Agrodok Agriculture Sous Abri
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la pratique de l’agriculture durable à petite échelle. Les livres AGRODOK sont disponibles
en anglais (A), en français (F), en portugais (P) et en espagnol (E). Les AGRODOK peuvent
être commandés chez AGROMISA ou au CTA.
Tous droits réservés. Aucune reproduction de cet ouvrage, même partielle, quel que soit le
procédé, impression, photocopie, microfilm ou autre, n'est autorisée sans la permission
écrite de l'éditeur.
Les auteurs sont redevables à différents critiques qui ont fourni des
suggestions précieuses et utiles. Les remerciements s’adressent en
particulier à Dries Waayenberg de l’Institut du génie rural et environ-
nemental (Institute of Agricultural and Environmental Engineering,
IMAG – DLO, Wageningen) et à Frits Veenman de Royal Brinkman
B.V., s’Gravenzande, pour leurs contributions précieuses et construc-
tives, leurs remarques, et leurs suggestions pour compléter le texte.
Les auteurs
Avant-propos 3
Sommaire
1 Introduction 6
4 Le revêtement de serre 30
4.1 Introduction 30
4.2 Revêtement de film plastique 30
4.3 Effets des matériaux de revêtement 32
Bibliographie 79
Adresses utiles 81
Glossaire 85
5
Sommaire
1 Introduction
La demande d’un Agrodok portant sur les cultures en serre provient de
communautés d’agriculteurs et de maraîchers qui ont des petites ex-
ploitations. Ils ont principalement besoin de solutions simples qui leur
permettent de protéger leurs cultures en utilisant des films plastiques,
dans les pays (sub-)tropicaux aussi bien que dans les régions monta-
gneuses plus fraîches de l’Afrique et de l’Amérique du Sud. Nous
espérons que le présent Agrodok comblera cette demande.
Dans le futur proche, les films plastiques seront utilisés de plus en
plus et de beaucoup de manières différentes. C'est-à-dire qu’avec de
faibles investissements, les agriculteurs et les maraîchers seront bien-
tôt capables de travailler de manière plus intense et plus efficace. Ceci
leur permettra d’améliorer leur programme de culture ainsi que la qua-
lité de leurs récoltes ce qui va rendre possible un meilleur prix de mar-
ché pour leurs produits, et leur permettra de réduire davantage les ris-
ques climatiques.
Depuis la nuit des temps, les hommes ont toujours essayé de protéger
leurs cultures des effets climatiques défavorables. Les buissons et les
murs protègent contre le vent, les feuilles et les lamelles de bois contre
le soleil intense ainsi que la pluie torrentielle, et le verre contre le
froid. La pratique de culture sous du verre disposé contre un mur à un
angle de 60°, d’usage en Europe pendant des siècles, est toujours en
vigueur en Chine près de Pékin. Une pratique semblable peut
s’observer dans les régions montagneuses de la Bolivie, où l’on trouve
des murs d’argile avec des abris en film plastique sur les côtés enso-
leillés.
Le verre est le matériau utilisé au cours des ages pour faire passer la
lumière dans une serre. La découverte d’un film synthétique transpa-
rent fut une innovation incroyable. Elle a permis de sérieusement ré-
duire les frais de construction des serres. Depuis les décennies récen-
tes, les serres et les tunnels revêtus de films plastiques se trouvent
dans de nombreux pays. Effectivement, des complexes de serres
énormes sont apparus dans les régions montagneuses de l’Afrique
orientale ainsi que dans la région des Andes en Amérique du Sud. Les
Introduction 7
2 Conditions requises pour la
culture en serre
2.1 Introduction
Au moment de choisir un type de serre et l’équipement qu’il faut, il
est essentiel de prendre en considération le climat local. Avant de
commencer un projet de serre, il faudra étudier attentivement le climat
et les effets du climat sur la croissance des cultures que vous avez
l’intention de planter. Le présent chapitre vous donnera les principes
de base pour commencer un projet de serre, suivi d’une description de
comment enregistrer les données climatiques ainsi que d’autre condi-
tions préalables qu’il faudra satisfaire avant de commencer la culture
en serre. Le chapitre se termine avec l’aspect topographie et la situa-
tion du terrain sur le plan infrastructure.
