ANNUELLES (24) VARIATIONS JOURNALIÈRES (25)

Les variations de tem pérature sont


engendrées par les variations du
rayonnem ent solaire et dépendent
directem ent de la quantité
d’énergie solaire qui arrive au sol.

Le com portem ent therm ique du bâtim ent dépend directem ent des
variations de la tem pérature extérieure et de l’ensoleillem ent.
Rem arque: L’inertie therm ique (sol, bâtim ents, etc.), définit l’ordre de
grandeur du déphasage et de l’am plitude des tem pératures.

A 3 .5 Bilan t herm ique


DEPERDITIONS DE CHALEUR (a) faible isolation
Qv
(Qt + Qai)
Pertes par transm ission de (b) forte isolation
l’enveloppe Qt et par
renouvellem ent d’air Qai. La
«dem ande de chaleur» Qb
com pense partiellem ent les pertes
therm iques.

(26)
Qai
Qt La dem ande de chaleur du bâtim ent dépend directem ent de la
différence entre tem pérature intérieure et tem pérature
extérieure: ∆T = T int - T ext. Les besoins en énergie sont à leur
m axim um en hiver quand ∆T est m axim um . L’am plitude des besoins
est définie par la qualité de l’isolation de l’enveloppe et par le taux de
Qb = Qt + Qai renouvellem ent d’air.

APPORTS SOLAIRES (Qs) Qs (a) énergie solaire incidente par


ils com pensent partiellem ent les m 2 d’ouverture.
déperditions therm iques
(b) apports solaires après les
vitrages. Ils dépendent de
l’efficacité du dispositif de
captage, soit: stores, cadres,
m asques, qualité du vitrage,
Qs
rideaux., etc.
(27)

APPORTS INTERNES (Qap) (a) bâtim ent adm inistratif. Les


chaleur dégagée par les occupants Qp + Qe apports internes sont
Qp et les appareils électriques Qél; im portants: éclairage et
com pensent partiellem ent les ordinateurs. Les bâtim ents
déperditions therm iques. d’écoles ont un profil
com parable, bien que la source
de chaleur principale soient les
élèves.

(28)
En général on peut constater une légère augm entation des apports
Qap = Qp + Qél internes durant l’hiver. Ceci est dû à l’éclairage artificiel.

13
PACER POTEN TIEL SOLA IRE PA SSIF A
BILAN ANNUEL En superposant sur un graphique l’addition des gains internes et solaires
Cette représentation perm et de avec les pertes (29), on peut «calculer» les besoins en chauffage car ils cons-
constater qu’il y a un lien direct tituent la différence entre les besoins de chaleur et les apports de chaleur
entre la conception du bâtim ent et utilisables: Qch = Qb – fap (Qs + Qp + Qél), fap définit le taux d’utilisation des
son com portem ent face au clim at. apports «gratuits» (soleil, personnes, appareils électriques), c’est-à-dire la
capacité du bâtiment et la volonté de l’usager à utiliser cette énergie.

Période de chauffage
~ 230 JC

Demande Ventilation et
de chaleur protection solaire
indispensables

Apports solaires
Besoins d’énergie de
chauffage auxiliaire

Gains solaires
et internes
non-exploitables

Total apports
«gratuits»
Gains internes
J A S O N D J F M A M J

REM ARQUES La surface comprise entre deux courbes représente une quantité
d’énergie. Plus la surface est grande, plus la quantité d’énergie l’est
aussi. Ce graphique permet de saisir rapidement le fonctionnement
thermique d’un bâtiment au cours de l’année et de mettre en évidence
l’importance des différents dispositifs à mettre en œuvre.

PROFILS TYPES Bât im ent convent ionnel: période


Chaque bâtim ent est caractérisé de chauffage longue; consom m ation
par un bilan (profil) énergétique d’énergie im portante.
représentatif.

Bât im ent à basse consom m ation


d’énergie f ort em ent isolé avec gains
norm aux d’énergie solaire: période de
chauffage longue, puissance de
chaudière faible.

Bât im ent à basse consom m ation


d’énergie avec exploit at ion passive
d’énergie solaire: période de
chauffage courte, puissance de pointe
de la chaudière plus im portante.

(30)

14
PACER POTEN TIEL SOLA IRE PA SSIF A
A 4 Typologie et im plant at ion
En prem ier lieu il est indispensable de lim iter des déperditions therm iques et d’optim iser les apports solaires
et leur conservation. En plus d’une bonne isolation de l’enveloppe, le zonage therm ique et la géom étrie de
l’enveloppe constituent des élém ents perm ettant de réduire les besoins de chauffage.

A 4 .1 Zonage t herm ique Regroupem ent des surfaces en


plan:

● concentrer les locaux les plus


Du point de vue therm ique on aura exigeants en tem pérature au
avantage à regrouper les locaux centre du bâtim ent.
présentant des niveaux de tem pé-
rature et des durées d’occupation ● répartir les locaux m oins
com parables. chauffés dans la périphérie.

CHAUD
TEM PÉRÉ
(31) NON-CHAUFFÉ

Im m eubles locatifs à Préveren-


ges (Fiche No. 5)

A 4 .2 Géom ét rie (32)


A 4 .2 de l’enveloppe
La taille et la géom étrie du bâti-
m ent conditionnent en partie les 8 VOLUM ES 8 VOL. 8 VOL. 8 VOL.
besoins de chauffage. Des bâti- 40 FAÇADES 28 FAÇ. 24 FAÇ. 20 FAÇ.
m ents m itoyens auront m oins de VOLUM ES Co eff
déperditions therm iques par trans- 5 icien t d
8 8 e fo r me
m ission que des bâtim ents isolés. FA ÇA DE 1
De m êm e des bâtim ents com pacts 40
S
VOLU M E 125
par rapport à des bâtim ents étroits 20
1
avec beaucoup de décrochem ents.
De m êm e encore des bâtim ents de
grand volum e (adm inistratifs) par
rapport à des petites villas.

FACTEUR DE FORM E
Cet effet de la form e de l’enveloppe 5 FAÇ. 20 FAÇ. 45 FAÇ. 80 FAÇ. 125 FAÇ.
peut être évalué par le facteur de 1 VOL. 8 VOL. 27 VOL. 64 VOL. 125 VOL.
form e, qui est défini com m e la
surface de l’enveloppe en contact
Facteur de form e: évolution pour différents types d’agrégation et
avec l’air extérieur divisée par le
dim ensions d’un cube.
volum e du bâtim ent.
(33)

Ce facteur peut varier de > 1 à < 0,2,


relativisant pour les grands bâti-
m ents l’im portance d’une bonne
isolation de façade. Par contre, il
sera d’autant plus im portant de
bien étudier les systèm es de venti-
lation et d’aération qui constituent % ventilation et transm ission en fonction du volum e d’un cube.
dans ce cas la plus grande source (Ren o u v el l em en t d ’ ai r : 0,5 V/h ; t r an sm i ssi o n t h er m i q u e
de déperditions. k = 0,65 W /m 2 k)

15
PACER POTEN TIEL SOLA IRE PA SSIF A
A 4 .3 Orient at ion
A 4 .3 des espaces NORD (34)
pas de soleil, vents d’hiver froids, lumière uniforme, peu de mouches,
nécessité de grandes fenêtres pour la lumière diffuse du jour
La plupart des cours d’architecture
proposent une disposition des acti- Salle d’opération
Chambre noire
vités et des locaux correspondants Chauffage
Garde-manger W.C.
Ecurie
Laverie
établie en fonction de l’orientation Cave à vin
Provisions
Entrée
Vestiaire
Salle de repassage
Locaux de service
et du m ouvem ent du soleil (34). Escalier
Chambre froide
Garage
Atelier
Cuisine
Toilettes et douches pour
employés et personnel
Ces indications ne sont pas im pé- Paliers Office
Souillarde
Débarras
ratives, bien sûr, m ais im portantes, Ombrage
EST
puisqu’elles génèrent un m ode de Bureau et atelier
bien ensoleillé le
vie et une qualité de relation à OUEST Séchoir en coin
Chambre du personnel
Chambre à coucher de matin, agréablement
(côté des intem- travailleurs manuels chauffé en été, très
l’environnem ent. péries) ensoleillement
pour l’aération
Nord Penderie, Bain de soleil grand refroidisse-
profond l’après-midi Salle de sport ment en hiver. Des
avec forte chaleur Salle de bains doubles fenêtres
et éblouissement. Fumoir s’imposent
Planter des arbres Bibliothèque
Organisation des espaces selon Salle de jeux
Salle de musique
Salle à manger
Salle de jeux
Chambre à coucher du
travailleur intellectuel
Neufert (1955). Boudoirs
Vestibule, Hall
des enfants
Salle de séjour
Infirmerie
Chambre d’amis
Jardin d’hiver Fumoir
Terrasses Salle d’études
Véranda, loggia Cuisine-studio
Logement d’une pièce
PLA N S TY PES Jardins
Pièce pour le
petit déjeûner

Typologie N ord-Sud
Les im m eubles d’habitation avec SUD
les façades principales nord-sud (côté le plus précieux de la maison) soleil au zénith l’été,
bien ensoleillé l’hiver, marquise pour protéger du soleil, toits saillants
regroupent les locaux habitables
au sud et les services au nord. Il
s’agit de petits logem ents ou de
logem ents sur deux niveaux avec
au m axim um une cham bre côté
nord.
La façade sud présente dans ce cas
un bon potentiel pour l’utilisation (35)
de l’énergie solaire.
(34)
RECOM M ANDATIONS:
● Regrouper au nord les locaux à
faibles besoins therm iques et
lum ineux (entrées, circulations
sanitaires...)

● Regrouper au sud les pièces plus


utilisées pendant la journée
(séjour, cham bres des enfants,
cuisine...)

Typologie Est -Ouest


Les façades principales est-ouest
sont plus adaptées à des grands
appartem ents traversants avec
séparation jour (ouest), nuit (est).

INCONVÉNIENTS:
Peu de soleil l’hiver et nécessité de
protéger les façades l’été.

Orient at ions int erm édiaires


Les orientations interm édiaires
peuvent proposer un com prom is
entre ces deux situations opposées
et perm ettre une adaptation au cli-
m at local (par exem ple brouillards Im m eubles locatifs à Préverenges,
m atinaux). typologie NORD-SUD, duplex.

16
PACER POTEN TIEL SOLA IRE PA SSIF A
A 4 .4 Im plant at ion

Le potentiel solaire passif des


constructions est largem ent déter-
m iné par l’im plantation des bâti-
m ents.
Les relations qui résultent de la
confrontation aux autres bâti-
m ents, aux arbres et à la topogra-
phie conditionnent les gênes pro-
venant des om bres portées.
L’im plantation de bâtim ents m odi-
fie le m icroclim at dans leur envi-
ronnem ent im m édiat et favorise,
ou aggrave, les conditions clim a-
tiques pour les im m eubles voisins;
voire surtout pour les espaces
extérieurs.

Zone urbaine, square M ontchoisy à Genève, architecte Braillard (36)

D EN SITÉ

FORTE
Les sites urbains sont souvent de
petite taille et avec un taux d’occu-
pation élevé, ce qui im plique un
choix d’im plantation lim ité. Préser-
ver l’accès au soleil de la parcelle et
par la suite des parcelles ou bâti-
m ents environnants est difficile. En
revanche, cette densité élevée sup-
pose une m eilleure protection cli- Etude d’ensoleillem ent pour des im m eubles nord-sud (37)
m atique et perm et des am énage-
m ents qui tirent parti de cette
particularité (36).

M OYENNE
Les zones périphériques, lors de
l’élaboration de plans de quartier,
laissent une plus grande liberté
d’im plantation tout en im posant
des densités qui nécessitent une
étude attentive de l’ensoleillem ent.
Et, dès trois ou quatre étages,
excluent la possibilité de jardins
privés (37).

FAIBLE
En zone suburbaine, la géom étrie (38)
des parcelles, les règlem ents com -
m unaux ou de quartier, l’arborisa-
tion, les accès conditionnent, sou-
vent, l’orientation et le gabarit des Im plantation en zone périurbaine
bâtim ents (38). Siedlung Halen Berne, architectes Atelier 5

17
PACER POTEN TIEL SOLA IRE PA SSIF A
Il existe différents outils, sim ples, qui perm ettent l’étude de l’ensoleillem ent du site, le relevé des m asques,
puis l’étude des om bres portées et propres sur le projet. Il s’agit de sim uler le m ouvem ent apparent du soleil
afin de prévoir le com portem ent du bâtim ent et des dispositifs solaires dans la réalité.

A 4 .5 Ensoleillem ent du sit e

M OUVEM ENT APPARENT Projection cylindrique et stéréographique: ces m éthodes perm ettent
DU SOLEIL une estim ation de la dim inution du rayonnem ent global en fonction
des m asques pour un point précis dans l’espace. Elles facilitent le
choix de l’im plantation du projet en tenant com pte des m asques
(accès au soleil ).

La position du soleil est décrite par sa hauteur par rapport à


l’horizontale et son azim ut (direction par rapport au Nord). Les
positions pour les différentes heures et m ois sont représentées sur un
graphique.
(39)

Projection cylindrique Relevé des m asques

RELEVÉ DES M ASQUES Chaque point dans l’espace peut égalem ent être décrit par sa hauteur
et son azim ut. La superposition du graphique de m ouvem ent
apparent du soleil avec le relevé des m asques perm et une lecture
directe des heures et des jours de visibilité du soleil (par beau tem ps).
PROJECTION CYLINDRIQUE
(40)

Chaque point m asqué représente une dim inution du rayonnem ent


global de 2%. Suivant l’espèce et sa densité on peut considérer la
végétation com m e m asque saisonnier (om brage en été, plus ou
m oins transparent en hiver... ). Voir m éthode com plète dans
Docum ent SIA D010.

OUTILS héliochron: un cylindre transparent sur lequel sont im prim és les


il existe différents outils qui trajectoires du soleil est nivelé et orienté au sud. A travers un point on
perm ettent le relevé des m asques: repère les m asques que l’on reporte dans un diagram m e prévu à cet
effet;

une autre m éthode sim ple et peu onéreuse consiste à utiliser une
boussole, un rapporteur et un niveau... .

18
PACER POTEN TIEL SOLA IRE PA SSIF A
PROJECTION Photographie avec un objectif «fisheye» (angle d’ouverture 180°) à
STÉRÉOGRAPHIQUE laquelle on superpose le m ouvem ent du soleil. Cette m éthode perm et
une vérification précise et rapide des m asques pour les différents
points analysés. Elle est particulièrem ent adaptée pour déterm iner
l’im plantation du projet. (M éthode en annexe)

photo du site m ouvem ent du soleil superposition

A 3 .6 Sim ulat ion Toutes les m éthodes de sim ulation perm ettent la visualisation de
A 3 .6 d’ensoleillem ent l’ensoleillem ent du projet, aux différentes échelles, du détail jusqu’au
plan m asse.

SIM ULATION ORDINATEUR Le spectateur regarde l’objet depuis la position calculée du soleil.
Sim ulation du m ouvem ent du Ainsi toute partie invisible dans la perspective peut être considérée
soleil sur ordinateur: logiciels om brée. Car, de m êm e que pour le spectateur, ces surfaces sont
CA O. «invisibles» pour les rayons de soleil.

21 juin – 5 h. 21 juin – 7 h. 21 juin – 9 h. (42)


Cette m éthode s’adresse particulièrem ent aux bureaux étant déjà
équipés d’une installation de CAO.

SIM ULATION M AQUETTE La m aquette est exposée au


Sim ulation du m ouvem ent du soleil. Un cadran solaire fixé sur
soleil à l’aide d’une m aquet t e la m aquette indique l’heure et le
d’ét ude: jour qui correspondent à cette
orientation.

(43)

Au-delà d’un sim ple «calcul» des om bres, cette m éthode offre une
appréciation qualitative de «l’espace-lum ière» et se prête à l’étude des
dispositifs d’éclairage naturel (daylighting).
Des variantes plus sophistiquées consistent à utiliser un ciel artificiel
et des lux-m ètres perm ettant de fournir des résultats quantitatifs.
Cette m éthode est particulièrem ent indiquée pour l’étude d’écoles, de
m usées et de bâtim ents adm inistratifs. (Cadran solaire en annexe)

19
PACER POTEN TIEL SOLA IRE PA SSIF A
A N N EX ES

20
PACER POTEN TIEL SOLA IRE PA SSIF A
A X 1 Conf ort
Les besoins de confort du corps M étabolism e
hum ain déterm inent les
prestations de clim at intérieur
que doit assurer l’habitat. Convection

Conduction

Evaporation
par respiration

Evaporation
par sudation

Radiation

NIVEAUX DE CONTRÔLE (44)


DU CONFORT:

Parm i les m ultiples facteurs qui Une prem ière régulation du confort est effectuée au niveau du
interviennent sur la sensation de m étabolism e et par sudation de la peau. Les vêtem ents constituent
confort, la tem pérature et la une deuxièm e peau qui perm et de réduire les pertes de chaleur.
lum ière ont une im portance Dans la m êm e logique, l’enveloppe de l’habitat, qui en plus sert à
particulière dans la conception délim iter l’espace pour diverses activités, agit com m e peau
solaire. régulatrice entre clim ats extérieur et intérieur.

