Cours Droit Du Travail UNZK
Cours Droit Du Travail UNZK
Cours Droit Du Travail UNZK
Le droit du travail est la branche du droit qui régit les rapports individuels et collectifs
qui existent entre employeurs et salariés.
L'ensemble des règles qui le composent reflète d'une part les revendications des travailleurs
salariés d'autre part les exigences de l'économie et les orientations politiques des
gouvernements.
Le droit du travail trouve son origine dans les revendications des travailleurs1.
En Afrique francophone et particulièrement au Burkina Faso, le travail salarié est apparu avec
la colonisation. Mais l’on attendra l’année 1952 pour voir l’adoption d’un code du travail des
territoires d'Outre-Mer.
Après les indépendances, chaque Etat africain élaborera son propre code du travail. Mais
il faut le souligner, ces différents codes étaient largement inspirés du code du travail d’ Outre-
mer du 15 décembre 1952. C’est ainsi qu’au Burkina Faso, le premier code du travail a vu le
jour à travers la loi n°26-62/ AN du 07 juillet 1962 ; loi qui a connu de différentes modifications
avant d'être abrogée par la loi n°11-92/ADP du 22 décembre 1992 portant code du travail. Celle-
ci a été à son tour abrogée par la loi N° 033-2004/AN du 14 septembre 2004 portant code du
travail. Après quatre années d’application la loi n°033-2004/ AN a été abrogée par la loi n°028-
2008 / AN du 13 mai 2008 qui fait office donc de droit positif.
II- : LES CARACTERES DU DROIT DU TRAVAIL.
a- C'est un droit protecteur, car il est essentiellement orienté vers la protection des
travailleurs.
b- C'est un droit autonome par rapport aux autres branches du droit car il existe en son
sein, des techniques juridiques particulières et de concepts appropriés.
c- C'est un droit progressif : l'évolution du droit du travail au fil des années témoigne d'un
progrès social lent mais constant. Il est en effet difficile d'abroger des lois sociales, sinon
pour les remplacer par des meilleures. Par ailleurs, toute réforme sociale a un caractère
contagieux, les mesures prises dans un secteur étant réclamées par les autres.
1
Aux sens de l’article 2 du CT de 2008 : « est considéré comme travailleur, au sens de la présente loi, toute
personne qui s’est engagée à mettre son activité professionnelle moyennant rémunération, sous la direction et
l’autorité d’une autre personne, physique ou morale, publique ou privée appelée employeur ».
e- C'est un droit collectif, car les travailleurs utilisent l'action collective pour faire aboutir
leurs revendications. Le droit du travail constate que les salariés ont besoin pour les
représenter d'institutions collectives et que la recherche d'un équilibre des forces en
présence suppose des négociations collectives. La convention collective : C’est un
accord négocié entre les employeurs et les employés d’une même activité ou d'une
même entreprise.
f- La convention collective actuellement applicable à tous les secteurs d'activités est la
convention collective interprofessionnelle du 9 juillet 1974. C’est un contrat ayant
valeur de « traité ».
g- C'est un droit parfois inappliqué, en effet les contraintes économiques peuvent amener
les entreprises à chercher à échapper aux dispositions qu'elles pensent défavorables à
leur survie ou à leur croissance et donc à remettre en cause les acquis.
Le contrat de travail, dit l’article 29 de la loi n°028-2008/AN du 13 mai 2008 portant code du
travail au Burkina Faso, « est toute convention écrite ou verbale par laquelle une personne
appelée travailleur, s'engage à mettre son activité professionnelle, moyennant rémunération,
sous la direction et l'autorité d'une autre personne physique ou morale, publique ou privée
appelée employeur ».
De cette définition se dégagent trois éléments caractéristiques du contrat du travail que sont : la
prestation de travail (A), la rémunération ou salaire (B) et la subordination juridique (C). Ils
doivent être cumulatifs.
A-) La prestation de travail.
