Installation Industrille Et Securite-2
Installation Industrille Et Securite-2
Installation Industrille Et Securite-2
et de la Recherche Scientifique
Support de cours :
INSTALLATIONS INDUSTRIELLES
Niveau : L2
Préparé par :
Avant-propos
Chapitre 1 : installations industrielles
II.1. Disjoncteur
II.2. Sectionneur
II.4. Fusible
II.6. Le contacteur
II.1. Principe
II.4. Démarrage direct semi-automatique à deux sens de marche avec butées de fin de course
II.5. Démarrage direct semi-automatique à deux sens de marche avec butées de fin de course et
inversion de sens de rotation
IV.1. Principe
VI.1. Principe
VII.1. Fonction
I. Introduction
II.1. Principe
III.1. Principe
III.2. Remarques
IV.1. Principe
IV.2. Remarque
IV.3. Critique
VII. Applications
VII.1 Introduction
Avant-propos
Ce support de cours s’adresse aux étudiants du niveau L2 du département Génie
électrique
Il a pour but :
Les installations industrielles des automatismes sont constituées de deux parties distinctes appelées :
circuit de commande et circuit de puissance.
• La source d’alimentation
• Un appareil d’isolement (sectionneur).
• Une protection du circuit (fusible, disjoncteur).
• Un appareil de commande ou de contrôle (bouton poussoir, détecteur de grandeur physique).
• Organes de commande (bobine du contacteur).
La source d’alimentation et l’appareillage du circuit de commande ne sont pas nécessairement celle
du circuit de puissance, elle dépend des caractéristiques de la bobine.
On trouve :
• Une source de puissance (généralement réseau triphasé)
• Un appareil d’isolement (sectionneur).
• Une protection du circuit (fusible, relais de protection).
• Appareils de commande (les contacts de puissance du contacteur).
• Des récepteurs de puissances (moteurs).
Le pouvoir de coupure est le courant maximal qu’un appareil de sectionnement peut interrompre sans
aucun endommagement.
II.4. Fusible
C’est élément comportant un fil conducteur, grâce à sa fusion, il interrompe le circuit électrique
lorsqu’il est soumis à une intensité du courant qui dépasse la valeur maximale supportée par le fil.
Cartouche fusible cylindrique et à couteaux Symbole
Réglage du courant
II.6. Le contacteur
Le contacteur est un appareil de commande capable d'établir ou d'interrompre le passage de
l'énergie électrique. Il assure la fonction COMMUTATION.
Bobine Contact de
Symbole
II.7. Capteur de fin de course
Les interrupteurs de position mécanique ou capteur de fin de course coupent ou établissent un circuit
lorsqu’ils sont actionnés par un mobile
Le bloc de contact auxiliaire est un appareil mécanique de connexion qui s’adapte sur les contacteurs.
Il permet d’ajouter de 2 à 4 contacts supplémentaires au contacteur. Les contacts sont prévus pour être
utilisés dans la partie commande des circuits. Ils ont la même désignation et repérage dans les schémas
que le contacteur sur lequel ils sont installés (KA, KM...).
2 CONTACTS 4 CONTACTS
Figure 1
Explication :
Le champ magnétique tournant, produit par l’aimant en rotation, induit dans le disque conducteur en
cuivre des courants de Foucault. Ceux-ci d’après la loi de Lenz doivent s’opposer à la cause qui leur a
donné naissance. Comme les courants induits ne peuvent empêcher la rotation de l’aimant, ils
entraînent le disque en rotation, ce qui diminue le déplacement relatif du champ , mais, en aucun cas,
le disque ne peut atteindre la vitesse du champ sinon il y aurait suppression du phénomène qui est à
l’origine des courants induits.
• Un disque métallique en aluminium ou en cuivre est entraîné dans le même sens que l’aiguille
aimantée.
• En inversant deux des trois fils de l’alimentation triphasée, l’aiguille, ou le disque tourne en sens
inverse.
Figure2
Ce principe est appliqué au moteur asynchrone en remplaçant la partie tournante par élément
cylindrique appelé rotor qui comporte un bobinage triphasé accessible par trois bagues et trois balais,
ou une cage d’écureuil non accessible, à base de barres en aluminium. Dans les deux cas, le circuit
rotorique doit être mis en court-circuit
Rotor bobiné
Plaque signalétique
Si la plus petite tension de la plaque signalétique du moteur correspond à la tension entre phases du
réseau on adopte le couplage ..
Si la plus grande tension de la plaque signalétique du moteur correspond à la tension entre phase
II.1. Principe
Dans ce procédé de démarrage, le moteur asynchrone est branché directement au réseau
d’alimentation le démarrage s’effectue en un seul temps. Le courant de démarrage peut atteindre 4 à 8
fois le courant nominal du moteur. Le couple de décollage est important, peut atteindre 1,5 fois le
couple nominale.
L1 L2 L3
Q1
L1, L2, L3 : alimentation triphasée
Q1 : sectionneur fusible
F1 F1 : relais thermique
M : moteur triphasé
M
3
II.2.2. Circuit de commande
L1
Q1
F1
S0
S1 KM1
KM1
N
L1 L2 L3
KM1 : contacteur sens 1
KM1 KM2
F1
U1 V1 W1
M
3
II.3.2. Circuit de commande
Q1
F1
S0
S1 KM1 S2 KM2
KM1 KM2
II.4. Démarrage direct semi-automatique à deux sens de marche avec butées de fin de course
On veut démarrer un moteur asynchrone triphasé dans deux sens de rotation par l’action de deux
boutons poussoirs, S1 pour le sens 1, S2 pour le sens 2. Chaque sens est arrêté par une butée de fin de
course, respectivement S3 pour le sens 1 et S4 pour le sens 2. Un bouton poussoir S0 arrête le moteur
à n’importe quel instant.
Q1
F1
S0
S1 KM1 S2 KM2
S3 S4
KM2 KM1
KM1 KM2
II.5. Démarrage direct semi-automatique à deux sens de marche avec butées de fin de course et
inversion de sens de rotation
Dans ce cas de démarrage, la butée S3 ou S4, une fois actionnée, elle change le sens de marche du
moteur.
