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Ce document décrit l'histoire et l'origine des runes, un art divinatoire nordique. Il explique leur naissance et développement, ainsi que leur utilisation pour obtenir des informations sur l'amour, la chance et la santé.

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POUVOIRS ETMAGIE
DES
RUNESDIVINATOIRES
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Ursula Fortiz

POUVOIRSETMAGIE
DES
RUNES DIVINATOIRES
Pouvoirs et magie de l'art divinatoire nordique
pour tout connaître sur l'amour, la chance, la santé
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@1995 Première édition - Éditions DeVecchi S.A.- Paris


@2009 Nouvelle édition - Éditions De Vecchi S.A. - Paris
Imprimé en France
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Première partie
NAISSANCE ET HISTOIRE
DES RUNES
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Lesrunes

Aucommencement, il n'y avait rien.


Alors, Dieu créa le monde en six jours et, comme il estimait avoir
fait œuvre pieuse, sinon œuvre utile, il décida que le septième jour
serait jour de repos. C'était un dimanche.
Cela s'appelle la Genèse.
Le fondement de toute religion est une genèse sur laquelle cette
religion vient s'édifier. La construction qui suit en devient la suite
logique.
Lorsque la construction est prête, il faut faire des adeptes. Dès lors
commence le prosélytisme, puis l'endoctrinement.
Il en va différemment des mythologies qui sont une fonction vitale
de l'intuition et de l'imagination des peuples.
Une religion est une création plus ou moins artificielle. Une
mythologie est un essai intuitif d'ordonnancement du monde visant à
en donner une explication.
Si l'on s'attarde à réfléchir sur la longue évolution qui nous a
amenés à ce que nous sommes, nous constatons que nous devenons
de plus en plus semblables. Dès lors, nous devons imaginer comme
possible le fait que, dans quelques centaines d'années, si Dieu nous
prête vie, nous serons tous égaux ou, du moins, pareils. Ce destin
est-il enviable ?
Mais, avant d'être devenus semblables, nous aurons été différents.
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Pourquoi ?
Unhommené près du pôle Nord, dans le froid et la glace, nepeut
avoir ni le mêmepsychisme ni la même couleur qu'un hommené
dans un climat aussi clément que le Bassin méditerranéen, par
exemple, ou qu'un autre né dans l'ombre dangereuse de la forêt
amazonienne.
Certains peuples n'ont eu quela possibilité de survivre tant la vie
pour eux était difficile. D'autres, pour qui elle était plus clémente,
ont eu, plus encore que la possibilité devivre, l'opportunité de se
créer desmythes. Lesplus favorisés ont mêmeinventé des religions.
Il faut donc s'efforcer de comprendre ceci, qui est important :la
difficulté devivre n'a jamais entraîné l'instinct decréation. C'est seu-
lement dans une certaine facilité quel'imagination peut créer et, par
là même,comprendre.
Faut-il inférer de cela qu'il ya des peuples intelligents et des
peuples bêtes ?
Non, surtout pas. N'importe qui peut «devenir », si la possibilité
lui en est offerte. Selonla profondeur dela différence, il faudra plus
oumoins detemps, d'années oudegénérations.
UnPygméeafricain, auXVesiècle, était peu différent d'un Pygmée
d'aujourd'hui. Àcette époque, en Italie, Léonard deVinci, pour ne
citer que lui, peignait des chefs-d'œuvre qui faisaient l'honneur et
l'admiration de ses semblables (dits civilisés). Qu'y a-t-il d'impos-
sible entre cesdeux mondes ?
L'un vivait au bord d'une mer aimante qui venait tempérer un
soleil si bon et si chaud que tout, oupresque, lui était donné. L'autre
vivait àl'ombre d'arbres si grands quejamaisil nevoyait le soleil. Le
premier chassait pour son plaisir des animaux sans méchanceté ;le
second devait chasser pour vivre des animaux dangereux qui avaient
les mêmesproblèmes desurvie quelui. Lepremier, quandil avait fini
sa sieste, pouvait s'inventer la beauté dumonde. Lesecond, quand il
avait mangé, sedemandait avecangoisse quandil pourrait mangerde
nouveau.
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Decela nous conclurons quele climat est source et explication de


