Corrige Eco Droit Essec 2017
Corrige Eco Droit Essec 2017
Corrige Eco Droit Essec 2017
C ORRIGÉ
Par Frédérique Larchevêque, professeur de chaire supérieure au lycée
Michelet, à Vanves.
Doc
la note. Il s’agissait cette année de concevoir une note sur « l’économie
numérique en France ». Comme les deux années précédentes où les notes
devaient porter « sur la stagnation séculaire » ou « le phénomène des
NEET en France », la notion d’économie numérique n’est pas en soi un
concept des programmes. Il convenait donc de se l’approprier par sa lecture
compréhensive de l’ensemble documentaire.
En principe, le libellé du sujet de la note de synthèse permet de sélec-
tionner plus facilement les idées principales, de concevoir son introduction
en identifiant plus facilement le problème posé et enfin de construire le
plan de sa note.
Doc
• L’ensemble documentaire dans le programme
L’ensemble documentaire s’inscrit à titre principal dans le cadre du
module II, Conditions et finalités de la croissance, qui prévoit au point 2.1
sur les facteurs de production, l’étude de la population active et des quali-
fications et au point 2.1.3 l’étude du progrès technique.
Module II Conditions et finalités de la croissance
2.1 Les facteurs de production
2.1.1 Le facteur travail, l’évolution de la population active et des qualifications
2.1.3 Le progrès technique
des firmes.
1.2 Le fonctionnement de l’économie de marché
1.2.3 Les structures de marché et les stratégies des firmes
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part de votre capacité à les reformuler de façon personnelle sans contresens
et sans jugement de valeur.
ESSEC
Document 1
C ORRIGÉ
Idée 1 : L’économie numérique n’a pas de définition exacte définitivement
arrêtée.
C’est d’abord « l’utilisation des nouvelles technologies du numérique, par
exemple, Internet »
C’est aussi pour l’office australien des statistiques, « un réseau mondial des
activités économiques activées par des plateformes numériques ».
Enfin, l’Insee l’assimile aux secteurs producteurs des technologies de
l’information et de la communication, regroupant ainsi, les secteurs de
l’informatique, des télécommunications et de l’électronique, pour en évaluer
la dimension.
Document 2
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– les emplois très qualifiés peu automatisables car constitués de tâches Doc
complexes.
ESSEC À l’inverse, on assiste à une réduction des emplois qualifiés, mais auto-
matisables, occupés par les classes moyennes dont la situation relative se
dégrade (modération salariale, difficulté d’accès à l’emploi, sentiment de
déclassement).
Une telle polarisation de l’emploi participe à l’accroissement des inégalités
C ORRIGÉ
et explique le développement de certaines peurs et résistances.
– L’étude Osborne et Frey estime à 47 % la part des emplois/professions
ayant une probabilité forte d’être automatisés et donc supprimés.
– L’étude Berger estime que 20 % des tâches seraient automatisables d’ici
20 ans et à 42 % la part des métiers menacés.
Le sujet est débattu.
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Document 4
Idée 1 : Les principales raisons pour lesquelles le numérique fait dispa-
raître certaines professions au contenu fait de tâches routinières (emplois
de bureau, ouvriers, occupés par les classes moyennes) :
C ORRIGÉ
– l’automatisation des tâches les plus simples routinières ;
– le développement de capacités d’apprentissage qui permet aux machines
intelligentes de se substituer à des tâches plus complexes réalisées par
l’homme ;
– le report de certaines tâches confiées désormais à l’utilisateur final ;
– le fait que les producteurs des services deviennent des non professionnels
sur de nombreux marchés (transport de personnes). Les professionnels du
secteur résistent au nom d’une concurrence déloyale qui leur serait faite.
Idée 2 : La polarisation de l’emploi sur le marché du travail (graphique 7
intégré)
La révolution numérique crée deux types d’emploi, des emplois très qualifiés,
mais également des emplois peu qualifiés qui reposent sur des interactions
humaines et vers lesquels glissent les emplois intermédiaires occupés par
les classes moyennes.
Le graphique permet de mesurer cette tendance à la polarisation de l’emploi
et son caractère asymétrique en France.
Polarisation : les emplois très qualifiés sont en forte croissance relative (35 %
plus rapide que la moyenne), les emplois intermédiaires se réduisent, et
les emplois peu qualifiés augmentent, mais moins vite que dans un pays
comme les États-Unis.
Les raisons pour lesquelles, la France crée moins d’emplois moins qualifiés
qu’aux États-Unis :
– le coût du travail plus élevé au voisinage du SMIC malgré les allègements
de cotisations sociales ;
– une réglementation du marché du travail défavorable à l’embauche en
CDI.
Mais peut faire craindre pour ces travailleurs une impréparation de leur
retraite future et donc une paupérisation faute de constitution d’un actif
tangible monnayable en fin de carrière.