Pluviométrie
Un aperçu de la pluviométrie mensuelle moyenne indique comment la
pluie est répartie sur une année (voir l’annexe pour connaître quelques
exemples de distribution pluviométrique). Ce qui nous intéresse prin-
cipalement est de savoir quelles sont les périodes de pluie et les pério-
des sèches. Aux moments où la pluie est trop abondante, vous devrez
Températures
La croissance des plantes dépend également de la température. Pour
chaque culture, il y a un intervalle de températures optimales pour la
croissance. Les températures préférées de certaines cultures sont don-
nées dans le Tableau 1 ci-dessous.
Durée d’ensoleillement
La croissance et le niveau de production des plantes dépendent gran-
dement de la quantité de soleil que la culture reçoit par jour. Pour ceci,
la durée d’ensoleillement est une bonne référence.
Bien des cultures réagissent aux journées plus courtes ou plus longues
(ladite photo périodicité des cultures). C’est pourquoi il est important
de connaître la durée de jour tout au long de l’année. Vous pouvez
prolonger la journée en utilisant de la lumière artificielle ou la rac-
courcir en utilisant des stores (par ex. : un film plastique noir). Ceci
est surtout pratiqué dans les pays tropicaux pour permettre aux cultu-
res de passer au stage de développement désiré (voir l’Annexe pour
les données sur la durée d’ensoleillement).
Vous devez connaître la durée de jour pour vous permettre de choisir
la culture que vous désirez planter. La quantité totale d’ensoleillement
Humidité relative
L’humidité de l’air, HR (humidité relative, voir le Glossaire pour la
définition), affecte la croissance et la santé des cultures de différentes
façons. D’un côté, une HR élevée favorise les maladies fongiques,
parce que dû aux fluctuations de température et à l’évaporation forte-
ment accrue au cours des premières heures de la journée, la condensa-
tion se produit facilement sur les plantes créant ainsi des conditions
idéales pour que les spores fongiques germinent rapidement. Une HR
élevée peut également affaiblir la culture et la rendre plus susceptible
aux changements météorologiques comme par exemple une soudaine
augmentation de l’évaporation. Cependant, dans une serre il y a beau-
coup plus de méthodes permettant de contrôler l’HR qu’en plein
champ. Pour en citer une, les plantes ne se mouillent pas lorsqu’il
pleut. La ventilation fait entrer de l’air qui est plus frais et moins hu-
mide et l’échauffement fera baisser l’HR.
De l’autre côté, une HR faible peut également être défavorable parce
qu’alors le taux de transpiration sera trop élevé. Il est possible de
prendre des mesures telles que : l’arrosage, l’utilisation de bâches
d’ombrage et le refroidissement. Une faible HR présente un avantage
dans les climats aux températures élevées car elle permet d’appuyer le
refroidissement. Ce genre de différence est décisif pour une bonne ou
mauvaise croissance de la culture (pour des exemples de données
concernant l’humidité relative de l’air voir l’Annexe).
Des données moyennes d’HR ne donnent qu’une indication globale de
l’humidité. En général, l’HR a sa valeur la plus élevée tôt le matin et
la plus faible au milieu de la journée. Il s’agit là des moments critiques
pour le réglage du climat dans la serre. Un suivi permanent des condi-
tions régnantes est donc essentiel pour pouvoir gérer de manière adé-
Les plantes peuvent attraper des maladies fongiques lorsque l’HR est trop
élevée, donc le climat dans la serre doit être adapté selon. Cependant, il faut
également faire attention à une faible HR parce que ceci sévit souvent au
moment où la température du jour est à son niveau le plus élevé. Suivre l’HR
est donc d’importance vitale.
Evaporation potentielle
Les stations météorologiques mesurent l’évaporation (voir le Glos-
saire pour la définition) d’une surface d’eau ‘libre’ à l’aide de ce qui
s’appelle une cuvette d’évaporation. Cette donnée se rapproche de la
quantité d’eau transpirée par une culture qui couvre le sol complète-
ment et qui est approvisionnée en eau de manière optimale, c’est
pourquoi ces mesures sont très utiles pour un agriculteur. La quantité
d’évaporation est principalement déterminée par la radiation solaire.