C'est la tâche que s'engage à fournir le salarié. Cette tâche peut revêtir plusieurs formes :
physique, intellectuelle ou artistique.
La prestation de travail est un élément du caractère synallagmatique du contrat de travail car
c’est son existence qui fonde l’obligation de rémunérer mise à la charge de l’employeur. En
effet sans prestation de travail, il n’y a pas de rémunération.
B-) La rémunération ou le salaire.
C’est la contrepartie de la prestation du travail. On dit que le contrat de travail est
synallagmatique, c'est à dire que le contrat de travail fait naître des obligations réciproques. Le
salaire doit être payé en monnaie ayant cours légal au Burkina Faso. Toute convention contraire
est nulle de plein droit.
Les critères de la prestation de travail et de la rémunération, bien que nécessaires ne sont pas
suffisants à eux seuls pour caractériser le contrat de travail. Il faut qu’ils soient complétés par
un troisième critère qui est celui de la subordination juridique.
C-) La subordination juridique.
Le critère de la subordination juridique est essentiel à l’existence du contrat de travail.
L’article 29 du code du travail ne dit-il pas que le salarié doit exercer son activité
professionnelle sous la direction et l’autorité d’une autre personne appelée employeur ? En
effet à la différence du travailleur indépendant, le travailleur est placé sous l'autorité de
l'employeur. Le contrat de travail a donc un caractère personnel car le salarié se met à la
disposition de l'employeur pour l'exécution de sa tâche. L'employé est sous la subordination
de l'employeur dans le cadre de l'exécution du travail.
En d'autres termes, on peut dire que la subordination juridique est la situation du travailleur
qui se trouve placé sous la direction et l'autorité de l'employeur qui lui donne des ordres
concernant l'exécution du travail et en vérifie les résultats.
La jurisprudence soutient que le 3ème élément c'est-à-dire la subordination juridique est le
critère essentiel qui permet de distinguer le contrat de travail des autres contrats qui lui sont
proches comme, le contrat d'entreprise, le contrat de société, le contrat de tâcheronnat, le
L’Intérêt de la distinction du contrat de travail des autres contrats voisins est multiple. Il permet
d’abord de déterminer la nature juridique du contrat en lui donnant sa vraie qualification.
Ensuite, il permet de déterminer la juridiction compétente, la procédure à suivre et la règle de
droit applicable. Il permet enfin de faire échec aux éventuelles fraudes dans la qualification du
contrat par l’employeur.
A-) Le contrat de travail et le contrat d'entreprise.
Il y a contrat d'entreprise lorsqu'une personne est engagée pour une tâche
déterminée, qu'elle exécute de sa propre initiative en toute indépendance, seule ou
en se faisant aidé, par des travailleurs choisis et payés par elle et lorsque cette
personne est rémunérée forfaitairement.
Ce genre de contrat met en rapport un entrepreneur et un maître d'ouvrage, duquel il
reçoit des directives en fonction des orientations générales du travail à effectuer.
L’entrepreneur fournit une prestation de travail et est rémunéré, mais il n’est pas
juridiquement subordonné au maître d’ouvrage de qui il reçoit des orientations
générales sur le travail à effectuer. (Il y a directives en non des ordres).
B-) Le contrat de travail et le contrat de tâcheronnat.
Le tâcheron est un sous entrepreneur, un sous-traitant, recrutant lui-même la main-d’œuvre
nécessaire et qui passe avec l'entrepreneur un contrat écrit pour l'exécution d'un certain travail,
ou pour la fourniture de biens et services. Le tâcheron, à l’image de l’entrepreneur à l’égard du
maître d’ouvrage, reçoit des directives concernant l'exécution du travail et non des ordres. Il est
rémunéré forfaitairement et peut avoir des salariés payés par lui.
C’est un rapport qui naît entre l’entrepreneur et le sous entrepreneur. Quand le tâcheron exécute
sa tâche dans le même lieu que l’entrepreneur, ce dernier est, en cas d’insolvabilité du tâcheron,
substitué à celui-ci en ce qui concerne ses obligations à l’égard des travailleurs à concurrence
du montant du tâcheronnat. En pareilles circonstances, le travailleur lésé, peut intenter une
action directe contre l’entrepreneur.