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Note de synthèse proposée en 550 mots
ESSEC Il n’existe pas un seul plan possible pour rendre compte de l’ensemble docu-
mentaire proposé. Alors que le recensement des idées exige la plus stricte
neutralité et objectivité, la conception du plan est par nature plus person-
nelle à condition qu’il soit cohérent et respectueux des idées énoncées
dans l’ensemble documentaire. Le recensement des idées nous a permis
C ORRIGÉ
d’identifier les principaux répertoires d’idées. Il convient maintenant de les
organiser dans un plan, de rédiger en reformulant ces idées de façon person-
nelle pour au final donner du sens à sa note.
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routinières, mais d’autres, aux tâches plus complexes le sont aussi. Il est
devenu également possible de transférer aux consommateurs ou aux inter-
nautes des opérations autrefois confiées à des salariés. ESSEC
Les pays avancés connaissent une tendance à la polarisation de l’emploi
aux deux extrêmes des niveaux de qualification et de rémunération. En
C ORRIGÉ
France, les emplois très qualifiés ont augmenté 35 % plus rapidement que
la moyenne, les emplois peu qualifiés qui exercent des professions où le
relationnel est prédominant 20 % de plus, soit beaucoup moins qu’aux États-
Unis. Cette polarisation explique l’accroissement des inégalités.
Le numérique transforme la relation des travailleurs à l’entreprise et l’on
enregistre une progression du travail indépendant. Même si on est loin
des 20 % de l’emploi total en 1970, la part des travailleurs non salariés se
redresse depuis le milieu des années 2000 pour atteindre 10 % de l’emploi
total contre 8 % au début des années 2000.
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Une bonne conclusion ne dépasse pas deux ou trois lignes et consiste
à répondre, dans l’esprit de l’ensemble documentaire, au problème posé.
ESSEC Il peut être adroit d’utiliser une idée importante qui n’aura pas eu sa place
dans le développement.
les opportunités de la révolution numérique.
SECONDE PARTIE
du programme.
C ORRIGÉ
2.2 L’analyse de la croissance
2.2.1 La quantification, le caractère cyclique de la croissance économique
2.2.3 Les déterminants à long terme de la croissance ; la croissance
potentielle
tive et donc plus simple que les années précédentes. En effet, les sujets,
« productivité et croissance » (session 2016) ou « fiscalité et compétitivité »
(session 2014) imposaient une réflexion sur les relations d’interdépendance
ÉCONOMIE
entre les termes du sujet et la nature de ces relations de complémenta-
rité, d’opposition ou de causalité. Le plan est alors plus difficile à trouver
alors même que la contrainte de temps est très forte dans cette épreuve
d’économie et droit.
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Partir de définitions précises des deux notions : encore beaucoup trop
de candidats négligent ce travail de définition des concepts du libellé
ESSEC du sujet. C’est un grand tort, car les définitions sont évaluées et surtout
permettent à la fois de mieux recenser les idées utiles de son cours et de
justifier son plan. Ici, il convenait de définir même succinctement les notions
« d’économie numérique » et de « vague de croissance ». L’économie numé-
rique n’est pas un concept du programme, puisque rappelons-le seule la
C ORRIGÉ
notion de progrès technique est présente. Mais, ce n’était pas un obstacle
insurmontable puisque la note de synthèse en donnait les éléments impor-
tants et permettait de relier la notion aux TIC en principe bien connues.
Qu’est-ce qu’une vague de croissance ? La vague n’est pas en soi un
concept économique, mais il paraît judicieux de traduire ce terme par
« phase » en référence aux phases d’un cycle long de croissance.
Quant à la croissance, il convenait de bien saisir que seuls ses déterminants
à long terme pouvait ici nous intéresser. En l’occurrence, il s’agissait de
s’intéresser aux facteurs d’offre, emploi, capital et progrès technique, ce
dernier étant mesuré indirectement par la productivité globale des facteurs
(PGF).
et de la communication (TIC). Née dans les années 1970 avec les inventions
du microprocesseur et de l’ordinateur, puis le développement de l’Internet
auprès du grand public au cours des années 1990, cette nouvelle économie
numérique a la particularité de transformer nos façons de produire et de
consommer et d’être susceptible d’applications à l’ensemble des secteurs
économiques. Les TIC sont donc ce que l’on appelle des technologies
génériques.
L’économie numérique est née aux États-Unis, pays actuellement à la fron-
tière technologique. Ainsi, le réseau Internet est-il une invention américaine.