presque tout.
Ondit volontiers quel'intelligence de l'homme réside dans son
sens del'adaptation.
Pour survivre, unEsquimau doit, dansl'ordre :
- tuer un ours pour lui prendre sa peau afin de se protéger du
froid. L'ours est l'un des animaux les plus braves et les plus
féroces qui soient ;
- construire unehutte deglacepourpouvoir dormir ;
- avec les os de cet ours, tailler des pointes de flèches pour
chasser ;
- chasser le renne, ce qui lui permettra àla fois demanger dela
viande et de préparer des peaux pour se confectionner un
kayakafin d'aller pêcher.
Croyez-vous que, lorsqu'il aura satisfait àtous ces besoins vitaux
pourlui-mêmeet safamille, notre Esquimauaurale temps d'inventer
un Zodiaque (bateau pneumatique àmoteur) ou de s'inventer un
panthéondedieux àremercierpour soncouragepersonnel ?Non, ne
plaisantons pas. Il faut avoir du temps àperdre pour réfléchir et des
loisirs pour s'inventer desdieux. Etpourtant, malgréles duretés desa
vie, notre Esquimau sesera inventé des dieux qu'il pourra remercier
deseschassesfructueuses et desesrares momentsdebonheur.
Enfait, avecle temps, notre Esquimau sesera adapté ; certes, mais
àquoi ?Àl'immensité dela glace d'une part, et àl'immensité dela
merd'autre part. C'est-à-dire àchasser et àpêcher par moins vingt
degrés de température ambiante. Àquoi d'autre aurait-il pu
s'adapter ?Pour lui, s'adapter n'a été que résister. Par ailleurs,
autour delui, il n'y apas de fer, pas de charbon, pas de pommes de
terre, partant, pas de fabrication et pas de culture. Qu'aurait-il pu
inventer ?Des dieux ?Unemythologie ?Unereligion ?Maispour
quoifaire !Cen'est pas aveccela quel'on nourrit les siens.
Bien sûr, il aurait pu regarder le ciel, car il yatout dans le ciel.
Maisil n'avait guèrele temps. Il s'est donc contenté dele subir, d'en
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avoir peur. Ensuite il a donné des noms à sa peur. Cefurent les noms
de ses premiers dieux, des dieux de méchanceté.
Les choses ont été inventées par des gens qui avaient le temps.
Il ne faut pas mélanger l'intelligence avec l'adaptation et l'adapta-
tion avecla survie.
Par faiblesse, notre esprit est prompt à classifier.
La classification est commeune pierre permettant le passage d'un
gué. Croyant l'avoir rendue sûre, nous nous élançons vers une autre
pierre dans le but de progresser, de traverser. Quelquefois nous vou-
lons aller trop vite et notre pierre mal classée, branlante, nous fait
chuter. Il ya donc une manière positive de classer les choses, autant
les gens que les idées, dans le souci de progresser. L'erreur inhérente
à cette ambition est l'impatience ou le manque de discernement, qui
engage l'esprit à classer selon l'intérêt de ses besoins plutôt qu'en
fonction de la réalité. Ce n'est pas en manipulant, en arrangeant «
l'autre » à sa guise que l'on peut avancer sur le chemin de la connais-
sance. On se borne, dans ce cas, àne manipuler que soi-même.
Cebesoin de classer, nous allons nous ylaisser aller un instant en
proposant que les sociétés puissent procéder de trois types.
0D'abord les sociétés de survie. Ce sont celles où la vie était telle-
ment difficile que les hommes yont eu peu de temps pour réfléchir
et peu de désir de le faire. Les questions ont été simples et les
réponses rares.
Ces sociétés relèvent de conditions climatiques rudes, tels le froid
excessif des glaces, l'insoutenable chaleur des déserts, l'humidité
émolliente des forêts équatoriales, etc.
Dans chacune de ces situations, les conditions de vie ont déter-
miné des instincts d'adaptation différents, développé des gènes
typiques. Ces sociétés se sont développées plus en rapport avec la
matière qu'avec les idées. Elles sont de tradition matérielle. L'objet y
est avant tout utilitaire. La beauté yest inconnue et l'art yest une
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chose inimaginable. Mais l'objet, perfectionné par des siècles


