Guide de Resilience Urbaine FR
Guide de Resilience Urbaine FR
Guide de Resilience Urbaine FR
RESILIENCE URBAINE
2016
Enrique Peña Nieto
Président Constitutionnel des Etats Unis du Mexique
Dan Lewis
Chef du Bureau de Résilience
GLOSSAIRE 3
PREFACE 5
INTRODUCTION 11
1. CADRE CONCEPTUEL 12
1.1 Qu’est-ce que le Risque ? 12
1.2 Classification des phénomènes 13
1.3 Gestion intégrale des Risques (GIR) 15
2. ANTECEDENTS 18
2.1 La politique de Gestion intégrale des Risques au Mexique 18
2.2 La GIR dans les plans et les programmes 19
2.3 Bases juridiques de la GIR 22
4. OBJECTIFS DU GUIDE 34
4.1 Portées du Guide 35
4.2 Finalités 35
REFERENCES 55
NOTES 57
1
XXXX
xx XXXX
GLOSSAIRE
G GLOSSAIRE
CENAPRED Centre national de prévention des Catastrophes
CONAPO Conseil national de Population
CRPP Programme City Resilience Profiling ou Profil de Résilience urbaine
CRPT Outil de création de profils de résilience
CRPT+ Mise en place de l’outil Solvabilité de monitoring
CWA+ Solvabilite
FONDEN Fonds national pour les Catastrophes naturelles
GIR Gestion intégrale du Risque
IMPLAN Institut municipal de Planification
LGAH Loi Générale des Implantations humaines
LGPC Loi Générale de Protection civile
OCDE Organisation pour la Coopération et le Développement économique
ONG Organisations non gouvernementales
ONU Organisation des Nations Unies
ONU-HABITAT Organisation des Nations Unies pour les Implantations humaines
PIB Produit intérieur brut
PND Programme national de Développement
PNDU Programme national de Développement urbain
PNPC Programme national de Protection civile
PPR Programme de prévention de Risques
RAP Plan d’action de Résilience
RCR Réseau des Villes résilientes
ROI Retour sur Investissement
SAGARPA Ministère de l’Agriculture, Elevage, Développement rural, Pêche et Alimentation
SALUD Ministère de la Santé
SCT Ministère de la Communication et des Transports
SE Ministère de l’Economie
SEDATU Ministère du Développement agraire, territorial et urbain
SEDENA Ministère de la Défense nationale
SEDESOL Ministère du Développement social
SEGOB Ministère de l’Intérieur
SEMAR Ministère de la Marine
SEMARNAT Ministère de l’Environnement et des Ressources naturelles
SENER Ministère de l’Energie
SEP Ministère de l’Education publique
SFP Ministère de la Fonction publique
SHCP Ministère des Finances
SIG Système d’Information géographique
SINAPROC Système national de Protection civile
SRE Ministère des Affaires étrangères
STPS Ministère du Travail et de la Prévision sociale
SUN Système urbain national
UNAM Université nationale autonome du Mexique
UNISDR Bureau des Nations Unies pour la réduction des Risques de Catastrophes
3
4
PREFACE
P PREFACE
L’exemple le plus clair de cela est la création du Système national de Protection civile
qui, au long de ses trente années d’existence, est devenu un authentique mécanisme
d’action et de déploiement sur tout le pays.
C’est pour cela que le Président de la République a ordonné de concevoir une stratégie
globale et d’instaurer une politique d’Etat en matière de Protection civile. Un aspect
fondamental de cette politique est la Gestion intégrale du Risque, qui place les citoyens
au centre de ses actions et adjoint les forces du gouvernement, du secteur privé et de la
société civile au regard des objectifs partagés.
De cette manière, le Mexique progresse à partir d’une vision large qui comprend
l’importance de la prévention, de la diffusion et de l’éducation dans l’idée d’éviter les
catastrophes ; cette même vision donne priorité à l’action coordonnée en vue d’y faire
face et favorise la résilience des communautés afin de garantir leur gouvernabilité, y
compris dans les moments les plus complexes, dans le but de les surmonter rapidement.
Des outils tels que le présent Guide sont inclus précisément dans cette optique et
apporteront sans aucun doute des éléments de grande importance pour garantir la
mise en oeuvre de la planification urbaine et des travaux d’infrastructure, selon des
standards permettant de protéger la population et de réussir une reprise effective à
court terme.
