9782307585343 (1)
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POUVOIRS ETMAGIE
DES
RUNESDIVINATOIRES
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Ursula Fortiz
POUVOIRSETMAGIE
DES
RUNES DIVINATOIRES
Pouvoirs et magie de l'art divinatoire nordique
pour tout connaître sur l'amour, la chance, la santé
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Première partie
NAISSANCE ET HISTOIRE
DES RUNES
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Lesrunes
Pourquoi ?
Unhommené près du pôle Nord, dans le froid et la glace, nepeut
avoir ni le mêmepsychisme ni la même couleur qu'un hommené
dans un climat aussi clément que le Bassin méditerranéen, par
exemple, ou qu'un autre né dans l'ombre dangereuse de la forêt
amazonienne.
Certains peuples n'ont eu quela possibilité de survivre tant la vie
pour eux était difficile. D'autres, pour qui elle était plus clémente,
ont eu, plus encore que la possibilité devivre, l'opportunité de se
créer desmythes. Lesplus favorisés ont mêmeinventé des religions.
Il faut donc s'efforcer de comprendre ceci, qui est important :la
difficulté devivre n'a jamais entraîné l'instinct decréation. C'est seu-
lement dans une certaine facilité quel'imagination peut créer et, par
là même,comprendre.
Faut-il inférer de cela qu'il ya des peuples intelligents et des
peuples bêtes ?
Non, surtout pas. N'importe qui peut «devenir », si la possibilité
lui en est offerte. Selonla profondeur dela différence, il faudra plus
oumoins detemps, d'années oudegénérations.
UnPygméeafricain, auXVesiècle, était peu différent d'un Pygmée
d'aujourd'hui. Àcette époque, en Italie, Léonard deVinci, pour ne
citer que lui, peignait des chefs-d'œuvre qui faisaient l'honneur et
l'admiration de ses semblables (dits civilisés). Qu'y a-t-il d'impos-
sible entre cesdeux mondes ?
L'un vivait au bord d'une mer aimante qui venait tempérer un
soleil si bon et si chaud que tout, oupresque, lui était donné. L'autre
vivait àl'ombre d'arbres si grands quejamaisil nevoyait le soleil. Le
premier chassait pour son plaisir des animaux sans méchanceté ;le
second devait chasser pour vivre des animaux dangereux qui avaient
les mêmesproblèmes desurvie quelui. Lepremier, quandil avait fini
sa sieste, pouvait s'inventer la beauté dumonde. Lesecond, quand il
avait mangé, sedemandait avecangoisse quandil pourrait mangerde
nouveau.
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avoir peur. Ensuite il a donné des noms à sa peur. Cefurent les noms
de ses premiers dieux, des dieux de méchanceté.
Les choses ont été inventées par des gens qui avaient le temps.
Il ne faut pas mélanger l'intelligence avec l'adaptation et l'adapta-
tion avecla survie.
Par faiblesse, notre esprit est prompt à classifier.
La classification est commeune pierre permettant le passage d'un
gué. Croyant l'avoir rendue sûre, nous nous élançons vers une autre
pierre dans le but de progresser, de traverser. Quelquefois nous vou-
lons aller trop vite et notre pierre mal classée, branlante, nous fait
chuter. Il ya donc une manière positive de classer les choses, autant
les gens que les idées, dans le souci de progresser. L'erreur inhérente
à cette ambition est l'impatience ou le manque de discernement, qui
engage l'esprit à classer selon l'intérêt de ses besoins plutôt qu'en
fonction de la réalité. Ce n'est pas en manipulant, en arrangeant «
l'autre » à sa guise que l'on peut avancer sur le chemin de la connais-
sance. On se borne, dans ce cas, àne manipuler que soi-même.
Cebesoin de classer, nous allons nous ylaisser aller un instant en
proposant que les sociétés puissent procéder de trois types.
0D'abord les sociétés de survie. Ce sont celles où la vie était telle-
ment difficile que les hommes yont eu peu de temps pour réfléchir
et peu de désir de le faire. Les questions ont été simples et les
réponses rares.
Ces sociétés relèvent de conditions climatiques rudes, tels le froid
excessif des glaces, l'insoutenable chaleur des déserts, l'humidité
émolliente des forêts équatoriales, etc.
