2022 Tiana Rizipisci SHS 16 TI Art pp100-108
2022 Tiana Rizipisci SHS 16 TI Art pp100-108
POUR
LE DEVELOPPEMENT
N°16-2022
Antananarivo - Madagascar
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RECHERCHES
POUR
LE DEVELOPPEMENT
Série Sciences de l’Homme et de la Société
N°16
2022
1
RECHERCHES
POUR
LE DEVELOPPEMENT
Série
Sciences de l’Homme et de la Société
N° 16
1er semestre 2022
- Pr RAMIARISON Claudine
- Pr RAKOTOARIVELO Marie Laure
- Pr ANDRIAMPARANY Marius
- Dr RAHAINGO-RAZAFIMBELO Marcelline
- Dr RAHARIJAONA Nivoniaina Fahendrena
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SOMMAIRE
3
Vérité des prix des carburants : quels enjeux pour l’économie Malagasy ?
RATSIMBAZAFY Vololoniaina Bakoliarisoa 135
4
LA RIZIPISCICULTURE : UN MODELE AGROECOLOGIQUE
DURABLE, INNOVANT ET EFFICIENT SUR LES HAUTES-TERRES
DE MADAGASCAR
par
RESUME
La rizipisciculture est, d’une part, un modèle agro-écologique durable et,
d’autre part, une forme d’intégration agriculture – élevage efficiente. Sur une même
superficie de rizière, la production de poissons s’ajoute à celle du riz, avec une
augmentation du rendement rizicole de l’ordre de 10 à 20%. La culture riz – poisson
contribue à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à la lutte contre la pauvreté car
elle constitue une activité génératrice de revenus. Comme le riz est la base de
l’alimentation à Madagascar, les rizipisciculteurs Malagasy sont avant tout des
riziculteurs. Ils donnent plus d’importance à la riziculture qu’à la pisciculture. Le
présent travail de recherche a comme objectif de déterminer la surface la plus
efficiente des canaux-refuges nécessaires à la survie des carpes communes. Une
expérimentation a été menée dans 6 parcelles élémentaires appartenant à un paysan à
Tsiafahy-Antananarivo avec un dispositif en bloc avec 3 répétitions. L'expérience
compare l’efficience du canal refuge - "modèle FAO" correspondant à 10% de la
surface de la parcelle avec des trous refuges de 2 m de diamètre et 50 cm de
profondeur occupant 2% de la surface cultivable. Les résultats ont montré que
l'amélioration du rendement en riz a largement compensé les 10% de surface utilisée
pour le canal refuge à poissons. Les rendements correspondant aux échantillons ont
donné un rendement moyen de 1,47 ± 0,28 t/ha qui était cohérent avec la récolte
globale de 1,44 t/ha (525 kg sur 3638 m²). Les deux traitements avec 10% de canaux
refuges ou 2% de trous ont donné exactement les mêmes rendements, respectivement
de 1,47 ± 0,32 t/ha et de 1,47 ± 0,27 t/ha. Cependant, la différence de surface
cultivable, compte tenu de la surface perdue par le refuge dans les deux traitements
(10 ou 2 %), a fourni un delta de 11 kg dans la production (c'est-à-dire 2 % de la
production totale ; 256 kg sur 1752 m² pour la parcelle avec canal de refuge et 267
99
kg sur 1886 m² pour la parcelle avec trous de refuge). Comme il n’y a pas de
différence significative entre les deux traitements, le modèle de canal refuge de la
FAO de 10% peut être réduit à 2% de surface totale. Ces résultats obtenus
constituent un grand pas pour le développement de la rizipiscicuture auprès des
rizipisciculteurs Malagasy.