C’est donc dans ce pays que la production et la diffusion des technolo-
gies de l’information et de la communication ont donné lieu à une vague
d’accélération des gains de productivité et de la croissance au cours des
années 1990. Mais, cette accélération n’a pas été durable, et, au-delà
d’une phase de rattrapage, plus ou moins bien réussie et complète, des
autres pays avancés, on observe un affaiblissement important des gains de
productivité et de la croissance potentielle. Il importait donc de connaître
les indicateurs récents de l’évolution de la productivité et de la croissance
et surtout la nature des arguments échangés entre ceux qui voient dans
l’actuelle révolution numérique, un potentiel de croissance et de prospérité
echnologique
comparable aux précédentes révolutions technologiques et ceux qui ne
voient rien dans les données statistiques de productivité et de croissance
et s’interrogent donc sur la nature des innovations actuelles.
ÉCONOMIE
Focaliser son analyse sur la relation entre les deux notions
Le sujet invitait à répondre à la question en intégrant les termes du
débat en cours entre ceux que l’on appelle les techno-optimistes et les
7. Il e
techno-pessimistes plate
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I. Les arguments des techno-pessimistes
En substance, on montre que l’économique numérique n’a pas produit ESSEC
de rebond durable des gains de productivité et de la croissance dans les
pays avancés et que l’épisode américain des années 1990 n’a été qu’une
parenthèse non reproductible. L’économie numérique ne serait donc pas
l’origine d’une nouvelle vague de croissance et il va falloir s’habituer à une
C ORRIGÉ
faible croissance que certains auteurs désignent par le terme de stagnation
séculaire7.
de la production de services numériques qui serait alors sous estimée et
d’autre part qu’existeraient des freins importants empêchant de tirer vrai-
ment parti de la révolution numérique en cours.
7. Il existe deux courants de pensée qui prédisent une entrée de nos économies avancées sur un long
plateau de croissance lente, les uns comme Larry Summers en situent l’origine dans une demande globale
insuffisante que la baisse des taux d’intérêt ne suffit pas à relever et d’autres comme Robert Gordon
à partir d’une analyse des facteurs d’offre et notamment d’un certain épuisement du progrès technique.
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PROPOSITION DE CORRIGÉ DU SUJET
DE RÉFLEXION ARGUMENTÉE
ESSEC
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dans les années 1970, le réseau internet en 1990, les smartphones dans
les années 2000, les technologies dites de big data et le développement
des plateformes d’intermédiation à partir de 2010. Ce que l’on appelle aussi ESSEC
révolution numérique est donc un phénomène encore récent.
Les technologies numériques ont plusieurs caractéristiques écono-
miques. Elles représentent un progrès technique, d’abord parce que comme
tout progrès technique, elle permet une baisse des coûts de production. Ici,
C ORRIGÉ
c’est le coût de l’information qui a beaucoup baissé grâce à la progression
exponentielle de la puissance de calcul des machines numériques. Mais, ce
progrès technique a aussi ceci de particulier qu’il est générique. Bien loin
d’être cantonné à un seul domaine d’activité, il peut être potentiellement
appliqué à tous les secteurs de l’activité économique pour en améliorer la
performance, car tout est information.
Enfin, l’économie numérique se singularise par l’importance des effets de
réseau qui permettent de produire à rendements croissants : plus une activité
a de clients, plus elle est « productive », au sens où elle peut offrir un meilleur
service pour le même prix, ce qui attire de nouveaux clients, et ainsi de suite.
Le contenu des avancées technologiques en cours avec la révolution
numérique.
Dans son rapport, « Créer les conditions de la prochaine révolution de la
production » (2016), l’OCDE a identifié 7 technologies numériques considé-
rées comme clés : le big data, la robotique avancée, le Cloud, l’internet des
objets, l’impression 3D, les biotechnologies et les nanotechnologies. De son
coté, le McKinsey Institute en avait retenu 12 en 2013.
Source : tiré de, Automatisation, numérisation et emploi, conseil d’orientation pour l’emploi,
janvier 2017, p. 17.
echnologique
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de croissance ne peut s’expliquer dans nos économies par une accumu-
lation de facteurs de production qui bute nécessairement à un moment ou
ESSEC à un autre sur la loi des rendements décroissants. Une vague de croissance
maintenue sur une longue période repose donc sur l’amélioration de la PGF
qui reflète la capacité d’un pays à créer des richesses en combinant mieux
les facteurs disponibles.
C ORRIGÉ
pessimistes qui ne croient pas dans la capacité du progrès technique
numérique à produire une nouvelle vague de croissance et les techno-
optimistes qui défendent l’idée contraire. Nous allons rendre compte de
leurs arguments et des enjeux de leurs thèses respectives dans un plan en
deux parties.
arguments d’autorité, autrement dit d’affirmations gratuites non étayées et
justifiées.
ÉCONOMIE
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Partie I. Les techno-pessimistes développent le paradoxe
d’une révolution numérique sans gains de productivité et donc
sans élévation du potentiel de croissance des économies avancées ESSEC
C ORRIGÉ
numérique (B).
ÉCONOMIE
Source : Conference Board, Total Economy Database, document tiré de France stratégie,
comprendre le ralentissement de la productivité en France,
La note d’analyse n° 38, janvier 2016.