TEM PÉRATURE
On peut déterm iner la
tem pérature de confort en
fonction de l’activité (m et) et de
l’habillage (clo).

(45)

Ainsi une personne norm alem ent habillée et effectuant un travail


assis (de type tertiaire) a besoin d’une tem pérature am biante de 21°
± 2,5° C.

ÉCLAIRAGE
De m êm e, les besoins d’éclairage
sont fonction du type d’activité.

Au-delà de la «quantité» de lum ière, il faut bien étudier les


problèm es d’éblouissem ent et de rendu des couleurs («qualité» de
l’éclairage). Voir A2.3 et C5.

21
PACER POTEN TIEL SOLA IRE PA SSIF A
A X 2 D onnées m ét éo Régions clim atiques
1 Jura oriental
2 Jura occidental
3 N-E du Plateau
4 Plateau central
5 Ouest du Plateau
6 Nord Alpes orientales
7 Nord Alpes centrales
8 Nord Alpes occidentales
9 Grisons nord et centre
10 Valais
11 Engadine
12 Sud des Alpes

Te tem pérature extérieure (°C)


DJ degrés-jours de chauffage 20/12 (K* jours)
Gh plan horizontal (M J/m 2)
Gs plan vertical Sud (M J/m 2)
Ge plan vertical Est (M J/m 2)
Gw plan vertical Ouest (M J/m 2)
Gn plan vertical Nord (M J/m 2)

Te DJ Gh Gs Ge Gw Gn Te DJ Gh Gs Ge Gw Gn Te DJ Gh Gs Ge Gw Gn
Région 1 Bâle Alt: 316 m Région 2 Chaux-de-Fonds Alt: 990 m Région 3 Zurich Alt: 556 m
jan 0 619 114 181 70 81 40 -1 659 136 216 83 97 48 -1 655 106 169 65 75 37 jan
fév 2 500 166 217 96 110 48 0 559 198 259 115 131 57 1 533 179 234 104 118 52 fév
mar 5 465 294 276 168 168 76 2 557 329 309 188 188 86 4 502 316 297 180 180 82 mar
avr 10 273 439 307 237 241 105 7 390 484 341 263 268 117 9 305 458 321 247 252 110 avr
mai 13 120 534 283 283 278 150 10 257 559 296 296 291 157 12 167 579 307 307 301 162 mai
juin 17 27 593 279 308 297 166 14 97 605 284 315 303 169 16 54 618 390 321 309 173 juin
juil 18 7 626 307 319 319 163 16 46 649 318 331 331 169 18 22 657 322 335 335 171 juil
aoû 17 8 511 327 276 276 112 15 59 532 340 287 287 117 16 26 531 340 287 287 117 aoû
sep 15 47 380 342 209 224 87 13 120 401 361 221 237 92 14 74 389 350 214 230 89 sep
oct 10 233 255 306 143 156 69 9 302 219 349 163 178 79 10 261 248 298 139 151 67 oct
nov 5 442 123 197 73 82 38 4 489 141 226 83 94 44 4 471 121 194 71 81 38 nov
dec 3 607 95 178 62 71 35 -1 650 120 224 78 90 44 -1 647 83 155 54 62 31 dec
total 9.58 3348 4130 3200 2244 2303 1089 7.33 4185 4373 3523 2423 2495 1179 8.5 3717 4285 3377 2324 2381 1129 total
Région 4 Berne Alt: 572 m Région 5 Genève Alt: 405 m Région 6 Glaris Alt: 480 m
jan -1 661 111 176 68 79 39 1 591 104 165 63 74 36 -2 683 130 207 79 92 46 jan
fév 1 532 178 233 103 117 52 3 481 180 236 104 119 52 0 554 193 253 112 127 56 fév
mar 4 499 310 291 177 177 81 5 451 331 311 189 189 86 3 530 330 310 188 188 86 mar
avr 9 305 457 320 247 251 110 10 250 479 335 259 263 115 8 318 449 314 242 247 108 avr
mai 12 148 555 294 294 289 155 14 85 587 311 311 305 164 12 172 565 299 299 294 158 mai
juin 16 42 625 294 325 313 175 18 11 655 308 341 328 183 16 50 595 280 309 298 167 juin
juil 18 16 657 322 335 335 171 20 0 702 344 358 358 183 17 22 630 309 321 321 164 juil
aoû 17 17 528 338 285 285 116 19 0 562 360 303 303 124 17 27 526 337 284 284 116 aoû
sep 15 66 394 355 217 232 91 16 24 400 360 220 236 92 14 86 401 361 221 237 92 sep
oct 10 262 256 307 143 156 69 11 202 248 298 139 151 67 10 287 278 334 156 170 57 oct
nov 4 475 121 194 71 81 38 6 409 115 184 68 77 36 4 469 133 213 78 89 41 nov
dec -1 645 92 172 60 69 34 2 568 83 155 54 62 31 -2 678 105 196 68 79 39 dec
total 8.67 3668 4284 3296 2325 2384 1131 10.4 3072 4446 3367 2409 2465 1169 8.08 3876 4335 3413 2357 2426 1130 total
Région 7 Göschenen Alt:1109 m Région 8 Interlaken Alt: 568 m Région 9 Davos Alt:1561m
jan -3 700 144 229 88 102 50 -1 662 137 218 84 97 48 -6 813 174 277 106 124 61 jan
fév -2 611 212 278 123 140 61 0 549 187 245 108 123 54 -5 712 247 324 143 164 72 fév
mar 0 606 367 345 209 209 95 3 520 324 305 185 185 84 -3 700 428 402 244 244 111 mar
avr 5 456 493 345 266 271 118 8 318 439 307 237 241 105 2 528 543 380 293 299 130 avr
mai 8 325 590 313 313 307 165 12 153 540 286 286 281 151 7 401 615 326 326 320 172 mai
juin 12 155 594 279 309 297 166 16 47 580 273 302 290 162 11 214 596 280 310 298 167 juin
juil 14 104 626 307 319 319 163 17 19 626 307 319 319 163 12 151 633 310 323 323 165 juil
aoû 13 124 515 330 278 278 113 16 24 515 330 278 278 113 11 195 548 351 296 296 121 aoû
sep 12 186 400 360 220 220 92 14 78 400 360 220 236 92 9 282 445 401 245 263 102 sep
oct 8 358 302 362 169 169 82 9 299 292 350 164 178 79 5 460 339 407 190 207 92 oct
nov 2 529 148 237 87 87 46 4 483 144 230 85 96 45 -1 618 184 294 109 123 57 nov
dec -2 695 126 236 82 82 47 -1 648 119 223 77 89 44 7 807 155 290 101 116 57 dec
total 5.58 4849 4517 3621 2463 2481 1198 8.08 3800 4303 3434 2345 2413 1140 4.08 5881 4907 4042 2686 2777 1307 total
Région 10 Sion Alt: 549 m Région 11 Saint-Moritz Alt:1833m Région 12 Lugano Alt: 275 m
jan -1 639 148 235 90 105 52 -7 847 151 240 92 107 53 2 561 148 235 90 105 52 jan
fév 2 502 219 287 127 145 64 -6 736 246 322 143 162 71 4 450 202 265 117 133 59 fév
mar 6 445 383 360 218 218 100 -4 734 435 409 248 248 113 7 382 358 337 204 204 93 mar
avr 10 227 521 365 281 287 125 1 573 556 389 300 306 133 12 185 478 335 258 263 115 avr
mai 14 74 611 324 324 318 171 5 454 640 339 339 333 179 15 36 562 298 298 292 157 mai
juin 18 11 665 313 346 333 186 9 290 634 298 330 317 178 19 5 653 307 340 327 183 juin
juil 20 2 715 350 365 365 186 11 209 672 329 343 343 175 21 0 701 343 358 358 182 juil
aoû 18 4 582 372 314 314 128 10 249 551 353 298 298 121 20 0 561 359 303 303 123 aoû
sep 16 34 447 402 246 264 103 8 341 433 390 238 255 100 18 5 394 355 217 232 91 sep
oct 11 215 319 383 179 159 86 4 493 336 403 188 205 91 13 112 301 361 169 184 81 oct
nov 5 451 163 261 96 109 51 -2 646 168 269 99 113 52 7 375 153 245 90 103 47 nov
dec 0 633 135 252 88 101 50 -7 835 136 254 88 102 50 3 533 147 275 96 110 54 dec
total 9.92 3237 4908 3904 2674 2718 1302 1.83 6407 4958 3995 2706 2789 1316 11.8 2644 4658 3715 2540 2614 1237 total
Te DJ Gh Gs Ge Gw Gn Te DJ Gh Gs Ge Gw Gn Te DJ Gh Gs Ge Gw Gn

22
PACER POTEN TIEL SOLA IRE PA SSIF A
A X 3 Calculat rice d'om brage

Juin
Mai / Juillet

Avril / Août

Mars / Septembre
Février / Octobre
Avant -t oit [m ] (sud Janvier / Novembre
Décembre
6 5 4 3 2 1
0

6
Façade [m ]

Graphique perm et t ant de dét erm iner la largeur d’un avant -t oit , dest iné à prot éger du soleil en ét é,
t out en assurant des gains solaires m axim aux en hiver.

Calculer l’avant-toit en fonction de la hauteur de façade à protéger et des m ois où il y a risque de surchauffe
(juin - juillet).

(valable pour des orientations sud ± 30 ° et des latitudes entre 45 ° et 48 ° nord)

23
PACER POTEN TIEL SOLA IRE PA SSIF A
A R Réf érences pour les f igures et illust rat ions

SIA D 035 «Dem onstrationsprojekt Schulhaus Gum penw iesen», janvier 1989 (4)

«Ingénieurs et Architectes Suisses», janvier 1984 (8)

«Les cahiers du service de chauffage», Ville de Genève, septem bre 1989 (11, 12)

Norm e SIA 380/1 (13)

«Relevés de constructions rurales du canton de Vaud», 1972, EPFL, F. Aubry (14, 15)

«M aisons rurales en Suisse, Tessin» vol. II, Verlag G. Krebs AG (16)

«Initiation à l’énergie solaire pratique», R. Bruckert, 1979 (17)

d’après «Energétique du bâtim ent 1», C.-A. Roulet, 1987, Presses Polytechniques Rom andes (18)

«Archi bio», J.-L. Izard, Parenthèses, 1979 (21)

SIA D 056 «Le soleil – Chaleur et lum ière dans le bâtim ent», m ars 1990 (22, 30)

«Lum ière du jour», Schw eizerische technische Zeitschrift, No. 38/39 (23)

«Les élém ents des projets de construction», E. Neufert, 1954 (34)

d’après – plaquette «Prem ier prix rom and d’architecture solaire, 1989» (35)

Cahiers d’urbanism e, «Le bruit dans la ville», Ville de Genève, 1989 (36)

«Befreites Wohnen», S. Giedion, 1929, Orell Füssli Verlag (37)

«I m odelli di progettazione...», L. Benevolo, 1969 (38)

«Passive Solar Energy Book», E. M azria, 1980, Rodale Press (39)

SIA D 010 «Handbuch der passiven Sonnenenergienutzung», décem bre 1986 (40)

«Archi de Soleil», P. Bardou, Parenthèses, 1978 (44)

d’après «Planification Intégrale, Volum e A», OFQC, 1985 (45)

Autres illustrations et figures réalisées pour cette publication: P. Gallinelli, CUEPE.

24
PACER SOLEIL ET A RCHITECTU RE – GU ID E PRATIQU E POU R LE PROJET

B – D isposit if s solaires passif s


PACER

Soleil et archit ect ure –


Guide prat ique pour le projet

B – D isposit if s solaires passif s

Program m e d’action PACER – Energies renouvelables


Office fédéral des questions conjoncturelles

1
PACER

Soleil et archit ect ure – A ssociat ions organisat rices


Guide prat ique pour le projet UTS Union Technique Suisse
Groupe de t ravail APE Association professionnelle suisse des
R. Contini Knobel préposés à l’énergie dans l’entreprise
J.-C. Enderlin PROM ES Association des professionnels
P. Gallinelli rom ands de l’énergie solaire
B. Lachal
SIA Société Suisse des Ingénieurs et
H. M arti
Architectes
P. M inder
P. Schw eizer SSES Société suisse pour l’énergie solaire
W. Weber

Responsable de la part ie B
R. Contini Knobel

ISBN 3 -905232-05 -7

Copyright © 1991 Office fédéral des questions


conjoncturelles, 3003 Berne, décem bre 1991.
Reproduction d’extraits autorisée avec indication de
la source.
Diffusion: Office central fédéral des im prim és et du
m atériel, 3000 Berne (N° de com m ande 724.212 f).

Form . 724.212 f 12.91 1500 56491

2
PACER

B – D isposit if s solaires passif s

Table des m at ières

B1 IN TROD U CTION

B2 ÉLÉM EN TS D ’A RCHITECTU RE SOLA IRE

B2.1 SÉPARATIONS INTÉRIEUR / EXTÉRIEUR


B2.1.1 FENÊTRE / ORIEL / BOW-WINDOW
B2.1.2 CAPTEURS FENÊTRES

B2.2 ESPACES CAPTEURS


B2.2.1 JARDIN D’HIVER / VÉRANDA
B2.2.2 ATRIUM

B2.3 SYSTÈM ES DIVERS


B2.3.1 M UR CAPTEUR
B2.3.2 ISOLATION TRANSPARENTE
B2.3.3 DOUBLE PEAU

B3 LES PRIN CIPES D E L’A RCHITECTU RE SOLA IRE

B3.1 EFFET DE SERRE / VITRAGES

B3.2 ÉLÉM ENTS DE STOCKAGE

B3.3 PROTECTIONS SOLAIRES

BR RÉFÉREN CES

3
PACER D ISPOSITIFS SOLA IRES PA SSIFS

4
PACER D ISPOSITIFS SOLA IRES PA SSIFS

B1 Int roduct ion

Après la phase d’analyse du program m e (organisation des espaces et


choix de l’im plantation), on aborde dans la deuxièm e phase (avant-
projet) l’un des aspects les plus im portants pour le com portem ent
therm ique du bâtim ent: le choix des com posants de son enveloppe.

Un inventaire des dispositifs solaires passifs, ainsi que quelques


règles de dim ensionnem ent, perm ettront à l’architecte, à l’ingénieur,
d’intégrer dès cette phase une utilisation accrue du rayonnem ent
solaire pour le chauffage ou l’éclairage.

En outre, une bonne com préhension des phénom ènes physiques,


d’où découlent par exem ple l’effet de serre et l’inertie therm ique du
bâtim ent, aidera l’architecte à m ieux choisir les com posants de son
bâtim ent. Ou encore à avoir un m eilleur dialogue avec les spécialistes
qu’il consultera.

Prenons par exem ple la fenêtre, dispositif solaire passif le plus


courant; elle doit répondre à de m ultiples fonctions (vue, ventilation,
transm ission du rayonnem ent pour l’éclairage et le chauffage).

Ses com posants: cadre, vitrage, store, rideau contrôlent ces diverses
fonctions. D’où l’im portance d’apporter de l’attention au choix et au
dim ensionnem ent de ces élém ents pour parvenir à une utilisation
optim ale du rayonnem ent solaire de cette fenêtre.

On am éliore ainsi le bilan énergétique, le contrôle de la ventilation et


de l’éclairage, sans coût supplém entaire pour la construction.

5
PACER D ISPOSITIFS SOLA IRES PA SSIFS B
B2 Elém ent s d’archit ect ure solaire
Classif icat ion des disposit if s
B2 .1 D isposit if s qui séparent B2 .2 Espaces capt eurs, B2 .3 Espaces capt eurs non
l’espace habit able chauf f é t am pons non chauf f és, chauf f és, non habit ables
de l’ext érieur m ais ut ilisables

– perm ettant une vue inté- espace habitable occasionnel- – ne perm ettant pas de vue
rieur/extérieur lem ent entre l’espace habi- intérieur/extérieur
– laissant passer la lum ière table chauffé et l’extérieur. – ne laisse pas passer la lumière

Fenêt re Jardin d’hiver Capt eur à air

Oriel V éranda Isolat ion t ransparent e

Bow -w indow A t rium D ouble peau

Capt eur-f enêt re Sas


Petite pièce étanche entre
l’intérieur et l’extérieur.

Serre
Construction vitrée chauffée
artificiellem ent où l’on cultive
les végétaux, où l’on m et les
(1) plantes à l’abri pendant l’hiver.