Q1
F1
S0
S4 KM1 S1 S2 KM2 S3
S3 S4
KM2 KM1
KM1 KM2
Action sur le stator : Consiste à réduire la tension aux bornes des enroulements statoriques.
On peut réaliser le démarrage par:
• Couplage étoile-triangle,
• Elimination des résistances statoriques,
• 2ème temps : chaque enroulement du stator est alimenté par sa tension nominale changeant le
couplage au triangle.
L1 L1
V U U
L2 L2
L3 L3
Q1
S0 : Bouton poussoir arrêt
F1 S1 : Bouton poussoir marche
S0
S1
KM1
KM2 KM2
KM3 KM1
Q1
F1
S0
S1 KM2
KM3 KM1
Q1
F1
S0 KM1 KM2
S1 KM1 S2 KM2
KA1 KM3 KA1
Q1
F1
S0
S1 KM1 KA1
L1 L2 L3
Ru,Rv,Rw)
( KM 2
F1
U1 V1 W1
M
3
V.2. Démarrage par élimination de résistances statoriques à deux sens de marche
V.2.1. Circuit de puissance
Q1
F1
S0 KM1 KM2
KM2 KM1
Ce démarrage consiste à alimenter le stator du moteur par la tension nominale et éliminer les
résistances rotoriques en plusieurs temps (3 temps au minimum).
1er temps : On insère la totalité des résistances dans les enroulements du rotor.
2ème temps : On diminue la résistance du circuit rotor en éliminant une partie des résistances insérées.
3ème temps : On élimine toutes les résistances rotoriques en court-circuitant les enroulements du rotor.
L1 L2 L3 L1 L2 L3 L1 L2 L3
M M M
3 3 3 ~
3ème temps
2ème temps
1er temps
Q1
F1
S0
KM3
Q1
F1
S0
KM3
VI.3. Démarrage par élimination de résistances rotoriques, deux sens de marche (démarrage en deux
temps)
VI.3.1. Circuit de puissance
L1 L2
Q L3
1
M
3 KM3
R
1
F1
S0
KM2 KM1
VII.1. Fonction
A manque de courant : le frein est actionné mécaniquement (système de ressorts au repos), il est
souvent utilisé pour des raisons de sécurité : lorsque le moteur n’est pas alimenté ( arrêt normal ou
arrêt d’urgence) le freinage est réalisé.
L’électroaimant est alimenté en triphasé, branché en parallèle sur les enroulements statoriques.
U1 V1 W1
Remarque :
On obtient avec ce dispositif un freinage brutal avec un maintien en position (blocage).
Il existe des moteurs frein avec un électroaimant alimenté en courant redressé par l’intermédiaire d’un
pont de diodes.
Q1 Q1
F1
KM1
S0
F1
S1 KM1
U1 V1 W1 KM1
N
M
L1 L2 L3 L1
Q1 Q1
F1
S0
F2
KM1
KM2 KM1
S1
F1 S2 KM2
KM2 KM1
M
3~ KM1 KM2
L1 L2 L3 L1 L2 L3
M M
3 3
III.2. Remarques
- C’est un mode de freinage très efficace. Le ralentissement est violent.
- Ce freinage doit être interrompu dès l’arrêt du rotor sinon risque de redémarrer dans le sens inverse.
- Il n’y a pas de blocage.
III.3. Schémas de puissance et de commande dans le cas d’un moteur en court-circuit
L1 L2 L3 L1
Q1
Q1
F1
So
RF
S2
KM1 KM2 KM1
S1 KM1 n>0 S4
F1
U1 V1 W1 KM1 KM2
M KM1 KM2
3
Fonctionnement
2èmetemps
1er temps
Démarrage Freinage
Q1 Q1
F1
KM1 KM2
S0
F1 KM2 S2
n>0 S4 S1 KM1
KA1
KM1 KM2
RF KM3
IV.2. Remarque
- Il n’ya toujours pas de blocage.
- Le courant de freinage est de l’ordre de 1,3 In. La valeur moyenne de la tension redressée dépasse
rarement 20V pour ne pas provoquer d’échauffement excessif.
- Les résistances rotoriques sont remises en service.
IV.3. Critique
Avantage : pas de risque de démarrage dans l’autre sens.
Le moteur aura une vitesse de rotation inférieure à N S . Pour exprimer l’écart entre vitesse de
synchronisme et vitesse rotor, on définit le glissement :
Les caractéristiques mécaniques Couple-vitesse du moteur asynchrone à rapport U/f constant et pour
différentes fréquences sont données ci-après :
T
Caractéristiques Couple
-vitesse à U/f constant
des caractéristiques
sont présentées
25 Hz 50 Hz 62,5 Hz N
II. Principe de la variation de fréquence
Pour faire varier la fréquence et la valeur efficace entre phases de la tension, on utilise la procédure
suivante:
Cette technique assure une rotation des moteurs régulières et sans à-coups, même à basse vitesse.
Avec les variateurs de dernière génération, on peut fonctionner dans des gammes de fréquence (si le
moteur et la charge le permettent…) de 0,1Hz à 500Hz.
III. Fonctionnalités des variateurs
Pour sélectionner le variateur à utiliser en fonction de l’application, il faudra prendre en compte un
certain nombre de paramètres :
1 et 3 : quadrants moteur
2 1
2 et 4 : quadrants génératrice
N
3 4
Exemple d’application mono quadrant : Un convoyeur avec un seul sens de translation.
Exemple d’application 4 quadrants : Une application de positionnement dans les 2 sens de rotation
nécessitant un contrôle dynamique des décélérations et des accélérations.
En boucle ouverte
1 : moteurauto-ventilé, standard
en régime permanent.
2 : moteur moto
-ventilé en régime
permanent.
4 : régime de survitesse.
Exemple:
Soit un Moteur standard, auto-ventilé tétrapolaire entrainant une charge de couple résistant 10 Nm.
Si on le fait fonctionner jusqu'à 75 Hz, le coefficient C/Cn vaut environ 0,6.
Le couple nominal du moteur est donc:
Cn = 10 / 0,6 = 16,7 Nm.
Soit une puissance utile voisine de :
Remarque :
En survitesse la tension ne peut plus évoluer avec la fréquence, le couple chute rapidement.
De plus il faut vérifier que le moteur peut fonctionner en survitesse.