(La vitesse du vent, la température ainsi que l’HR contribuent égale-
ment quelque peu). Ce qui est important dans le suivi de l’évaporation
prépondérante d’une culture c’est le taux d’évaporation par jour. Ce
chiffre peut s’élever à 6 ou 8 mm dans les pays tropicaux pendant la
Etudiez la qualité de votre sol pour vous permettre d’administrer des fertili-
sants. Si vous avez une grande exploitation, considérez l’option de passer un
contrat avec un laboratoire pour les analyses de sol et d’eau afin de vous
permettre de prendre de bonnes décisions au sujet de la fertilisation et de la
fertigation (administration combinée de l’eau et des fertilisants).
3.1 Introduction
La façon par laquelle les cultures peuvent être protégées pour favori-
ser la croissance et améliorer la période de croissance peut varier entre
des méthodes simples et peu coûteuses et des méthodes compliquées
qui nécessitent beaucoup de capital. Il existe différents types de struc-
tures et de matériel de revêtement accompagnant. Nous allons nous
limiter aux constructions appropriées au recouvrement de film plasti-
que et de matériaux d’ombrage. Nous devrons également prendre en
compte la hauteur de la culture ainsi que les exigences de cette der-
nière.
4.1 Introduction
Pour protéger les cultures des influences extérieures, il est important
d’utiliser un matériel de revêtement de bonne qualité. Le présent cha-
pitre traite les avantages et les inconvénients de différents matériaux
ainsi que les effets qu’ils suscitent.
Le revêtement de serre 31
dues à la réflexion. Ainsi, la quantité de soleil qui peut réellement pé-
nétrer la serre dépend de l’orientation de la serre.
La transmissibilité de lumière des différents films plastiques ne varie
pas beaucoup, mais il y a une différence au niveau de la détérioration
due au vieillissement. La transparence des films plastiques en polyes-
ter et en Tedlar est maintenue pendant bien plus longtemps que celle
des autres films, mais ces films sont dix fois plus coûteux que le PE
ou le PVC.
La transmission de la lumière peut diminuer radicalement par la for-
mation de gouttelettes de condensation sur la surface intérieure du
revêtement. C’est la raison pour laquelle des méthodes ont été déve-
loppées pour éviter la formation des gouttelettes. Lorsque le film plas-
tique a reçu un traitement anti-condensation (anti-brume), la conden-
sation diminuera graduellement et disparaîtra complètement après une
année ou deux.
Le revêtement de serre 33
5 Gestion du climat dans la serre
5.1 Introduction
A l’intérieur d’une serre, le climat est réglé par la ventilation, le chauf-
fage et le refroidissement, ainsi qu’en utilisant des systèmes
d’ombrage. Lorsqu’on essaye de régler un des facteurs, généralement
cela a des effets sur les autres facteurs du climat. Pour donner un
exemple, augmenter la température fait baisser l’humidité relative. La
ventilation affecte la température aussi bien que l’humidité de l’air,
alors que l’ombre affecte la transmission de la lumière (niveau
d’assimilation) ainsi que la température.
Régler le climat est le plus difficile lorsque le temps est sec et enso-
leillé, surtout dans la période suivant immédiatement la transplanta-
tion, lorsqu’il n’y a qu’une partie de la terre qui est recouverte par les
plantes. La transpiration des plantes a un effet important sur la stabili-
té du climat à l’intérieur de la serre. Une forte transpiration demande
beaucoup d’énergie et assure ainsi que la température de l’air ne
s’élève pas trop ce qui fait augmenter l’humidité de l’air. Dans les
parties qui suivent, nous allons traiter les différentes méthodes pour
régler le climat.