7
PACER D ISPOSITIFS SOLA IRES PA SSIFS B
B2 .1 Elém ent s séparant l’espace habit able chauf f é de l’ext érieur

B2 .1 .1 Fenêt re/Oriel/bow -w indow

D éf init ions Fenêtre : Elém ent de façade, vitré


Oriel : Fenêtre, en saillie sur la façade
Bow -w indow : Prolongem ent vitré de la pièce en saillie sur la façade

Fonct ions – gain direct de l’énergie solaire


– lum ière = éclairage naturel
– contact avec l’extérieur, vue
– aération

Typologie des ouvrant s

(2)

Règles de dim ensionnem ent – Prévoir plutôt de grandes fenêtres que plusieurs petites pour la
m êm e surface de vitrage, car les pertes therm iques par les cadres
et les bords sont plus élevées que celles par le vitrage.

Prot ect ions noct urnes/solaires – La protection nocturne d’un élém ent vitré de façade dim inue la
déperdition de chaleur par transm ission.

Tableau (3), effet des protections


nocturnes sur l’isolation PROTECTION NOCTURNE k total
therm ique des fenêtres (k total) Système Couleur Position Verre W /m2K

1 SANS PROTECTION 2.7

STORES A LAM ELLES


2 Aluminium 80 mm blanc lam. fermées float 4/ 12/ 4 2.4
(fig. 1) voir B3.3 blanc 45% float 4/ 12/ 4 2.7

3 M étalliques 97 mm brun clair lam. fermées float 4/ 12/ 4 2.4


(fig. 2) voir B3.3 brun clair 45% float 4/ 12/ 4 2.7

STORES A ROULEAUX
4 Aluminium à deux parois gris clair lam. fermées float 4/ 12/ 4 1.9
(fig. 3) voir B3.3 espaces ouv. float 4/ 12/ 4 2.3
5 Aluminium simple (fig. 4) alu nature lam. fermées float 4/ 12/ 4 2.4
6 Plastique (fig. 5) voir B3.3 bleu clair lam. fermées float 4/ 12/ 4 1.9
7 Bois 12 mm nature clair fermé float 4/ 12/ 4 1.8

STORES EN TISSU
8 gris blanc float 4/ 12/ 4 2.7

Autres facteurs im portants pour la – couleur des stores


protection solaire et la – distance des coulisseaux du m ur ou de l’élém ent de façade
conservation de chaleur: – étanchéité des joints
– distance entre les lam elles

8
PACER D ISPOSITIFS SOLA IRES PA SSIFS B
Les cadres (A = avantages / I = inconvénients)

– Bois A – conductibilité therm ique faible (4)


– facilité d’adaptation pour les profils,
la construction et les dim ensions
– m atériau renouvelable
I – nécessité d’une protection des
parties en bois (produits toxiques)
– entretien assez im portant

Transm ission therm ique:


pin ou sapin 1.6 - 2.0 W/m 2K

– Bois-m ét al A – conductibilité therm ique faible


– durable
– entretien lim ité
I – prix élevé
– risque de pourrissem ent non
visible du bois en cas d’exécution
im parfaite

Transm ission therm ique:


1.6-2.0 W/m 2K

– A lum inium A – grande solidité et rigidité, donc


profilés plus légers et vitrages plus
grands
– grande résistance aux intem péries
I – conductibilité therm ique élevée
– dilatation therm ique élevée de

Transm ission therm ique:


sans barre isolante 5.2 - 6.1 W/m 2K
avec barre isolante 2.0 - 4.0 W/m 2K

– Plast ique A – conductibilité therm ique faible


– résistance au vieillissem ent, pas de
pourrissem ent, m ais craquelures
et fentes éventuelles
I – résistance m écanique faible
– grande dilatation therm ique d’où
la nécessité de choisir des couleurs
extérieures claires et des
ouvertures de dim ension restreinte

Transm ission therm ique:


sans raidisseur m étallique 1.7-2.1W/m 2K
avec raidisseur m étallique 2.0-2.3 W/m 2K

(5)
ÉTA N CHÉITÉ
Joints d’étanchéité entre:
1 Le verre et le cadre
2 L’ouvrant et le cadre fixe
3 Le cadre et le gros œuvre

9
PACER D ISPOSITIFS SOLA IRES PA SSIFS B
Gains solaires à t ravers une surf ace vit rée réelle
La transm ission énergétique du rayonnem ent solaire pour une enveloppe vitrée est grevée par différents obs-
tacles qui dim inuent à chaque fois les gains solaires, sans avoir d’effets appréciables sur les pertes therm iques.
Il s’agit de ne pas sous-estim er ces effets, particulièrem ent dans les im m eubles collectifs, où le rendem ent réel
de captation de l’énergie solaire passive peut être estim é à environ 1/3.

(6)

10
PACER D ISPOSITIFS SOLA IRES PA SSIFS B
B2 .1 .2 Capt eurs f enêt res

FON CTION N EM EN T: Les capteurs-fenêtres sont des caissons avec une vitre extérieure et
une vitre intérieure (distance 10 à 20 cm ), dans lesquels le rayonne-
m ent solaire est converti en chaleur et am ené dans les accum ulateurs
situés à l’intérieur du bâtim ent. L’air circulant entre les capteurs et les
accum ulateurs est com plètem ent séparé de l’air am biant.
Une bonne isolation therm ique est indispensable pour réduire les
pertes du systèm e vers l’extérieur ainsi que vers l’intérieur.

(7)

– com m e f enêt re Quand le rayonnem ent solaire est inf érieur à 3 0 0 W/m 2 le capteur se
com porte com m e une fenêtre ordinaire (gain direct = systèm e passif).

– com m e capt eur Quand il est supérieur à 3 0 0 W/m 2 un store vénitien absorbant (e) est
abaissé dans l’espace entre les deux vitres et l’air chauffé est pulsé (a)
par un ventilateur du capteur vers l’élém ent de stockage (systèm e (b)
hybride, actif).

(8)

A ÉRA TION Pour l’aération du local, il est nécessaire de prévoir des fenêtres (f) qui
se laissent ouvrir directem ent vers l’air extérieur.

V ERRE Choisir du verre isolant double tant à l’extérieur qu’à l’intérieur. Le


rapport entre la surface vitrée et le volum e chauffé sera de l’ordre de
1 m 2 pour 5 m 2 de plancher.

11
PACER D ISPOSITIFS SOLA IRES PA SSIFS B
B2 .2 Espaces capt eurs, habit ables, non chauf f és

B2 .2 .1 Jardin d’hiver/véranda

D éf init ion Le jardin d’hiver et la véranda sont des espaces tam pons, pourvus
Typologie d’une grande surface vitrée, ils ne sont pas chauffés et périodique-
m ent habitables. Ils sont orientés vers l’est, au sud ou vers l’ouest,
séparés du bâtim ent principal par des ouvertures m obiles.

– Une véranda ou un jardin d’hiver à plusieurs niveaux perm et un


m eilleur réglage de la tem pérature intérieure et des gains solaires.

– Favoriser des vitrages verticaux orientés sud plutôt qu’une toiture


vitrée. Il est alors plus facile de m aîtriser les problèm es de sur-
chauffe, de ventilation et d’aération.

(9)
accolées

intégrées

un niveau

deux ou plusieurs niveaux

CON STRU CTION S / D IM EN SION S D ES PA RTIES V ERTICA LES

V ITRA GES FAÇADE INTERFACE: FAÇADE EXTÉRIEURE:

– Choisir un verre avec de – Choisir un verre avec une bon-


faibles pertes therm iques: ne capacité de transm ission
=> k petit d’énergie:
=> g élevé

STRU CTU RE FAÇADE INTERFACE: FAÇADE EXTÉRIEURE:

– Choisir une construction avec – Choisir selon les besoins de


de bonnes perform ances iso- l’utilisateur, soit:
lantes. • constructions légères avec des
– Prévoir des parties m assives profilés non isolés
pour perm ettre de stocker de (condensation possible)
l’énergie. • construction isolante
(prix plus élevé)

12
PACER D ISPOSITIFS SOLA IRES PA SSIFS B
CON STRU CTION S / D IM EN SION S D E LA TOITU RE

– Dim ensions m axim ales des vitrages


de toiture (exem ples):
• verre feuilleté 2 x 3 m m
+ un verre sécurisé 4 m m
Dim ensions: 80 cm x 250 cm = 2,0 m 2
Poids: 50 kg
• verre feuilleté 2 x 5 m m
+ un verre sécurisé 8 m m (10)
Dim ensions: 130 cm x 150 cm = 2,0 m 2
Poids: 90 kg

Les dim ensions m axim ales des vitrages isolants obliques sont en
prem ier lieu lim itées par leur poids et donc par leur m ontage et la dif-
ficulté liée à la m anutention.
– Distance m axim ale entre deux chevrons: (a) 60 cm -130 cm
– Pente de la toiture: m in. 15°

– Pour des questions de sécurité


et de condensation dans la toi-
ture (confort) choisir des
vitrages isolants, soit:
• verre feuilleté à l’intérieur
• verre sécurisé à l’extérieur
(11)

STRU CTU RE A = avantages / I = inconvénients

– acier A – constructions élégantes Section des


– possibilités de form es diffé - chevrons
rentes L = portée
– couleurs individuelles a = écartem ent
I – corrosion L a 80 cm 100 cm 120 cm
– retouches de peinture problé- 300 cm 5 / 8 cm 6 / 8 cm 5.5 / 9 cm
m atiques 400 cm 5 / 9.5 cm 6 / 12 cm 6 / 12 cm
500 cm 6 / 12 cm

(12)
– bois lam ellé-collé A – m atériau naturel
– conductibilité therm ique
faible
I – structures de grande
épaisseur
L a 70 cm 85 cm
300 cm 5 / 11 cm 5 / 11 cm
400 cm 5 / 11 cm 5 / 11 cm

– alum inium A – couleurs individuelles


– corrosion m oins problém a-
tique (attention zones indus-
trielles)
– entretien m inim um
I – dim ensions im portantes des
profils
– grandes dilatations L a 80 cm 100 cm 120 cm
therm iques 300 cm 7 / 11 cm 7/ 12.5 cm 7 / 13.5 cm
– coût énergétique à la 400 cm 5 / 9.5 cm 7/ 16.5 cm 7 / 18 cm
fabrication. 500 cm 7 / 17 cm 7/ 20.5 cm 7 / 22.5 cm

13
PACER D ISPOSITIFS SOLA IRES PA SSIFS B
A f in d’assurer un bon conf ort est ival, il est indispensable de prévoir un syst èm e d’aérat ion
ef f icace et des prot ect ions solaires.

V EN TILA TION Concept d’évacuation de chaleur par ventilation naturelle


– entrée d’air frais dans la partie inférieure;
– évacuation de l’air chaud dans les parties hautes:
=> ef f et de chem inée à partir d’une différence de 1.80 m entre
vitrage bas et haut.

D isposit if s d’aérat ion:

– Fenêtres / portes ouvrantes


– Fenêtres et portes coulissantes
– Fenêtres et portes accordéon
– Clapets ou grilles de ventilation
– Ventilateur au plafond
– Ventilateur dans un élém ent de
façade

(13)

PROTECTION S SOLA IRES

EXTÉRIEUR INTÉRIEUR
Désignation Verre antisolaire M arquise oblique M arquise à bras de Rouleaux de lattis Lamelles (orientables) Stores réfléchissants IR
verticale projection

M atériau Verre avec film Toile synthétique Toile synthétique Bois Aluminium Feuille synthétique
réfléchissant avec film réfléchissant

Efficacité faible-moyenne moyenne-élévée moyenne-élevée moyenne ou élevée moyenne-élevée moyenne élevée

Effort physique aucun manuel: élevé élevé élevé moyen élevé


électrique: faible faible – faible faible

Limites – Largeur du store max. Longueur des bras de Largeurs standard Largeur des lamelles Largeur du rouleau
dimensionnelles env. 350 cm projection max. 350 cm 90, 100, 140, 160, 180, max. env. 150-170 cm max. 160 cm
200 cm

Coût (manœuvre faible élevé faible moyen élevé moyen


manuelle)

Pente min. env. 5° 30 ° 5° 10 ° 0° 15

Avantages – pas de mesures – combinaison d’une – solution économique – solution «naturelle» – très bonne dispersion – aucune exposition à
– techniques – protection oblique et – de la lumière en – l’influence des
– verticale avec un seul – position inclinée – intempéries
– pas de manœuvre – mécanisme
– orientation des – atténuation de
– atténuation de – lamelles pour cap- – l’éblouissement
– l’éblouissement – tage du rayonnement
– solaire

Inconvénients – présence permanente – risque de dommage en cas d’absence: automatisation uniquement – en position ouverte – réflexion importante
– de la protection y – moyennant une dépense importante (dommages par le vent et la neige) – ombrage par bandes – à l’extérieur
– compris pendant la – parallèles
– période de chauffage
– angle de pente à – projection limitée – manœuvre manuelle
– réflexion importante – partir de 30 ° – uniquement
– à l’extérieur

14
PACER D ISPOSITIFS SOLA IRES PA SSIFS B
B2 .2 .2 A t rium
D ÉFIN ITION Intégré entre deux corps de bâtim ents ou au centre d’une construction
de grande taille, l’atrium contribue de m anière significative à
l’éclairage naturel des locaux adjacents.

L’atrium en tant que local non chauffé est utilisable pour certaines
activités occasionnelles (circulation, loisirs).

En hiver l’atrium sert d’espace tam pon. Il contribue à une réduction


des besoins therm iques.

TY POLOGIE
(15)

CON STRU CTION

V it rages – choisir un vitrage isolant double


– pour les parties inclinées utiliser du verre trem pé ou feuilleté

M at ériaux Voir chapitre «Jardin d’hiver»

Quelques règles – Dim ensionner largem ent les parties vitrées de l’atrium .
– Ne pas utiliser de vitrage absorbant (prévoir des protections
solaires m obiles).
– Adapter une form e évasée vers le haut dès que la hauteur de
l’atrium dépasse 2 fois sa largeur.
– Pour les parties intérieures de l’atrium favoriser des teintes claires
afin d’absorber le m oins possible la lum ière visible: durant l’hiver
on cherchera à tirer le m eilleur parti du rayonnem ent solaire en pro-
fitant d’abord de la lum ière, puis de la chaleur.

V ent ilat ion, – L’atrium peut contribuer à la – Disposer des ouvrants au niveau
prot ect ions solaires ventilation des constructions du sol et de la toiture (tirer profit
attenantes: de l’effet de chem inée).
(16)
– La partie ouvrante du toit repré-
en été sentera de 6 à 10% de la surface
du toit.

– Des protections solaires m obiles


sont indispensables dans tout
l’atrium , généralem ent à l’inté-
rieur pour com biner ventilation
et protection solaire.
en hiver
– Sélectionner des protections de
couleur claire ou des stores
réfléchissants.

15
PACER D ISPOSITIFS SOLA IRES PA SSIFS B
B2 .3 Syst èm es divers

CA PTEU R A A IR (17) Fonct ionnem ent


Les capteurs à air sont des caissons vitrés, dans lesquels le rayonne-
m ent solaire est converti en chaleur qui est am enée dans les accu-
m ulateurs situés à l’intérieur du bâtim ent. L’air circulant entre les cap-
teurs et les accum ulateurs est com plètem ent séparé de l’air am biant.

Orient at ion
– Orientation des surfaces de captage proche du sud (± 30°).
– Rapport équilibré entre la surface de captage et la capacité des
accum ulateurs (règle du pouce).
– Faibles déperditions therm iques (disposition com pacte, accum ula-
teurs bien isolés, peu de refroidissem ent nocturne).
– Protections solaires efficaces.

ISOLA TION TRA N SPA REN TE Fonct ionnem ent


(18) Le rayonnem ent solaire traverse l’isolation transparente, atteint l’élé-
m ent d’absorption et se transform e en chaleur.

Si le rayonnem ent solaire est faible, les gains solaires sont suffisants
pour com penser les pertes therm iques du bâtim ent.

Si le rayonnem ent solaire augm ente, le m ur intérieur ressem ble à un


radiateur à basse tem pérature, car la tem pérature du m ur est supé-
rieure à celle du local. Ceci perm et de réduire la tem pérature de l’air
en assurant un confort therm ique optim al (tem pérature résultante).

Caract érist iques des m at ériaux


– Transm ission de chaleur m inim ale (k )
– Transm ission d’énergie élevée (g)

Prot ect ions solaires


Pour em pêcher un surchauffem ent et pour gérer la tem pérature inté-
rieure du local il est indispensable de prévoir un systèm e de protec-
tion solaire

D OU BLE PEA U (19) Fonct ionnem ent


Une façade double peau est constituée d’une paroi extérieure entiè-
rem ent vitrée et d’une paroi intérieure plus m assive com posée d’un
contrecoeur lourd (capteur - stockage) et d’une partie supérieure for-
tem ent vitrée.

Le fonctionnem ent est sem blable à celui d’une véranda de très faible
profondeur.

V ent ilat ion


La paroi double-peau présente une très bonne étanchéité à l’air. Afin
d’assurer le renouvellem ent d’air indispensable, deux solutions sont
possibles:
– ouvrir périodiquem ent, et pour une courte durée, les fenêtres des
deux peaux.
– m unir chaque peau de clapets de ventilation.