V. Choix d’un variateur
On choisit la gamme de variateurs suivant les fonctionnalités recherchées, par exemple l’ALTIVAR
ATV61 permettra de fonctionner dans les 4 quadrants, avec des fonctions de dialogue évoluées et une
protection thermique intégrée.
Disjoncteur
magnétique
Câble blindé
ou signal analogique.
VII. Applications
VII.1 Introduction
On se propose de mettre en œuvre un variateur de vitesse (ATV32 de Schneider) pour des
applications simples.
Remarque
Schneider livre les variateurs pré-paramétrés de façon identique. Ce jeu de paramètre est appelé
‘Réglage usine’. Il est possible de retourner au réglage usine à tout moment :
Menu : 1.3 CONFIGURATION (CONF) Rég lages u sine (FCS) Config .source (FCSI) = Macro-config (InI)
Retour aux réglages usine (GFS) = OUI (Yes) (l e paramètre repasse à No à la fin)
b- Fonctionnement
Marche avant :
Dès que LI1 sera reliée, le variateur va démarrer immédiatement le moteur dans le sens Avant et lui
faire atteindre la vitesse écrite dans le paramètre HSP (High Speed) soit : 50 Hz ~ 1500 tr/mn pour
un moteur classique.
Quelque soit le sens, le variateur respectera les rampes d’accélération et de décélération des
paramètres ACC et DEC préalablement réglées.
Pour diminuer ou augmenter la vitesse, les rampes d’accélération et de décélération
Menu 1.3 CONFIGURATION (CONF) => FULL=> SIMPLY START (SIM-) => modifier les paramètres :
Petite vitesse (LSP), Grande vitesse (HSP), Accélération (ACC), Décélération (DEC).
Menu 1.3 CONFIGURATION (CONF) => FULL=> SIMPLY START (SIM-) => Grande vitesse (HSP) = 40
(si la vitesse souhaitée est 40 Hz).
Marche arrière :
Remarque : Au lieu de lier LI1 et la polarité, on peut utiliser le contact d’un bouton poussoir ou
d’une sortie automate.
VII.2.2 Faire varier la vitesse avec un potentiomètre
a- Paramétrage
b- Câblage
- Connecter le potentiomètre de la façon suivante : résistance complète entre les bornes 10V et COM
et le point milieu sur la borne AI1.
Le variateur démarre suit les rampes d’accélération et atteint sa consigne de vitesse déterminée par le
potentiomètre, L’opérateur peut alors faire évoluer très aisément la consigne vitesse.
Remarque : Au lieu de lier LI1 et la polarité, utiliser le contact d’un bouton poussoir ou d’une sortie
automate.
VII.2.3 Faire varier la vitesse avec un signal analogique courant 0-20mA ou 4-20 mA
Menu 1.3 CONFIGURATION (CONF) => FULL => COMMANDE (CtL) => Canal Réf.1 (Fr1) = AI3 (AI3)
Menu 1.3 CONFIGURATION (CONF) => FULL => ENTREES / SORTIES (I-O) => CONFIGURATION AI3
Menu 1.3 CONFIGURATION (CONF) => FULL => ENTREES / SORTIES (I-O) => CONFIGURATION AI3
Menu 1.3 CONFIGURATION (CONF) => FULL => ENTREES / SORTIES (I-O) => CONFIGURATION AI3
b- Câblage
- Connecter l’entrée analogique 4-20 mA ou 0-20 mA entre les bornes COM et AI3. c-
Fonctionnement
Le variateur démarre suit les rampes d’accélération et atteint la consigne de vitesse déterminée par
l’entrée courant.
VII.2.4 Utilisation des vitesses présélectionnées
Quelque soit la vitesse choisie, il est nécessaire que l’ordre de Marche Sens Avant LI1 ou l’ordre
de Marche sens arrière LI2 soient activées. a- Cahier des charges
LI4
LI3
b- Paramétrage
2. Définitions
On parle depuis longtemps d’hygiène, de sécurité, d’accident du travail et de maladies
professionnelles et on les utilise souvent dans des différentes situations. Pour une meilleure
compréhension du cours on doit définir ces termes :
2.1. Hygiène
C’est l’ensemble des moyens collectifs ou individuels, les principes et les pratiques visant à
préserver ou à favoriser la santé.
2.2. Santé
La santé est une notion de nature polysémique et évolutive, c’est à la fois
L’absence de maladie
Un état biologique souhaitable
Un état complet de bien-être physique, mental et social (définition de l’OMS – 1946),
La capacité d’une personne à gérer sa vie et son environnement, c’est-à-dire à mobiliser les ressources
personnelles (physiques et mentales) et sociales en vue de répondre aux nécessités de la vie. La santé au
travail est le résultat de l’influence de l’environnement professionnel sur un individu.
2.3. La sécurité
Définition 1 :
C’est la situation dans laquelle quelqu’un ou quelque chose n’est exposé
À aucun danger,
À aucun risque d’agression physique, d’accident, de vol ou de détérioration.
Définition 2 :
C’est l’ensemble des mesures législatives et administratives qui ont pour objet de garantir les
individus et les familles, contre certains risques appelés risques sociaux.
Définition 3 :
La sécurité fait souvent référence à des notions telles que le risque, le danger, la prévention, la
protection mais aussi la responsabilité et l’assurance. La sécurité au travail est de l’ordre de la protection
et la prévention des accidents et des maladies dans le monde professionnel. Santé et sécurité sont
indissociables et font l’objet d’une même politique. La préservation de la santé et de la sécurité au travail
est un enjeu majeur de santé publique mais également un enjeu économique décisif en raison du nombre
de jours de travail perdus du fait des accidents du travail.
2.3.1. Plaintes
On se plaint quand on ne se sent pas bien. Ces plaintes peuvent avoir diverses causes : travail de
routine, mauvaises conditions de travail, fatigue, mauvaise position, contrainte de travail trop élevée,
odeur désagréable, problèmes familiaux, harcèlement, être surestimé ou sous-estimé, température, ...Les
plaintes sont des signaux essentiels de mal-être des travailleurs et elles doivent dès lors être prises
sérieusement en considération. Exemple : un ouvrier se plaint de maux de dos, bien qu’il ne doive rien
porter durant son travail. Suite à une analyse, il apparaît que sa table de travail est 10 cm trop basse. Après
une adaptation, tout revient dans l’ordre.
