Chapitre II

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M2, Energie et Développement Durable Energétique du bâtiment

Chapitre II : Chauffage

I. Introduction
Un système de chauffage fonctionne en utilisant une énergie primaire, qui peut être
d’origine fossile (fuel, gaz naturel, GPL, charbon, etc.) ou renouvelable (le soleil, le
bois énergie, la géothermie, la pompe à chaleur, etc.), pour la transformer en énergie
finale, c’est-à-dire en chaleur. Il existe plusieurs systèmes de chauffage. La
conception et le choix du système doits se faire en fonction :

 Des besoins en confort ;


 Des déperditions surfaciques, linéaires et ponctuelles ;
 Des déperditions par renouvellement d’air ;
 Des apports calorifiques intérieurs.

Faire un bilan thermique d’hiver signifie trouver la puissance calorifique nécessaire


de l’installation de chauffage capable d’assurer les besoins en confort.

II. Déperditions d’un logement


Les déperditions totales Q d'un bâtiment à une seule zone, donc à température
intérieure constante et uniforme pour une période donnée peuvent s'exprimer en
fonction de la différence de température moyenne entre l'intérieur et l'extérieur:

Q  GV (Ti  Te ) (1)

Où :

Ti : la température intérieure moyenne ;

Te : la température extérieure moyenne ;

GV : le coefficient de déperditions du bâtiment :

II.1 Définition du coefficient GV

Les déperditions thermiques d’un logement, pour une température extérieure donnée
et en l’absence de tout apport de chaleur solaire et interne, sont égales au flux

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de chaleur nécessaire pour maintenir une température intérieure constante en régime


stationnaire.

Les déperditions de chaleur à travers l’enveloppe extérieure des locaux chauffés sont
de deux genres :

1. D’une part, à cause de la température intérieure plus élevée, de la chaleur est


en permanence perdue vers l’extérieure : les déperditions calorifiques par
transmission par les parois, fenêtres, planchers, etc ; ces déperditions
dépendent des dimensions et du genre de construction des éléments de
l’enveloppe extérieure d’un bâtiment ou d’un local.
2. D’autre part, l’air travers un bâtiment et réchauffé à la température intérieure
entraîne avec lui à l’extérieur une partie de chaleur de chauffage fournie : les
déperditions par ventilation. Ces derniers dépendent fortement de l’étanchéité
dans les constructions.
Il est commode d’introduire le coefficient GV d’un logement (exprimé en W·K–1),
égal à ses déperditions thermiques pour un degré d’écart de température entre
l’intérieur et l’extérieur. En effet, la quasi-linéarité de tous les phénomènes de
thermique du bâtiment entraîne que les déperditions peuvent être considérées comme
proportionnelles à l’écart entre la température intérieure moyenne et la température
extérieure moyenne.

II.2 Principe de calcul du coefficient GV

On peut écrire :

GV  G1V  G2V (2)

G1V est égal aux déperditions thermiques par transmission à travers les parois en
contact avec l’extérieur, avec un local non chauffé et avec le sol, pour un degré
d’écart entre l’intérieur et l’extérieur.

G2V est égal aux déperditions thermiques par renouvellement d’air pour un degré
d’écart entre l’intérieur et l’extérieur.

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II.2.1 Déperditions par transmission à travers les parois

Elles sont de la forme :

G1V  D11  D12  D13 (3)

 Déperditions par les parois extérieures


Elles sont de la forme :

D11  ( KA)  (kL) (4)

K et A sont respectivement le coefficient de transmission surfacique et la surface


intérieure de chaque partie surfacique (murs, fenêtres, portes) (exprimés
respectivement en W·m–2·K–1 et en m2).

k et L sont respectivement le coefficient de transmission linéique et la longueur


intérieure de chaque liaison (ou « pont thermique ») (exprimés respectivement en
W·m–1·K–1 et en m).

Ces coefficients prennent en compte la transmission de chaleur par conduction dans


chaque matériau, ainsi que la convection et le rayonnement (globalisés) aux
extrémités libres.

Pour un mur extérieur, par exemple, on a :

1 1 e 1
   (5)
K hi  he

Avec :

e (m) et λ (W·m–1·K–1) épaisseur et conductivité thermique de chaque matériau


constitutif de la paroi,

he (W·m–2·K–1) coefficient d’échange extérieur global (convection et rayonnement),

hi (W·m–2·K–1) coefficient d’échange intérieur global (convection et rayonnement).

Pour les parois vitrées, lorsqu’il existe des fermetures telles que des volets ou des
persiennes, il convient de considérer un coefficient K moyen jour-nuit. De plus, pour
les parois vitrées, A représente la surface en tableau, c’est-à-dire la surface de
l’ouverture incluant les menuiseries.

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Pour les calculs de ponts thermiques, les règles Th-K proposent des valeurs de k
regroupées en tableaux pour la plupart des cas courants.