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Le ralentissement des gains de productivité est une donnée partagée par les
pays avancés qui connaissent un affaissement de la progression du niveau
ESSEC de vie moyen de leur population.
Cette interruption des gains de productivité n’est pas propre à la France ;
elle est le fait de la plupart des pays développés, les pays de la zone euro
dans son ensemble, le Japon, et les États-Unis. Il faut toutefois remarquer
le rebond de la productivité dans ce dernier pays au cours des années 1990
C ORRIGÉ
1971-1979
Productivité par tête 3,28 1,52 2,91
Productivité horaire 4,30 1,68 4,11
1980-1989
Productivité par tête 1,92 1,37 1,04
Productivité horaire 2,85 1,39 2,07
1990-1999
Productivité par tête 1,28 2,02 1,67
Productivité horaire 1,84 1,73 2,23
2000-2013
Productivité par tête 0,67 1,38 0,66
Productivité horaire 1,06 1,83 1,18
Source/ OCDE document tiré de Conseil d’analyse économique, redresser la croissance potentielle,
n° 16, septembre 2014.
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2) La phase de croissance transitoire des États-Unis
au cours des années 1990
ESSEC
Les États-Unis ont connu une phase de croissance lors de la décennie
1990 et ce jusqu’à l’éclatement de la bulle internet en 2000-2001. Robert
Solow a alors pu écrire que le paradoxe d’une multiplication des ordinateurs
sans gains d’efficience productive était résolu. Rétrospectivement, l’analyse
C ORRIGÉ
économique a permis de comprendre ce qu’il s’était passé aux États-
Unis à cette époque. Concrètement, une amélioration technologique peut
provoquer une accélération transitoire de la croissance si elle entraîne un
supplément d’investissement dans les innovations technologiques et si elle
suscite un supplément de demande de la part des consommateurs. C’est
ce que l’on a pu observer aux États-Unis à cette époque. La forte baisse du
coût des ordinateurs a justifié des investissements très élevés dans ce type
d’équipement avec à la clé des gains de productivité significatifs. De façon
classique, ces gains de productivité s’expliquent par une augmentation du
stock de capital par travailleur. On a alors parlé d’une nouvelle économie
américaine caractérisée par une croissance forte, le plein emploi tout en
préservant une inflation basse grâce au rebond de la productivité dans
les secteurs producteurs de TIC et certains secteurs utilisateurs comme
la grande distribution par exemple. Mais cette croissance fut aussi un feu
de paille.
L’expansion de l’économie américaine ne pouvait être que transitoire car
une fois les investissements réalisés dans l’économie utilisatrice et les
ménages équipés, la croissance perd ses soutiens. Pour parler de phase
ou de vague de croissance c’est-à dire de croissance sur longue période,
‑
il faut que l’innovation technologique se diffuse à l’ensemble de l’économie
et permette une élévation de la PGF. Mais ce ne fut pas le cas, aux États-
Unis, comme ailleurs !
production », page 38). Les dernières hypothèses évoquées sont relatives
à l’augmentation de l’intensité capitalistique qui fait qu’il faut désormais deux
fois plus de capital qu’il y a cinquante ans pour produire la même quantité
C ORRIGÉ
de richesse, au manque de compétences de la population active et enfin,
a une interrogation fondamentale sur la nature de l’économie numérique.
Robert Gordon identifie quant à lui un certain nombre de causes structurelles
au fléchissement de la croissance de long terme de nos économies qu’il
appelle les vents contraires de la croissance : le vieillissement des popula-
tions, le stock élevé de dettes publiques, le creusement des inégalités et la
stagnation du niveau d’éducation limitent durablement la croissance et les
gains de productivité.
Mais là encore, c’est la thèse de l’épuisement du progrès technique qui
suscite le plus le débat.
l’eau courante n’existe, les femmes passaient leur temps à porter l’eau. Dans
ces conférences, il pose souvent une question de ce type à son auditoire :
« si vous aviez à choisir entre internet et le système de canalisation amenant
l’eau courante chez vous que choisiriez-vous de conserver ? » En dehors
ÉCONOMIE
de la boutade, la question conduit à réfléchir sur la nature des innovations
actuelles. Les applications qui découlent de l’économie numérique ne créent
donc pas réellement de nouvelles activités, de nouvelles sources de valeur
ajoutée, et ne font que remplacer des activités existantes.