Dans chacune de ces situations, les conditions de vie ont déter-
miné des instincts d'adaptation différents, développé des gènes
typiques. Ces sociétés se sont développées plus en rapport avec la
matière qu'avec les idées. Elles sont de tradition matérielle. L'objet y
est avant tout utilitaire. La beauté yest inconnue et l'art yest une
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Ces sociétés n'ont été cibles que de second rang des colonisations
évangéliques qui ont tant détruit de l'histoire et de la mythologie des
peuples. Rien n'a été plus destructeur que le passage sauvage du rou-
leau compresseur christianisateur.
Les peuples qui ont été le plus tardivement aux prises avec sa
conviction guerrière sont ceux-là seuls qui ont gardé quelques traces
de leur propre histoire. Ainsi en est-il des peuples du Nord, qui
n'ont subi la vindicte catholique que vers le VIIIesiècle.
À PROPOS DUCHRISTIANISME
Si l'on pouvait parcourir l'histoire du christianisme d'un œil non
averti par sa propre histoire, on s'apercevrait que c'est une religion
qui a été souvent belliqueuse, ne serait-ce que pour avoir laissé der-
rière elle beaucoup de sang : le sang de ses martyrs, le sang de l'In-
quisition, le sang de la colonisation.
La religion catholique est offensive. Elle ne laisse pas d'alternative.
Il faut croire ou mourir, il faut croire ou fuir. En dehors de la foi,
point de salut. « Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens. »Mais qui
aurait voulu être reconnu par ce Dieu vengeur et assoiffé de sang ?
Avant cette époque, le ciel était à tout le monde. Il était occupé par
un aréopage de dieux qui se livraient, dans l'esprit des hommes, à
une concurrence libérale et démocratique. Tout le monde s'en trou-
vait bien. L'équilibre était la foi de tous, et tous se retrouvaient dans
cet équilibre. Bien sûr, cela n'était peut-être pas très crédible, mais
cela marchait bien.
La notion de dieu unique était déjà depuis longtemps acquise
parce que, si l'on veut croire, cela procède de l'évidence. Mais c'est à
la morale de chacun qu'était laissée la préférence de croire en un
dieu unique ou multiple.
Il y avait les dieux, les demi-dieux, les frères et les sœurs, et les
femmes (à vrai dire les plus belles), qu'ils étaient venus quérir sur la
Terre. Tout cela fonctionnait bien, malgré certains accrocs, commele
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Lamythologie nordique
réussit à s'enfuir avec les siens sur un bateau naviguant sur cette mer
de sang. L'extinction des géants, esprits du mal et de la destruction,
n'était donc pas définitive, car Bergelmer, sauvé, engendra une autre
race. Le combat des hommes-dieux contre les géants du mal devrait-
il durer jusqu'à la fin des temps ?
Les fils de Bor, Odin, Vili et Vé sortirent de l'eau sanglante le
corps sans vie et sans souvenir d'Ymer. Ainsi créèrent-ils la Terre,
Mitgar, l'entre-deux. Ils l'appelèrent ainsi parce qu'elle était située
entre le Niflheim et le Muspelheim.
Peu à peu, en se mélangeant aux eaux froides descendues du nord,
l'eau cessa d'être rouge et elle devint la mer.
Les trois frères scièrent la partie supérieure du crâne d'Ymer.
Àl'intérieur, le crâne était noir comme la nuit. Alors ils arrachèrent
les yeux encore pleins d'étincelles et en écrasèrent un dans le crâne.
Puis ils lancèrent très haut dans le firmament incolore le crâne
d'Ymer. C'est ainsi que furent créées la nuit, la Lune et les étoiles ;et
que le deuxième œil devint le Soleil.
Dans le corps en décomposition du vieil Ymer, les vers prolifé-
raient. Les dieux en firent des nains incapables de procréer car ils
étaient tous masculins. Dieux déchus mais pas encore pour autant
des hommes, les nains se reproduisaient de par la volonté du prince
qui les gardait et qui, de la terre même dont ils étaient nés, en pétris-
sait de nouveaux quand ils venaient à manquer. Les nains vivaient
dans le monde souterrain au-dessus duquel naissent les montagnes
fragiles aux assises incertaines.
En un temps où les trois frères longeaient le bord de la mer, ils
virent devant eux deux arbres, beaux et inanimés, gisant sur le sable.