C’est grâce à cet instrument et avec les nombreux autres que nous concevons en
collaboration avec le SEDATU et d’autres dépendances fédérales, que nous travaillons
à la protection du bien le plus précieux dont dispose le Mexique: ses familles.
A cet effet, et dans le cadre des engagements internationaux signés par l’Exécutif
fédéral en 2015 en vue de l’accomplissement des Objectifs de développement
durable 2030, il s’avère indispensable de mettre en place des politiques publiques
efficaces visant à réduire l’exposition des villes aux risques inhérents à l’activité
humaine et à ceux qui proviennent de catastrophes naturelles et du changement
climatique.
La propriété, la sécurité et la vie des personnes sont des actifs indispensables pour
le bien-être et sont la base de la garantie des droits fondamentaux, des opportunités
de vie et de développement pour les familles et les individus.
7
8
PREFACE
P PREFACE
Les villes les plus grandes du monde sont vulnérables aux effets de force des
différents phénomènes naturels et anthropiques. Globalement 80 % sont sous le
risque de tremblements de terre, 60 % sous celui de coups de marées ou tsunamis
et toutes affrontent les nouveaux impacts causés par le changement climatique.
Avec 50 % de la population mondiale qui vit dans des villes et une projection de
croissance substantielle de la population urbaine sur les prochaines décennies, le
besoin se présente de disposer de nouveaux outils et d’objectifs qui appuient les
gouvernements nationaux et locaux ainsi que les citoyens, afin de garantir une
meilleure protection des ressources humaines, économiques et naturelles de nos
villages et de nos villes. Ainsi, la résilience urbaine s’identifie comme un critère
stratégique en aide à la durabilité globale des villes.
En ce qui concerne le programme des Nations Unies pour les Implantations hu-
maines, c’est un privilège de pouvoir collaborer avec le ministère du Développe-
ment agraire, territorial et urbain à la rédaction du présent document, le premier
au monde de cette nature. Nous sommes confiants dans le fait que ce Guide aura
d’excellentes répercussions pratiques et qu’il sera un motif de suivi des travaux
du Mexique sur le thème de la résilience urbaine.
9
10
INTRODUCTION
I INTRODUCTION
Le présent Guide de résilience urbaine a été conçu pour être utilisé par les
autorités municipales dans tous les coins du pays. S’y trouve décrite, pas à pas, la
méthodologie à appliquer pour obtenir le Profil de résilience urbaine (le CRPP)
de chaque région.
11
1. CADRE
CC CONCEPTUEL
Susceptibilité ou propension
des systèmes exposés à être Dommages ou pertes
affectés ou endommagés probables sur un agent
par l’effet d’un phénomène pouvant être affecté, résultat
de l’interaction entre sa
perturbateur, équivalent au
vulnérabilité et la présence
niveau de pertes estimées
d’un agent perturbateur
12
1. CADRE CONCEPTUEL
1.2 Classification des phénomènes
Ils ont comme cause directe les actions et les mouvements de la croûte
Géologiques terrestre. Dans cette catégorie, entrent les tremblements de terre, les
Naturels
Ils sont produits par l’action d’agents atmosphériques tels que les cyclones,
Hydro-météorologiques les pluies extrêmes, les inondations pluviales, fluviales, côtières et lacustres, les
tempêtes de neige, la grêle, les poussières et l’électricité, les gelées, la
sécheresse, les ondes de chaleur et de gel, les tornades.