Exemple :

Calculer les températures des faces d’un mur en briques d’épaisseur e = 0.4 m, de
conductivité calorifiques λ = 0.7 Kcal/m.h.°C pour des températures t1 = 20°C et t2 =
-15°C. Les coefficients de transmission superficielle sont : h1 = 7 Kcal/m².h.°C et h2
= 20 Kcal/m².h.°C.

Tout d’abord on calcule par la relation (5) la résistance calorifique globale 1/K :

1 1 e 1 1 0.4 1
       0.764 m².h.C / Kcal
K h1  h2 7 0.7 20

La différence de température t1-t2 se décompose donc par transmission élémentaire


en :

t1-tf1 = (0.143/0.764)×35 = 6.5°C,

tf1-tf2 = (0.571/0.764)×35 = 26.2°C,

tf2-t2 = (0.050/0.764)×35 = 2.3°C,

On a ainsi:

tf1 = t1-6.5 = 13.5°C,

tf2 = t2+2.3 = -12.7°C.

 Déperditions par les parois en contact avec un local non chauffée, un


comble ou un vide sanitaire
Elles sont de la forme :

D12   [( KA)  (kL)] (6)

K, A, k et L ont les mêmes significations que précédemment, et τ est appelé coefficient


de réduction de température, tel que :

i   n
 (7)
i  e
Avec

θe température de l’air extérieur,

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θi température intérieure du local,

θn température du local non chauffé, du comble ou du vide sanitaire.

 Déperditions par les parois en contact avec le sol


Les déperditions par une paroi sur terre-plein ou enterrée sont de la forme :

D13  kLe (7)

k est le coefficient de transmission linéique caractéristique de la paroi et de son


contact avec le sol (exprimé en W·m–1·K–1) et Le est le pourtour extérieur de la paroi
(exprimé en m).

II.2.2 Déperditions par renouvellement d’air

Elles sont de la forme :

G2V  D21  D22 (8)

 Déperditions par renouvellement d’air spécifique


On entend par air spécifique l’air dont le débit est dû au fonctionnement normal des
dispositifs de ventilation, par opposition à l’air parasite provenant des défauts
d’étanchéité.

Elles sont de la forme :

D 21  0.34QV (9)

0.34 Wh·m–3·K–1 est la valeur de la capacité thermique volumique de l’air à 20°C,


et Qv représente le débit-volume de ventilation (exprimé en m3·h–1).

 Déperditions par perméabilité


La pression du vent sur les façades d’un bâtiment provoque des entrées d’air par les
défauts d’étanchéité de celui-ci (menuiseries, volets roulants, passages de fils, etc.). Il
en résulte un renouvellement d’air dit « parasite » qui vient s’ajouter au
renouvellement d’air spécifique lié à la ventilation – mécanique ou naturelle – du
logement.

Elles sont de la forme :

D 22  0.34(Pe) (10)

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P est la perméabilité de chaque façade à l’air (exprimée en m3·h–1), et e′ le coefficient


d’exposition au vent de cette façade (sans dimension).

La perméabilité est la somme :

P  0.25 A0  (mAm )  (vLv ) (11)

0.25A0 concerne les orifices de ventilation non auto-réglables, avec A0 leur


surface (exprimée en cm2) ; actuellement, tous les orifices d’entrée d’air associés à
une ventilation mécanique contrôlée sont auto-réglables. Une bouche auto-réglable est
telle que le débit reste pratiquement constant quelle que soit la dépression.

Σ (m .Am) concerne les ouvrants (portes, fenêtres et portes-fenêtres), avec Am leur


surface (exprimée en m2) et m un coefficient de perméabilité (exprimé en m3·h–1·m–
2
).

Σ (v.Lv) concerne les coffres de volets roulants, avec Lv longueur du coffre (exprimée
en m) et v coefficient de perméabilité (exprimé en m3·h–1·m–1).

La valeur du coefficient d’exposition au vent e′ dépend :

 du principe de ventilation : générale ou par pièces séparées ;


 du type d’extraction : mécanique ou naturelle ;
 du fait que le logement soit à simple ou à double exposition ;
 de la classe d’exposition au vent de la façade considérée : le CSTB distingue
4 classes d’exposition au vent en fonction de la région, de la situation de
la construction, de la hauteur des fenêtres au-dessus du sol, et du fait que la
façade soit abritée ou non.
III. Besoins de chauffage d’un logement
Les besoins calorifiques d’un local sont une caractéristique de la construction, qui n’a
rien à voir avec le système de chauffage projeté ou réalisé. Ils dépendent des
dimensions du local, du genre de construction de ses murs, des dimensions des
fenêtres, etc. Pour l’entreprise de chauffage les besoins calorifiques constituent la
base du dimensionnement des surfaces de chauffe et des chaudières.