Il est fait obligation au tâcheron de faire connaître sa qualité, les nom, prénoms et adresse de
l’entrepreneur, par voie d’affiche apposée de façon apparente dans chacun des ateliers,
magasins ou chantiers utilisés. Il lui est également fait obligation de déclarer ses propres
travailleurs à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS).
C-) Le Contrat de travail et le contrat de mandat.
Le mandat est un contrat par lequel une personne appelée mandant charge une autre appelée
mandataire, de faire un ou plusieurs actes en son nom et pour son compte.
Le mandat peut être gratuit ou à titre onéreux. Dans le mandat il n’existe pas de subordination
juridique.
Cependant une confusion peut naître lorsqu’un travailleur fait en même temps office de
représentant de l’employeur, et pose des actes de mandataires pour le compte de celui-ci.
Ex : Du Directeur Général qui représente sa société.
.
Il n’y a pas d’incompatibilité entre l’existence d’un contrat de travail et un mandat. Le cumul
est admis par la jurisprudence. L’appréciation de cette situation relève de la compétence du juge
du fond qui cherchera à savoir s’il y a oui ou non subordination juridique, en plus de l’existence
du mandat sur la personne du travailleur.
NB : Ce problème se rencontre le plus souvent au niveau des représentants de
commerce, les gérants, les dirigeants des sociétés, et les acheteurs de produits.
D -) Le Contrat de travail et le contrat de société.
Le contrat de société est un contrat par lequel deux (02) ou plusieurs personnes conviennent de
mettre quelque chose en commun en vue de partager les bénéfices qui pourront en résulter.
C'est un contrat dont le terme n'est pas fixé par les parties au moment de sa conclusion. Il est
défini par l’article 62 du code du travail de 2008 comme « le contrat de travail conclu sans
précision de terme ». Le contrat à durée indéterminée peut cesser à tout moment par la volonté
de l'une des parties sous réserve de préavis donné par la partie qui prend l'initiative de la rupture.
La forme écrite n’est pas nécessaire, et il n’est pas soumis à la formalité du visa de l’inspecteur
du travail, sous réserve des dispositions des articles 56 et 63 du code du travail.
Sa rupture peut intervenir à tout moment sous réserve d’existence de « causes réelles et
sérieuses » et en respectant les délais de préavis.
C-) Le contrat à temps partiel.
Le contrat de travail à temps partiel, dit l’article 47 du code du travail de 2008, est le contrat
dont la durée d’exécution est inférieure à la durée hebdomadaire légale, c'est-à-dire inférieure
à 40 heures par semaine.
Il est rémunéré au prorata du temps de travail effectivement accompli. Il peut être à durée
déterminée ou indéterminée.
Section III : Les contrats assimilés au contrat de travail.
Sont assimilés au contrat de travail bien que leur objet ne soit pas la fourniture de prestation
de travail contre rémunération mais l’acquisition d’une formation, le contrat d’apprentissage
(A) et le contrat de stage (B).
Paragraphe 1 : Le contrat d'apprentissage.
Le contrat d'apprentissage, dit l’article 13 du code du travail de 2008, est "le contrat par lequel
une personne, appelée maître, s'oblige à donner ou à faire donner une formation
professionnelle méthodique et complète à une autre personne appelée apprenti… ».
L’apprenti s'oblige en retour à se conformer aux instructions qu'il recevra et à exécuter les
Le contrat de travail, une fois conclu, n’est pas immuable. Il peut être modifié (section I),
suspendu (section II) ou frappé de nullité pour non-conformité avec certaines dispositions
impératives du droit du travail (section III).
Section I : La modification du contrat de travail.
La modification du contrat de travail peut résulter soit de la volonté des parties (Paragraphe
2), soit d'un changement de situation juridique de l'entreprise (Paragraphe 1).