13
1. CADRE
CC CONCEPTUEL
Type Phénomène
1. Vulcanisme
2. Séismes
géologiques 3. Tsunamis
4. Instabilité à flancs de coteaux
5. Flux
6. Chutes ou éboulements
7. Enfoncements de terrains
8. Subsidence
9. Fissures
10. Ondes chaudes et glaciales
11. Sécheresses
hydro-météorologiques 12. Gelées
13. Tempêtes de grêle
14. Tempêtes de neige
15. Tempêtes tropicales et cyclones
16. Tornades
17. Tempêtes de poussières
18. Orages
19. Pluies extrêmes
20. Inondations pluviales, fluviales, côtières et lacustres
chimiques et 21. Incendies
technologiques 22. Explosions
23. Ecoulements et fuites toxiques
24. Radiations
sanitaires et écologiques 25. Epidémies
26. Fléaux
27. Pollution de l’air
28. Pollution de l’eau
29. Contamination du sol
d’organisation sociale 30. Mouvements de masses (manifestations, pèlerinages)
31. Grandes concentrations (piquets de grève, événements poli-
tiques, sociaux, culturels)
Source: Loi générale de protection civile, Art. 2, 32. Terrorisme
Fract. XXII-XXIII / DOF 06-06-2012. 33. Sabotage
Nota: Les enfoncements de terrains, la subsidence et les fissures 34. Vandalisme
peuvent également avoir lieu suite à des activités humaines. Cette 35. Accidents aériens
liste correspond à des cas de processus naturels à la surface de la Terre. 36. Accidents maritimes
37. Accidents terrestres
14
1. CADRE CONCEPTUEL
1.3 Gestion intégrale des risques (GIR)
Préparation, aide,
récupération et
reconstruction
Analyse,
évaluation et
délimitation des
risques
Travaux et actions
Initiative
d’atténuation privée
de risques
Po lít iques
Gouvernement
publiques des
trois ordres du
GIR
Société
gouvernement
Actions de
résilience
Académie
Stratégies et
procédures de
renforcement du
développement
durable
16
17
1. CADRE CONCEPTUEL
A 2. ANTECEDENTS
Président de la
République Mexicaine
Ministre de l’Intérieur
Coordinateur national de
Protection civile
cv
POPULATION MEXICAINE
18
2. ANTECEDENTS
Selon l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE,
2013),3 le SINAPROC a montré des progrès importants dans les processus de
préparation, d’avertissement et de suivi des catastrophes. La principale variable prise
en considération est le nombre de décès dus à de telles circonstances, chiffre qui est
venu en diminution depuis la création de cet organisme.
[…] une nouvelle vision pour que le gouvernement réponde à son engagement de
sauvegarder la population, ses biens et son environnement face à une catastrophe
d’origine naturelle ou humaine. Il s’avère nécessaire de réorienter les actions
gouvernementales vers la prévention afin de réduire les pertes humaines et
matérielles dues à ces phénomènes, par le biais de politiques transversales fixées
sur la gestion globale des risques, incluant des couvertures financières au regard
de ces catastrophes.
Dans son Objectif 1.6, le PND propose le devoir de « sauvegarder la population, ses
biens et son environnement face à une catastrophe d’origine naturelle ou humaine ».
Afin de pouvoir atteindre cet objectif, le gouvernement de la République définit les
stratégies suivantes :
Lignes d’action :
• Lancer la Gestion intégrale des Risques comme une politique globale sur les trois
ordres de gouvernement, avec la participation des secteurs privé et social ;
• Favoriser la culture de protection civile et l’auto-protection ;
• Renforcer les instruments financiers de gestion intégrale des risques, en privilégiant
la prévention et en renforçant le suivi et la reconstruction dans les cas d’urgence et de
catastrophes ;
• Promouvoir les études et les mécanismes qui tendent vers le transfert de risques ;
• Favoriser, développer et promouvoir les Normes officielles mexicaines en vue de la
19
A
xx 2. ANTECEDENTS
Lignes d’action :
• Renforcer la capacité logistique et opérationnelle du Système national de protection
civile pour le suivi d’urgences et de catastrophes ;
• Renforcer les capacités des forces armées afin de fournir un appui à la population civile
en cas de catastrophe ;
• Coordonner les efforts des gouvernements fédéraux, d’état et municipaux dans le cas
d’urgences et de catastrophes.
Pour sa part, le Programme national de protection civile 2014-2018 (PNPC) expose ainsi
son Objectif 1 : « […] favoriser l’action préventive dans la Gestion intégrale des Risques
dans le but de réduire les effets de phénomènes naturels perturbateurs » et signale que «
le suivi des conséquences découlant de phénomènes naturels perturbateurs s’est incliné
historiquement vers l’étape de secours en situations d’urgence et de catastrophes ». De
même, il souligne que le fait de laisser de côté le caractère préventif et de résilience «
génère des coûts élevés ».
20
2. ANTECEDENTS
5.3 Consolider le Système national d’Alertes en tant qu’outil de gestion de
l’information lié au Système national de protection civile.