Explication :
a = ouvrant de ventilation simple
b = ouvrants de ventilation continus
c = ouvrant de ventilation dans la paroi où il y a l’entrée
d = ventilation par porte ouverte
e = ventilation par paroi latérale, du haut vers le bas
f = ventilation par paroi latérale, du bas vers le haut
g = ventilation continue par relèvement des ouvrants de la faîte
Ombrières
Il faut donner de l’ombre aux cultures qui ne supportent pas très bien
le soleil. Ceci s’applique aux plantes qui aiment l’ombre, mais c’est
également essentiel pour les semis et les jeunes plants. L’ombre réduit
quelque peu l’évaporation, donc l’assimilation de l’eau par les plantes
se rapproche de la situation optimale.
Chauffage
Il est souvent nécessaire de chauffer la serre ou le tunnel pour éviter
des dommages de froid à la culture et pour assurer une croissance op-
timale. Le chauffage passif se fait par la rétention de la chaleur, de
manière active on peut effectuer un chauffage supplémentaire à
l’intérieur.
Chauffage passif
? Revêtement de film plastique.
Evidemment, en recouvrant le sol d’un film plastique et en utilisant
des tunnels et des serres, une partie de l’énergie radiante de la journée
peut être retenue. Ainsi, il s’agit là d’une forme de chauffage passif.
? Ecrans thermiques.
Depuis quelques décennies, des écrans thermiques sont utilisés pour
réduire les pertes de chaleur pendant la nuit. Si l’on prend en considé-
ration que l’on a déjà une ombrière pour protéger contre les rayons
ardents du soleil, on peut aussi refermer celle-ci pendant la nuit pour
maintenir la chaleur à l’intérieur de la serre. Des écrans formés de
lamelles d’aluminium ont été développé et sont très efficaces pour
bloquer l’énergie radiante, et en règle générale ces derniers peuvent
également être employés en tant qu’ombrière. Naturellement, les in-
vestissements sont considérables pour ce genre d’écrans.
? Tapis de roseaux.
La pratique de recouvrir le
revêtement de la serre avec des
tapis (de roseaux) pendant la
nuit existe depuis longtemps,
même si elle demande beau-
coup de travail (voir Figure
17). Figure 17 : Des tapis de roseaux
recouvrant la serre afin de retenir
la chaleur
Chauffage actif
Le chauffage actif d’une serre est également une pratique très an-
cienne.
Refroidissement
Lorsque la radiation est trop forte et qu’en même temps la température
à l’extérieur est trop élevée, vous pouvez refroidir activement la serre
pour améliorer les conditions de croissance de votre culture. Dans
certains cas, le refroidissement peut être une mesure supplémentaire,
liée par exemple à l’ombrage ou parfois à la ventilation. Ci-dessous il
y a quelques exemples :
? Humidifier l’ombrière.
Un système d’arrosage qui mouille l’ombrière par en-dessous peut
offrir un peu de refroidissement. Ceci est pratiqué dans les régions
excessivement ensoleillées et sèches (arides) où la culture se fait dans
des abris à ombrage (voir la Section 5.1.2).
Chauf- Refroi-
Ventilation Ombrage
fage dissement
Couvrir le sol de film plasti-
+/- - - -
que et petits tunnels
tunnels simples où l’on peut
+ +/- - -
se tenir debout et serres
Serres à capacités techni-
++ + +/- +/-
ques supérieures
- non disponible
+/- systèmes simples
+ bons systèmes
++ systèmes avancés
Dans les climats où la chaleur persiste nuit après nuit, les portes et
ouvrants devront être maintenus en position ouverte en permanence.
6.1 Introduction
Puisque à l’intérieur d’une serre, l’eau de pluie n’a pas d’accès, il est
extrêmement important que les cultures en serre aient une alimentation
en eau propre. La quantité d’eau pourra être adaptée au besoin de la
culture. Par ailleurs, une culture en serre est mieux protégée des in-
fluences extérieures. Le présent chapitre traite l’alimentation en eau et
la protection de la culture en serre.
Transpiration et évaporation
Les plantes utilisent 5 à 10 % de l’eau qu’ils assimilent pour leur
croissance, le reste est nécessaire pour la transpiration. Les plantes
transpirent pour se rafraîchir et pour favoriser le transport des miné-
raux que les racines ont absorbé. La quantité de transpiration est dé-
terminée principalement par le soleil. D’autres facteurs qui jouent un
rôle moins important sont la température, l’humidité de l’air, et la vi-
tesse du vent.