Rien de comparable au développement de l’industrie automobile au début
du xxe siècle, qui occupe encore un siècle plus tard la première place dans
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l’industrie. L’argument de Gordon est simple à comprendre. Passer du trans-
port de personnes et de marchandises par diligence au transport par chemin
de fer permet de réaliser d’extraordinaires gains de productivité du fait de ESSEC
la baisse du coût unitaire de la matière transportée, mais cette industrie du
chemin de fer nécessite de gigantesques investissements dans les infrastruc-
tures de transport ferroviaire. Par comparaison, internet nous permet de
réserver notre billet de train en ligne de chez nous, plutôt que de le faire
C ORRIGÉ
par téléphone ou en se déplaçant à la gare, mais il s’agit là davantage de
substituer une activité à une autre plutôt que d’en créer une nouvelle. Ainsi,
les catalogues de vente par correspondance ont-ils été tués par la vente
à distance, mais ce n’est qu’un remplacement, pas une activité nouvelle. On
peut comprendre intuitivement que les gains de productivité et de croissance
ne soient pas de même ampleur. On a pu y croire pendant l’épisode américain
de la Nouvelle économie au cours des années 1990, mais en 2001 la bulle
Internet a explosé, révélant que l’effet moteur de la « nouvelle économie »
tenait surtout à un emballement spéculatif assez vite déçu.
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comprendre et façonner notre environnement – ce que la machine à vapeur
et ses descendants ont fait pour nos muscles » écrivent-ils. La révolution
ESSEC digitale, largement fondée sur la loi de Moore (loi selon laquelle la capacité
de calcul des microprocesseurs double tous les 18 mois), permet de produire
et de faire circuler de plus en plus les connaissances pour faire naître de
nouvelles potentialités en matière d’intelligence artificielle et de robotique,
mais également dans des domaines insoupçonnables encore aujourd’hui.
C ORRIGÉ
Gilbert Cette fait observer que les gains de productivité des entreprises
découlent de l’amélioration des performances productives des technologies
numériques. Après avoir progressé selon la loi de Moore depuis le début
des années 1960 et jusqu’au début des années 2000, l’amélioration des
puces électroniques aurait marqué un coup d’arrêt « du fait des contraintes
d’ordre physique à augmenter continument le nombre de transistors intro-
duits sur les puces »9. Mais l’auteur fait observer que ce coup d’arrêt à la
progression de la puissance de calcul de nos machines intelligentes ne sera
que temporaire avec l’émergence dans les prochaines années de nouvelles
puces électroniques. Et de conclure que « dans cette hypothèse réaliste,
la révolution technologique associée aux TIC induirait une seconde vague
de croissance de la productivité qui pourrait être plus importante que la
première vague ».
hausse de la qualité qui doit être intégrée dans la croissance en volume et
non dans une vraie hausse des prix (à qualité constante).
Il faut donc redresser la variation de prix enregistrée d’un indice de qualité.
Or, la révolution numérique se déploie particulièrement dans les services
9. Gilbert Cette, Croissance de la productivité : quelles perspectives pour la France ?, 26 septembre 2013.
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où l’amélioration de la qualité est mal mesurée. Concrètement, la sous esti-
mation de l’amélioration de la qualité des services numériques a pour effet
d’en réduire l’effet sur les prix et donc celui produit sur plusieurs gran- ESSEC
deurs macroéconomiques, l’investissement, la croissance, les gains de
productivité.
Un exemple très simplifié permet de comprendre l’enjeu économique de
la mesure de l’effet qualité : si celui-ci est sous estimé, l’indice des prix est
C ORRIGÉ
plus élevé qu’il ne devrait. Un ordinateur dont la qualité s’est améliorée de
10 % devrait valoir 10 % de moins que son prix affiché, mais si on estime
mal l’effet qualité, la baisse de prix pourra être inférieure.
Imaginons que dans une économie qui produit 500 de PIB, l’indice des prix
soit successivement mesuré à 110 au lieu de 100 en raison d’une sous esti-
mation de l’effet qualité, on aura un PIB en volume très différent : 500/110.
100 = 454, 5 ou 500/100.100 = 500.
Avouons que la différence n’est pas mince.
Le problème qui se pose est donc celui de la neutralisation des effets sur
les prix de l’amélioration de la qualité des produits issus de la révolution
numérique (ordinateurs plus puissants, logiciels plus performants, réseaux
sociaux plus étoffés, etc.).
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2) Le temps de l’adaptation de l’économie et de ses institutions
Il reste à expliquer les raisons de ce temps long de mise en place des
ESSEC
grandes technologies génériques. Plusieurs hypothèses sont testées.
Pour que les nouvelles technologies développent tout leur potentiel, il faut
d’abord que soit atteint un certain effet de seuil en termes d’entreprises
utilisatrices des nouveaux équipements. Paul David montre ainsi qu’il a fallu
C ORRIGÉ
attendre que plus de la moitié des machines utilisées par les entreprises
soient électrifiées pour que s’élève véritablement la productivité globale des
facteurs. Cela représente un délai de 40 années environ entre l’apparition
des premières centrales électriques et le démarrage de la croissance de
long terme. Les entreprises doivent investir dans les nouvelles techno-
logies disponibles, mais, il faut du temps pour que les investissements
nécessaires soient réalisés. Si l’on compare avec les innovations numériques
depuis l’ordinateur dans les années 1960 et l’internet dans les années 1990,
on est dans le même type de délai.