En premier lieu il faut installer assez de surfaces de chauffe pour pouvoir obtenir des
températures intérieures suffisantes même en cas de froid rigoureux et durable.
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En deuxième lieu les dimensions des surfaces de chauffe de l’ensemble des locaux
d’un bâtiment doivent être ajustées entre elle afin d’assurer un réchauffage uniforme
de tous les locaux, car il faut éviter d’avoir à surchauffer l’ensemble du bâtiment à
cause de quelques locaux seulement.

III.1 Méthode de calcul unifiée

Pour assurer des bases uniques au dimensionnement des surfaces de chauffe locales et
à la puissance de chauffage totale à installer, la méthode de calcul des besoins
calorifiques a été normalisée (DIN 4701). La norme rassemble en même temps les
valeurs de calcul les plus importantes comme par exemple les températures intérieures
et extérieures, les coefficients K des divers types de construction de parois, planchers
et fenêtres, les valeurs des infiltrations d’air par les portes et les fenêtres.

III.2 Besoins calorifiques pour pertes par transmission

III.2.1 Principe de calcul

La norme DIN 4701 fait la distinction, pour un local déterminé, entre pertes par

transmission Q 0 et besoins calorifiques Q T correspondant à ces mêmes pertes. Q 0


résulte de la somme des pertes par transmission globale de tous les éléments de
l’enveloppe d’un local à la plus faible température extérieure. Mais d’autres facteurs
d’influence sont introduits sous forme de majorations. Des déperditions calorifiques
par transmission on déduit les besoins calorifiques correspondant à ces pertes, en
multipliant celles-ci par un coefficient de majoration z, qui contient les majorations
partielles suivantes :

zU pour interruption d’exploitation du chauffage,

z A pour compensation des surfaces extérieures froides,

z H pour orientation.

Pour les besoins calorifiques de transmission Q T on peut donc écrire :

Q T  Q 0 (1  zU  z A  z H )  Q 0 z (12)

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III.2.2 Déperditions calorifiques par transmission Q 0

Les déperditions calorifiques par transmission q 0 se calculent pour chaque surface


d’enveloppe d’un local, cédant de la chaleur, d’après les lois de la transmission
globale de la chaleur en régime établi,

q 0  KS (Ti  Ta ) (13)

q 0 signifie les déperditions calorifiques horaires de l’élément de construction en w ou


kcal.h-1;

S : la surface de l’élément de construction en m2 ;

K : le coefficient de transmission global de la chaleur en W/m2.°C ou en kcal.m-2.h-


1
.°C-1

Ti : la température intérieure en °C ;

Ta : la température extérieure ou dans le local voisin en °C.

Les déperditions par transmission Q 0 de la totalité du local sont données donc par :

Q 0  q0 (14)

III.2.3 Coefficient K des parois, fenêtres, planchers et toitures

Le coefficient de transmission globale K d’une paroi plane comportant une ou


plusieurs couches se détermine par l’équation (5). Pour les coefficients de
transmission superficiels il faut adopter les valeurs numériques suivantes :

hi  7, he  20( Kcal / m².h.C )

En ce qui concerne les coefficients de conductivité thermique, il faut tenir compte que
la plupart des matériaux de construction conservent, même après le séchage de
l’immeuble, une certaine humidité résiduelle. Les tableaux annexes contiennent les
valeurs de  à utiliser pour le calcul des déperditions thermiques. Il ainsi possible de
déterminer le coefficient de transmission globale de n’importe quel type de parois.

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DIN 4701 donne directement les valeurs de k pour les types de parois, planchers, et
toitures les plus importants en usage actuellement (voir tableaux annexes).

III.2.4 Hypothèses de température

On choisi ordinairement pour température intérieure des locaux chauffés T i = 20°C.


Pour des locaux aux exigences de températures plus fortes ou plus faibles, le tableau
A 12 donne, d’après DIN 4701, les valeurs à garantir.

Comme température extérieure minimale, on calcul avec une valeur en dessous de


laquelle la moyenne journalière ne descend qu’au cours d’hiver très froid.

III.3 Majorations

Toutes les majorations sont appliquées aux déperditions calorifiques par transmission
de tout le local. Une caractéristique importante pour les propriétés d’un local en
matière de chauffage est le coefficient désigné par D.

III.3.1 Coefficient D

Physiquement, le coefficient D peut être regardé comme la perméabilité moyenne de


l’ensemble des éléments de l’enveloppe d’un local.

 Un coefficient D élevé signifie un mauvais isolement calorifique, donc de


grandes surfaces de murs extérieures ;
 Un petit coefficient D indique un bon isolement thermique et faible proportion
de surfaces extérieures cédant de la chaleur par rapport aux surfaces
d’enveloppe des locaux.
Le coefficient D d’un local se calcule par la formule :

Q 0
D (15)
Stot (Ti  Te )

Stot est la surface totale de toutes les enveloppes des locaux, donc des murs extérieurs
avec les fenêtres, des murs intérieurs avec les portes du plancher et de la couverture.