Paragraphe 1 : La modification de la situation juridique de l'entreprise.
Aux termes des dispositions de l'article 91 du code du travail de 2008 « s'il survient une
modification dans la situation juridique de l'employeur, notamment par succession, reprise
sous une nouvelle appellation, vente, fusion, transformation de fonds, mise en société, tous
les contrats de travail en cours au jour de la modification subsistent entre le nouvel
employeur et le personnel de l'entreprise ».
Cela veut dire que les transformations ou mutations n'ont aucun effet sur les contrats de travail.
Le successeur n'est tenu que des suites des contrats qui sont en cours à la date où il devient
employeur. Il ne répond pas des conséquences des ruptures antérieures.
Le principe du maintien des contrats de travail quelles que soient les changements juridiques
de l’entreprise se justifie par le fait que l’entreprise est considérée comme une communauté à
laquelle fait partie le travailleur. Celui-ci est attaché à un emploi et non à l’employeur.
La loi admet cependant la possibilité de licenciement en cas de réorganisation de l'entreprise.
Exemple : Une compression de personnel due à une fermeture de chantier.
Il appartient au juge de vérifier la véracité des motifs allégués par l'employeur. Si le nouvel
employeur a des motifs valables de suppression d'emploi, il devra néanmoins tenir compte de
l'ancienneté et respecter le délai de préavis.
Le contrat de travail peut à tout moment être modifié sur proposition du travailleur ou de
l’employeur. Il convient de distinguer ici la modification substantielle ou de la modification
non substantielle.
La modification substantielle est celle qui touche à une des conditions sans laquelle l’autre
partie n’aurait pas contracté. Il s’agit des conditions ayant trait aux éléments essentiels du
contrat de travail : les salaires, le lieu de travail, les divers avantages etc.
Lorsque la modification est substantielle, des conséquences juridiques peuvent en être tirées.
En effet aux termes de l'article 85 du code du travail de 2008 « L’employeur ne peut imposer
Le dernier alinéa de l’article 96 sus- visé précise que le total de ces indemnités représente
le maximum des sommes auxquelles peut prétendre le travailleur pendant une année civile
quels que soient le nombre et la durée de ses absences pour maladie ou accident non
professionnels au cours de ladite année.
Tout licenciement abusif, dit l’article 70 alinéa 2 du code du travail de 2008, donne lieu à
la réintégration du travailleur et en cas d’opposition ou de refus à la réintégration, au
paiement de dommages et intérêts. Plus ferme est l’article 314 du même code qui dispose,
en ce qui concerne les délégués du personnel, que : « si l’autorisation n’est pas accordée,
le délégué du personnel est réintégré avec paiement des salaires afférents à la période de
suspension ».
Il en résulte que pour le travailleur non protégé, la réintégration n’est pas une obligation.
Elle doit être proposée à l’employeur. Si celui-ci refuse, il est condamné à des dommages
et intérêts.
Par contre la réintégration du travailleur protégé est une obligation à laquelle l’employeur
ne peut se soustraire. Le refus de réintégration est constitutif, au plan pénal, du délit
d’entrave aux fonctions de délégué du personnel et punit d’un emprisonnement d’un mois
à trois ans et / ou d’une amende de 50 000 à 300 000 francs CFA (article 422- 6e du code
du travail de 2008).
Section IV : La rupture irrégulière du contrat de travail.
En cas de rupture irrégulière du contrat de travail, la partie lésée, peut réclamer la réparation
du préjudice subi.
La rupture irrégulière du contrat de travail est sanctionnée par l’allocation d’une indemnité
de rupture irrégulière qui ne peut être supérieure à trois mois de salaire, lorsque la rupture
est imputable à l’employeur, et égale à un mois de salaire, lorsque la rupture est imputable
au travailleur.