De même, le PNPC définit dans son Objectif 6 l’importance d’assigner des ressources
au niveau des instruments financiers de gestion de risques ; il signale en outre que
les événements catastrophiques subis dans les années récentes, placent en avant le
fait que la protection civile au Mexique était basée sur un modèle d’intervention
principalement réactive, partant de la catastrophe comme point de départ de l’action
des autorités. Ceci a mené à ce que les ressources destinées à la protection civile aient
été considérablement orientés au suivi des dommages provoqués par les catastrophes
d’origine naturelle, ce qui ne garantissait pas nécessairement l’efficacité dans l’emploi
des ressources octroyées. De cette façon, le PNPC instaure les stratégies suivantes
visant à l’obtention de son sixième objectif :
6.1 Amener au fait que les instruments préventifs de gestion de risque
disposent de ressources plus importantes afin d’assurer le financement de
projets préventifs ;
6.2 Favoriser l’accès aux ressources de caractère préventif afin de privilégier
des actions qui atténuent l’impact de phénomènes naturels perturbateurs ;
6.3 Rendre efficace l’assignation de ressources en faveur du suivi des urgences
et des catastrophes dans le but d’apporter un appui à la population et à
l’infrastructure affectées.
Année après année, le territoire national est sujet à divers phénomènes naturels
qui mettent sa population en danger. C’est la raison pour laquelle, diminuer la
vulnérabilité des Mexicains face aux catastrophes est une responsabilité inaliénable du
gouvernement de la République.
21
A 2. ANTECEDENTS
La politique de la GIR au Mexique dispose d’une base juridique étendue. Les principales
lois devant être prises en considération dans l’application d’actions de résilience sont
détaillées ci-après :
Elle a pour objet d’établir les bases de coordination entre les trois ordres gouvernementaux
en matière de protection civile. Elle signale, dans son article 3, que les trois niveaux de
gouvernement rechercheront à tout moment que soient alimentés, dans une optique
de GIR, les programmes et les stratégies visant au renforcement des instruments
d’organisation et au fonctionnement des institutions de protection civile. Par ailleurs, son
article 4 définit que les politiques publiques en matière de protection civile s’appuieront
sur le PND et le PNPC.
L’article 7 de la LGPC précise les fonctions qui incombent à l’Exécutif fédéral en matière
de protection civile et la liste ci-dessous en indique les principales :
I. Assurer le correct fonctionnement du Système national et dicter les lignes
directrices générales dans le but de coordonner les travaux de protection civile
au bénéfice de la population, de ses biens et de son environnement, induisant et
menant la participation des différents secteurs et groupes de la société dans le
cadre de la Gestion intégrale des Risques ;
II. Promouvoir l’intégration de la Gestion intégrale des Risques dans le
développement local et régional, en établissant des stratégies et des politiques
basées sur l’analyse des risques pour éviter la production de risques futurs, ainsi
qu’en mettant en œuvre des actions d’intervention dans l’idée de réduire les
risques existants ;
22
2. ANTECEDENTS
VII. Dicter les lignes directrices générales en matière de protection civile dans
le but d’induire et de favoriser le fait que le principe de la Gestion intégrale
des Risques et la continuité d’opérations représentent une valeur de politique
publique et une tâche transversale, pour qu’en fonction de cela soient menées
à bien des actions d’ordre préventif, en insistant particulièrement sur celles
qui ont une relation directe avec la santé, l’éducation, l’ordonnancement
territorial, la planification urbano-régionale, la conservation et l’emploi des
ressources naturelles, la gouvernabilité et la sécurité.
VIII. Surveiller, par le biais des dépendances et des entités compétentes,
et conformément aux dispositions légales applicables, que ne soient pas
autorisés à s’installer des noyaux de population dans des zones à risque et,
dans le cas contraire, que les autorités compétentes en soient avisées pour
qu’elles procèdent à l’expulsion ainsi qu’à la détermination des responsabilités
relatives à l’omission et à la complaisance au regard de ces irrégularités.
Dans son article 10, la LGPC établit les phases de la GIR, anticipées à l’apparition d’un
agent perturbateur ; ces phases sont les suivantes :
I. Connaissance de l’origine et de la nature des risques, outre leurs processus
de construction sociale ;
II. Identification des dangers, des vulnérabilités et des risques, ainsi que leurs
domaines d’étendue ;
III. Analyse et évaluation des effets possibles ;
IV. Révision des contrôles pour l’atténuation de l’impact ;
V. Actions et mécanismes pour la prévention et l’atténuation des risques ;
VI. Développement d’une meilleure compréhension et prise de conscience
des risques ;
VII. Renforcement de la résilience de la société.
Dans son article 3, la LGAH signale que l’ordonnancement territorial des implantations
humaines et le développement urbain des noyaux de population, tendront à améliorer le
niveau et la qualité de vie de la population urbaine et rurale au moyen de la prévention,
du contrôle et du suivi des risques et des contingences environnementales et urbaines
dans lesdits noyaux de population.