Alors ils les levèrent et en firent deux êtres humains, un homme et
une femme. Odin leur donna la vie et l'âme. Vilé leur donna le corps
et la force. Véleur donna les sens et la beauté.
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Lessagas
Les sagas sont ces chants légendaires que les scaldes rapportaient.
Elles racontent l'histoire des dieux et des hommes, souvent des com-
bats. Certaines reposent sur des faits dont l'origine se perd dans une
nuit vieille de longs millénaires. Certaines de ces sagas se sont tant
transformées au cours du temps, modelées par les besoins de la tra-
dition que l'on en perd quelquefois le sens, la raison d'être. Les
dieux, comme les géants, y changent de nom, d'époque, d'ascen-
dance ou de filiation. Qu'importe, l'âme des hommes du Nord est
toujours là, à peine voilée par cette poésie rude des scaldes, des sor-
cières, des savantes, des voyantes...
Demême que la beauté n'existe que dans le regard des hommes, le
sens des runes ne peut apparaître qu'à celui qui ycherche le sens
qu'il sait yêtre.
Plus loin, nous nous pencherons sur le sens des runes, tant sur la
forme que sur le fond. Nous nous apercevrons alors que le tracé des
runes est proche de l'écriture mais que les runes n'ont jamais été une
écriture. Pourtant, si les runes ne sont pas une écriture, elles sont un
langage, le langage de l'inconnu, message que l'homme lance vers
l'inconnu, vers les dieux, ainsi qu'il lancerait à la mer la bouteille
contenant son dernier espoir. Voilà le seul message des runes, le fol
espoir de l'homme à se faire comprendre de ce qui lui est inconnu.
Dieu ?Peut-être.
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r u n e s
divinatoires
Depuis longtemps, les occultistes ont restitué bets grecs anciens pourraient nous le laisser
un système divinatoire en utilisant les lettres croire. Ne serait-ce pas plutôt un langage ?
runiques, l'alphabet Futhark (terme formé Maiscommentcomprendrecette langue que
à partir du nom des six premières tout semble séparer de nos conditions devie
lettres de l'alphabet des anciens peuples ger- actuelle ?Quels sont les codes de cet Alpha-
maniques). Signes aux formes anguleuses, bet sacré, composé de 24 signes, regroupés
gravées sur la pierre, le bois ou le métal, les en trois groupes de huit : l'Oett de Feoh,
runes sont parvenues jusqu'à nous sous l'Oett de Hagel et l'Oett
forme d'un oracle prédisant deTyr,sansoublier
l'avenir, éclairant sur la 25e rune, nom-
l'âme de l'impétrant, mée Rune du
conduisant sur la Destin,le Wyrd?
voie de la sagesse,
et proposant une la lumière des
réponse en harmo- grands mythes
nie avec le monde nordiques et à
et la nature qui nous l'aide des études
entoure. qui ont été me-
nées, l'auteur
* Intermédiaires nous introduit
entre les hommes | dansle mondefas-
et l'inconnu - l'es- cinant des runes et
prit et le futur - les montre comment
runes sont, pour ces messages, qu'une
ceux qui les décodent, longue tradition a transmis,
des guides, mais aussi des amies dans la vie sont toujours d'actualité : ils répondentplus
de tous les jours. Cet ouvrage présente les quejamais auxpréoccupations fondamenta-
runes et leurs pouvoirs divinatoires : il les des hommes concernant l'amour, l'ar-
ouvre, signe par signe, les portes de l'ave- gent, la vie.
nir et aidera tous ceux qui s'y initieront
dans leurs actes quotidiens. UrsulaFortizestécrivain.Elles'estspécialiséede-
puis denombreusesannéessurdessujets concer-
* Ursula Fortiz, spécialiste des pouvoirs nantl'histoire, laspiritualitéetladivination.Elle
extrasensoriels, des philosophes germani- estl'auteurdedifférentsouvragesdont:LesPou-
ques et des civilisations scandinaves, se pen- voirs du sixième sens ;Prophètes et Prophé-
che sur les runes : Que sont-elles ? Une ties :histoires et tradition ; Swedenborg:son
écriture ?Des ressemblances avec des alpha- histoire, sa personnalité, ses influences...
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