Si un local ne perd pas de la chaleur qu’à travers ses murs extérieurs, le coefficient D
peut également s’écrire :

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K m S a (Ti  Ta ) S
D  Km a (16)
Stot (Ti  Ta ) Stot

Sa est la surface des murs extérieurs, fenêtres comprises ;

km le coefficient de transmission globale moyen des parois extérieures.

Dans ce cas particulier, D à le caractère (et également la dimension) d’un coefficient


de transmission global.

III.3.2 Majoration zU pour interruption d’exploitation

Après des réductions et des interruptions d’exploitation, la remontée en température


d’un bâtiment n’est possible que grâce à des fournitures de chaleur momentanément
accrues. Le but des majorations zU est de permettre une montée en température
uniforme.

En plus de l’exploitation continue, qui naturellement n’exige aucune majoration pour


interruption, il faut distinguer les trois modes d’exploitation suivants :

 Mode d’exploitation I : exploitation continue avec toutefois réduction


d’exploitation nocturne.
 Mode d’exploitation II : interruption journalière de fourniture de chaleur
d’une durée de 8 à 12 heures.
 Mode d’exploitation III : interruption journalière de fourniture de chaleur
d’une durée de 12 à 16 heures.
Les majorations zU augmentent avec la durée de l’interruption d’exploitation. De plus
elles sont échelonnées également d’après les valeurs de D. Des petites valeurs de D
demandent de grosses majorations ; des grandes valeurs, de petites majorations.

III.3.3 Majoration z A pour compensation des parois extérieures froides

Comme le confort de l’homme dans un local ne dépend pas seulement de la


température de l’air, mais également de la température moyenne de l’enveloppe du
local, des locaux avec des parois extérieures grandes et minces ou avec des grandes
fenêtres sont sur le plan climatique du local le plus défavorable que d’autres avec des
murs épais ou petites fenêtres ; de même des pièces d’angle sont plus défavorables
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que des locaux encastrés sur trois faces. La température moyenne de l’enveloppe du
local se retrouve dans le coefficient D, car celui-ci dépend du coefficient K moyen des
parois extérieures et du rapport des dimensions des parois extérieures à la totalité de
l’enveloppe du local. Le coefficient D sert donc également de mesure aux majorations
zA .

III.3.4 Groupement des majorations zU et z A

Les deux majorations dépendent du coefficient D et peuvent donc, malgré leur


signification physique tout à fait différente, être regroupées pour le calcul en une
majoration unique z D . Les majorations z D sont rassemblées dans le tableau
numérique A14.

III.3.5 Majoration z H pour orientation

Les valeurs des majorations qui doivent tenir compte des différences d’insolation est à
prendre dans le tableau A14. Pour l’appréciation de l’orientation d’un local, il faut
retenir :

1. Pour des locaux encastrés sur 3 faces la position de la paroi extérieure ;


2. Pour les locaux d’angle la direction du coin de la maison ;
3. Pour des pièces avec trois ou quatre faces extérieures, il faut prendre pour
chacune d’elle la majoration la plus élevée. Pour des parties de bâtiments sans
influence solaire directe, le coefficient de majoration pour orientation est
supprimé.

III.4 Besoins calorifiques pour pertes par ventilation

III.4.1 Principes de calcul

Pour caractériser les particularités d’un immeuble, dues à sa situation, son lieu et son
mode de construction on se sert de la caractéristique d’immeuble H. Les résistances à
l’écoulement de l’air sont concrétisées par une caractéristique de local R. si l’on tient
compte également dans H de la chaleur spécifique de l’air et des conditions spéciales
des pièces d’angle par un facteur de majoration z E , les besoins calorifiques pour
compenser les pertes par ventilation QL peuvent être calculés par l’équation suivante :

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Q L  (al) A RH (Ti  Te ) z E (17)

(al) A : perméabilité des fenêtres et portes au vent ;

R : caractéristique du local ;
H : caractéristique de l’immeuble ;
Ti  Te : différence de température entre l’air intérieur et extérieur ;

z E : facteur de majoration pour fenêtres d’angle.

III.4.1 Perméabilité des fenêtres et portes ( al) A

Si l’on désigne par a la perméabilité à l’air d’un joint de fenêtre ou de porte, la


perméabilité de toutes les fenêtres et portes ayant chacune des joints d’une longueur l
et exposées au vent dans les conditions les plus défavorables est donnée par ( al) A .

 Dans les locaux d’angle ayant des fenêtres dans deux murs extérieurs contigus,
toutes les fenêtres sont à compter ;
 Dans des locaux ayant des fenêtres seulement dans des murs extérieurs
opposés, la paroi avec la plus grande perméabilité à l’air est à compter.
Le tableau A 15 indique les valeurs de la perméabilité spécifique à l’air a des plus
importants types de fenêtres et de portes.