23
RU
3. QU’EST-CE QUE LA
RESILIENCE URBAINE ?
Les villes sont des moteurs de croissance et de création d’emploi. Elles sont
responsables de 80 % du PIB mondial. Quand elles sont bien planifiées,
gouvernées et financées, les villes peuvent et doivent conduire la croissance
économique nationale. Aucun pays n’a jamais atteint un niveau de revenus
moyens sans urbanisation adéquate.
Joan Clos
Directeur Exécutif d’ ONU-HABITAT
Actuellement, les villes sont les moteurs économiques du monde et donc les
principaux foyers d’attraction de la population qui immigre à la recherche de
meilleures opportunités d’emploi, d’éducation, de santé et de services.
24
3. QU’EST-CE QUE LA RESILIENCE URBAINE ?
Au Mexique:
• Notre pays est éminemment urbain. Pour 10 habitants mexicains, sept vivent dans
des agglomérations supérieures à 15 000 habitants ;
• Selon le Conseil national de la Population (CONAPO), le Système urbain
national (SUN) se composait en 2010 de 384 villes - 59 zones métropolitaines,
78 conurbations et 247 centres urbains -, dans lesquelles résidaient plus de 82,6
millions de personnes, c’est-à-dire 72,3 % de la population mexicaine (CONAPO,
2014 : 109).
• On estime que la population des villes du SUN augmentera de 16,6 millions
d’habitants entre 2010 et 2030 : elle passera de 82,6 millions à 99,3 millions
(CONAPO, 2014 : 141).
• De même, selon le PNDU 2013-2018, 87,7 millions d’habitants dans le pays
résident dans des zones à risque en raison de leur exposition à divers types de
phénomènes. Parmi eux, près de 70 % habitent dans des zones urbaines, pendant
que 9,5 % vivent dans des zones semi-urbaines et 20,5 % dans des zones rurales.
Ces différents défis multisectoriels peuvent menacer la stabilité sociale, qui est
considérée comme étant le problème le plus en relation avec les autres risques
de 2015 et se voit aggravée, en outre, par de faibles finances publiques et le
chômage, lesquels sont l’héritage de la crise économique mondiale. Le thème
central de la profonde instabilité sociale fait apparaître un paradoxe de grande
ampleur qui se consume comme un feu ardent depuis la crise, mais qui ressort
de façon proéminente dans le rapport de cette année. Les risques globaux
traversent les frontières et les sphères d’influence et ils exigent par ailleurs
que les parties intéressées coopèrent entre elles ; ajouté à tout cela, ces risques
menacent également de miner la confiance et la collaboration nécessaires pour
s’adapter aux défis du nouveau contexte mondial.
25
RU
3. QU’EST-CE QUE LA
RESILIENCE URBAINE ?
26
3. QU’EST-CE QUE LA RESILIENCE URBAINE ?
3.3 Villes à risques
Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU, 2012), les principaux facteurs
de risque dans les zones urbaines au niveau mondial correspondent aux faits
suivants :
27
RU
3. QU’EST-CE QUE LA
RESILIENCE URBAINE ?
28
3. QU’EST-CE QUE LA RESILIENCE URBAINE ?
Tableau 3. Principales catastrophes ayant affecté les villes au Mexique
(1985-2015)
29
RU
3. QU’EST-CE QUE LA
RESILIENCE URBAINE ?
Source: FONDEN
30
3. QU’EST-CE QUE LA RESILIENCE URBAINE ?
3.4 La résilience urbaine
31
RU
3. QU’EST-CE QUE LA
RESILIENCE URBAINE ?
Transformer,
1 ajuster la gouvernabilité du risque
Planifier
2 avec une optique à long terme
Développer
et améliorer l’infrastructure
4 Planifier
En vue de la reconstruction
5
32
3. QU’EST-CE QUE LA RESILIENCE URBAINE ?
En partant des définitions données, le Profil de Résilience d’une ville équivaut
à une évaluation de référence dont les fins résident, précisément, à mesurer sa
capacité de reprise après une catastrophe. Il existe plusieurs méthodologies et
outils qui ont été développés autour du monde par les organisations internationales
qui oeuvrent à la construction de la résilience urbaine. Au sein de l’ONU, les
principaux avancements sont les suivants :
Les points de base du Guide de Résilience urbaine sont exposés comme suit:
Mission
Optique
La mesure de la résilience dans les zones urbaines du Mexique a fait que les
villes sont préparées à la réduction de l’impact d’un quelconque phénomène
perturbateur et disposent de la capacité économique, administrative, sociale et
politique pour se remettre d’une catastrophe.