ABSTRACT
Rice-fish farming is on the one hand a sustainable agro-ecological model and on
the other hand an efficient form of agriculture-livestock integration. On the same
area of rice field, fish production is added to that of rice production with an increase
in rice yield of around 10 to 20%. Rice-fish farming contributes to food and
nutritional security and to the fight against poverty, as it is an income-generating
activity. As rice is the staple food in Madagascar, Malagasy rice-fish farmers are
primarily rice farmers. They give more importance to rice farming than to fish
farming. The objective of this research is to determine the most efficient surface area
of refuge canals required for the survival of common carp. An experiment was
conducted in 6 elementary plots belonging to a farmer in Tsiafahy Antananarivo
with a block design with 3 replications. The experiment compares the efficiency of
the FAO model refuge channel corresponding to 10% of the plot area with refuge
holes of 2 m in diameter and 50 cm deep occupying 2% of the cultivable area. The
results showed that rice plants grew without significant difference at the 5% level for
both treatments. The improvement in rice yield more than compensated for the 10%
of area used for the fish refuge channel. Yields from the samples averaged 1.47 ±
0.28 t/ha, which was consistent with the overall harvest of 1.44 t/ha (525 kg on 3638
m²). The two treatments with 10% refuge channels or 2% holes gave exactly the
same yields of 1.47 ± 0.32 t/ha and 1.47 ± 0.27 t/ha, respectively. However, the
difference in cultivable area, i.e., taking into account the area lost to refuge in the
two treatments (10 or 2%), provided a delta of 11 kg in production (i.e., 2% of total
production; 256 kg on 1752 m² for the plot with refuge channel and 267 kg on 1886
m² for the plot with refuge holes). Since there was no significant difference between
the two treatments, the FAO refuge channel model of 10% can be reduced to 2% of
total area. These results represent a major step forward for the development of rice-
fish system in Madagascar.
100
INTRODUCTION
La rizipisciculture, système apparu en Asie, se définit comme l’association de la
culture du riz submergé avec l’élevage de poisson dans un même champ et au même
moment (Halwart et Gupta, 2010). Ce système a été considéré comme étant une
solution envisageable pour lutter contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté,
notamment pour les exploitations à surfaces limitées (APDRA, 2016). En effet, la
rizipisciculture permet une meilleure valorisation d’espace et de ressources. Le riz et
le poisson obtenus peuvent être autoconsommés ou également vendus pour en tirer
des revenus. L’émergence de l’agriculture conventionnelle a diminué l’intérêt des
producteurs pour ce système au niveau international mais avec l’arrivée de l’ère des
pratiques agroécologiques et la prise de conscience des rôles importants tenus par la
rizipisciculture face à l’insécurité alimentaire et la pauvreté, ce système est devenu
l’objet de plusieurs projets de recherche et développement. Dans un pays en voie
développement comme Madagascar où le riz est l’aliment de base de la population et
également la plante la plus cultivée, la rizipisciculture a été un sujet vulgarisé auprès
des paysans. Pour garantir le fonctionnement de ce système, une bonne maîtrise
d’eau et un réaménagement de la rizière sont à effectuer. Cela consiste à creuser des
refuges pour les poissons (Halwart et Gupta, 2010). Le modèle de la FAO vulgarisé
porte sur des canaux-refuges au sein de la parcelle, qui représentent 10% de la
surface totale. Or, la majorité des paysans est réticente par rapport à cette pratique
car, selon eux, la diminution de la surface occupée par le riz peut provoquer la
baisse de la production, malgré le fait que la rizipisciculture permet une
augmentation de 10% à 20% du rendement. En effet, les rizipisciculteurs donnent
plus d’importance à la production rizicole qu’à celle piscicole. Pour résoudre cette
problématique, la perspective de diminuer le pourcentage de surface totale occupée
par les refuges a été étudiée, ceci en remplaçant les canaux-refuges par des trous-
refuges (2% de la surface totale). L’objectif de ce travail de recherche est donc de
déterminer la surface des refuges la plus efficiente pour ce système.
MATERIELS ET METHODES
L’expérimentation a été menée sur les parcelles d’un paysan. Le site est localisé
dans le fokontany d’Ambohibolona (19°03’41.8''S, 47°36’36.3''E), dans la commune
de Tsiafahy, district d’Antananarivo Antsimondrano, région Analamanga. La zone se
trouve sur les Hautes-Terres à une altitude supérieure à 1300 m (Abe, 1984 cité dans
Paradis, 2017), bénéficiant d’un climat de type tropical avec deux saisons bien
distinctes : la saison chaude et pluvieuse qui s’étend de novembre à avril et la saison
fraiche et sèche, de mai à octobre16. La pluviométrie annuelle moyenne est de 901
16
Dural, 1994 cité dans Paradis, 2017
101
mm et la température moyenne de 17,6°C (Méteoblue, 2017, Cité dans Paradis,
2017). En général, les sols de la région d’Analamanga sont de type ferralitique brun
rouge ou brun jaune, avec une teneur en matière organique faible. La texture des sols
des parcelles analysés est de type sablo-argileux.