2.3.2. Maladie professionnelle
Parfois, un travailleur peut être malade à cause du travail qu’il fait ou des produits auxquels il est
exposé. Il se peut que la maladie ne se manifeste qu’après une plus longue période, parfois, même alors
que le travailleur n’est plus exposé au produit ou qu’il n’effectue plus ce travail. Exemple : une personne
travaille ou travaillait dans un environnement bruyant et a une perte de l’audition. Une maladie est une
maladie professionnelle quand on trouve sa cause dans le travail que la personne concernée effectue.
Chaque métier connaît ses maladies professionnelles. Burn out chez les enseignants et les représentants,
infection du travailleur dans les égouts, maladie de Lyme chez les travailleurs forestiers, syndrome psycho
organique chez les peintres, hernies chez les paveurs, eczéma chez les maçons, cancers dans l’industrie
d’amiante, surdité dans l’industrie chez les travailleurs sur machine, etc
2.3.3. Danger
Définition 1 :
Un danger est une propriété intrinsèque ou le pouvoir d’un objet, d’un procédé, d’une situation,
d’une méthode de travail, d’une personne, d’une habitude... qui peut mener à des conséquences néfastes.
Cette propriété en elle-même n’entraîne pas de dommage pour la santé. Par exemple la toxicité d’un
produit toxique.
Définition 2 :
Le « danger » est une situation, une condition ou une pratique qui comporte en elle-même un
potentiel à causer des dommages aux personnes, aux biens ou à l’environnement.
Définition 3 :
Danger (ou phénomène dangereux) : Cause ou source ayant le potentiel de provoquer des préjudices
ou des dommages : des blessures humaines, un mauvais état de santé, des dégâts matériels, des dommages
à l’environnement ou plusieurs de ces causes. Les dangers peuvent se matérialisés par des :
Produits dangereux : inflammables, toxiques, explosifs…
Réactions chimiques dangereuses : incompatibilité, corrosion, dégagement de produits toxiques.
Conditions opératoires extrêmes : pression, températures, rayonnement, électricité…
Erreurs de conception non détectées
Énergie potentielle : la hauteur
Énergie électrique : conducteur nu sous tension
Énergie pneumatique : gaz sous pression
Énergie mécanique : organe mobile
a. Situation dangereuse :
Une situation dangereuse immédiate sur le lieu de travail qui, si l’on n’y fait rien, peut avoir un
accident comme conséquence. Par exemple : un couvercle de puits non placé, un trou dans le sol qui n’est
pas protégé, un échafaudage sans balustrade, etc.
b. Presque accident ou quasi accident :
Un événement non voulu, qui n’a pas eu de lésion ni de dégât comme conséquence mais qui aurait
pu, dans des circonstances moins favorables, mener à un accident. Par exemple : sur un chantier, un
marteau tombe de l’échafaudage et manque d’un cheveu un travailleur occupé à travailler en dessous de
l’échafaudage. Il n’y a pas de dégât ou de lésion mais cela aurait été le cas dans des circonstances moins
favorables.
2.3.3.1. Un accident
Un événement non voulu qui a mené à une lésion (chez les hommes) ou à des dégâts (pour le matériel), on
comprend ici les pertes de production et les arrêts de travail. Par exemple : dans l’exemple ci-dessus, si le
marteau n’est pas tombé sur le sol mais sur la personne ou sur une voiture qui était parquée là. Dans le
premier cas, on parle de lésion et dans le second, de dégât. On peut définir les accidents du travail comme
étant « des événements violents et imprévus reliés à l’environnement, à l’équipement ou à l’individu, et
qui provoquent des brûlures, coupures, chocs électriques ou fractures pouvant entraîner la mort ».
2.3.3.2. Dommage
2.3.3.3. Risque
Le « risque » est la possibilité de survenance d’un dommage résultant d’une exposition à un danger.
Le risque est la composante de deux paramètres : la « gravité » et la « probabilité ». Plus la gravité et la
probabilité d’un événement sont élevées, plus le risque est élevé.
3. Exercice
Identifier : Dangers - Situations dangereuses - Évènements déclencheurs - Dommages
3.1. Situation 1 :
Monsieur ABDERRAHMAN travaille au fond d’une tranchée en terre de 3 mètres de profondeur. Il
dégage de la terre tombée au fond de la tranchée gênant la pose du blindage. Un engin lourd conduit par
monsieur Durand passe au bord de la tranchée et la fait s’écrouler. Monsieur Martin est enseveli
3.2. Situation 2 :
Un salarié réalise des travaux de soudures dans un réservoir métallique fermé pour le stockage des
carburants. Un ventilateur alimenté par un courant électrique assure le renouvellement d’air et
l’évacuation des fumées de soudures. Une coupure du courant alimentant le ventilateur est survenue. Le
salarié ne s’est pas aperçu de l’arrêt de l’extracteur d’air pollué. Après un certain temps il tombe asphyxié
par les fumées de soudure.
3.3. Situation 3 :
Mr ALI réalise un travail de nettoyage d’un silo pour le stockage du ciment. Le travail consiste à
enlever le ciment calcifié sur les parois du silo. Brusquement le morceau de ciment calcifié sur lequel se
tenait Mr ALI, se détache et tombe avec le salarié au fond du silo. Mr ALI décède suite à son
ensevelissement sous 2.50m de ciment en poudre fine se trouvant au fond du silo. Remarque : Mr ALI,
portait un équipement de protection individuelle contre les chutes dont la longueur de sa longe dépasse les
2 m réglementaires
3.4. Situation 4 :
Monsieur OMAR travaille sur un chantier du bâtiment. La construction de l’immeuble en est au
7eme niveau, des ouvriers posent les vitres… Ce jour-là Monsieur OMAR s’est réveillé en retard. Pressé
de commencer son travail (nivellement du sol proche de la façade), il oublie de mettre son casque et ne
met pas ses chaussures de sécurité. Tout à coup, un poseur de fenêtre laisse tomber un montant et Mr.
OMAR le reçoit sur la tête.