Objectif principal
34
4. OBJECTIFS DU GUIDE
4.1 Portées du Guide
Le Guide représente un outil essentiel pour que les autorités locales connaissent
les procédés et la méthodologie à prendre en compte pour l’estimation du Profil
de résilience urbaine CRPP. Cela permettra aux villes de dimensionner les
situations pouvant se présenter face à l’apparition d’un phénomène et d’établir
les mécanismes à mettre en place pour élever les niveaux d’adaptation face aux
effets des phénomènes naturels et anthropiques.
4.2 Finalités
Finalité 1
Finalité 2
35
5. LES DIMENSIONS DE
DR
xx
XXXX
LA RESILIENCE: MODELE
DU
XXXXSYSTEME URBAIN
L’analyse de la réalité urbaine s’effectue à partir d’un modèle simplifié qui conçoit
la ville comme un système complexe. Il est nécessaire, pour mesurer la résilience,
de décomposer la vision globale en axes ou en dimensions qui permettent de lire
et de comprendre les impacts sur le continuum urbain. Ces dimensions - spatiale,
organisationnelle, physique et fonctionnelle - sont soumises dans leur ensemble
aux menaces les plus probables dans chaque cas et déterminent le comportement
global de la ville par l’intermédiaire des liens entre ses différentes composantes.
Ensuite, à la vision de l’Etat, s’ajoute la dimension temporelle, laquelle permet
de mettre l’information à jour et d’accéder à tout moment au profil actualisé, sur
la base des données disponibles.
36
5. LES DIMENSIONS DE LA RESILIENCE : MODELE DU SYSTEME URBAIN
une dimension temporelle, selon qu’elles causent des impacts ponctuels ou
provoquent des situations de perte.
.
5.2 La dimension spatiale
37
5. LES DIMENSIONS DE
DR
xx
LA
XXXXRESILIENCE : MODELE
DU SYSTEME URBAIN
XXXX
5.5 Le temps
OUTIL
DE CREATION
DE PROFILS
DE RESILIENCE
(CRPT)
RETOUR SUR
SOLVABILITE INVESTISSEMENT
(CWA+) (ROI)
38
39
5. LES DIMENSIONS DE LA RESILIENCE : MODELE DU SYSTEME URBAIN
6. MESURER LA
MR RESILIENCE FACE
AUX IMPACTS
6.1 Processus
Déterminer la résilience dans des zones urbaines est un processus qui répond à
des phases distinctes, lesquelles sont détaillées comme suit :
Phase préalable
Une fois conclue la partie administrative et financière qui relie les communes,
un représentant technique sera désigné, qui fera partie des autorités locales de
planification (d’un Institut municipal de planification ou de service technique
propre) et assumera le rôle de point focal.
Phase 2. Diagnostic
40
6. MESURER LA RESILIENCE FACE AUX IMPACTS
des instruments de planification (programmes de développement urbain
et d’ordonnancement territorial et écologique) afin de pouvoir obtenir
des données importantes pour l’estimation du profil de résilience (en
cas d’absence des atlas de risques municipaux, il sera possible d’utiliser
les atlas de risques de l’Etat).
A partir de l’information présentée par les villes et une fois que les autorités locales
auront été formées dans l’utilisation de l’outil CRPP, le Profil de résilience sera
élaboré, lequel sera unique pour chaque ville. Durant cette phase, une analyse
sera faite également de l’estimation obtenue et les résultats en seront enregistrés.
Une fois que les Profils de résilience auront été présentés et approuvés, une
session finale sera convoquée ; celle-ci aura lieu dans chacune des villes. ONU-
HABITAT et le SEDATU présenteront les résultats obtenus et un atelier pratique
se déroulera avec la présence de tous les participants locaux aux différentes
étapes du diagnostic, en vue d’établir la priorisation des actions en fonction des
capacités locales et le programme de développement urbain en vigueur. Lors de
cette session, un centre d’observation et de suivi des processus de résilience sera
installé pour chaque ville et celui-ci fixera les périodes de révision du Profil de
résilience urbaine correspondante.