Si, au moment d’établir le projet de chauffage, le type des fenêtres n’était pas encore
fixé, on peut aussi pour un calcul provisoire des besoins calorifiques se servir pour la
mesure du rapport, de la longueur des joints l à la surface de la fenêtre F, d’une valeur
w fixée pour les fenêtres normalisées DIN 18050 d’après les dimensions de la fenêtre
et le nombre de ses vantaux (tableau A 15b).

III.4.2 Caractéristique du local R

La caractéristique de local dépend de la perméabilité de toutes les fenêtres et portes


(al) A exposées au vent, ainsi que de la perméabilité des fenêtres et portes par
lesquelles l’air peut s’écouler du local. Si cette perméabilité est désignée par analogie
par (al) N , la caractéristique de local R s’exprime par :

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1
R (18)
(al ) A
1
(al) N

Dans la plupart des cas l’air ne s’écoule d’un local exposé au vent que par les portes
intérieures. Ainsi donc les dimensions de ces portes et leur étanchéité sont
déterminantes pour (al) N .

On peut aussi renoncer au calcul de la caractéristique de local R par la formule (18) et


prendre la valeur dans le tableau A 16.

III.4.3 Caractéristique de l’immeuble H

La caractéristique de l’immeuble H est donnée par le tableau A 17 pour divers genres


de constructions et influence du vent.

 Site protégée : c’est le cas des centres villes de construction serrée à condition
que les immeubles ne dépassent pas sensiblement leur voisinage.
 Site découvert : c’est le cas des maisons dans les cités où les ensembles de
bâtiments sont clairsemés ainsi qu’en ville, des maisons élevées, dépassant
nettement leur voisinage.
 Site exceptionnellement découvert : c’est le cas des maisons isolées
construites sur des hauteurs, sur des bandes côtières sans arbres ainsi que sur
les rives dénudées de large fleuves ou de grands lacs.
III.4.4 Majoration pour fenêtres d’angle z E

Ce facteur n’est à envisager que pour des fenêtres et portes situées immédiatement
dans l’angle de deux murs extérieurs contigus. Alors dans ce cas on prend :

z E  1 .2 (19)

Pour toutes les autres fenêtres et portes on a donc :

z E  1 .0 (20)

III.5 Conduite des calculs

Les besoins calorifiques Q d’un local se calculent par l’équation suivante :

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Q  Q T  Q L  Q 0 (1  z D  z H )  Q L (21)

III.5.1 Besoins calorifiques pour pertes par transmission

Les abréviations suivantes seront utilisées pour caractériser les éléments de la


construction dans les diverses lignes de l’exemple.

FS Fenêtre simple PE Porte extérieure


FC Fenêtre composée MI Mur intérieur
FD Fenêtre double ME Mur extérieur
FZ Fenêtre à double vitrage B Plancher
IS Imposte simple H Plafond
ID Imposte double C Couverture
PI Porte intérieure

 Concernant les parois, planchers et plafonds, il faut retenir pour la longueur et


la largeur les dimensions intérieures ; pour la hauteur des parois, par contre, ce
n’est pas la hauteur libre du local mais la hauteur de l’étage qu’il faut
considérer.
 Pour la détermination des dimensions des fenêtres et des portes il ne faut pas
introduire les surfaces des vitres ou des cadres, mais le pourtour plus grand de
l’ouverture dans le mur.

III.5.2 Besoins calorifiques pour pertes par ventilation

1. Le calcul commence par la recherche de la direction du vent la plus


défavorable pour chaque local ;
2. La détermination de fenêtres et portes extérieures exposées à introduire dans le
calcul (caractérisées par l’indice A, alors que N désigne les ouvertures
d’écoulement) ;
3. Détermination la longueur de leur joint l sur les dessins des fenêtres, ou si le
type des fenêtres n’est pas encore fixé avec précision, par le rapport  = l/S du
tableau A 15b.
4. La valeur de ( al) A de toutes les fenêtres et portes extérieures exposées du
local considéré résulte alors de la perméabilité des joints a (tableau 15a).
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5. Il faut retenir comme longueur de joint d’une fenêtre ou d’une porte la


longueur totale de toutes les bases d’aération (y compris celles des trappes
d’aération installées).
III.5.3 Bases de calcul

Pour le calcul des besoins calorifiques, les bases suivantes sont nécessaires :

1. Plan de situation du bâtiment


Il doit montrer l’orientation ainsi que l’exposition au vent. On doit donc
également avoir des indications sur la hauteur des bâtiments voisins et sur
d’autres facteurs d’influence.

2. Plan du bâtiment
Comportant les dimensions de construction y compris les mesures intérieures
des fenêtres et portes.

3. Coupe du bâtiment avec indication


Des hauteurs libres des locaux, des hauteurs d’étage prises de niveau
supérieur de plancher à niveau supérieur de plancher et la hauteur des portes
et fenêtres.