Les délais de révélation du potentiel des nouvelles technologies peuvent
aussi venir des coûts d’apprentissage que leur déploiement peut susciter.
Au fond, tout se passe comme si leur déploiement était plus rapide que la
capacité des entreprises, des institutions et des travailleurs à s’ajuster et
à modifier leurs comportements, leurs méthodes de travail et leur organisa-
tion. En outre, un certain nombre de coûts cachés liés à la diffusion des TIC
(détournement d’usages, dysfonctionnement, mise aux normes, instabilité
des normes, etc.) peuvent en ralentir les effets positifs. Se servir au bureau
de son ordinateur pour réserver ses prochaines vacances n’a jamais fait
augmenter la productivité du travail !
Le progrès technique serait donc plus rapide que les capacités
d’apprentissage de nos sociétés.
Les organisations publiques et privées doivent s’adapter aux changements
induits par les nouveaux usages des outils numériques. Des études ont pu
montrer que les entreprises qui obtiennent les gains d’efficience les plus
forts sont aussi celles qui ont su adopter des méthodes de management
nouvelles, faisant davantage place à des structures horizontales, au travail
collaboratif et à des équipes autonomes. Dans une étude publiée en 2000,
Philippe Askenazy a montré que les TIC n’accroissent la productivité des
firmes qu’à la condition d’avoir été réorganisées. Par ailleurs les nouvelles
technologies sont plus rentables lorsque les salariés sont bien formés
à leur usage. Là encore, cela peut prendre du temps, celui des réformes
du système éducatif.
Enfin, il faut compter avec les coûts de réallocation des facteurs entre
l’ancienne économie et la nouvelle. Il faut du temps pour que les trans-
formations des structures de marché se produisent, car les entreprises
echnologique
Conclusion
C ORRIGÉ
Il faut bien l’admettre, le débat entre les techno-pessimistes et les techno-
optimistes n’est pas tranché. Le doute persiste et, pour le moment, on
vit le paradoxe d’une révolution numérique sans gains de productivité et
relèvement du niveau de croissance de long terme. Mais en même temps,
l’économie numérique a déjà des effets puissants sur nos façons de travailler,
sur la structure des entreprises et des emplois. Outre, la réapparition de
craintes pour le maintien des emplois, on observe déjà une tendance nette
à la polarisation de l’emploi aux deux extrêmes des qualifications et des
rémunérations. Ce phénomène contribue au creusement des inégalités et
crée un fort ressentiment parmi les individus des classes moyennes inquiets
pour leur avenir et leur niveau de vie.
echnologique
ÉCONOMIE
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ESSEC
C ORRIGÉ
Par Pascal Simon- Doutreluingne, professeur au lycée René-Cassin, à
Strasbourg, et doctorant à l’Université de Strasbourg.
PREMIÈRE PARTIE :
C ORRIGÉ
Cas VISTAPLAST
entreprise en pleine croissance, spécialisée dans l’univers des plastiques.
Vistaplast emploie 180 salariés et assure depuis 1968 tous types de travaux
de transformation pour l’industrie (tuyauterie, cuves, bacs…), la PLV (présen-
toirs, lettres découpées, plaques polies…), la distribution de semi produits
en plastique dans les secteurs du bâtiment (bardage, couverture, voûte…) et
de la communication (supports alvéolaires, expansés, sandwichs alu,…). Les
ateliers dotés chaque année de nouvelles machines permettent aujourd’hui
de nombreuses et délicates opérations : découpe, fraisage, tournage, pliage,
soudage, formage à chaud…
Remarques préliminaires :
Les compétences ici recherchées devaient être :
– une restitution précise des connaissances théoriques ;
– un respect de la forme de la réponse (progressivité dans la réponse :
principe, application aux faits pour la décision).
T echnologique
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Nota Bene : les réponses proposées dans les rubriques « Problématique et
points de droit » sont ici assez précises pour que vous puissiez envisager
l’étendue de la réponse qui devait être formulée. ESSEC
Questions :
C ORRIGÉ
Vistaplast. Le feu a partiellement détruit l’immeuble et s’est propagé à la
façade du bâtiment voisin, occupé par la société Infocom. Cette dernière
demande réparation à Vistaplast pour le préjudice subi (arrêt momentané
de l’activité, perte de contrats en cours de négociation, remise en état de la
façade…). L’enquête a par la suite montré que l’incendie avait été provoqué
par deux salariés de Vistaplast qui avaient allumé un barbecue dans les
locaux de l’entreprise, au mépris des consignes de sécurité, pourtant affi-
chées sur plusieurs murs de l’entrepôt.
Analysez cette situation juridique en précisant les fondements possibles de
l’action en réparation d’Infocom.