41
6. MESURER LA
MR RESILIENCE FACE
AUX IMPACTS
Pour cette dernière étape, le Réseau de Villes résilientes sera développé avec pour
objectif celui de mettre en place des mécanismes qui aident à l’amélioration de
la capacité de récupération des villes à partir d’actions immédiates, de projets
à moyen terme et de l’intégration dans la planification existante d’objectifs de
développement.
Dans le Réseau des Villes résilientes (RCR pour ses sigles en espagnol), seront
définies les actions urgentes et les projets nécessaires, lesquels seront intégrés
dans le corps des normativités et des recommandations nationales sous une
optique à long terme, dans l’idée d’atteindre une amélioration de la résilience du
territoire ayant une incidence spécifique sur des zones urbaines.
Expresión de
Etape 1 Expression d’intérêt
Engagement Homologation
de texte
Monitoring
et évaluation
42
6. MESURER LA RESILIENCE FACE AUX IMPACTS
6.2 La méthodologie
Etape 1:
4 ETAPES
Identification de la ville
1. Identification
de la ville 8 Thèmes
20 Sous-thèmes
97 Caractéristiques
Etape 2:
Acteurs
2. Acteurs 4 Niveaux Etape 3: Catastrophes
naturelles et causées
3. Catastrophes par l’être humain
5 Catégories
30 Types de catastrophes
Etape 4:
Infrastructure de la ville
4. Infrastructure
8 Eléments
de la ville 49 Composantes
201 Indicateurs
426 Actions réactives
43
6. MESURER LA
MR RESILIENCE FACE
AUX IMPACTS
Données géographiques
Localisation Climat
Information locale
Gouvernement
Gouvernement et politiques
Politiques
Associations Coopération
44
6. MESURER LA RESILIENCE FACE AUX IMPACTS
Figure 10. Sous-thèmes et indicateurs à traiter pour obtenir le CRPP (Etape 1)
Typologie de construction
Bâtiments
Types de constructions
Aéroports
Transport
Système de voies ferrées hors des villes
Bâtiments et Ports maritimes
infrastructure
Hôpitaux et centres de santé 24h/24h
Installations sportives
Installations culturelles
Infrastructure critique
Ecoles
Universités
Zones industrielles
45
6. MESURER LA
MR RESILIENCE FACE
AUX IMPACTS
Etape 2. Acteurs
Dans cette étape, on étudie la capacité de réponse des différents acteurs impliqués
dans la récupération des zones sinistrées ainsi que dans la prévention et la réponse
face aux phénomènes naturels.
Entités du
Gouvernement
Organisations bi et Prestataires de
multilatérales services
46
6. MESURER LA RESILIENCE FACE AUX IMPACTS
Etape 3. Risques
Dans ce paragraphe, sont analysés les différents phénomènes qui ont un impact
sur la ville, ainsi que la fréquence, l’intensité, les niveaux d’affectation et le degré
de vulnérabilité de ladite ville. Pour obtenir le CRPP, on tiendra compte des
phénomènes naturels et anthropiques, tel que le montre le schéma ci-dessous :
Sécheresses Sismicité
Gelées Tsunamis
47
6. MESURER LA
MR RESILIENCE FACE
AUX IMPACTS
Etape 4. Eléments
Cette étape consiste à examiner autant les éléments qui composent la ville que
la capacité dont ils disposent pour se remettre face à l’impact d’un phénomène
naturel et pour restaurer l’infrastructure, les équipements, l’économie et les
services, pour ne mentionner que quelques points.
le CRPP Mairie
Sec teur privé
Gouvernement
Société civile
Autres institutions majeures
Education
Sauvetage et urgence
Pro vision d’aliments
Services publics Santé
Sécurité et justice
Assistance sociale
Participation civique
Public et Social Participation sociale
Communication,
Comunicación, connaiss. de
développement de capacités Chemins
Distribution modale Voies ferrées
Transport terrestre Emb ar cations légères
Transport Transport maritime Embarcations de chargement
Transport aérien Aéroports
Autres Téléphériques
48
6. MESURER LA RESILIENCE FACE AUX IMPACTS
Profil de résilience urbaine
Gouvernement
Environnement
construit
Economie Transport
100%
RAP-1
RAP-2 Services
Infrastructure
de base publics
RAP-3
49
6. MESURER LA
MR RESILIENCE FACE
AUX IMPACTS
Mission
Optique
Guider la ville afin d’améliorer sa résilience vers un état de plus grande sécurité.