Le facteur étudié est le pourcentage de surface occupée par les refuges selon
deux modalités : 10% de surface occupée par les refuges (canaux-refuges) ; et 2% de
surface occupée par les refuges (trous-refuges). Les canaux-refuges mesurent 1 m de
profondeur et 0.5 m de largeur. Quant aux trous-refuges, ils ont 2 m de diamètre et
0,8 m de profondeur. Chaque traitement est répété 3 fois. Un dispositif en bloc a été
installé sur une superficie de 3638 m2, divisé en 6 parcelles élémentaires. La variété
cultivée est le « vary botry », et le poisson élevé, la carpe (Cyprinus carpio) et le
tilapia (Oreochromis niloticus).
103
Figure 3 : Variation du rendement en nombre de poissons (carpes et tilapia) selon
les traitements
Ensuite, pris séparément, les résultats des rendements en kg des carpes et des
tilapias n’ont permis de favoriser ni l’un ni l’autre des deux traitements. Pourtant, le
rendement en carpes est particulièrement condensé avec une tendance élevée dans le
traitement à canal-refuge par rapport au traitement à trou-refuge où la répartition est
plus large (cf. Figure 4). Le canal-refuge permet donc d’obtenir de manière plus sûre
un rendement en carpe plus élevé de 48,8 ± 4,3 kg par rapport au trou-refuge.
104
Quant au rendement en tilapia, ce sont les valeurs obtenues avec le trou-refuge
qui sont plus condensées avec une tendance relativement faible par rapport au canal-
refuge où la variation s’étale largement (cf. Figure Error! Reference source not
found.5). Le trou-refuge est donc moins performant en rendement en tilapia avec
10,9 ± 5,44 kg par rapport au canal-refuge.
DISCUSSIONS
Concernant la performance du riz, le système rizipiscicole peut augmenter le
rendement en riz jusqu’à 20% (Duanfu, 1995). L’introduction de poisson dans la
rizière améliore la fertilité du milieu aquatique (Lightfoot et al., 1992). Les poissons
peuvent favoriser la disponibilité d’éléments minéraux, notamment l’azote et le
phosphore en consommant des débris organiques ou d’organismes vivants dans
l’eau. C’est ensuite leurs déjections qui participent à la fertilisation du sol. D’après
les observations de Xieping et al. (1995), les parcelles en rizipisciculture nécessitent
23% d’engrais organique et inorganique en moins que les parcelles en monoculture
de riz. De plus, des recherches ont montré que l’empoissonnement de la rizière peut
aider à combattre les adventices et certains ravageurs du riz (Sinhababu et al.,
2013) ; (Aminur Rahman et al., 2016). L’amélioration de la croissance et du
développement du riz peut être associée à la disponibilité d’éléments nutritifs et à la
baisse de la compétition avec les ennemis de la culture.
105
Les résultats montrent que le pourcentage de surface occupée par les refuges n’a
pas d’effet significatif sur la hauteur du riz, le nombre de talles par pied, le poids de
grains par pied et le rendement. L’itinéraire technique utilisé sur toutes les parcelles
est la même ; ainsi, les deux traitements (2% et 10%) ont donc les mêmes effets sur
le riz. Le principal critère affecté par le traitement est le rendement en poisson. Cette
égalité de rendement en riz pourrait s’expliquer par un nombre de pieds plus élevé
sur les parcelles à 2% de surface de refuge. Quant au traitement à 10% de surface de
refuge, la diminution du nombre de pieds par unité de surface pourrait avoir été
compensée par une meilleure fertilité du sol permis par la densité élevée de poisson.
En effet, malgré l’absence de différence significative entre les rendements des deux
traitements, la répartition des valeurs du traitement « canaux-refuges (10%) » montre
une plus grande dispersion des valeurs à la hausse. Néanmoins, l’existence d’un seuil
d’efficacité du système rizipiscicole est à suggérer, celui-ci se définit par la densité
de la population de poissons présents dans la parcelle. Les travaux de Rahman, A.