4. Données sur le type des murs, planchers et couvertures


Les types inhabituels sont à décrire de façon suffisamment détaillée pour que
les coefficients de transmission globaux puissent être calculés.

5. Données sur les fenêtres


Construction des fenêtres (fenêtres simples, composées ou doubles)
matériaux des fenêtres (bois, matière synthétique, acier, métal). Dimensions
des vantaux ouvrants ou indication des longueurs de joints.

6. Données sur les portes


Avec ou sans seuil.

7. Données sur la destination des locaux, y compris


Un tableau des heures d’utilisation (heures de chauffage à pleine puissance),
car le mode d’exploitation de l’installation et les majorations pour le calcul
des besoins calorifiques sont à fixer en conséquence.

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IV. Système de chauffage


Les systèmes générateurs de chaleur les plus couramment utilisés sont les systèmes de
chauffage à eau, à vapeur, électrique, à air pulsé et solaire.

IV.1 Chauffage à eau chaude

Les systèmes de chauffage à eau chaude transmettent l’énergie thermique d’une


chaudière ou d’un échangeur de chaleur à des corps de chauffe terminaux par
l’intermédiaire d’un réseau de tuyauterie dans lequel circule de l’eau.

La circulation est habituellement maintenue par une ou plusieurs pompes de


circulation actionnées par un moteur électrique.

Le débit permet de fournir une transmission thermique maximale avec une différence
de température d’environ 11°C entre l’alimentation et le retour à la chaudière ou à
l’échangeur de chaleur.

La température de l’eau d’alimentation est déterminée par le rendement des corps de


chauffe terminaux. La plupart des systèmes requièrent une eau d’alimentation de 80 à
110 °C.

Les systèmes utilisant la chaleur du condenseur des systèmes de refroidissement sont


alimentés avec de l’eau à environ 38°C.

La transmission de la chaleur au moyen d’eau à température normale peut être


calculée à l’aide de l’équation suivante :

Q  ve c p (T1  T2 )  ve (T1  T2 ) 15MJ / h (22)

Q : Chaleur totale transmise (MJ/h) ;

ve : Débit d’eau (L/s) ;

Cp : Chaleur spécifique de l’eau (J/(kg.°C)) = 4186 J/kg°C ;

T1 : Température d’alimentation de l’eau de chauffage (°C) ;

T2 : température de retour de l’eau de chauffage (°C).

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Trois valeurs influencent sur le rendement d’un système :

 Le rendement de la chaudière ou de l’changeur de chaleur ;


 La perte de chaleur par le réseau de tuyauteries ;
 L’énergie requise pour la pompe pour maintenir le débit d’eau.
Le rendement d’une chaudière à eau chaude est fonction du rendement de combustion
et des pertes de chaleur à travers ses parois.

La chaleur transmise à une chaudière est déterminée par la qualité de combustible et


le pouvoir calorifique de ce dernier. Le taux de rendement peut être à 80% dans le cas
d’une chaudière à pleine charge bien entretenue et inférieur à 60% dans le cas d’une
chaudière à charge partielle mal entretenue.

La consommation de combustible d’une chaudière peut être déterminée à l’aide de


l’équation suivante :

Q
vcb  (23)
Pc c

vcb : Alimentation en combustible (L/h) ;

Q : Chaleur totale transmise (MJ/h) ;

Pc : Pouvoir calorifique du combustible (MJ/L) ;

 c : Rendement de la chaudière exprimé en fraction décimale.

Le rendement d’un échangeur de chaleur est principalement fonction des pertes à


travers ses parois puisque le rendement de la source de chaleur est habituellement
étudié séparément. Un rendement de 100% peut être utilisé aux fins de calcul.

La perte de chaleur par le réseau de tuyauterie est fonction de la température de


l’eau et de l’isolation des conduits. Ils existent des tableaux qui fournissent des détails
sur la perte de chaleur par les conduits pour diverses températures et divers niveaux
d’isolants. Une perte de chaleur moyenne de 3% de taux de production de chaleur de
pointe peut être utilisée pour les calculs approximatifs.

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Le rendement du système est déterminé à l’aide de l’équation suivante :

Qh
g  (24)
Qb  [(W p  Wb )  3.6]

Où :

 g : Rendement global du système exprimé en fraction décimale

Qh : Chaleur émise par les corps de chauffe terminaux (MJ/h) ;

Qb : Chaleur transmise à la chaudière ou à l’échangeur de chaleur (MJ/h) ;

Wp : Puissance d’entrée de la pompe de circulation ;

Wb : Puissance d’entrée des appareils auxiliaires de la chaudière (moteur du


ventilateur de combustion, pompe de combustible, etc.) (kW).

1 kW = 3.6 MJ/h.