C’est une aide pour établir des objectifs de développement intégré à partir d’une
planification, dans le but d’améliorer la capacité de résilience et de mesurer ses
progrès.
Valeurs
3. Mesurable et vérifiable
4. Durable
5. Proactif
6. Flexible
7. Equitable
Objectif principal
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6. MESURER LA RESILIENCE FACE AUX IMPACTS
Objectifs du Plan de résilience
Mettre en place des actions à court terme, des projets à moyen terme et des
planifications à long terme, qui permettent d’améliorer le Profil de résilience de
façon objective et mesurable.
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RVR 7. RESEAU DE
VILLES RESILIENTES
Une fois obtenus les profils de résilience dans le cadre du Réseau de Villes
résilientes, une analyse sera effectuée sur la situation du Mexique et de la capacité
du Gouvernement de la République, par le biais d’actions interinstitutionnelles
qui permettront d’améliorer la résilience urbaine à échelle nationale. Cet exercice
se fera sous la direction du SEDATU et d’ONU-HABITAT.
2. Niveau de marginalisation ;
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7. RESEAU DE VILLES RESILIENTES
5. Inclusion de chaque ville dans le schéma de priorité du SEDATU ;
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REFERENCES
R REFERENCES
Centre national pour la Prévention des catastrophes (2004). Guía Básica para la
Elaboración de Atlas Municipales de Peligros y Riesgos. (Guide de base pour
l’Elaboration d’Atlas municipaux de Dangers et de Risques).
Conseil national de Population (CONAPO, 2014). Cifras del Sistema Urbano
Nacional. (Chiffres du Système urbain national).
Fonds pour les catastrophes naturelles du Mexique (FONDEN, 2012). El Fondo
de Desastres Naturales de México. Una reseña. (Le Fonds pour les catastrophes
naturelles du Mexique. Description).
Forum économique mondial (2015). Reporte de Riesgos Globales 2015. (Rapport
de Risques globaux 2015).
Loi générale sur les implantations humaines. Loi générale de Protection civile.
Organisation des Nations Unies (ONU, 2012). Cómo desarrollar ciudades más
resilientes. Un manual para líderes de los gobiernos locales. (Comment développer
des villes plus résilientes. Un manuel pour les leaders des gouvernements
locaux). Organisation pour la Coopération et le Développement économique
(OCDE, 2011). Forum global de science.
Organisation pour la Coopération et le Développement économique (OCDE,
2013).
Estudio sobre el Sistema Nacional de Protección Civil en México. (Etude sur le
Système national de protection civile au Mexique).
Plan national de développement 2013-2018.
Programme des Nations Unies pour les Implantations humaines (ONU-
HABITAT, 2015). ONU adopta los Objetivos de Desarrollo Sostenible. Las
ciudades ganan más enfoque. (L’ONU adopte les Objectifs de développement
durable. Les villes élargissent leur optique).
Programme national de développement urbain 2014-2018.
Programme national de protection civile 2014-2018.
Rivera, Luz Elena (2015). “La reducción de riesgos como elemento fundamental
para la planeación metropolitana”. Repensar la Metrópoli II. Reflexiones sobre
planeación y procesos metropolitanos. («La réduction de risques comme un
élément fondamental pour la planification métropolitaine». Repenser la
Metropoli II. Réflexions sur planification et processus métropolitains). Mexico:
UAM, 2015.
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NOTES
N NOTES
1. Guide de base pour l’élaboration des Atlas municipaux des Dangers et des Risques.
2. El Fondo de Desastres Naturales de México. Una Reseña. (Le Fonds pour les Catastrophes
naturelles du Mexique. Une description). Banque Mondiale, 2012.
3. Estudio de la OCDE sobre el Sistema Nacional de Protección Civil en México. (Etude de
l’OCDE sur le Système national de protection civile au Mexique). OCDE, 2013.
4. Sir John Holmes, Sous-Secrétaire général pour les Affaires humanitaires et
Coordinateur de l’Aide d’urgence. Commentaire d’ouverture lors de l’Exposé et de
la Conférence internationale sur l’Aide humanitaire et le Développement de Dubai,
publié dans ReliefWeb en date du 8 avril 2008. Disponible en anglais sur le site suivant :
http://www.reliefweb.int/rw.nsf/db900sid/YSAR-7DHL88?OpenDocumen
5. Les dommages causés par le tremblement de terre de 1985 ont été estimés à 4 milliards
de dollars, soit 2,2 % du PIB national pour cette année-là (OCDE, 2013).
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