3.5. Situation 5 :
Monsieur Tahar vient d’être nommé à un nouveau poste de travail. Le tour qu’il utilise réclame un
graissage périodique de ses engrenages. Afin d’effectuer cette opération, Monsieur Tahar ouvre le carter
de transmission et dépose de la graisse sur les engrenages en mouvement à l’aide d’une spatule. La spatule
se coince dans les engrenages, se brise et les éclats sont projetés sur le visage de Mr Tahar
Chapitre II : Nature des accidents électriques, dangers du courant électrique et
analyse des risques
1. Nature des accidents électriques
On peut classer les accidents d'origine électrique soit par :
- Leurs actions
- La nature du contact (direct, indirect, etc...)
- Le domaine d'activité dans lequel ils surviennent (milieu domestique : prise du courant, cordons et
fiches - Milieu agricoles - L'électricité statique, la foudre – les incendies, et les explosions etc..)
Les accidents d'origine électrique se classent en deux groupes: les accidents directs et les accidents
indirects.
L'électricité (énergie liée au déplacement d'électrons dans un matériau conducteur) est un fluide
invisible indispensable au fonctionnement des installations, des machines, etc.
Elle varie selon la nature de la peau (sèche, humide, grasse, etc.), les matériaux au contact, l'état de
santé, etc. L'impédance de la peau est pratiquement inversement proportionnelle à : la tension de contact
(phénomène de claquage ou de rupture diélectrique), l'humidité et la fréquence (à 500 Hz, l'impédance de
la peau est environ le dixième de celle à 50 Hz, dans ces conditions l'impédance totale du corps humain
peut être assimilée à son impédance interne).
mécanisme d'électrisation
L'action du courant électrique, selon les paramètres décrits ci-avant et également en fonction de la
tension, peut entraîner les conséquences suivantes:
- Secousse, choc électrique, avec retour apparent à l'état antérieur (mais l'examen est nécessaire pour
déterminer des suites éventuelles).
- Asphyxie (pouvant être mortelle).
- fibrillation ventriculaire (mortelle le cas échéant).
- Brûlures (mortelles suivant gravité, surtout en haute tension). Les suites peuvent être diverses.
- Cardio-vasculaires (tachycardie, lésions vasculaires...).
- Neurologiques (pertes de conscience, de force musculaire...).
- Sensorielles (troubles de la vision, de l'audition...).
- Rénales (insuffisance).
- Pour les brûlures par arc : dermiques, oculaires (coup d'arc), électrothermiques profondes,
thromboses, œdèmes, nécroses, etc....
c. Rôle de l'intensité
L'intensité est déterminée par la tension et l'impédance du corps humain. Pour ce qui nous concerne,
on distingue, au niveau du corps humain :
- les muscles moteurs commandés par le cerveau (cas des muscles des membres) ;
- les muscles auto réflexes qui fonctionnent automatiquement, tels la cage thoracique et le cœur.
a. Méthodes quantitatives
Les analyses quantitatives sont supportées par des outils mathématiques ayant pour but d’évaluer la
sûreté de fonctionnement et entre autres la sécurité. Cette évaluation peut se faire par des calculs de
probabilités (par exemple lors de l’estimation quantitative de la probabilité d’occurrence d’un événement
redouté) ou bien par recours aux modèles différentiels probabilistes tels que les Chaines de Markov, les
réseaux de pétri, les automates d’états finis, etc. Les analyses quantitatives ont de nombreux avantages
car elles permettent:
Quoi que l’utilité des méthodes quantitatives soit indiscutable, ces dernières présentent tout de
même un certain investissement en temps, en efforts et également en moyens (logiciels, matériels,
financiers, etc.). Il peut s’avérer que cet investissement soit disproportionné par rapport à l’utilité des
résultats attendus, le cas échéant l’analyse quantitative est court-circuitée pour laisser la place aux
approximations qualitatives (statistiques, retour d’expérience, jugement d’expert, etc.)
b. Méthode qualitatives
L’analyse qualitative des risques constitue un préalable à toute autre analyse. En effet, elle permet
la bonne compréhension et connaissance systématique du système étudié et de ses composants. Pour une
bonne évaluation qualitative du risque, cette approche ne s’appuie pas explicitement sur des données
chiffrées, mais elle se réfère à des observations pertinentes sur l’état du système et surtout sur le retour
d’expérience et les jugements d’experts. Cette approche nécessite alors une très bonne connaissance des
différents paramètres et causes liés au système étudié. Dans quelques études de dangers, cette approche
peut être suffisante pour atteindre les objectifs voulus si elle est bien menée et justifiée.
De nombreux outils d’analyse et d’évaluation des risques à caractère qualitatif existent, parmi
lesquels nous retrouvons l'APR, HAZOP, l’AMDEC, l’Arbre de Défaillances ou l’Arbre
d’Evénements…
c. Méthode semi-quantitatives
L’analyse semi-quantitative des risques est une approche qui n’est ni purement qualitative ni
purement quantitative. Cette démarche a pour but d’enlever l’aspect hautement subjectif de l’information
utilisée dans rapproche qualitative en lui donnant plus de précision et d’exactitude, et en même temps
pour assouplir et combler le manque de la robustesse des données de rapproche quantitative.
De nombreux outils et méthodes d’analyse et d’évaluation à caractère semi-quantitatif ont été
développés. Dans ce qui suit, on présentera une méthode parmi les plus utilisées dans l’évaluation des
risques.
• Définir les causes des défaillances sous l’angle de fonction et défaillances de performances.
• Définir les effets des défaillances locaux et sur le système.
• Compensations / détection.
• Gravité / probabilité / criticité (niveau de risque).
• Définir les actions correctives.
7. Le taux de sécurité de l’industrie
b. Taux de gravité :
Les méthodes d'analyse fonctionnelle sont indispensables pour réaliser une décomposition
fonctionnelle et matérielle d'une installation industrielle en cours de conception ou en fonctionnement, et
cette étape facilite la mise en application des méthodes d'analyse prévisionnelle qui permettent
d'identifier les causes et les conséquences potentielles d'un événement et de mettre en lumière les
barrières de sécurité qui peuvent être envisagé pour garde les bon fonctionnement des installation.