16
PACER D ISPOSITIFS SOLA IRES PA SSIFS B3
B3 Les principes de l’archit ect ure solaire
Les principes de base de l’archit ect ure solaire sont :

– CA PTA GE
– STOCKA GE
– D ISTRIBU TION
– CON SERV A TION
– PROTECTION
– D ISSIPA TION

EN HIV ER Dès qu’il y a du soleil, il s’agit de capt er l’énergie solaire, de la st oc-


k er pour pouvoir, en période de non ensoleillem ent, dist ribuer la
chaleur accum ulée; à tout m om ent, ou lorsque l’appoint de chaleur
est fourni par l’installation de chauffage, il est nécessaire de conser-
ver la chaleur contenue dans le bâtim ent.

(20)

EN ÉTÉ Pour éviter les surchauffes, il s’agit de se prot éger du rayonnem ent
direct et, si nécessaire, dissiper la chaleur par ventilation naturelle du
bâtim ent.

B3 .1 Ef f et de serre et vit rages

Le verre laisse passer la m ajeure partie des rayons ultraviolets,


visibles et infrarouges de brève longueur d’onde ém is par le soleil.
Il retient les rayons infrarouges de plus grande longueur d’onde
ém is par une surface intérieure chauffée par le soleil.

(21)

17
PACER D ISPOSITIFS SOLA IRES PA SSIFS B
D EFIN ITION D ES V A LEU RS

Transm ission de chaleur Le coefficient de transmission de EX EM PLE:


chaleur k indique à quelle vitesse la
Coefficient k (W/m 2 K) chaleur s’écoule à travers une partie V it rage sim ple
de construction de 1m 2 lorsque la (Float 4 m m )
différence de température entre les k = 5 ,6 0 W/m 2 K
deux couches d’air adjacentes est
de 1°C (=1K). Le coefficient k ne tient
compte que des pertes thermiques
par transmission.
(22)

Transm ission d’énergie solaire Coefficient de transmission de


l’énergie totale.
Coefficient g : (% ) Somme de la part du rayonnement
transmis directement par le vitrage
et de l’émission thermique secon-
daire du vitrage vers l’intérieur par
réchauffement et par convection.

Transm ission de lum ière Coefficient de transmission lumi-


neuse.
Coefficient t : (% ) Part du rayonnement directement
transmis par le vitrage et rapporté à
la sensibilité de l’oeil humain.

TEM PÉRA TU RE D E LA SU RFA CE IN TÉRIEU RE D U V ERRE: conf ort du local

Facteurs qui influencent le confort – Hauteur des vitrages (plus le vitrage est haut, plus il y a de courants
dans un local: d’air froid).
– Rapport entre la surface vitrée et la surface m assive de façade
– Position des radiateurs
– Am eublem ent
• passage
• séjour
– Hauteur des contre-cœurs
– Qualité du vitrage

La différence (∆ T) entre tem pérature du local et tem pérature de la surface intérieure du verre influence la sen-
sation de confort à proxim ité du vitrage.
Ecart de tem pérature en fon-
∆ T = 0 °-5 °C – confort élevé ction de k et de T extérieur.
– pas de courant d’air (23)
– condensation seulem ent dans
des cas exceptionnels

∆ T = 5 °-1 0 °C – confort m oyen


– faible courant d’air possible
– condensation possible si la tem -
pérature extérieure est bien
inférieure à 0°.

∆ T = >1 0 °C – inconfortable
– courant d’air
– condensation et gel sur la vitre
intérieure m êm e à des tem péra-
tures proche de 0°C.

18
• V it rage sim ple • D ouble vit rage isolant • Triple vit rage isolant • V it rage ant isolaire • V it rage isolant avec
PACER

Float 4 m m Verre Float (4 / 12 / 4) Float (4 / 12 / 4 / 12 / 4) Calorex (4 / 12 / 4) 1 couche sélect ive


Silverstar (4 / 15 / 4)
k = 5.60 W/m 2 K k = 2.90 W/m 2 K k = 2.00 W/m 2 K k = 3.00 W/m 2 K k = 1.50 W/m 2 K
Transm issions
Types de vit rages

τ = Transmission
lumineuse (%) Tem pérat ures du verre:
g = Transmission
d’énergie (%) extérieur intérieur
r = Réflexion
T si = Température de Hiver Ti=20°C
surface du verre
intérieur
T e = Température Te T si
extérieure
T i = Température
intérieure du local
Eté: Température
D ISPOSITIFS SOLA IRES PA SSIFS

du local 26° C
Hiver: Température Et é TI=26°C
du local 20° C
Valable pour un rayonnement Te T si
solaire moyen de 600 W /m 2
(Projet NEFF N° 266)
(24)

19
B
PACER D ISPOSITIFS SOLA IRES PA SSIFS B
B3 .2 Elem ent s de st ock age
Un local ensoleillé devrait être en m esure de stocker environ 60% de l’énergie solaire incidente.

COU PLA GE D IRECT Règles de dim ensionnem ent :


– la surface des élém ents de stockage sera au m oins égale à trois fois
Si le rayonnem ent solaire atteint la surface vitrée;
directem ent les élém ents de stoc- – l’épaisseur conseillée des parties m assives est de 10 à 20 cm ;
kage on parle de couplage direct. – disposer les parties m assives de telle sorte qu’elles reçoivent le
rayonnem ent hivernal direct entre 10.00h -14.00h;
– éviter des teintes claires pour les parties m assives;
– prévoir une isolation nocturne des fenêtres pour la nuit;
– éviter les obstacles au transfert therm ique (am eublem ent, tapisse-
ries, m oquettes etc.).
(25)

DIREKT INDIREKT

COU PLA GE IN D IRECT Règles de dim ensionnem ent :


– la surface des élém ents de stockage sera 8 à 10 fois plus im portante
Si le rayonnem ent solaire n’atteint que la surface vitrée;
pas directem ent les élém ents de – l’épaisseur des parties m assives sera de 7 à 15 cm ;
stockage m ais est diffusé vers – choisir des teintes claires pour les parties en m atériaux légers et
ceux-ci on parle de couplage indi- des teintes plus foncées pour les parties m assives.
rect.

M A TÉRIA U X D E STOCKA GE

Capacité journalière de stockage


de chaleur de différents m atériaux
de construction (figure 26)

Ces valeurs sont valables pour des


m urs extérieurs non ensoleillés
directem ent.

On peut donner un ordre de gran-


deur des capacités therm iques
pour des élém ents ensoleillés
directem ent en m ultipliant les
capacités avec les facteurs indi-
qués entre parenthèses.

Ensoleillem ent /
f act eur de correct ion:

– 1500kJ/m 2 jour
ensoleillem ent faible (f=2)
– 3000kJ/m 2 jour
ensoleillem ent m oyen (f=3)
– 4500kJ/m 2 jour
beau jour d’été (f=4)

(26)

20
PACER D ISPOSITIFS SOLA IRES PA SSIFS B
LE STOCKA GE PA R TRA N SFERT THERM IQU E

En plus du stockage de la chaleur Le transfert le plus sim ple et le plus efficace consiste à faire circuler
dans l’espace ensoleillé, on peut l’air entre les espaces concernés.
transférer les gains de chaleur
excédentaires dans d’autres espa- Inconvénient s:
ces m oins ensoleillés. – transm ission des odeurs
– transm ission acoustique
– nécessité de déplacer un grand volum e d’air (27)

– t herm ocirculat ion On joue sur les différences de tem pérature et donc de pression entre
les espaces. Ces différences étant faibles il faut des grandes surfaces
de com m unication. Une différence de niveau entre la pièce chaude,
en bas, et la pièce froide, en haut, aide beaucoup la therm ocirculation.

Points critiques:
– influence sur l’organisation intérieure
– le rôle de l’occupant (ouverture d’une porte)
– therm ocirculation inverse (par exem ple porte intérieure d’un jardin
d’hiver ouverte alors que le tem ps est froid et peu ensoleillé)

– circulat ion par vent ilat eur Systèm e de circulation par ven-
tilateur, com m andé m anuel-
lem ent ou autom atiquem ent.
On supprim e les inconvénients
précédents m ais il faut faire
attention aux problèm es acous-
tiques et à la consom m ation
d’énergie électrique. (28)

LE STOCKA GE A CHA N GEM EN T D E PHA SE

Contrairem ent au stockage conventionnel qui utilise la chaleur sen-


sible (celle qu’il faut fournir à un corps pour qu’il augm ente de tem -
pérature), le stockage à changem ent de phase exploite la chaleur
lat ent e, c’est-à-dire la quantité de chaleur nécessaire pour faire pas-
ser un corps de l’état solide à l’état liquide à une m êm e tem pérature
(par exem ple la transform ation de glace en eau à 0°C). Suivant la com -
position chim ique le changem ent de phase peut se produire à
diverses tem pératures. Ce changem ent perm et d’accum uler de
grandes quantités de chaleur et dem ande donc de petits volum es de
stockage.

(29)

21
PACER D ISPOSITIFS SOLA IRES PA SSIFS B
PROTECTION S EX TÉRIEU RES M OBILES

St ores à lam elles A vant ages:


– bon réglage de la lum ière naturelle et de la protection solaire;
– bonne aération possible.

Inconvénient s:
– existent seulem ent en alum inium ;
– protection réduite contre les pertes therm iques nocturnes;
– faible sécurité contre l’effraction.

(32)

Fig. 1 Fig. 2

St ores à rouleaux A vant ages:


– bonne protection contre les pertes therm iques;
– différents m atériaux (bois, alum inium , plastique)

Inconvénient s:
– réglage réduit de la protection solaire et de la lum ière naturelle.

(33)

Fig. 3 Fig. 4 Fig. 5

Tableau com paratif (rayonnem ent PROTECTION SOLAIRE g total k total


solaire pendant 2 heures). (34) Système Couleur Position Verre % W /m2K

1 SANS PROTECTION 72 2.7

STORES A LAM ELLES


2 Aluminium 80 mm blanc lam. fermées float 4/ 12/ 4 13 2.4
(fig. 1) voir B3.3 blanc 45% float 4/ 12/ 4 15 2.7
alu nature lam. fermées float 4/ 12/ 4 14 2.4
brun foncé lam. fermées float 4/ 12/ 4 19 2.4
brun foncé 45% float 4/ 12/ 4 23 2.7
3 M étalliques 97 mm brun clair lam. fermées float 4/ 12/ 4 13 2.4
(fig. 2) voir B3.3 brun clair 45% float 4/ 12/ 4 15 2.7

STORES A ROULEAUX
4 Aluminium à deux parois gris clair lam. fermées float 4/ 12/ 4 9 1.9
(fig. 3) voir B3.3 espaces ouv. float 4/ 12/ 4 13 2.3
5 Aluminium simple (fig. 4) alu nature lam. fermées float 4/ 12/ 4 11 2.4
6 Plastique (fig. 5) voir B3.3 bleu clair lam. fermées float 4/ 12/ 4 4 1.9
7 Bois 12 mm nature clair fermé float 4/ 12/ 4 6 1.8

STORES EN TISSU
8 gris blanc float 4/ 12/ 4 20 2.7

23
PACER D ISPOSITIFS SOLA IRES PA SSIFS B
B 3 .3 Prot ect ions solaires
FON CTION S – éviter les surchauffes solaires
– perm ettre des gains solaires
– éviter des éblouissem ents intérieurs
– garantir la privacité
– esthétique

SOLU TION S POSSIBLES – vitrages absorbants


– végétation extérieure
– rideaux blancs intérieurs
– rideaux réfléchissants
– constructions extérieures m obiles
– construction extérieures fixes

– vit rages absorbant s ou – Leur efficacité est lim itée;


réf léchissant s – ils ne s’adaptent pas aux besoins
de la saison;
– ils ont une m auvaise transm ission
lum ineuse;
– ils conduisent à une augm entation
des besoins en éclairage artificiel.
(30)

– végét at ion ext érieure

– ne nécessite aucune installation;


– s’adapte naturellem ent aux be-
soins de la saison;
– ne perm et aucun réglage;
– le choix de l’espèce est très
im portant.

– rideaux blancs int érieurs

– dim inuent les apports solaires de 10 à 50 % selon la m aille, la cou-


leur du fil, leur m ise en place et la qualité optique du vitrage.

(31)

– bonne protection contre les surchauffes pour les sim ples vitrages,
ils se révèlent de m oins en m oins efficaces quand la qualité du
vitrage augm ente.

La com binaison d’une prot ect ion solaire m obile à l’ext érieur et d’un st ore léger à l’int érieur of f re
la m eilleure possibilit é de bien gérer les gains solaires.

22
PACER D ISPOSITIFS SOLA IRES PA SSIFS B
PROTECTION S EX TÉRIEU RES FIX ES (35)

axonom étrie coupe m asque

TYPE HORIZONTAL
(Orientation sud et zénithal)

TYPE VERTICAL
(Orientations est et ouest)

TYPE NID D’ABEILLE


(Orientations sud-ouest et sud-est)

Ces systèm es perm ettent de «canaliser» le rayonnem ent


solaire en fonction de la saison et de l’heure du jour. Suivant
le traitem ent de surface il est possible d’éclairer une pièce en
supprim ant le rayonnem ent direct et les éblouissem ents.

24
PACER D ISPOSITIFS SOLA IRES PA SSIFS B
BR Réf érences

SIA D 0 5 6
EPFL – ITO / LESO-PB
«Le Soleil – Chaleur et Lum ière dans le bâtim ent» (12)

SIA D 0 1 0
M . Zim m erm ann
«Handbuch der passiven Sonnenenergienutzung» (4, 5)

VSR, Verband Schw eizerischer Rolladen und Storenfabrikanten


«Untersuchungen über w ärm e-, licht-, w ind-, und schalltechnisches Verhalten
von Sonnen- und Wetterschutzanlagen» (3, 15, 16, 32, 33, 34)

INFOSOLAR
1ère édition française 1983
«Quelques exem ples d’architecture solaire en Suisse» (8)

Hannelore Hafer & Rudolf M üller


Glasarchitektur
«Bew ohnte Glashäuser und Glasanbauten» (9)

SIGaB, Schw eizerisches Institut für Glas am Bau, Zürich


Glas Docu Spezial
«Wintergärten» (13)

SIGaB, Schw eizerisches Institut für Glas am Bau, Zürich


Docu verre 05
«Jardin d’hiver - vitrage incliné» (14)

Services de Program m ation de la Politique scientifique, Bruxelles


Architecture et clim at
«Guide d’aide à la conception bioclim atique» (21, 27, 28)

Victor Olgyay, New Jersey 1963


Design w ith Clim ate
«Bioclim atic approach to architectural regionalism » (35)

Autres illustrations et figures réalisées pour cette publication IEU artevetro ag, Liestal (22, 24)
et P. Gallinelli, CUEPE.

25
PACER SOLEIL ET A RCHITECTU RE – GU ID E PRATIQU E POU R LE PROJET

C – Inst allat ions t echniques


PACER

Soleil et archit ect ure –


Guide prat ique pour le projet

C – Inst allat ions t echniques

Program m e d’action PACER – Energies renouvelables


Office fédéral des questions conjoncturelles

1
PACER

Soleil et archit ect ure – A ssociat ions organisat rices


Guide prat ique pour le projet UTS Union Technique Suisse
Groupe de t ravail APE Association professionnelle suisse des
R. Contini Knobel préposés à l’énergie dans l’entreprise
J.-C. Enderlin PROM ES Association des professionnels
P. Gallinelli rom ands de l’énergie solaire
B. Lachal
SIA Société Suisse des Ingénieurs et
H. M arti
Architectes
P. M inder
P. Schw eizer SSES Société suisse pour l’énergie solaire
W. Weber

Responsable de la part ie C
B. Lachal

ISBN 3 -905232-05 -7

Copyright © 1991 Office fédéral des questions


conjoncturelles, 3003 Berne, décem bre 1991.
Reproduction d’extraits autorisée avec indication de
la source.
Diffusion: Office central fédéral des im prim és et du
m atériel, 3000 Berne (N° de com m ande 724.212 f).