A l’intérieur de la serre, l’intensité de la lumière est moins forte qu’à
l’extérieur. A peu près les deux tiers de la lumière extérieure pénètrent
dans la serre parce que le matériel de revêtement de la serre et l’ombre
produite par les éléments de la structure limitent la transmission de la
lumière. Pour ce qui est des autres facteurs, la vitesse du vent à
Lessivage
Il existe une autre raison pour expliquer le besoin d’eau d’irrigation.
Nous devrons lessiver le sol une fois la culture récoltée. Pendant la
période de culture, des nutriments sont absorbés par les racines des
plantes et des sels ‘en trop’, tels que le sodium, le chlorure d’azote
(NaCl) et les sulfates se déposent. Lorsque l’eau s’évapore du sol, ces
Vérifiez que la quantité d’eau écoulant des tuyaux est la même aux deux ex-
trémités des tuyaux, si ce n’est pas le cas essayez d’ajuster cela en utilisant
d’autres orifices d’écoulement. Contrôlez régulièrement pour voir s’il n’y a pas
d’obstructions dans le système, le cas échéant remédiez tout de suite la situa-
tion.
7.1 Introduction
Ce chapitre contient des indications générales pour sélectionner les
cultures qui peuvent être cultivées dans les différents types de serres et
sous film plastique. Il traite également les aspects les plus importants
relatifs aux pratiques agricoles des différentes cultures. Nous suppose-
rons que quelqu’un qui choisit de pratiquer la culture sous serre a déjà
beaucoup d’expériences dans le domaine de la culture maraîchère. Des
nouvelles cultures peuvent parfois paraître sur le marché grâce à la
culture en serre.
Les cultures pour les tunnels, les serres simples, les serres
multi-chapelles et les serres hautes
Les tunnels, les bi-tunnels ou les serres multi-chapelles sont assez
élevés pour permettre la culture de tout l’assortiment des légumes. Les
différentes variétés de fleurs des régions montagneuses d’Afrique et
de l’Amérique du sud peuvent également être cultivées dans ce genre
de serre.
L’avantage des serres hautes est une distribution de chaleur propice
car il y a suffisamment d’espace à l’intérieur pour une bonne circula-
tion de l’air. La question de la gestion du climat se fait plus facilement
ici. Ces serres sont utilisées pour les cultures qui poussent en hauteur
comme les tomates, les aubergines et les concombres. Ce sont des
cultures qui peuvent facilement atteindre une hauteur de plus de deux
mètres et elles sont soutenues par des cordes attachées à des fils hori-
zontaux en hauteur. Ces fils sont attachés à la structure de la serre.
Préparation du sol
Lorsque vous cultivez la terre, souvenez-vous toujours du fait que les
plantes nécessitent une terre bien aérée pour un drainage aisé. La sta-
gnation d’eau doit être évitée à tout prix. Les plantes poussent le
mieux si leurs racines sont dans un environnement qui consiste d’un
tiers de terre, d’un tiers d’air et d’un tiers d’eau. La préparation de la
terre ne devra pas poser de problèmes à un producteur qui a de
l’expérience.
Suivi quotidien
La gestion du climat de la serre demande une attention quotidienne.
Ceci fut traité de manière extensive dans les chapitres précédents.
L’alimentation en eau de la culture dépend grandement des change-
ments météorologiques ; la quantité d’eau d’irrigation dépend égale-
ment de la phase de croissance dans laquelle se trouve la culture. En
général, l’arrosage ne devra pas être effectué trop tard dans la journée
pour éviter que les plantes soient mouillées pendant la nuit.