Il n'existe pas de bonne ou de mauvaise méthode, chacune possède des avantages et des
inconvénients qui lui sont propres, une méthode particulière est donc généralement plus ou moins adaptée
au contexte de l'installation étudiée et aux objectifs recherchés.
En plus il n’existe pas de règle claire et nette justifiant pour chaque cas particulier, en fonction de critères
clairs, une méthode plutôt qu’une autre.
Les risques électriques peuvent présenter un danger pour la vie des personnes ainsi que la
défaillance des installations électriques. Ces risques sont dus à une non mise en sécurité des installations
électriques.
Une personne soumise à une tension électrique subit, selon l’importance de celle-ci, des effets graves
pouvant aller jusqu’à la mort. Si on examine l'évolution des causes d'accidents, bien que le nombre de
ceux-ci ne soit pas constant et qu'ils n'aient pas tous été répertoriés, on s'aperçoit que c'est la qualification
inadéquate du personnel et la mauvaise organisation du travail qui restent les causes principales
d’accidents d’origine électrique, alors que la défectuosité des installations est plutôt en régression.
Chapitre III: Mesures de protection
La prévention du risque électrique repose sur des dispositions réglementaires figurant dans le Code
du travail. Elle concerne la mise en sécurité des installations et des matériels électriques, et ce dès leur
conception. L’objectif est d’éviter tout contact, qu’il soit direct ou indirect, avec des pièces nues sous
tension ou mises accidentellement sous tension. En outre, le matériel doit être conforme à la
réglementation en vigueur afin de protéger les utilisateurs.
1. Indice de protection
1.1. Introduction
Il ne suffit pas qu’un matériel réponde aux exigences fonctionnelles qui lui sont assignées. Il faut
aussi le protéger contre les influences externes qui pourraient lui être nuisibles, et s’assurer qu’il n’est pas
dangereux pour son utilisateur ou pour son environnement.
Différents moyens peuvent être utilisés, séparement ou en combinaison, pour satisfaire cette dernière
exigence. Ils se ramènent tous à l’une des méthodes suivantes : l la mise hors de portée par éloignement en
hauteur ou horizontalement par exemple au moyen d’un obstacle, l l’isolation solide totale utilisée en
particulier pour les câbles mais qui s’applique mal lorsqu’il y a des pièces en mouvement, l la mise sous
enveloppe, objet de ce cahier. Cette dernière méthode présente l’avantage dc permettre de répondre
facilement à l’autre exigence, la protection du matériel contre certaines influences telles que :
la pénétration de corps étrangers qui viendraient perturber le fonctionnement mécanique ou
électrique. On trouve parmi eux aussi bien le sable et la poussière que les petits animaux et les
insectes volants ou rampants, .
eau et autres liquides qui viendraient altérer les isolations et provoquer des dégradations,
impacts mécaniques qui pourraient déformer ou briser des parties fragiles,
gaz corrosifs de l’environnement, .
champs électro-magnétiques rayonnés, .
radiations diverses, dont la lumière.
Ainsi les enveloppes protègent contre les contacts directs. Leur réalisation peut aussi contribuer à la
protection contre les contacts indirects lorsque la continuité des masses est assurée. Certaines nonnes de
produit donnent ainsi un choix de degrés de protection à utiliser dans une direction ou dans l’autre.
En ce qui concerne la protection procurée par les enveloppes de l’appareillage électrique, la
normalisation internationale définit actuellement deux codes : le code IP et le code IK. Le code IP est
décrit par la publication 60529 de la Commission Electrotechnique Internationale. IP signifie «
International Protection ». Ce code permet de décrire les degrés de protection procurés par les enveloppes
contre l’approche de parties dangereuses, la pénétration de corps solides étrangers et contre les effets
nuisibles de l’eau, au moyen des chiffres et des lettres décrits ci-dessous.
Ce code normalisé est destiné à être utilisé par les normes de produits. Il peut aussi être utilisé pour
caractériser une enveloppe vide. Les lettres IP du code sont suivies de deux chiffres indépendants et
parfois de lettres. Lorsque le degré de protection correspondant à l’un des chiffres n’est pas précisé (qu’il
ne soit pas nécessaire ou qu’il ne soit pas connu) il est remplacé par un X.
1.3. Matériels
Pour les influences externes codifiées: .
AD - présence d’eau,
AE - présence de corps solides.
Le tableau 51A de la norme définie des indices de protection des matériels :IP”(NF C20-
010)
Premier chiffre
Par suite de décisions prises pour des éditions antérieures de la norme trop lourdes A remettre cn cause, le
premier chiffre caractéristique indique simultanément :
la protection des personnes contre l’accès aux parties dangereuses
la protection des matériels contre la pénétration des corps étrangers.
Les différents degrés correspondent aux protections suivantes :
IP 1X : il s’agit d’un grillage ou d’une enveloppe dont la plus grosse ouverture ne permet pas le
passage d’une bille de 50 mm de diamètre. Cela correspond approximativement au passage de la
main.
P 2X : le grillage de protection a des mailles plus fines et le diamètre du calibre-objet est de 12,5 mm.
De plus, le « doigt d’épreuve articulé » doit rester à distance suffisante des parties dangereuses.
IP 3X : l’enveloppe ne doit pas laisser pénétrer les corps étrangers de plus de 2,5 mm de
diamètre. L’essai est fait avec un fil d’acier à l’extrémité ébavurée. Parce que le maniement
d’une bille dc 2,5 mm serait malaisé.
IP 4X : comme le degré précédent en remplaçant 2,5 mm par 1 mm.
IP 5X et IP6X : ces deux degrés correspondent à la protection contre la pénétration des
poussières. IP 5X permet la pénétration de poussières là où elles ne sont pas nuisibles. L’ IP
6X ne tolère aucune pénétration de poussière.
Deuxième chiffre
Le deuxième chiffre caractéristique du code IP indique le degré de protection contre les effets nuisibles
de la pénétration de l'eau. Les différents degrés du deuxième chiffre correspondent aux situations
suivantes :
P Xl : ce premier degré correspond à la protection contre les chutes verticales d’eau auxquelles peuvent être
exposés des matériels d’intérieur par suite de fuite ou de gouttes de condensation sur le plafond de la pièce
ou sur des tuyaux passant au dessus de l’enveloppe.