Form . 724.212 f 12.91 1500 56491

2
PACER

C – Inst allat ions t echniques

Table des m at ières

C1 IN TROD U CTION

C2 BÂ TIM EN TS U TILISA N T A U M IEU X


LES A PPORTS SOLA IRES

C3 CON SÉQU EN CES SU R LES IN STA LLA TION S


D E PROD U CTION D E CHA LEU R

C4 CON SÉQU EN CES SU R LES IN STA LLA TION S D E


D ISTRIBU TION ET D ’ÉM ISSION D E LA CHA LEU R

C5 CON SÉQU EN CES SU R LA REGU LA TION


ET LA GESTION D E L’IM M EU BLE

C6 CON SÉQU EN CES SU R L’ÉCLA IRA GE

C7 CON SÉQU EN CES SU R L’A ÉRA TION ET LA V EN TILA TION

C8 CON SÉQU EN CES SU R LE CON FORT D ’ÉTÉ


C8.1 DIM INUER LES APPORTS
C8.2 LAISSER FLUCTUER LA TEM PÉRATURE
C8.3 LES SYSTÈM ES DE RAFRAÎCHISSEM ENT

C9 COORD IN A TION ET PLA N IFICA TION

CX A N N EX ES
CX1 LA COGÉNÉRATION OU COUPLAGE CHALEUR-FORCE
CX2 L’ÉCLAIRAGE ARTIFICIEL
CX3 LES BESOINS EN AÉRATION
CX4 LES RÉCUPERATEURS DE CHALEUR

CR RÉFÉREN CES

3
PACER IN STA LLA TION S TECHN IQU ES

4
PACER IN STA LLA TION S TECHN IQU ES C
C1 Int roduct ion

Si le projet de construction intègre les préoccupations d’économ ie


d’énergie (dim inution des pertes, utilisation de l’énergie solaire pas-
sive) il est nécessaire d’associer étroitem ent la conception du bâti-
m ent et le choix des installations techniques:

– production de chaleur
– distribution et ém ission
– régulation
– éclairage
– clim atisation

Un bâtim ent conçu pour optim iser l’utilisation de l’énergie solaire doit
être pourvu d’une installation technique souple capable d’absorber et
de distribuer au m ieux cette énergie sous form e de lum ière ou et de
chaleur. Sans quoi tout l’effort porté à la conception d’un bâtim ent
bien adapté au clim at peut être réduit à néant.

Cette bonne coordination entre l’organisation des espaces, l’envelop-


pe et les installations suppose aussi une collaboration étroite, dès le
début du projet, entre le m aître de l’ouvrage, l’architecte et les ingé-
nieurs, et ceci dès les phases préalables jusqu’à la réalisation.

5
PACER IN STA LLA TION S TECHN IQU ES C
C2 Bâtiments utilisant au mieux les apports solaires

Int égrat ion Une conception correcte des installations techniques perm ettant de
m ettre en valeur toutes les qualités therm iques d’un bâtim ent
s’intègre parfaitem ent dans la tendance actuelle de construire en
tenant com pte de plus en plus des problèm es énergétiques et envi-
ronnem entaux.

Im port ance des gains solaires Un bâtim ent conçu pour être économ e en énergie se caractérise par
une proportion im portante de gains solaires (1) et internes par rap-
port aux besoins totaux.
Les besoins de chaleur com plém entaires, fournis par le systèm e de
chauffage, vont être réduits en m oyenne m ais seront beaucoup plus
variables que dans un bâtim ent traditionnel; et ceci aussi bien dans le
tem ps que dans l’espace.

Inert ie t herm ique Un second aspect à prendre en com pte est la grande inertie therm ique
rencontrée dans les bâtim ents régulièrem ent occupés. Les écoles sont
souvent conçues assez légères afin de pouvoir réchauffer rapidem ent
les locaux.

Zonage t herm ique Il va évidem m ent fortem ent influencer tout le systèm e de chauffage.

Excédent de chaleur possible L’excédent de chaleur peut se rencontrer en m i-saison et en été, du


fait des grandes surfaces vitrées et, quelquefois, de gains internes éle-
vés (2).

Lum ière nat urelle L’im portance des surfaces vitrées perm et de profiter pleinem ent de
l’éclairage naturel (3).

M aison fam iliale jum elée


Thônex (Ge) (1) Hew lett Packard (3)

Solothurner Zeitung (2)

7
PACER IN STA LLA TION S TECHN IQU ES C
C3 Conséquences sur l’inst allat ion de product ion de chaleur

Source d’énergie Son choix se base sur des critères nom breux et de m anière relative-
m ent indépendante des caractéristiques du bâtim ent. Signalons tou-
tefois qu’avec les vitrages actuels il y a un m auvais couplage entre les
bâtim ents fortem ent vitrés et les énergies de réseau (électricité, chauf-
fage à distance et dans une m oindre m esure le gaz car il est facilem ent
stockable à court term e). En effet, les installations de production et de
distribution des énergies de réseau sont basées sur les puissances de
pointe et celles-ci sont d’autant plus grandes que les bâtim ents sont
très vitrés.

M ode de chauf f age Il est relativem ent indépendant de l’aspect solaire du bâtim ent. Dans
le cas de grandes installations (plusieurs centaines de KW, voire plu-
sieurs M W), il peut être judicieux d’installer une centrale de chaleur -
force produisant à la fois chauffage et électricité (annexe CX1).

Pour une habitation, un fourneau à bois central perm et de créer spon-


taném ent le zonage en tem pérature depuis le centre vers la périphé-
rie, la m asse de l’habitation perm ettant d’absorber le m anque de sou-
plesse de ces installations (4).

Syst èm es m ixt es Un chauffage de base à 17°C environ, couplé à des systèm es indi-
viduels auxiliaires présente certains avantages (chacun prend en
charge la prestation dem andée), il faut toutefois prendre garde aux
problèm es posés par une m ultitude de petits systèm es individuels.
Des occupants m otivés sont indispensables pour qu’un tel systèm e
soit efficace.

D im ensionnem ent Le dim ensionnem ent de l’installation de production de chaleur devra


se concevoir en négligeant les gains solaires pour pouvoir faire face
aux besoins extrêm es. Il faudra aussi prévoir une réserve pour la
rem ontée en tem pérature, principalem ent dans les bâtim ents réguliè-
rem ent inoccupés (école, im m euble adm inistratif, ...). Dans ce cas, il
faudra prendre garde à ce que le rendem ent de la chaudière reste bon
m êm e à charge partielle.

A rrêt de la chaudière Quand les gains solaires et internes sont suffisants ou quand le sys-
tèm e de chauffage est coupé, l’arrêt de la chaudière perm et des gains
d’énergies. Il faut là aussi choisir une chaudière le perm ettant sans
risque de corrosion.

Chauffage à bois dans les


im m eubles de la rue du M idi,
Genève. (4)

8
PACER IN STA LLA TION S TECHN IQU ES C
C4 Conséquences sur les inst allat ions de dist ribut ion
et d’ém ission de chaleur

Syst èm es à basse t em pérat ure Ces systèm es dim inuent spontaném ent de puissance quand la tem -
pérature de la pièce augm ente (autorégulation). De plus, ils réduisent
les pertes de production et de distribution.

Chauf f age par le sol Il est à éviter dans les parties très vitrées ou présentant des gains
internes très variables pour deux raisons:

• ce systèm e d’ém ission a une grande inertie (constante de tem ps de


plusieurs heures) et est donc problém atique à contrôler,
• le sol déjà chaud ne peut plus absorber de chaleur.

Si l’on veut l’utiliser dans les zones très ensoleillées, il faut prévoir un
excellent transfert therm ique depuis ces zones à gains gratuits très
variables vers des zones plus froides (therm ocirculation ou ventilation
m écanique, Cf B 3.2).

D ist ribut ion par air Dans les im m eubles adm inistratifs avec traitem ent de l’air, on véhi-
cule souvent l’énergie avec l’air. Ce transport nécessite lui-m êm e
beaucoup plus d’énergie que le transport par eau (environ un facteur
4). C’est pourquoi on revient de plus en plus à une distribution de
l’énergie (chaud ou froid) avec de l’eau, la ventilation n’ayant plus
com m e but que l’aération.

Plusieurs réseaux Pour desservir diverses zones aux caractéristiques différentes (nord-
de dist ribut ion sud, bureaux-distributions, classe- ateliers), ils perm ettent une ges-
tion plus aisée des installations d’ém ission et la régulation. Par
exem ple, on peut prévoir des radiateurs côté sud et un chauffage par
le sol au nord, alim entés par 2 réseaux distincts possédant chacun
leur régulation (5).

(5) Systèm e à deux réseaux: nord et sud. (6) Solution correcte

Em placem ent des radiat eurs Il faut prendre garde aux corps de chauffe placés sous les fenêtres
pour des raisons de confort car ils sont susceptibles d’augm enter for-
tem ent la consom m ation d’énergie (6).

Un arrangem ent com m e ci-dessus perm et de réduire les pertes.

9
PACER IN STA LLA TION S TECHN IQU ES C
C5 Conséquences sur la régulat ion et la gest ion de l’im m euble

Principe de base C’est au systèm e de chauffage de s’adapter pour fournir la quantité


d’énergie juste nécessaire au m aintient du confort intérieur.
Son rôle est donc de coordonner les installations de chauffage pour
qu’elles fournissent le com plém ent de chaleur «exact»: ce qu’il faut là
où il faut.

Réact ion de l’usager m oyen Ce sera de conserver un aussi bon confort que possible. Toutes les
expériences m ontrent qu’il évacue la chaleur excédentaire en ouvrant
les fenêtres et qu’il se protège du rayonnem ent en ferm ant les stores.
Si la régulation perm et au systèm e de chauffage l’ém ission de chaleur
à ce m om ent, il s’ensuivra un gaspillage d’énergie et une m auvaise
utilisation des gains solaires.

Règle f ondam ent ale Il est donc im pératif que la régulation stoppe l’ém ission de chaleur
dès que la tem pérature intérieure atteint la lim ite de confort voulu
(21°C par exem ple). Seules les régulations qui tiennent com pte de la
tem pérature intérieure peuvent correctem ent gérer les bâtim ents à
fort gains gratuits.

V annes t herm ost at iques Elles rem plissent parfaitem ent ce rôle, m ais tout therm ostat am biant
peut aussi convenir s’il est convenablem ent placé. L’avantage des
vannes therm ostatiques est le réglage pièce par pièce qui est com pa-
tible avec le zonage therm ique (7).

(7) Coupe sur une vanne therm ostatique

A baissem ent de t em pérat ure On peut lim iter l’influence du com portem ent de l’usager en réglant la
tem pérature de distribution en fonction des conditions extérieures
(tem pérature, vent, soleil,..). Cette am élioration ne dispense pas d’une
régulation individuelle des locaux ou des corps de chauffe selon la
tem pérature de la pièce.

Inf orm at ion aux ut ilisat eurs Il faut toutefois prendre garde que des systèm es très perform ants
peuvent être difficiles à m ettre au point et que leur utilisation dem an-
de une certaine com préhension des phénom ènes therm iques. Par
exem ple, la bonne utilisation par les locataires de vannes therm osta-
tiques rajoutées au cours d’une rénovation nécessite déjà un gros
effort d’explication.

10
PACER IN STA LLA TION S TECHN IQU ES C
(8) Fiche expliquant le fonctionnem ent des vannes therm ostatiques et
distribuée aux locataires d’un im m euble rénové.

Le rôle du gérant d’im m euble La réalisation et la m aintenance de régulations élaborées dem andent
du personnel qualifié et disponible. De m êm e, le rôle du gérant
d’im m euble est souvent prépondérant dans la bonne m arche d’un
systèm e de chauffage: on relève de très grandes différences de
consom m ation entre des bâtim ents voisins selon la conscience pro-
fessionnelle du concierge et son cahier des charges. Cela est dû aussi
bien au suivi des installations de chauffage qu’à l’exploitation correcte
du bâtim ent (surveillance de la chaufferie, de sa bonne m arche m ais
aussi de sa bonne efficacité, ferm eture de la porte d’entrée ou des
fenêtres de la cage d’escaliers, prise en com pte rapide de l’avis des
locataires, ...).

V érif icat ion des perf orm ances La m ise au point des installations techniques, inévitablem ent com -
plexes et interactives dans les bâtim ents d’un certain volum e, doit se
poursuivre jusqu’à l’obtention des résultats attendus. Une vérification
des perform ances pendant deux années est égalem ent souhaitable
pour perm ettre au m aître d’oeuvre de vérifier le bien-fondé des inves-
tissem ents, aussi bien sur l’enveloppe que sur les installations tech-
niques.

11
PACER IN STA LLA TION S TECHN IQU ES C
C6 Conséquences sur l’éclairage

Com plém ent arit é La bonne utilisation des parties vitrées pour l’éclairage suppose une
bonne com plém entarité entre éclairage électrique et éclairage naturel
(annexe CX2).

Zones dist inct es Division de la surface à éclairer en zones contrôlées de m anière indé-
pendante, tenant com pte de l’éclairem ent naturel: par exem ple zone
de travail pas trop éloignée de la fenêtre et éclairée par des lam pes de
bureaux et zones de circulations éclairées uniform ém ent, réglage par
rangées (9).

Réglage par rangées Contrôle en tout ou rien, rangée par rangée, parallèlem ent aux
fenêtres de la façade. Ce contrôle est généralem ent fait par les occu-
pants selon leurs besoins (10).

«IDÉAL» 1 / 0 «RÉEL» 1 / 0

avantages: sim ple et économ e


inconvénients: changem ent de lum inosité et résultats dépen-
dant de la m otivation des occupants

Réglage aut om at ique Eclairage artificiel réglé autom atiquem ent par des sondes photo-élec-
triques. Cette m éthode dem ande l’utilisation de tubes fluorescents
alim entés à l’aide de ballasts électroniques spéciaux perm ettant de
faire varier le niveau lum ineux sans perdre trop d’efficacité (11).

DYNAM IQUE IDÉAL DYNAM IQUE RÉEL

avantages: perform ant, confortable


inconvénients: cher et com plexe (où placer la cellule de réglage ?)

12
PACER IN STA LLA TION S TECHN IQU ES C
C7 Conséquences sur l’aérat ion et la vent ilat ion

Rôle de la vent ilat ion Aération des bâtim ents étanches pour raisons sanitaires et ther-
m iques (annexe CX3)

Dans les bâtim ents adm inistratifs: transport et distribution de l’éner-


gie de chauffage ou de refroidissem ent.

Principes vent iler ce qu’il f aut : ni trop, ni trop peu, en tenant com pte des
besoins réels.

vent iler quand il f aut : inutile d’am ener de l’air neuf si le bâtim ent
est inoccupé, l’aération naturelle suffit.

vent iler où il f aut : inutile de clim atiser des locaux inoccupés

vent iler com m e il f aut : de l’air trop froid ou circulant à trop grande
vitesse est inconfortable.

Transf ert des calories Utiliser la ventilation pour transférer les gains solaires des parties sud
vers les zones plus froides.

Consom m at ion Au niveau énergétique, la part que prendra le renouvellem ent d’air va
beaucoup dépendre du facteur de form e du bâtim ent.

Pour un bâtim ent de petite dim ension com m e une villa, l’accent devra
être m is plutôt sur la qualité de l’enveloppe tandis que pour un grand
volum e com m e un im m euble adm inistratif un très bon traitem ent de
l’air est indispensable pour obtenir une faible consom m ation énergé-
tique (12).

(12) Déperditions therm iques pour un grand et un petit bâtim ent.

Récupérat ion Il faut récupérer le m axim um d’énergie therm ique en hiver par des
récupérateurs de bonne qualité (annexe CX4)

Elect ricit é Les ventilateurs sont de grands consom m ateurs d’énergie, im por-
tantes économ ies possibles, effets de cascade en été où cette énergie
réchauffe l’air que l’on vient de refroidir.

Taux variable de vent ilat ion De nouvelles possibilités apparaissent: régulation du taux de ventila-
tion autom atiquem ent en fonction du taux de CO2, d’hum idité où du
nom bre de personnes com ptées dans la salle.

13
PACER IN STA LLA TION S TECHN IQU ES C
C8 Conséquences sur le conf ort d’ét é

C8 .1 D im inuer les apport s

Prot ect ions solaires Des protections solaires efficaces sont indispensables pour conserver
des tem pératures agréables en été, principalem ent pour les orienta-
tions ouest et les ouvertures horizontales(13). Choisir des protections
en fonction de la lum ière désirée: faible dans les habitations, élevée
dans les écoles et les bureaux. Les gains solaires sont souvent la pre-
m ière cause de clim atisation dans les im m eubles adm inistratifs forte-
m ent vitrés et m al protégés.

(13) Bâtim ent Hew lett-Packard.

Isolat ion des part ies exposées Une très bonne isolation des parties opaques exposées au soleil est
nécessaire, surtout sous toiture. Elle perm ettra par la m êm e occasion
de dim inuer les pertes en hiver.

Eclairage Un éclairage bien conçu et une bonne com plém entarité avec l’éclai-
rem ent naturel perm et de dim inuer les apports therm iques (Cf C.5).

Evacuat ion des gains int ernes L’évacuation, dès leur production, des gains internes rendus m ini-
m um évite les surchauffes aux place de travail.

Par exem ple, des lum inaires spéciaux existent où sont intégrés des
reprises d’air pour évacuer les calories. Celles ci peuvent être ensuite
soit récupérées (hiver), soit évacuées (été). (14)

(14) Evacuation des calories des lum inaires.

C8 .2 Laisser f luct uer la t em pérat ure

Régulat ion Dans les im m eubles adm inistratifs clim atisés, la régulation devrait
perm ettre à la tem pérature de fluctuer librem ent jusqu’à 26°C environ.
De cette façon, l’inertie du bâtim ent peut absorber une partie des
charges therm iques, et les besoins en froid, donc en énergie, sont for-
tem ent réduits (15).