d'usage, yatteint souvent une adaptation parfaite et, partant, une
dimension supérieure mêmeàla beauté.
L'arc duPygméeest de dimensionprécise, demêmeles flèches, et
demêmeencorele poison danslequelil entrempela pointe aura des
effets précis et connus. Cet arc est une merveille d'adaptation au
milieu. Plus puissant, il serait trop grand et gênerait la marche, plus
petit il affaiblirait l'individu. Cet arc est le produit, le fruit de siècles
d'améliorations infimes et successives. Cet arc, qui n'est plus amélio-
rable par des moyens naturels est un produit fini. Il est le témoin
parfait del'équilibre del'homme dans un milieu hostile. Ainsi sont
les Pygmées qui, tels leurs arcs, sont des produits finis et parfaits au
sein dumilieu oùil leur était vital des'adapter pour survivre.
Celadevrait nousimposer dejeter un regardnouveau surla notion
deprogrès.
Le progrès, l'évolution, ne peut se faire que lorsque l'homme
conservela possibilité detriompher dela puissance hostile dumilieu
qui l'entoure. Cen'est pas toujours le cas. Certaines fois, l'homme
est trop faible et, vaincu par la nature, il nelui reste de possibilité
que fuir oumourir. Selon son instinct, ces fuites seront des migra-
tions pacifiques oubelliqueuses.
L'état le plus fréquent est celui où l'homme a trouvé avec les
conditions qui l'entourent un modusvivendi, un équilibre. Cetéqui-
libre est souventfragile car l'homme doit rester vigilant et continuer
àsebattre. Cecombatéternel n'est pas propice àla philosophie.
Onparle souvent d'art nègre. Aurisque de se rendre ridicule, on
peut soutenir qu'il n'y apas d'art nègre ausens oùnousl'entendons,
car ces peuples ne manifestent pas la volonté délibérée de créer la
beauté :ils visent àatteindre un but précis, utilitaire. Les buts ne
changeantpas, l'individu nonplus, les moyensrestent immuables.
Lanotion debeauté est née du regard del'homme constatant que
certaines choses, formes, volumes, couleurs lui donnaient certains
plaisirs, certains désirs. Insistons sur le fait quela beauté, naturelle
ouartificielle, n'existe que dansle regard del'hommeet surtout pas
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àl'état naturel. Les choses nesesont pas définies elles-mêmes entant


quebelles, c'est le regard del'homme qui les adéfinies commetelles.
Unefleur n'est pas belle, elle est une fleur, un lac italien n'est pas
beau, il est un lac italien, le monde n'est pas beau, il est le monde.
L'hommen'est pasbeau, il est l'homme. «EcceHomo. »
Cela devrait nous permettre demieux comprendre pourquoi cer-
tains peuples n'ont pas eula possibilité d'évoluer au rythme de ceux
qui vivaient dans des conditions favorables, et de comprendre égale-
ment pourquoi ils n'ont pas eu davantage le désir d'évoluer. Il n'y a
là aucun rapport avecunequelconque notion d'intelligence.
eD'une deuxième catégorie émaneraient ces contrées favorisées
par des conditions climatiques répondant auxnormes suivantes : des
conditions tempérées et agréables, certes, mais pas àcepoint émol-
lientes qu'elles endorment l'individu dans un lymphatisme sans
ambition. C'est là, quasiment, le propre du quarante-cinquième
parallèle, celui qui traverse le sud dela France. C'est àpeu près la
définition du Bassin méditerranéen. Par contre, cen'est pas le cas
desîles enchanteresses dePolynésie oùl'aborigène avait si peu d'ef-
forts àfaire pourvivre qu'il n'en afait quasiment aucun.
Maisqu'est-ce quela connaissance ?Et àquoisert la connaissance ?
Nousétonnerons-nous encore d'apprendre quel'essentiel del'évo-
lution humaine, en Occident, sesoit fait autour duBassinméditerra-
néen ?Dans sa partie occidentale, il aenfanté, entre autres, ces
splendides sociétés qu'ont été celle des Druides gaulois et des
Étrusques. Dans sa partie orientale, chezles Sumériens, serait née
l'écriture, il yaun peu plus de trois mille ans, laquelle, très vite,
aurait été récupérée, adaptée parles Étrusques. Il yaurait également
beaucoup àdire dela société égyptienne auxus parfaitement policés
et régulés. Sinousvoulions neciter qu'un seulfait del'état avancéde
ces civilisations, ceserait le nombrepi (3,1416...), qui était parfaite-
ment connu detoutes cessociétés longtemps avantnotre ère.
Sinous tenons pour acquis que l'écriture était fixée enl'an 2500
av.J.-C., combien detemps a-t-il fallu pour découvrirla valeur depi
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et constater quela Terre était ronde ?Mille ans ?Peut-être, mais