IP X2 : ce degré correspond aussi à des chutes d’eau, mais avec un plus grand dCbit et sous un angle allant
jusqu’à 15”. C’est le cas, par exemple, du matériel embarqué sur les navires.
IP X3 : ce degré correspond à l’étanchéité à la pluie. L’angle maximal d’arrosage est de 60” par rapport à la
verticale. Le bas de l’enveloppe peut être ouvert. L’essai peut être fait avec un arceau.
IP X4 : pour ce degré de protection, le débit de chaque gicleur est le même que pour le degré précédent,
mais il y en a sur 1 X0” ; de plus l’arceau oscille de i 180” dc sorte que l’eau est projetée dans toutes les
directions. C’est l’essai dc tenue à la forte pluie et aux éclaboussures.
IP X5 et IP X6 : ce sont des degrés d’étanchéité à la lance simulant les jets d’eau, les paquets de mer, etc.
Les conditions d’essais sont plus sévères pour le degré 6 que pour le degré 5 : diamètre de buse et débit
d’eau plus importants.
IP X7 et IP X8 ne correspondent plus à des projections d’eau, mais à des immersions fugitive ou
permanente. Aussi, les enveloppes satisfaisant à ces degrés doivent-elles porter un double marquage si elles
répondent également à un degré inférieur, par exemple : IP X5/X7 (un seau plongé dans l’eau a l’envers a
un IP X8 mais pas IP X4).
1.4. Personnes
La CE1 529 permet de définir un indice de protection des personnes contre l’accès à des PARTIES
DANGEREUSES (actives, tournantes.. .) par addition d’une lettre supplémentaire à l’indice IP.
LETTRE ADDITIONNELLE à l’indice de protection des matériels
A : Protégé contre pénétration du dos de la mains (Essai: sphère φ 50 mm)
B : Protégé contre pénétration du doigt (Essai: doigt articulé φ 12 mm - LX0 mm)
C : Protégé contre pénétration d’un outil (Essai: tige φ 2,5 mm – L1OO mm)
D : Protégé contre pénétration d’un fil (Essai: tige φ 1 mm – L1OO mm)
Exemples :
- Protection pénétration corps solides IP2⃰
Sphère φ 12,5 mm
Ces notions de protection ont une grande influence sur la conception des différents matériels, car la
protection doit être assurée non seulement par l’enveloppe extérieure, mais également par les enveloppes
ou parties d’enveloppes intérieures (cloisons, volets, etc). LS degré de protection des personnes doit donc
être défini également pour les parties internes qui peuvent, à l’occasion d’une manœuvre, être à l’origine
d’un contact direct comme par exemple lors du débrochage d’un disjoncteur.
En outre, même si une enveloppe confère le degré de protection requis, encore faut-il qu’elle ne
puisse pas être enlevée partiellement ou totalement. La question ne se pose pas pour des matériels tels que
moteurs, transformateurs, etc, mais elle est de première importance pour les tableaux dont certains
compartiments doivent être accessibles en exploitation.
Les conducteurs isolés utilisés comme conducteurs dc protection (PE, PEN, LEP, LES ou LEL )
doivent être repérés par la double coloration vert-jaune. De même tout conducteur portant cette double
coloration par fabrication ne peut être affecté qu’à l’un ou l’autre de ces usages. Lorsqu’une
canalisation comporte un conducteur repéré: en bleu clair et le neutre est nécessaire, cc conducteur doit
être affecté à cette fonction.
2. Conclusion
Pour donner satisfaction, tout matériel électrique doit être conforme à sa norme dc fabrication. Mais
cette norme utilise les normes horizontales, en particulier celles qui traitent des degrés de protection.
3.Conception et réalisation des installations électriques
Le maître d’ouvrage conçoit et réalise les installations électriques des lieux de travail conformément
au Code du travail. Ces dispositions s’appliquent aussi aux travailleurs indépendants et aux employeurs
qui exercent directement une activité sur un chantier.
L’employeur réalisant de nouvelles installations électriques, des adjonctions ou des modifications
d’installations, respecte certaines de ces obligations.
Ces prescriptions visent à protéger la santé et la sécurité des travailleurs contre les risques de :
choc électrique par contact direct ou indirect ;
brûlure ;
incendie ;
explosion d’origine électrique.
1.Mesures de sécurité
1.1Travaux hors tension
Pour effectuer des travaux ou des interventions hors tension sur une installation électrique, il faut
avoir réalisé ou préalable une consignation de la partie de l’installation sur laquelle on va intervenir.
1.2. Procédure de consignation
La consignation électrique d’une installation ou d’un équipement est destinée à assurer la protection
des personnes contre tout maintien accidentel ou retour de la tension pendant le travail sur l’installation.
Pour réaliser une consignation, il faut effectuer les opérations suivantes :
Séparation
Il faut séparer la partie d’installation de la source de tension, ce qui s’effectue en général par la manœuvre
d’un organe de séparation tel que, sectionneur, prise de courant, retraît de fusible, appareils débranchable,
appareil de commande ( de protection ou de coupure d’urgence ).
Condamnation
L’organe de séparation ne doit pas pouvoir être refermé, il est condamné en position d’ouverture à l’aide
d’un cadenas ou d’une serrure.
Identification
Sur le lieu de travail, on identifie la partie de l'installation où les travaux seront bien effectués hors
tension. Connaissance de la situation géographique, consultation des schémas, lecture des pancartes et des
étiquettes, identification visuelle
Vérification
On vérifie l’absence de tension entre phases et entre phase et neutre à l’aide d’un appareil VAT
(Vérification d’Absence de Tension). Cette vérification est immédiatement suivie de la mise à la terre
et en court-circuit. Cette dernière opération s’effectue de préférence sur le lieu du travail et constitue
une confirmation de la consignation.
Balisage
Le balisage est effectué à l’aide de banderole, filets, barrières,…etc. Il est réalisé dans tous les plans de
façon visible.