Ce qui est extrêmement important est de contrôler les plantes très ré-
gulièrement afin de prévenir les maladies et les fléaux d’affecter la
culture. Tant qu’une contamination reste locale, la vérification des
maladies peut se limiter à ces endroits spécifiques. Ceci limite les
frais, la main d’œuvre et l’impact sur l’environnement. La toxicité des
agents utilisés peut provoquer des problèmes de santé pour l’ouvrier
Dans la pépinière :
? Préparation des parterres
? Semer
? Préparation de la terre pour l’empotage
? Transplantation dans des pots en papier ou d’autres types de conte-
neurs
? Transition aux tables de pépinière/parterres de pépinière
? Entretien et soins phytosanitaires
? Contrôle des maladies / fléaux
Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept Oct Nov Dec Total
95 88 84 139 441 347 405 526 592 345 160 85 3407
8 7 16 45 146 137 169 222 270 143 40 14 1217
0 0 0 2 7 32 54 75 36 7 0 0 231
(Source : UN Atlas of the lower Mekong-Basin, 1968)
A l’aéroport de Lod, Les journées plus longues des étés secs ont clai-
rement un effet positif sur le nombre d’heures d’ensoleillement, alors
qu’à New Delhi le nombre d’heures d’ensoleillement est quelque peu
limité par les nuages pendant la mousson d’été. Dans les trois autres
stations situées à proximité de l’équateur, les différences sont dues
principalement aux tendances d’enchaînements saisonniers des nuages
et de la pluie.
Mois / Lieu Jan Fev Mar Avr Mai Juin Juil Aou Sep Oct Nov Dec
Aéroport Lod 69 73 74 72 66 68 68 70 68 64 64 71
Quito 70 71 71 74 73 67 61 57 62 69 69 69
New Delhi 55 46 36 25 25 38 64 70 61 46 39 49
Nairobi 69 65 68 73 77 73 76 72 69 64 74 74
Bandung 75 75 76 78 78 77 75 71 68 72 76 73
Mois Jan Fev Mar Avr Mai Juin Juil Aou Sep Oct Nov Dec
Aéroport Lod 1.6 2.2 3.2 4.6 6.6 7.4 7.4 6.8 5.2 3.7 2.5 1.6
Quito 3.9 4.1 3.9 3.8 3.7 3.7 4.0 4.7 4.4 4.2 4.0 3.8
New Delhi 2.4 3.5 5.7 7.7 9.2 8.5 6.8 6.1 5.7 4.6 3.2 2.3
Nairobi 5.4 6.0 5.9 5.1 4.3 4.0 3.5 3.9 4.7 5.3 4.8 4.9
Bandung 5.2 5.3 5.4 5.1 4.8 4.6 4.9 5.5 5.9 5.7 5.3 5.3
HR/ temp exté- 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%
rieure en °C
10° 6.7 5.9 5.1 4.3 3.5 2.8 2.1 1.4 0.6
15° 8.2 7.2 6.2 5.2 4.2 3.3 2.4 1.6 0.8
20° 9.8 8.5 7.3 6.1 5.0 3.8 2.8 1.8 0.9
25° 11.5 9.8 8.5 7.0 5.6 4.4 3.2 2.1 1.0
30° 13.3 11.4 9.5 7.8 6.3 4.9 3.5 2.3 1.1
35° 15.1 12.8 10.6 8.7 7.0 5.4 3.9 2.5 1.2
40° 17.0 14.2 11.8 9.7 7.8 5.9 4.2 2.7 1.3
45° 18.9 15.7 13.0 10.5 8.3 6.3 4.6 2.9 1.4
Il est clair qu’à une température juste au dessus de 40° C il est possi-
ble de créer de bonnes conditions de croissance tant que l’humidité
relative de l’air est basse, par exemple entre 10 et 20 %. Cependant, le
refroidissement n’est pratiquement pas rentable dans des circonstances
d’humidité élevée. Le système de refroidissement avec ventilateur et
matelas d’évaporation, ne présente donc pas de solution pour les pays
tropicaux semi humides et humides.