En effet, l’article 76 du code du travail de 2008, dispose que : « Si le licenciement d’un
travailleur est légitime quant au fond, mais survient sans observation de la procédure
prévue, notamment de la notification écrite de la rupture ou de l’indication de son motif, le
tribunal accorde au travailleur une indemnité qui ne peut être supérieure à trois mois de
salaire.
Si la démission du travailleur n’a pas été notifiée par écrit, le tribunal accorde à l’employeur
une indemnité égale à un mois de salaire ».
NB : Cette notion de rupture irrégulière n’avait pas été consacrée par le code du travail de
2004.
Section V : La rupture légitime du contrat de travail.
Les causes légitimes de rupture (Paragraphe 1) seront examinées avant les droits du travailleur
(Paragraphe 2) ;
Paragraphe 1 : les causes légitimes de rupture.
La rupture légitime du contrat de travail est d’abord celle qui est motivée par la faute lourde ou
grave commise par le co-contractant. Elle est aussi celle qui est motivé par l'intérêt de
l'entreprise même en l’absence de toute faute du co-contractant.
La notion d'intérêt de l'entreprise se rattache à trois cas :
- La discipline au sein de l’entreprise : lorsque le licenciement est motivé par
l’indiscipline caractérisée de l'employé, on dit qu'il y a faute de ce dernier.
- L'inaptitude du travailleur : il faut entendre par-là, l’inaptitude professionnelle du
travailleur (rendement insuffisant, manque de conscience professionnelle) et la mauvaise
manière habituelle de servir ; la mauvaise relation avec les autres membres du personnel.
-L'organisation économique et technique de l'entreprise.
Paragraphe 2 : Les droits du travailleur licencié.
Lorsque le licenciement est légitime, l’employeur, en dehors du cas de faute lourde, doit verser
au travailleur licencié les droits suivants : une indemnité compensatrice de préavis si le délai de
préavis n’a pas été observé, une indemnité compensatrice de congés payés ou de reliquat de
congés payés, une indemnité de licenciement.
La légitimité du licenciement n’exonère l’employeur que du paiement des dommages
et intérêts.
L’indemnité de licenciement est destinée à compenser la perte de l’emploi et à
récompenser la stabilité du travailleur dans la même entreprise.
Le contrat de travail est un contrat synallagmatique qui fait naître des obligations réciproques à
la charge de chacune des parties. Le travailleur doit fournir une prestation et l’employeur payer
la rémunération.
Section I : Les obligations du travailleur.
Selon l’article 137 alinéa 1 du code du travail de 2008, la durée légale de travail dans tous les
établissements publics ou privés ne peut excéder 40 heures par semaine. Conformément à ce
principe, la durée journalière du travail peut être aménagée en fonction des intérêts et de la
nature de l'entreprise par voie réglementaire.
B-) Les exceptions au principe des 40 heures ou temps de travail équivalent.
Le principe des 40 H/semaine connait des exceptions :
-Dans les entreprises agricoles, dit l’article 137 alinéa 2 du même code, la durée légale
du travail est de 2400 heures par an.
Ce système permet de moduler le temps journalier en fonction des saisons et des types
d’exploitation. Cette exception s’explique par la concentration des travaux pendant certaines
saisons et l’urgence d’exécuter ces travaux pendant des périodes courtes.
-Dans les entreprises où le travail est intermittent, il est fixé un temps de travail supérieur
qui est considéré comme équivalent à 40 heures de travail effectif par semaine. L’article 5 de
l’arrêté n°1243 du 9 décembre 1976 fixe la durée équivalente à :
- 42 h pour le personnel de vente dans les pharmacies et le commerce de détail ;
- 45 h pour le personnel des hôpitaux, cliniques et dispensaires, les cuisiniers des hôtels
et restaurants, les stations-services etc.
- 48 h pour les chauffeurs affectés au transport du personnel d’une entreprise ;
- 60 h pour les gens de maison ;
- 72 h pour les gardiens de jour et de nuit ;
Lors de certains événements dits exceptionnels, les salariés peuvent bénéficier des congés en
plus de ceux que nous venons d'indiquer. Ces congés sont considérés comme étant des
permissions exceptionnelles ou des autorisations d'absence sans solde.