(15) Lim ites des fluctuations des tem pératures dans un im m euble
adm inistratif.

Conf ort Le confort obtenu est souvent ressenti com m e agréable car la diffé-
rence de tem pérature entre extérieur et intérieur est à peu près
constante, contrairem ent aux bâtim ents clim atisés. Dans ce dernier
cas, l’inertie du bâtim ent est tout à fait inutilisée.

14
PACER IN STA LLA TION S TECHN IQU ES C
C8 .3 Les syst èm es de raf raîchissem ent

Pendant la période de canicule certaines m éthodes de rafraîchisse-


m ent peuvent être utilisées pour lim iter la tem pérature dans les
locaux. Ces m éthodes devraient toujours être étudiées avant de déci-
der la clim atisation d’un bâtim ent car elles peuvent conduire à un
excellent confort, des coûts d’installation et de m aintenance beau-
coup plus bas qu’une clim atisation traditionnelle.

L’aérat ion nat urelle De jour, l’augm entation de la vitesse de l’air augm ente le confort, de
nuit l’air refroidit la construction et accum ule du frais pour la journée.
Pour assurer le taux de renouvellem ent nécessaire, il faut prévoir des
ouvertures perm ettant à l’air de traverser le bâtim ent de bas en haut
ou au m oins d’une façade à l’autre.

(16) Ventilation de la rue couverte


à Schm itten.

L’aérat ion m écanique Elle est nécessaire si le bâtim ent se trouve en zone bruyante ou ne per-
m et pas une aération naturelle suffisante.

Ref roidissem ent par L’air pulsé est rafraîchi par augm entation de son hum idité. Pour éviter
évaporat ion des problèm es d’hum idité dans le bâtim ent, un échangeur de chaleur
peut être utilisé. Par exem ple, de l’air extérieur à 30°C et 30%
d’hum idité est refroidi à 18°C si on le sature d’eau (17).

(17) Principe du refroidissem ent par évaporation.

Source de f roid Ce peut être: le sous-sol, une cave, un cours d’eau... De très bons
résultats sont obtenus à condition de bien dim ensionner l’installation
de ventilation pour éviter un réchauffem ent de l’air pulsé par l’énergie
du ventilateur, par infiltration dans les gaines situées avant le
ventilateur et se trouvant en dépression ou par échange therm ique à
travers les parois des gaines.

15
PACER IN STA LLA TION S TECHN IQU ES C
C9 Coordinat ion ent re archit ect es et ingénieurs spécialisés

Com plém ent arit é Un bâtim ent économ ique en énergie, utilisant de m anière efficace
l’énergie solaire pour l’éclairage et le chauffage, nécessite une bonne
com plém entarité entre l’enveloppe et les installations.

Pour assurer cette com plém entarité, il s’agit dès les prem ières phases
du projet de faire intervenir les ingénieurs spécialisés pour les instal-
lations de chauffage, de ventilation et d’éclairage de m anière à préci-
ser le concept énergétique et les principes de cette com plém entarité
(18).

Cette collaboration étroite ne doit pas déboucher sur des installations


plus com plexes, m ais au contraire perm ettre de choisir les dispositifs
les plus appropriés et les plus sim ples pour le bâtim ent projeté.

U ne équipe L’architecte ou le coordinateur des travaux doit s’entourer d’une


équipe com pétente dont l’im portance dépendra de la com plexité du
bâtim ent (19)

U n langage com m un Une bonne collaboration au stade du projet entre architecte et ingé-
nieurs spécialisés nécessite une connaissance m inim um du dom aine
traité de m anière à trouver un langage com m un.

Par exem ple, un ingénieur ou une entreprise de ventilation respon-


sable de l’extraction de l’air vicié d’un bâtim ent doit aussi pouvoir
conseiller l’architecte sur les infiltrations d’air de l’enveloppe et sur la
convection naturelle.

L’organisation de form ations plus com plètes d’ingénieurs spécialisés,


le renforcem ent de la physique du bâtim ent dans les écoles d’archi-
tecture ou encore les cours du program m e d’im pulsion doivent
perm ettre cette pratique d’équipe.

(18) Les économ ies d’énergies peuvent être m axim isées dans
(19) l’avant-projet avec peu d’efforts. D’où la nécessité de faire intervenir
la réflexion et les ingénieurs spécialisés dès cette phase du travail.

16
PACER IN STA LLA TION S TECHN IQU ES C
A N N EX ES

17
PACER IN STA LLA TION S TECHN IQU ES C
CX 1 La cogénérat ion ou couplage chaleur-f orce (CCF)

D escript ion On appelle cogénération ou couplage chaleur-force (CCF) la produc-


tion sim ultanée de chaleur et d’électricité.

Le but n’est pas de produire plus d’énergie m ais de produire en plus


de la chaleur de l’électricité, énergie plus noble et plus chère.

(20) Production «norm ale»


de chaleur

(21) Couplage chaleur-force

Groupes de CCF Dans les «petites installations» (im m eubles adm inistratifs, hôpitaux,
quartier), on installe plusieurs unités pour pouvoir adapter la
puissance aux besoins.

(22) Installation chaleur-force

Crit ère de bon f onct ionnem ent Il nécessite des besoins en chaleur et en électricité sim ultanés et dans
un rapport correspondant aux caractéristiques du CCF ou bien de pou-
voir revendre l’électricité à un prix perm ettant de couvrir le prix de
production.

Une solution consiste à alim enter une pom pe à chaleur avec la force
produite, ce qui assure la sim ultanéité des besoins, réduits à de la cha-
leur, tout en restant très perform ant énergétiquem ent.

18
PACER IN STA LLA TION S TECHN IQU ES C
CX 2 L’éclairage art if iciel

Une m eilleure efficacité énergétique pour l’éclairage passe par:

Sources lum ineuses Des sources lum ineuses efficaces et de bonne qualité (rendu des cou-
leurs,..),

(23) Rendem ent lum ineux de


diverses sources.

Lum inaires Des lum inaires égalem ent efficaces et donnant satisfaction au niveau
du confort (éblouissem ent, uniform ité,..),

(24) Le lum inaire de droite est de 50% plus efficace que celui de
gauche, indépendam m ent de la qualité lum ineuse.

A m énagem ent Des m urs et un plafond de couleur claire dans la m esure du possible.

U t ilisat ion L’adaptation de la durée d’éclairem ent à l’occupation est une source
im portante d’économ ie.

19
PACER IN STA LLA TION S TECHN IQU ES C
CX 3 Les besoins en aérat ion

Causes eau
Personne tranquille 50 g/h
– hum idité
Personne active 250 g/h
Préparation repas 1000 g/h
Toilettes et bains 400 g/h
Lavage du sol 23 g/m 2
Plantes 10 g/h
Tot al pour une f am ille de
4 personnes 8 ,5 l/jour

Vent ilat ion pour lim it e


Rejets CO2 1500 ppm 1200 ppm
– besoins en oxygène
Personne tranquille 15 l/h 13 m 3/h 17 m 3/h
– élim inations du CO2 Travail léger 23 l/h 20 m 3/h 26 m 3/h
Travail m anuel 30 l/h 25 m 3/h 33 m 3/h
Tâche dure > 30 l/h > 25 m 3/h > 33 m 3/h
– odeurs corporelles

– fum ées,... 1500 ppm : lim ite sanitaire à ne pas dépasser


(* 1ppm = 1 partie par m illion)

– polluants intérieurs com posants produits par les m atériaux constituant l’enveloppe, le
m obilier ou l’am énagem ent:

– form aldéhyde,
– radon,
– com posés organiques: solvants, pigm ents,..
– poussières, m oisissures,

Besoins Le taux de ventilation devra être suffisant pour diluer les polluants, éli-
m iner l’hum idité et am ener l’oxygène nécessaire. En m i-saison,
lorsque le contenu en vapeur d’eau de l’air extérieur augm ente, l’éli-
m ination de l’hum idité exige une plus forte ventilation qu’en hiver.

débit d’air
30 frais [m 3/h]

m inim um pour ne pas


dépasser 75% à 22°C
20

m inim um pour dilution


des odeurs corporelles
10
(25) Débit d’air nécessaire pour un m inim um pour
adulte. dilution du CO2
0
0 10 20 °C
TEM PÉRATURE EXTÉRIEURE

Régulat ion sur CO 2 La très faible teneur naturelle en CO2 dans l’air en fait un très bon indi-
cateur de taux de pollution dans les locaux où la source principale de
production est représentée par les occupants ou la com bustion.

20
PACER IN STA LLA TION S TECHN IQU ES C
CX 4 Les récupérat eurs de chaleur

Récupérat eurs à plaques Les gaines pour l’entrée de l’air neuf et pour la sortie de l’air vicié se
croisent (26)

Efficacité: 50 à 60 %
Hum idité récupérable avec plaques spéciales
Contam ination très faible (fuites)
Gel lent possible si la tem pérature extérieure est < -10°C

Récupérat eurs à eau glycolée Les gaines pour l’entrée de l’air frais et pour la sortie de l’air vicié peu-
vent être éloignées (27).

Efficacité: 45 à 60%
Hum idité non récupérable
Pas de contam ination
Gel rapide si la tem pérature extérieure est < -15°C

Récupérat eurs à roue Les gaines pour l’entrée de l’air neuf et pour la sortie de l’air vicié se
croisent

Efficacité: 55 à 80 %
Hum idité récupérable avec roue spéciale
Contam ination: 5 à 10% d’air recyclé
Gel possible si la tem pérature extérieure est < -20°C

21
PACER IN STA LLA TION S TECHN IQU ES C
CR Réf érences pour les f igures et illust rat ions

«1er Prix rom and d’architecture solaire 1989», édité par


la Société Vaudoise d’Energie Solaire (1)

«Les grands travaux de la ville de Genève»,


édité par la ville de Genève (4)

«Systèm es de chauffage pour m aisons à basse consom m ation


d’énergie», program m e d’im pulsion 1987, N° 724.609f (5)

Catalogue «Danfoss» (8)

Catalogue «Regent» (14, 23, 24)

«Energy Design for Architects», Alexander Shaw Editor, 19 (18, 19)

«Chaleur et lum ière dans le bâtim ent», SIA, D056 (25)

Autres illustrations et figures réalisées pour cette publication: P. Gallinelli, CUEPE.

22
PACER SOLEIL ET A RCHITECTU RE – GU ID E PRATIQU E POU R LE PROJET

D – A ut orisat ion de const ruire


N orm es SIA
PACER

Soleil et archit ect ure –


Guide prat ique pour le projet

D – A ut orisat ion de const ruire


N orm es SIA

Program m e d’action PACER – Energies renouvelables


Office fédéral des questions conjoncturelles

1
PACER

Soleil et archit ect ure – A ssociat ions organisat rices


Guide prat ique pour le projet UTS Union Technique Suisse
Groupe de t ravail APE Association professionnelle suisse des
R. Contini Knobel préposés à l’énergie dans l’entreprise
J.-C. Enderlin PROM ES Association des professionnels
P. Gallinelli rom ands de l’énergie solaire
B. Lachal
SIA Société Suisse des Ingénieurs et
H. M arti
Architectes
P. M inder
P. Schw eizer SSES Société suisse pour l’énergie solaire
W. Weber

Responsable de la part ie D
H. M arti, P. M inder

ISBN 3 -905232-05 -7

Copyright © 1991 Office fédéral des questions


conjoncturelles, 3003 Berne, décem bre 1991.
Reproduction d’extraits autorisée avec indication de
la source.
Diffusion: Office central fédéral des im prim és et du
m atériel, 3000 Berne (N° de com m ande 724.212 f).

Form . 724.212 f 12.91 1500 56491

2
PACER

D – A ut orisat ion de const ruire – N orm es SIA

Table des m at ières

D PROJET D ÉFIN ITIF / PERM IS D E CON STRU IRE

D1 IN TROD U CTION

D2 CA D RE LÉGISLA TIF GÉN ÉRA L


D2.1. NIVEAU FÉDÉRAL
D2.2. NIVEAU CANTONAL
D2.3. NIVEAU COM M UNAL

D3 REGLES D ’U RBA N ISM E ET ÉLÉM EN TS


A RCHITECTU RA U X

D4 D ISPOSITION S TECHN IQU ES

D5 RÈGLES PROFESSION N ELLES,


N ORM ES ET RECOM M A N D A TION S SIA

D6 CON CLU SION S

DX A N N EX ES
DX1 RECOM M ANDATION SIA 380/1
DX2 DROIT AU SOLEIL

3
PACER A U TORISA TION D E CON STRU IRE – N ORM ES SIA

4
PACER A U TORISA TION D E CON STRU IRE – N ORM ES SIA

D 1 Int roduct ion

Un projet de construction qui com porte des élém ents de captage pas-
sif de l’énergie solaire ne diffère pas fondam entalem ent, pour ce qui
est du projet, puis des dispositions légales et des règlem ents à appli-
quer, d’un projet courant.

Selon le résultat des évaluations faites dans la phase d’avant-projet


(voir ch. A, B, C ci-dessus), le parti architectural choisi obligera l’archi-
tecte à en vérifier la conform ité aux règlem ents de construction com -
m unaux et cantonaux, voir à trouver une interprétation des règle-
m ents rendant tel ou tel dispositif «non réglem entaire» possible.

Un certain nom bre de dispositions légales tendant à encourager l’uti-


lisation des énergies renouvelables et de l’énergie solaire existent sur
les plans suisses et cantonaux, voir com m unaux. Leur application
dépend en fait de la connaissance que l’architecte et l’ingénieur en
ont, ainsi que de leur volonté d’en tirer profit afin de réaliser une cons-
truction conçue pour l’utilisation de l’énergie solaire passive.

Selon le parti architectural choisi et les m atériaux proposés, des


«négociations» seront nécessaires au niveau de la com m une et/ou du
canton lors du dépôt de la dem ande de perm is de construire.

La dem ande d’autorisation de construire est la procédure instaurée


par la collectivité pour contrôler la conform ité d’un projet aux règle-
m ents de construction.

L’obtention du perm is de construire, délivré par la com m une ou le


canton, dépend donc essentiellem ent de facteurs que l’on peut classer
schém atiquem ent de la m anière suivante:

– Cadre législatif général


– Règles d’urbanism e et élém ents architecturaux
– Dispositifs techniques

5
PACER A U TORISA TION D E CON STRU IRE – N ORM ES SIA D
D 2 Cadre législat if général

Com m e déjà relevé plus haut, toutes les constructions, solaires ou


non, sont soum ises au m êm e cadre législatif, soit au:

D 2 .1 N iveau f édéral
D2.1.1 Loi fédérale sur l’am énagem ent du territoire
D2.1.2 Arrêtés en m atière d’énergie (article constitutionnel sur l’éner-
gie en préparation).

D 2 .2 N iveau cant onal


D2.2.1 Lois cantonales sur l’am énagem ent du territoire et sur les
constructions avec les plans d’affectation du sol et leurs règle-
m ents d’application (rem arque: les lois cantonales peuvent
avoir des nom s différents selon les cantons).
D2.2.2 Articles relatifs à l’énergie (Lois sur les constructions et l’am é-
nagem ent).

D 2 .3 N iveau com m unal


D2.3.1 Plan d’affectation com m unal (ou plan des zones)
D2.3.2 Règlem ent com m unal sur le plan d’affectation (ou plan des
zones) et des constructions.
D2.3.3 Articles traitant de l’énergie insérés dans le règlem ent sur les
constructions ou parfois, règlem ent com m unal propre aux
questions énergétiques.

D 2 .4 Règles prof essionnelles


D2.4.1 Norm es et recom m andations SIA, en particulier celles traitant
de l’énergie dans le bâtim ent (No.180-180-4, 380/1 et 384/2)
D2.4.2 Règlem ents et norm es propres aux associations profession-
nelles. (Annexe DX 1)

7
PACER A U TORISA TION D E CON STRU IRE – N ORM ES SIA D
D 3 Règles d’urbanism e,
règlem ent s concernant les élém ent s
archit ect uraux

L’architecte et l’ingénieur doivent, avec leur acquis professionnel,


savoir com poser avec ces règlem ents. Ils peuvent, dans les grandes
lignes, être abordés de la m anière suivante:

D 3 .1 Plan des zones, plan d’af f ect at ion, orient at ion,


volum es, densit é
Selon les conclusions de l’étude prélim inaire (phases A, B, C), l’éla-
boration d’un plan de quartier ou plan d’extension partiel peut s’avé-
rer intéressante. Avantage: cette procédure perm et d’obtenir des solu-
tions plus intéressantes en fonction du site et du program m e; elle
perm et souvent de faire passer des propositions pour une m eilleure
utilisation du sol et des énergies renouvelables.