R.P. Rice, L.W. Rice and H.D. Tindall: Fruit and vegetable produc-
tion in warm climates. MacMillan, London, 1990, pp486. ISBN: 0-
333-46850-3
J.G. Atherton and J. Rudich: The Tomato Crop; Chapman & Hall,
1986, pp661. ISBN: 0412-25120-5
Bibliographie 79
Vegetable growing in greenhouses in arid areas in the subtropics
Part 1: Soil and water; Party 2: Crops. Min of Agric. and Fishery, Sti-
boka 1987-88
Siège FAO
Viale delle Terme di Caracalla, 00100 Rome, Italie
Téléphone : (+39) 06 57051
Adresses utiles 81
info.agrotechnologyandfood@wur.nl,
www.agrotechnologyandfood.wur.nl
Yamco-Yadpaz
Serres, 65 Yig’al Alloon st. Tel Aviv 67433 Israël
Tel: 972-3-5622557, Fax: 972–3-5622558
yamco@netvision.net.il ; yamko.co.il
Serres, filets, abris à fonctions multiples
Klerk’s / Hyplast Nv
St Lenaartseweg 26, B-2320 Hoogstraten Belgique
Tel: +32 (0)331 43740 Fax: +32 (0)331 42372; info@hyplast.be
Différents films plastiques pour le revêtement des serres
Nieuwkoop Bv
Zwarteweg 116, PO Box 78, 1430 AB Aalsmeer, Pays-Bas
Tel: +31 297 325836, Fax: +31 297 323167, info@nieuwkoopbv.nl ;
www.nieuwkoop.nl
Revaho Bv Handelsonderneming
Aartsdijkweg 22, PO Box 299 3140 AG Maassluis, Pays-Bas
Tel +31 174 512775 Fax: +31 174510180, info@revaho.nl
www.revaho,nl
Equipement d’irrigation
Adresses utiles 83
Internet :
Pour ceux qui ont accès à l’Internet, trois sites Web vous conduiront à
une profusion d’informations.
www.cityfarmer.org
Bureau d’agriculture urbaine du Canada
www.ruaf.org
ETC centre pour l’agriculture durable (Centre for Sustainable Agri-
culture), Pays-Bas
www.echonet.org/tropicalag/aztext
ECHO (Educational Concerns for Hunger Organization), Florida,
EUA. Ce site, avec le très joli nom « de l’amarante au Zai » s’amplifie
depuis 1996 et rassemble toute une série d’idées pratiques pour ceux
qui travaillent dans des communautés qui vivent sous des conditions
difficiles dans les pays tropicaux et subtropicaux. Il montre qu’il n’y a
pas de réponses faciles, mais qu’il existe de nombreuses possibilités,
d’approches et de techniques.
Radio :
Le Réseau des Radios rurales des pays en développement (DCFRN)
Se présente sur www.farmradio.org
E-mail info@farmradio.org
La radio étant le principal moyen de communication, le DCFRN sou-
tient les familles rurales dans environ 100 pays des Caraïbes, de
l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud, d’Afrique, d’Asie et du
Pacifique, avec des connaissances concernant des méthodes simples
qui leur permettent d’augmenter leur approvisionnement alimentaire et
leur santé. En Anglais et en Français.
Glossaire 85
Phopériodicité : beaucoup de plantes réagissent à la durée de jour
pour la mise en fleurs. Les plantes dites à jour court
commencent la floraison avec une durée de jour de 12
heures (dans les tropiques). Si elles sont plantées dans une
zone à climat tempéré, elles n’auront plus qu’une crois-
sance végétative. Les plantes à jour long ne fleurissent
que lorsque les jours sont longs ( = > 15 – 18 heures).
Point de flétrissement : il s’agit du moment où la force de succion
des plantes n’arrive plus à dépasser la tension avec la-
quelle l’eau est retenue dans le sol. C’est à ce moment là
que les plantes commencent à flétrir.
Radiation solaire : radiation provenant des rayons de soleil.
Serre multi-chapelles : serre avec plus que deux chapelles (tunnels).
Transmission IR : Mesure dans laquelle la radiation de la chaleur
traverse le film plastique.
Transpiration : Quantité totale d’eau évaporée par voie physiologi-
que ou transpirée par la plante.
Transplantation en pépinière : action d’enlever des plantes indivi-
duelles des semoirs pour les mettre dans des pots ou des
parterres de pépinière afin d’améliorer la qualité des plan-
tules.