Il s'agit des cas suivants :
Les obligations de l’employeur en cette matière recouvrent trois aspects : la prévention des
risques professionnels (Paragraphe 1), la tenue d’un service de santé au travail et de service
sociaux (Paragraphe 2) et la création d’organes chargés de la prévention (Paragraphe 3) ;
Lorsqu'il existe des conditions de travail dangereuses pour la sécurité ou la santé des
travailleurs, une mise en demeure est adressée à l'employeur par l'inspecteur du travail afin
d'y remédier dans les conditions prévues par la loi.
La mise en demeure doit être faite par écrit soit sur le registre de l'employeur, soit par lettre
recommandée avec accusé de réception. Cette mise en demeure est datée et signée et précise
les infractions ou dangers constatés et fixe également les délais dans lesquels ils devront avoir
disparu. Ces délais ne pourront être inférieurs à 4 jours francs sauf cas d’urgence.
Ce mode de rémunération tient compte de la quantité produite dans un temps déterminé. C'est
un mode de rémunération qui est déterminé suivant une norme de référence tel que la quantité
de bien produit. La rémunération est fixée suivant l’ouvrage fourni ou les pièces produites :
C’est le salaire aux pièces ou à la tâche.
L’article 188 du code de travail de 2008 est hostile à ce type de rémunération en ce sens qu’elle
conduit le travailleur à un surmenage et la sous rémunération si les normes sont fixées de telle
sorte que le travailleur moyen ne réussit pas à exécuter sa tâche qui lui est impartie dans le délai
imparti.
Exemple : La fabrication de tant de briques.
La fixation du salaire repose sur le principe de la libre négociation entre les parties au contrat
de travail. Cependant, dans un but de protection du travailleur qui est la partie la plus faible,
les conventions collectives et la loi ont apporté une limitation de la liberté de l’employeur dans
la fixation du salaire. Il existe trois modes principaux de fixation du salaire.
Paragraphe 1 : La fixation par la convention collective.
L’article 41 de la convention collective interprofessionnelle du 9 juillet 1974 dispose que : « les
travailleurs sont classés dans les catégories et échelons définis par les classifications
professionnelles figurant en annexe. Le classement du travailleur est fonction de l’emploi qu’il
occupe au sein de l’entreprise ».
Il en résulte que pour chaque branche d’activités, les emplois sont stratifiés selon les fonctions
et qualifications requises. Les salaires minima de chaque catégorie sont fixés et modifiés dans
le cadre de la convention collective par une commission mixte paritaire composée des
représentants des employeurs et des organisations syndicales signataires ou adhérentes..
Paragraphe 2 : La loi.
L’employeur doit également respecter, dans la fixation du salaire, les principes relevant de
l’ordre public social que sont :
A-) Le principe d’égalité ou de non-discrimination.
L’employeur ne doit pas créer une discrimination dans la rémunération pour des travailleurs
exerçant les mêmes emplois et ayant les mêmes qualifications professionnelles et le même
rendement (article 182 du code du travail).
L’employeur doit en outre respecter le principe d’égalité de rémunération entre la main-d’œuvre
masculine et la main-d’œuvre féminine pour un travail à valeur égale (article 182 alinéa 2 du
code du travail).
B-) Le respect du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG).
Le SMIG est défini comme étant le salaire "plancher" au-dessous duquel il est interdit de payer
un travailleur. C’est dire qu’aucun travailleur ne peut percevoir un salaire inférieur au SMIG.
Le SMIG est supposé être le minimum nécessaire à la subsistance d’un manœuvre célibataire.
Le SMIG est un salaire horaire et national. Selon le décret 99-081 du 6 avril 1999 le SMIG est
fixé à 166,034 F/h soit 28 778,673 F/mois.
Dans le secteur agricole on parle de SMAG (salaire minimum agricole garanti). Son taux est de