D 3 .2 Im plant at ion

Les règlem ents de zones ou de construction contiennent souvent des


dispositions concernant:
– l’alignem ent des constructions
– l’im plantation parallèle aux routes
– l’im plantation parallèle aux courbes de niveau

Dans beaucoup de cas, ces règles correspondent à une utilisation type


du terrain et perm ettent une im plantation correcte par rapport à
l’ensoleillem ent. (1)

L’orientation par rapport au sud est un facteur im portant pour déter-


m iner l’im plantation; d’autres critères, en outre la vue, l’environne-
m ent bâti ou les conditions géographiques locales, entrent aussi en
ligne de com pte.
Toutefois, l’analyse du site et le projet architectural com m e réponse
au program m e et aux exigences techniques peuvent im poser une
autre im plantation. Dans ce cas, les articles sur les économ ies d’éner-
Im plantation (1) gie fournissent la plupart du tem ps à l’architecte les argum ents néces-
saires pour défendre une solution plus intéressante que celle qui
découlerait de l’application directe des règlem ents.

8
PACER A U TORISA TION D E CON STRU IRE – N ORM ES SIA D
D 3 .3 Gabarit s
Les pentes des toits et l’orientation des faîtes sont souvent im posées
par les règlem ents de zones et de construction. Une dérogation peut
être justifiée sur la base d’une étude approfondie de l’ensoleillem ent.

(A) (B)

(2) Logem ents à Préverenges: toiture prévue lors du concours (A) et


réalisé (B) pour des raisons légales

D 3 .4 M at ériaux de couvert ure, lim it at ion des


ouvert ures en t oit ure,
élém ent s en saillie sur le t oit
Les règlem ents de construction contiennent des dispositions plus ou
(3) m oins contraignantes à ce sujet. Les proportions par rapport à la lon-
gueur, respectivem ent par rapport à la surface du toit, sont égalem ent
réglem entées. Dans certains cas, ces règles peuvent poser des pro-
blèm es pour la conception des

– surfaces de captage;
– des serres incluses dans la surface du toit;
– de vitrages verticaux inclus dans le toit;
– de balcons encastrés.

Justifiées par des argum ents d’utilisation judicieuse des énergies


renouvelables, des dérogations aux règlem ents peuvent être obte-
nues.

9
PACER A U TORISA TION D E CON STRU IRE – N ORM ES SIA D
D 3 .5 Elém ent s part iculiers
propres à l’archit ect ure dit e « solaire»

D 3 .5 .1 Grandes ouvert ures en f açade sud,


f açades sud ent ièrem ent vit rées

– vérifier les problèm es d’esthétique et d’intégration (notam m ent en


site sensible);
– assurer les rapports avec l’environnem ent naturel et bâti;
– m atériaux de construction:
vérifier / négocier les prescriptions des règlem ents;
– analyser les problèm es d’éblouissem ent;
– selon la situation urbaine et le program m e des locaux: vérifier si les
norm es SIA 180, 181 et 181/1 peuvent être respectées;
– la réalisation de vitrages de surface im portante doit être justifiée
par la conception énergétique.
(4)
D 3 .5 .2 Façades double peau

Selon les règlem ents, sa surface sera com ptée ou non dans le coeffi-
cient d’occupation du sol; toutefois, l’apport d’énergie par cet espace
non habitable qu’est la «double peau» devrait am ener les autorités à
ne pas en tenir com pte dans le calcul des surfaces bâties et de plan-
cher brut, ainsi que des distances aux lim ites.

D 3 .5 .3 Balcon vit ré, véranda

– leur saillie m axim ale autorisée varie selon les cantons et les com -
m unes et influence ainsi plus ou m oins les distances du bâtim ent
par rapport aux lim ites et aux alignem ents;
– s’ils com portent des élém ents porteurs qui partent du terrain, leur
surface entre en général dans les calculs d’utilisation du sol et de
surface de plancher.

D 3 .5 .4 Jardins d’hiver

– les rem arques faites pour les façades «double peau»sont valables;
– selon l’endroit, le jardin d’hiver construit sur plusieurs niveaux
influence le calcul d’utilisation du sol;
– il s’agit, là aussi, d’utiliser les dispositions dans les règlem ents et
lois qui avantagent la réalisation de jardins d’hiver;
– dans certains cantons, les jardins d’hiver peuvent être construits
en-deçà des distances réglem entaires ou peuvent em piéter sur les
alignem ents de construction;
– une rem arque: les serres/jardins d’hiver sans interface (donc
«serres chauffées») ne sont pas défendables.

D 3 .5 .5 A t rium s et cours int érieures

– sont des élém ents intéressants sur le plan de l’éclairage naturel


notam m ent et perm ettent de créer des zones de contact et d’ani-
m ation intéressantes;
– l’intégration d’un atrium dans un projet influence forcém ent les
dim ensions extérieures d’un bâtim ent, donc ses distances aux
lim ites; sont égalem ent à prendre en com pte les longueurs m axi-
m ales des façades données par les règlem ents;
– la réalisation d’un atrium peut relier deux corps de bâtim ent et ainsi
perm ettre de ne pas tenir com pte des distances obligatoires à
observer entre deux bâtim ents situés sur une m êm e parcelle (atten-
tion toutefois aux distances aux lim ites fonction de la longueur de
façade);

10
PACER A U TORISA TION D E CON STRU IRE – N ORM ES SIA D
– par principe non chauffé, cet espace devrait être considéré com m e
une cour intérieure, telle qu’on la connaissait dans les anciens
règlem ents sur la salubrité des constructions et ainsi, à partir d’une
surface m inim ale définie selon le nom bre des étages, ne pas entrer
dans le calcul des surfaces.

D 3 .5 .6 Isolat ion renf orcée

– en m oyenne, le calcul des déperditions therm iques selon la


SIA 180/1 conduit à des isolations therm iques de l’ordre de 6 à 8 cm
d’épaisseur. Selon les cas et les com paraisons, une isolation ther-
m ique poussée jusqu’à des épaisseurs de 15, voir 18 cm , reste
économ iquem ent intéressante;
– cette surépaisseur pénalise le constructeur par une réduction de la
surface de plancher;
– des dérogations sont donc à discuter de cas en cas (distance aux
lim ites, longueur m axim ales des façades, alignem ents, etc.).

D 3 .6 D roit au soleil
Il s’agit là plutôt d’un postulat:

– le droit au soleil est une notion qui n’est que très peu développée
dans les règlem ents de construction; elle existe tout au plus dans
la définition des hauteurs de corniche et de faîte et par les distance
aux lim ites et bâtim ents voisins, fixées en proportion de la hauteur
et parfois en fonction de l’orientation des bâtim ents (par ex. à Neu-
châtel);
– dans le cas où une parcelle subit une «m ise à l’om bre» trop im por-
tante par des constructions voisines projetées selon les règlem ents,
on peut se dem ander si une dérogation d’im plantation (aligne-
m ents, distances aux lim ites) pourrait être envisagée;
– l’inverse pourrait aussi être im aginé: celui qui m asque par une
construction le soleil sur une parcelle voisine, devrait être obligé
d’utiliser le solaire passif dans sa construction... un postulat, qui
m ériterait une certaine réflexion. (Annexe DX2)

D4 D isposit ions t echniques


que les architectes et ingénieurs ont à prendre en considération.

Il s’agit principalem ent des règlem ents sur la police du feu (dans le cas
de réalisations d’atrium s et de cours intérieures, des règles particu-
lières sont à observer) et des règlem ents sur la sécurité et la salubrité
des constructions contenus dans les lois cantonales.

11
PACER A U TORISA TION D E CON STRU IRE – N ORM ES SIA D
D5 Règles prof essionnelles
N orm es et recom m andat ions SIA

D 5 .1 A vant -propos

Il parait utile ici de voir si et de quelle m anière les norm es et recom -


m andations SIA en vigueur actuellem ent tiennent com pte du poten-
tiel d’utilisation de l’énergie solaire passive présent dans un projet ou
une réalisation. Par la m êm e occasion, il est nécessaire de préciser
l’utilité de ces règles et com prendre de quelle m anière elles sont inté-
ressantes pour l’architecte.

D 5 .2 Const at

Les architectes ne se sentent pas ou peu concernés par les différentes


norm es et recom m andations relatives à l’énergie. Ils préfèrent délé-
guer ces aspects à des bureaux techniques spécialisés. Ceux-ci n’ont,
par contre et par la force des choses, pas la vision globale nécessaire
à l’aboutissem ent d’un projet.

D 5 .3 Post ulat

L’objectif d’utiliser de m anière passive l’énergie solaire dans le bâti-


m ent ne peut être pris en considération par l’architecte que si cet
objectif devient un réel param ètre de la projétation architecturale; ce
param ètre ainsi considéré aura certes une incidence dans l’expression
du langage architectural. Encore faut-il pouvoir le m aîtriser dans sa
globalité.

Les norm es et recom m andat ions SIA doivent , pour rest er cré-
dibles, êt re une aide et un out il pour l’archit ect e lui perm et -
t ant d’évaluer les f lux énergét iques au t ravers de l’enveloppe
qui ent oure les espaces projet és.

Le but recherché reste néanm oins la création d’un cadre spatial pour
la vie hum aine.

D 5 .4 Spécif icit é de cert aines norm es


et recom m andat ions SIA

Le tableau N° 6 perm et de com parer très brièvem ent le caractère


propre de ces règles touchant les aspects therm iques dans le bâti-
m ent.

D 5 .5 U t ilisat ion passive de l’énergie solaire

Le tableau N° 7 perm et de com parer ces règles sous l’aspect de l’uti-


lisation passive de l’énergie solaire (avec articles de références).

Il faut constater que selon les param ètres définis, la recom m andation
SIA 380/1 tient le haut du panier, c’est-à-dire qu’elle est la seule à don-
ner réponse à chacun des param ètres caractérisant l’utilisation passi-
ve de l’énergie solaire. Il faut néanm oins relever que l’effet de serre
n’est pas pris en considération dans le cas des élém ents spéciaux de
captage d’énergie tels que vérandas, m urs capteurs, double-peaux,
etc.

12
PACER A U TORISA TION D E CON STRU IRE – N ORM ES SIA D
D5 Règles prof essionnelles
N orm es et recom m andat ions SIA

(6)

N° Spécif icit és t herm iques Quoi/valeur

180 Bonne vision de la qualit é isolant e d’un élém ent Déperditions


(norm e) de construction (sol, m ur, toit, etc.) (K)
(traite aussi du confort et de la condensation) W/°K • m 2

180/1 Bonne vision de la qualit é isolant e de l’envelop- Déperditions


(recom m andation) pe d’une const ruct ion, com parée à la qualité iso- m oyennes
lante adm issible d’un bâtim ent théorique dans des (Kadm )(km oy)
conditions sem blables. W/°K • m 2

180/4 Energie f inale com plèt e consom m ée annuelle-


(recom m andation) m ent rapportée au m 2 de surface brute des locaux Consom m ation (E)
chauffés (SRE). M J/m 2 • an

380/1 Bilan énergétique annuel indiquant la quant it é


(recom m andation) d’énergie nécessaire pour chauf f er un Besoins en énergie
im m euble durant 1 année rapportée au m 2 de sur- (Qch)
face brute des locaux chauffés. Cette valeur est com - M J/m 2 • an
parée à une valeur lim ite d’un im m euble fictif dans
des conditions sem blables.

384/2 Puissance therm ique à installer, à savoire « gran-


(recom m andation) deur» de la chaudière à installer selon conditions Puissance (Q̇)
clim atiques. W

(7)

Param èt res 180 180/1 380/1* 384/2


solaires passif

Clim at 3 1/3 3/A1 2 32 C24/D4 2 2 + p.17-20


Orientation – 3 4 B21 –
Form e (rap. env./vol.) – 2 31 B21 (4/4 6)
Rayonnem ent solaire – (3 4) B21 –
Source de chaleur int. – – D1/D2 (6 1)
Renouvellem ent d’air – – D1/D2 5 1/5 7/5 8
Isolation therm ique 2 3/3 3 3 5/3 6 B21/D2 4
Inertie therm ique – – B21 2 12
Effet de serre – – B21 –
Consom m ation – – A 4/C2 –

Exigences légales
(1 9 9 0 )

JU (+) – – –
BE + + – +
NE + + – –
VD + + – (+)
GE + + (+) –
VS + + – –
FR + + – –

* sera en vigueur légalem ent dans plusieurs cantons très pochainem ent 13
PACER A U TORISA TION D E CON STRU IRE – N ORM ES SIA D
D 5 .6 D e l’ut ilisat ion de la recom m andat ion 3 8 0 /1
(annexe D X 1 )
Cette recom m andation est très com plète et donne une vision globale
du bilan énergétique; par contre, il s’agit d’en respecter les lim ites
d’application et notam m ent les «conditions norm ales d’utilisation».
Cette précision est nécessaire car pour l’instant l’utilisation passive de
l’énergie solaire n’est pas fréquente. Cette recom m andation est aussi
très com plexe dans son utilisation. Il est difficile de suivre systém ati-
quem ent les dédales de son application. Il faut constater que sous cet-
te form e, cette norm e est peu attractive et quasim ent inutile dans la
phase du projet.

D 5 .7 Rôle de l’inf orm at ique (3 8 0 /1 )


Le principal handicap de cette recom m andation disparaît avec l’infor-
m atique. Plusieurs logiciels appliquant la m éthode de cette recom -
m andation existent depuis quelques années déjà, les dernières ver-
sions étant bien perform antes.* Le principal avantage pour
l’architecte réside dans le fait qu’il peut, dès l’avant-projet, intégrer le
param ètre therm ique dans la conception et ceci relativem ent facile-
m ent. Son projet est m odélisé m athém atiquem ent et il peut faire
varier les param ètres qu’il désire. Il arrive ainsi à sentir son projet
«therm iquem ent» en fonction des param ètres définis plus haut
(tableau 7).

Ainsi donc, par le biais de l’inform atique, la recom m andation SIA


380/1 devient un réel outil à la disposition de l’architecte projeteur.

De plus, certains logiciels m odélisent, par une approche sim plifiée du


problèm e, les élém ents spéciaux de captage solaire.* * A l’intérieur de
certaines lim ites, l’architecte peut ainsi optim iser par itération un pro-
jet, voire m êm e décider avec le m aître de l’ouvrage l’opportunité
financière d’installer un dispositif solaire particulier.

Ces possibilités ouvrent ainsi d’autres horizons à l’architecte.

* Berechnungen gem äss SIA-Em pfehlung 380/1, SCB43, M arcel Rie-


ben AG, 3084 Bern-Wabern

* * Par exem ple” LESOSAI-X” LESO-EPFL


«Rechenprogram m D 010» EM PA-KWh.

14
PACER A U TORISA TION D E CON STRU IRE – N ORM ES SIA D
A N N EX ES

15
PACER A U TORISA TION D E CON STRU IRE – N ORM ES SIA D
D X 1 Recom m andat ion SIA N ° 3 8 0 /1
Energie dans le bât im ent

But : « Concept ion de bât im ent s écologiques et économ iques du


point de vue énergét ique»

M ét hode: Etablir un bilan énergét ique global annuel en M J/m 2 an (SIA


180/4) en phase du projet déjà en tenant com pte de:

– Déperditions therm iques par transm issions et renouvellem ent


d’air
– Déperditions therm iques par utilisation eau chaude sanitaire
– Déperditions therm iques production de chaleur et distribution
– Apports therm iques soleil, personnes, appareils électriques
D 1 Tab D 1-1 – Conditions norm ales d’utilisation
D 2 Tab D 2-2 – Valeurs de calculs (hypothèses)
D4 – Clim at et ensoleillem ent du lieu
Tab 4 A 4-2 – Catégorie d’ouvrage

Exigences:
3 9 1 Perf orm ances globales requises
Tab 4 – Dem ande énergie de chauffage, valeur lim ite/valeur cible
Tab 5, 5a – Fraction utile, valeur lim ite/valeur cible

2 1 Obligatoires pour nouveaux bâtim ents avec SRE> 500 m 2


2 1 Possible d’y renoncer pour nouveaux bâtim ents avec SRE< 500 m 2
2 2 Selon appréciation pour transform ations

3 10 2 Perf orm ances ponct uelles requises


Tab 6 – Coefficient K
Tab 7 – Perm éabilité à l’air
Tab 8 – Perform ances techniques requises

2 1 Obligatoires pour nouveaux bâtim ents avec SR<500 m 2 si renon-


ciation aux perform ances globales requises
2 2 Références pour transform ation

Cont rôles ult érieurs Com parer les résultats obtenus à l’utilisation avec ceux du projet,
fortem ent conseillé.

Bilan énergét ique:


fig. 1

16
PACER A U TORISA TION D E CON STRU IRE – N ORM ES SIA D
D X 2 Le droit au soleil

Ordonnance sur les const ruct ions (nov. 1 9 7 0 )


Canton de Berne, Art. 130, p. 53

A rt . 1 3 0 . 1 Les bâtim ents élevés, les im m eubles-tours et les


constructions de form es spéciales ne doivent pas gêner exagérém ent
par leur om bre portée les m aisons d’habitation existantes ou qu’on
pourrait construire en vertu des prescriptions en vigueur.
2 La durée adm issible de l’om bre portée com porte:
a) lors de l’équinoxe (21 m ars), 2 heures entre 7 h 30 et 17 h 30;
b) pour un jour m oyen d’hiver (8 février), 2 heures et dem ie entre 8 h
30 et 16 h 30.
3 Si l’ensoleillem ent d’un fonds se trouve déjà sensiblem ent réduit
du fait des conditions topographiques ou de constructions existantes,
les tolérances de la durée adm issible d’om bre portée devront être
convenablem ent réduites.
4 Ces règles s’appliquent égalem ent à l’ensoleillem ent à l’intérieur
d’un grand ensem ble.