IV.1.1 Types de réseaux de tuyauteries de systèmes de chauffage à eau chaude

a- Système à boucle en série (Fig.1)

 Permet de raccorder une série de corps de chauffe à la source de chaleur mais


ne fournit aucune possibilité de régulation individuelle de la chaleur émise par
chaque appareil.
 La chaleur émise par des petits systèmes se règle en activant et en désactivant
la pompe en réponse à un thermostat ;
 La régulation des systèmes plus gros s’effectue l’air extérieur ou d’une
température ambiante choisie.
 La température alimentant des corps de chauffe successifs à l’intérieur d’une
boucle, baisse au fur et à mesure qu’elle les traverse à cause de la chaleur
soutirée par les appareils précédents.
b- Système à un tuyau avec tés de dérivation (Fig.2)

 Une adaptation du système à boucle en série permettant la régulation


individuelle de la chaleur émise par chaque corps de chauffe ;
 Certains systèmes sont munis de vannes de régulation qui règlent le débit de
chaque corps de chauffe ;

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 A l’instar du système à boucle en série la température de l’eau d’alimentation


baisse au fur et à mesure qu’elle traverse les corps de chauffe.
c- Système à deux tuyaux en parallèle (Fig.3)

 Le plus courant des systèmes de chauffage à eau chaude ;


 Permet la régulation individuelle des corps de chauffe ;
 On peut utiliser la méthode de régulation de débit, régulation de la vitesse de
la pompe de circulation.
d- Système à pompes à boucles primaire et secondaire (Fig.4)

 Les variations du débit de la boucle secondaire n’influent pas sur le débit de la


boucle principale ;
 Ce système permet une régulation stable de la température de l’eau de la
boucle secondaire qui est inférieure à celle de la boucle principale ;
 Les boucles secondaire individuelles peuvent être fermées lorsqu’elles ne sont
pas utilisées ;
 On peut combiner ce système avec n’importe lequel des réseaux de tuyauterie
précédents et ajouter des nouvelles boucles secondaires à un système existant.

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Figure 1 : Système à boucle en série

Figure 2 : Système à un tuyau avec tés de dérivation

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Figure 3 : Système à deux tuyaux en parallèle

Figure 4 : Système à pompe à boucle primaire et secondaire

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IV.1.2 Chaudière de chauffage

Pour dimensionner une chaudière selon la norme DIN 4702, il suffit de déterminer les
charges moyennes en mètre carré de surface de chauffe, avec des valeurs allant de
7000 à 12000 kcal/m2 h, selon le type de combustible, le type de foyer et le fluide
chauffant. De la puissance nécessaire et de la charge au mètre carré de surface de
chauffe pour le type de chaudière choisi, on déduit la surface de chauffe de celle-ci.

Avec les chaudières récentes, de construction plus variée et beaucoup plus adaptées à
la combustion, la charge moyenne au mètre carré de surface de chauffe n’est plus un
critère thermique suffisant. A sa place intervient la puissance nominale à garantir par
le constructeur et à obtenir dans les conditions normales. Donc, il suffit pour
l’ingénieur d’étude, de déterminer la puissance calorifique nécessaire.

 qui doit être fournie par la chaudière s’obtient par la formule :


La puissance QK

Q K  Q (1  z R ) (25)

Dans laquelle :

Q : représente les besoins calorifiques du bâtiment selon DIN 4701, en kcal/h ;

zR : un supplément pour les pertes calorifiques du réseau de tuyauteries ;

Pour zR, on utilise les valeurs suivantes :

1. Tuyauteries protégées, colonnes montantes le long des murs intérieurs,


conduites de distribution avec calorifuge dans les pièces chauffées : zR = 0.05 ;
2. Tuyauteries moins protégées, colonnes montantes le long des murs extérieurs,
conduites de distribution avec calorifuge dans les pièces froides : zR = 0.1 ;
3. Réseau de tuyauteries très étendu est placé d’une façon particulièrement
défavorable, colonnes montantes incorporées dans les murs extérieurs,
conduites de distribution dans des greniers froids : zR = 0.15 ;
Il faut noter que dans l’équation (28), il n’est pas tenu compte ni dans 𝑄̇ ni dans zR de
la chaleur nécessaire au réchauffement de l’installation après un arrêt de
fonctionnement.

La figure 5 représente le schéma d’une station de contrôle de chaudières avec


échangeur de chaleur. La puissance nominale 𝑄𝑁̇ de la chaudière s’exprime ainsi :

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Q N  W c p (TS  Te )  Q v (26)

Où W : représente le débit d’eau de refroidissement,

Cp : représente la chaleur massique de l’eau,

Ts, Te : représentent les températures de sortie et d’entrée de l’eau de refroidissement,

Q v : représente les pertes calorifiques de l’installation de contrôle.