M. M., et al. (2020) ont montré une meilleure performance du riz avec une densité
d’alevins de 1,6 à 2,4 par m2 comparé à une densité de 0,8 alevin/m2. En outre, les
résultats de Billah, Md M, et al. (2020) indiquent que l’utilisation d’une densité de 6
poissons/m2 donne de meilleurs rendements que des densités de 4 ou 8 poissons/m2.
Concernant le rendement en poisson, les résultats obtenus indiquent un meilleur
développement des poissons dans les parcelles à 10% de surface de refuge et un
rendement en carpe plus élevé mais sans différence significative. Ces résultats
peuvent être expliqués par la disponibilité de ressources nutritives pour les poissons,
la présence d’environnement vivable et la capacité d’adaptation des espèces au
milieu cultivé. Le taux de survie des poissons peut atteindre 60% lorsqu’un
aménagement est réalisé correctement (FAO, 1992). Les résultats ont montré une
différence significative du nombre de poissons par hectare selon le traitement, avec
une valeur moyenne plus élevée sur le traitement « canaux-refuges (10%) ». Ceci
prouve que l’aménagement en canaux-refuges favorise mieux la survie des poissons.
La présence d’une plus grande surface de refuge ne limite pas les déplacements et la
disponibilité des nutriments pour les poissons, notamment en cas de diminution du
niveau d’eau (Chapman et Fernando, 1994). Une plus grande surface de refuge peut
donc favoriser la diminution de la compétition pour l’espace et pour les ressources
nutritives, expliquant ainsi le nombre de poissons plus élevé sur les parcelles à 10%
de surface de refuges.
Concernant la différence au niveau de la diversité, les carpes et les tilapias
présentent des capacités d’adaptation différentes, ce qui explique le rendement
sensiblement plus faible en tilapia. Les carpes peuvent s’adapter à une variation de
température importante (amplitude de 4 à 40°C). Elles supportent des eaux pauvres
106
en oxygène, boueuses et peuvent consommer une grande variété d’aliments (FAO,
1992). Cependant, l’âge de la maturité est tardif (Dural, 1994). Le tilapia est une
espèce qui se reproduit facilement, avec un taux de croissance métabolique supérieur
et un gain de poids plus rapide que la carpe (Frei et Becker, 2005a). Cela dit, le poids
moyen demeure relativement faible, de plus, il est sensible au froid. Une température
minimale de 20°C est requise pour son bon développement, ce qui en fait une espèce
peu intéressante sur des altitudes supérieures à 1200 m (FAO, 1995).
CONCLUSION
La présente étude a permis d’identifier les effets de la diminution du
pourcentage de surface occupée par les refuges sur la performance du riz et le
rendement en poisson. Deux options ont été considérées, à savoir : les canaux-
refuges classiques occupant 10% de la surface totale et les trous-refuges occupant
2% de la surface totale. L’expérimentation a été menée à Tsiafahy chez un
rizipisciculteur. Les résultats ont montré que la proportion des surfaces prises par les
refuges influe principalement sur la population de poissons introduits.
L’augmentation des refuges de 2% à 10% favorise la survie des poissons et leur
permet de se développer acceptablement. Les valeurs des rendements en poids
montrent de meilleures performances piscicoles lorsque le traitement est à 10% de
surface de refuge, cependant les différences ne sont pas significatives. Les tests de
Student effectués sur la hauteur du riz, le nombre de talles, le poids des grains par
pied et le rendement en riz ont tous abouti à des p-values > 0,05. Ces résultats
indiquent que les traitements n’ont eu aucun effet significatif sur la croissance et le
développement du riz. Ainsi donc, la diminution du pourcentage de surface occupée
par les refuges à 2% ne crée aucune diminution de la production en riz. Cela dit, face
à ces résultats, l’existence d’un seuil d’efficacité du système rizipiscicole est à
envisager. En bref, la surface occupée par les refuges proposés par la FAO (10%)
peut donc être réduite à 2%. Il s’agit d’une avancée dans les recherches sur la
rizipisciculture qui va améliorer les chances d’adoption de ce système par les
paysans.
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