17
PACER SOLEIL ET A RCHITECTU RE – GU ID E PRATIQU E POU R LE PROJET

Fiches d’exem ples


PACER EX EM PLE 1
HA BITATION S CON TIGU ES, WA LD / ZH

Architecte: Beatrice & Peter Weber, 8638 Wald

Zone clim atique: 3 Date du projet: 1983


Lieu: 8638 Wald Date de réalisation: 1986

V ue sud

Sit uat ion 1 :1 0 0 0 Concept

• En hiver, l’air chaud produit par les


vérandas est aspiré (m écaniquem ent)
sous la toiture et transporté vers les
locaux situés dans le soubassem ent.
• En été, les vérandas peuvent s’ouvrir au
m oyen de grandes portes pliantes.
• Façade Nord enterrée.
• Ouvertures verticales Sud

1
PACER EX EM PLE 1
Plans 1 :3 5 0 Rez-de-chaussée 1 er ét age

Coupe 1 :3 5 0 Const ruct ion:

• Dalle en béton
• M urs en brique
• Vérandas verre et m étal
• Revêtem ent de façade en bois

Chauf f age

• Concept solaire passif


• Gains directs par les fenêtres et par
les vérandas
• Fenêtres
• Vérandas
• Poêle à bois
• indice énergétique m esuré:
chauffage (bois) = 110 M J/m 2 an
électricité, ECS = 33 M J/m 2 an
autre = 103 M J/m 2 an

V ue lat érale des vérandas

Publications: SIA D056 / D058 2


Werk-M aterial / Werk Bauen und Wohnen Nr. 6 /1988
Revue SIA 7 / 1989
PACER EX EM PLE 2
HA BITAT ET COM M ERCE, PLA IN PA LA IS / GE

M aître de l’ouvrage: PPE, avenue Sainte-Clotilde 18


Architecte: Chantal Scaler EPFL/SIA, 1205 Genève
Collaborateurs: Fabio Fossati / Christian Kazian / Thierry Begat / François Carola

Zone clim atique: 5 Date du projet: 1984


Lieu: Avenue Sainte-Clotilde 18, 1205 Genève Date de réalisation: 1988

V ue f açade sud

Sit uat ion Concept

• Typologie d’appartem ents


traversants
• Double façade à deux fonctions:
– capter le soleil
– isolation phonique
– ouvertures m axim ales S-SO

Program m e

• 27 appartem ents
• 1 étage de bureaux
• Com m erces au rez

3
PACER EX EM PLE 2
Plan du 4 e ét age Coupe

Plan du duplex
V ue int érieure de la véranda Prem ier étage

Deuxièm e étage

Publications: Architecture Suisse 83 / 1988 juillet-août 4


D056 DIA p. 108
PACER EX EM PLE 3
HA BITATION S CON TIGU ES, « LOEH» , M Ü LLIGEN / A G

M aître de l’ouvrage: Einfache Gesellschaft m it 20 Eigentüm ern


Architecte: M etron architekten AG, Steinackerstrasse 7, 5200 Windisch
U. Rüegg, F. Roth, G. DeM in
Zone clim atique: 4 Date du projet: 85/87
Lieu: 5243 M ülligen Date de réalisation: 87/88

V ue f açade sud

Sit uat ion Concept

• Zone individuelle devant


chaque unité, utilisable
com m e:
– jardin d’hiver
– véranda
– espace extérieur
– pergola

Const ruct ion

• dalles béton
• m urs façade en briques
Hürlim ann; isolation 12 cm ,
revêtem ent en bois
• toiture en Eternit

5
PACER EX EM PLE 3
Plan du rez-de-chaussée Plan de l’ét age

Façade sud

Façade nord

6
PACER EX EM PLE 3
Zone individuelle devant les m aisons utilisable com m e:

– balcon
– place extérieure couverte
– véranda
– jardin d’hiver
– pergola

D ét ail

Therm ocirculation par une fenêtre dans le


contre-cœur

Publications: Architekten Technik Nr. 12/90 7


Them enheft 5 m etron
PACER EX EM PLE 4
HA BITATION , VA N D ŒU V RES

M aître de l’ouvrage: M . et M m e Joho


Architecte: M .-J. Choisy, Presinge / GE

Zone clim atique: 5 Date du projet: 1984


Lieu: 28, chem in Théodore-Bret, 1253 Vandœuvres Date de réalisation: 1984

V ue f açade sud

Sit uat ion Concept

• deux zones d’habitations:


– parents
– enfants
• serre sur l’espace de
circulation verticale
• concept solaire passif et actif
• ouvertures m axim ales au sud

Chauf f age

• toiture capteur alim entant un


stock d’énergie (serpentins
enterrés)
• pom pe à chaleur

8
PACER EX EM PLE 4
Plan du rez-de-chaussée Caract érist iques t herm iques

• surface chauffée 381 m 2


• indice énergétique m esuré:
chauffage (PAC électrique)
336 M J/m 2 an
• rendem ent global 82%

Plan de l’ét age

D ét ail de la véranda

Coupe t ransversale

Publications: Construction et Energie N° 1 / Juin 1990 9


Brochure «1er prix rom and d’architecture solaire», 1990
PACER EX EM PLE 5
HA BITATION , PRÉV EREN GES / V D

M aître de l’ouvrage: CIPEF (Coop. im m ob. du personel fédéral)


Architecte: M M . P. Chiché, D. Dém étriadès, D. Papadaniel, Lausanne

Zone clim atique: 5 Date du projet: 1982-86


Lieu: Chem in-Neuf 1-9, 1028 Préverenges Date de réalisation: 87-88

Façade sud du bât im ent A

Sit uat ion Concept

• bonne répartition des vitrages


• im plantation des bâtim ents en
tenant com pte des om bres
• Vérandas au sud
• capteurs solaires (eau chaude)

Const ruct ion


• façades en élém ents
sandw ichs préfabriqués béton
12 cm / isolation 10 cm / béton
ext. 8 cm .

10
PACER EX EM PLE 5
Plan bât im ent C, ét age t ype Caract érist iques t herm iques

• surface chauffée 1238 m 2


• indice énergétique m esuré:
chauffage (gaz): 212 M J/m 2 an
• rendem ent global 82%

Program m e

• 3 bâtim ents
• 32 appartem ents de
2 à 5 pièces

Plan duplex du bât im ent A , niveau inf érieur, 3 e

Plan duplex du bât im ent A , niveau supérieur, 2 e

Coupe

Publications: Brochure «1er Prix rom and d’architecture solaire», 1989 / Hors concours 11
Projet NEFF 304.1 / Septem bre 1990
PACER EX EM PLE 6
HA BITATION , RU E D U M ID I, GEN ÈV E

M aître de l’ouvrage: Ville de Genève


Architecte: J. Choisy & M . Riva, architectes

Zone clim atique: 5 Date du projet: 1981-85


Lieu: 1-9, rue du M idi, 1201 Genève Date de réalisation: 1985

V ue f açade sud

Sit uat ion Concept

• gains solaires directs


• véranda
• gestion de chauffage
individuelle
• chauffage à gaz
• chauffage d’appoint à
com bustibles solides (bois,
briquettes)
• ferm é vers le nord
• indice énergétique m esuré:
chauffage (gaz): 209 M J/m 2 an

12
PACER EX EM PLE 6
Plan t ype d’un appart em ent

V ue des vérandas

D ét ail de t oit ure

Protections solaires
des parties vitrées de la
toiture.

Publications: – 13
PACER EX EM PLE 7
HA BITATION « STA LLEN M ATT» , OBERWIL

M aître de l’ouvrage: Pensionskasse Ciba-Geigy, Basel


Architecte: Prof. Peter Steiger, Zurich

Zone clim atique: 1 Date du projet: 1988-90


Lieu: Stallenm attstrasse, 4104 Oberw il / BL Date de réalisation: 90-91

Sit uat ion Concept

• orientation des bâtim ents


• zones therm iques

Inst allat ions t echniques

• chauffage individuel ou par


étage / gaz

14
PACER EX EM PLE 7
Plan du prem ier ét age

Façade sud

Coupe t ype

Publications: – 15
PACER EX EM PLE 8
HA BITATION S, 1 4 V ILLA S CON TIGU ES, SCHM ITTEN / FR

Architecte: M artin Wagner, 6014 Carona / TI


Collaborateurs: D. und S. Spycher, 3185 Schm itten

Zone clim atique: 4/5 Date du projet:


Lieu: Pergolastrasse 24-26, 3185 Schm itten / FR Date de réalisation: 88-90

V ue de l’ensem ble

Program m e

• 14 villas contiguës accessibles


par un atrium

16
PACER EX EM PLE 8
A ccès

V ue int érieure de l’at rium

17
PACER EX EM PLE 8
Sit uat ion Concept

• orientation des unités ouest et


est
– gains directs
• accès aux unités par un atrium
central
– lum ière naturelle
– espace tam pon
• toiture partiellem ent vitrée à
l’intérieur de chaque
appartem ent
• bon coefficient de form e
• gestion énergétique
individuelle pour chaque villa

Const ruct ion

• façade en plots de cim ent à


l’extérieur et en brique terre-
cuite crépie à l’intérieur
• toiture avec isolation de 120
mm
• m enuiseries m étalliques avec
triple vitrage isolant.

Coupe d’une unit é

Coupe de l’ensem ble

Publications: Ideales Heim , Septem ber 1990 / nr 18


PACER EX EM PLE 9
HA BITATION « SOLA R TRA P»

Architecte: Groupe de travail «Solar Trap»


Th. V. Kurer, architecte EPF/SIA
C. Fillieux/R. Lang Basler & Hofm ann SA / ZH

Zone clim atique: 4 Date du projet: 1981


Lieu: 8967 Widen Date de réalisation: 81-82

V ue f açade sud

Sit uat ion Concept

• fenêtre capteur
• stockage à galets
• développem ent m axim um de
façade sud
• chauffage d’appoint à bois

19
PACER EX EM PLE 9

Plan du rez-de-chaussée Plan de l’ét age

D ét ail capt eur-f enêt re

schém a de captage de l’énergie


solaire

a captage direct
b stockage à galets
c ventilateur
d prise d’air
e store-capteur
f fenêtre extérieure
g évacuation d’air chaud

Publications: Infosolar 1983 20


SIA Docum entation D011 «Passive Sonnenhäuser»
PACER EX EM PLE 10
HA BITATION , A U SSERBERG / V S

M aître de l’ouvrage: M . et M m e M eichtry


Architecte: Heidi & Peter Wenger Arch. BSA/SIA, 3900 Brig

Zone clim atique: 10 Date du projet: 1983


Lieu: 3938 Ausserberg Date de réalisation: 83-84

V ue f açade sud

Sit uat ion Concept

• locaux bien chauffés au sud


– salon
– cham bres
• locaux de service au nord
• ouvertures m axim ales au sud

21
PACER EX EM PLE 10
Plan du rez-de-chaussée

Façade sud Coupe

Façade nord Const ruct ion

• structure et revêtem ents en


bois

Publications: – 22
PACER EX EM PLE 11
A D M IN ISTRATION , BU CHBIN D EREI BU RKHA RD T

M aître de l’ouvrage: Buchbinderei Burckhardt AG


Architecte: Theo Hotz, architecte BSA / SIA
Collaborateurs: A. Fickert / P. Kaufm ann / M . Schaefle

Zone clim atique: 3 Date du projet: 1983-85


Lieu: Isenrietstrasse 21, 8617 M oenchaltdorf Date de réalisation: 1985

V ue f açade sud

Concept

Sit uat ion • façades principales orientées


sud et est
• réglage de la lum ière naturelle
par des lam elles m obiles
• éclairage naturel par des
bandeaux et des coupoles
vitrées dans la toiture

Const ruct ion

• sous-sol en béton
• 2 m urs de façades en béton
apparent
• piliers en béton
• façade m étallique form ant
une coursive pour les sorties
de secours et pour le
nettoyage de la façade
• protection solaire sous form e
de lam elles m étalliques
extérieures m obiles

23
PACER EX EM PLE 11
Coupe

V ue int érieure de la coursive

Coupe du bât im ent

Publications: Werk-M aterial 03.07 / 080 24


archithese 4-86
PACER EX EM PLE 12
A D M IN ISTRATION / IN D U STRIE, A GEN A

M aître de l’ouvrage: AGENA SA Energies, M oudon


Architectes: J.-M . Boillat, Courtedoux
M .-Cl. M aillat, M ézières

Zone clim atique: 5 Date du projet: 1988


Lieu: Le Grand-Pré, 1510 M oudon Date de réalisation: 1989

V ue sud-ouest

Concept

• conception des espaces de


Sit uat ion travail selon leur
fonctionnem ent et leurs
besoins dégressifs en
chauffage
– bureaux
– ateliers
– m ontage
– stockage
• capteurs solaires devant le
bâtim ent

Caract érist iques t herm iques

• surface habitable 616 m 2


• énergie de chauffage 231
M J/m 2 an

25
PACER EX EM PLE 12
Plan

Façade ouest

Façade est

Façade sud Façade nord

Publications: Brochure «1er Prix rom and d’architecture solaire», 1989 26


PACER EX EM PLE 13
A D M IN ISTRATION , HEWLETT-PA CKA RD

M aître de l’ouvrage: Hew lett-Packard


Architecte: J.-J. Oberson, architecte FAS, Genève

Zone clim atique: 5 Date du projet: 1979


Lieu: Route du Nant-d’Avril 150, 1217 M eyrin Date de réalisation: 1982

V ue

Sit uat ion Concept

• atrium central
• systèm e de protection solaire
extérieur
• récupération de la chaleur
dans systèm e de ventilation
• pom pe à chaleur

27
PACER EX EM PLE 13
D ét ail coursives

V ue int érieure de l’at rium

Coupe

Publications: Ingénieurs & architectes suisses 18 / 83 28


IAS N° 1, 12 janvier 1989
Werk, Bauen + Wohnen Nr. 1/2/1984
PACER EX EM PLE 14
A D M IN ISTRATION / GA RA GES / D ÉPÔTS

M aître de l’ouvrage: Centre d’entretien de l’autoroute RN9


Architecte: J. Chabbey, M . Viollat, A. Delaloy, 1920 M artigny

Zone clim atique: 10 Date du projet: 1981


Lieu: Centre d’Entretiende l’autoroute l’Indivis, 1906 Charrat Date de réalisation: 1983

V ue

Sit uat ion Concept

• organisation des
bureaux autour des
serres
• 300 m2 de
panneaux solaires

N

29
PACER EX EM PLE 14
Plan du rez-de-chaussée

Plan de l’ét age

Publications: Werk, Bauen und Wohnen Nr. 3 /1983 30


Architecture Suisse N° 63 / sept. 1984
PACER EX EM PLE 15
ÉCOLE GU M PEN WIESEN , D IELSD ORF

M aître de l’ouvrage: Com m une de Dielsdorf


Architecte: R. Lüthi, Regensberg

Zone clim atique: 3 Date du projet: 1982


Lieu: 8157 Dielsdorf Date de réalisation: 1982

V ue f açade sud

Sit uat ion Concept

• salles de classes orientées au


sud
• double façade, espaces
tam pons au nord
• vérandas au sud / ferm ées en
hiver, balcons en été
• récupération de chaleur sur
air vicié
• indice énergétique m esuré:
chauffage (PAC électrique +
m azout) = 115 M J/m 2 an
eau chaude = 11 M J/m 2 an
électricité = 57 M J/m 2 an

31
PACER EX EM PLE 15
Plan du rez-de-chaussée

Coupe en ét é Coupe en hiver

V ue f açade nord

Publications: SIA Docum entation D035 32


PACER EX EM PLE 17
ÉCOLE LE CORBU SIER, GEN ÈV E

M aître de l’ouvrage: Ville de Genève


Architecte: U. Brunoni arch. SIA/FAS, Genève
Collaborateurs: J.-Y. Ravier et J. Jebavy
Zone clim atique: 5 Date du projet: 1986
Lieu: Rue Le Corbusier 2-6, 1200 Genève Date de réalisation: 90-91

Sit uat ion

Concept

• éclairage naturel, verrières sur


les espaces de circulation
• salles de classe orientées vers
le sud

33
PACER EX EM PLE 16

Façade sud-ouest

Façade nord-est (Photos François Schenk, Architecture rom ande, Genève

34
PACER EX EM PLE 16
Plan rez supérieur

Coupe A -A

Publications: Architecture rom ande N° 4 Sept./oct. 1990 35

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