Éléments de correction :
Remarques liminaires :
La situation présentée ici est assez complexe dans l’enchaînement des
causalités des différents dommages et donc des régimes juridiques y affé-
rant. La victime devra choisir entre différents fondements pour agir : la
responsabilité du fait personnel (article 1240 du Code civil) ou la responsa-
bilité du fait d’autrui (article 1242 du même code).
La disposition particulière concernant l’incendie d’un immeuble (loi du
7 novembre 1922 sur la communication des incendies reprise à l’alinéa 2
de l’article 1242 c. civ.) pouvait être éventuellement évoquée même si elle
semble hors programme.
Vos connaissances en responsabilité extracontractuelle sont donc atten-
dues, complétées par les notions de droit du travail qui permettent la
qualification du contrat de travail.
1 – Les faits
Un incendie dans les locaux de la société est causé par deux de ses sala-
riés. Ils ont organisé, alors que c’était interdit et rappelé par les consignes
de sécurité, un barbecue.
Cet incendie a causé un dommage matériel important au local occupé par
la société Infocom qui souhaite obtenir réparation.
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commettant (l’employeur), à des fins étrangères à ses attributions et hors
des fonctions auxquelles celui-ci est employé.
ESSEC
3 – Application pour la solution envisagée
Le cas ne mentionne pas tous les éléments nécessaires pour écarter la
responsabilité de la société et invoquer l’abus de fonction : l’heure du
barbecue notamment. Ainsi, le temps de pause, et particulièrement le
C ORRIGÉ
repas, est une période pendant laquelle un salarié peut librement vaquer
à ses occupations personnelles sans avoir à respecter des directives de son
employeur. La jurisprudence l’analyse comme un arrêt de travail de courte
durée sur le lieu de travail ou à proximité.
Or vu les critères posés par la jurisprudence, l’énoncé des faits semble
évoquer un abus de fonction du salarié : les salariés ne pouvaient allumer
un feu pour un barbecue et l’ont fait, a priori, en dehors du temps de travail.
Mais la réponse attendue ne s’arrête pas à évoquer une solution qui serait
la seule envisageable. Ainsi, argumenter dans le sens de la responsabilité
de l’employeur qui n’a pas su prévenir ce risque peut être aussi acceptable.
Là encore, l’argumentation étayée pertinemment est valorisée.
2. Le directeur de Vistaplast, Boris Starck, souhaite licencier pour faute
lourde les deux salariés responsables de l’incendie. Il souhaite également
mettre fin au contrat de travail d’une dizaine de salariés, embauchés en
contrat à durée indéterminée, qui travaillaient dans l’entrepôt sinistré : en
effet, les travaux de réparation de cet entrepôt doivent durer au moins trois
mois, et Boris Starck considère que si l’existence de l’entreprise n’est en
rien menacée par le sinistre, il convient néanmoins de faire d’importantes
économies. D’après lui, un licenciement économique serait donc possible.
Les arguments du directeur de Vistaplast vous paraissent-ils fondés ?
Éléments de correction :
Remarques liminaires :
Les termes de la situation présentée sont suffisamment précis pour vous
orienter vers le régime légal de la rupture du contrat de travail à l’initiative
de l’employeur et d’évaluer la faisabilité des souhaits de celui-ci quant aux
deux catégories de salariés qu’il souhaite licencier.
Vos connaissances (« Le cadre juridique des relations individuelles de
travail ») et plus particulièrement sur les licenciements pour faute et pour
motif économique sont ici requises.
1 – Les faits
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travail (article L1232-1 et suivants du Code du travail pour la cause imputée
au salarié et l’article L1233-2 pour la cause tirée d’un motif économique).
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Ainsi, un salarié peut être licencié pour faute simple, faute grave ou faute
lourde, au terme d’une procédure disciplinaire. La faute du salarié est
considérée comme lourde lorsqu’elle est commise dans l’intention de nuire
à l’employeur. C’est à l’employeur d’apporter la preuve de cette intention
C ORRIGÉ
de nuire. À défaut, la faute lourde ne peut pas être reconnue.
ment est motivé par des raisons économiques, ayant pour origine soit une
suppression ou une transformation de l’emploi du salarié concerné, soit
une modification d’un élément essentiel du contrat de travail refusée par
le salarié.
La loi dite « Travail » du 8 août 2016 précise les critères qui définissent les
difficultés économiques, différenciés selon les tailles d’entreprise. Ils sont
rentrés en vigueur le 1er décembre 2016. Les raisons économiques que
l’employeur peut invoquer sont notamment des difficultés économiques
ou la nécessité de sauvegarder la compétitivité de l’entreprise.
Il y a difficulté économique lorsque l’entreprise connaît une évolution signi-
ficative d’au moins un indicateur économique tel que :
– une baisse des commandes ou du chiffre d’affaires (3 trimestres consé-
cutifs dans notre cas puisque la société emploie plus de 50 et moins de
300 salariés) ;
– des pertes d’exploitation ou une dégradation de la trésorerie ou de
l’excédent brut d’exploitation ;
– ou tout autre élément de nature à justifier de difficultés économiques.