1.3. Fin de travail (Déconsignation)
Après réception du ou des avis de fin de travail, le chargé de consignation doit :
• ouvrir les sectionneurs ou interrupteurs de mise à la terre et en court-circuit qu’il avait
fermé et déposé ou faire déposer les dispositifs de mise à la terre et en court-circuit qu'il avait
éventuellement posés,
• retirer les écrans, protecteurs, et matériels de balisage posé à son initiative,
• permettre à nouveau la manœuvre des organes de séparation en supprimant les
condamnations
Il peut effectuer ces opérations lui-même ou les faire effectuer sous sa responsabilité, dans les
mêmes conditions que celles prévues pour l'attestation de consignation pour travaux ou pour l'attestation
de première étape de consignation.
Il restitue l'ouvrage au chargé d'exploitation qui peut procéder alors à tous les essais mesurages,
vérifications qui s'imposent, puis à la remise en service de l'ouvrage.
1.4. Travaux sous tension
On peut classer les interventions sous tension en trois sortes :
• interventions de maintenance corrective (dépannage) ;
• interventions de connexion avec présence de tension ;
L’élimination des défauts, la réparation ou le remplacement des éléments défectueux ne sont entrepris
qu'après consignation de l'installation ou de l'équipement. Dès que la réparation est effectuée, on pourra
procéder à la déconsignation et passer à l'étape suivante.
Cette étape nécessite en général la mise sous tension. L’intervention est considérée comme terminée si
l'installation fonctionne normalement. En fin d'intervention, il faut remettre en place les capots et
verrouillages des portes. Enfin, il faut prévenir l'utilisateur de l'installation de la remise en état provisoire
(dépannage) ou définitive de l'installation.
• Avant de remplacer un fusible, il faut rechercher la cause qui a entraîné sa fusion et l'éliminer
• En BTA ou BTB, le remplacement du fusible doit s'effectuer hors tension avec un élément de
même calibre et de mêmes dimensions.
• Le remplacement d'un fusible sous tension et en charge n'est autorisé qu'avec des fusibles conçus à
cet effet.
Lorsqu’il n’est pas possible de réaliser la consignation ou la mise hors de tension, la mise hors de
portée des pièces nues sous tension accessibles aux travailleurs doit être assurée par :
- éloignement ;
- obstacles ;
- isolation.
L’éloignement
L’éloignement consiste à prévoir une distance entre les parties actives et les personnes de telle sorte qu’un
contact imprévu soit impossible directement ou indirectement par l’intermédiaire d’un objet conducteur
(perches, tubes métalliques…etc).
L’interposition d’obstacles
L’interposition d’obstacles consiste à disposer des obstacles entre les personnes et les parties sous tension.
L’obstacle est utilisé lorsque l’éloignement ne peut être assuré. L’interposition d’obstacle consiste
également en l’utilisation d’enveloppes (boîtiers, coffrets, armoires… etc.) permettant de protéger les
personnes contre les contacts directs.
L’isolation
L’isolation consiste à recouvrir les parties actives par une isolation appropriée. L’isolation intervient
lorsque l’éloignement et les obstacles ne peuvent être utilisés.
3. Protection contre les contacts indirects
3.1. Par coupure automatique de l’alimentation
Le principe repose sur l’association de la mise à la terre des masses et d’un dispositif différentiel.
Ce dernier coupe automatiquement l’alimentation lorsqu’une masse métallique est mise accidentellement
sous tension.
En cas de défaut d’isolement, un courant passe par la masse métallique de l’appareil et va rejoindre la
terre qui est reliée au neutre au niveau du transformateur. Le courant dans la phase n’est plus égal à celui
qui circule dans le neutre. Iph = In + It.
Le défaut d’isolement représente un danger mortel pour l’utilisateur. Il faut donc couper le courant dès
qu’une phase vient en contact avec une masse métallique. C’est le rôle des Dispositifs Différentiels
Résiduels.
Le rôle du DDR est de vérifier que le courant qui entre dans le récepteur par la phase est égal au courant
qui en sort par le neutre. Si ces deux courants sont différents (cas du défaut d’isolement) il doit couper le
courant très rapidement afin qu’il n’y ait pas de danger pour l’utilisateur de l’appareil en défaut. IΔn =
Iph – In
A) Interrupteur différentiel
B) Disjoncteur différentiel
• Le second est le courant du Dispositif Différentiel Résiduel noté I Δn (prononcer I delta n).
La valeur de ce courant est calculée en fonction de la résistance de terre.
La norme NF C 15-100 impose aussi la mise en place de dispositifs différentiels résiduels haute
sensibilité (30 mA) pour chaque départ de l’installation.
Un dispositif différentiel résiduel doit couper le circuit en défaut pour une valeur de courant de
défaut comprise dans la plage suivante :
Les transformateurs de séparation sont utilisés pour des raisons de sécurité pour créer localement une
nouvelle installation du domaine BT, de faible étendue, entièrement isolée de la terre et des masses ainsi
que la source d’énergie primaire du domaine BT.
Le transformateur de séparation interrompt la liaison entre le conducteur neutre et la terre. Suite à cette
séparation, le conducteur de phase et le conducteur neutre ne présentent plus de différence de potentiel
par rapport à la terre; aucun courant ne circule si l’on entre en contact avec un conducteur (les charges
portées par A ne peuvent rejoindre celles portées par D que par le conducteur CD.
C) Protection par l’utilisation de la très basse tension (TBT)
La très basse tension (TBT) est la classe des tensions électriques qui ne peuvent produire dans le
corps humain des courants électriques dangereux pour l’homme.
La réglementation prévoit trois catégories de très basse tension (suivant l’usage qui en est fait, le type de
matériel utilisé et le mode de liaison à la terre des circuits actifs) :
- la TBTS : très basse tension de sécurité
- la TBTP : très basse tension de protection,
- la TBTF : très basse tension fonctionnelle.
Tensions maximales à mettre en œuvre en TBTS :
dans les locaux et sur les emplacements de travail où la poussière, l’humidité, l’imprégnation par des
liquides conducteurs, les contraintes mécaniques, le dégagement de vapeurs corrosives, etc.,
exercent habituellement leurs effets, chaque fois qu’il n’est pas possible de maintenir ces
installations à un bon niveau d’isolement
Pour les travaux effectués à l’aide d’appareil portatifs à mains à l’intérieur d’enceintes conductrices
exiguës où la résistance de contact entre utilisateur et parois est très faible (cuves, réservoirs, les
véhicules en cours de réparation, silos, …)