Figure 5 : Station de contrôle de chaudière avec échangeur de chaleur.

a) Chaudière de chauffage ; b) Echangeur de chaleur ; c) Récipient de pesée ; d)


Pompe de circulation ; e),f) Vanne de réglage ; g) Robinet à trois vois ; h) Indicateur
de débit ; i) Arrivée d’eau froide ; k) Evacuation

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IV.1.3 Corps de chauffe des locaux

La puissance d’un corps de chauffe installé sans habillage dépend principalement de


sa forme, de ses dimensions et de la différence de température entre le fluide
chauffant et de l’air du local. Elle est donnée par l’équation suivante :

Q  kS (TH  Ti ) ( Kcal / h) (27)

Q : la cession de chaleur horaire ;

S : la surface du corps de chauffe en m2 ;

TH : la température du fluide chauffant en °C ;

Ti : la température intérieure en °C ;

k : le coefficient de transmission calorifique totale en kcal/m2 h°C.

 Dans le chauffage à vapeur, TH est identique à la température de saturation


correspondante à la pression de la vapeur. Dans le chauffage à eau chaude, on
prend la moyenne arithmétique des températures à l’entrée et à la sortie.
 L’équation 30 traduit simplement le fait que la cession de chaleur est fonction
de la surface extérieure du corps de chauffe et de la différence de température
entre fluide chauffant et ambiant.
 Pour caractériser le dimensionnement des corps de chauffe des locaux, il est
plus indiqué de se baser sur la quantité de chaleur cédée non pas par mètre
carré de surface mais par mètre de longueur ; par exemple pour les corps de
chauffe tubulaires ou plats ou pour les convecteurs.

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Pour les radiateurs, c’est la quantité de chaleur cédée par élément qui est donnée.
Dans ces cas, le calcul à l’aide de k ne constitue qu’une méthode approximative.

Figure 6 : Dimensions caractéristiques des corps de chauffe plats

 L’utilisation du coefficient de transfert de chaleur rend toutefois de grands


services quand il s’agit, soit de comparer du point de vue thermique, différents
modèles de corps de chauffe, soit de vérifier les puissances indiquées, soit de
déterminer approximativement le rendement de nouveaux modèles.
 La puissance des corps de chauffe est déterminée soit dans des chambres
d’essai closes aménagées à cet effet et ayant les dimensions courantes des
pièces d’habitation, soit sur des bancs d’essai disposés dans de vastes pièces, à
l’abri des mouvements d’air et des influences de rayonnement de nature à
fausser les résultats d’essai.
 Pour déterminer la puissance, il existe deux procédés. Le premier consiste à
mesurer la quantité de fluide chauffant s’écoulant par unité de temps, ainsi que

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sa température à l’entrée et à la sortie ; le deuxième, l’énergie cédée par la


chaudière alimentant le corps de chauffe.
 Pour les radiateurs normalisés, les puissances par élément sont fixées par la
norme DIN 4703 pour les radiateurs tant en fonte qu’on acier ; voir le tableau
numérique A 26.
 La puissance normalisée est la quantité de chaleur cédée à l’heure par un
radiateur sans habillage pour une température intérieure de local Ti = 20°C et
pour une température moyenne du fluide chauffant TH de 80°C s’il s’agit d’eau
chaude basse pression, de 100°C s’il s’agit de vapeur basse pression.
 La norme indique, en outre, la puissance par élément pour des températures
intérieures de local et des températures de fluide chauffant différentes.
Dans la norme DIN 4703, sont rassemblées les puissances calorifiques normales des
types les plus connus (voir aussi tableau A 27). On y distingue les corps de chauffe à
un et à deux rangs, ainsi que les corps de chauffe unis et profilés. Les caractéristiques
des divers types de corps de chauffe plats sont indiquées dans les tableaux suivants :

Désignation Description
Corps de chauffe plat à plusieurs niveaux Corps de chauffe comportant deux
plaques ou plus placées les une au-dessus
des autres
Corps de chauffe plat à plusieurs rangs Corps de chauffe comportant deux
plaques ou plus placées les une derrière
des autres
Hauteur h2 Hauteur totale du corps de chauffe
comptée entre les surfaces limites
supérieure et inférieure d’une plaque
partielle
Longueur l Longueur d’une plaque
Distance de h1 Distance entre les axes des raccords
d’entrée et de sortie
Profondeur c Ecart maximal entre les faces avant et
arrière des raccords ; pour les radiateurs à
plusieurs rangs cette distance se mesure
entre les faces extérieures de premier et
du dernier rang
Tableau 1 : Désignation et description des corps de chauffe plats

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Un seul tube Plusieurs tubes les uns au-dessus


Diamètre
des autres
extérieur du
Eau chaude Vapeur B.P. Eau chaude Vapeur B.P.
tube
TH = 80°C TH = 100°C TH = 80°C TH = 100°C
33.5 11.8 12.8 10.5 11.4
48.25 11.3 12.3 9.5 10.3
60 11.0 12.0 8.8 9.6
Tableau 2 : Coefficient de transfert de chaleur pour corps de chauffe tubulaire
(kcal/m2 h°C)

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