Éléments de correction :
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Remarques liminaires :
Les termes de la situation présentée sont suffisamment précis pour vous
orienter : un concurrent qui agit à plusieurs niveaux : d’une part, une commu-
nication agressive (qu’il vous faudra qualifier) envers les clients et des
mouvements de personnel d’une société à l’autre.
Vos connaissances concernant la thématique de la concurrence déloyale
(« protection de l’entreprise ») sont donc attendues et notamment
l’articulation entre régime de droit commun et action spécifique sanction-
nant la contrefaçon.
1 – Les faits
Un concurrent dans une communication agressive, compare pour les déni-
grer les produits commercialisés par la société Vistaplast et accompagne
cela d’une tentative de confusion en s’appropriant le style et le nom commer-
cial de cette dernière.
Enfin, des ingénieurs de Vistaplast ont démissionné pour être recrutés chez
ce même concurrent.
Le directeur de la société souhaite la cessation de ces actes qu’il estime
déloyaux et obtenir réparation du préjudice subi.
d’une marque identique ou similaire.
La contrefaçon est une atteinte illégitime au droit de propriété intellectuelle
d’une entreprise. Elle résulte de la reproduction ou de l’imitation d’un produit
ou d’une marque sans en avoir le droit.
Ainsi, en ce qui concerne les droits de la propriété intellectuelle, l’action en
contrefaçon est distincte de celle de la concurrence déloyale. La sanction
existe du seul fait de l’atteinte au droit de propriété, indépendamment de
DROIT
toute faute ou préjudice.
La sanction est civile (réparation due au titulaire de la marque ou du dessin
et modèle) et pénale (amende et/ou emprisonnement).
352 l ANNALES CCIR 2017-2018
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3 – Application pour la solution envisagée
On peut alors regrouper les faits pour articuler entre concurrence déloyale
et contrefaçon. ESSEC
La Cour de Cassation pose que le cumul des deux actions n’est possible
qu’en présence d’« une faute constitutive de concurrence déloyale distincte
de la participation aux faits de contrefaçon ».
Le plaignant devra établir que la faute ainsi prouvée entraîne une confu-
C ORRIGÉ
sion, ou qu’elle représente une usurpation de savoir-faire, éventuellement
aggravé par un débauchage de salariés du concurrent et d’une communi-
cation dénigrante.
concurrente ou les produits que cette entreprise commercialise. L’utilisation
d’arguments non objectifs sera un élément de preuve déterminant.
Par ailleurs, concernant les transferts de salariés, il lui fait prouver que le
débauchage (qui n’est pas en soi sanctionné sauf s’il est abusif de la part
du salarié et que le nouvel employeur y a participé) entraîne selon la juris-
prudence « une véritable désorganisation de la société ». Cette appréciation
des juges tiendra compte du nombre et de la qualité des emplois débauchés
et des conséquences sur la société qui voit ainsi partir son personnel.
Enfin, concernant les présentoirs en plastique et le nom commercial, le
directeur de Vistaplast pourra choisir entre contrefaçon ou concurrence
déloyale en fonction des droits dont il dispose : à partir de l’énoncé, on peut
raisonnablement estimer qu’il dispose de droit de propriété industrielle sur
ces produits et son nom commercial et agir en contrefaçon.
Éléments de réponse :
Remarques liminaires :
Il ne s’agit pas ici de présenter une réponse type ni dans son exhaustivité
ni dans sa rédaction. Par contre, ces éléments doivent vous permettre de
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Introduction
La responsabilité juridique d’un sujet de droit peut dépendre de l’exécution
du contrat (effet obligatoire et relatif du contrat) et plus particulièrement dans
DROIT
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À ce titre, la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) comporte
de nombreuses avancées par rapport au cadre légal, qui a tendance
ESSEC à les reprendre pour mieux les protéger et inciter les entreprises à agir
constamment.
en matière de sécurité, d’information, de formation, de licenciement. À cet
égard, le candidat pouvait évoquer :
– la réaffirmation de la protection de la vie privée (CEDH en janvier 2016) ;
– le décret du 7 juin concernant les pathologies psychologiques dans le
cadre de la relation de travail salarié ;
– les arrêts de la cour de cassation concernant la protection des salariés en
cas de violence physique (19 mai) ou de harcèlement (1er juin) et renforçant
les obligations d’hygiène et de sécurité (7 juin).
Par ailleurs, le législateur par la loi n° 2016-1691 du 9 décembre 2016
relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisa-
tion de la vie économique dite « Sapin I » envisageait l’existence légale du
lanceur d’alerte, qui avait été déjà pris en compte, notamment par l’arrêt du
30 mai 2016 de la cour de cassation.
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13/10/2017 11:36