c'est unmaximum.
Lefonctionnement de ces sociétés avancées reposait sur deux cri-
tères en apparence antinomiques :l'un était la protection du savoir,
l'autre la divulgation de ce savoir. Lasagesse et l'intelligence de ces
peuples ont résidé dans le savant dosage de la connaissance et de
l'ignorance. Quel'on ait été prêtre deToutatis ou d'Osiris, ce savoir
atoujours été un moyen de puissance et d'ascension sociale, mais
rarement unmoyen d'asservissement du peuple. Les esclaves pour-
voyaient àcela. Il faut souligner queles gardiens de cesavoir étaient
les prêtres, mais dans une acception du mot beaucoup plus vaste
qu'une simple acception théosophique. Biensûr, les prêtres servaient
les dieux pour les besoins des hommes, mais cela n'a toujours été
qu'un paravent social ;les prêtres servaient le savoir et le transmet-
taient. Il yapeu derisque àcroire enl'idée quela fonction sacerdo-
tale de druide ne pouvait être compatible avec la croyance en les
dieux qu'ils servaient.
Celaexplique pourquoi ces druides, sages gardiens del'équilibre
autant que du savoir, se sont opposés àla sanglante colonisation de
cerustre deCésarautant qu'à l'avancée, plus tard, du christianisme.
0Notre troisième catégorie sera celle des sociétés qui sesont déve-
loppées dans une relative harmonie parallèlement àune certaine
volonté constructive, alors mêmequ'elles étaient auxprises avec de
grandes difficultés. Nonseulement ces sociétés n'ont pas périclité,
maisencoreelles sont allées del'avant, tant bien quemal.
Onles trouve dansles régions climatiques difficiles, que ces diffi-
cultés aient été le fait dufroid, dela chaleur ou del'humidité exces-
sive. Très souvent, c'est la présence de la mer qui apermis à ces
sociétés, mieuxque de survivre, devivre en développant leur imagi-
nation.
Ainsienest-il, par exemple, des civilisations nordiques oùla mera
joué, entre autres, le rôle demèrenourricière dela vie autant que de
l'imagination et del'intuition.
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Ces sociétés n'ont été cibles que de second rang des colonisations
évangéliques qui ont tant détruit de l'histoire et de la mythologie des
peuples. Rien n'a été plus destructeur que le passage sauvage du rou-
leau compresseur christianisateur.
Les peuples qui ont été le plus tardivement aux prises avec sa
conviction guerrière sont ceux-là seuls qui ont gardé quelques traces
de leur propre histoire. Ainsi en est-il des peuples du Nord, qui
n'ont subi la vindicte catholique que vers le VIIIesiècle.

À PROPOS DUCHRISTIANISME
Si l'on pouvait parcourir l'histoire du christianisme d'un œil non
averti par sa propre histoire, on s'apercevrait que c'est une religion
qui a été souvent belliqueuse, ne serait-ce que pour avoir laissé der-
rière elle beaucoup de sang : le sang de ses martyrs, le sang de l'In-
quisition, le sang de la colonisation.
La religion catholique est offensive. Elle ne laisse pas d'alternative.
Il faut croire ou mourir, il faut croire ou fuir. En dehors de la foi,
point de salut. « Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens. »Mais qui
aurait voulu être reconnu par ce Dieu vengeur et assoiffé de sang ?
Avant cette époque, le ciel était à tout le monde. Il était occupé par
un aréopage de dieux qui se livraient, dans l'esprit des hommes, à
une concurrence libérale et démocratique. Tout le monde s'en trou-
vait bien. L'équilibre était la foi de tous, et tous se retrouvaient dans
cet équilibre. Bien sûr, cela n'était peut-être pas très crédible, mais
cela marchait bien.
La notion de dieu unique était déjà depuis longtemps acquise
parce que, si l'on veut croire, cela procède de l'évidence. Mais c'est à
la morale de chacun qu'était laissée la préférence de croire en un
dieu unique ou multiple.
Il y avait les dieux, les demi-dieux, les frères et les sœurs, et les
femmes (à vrai dire les plus belles), qu'ils étaient venus quérir sur la
Terre. Tout cela fonctionnait bien, malgré certains accrocs, commele
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cas d'Œdipe, par exemple. L'histoire nous alaissé des épisodes


savoureux. Témoin, ceJupiter folâtre qui ne cesse de séduireles plus
jolies mortelles sous les apparences les plus bucoliques. Déguisé en
cygne il séduit Léda, en taureau, Pasiphaé, etc. Les dieux étaient
humains. Trophumains ?
Et puis, tout àcoup, un hommeselève et dit : «Je suis le fils du
Dieuunique, brisez vosidoles de pierre, désormais vous n'adorerez
plus quemonpère, votre Créateur cartelle est Savolonté. »
C'était l'aube du christianisme, de son intolérance, de ses
conquêtes sanglantes.
Aufil du temps, l'évangélisation s'est faite en rapport avecl'éloi-
gnement de Romed'une part, de la difficulté de transport de la
bonneparole d'autre part. C'est pourquoi les pays nordiques ont dû
attendre dix siècles pourêtre sauvés dupaganisme.
En attendant, ils avaient tout de mêmeréussi àvivre, car l'igno-
rancen'empêchepas devivre, d'aimer oude créer.
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Lamythologie nordique

L'état des lieux, dans la mythologie nordique, n'est pas le même


que dansla Genèse où... «Aucommencement,il n'y avait rien. »
Lamythologie nordique, au contraire, grouille de monstres mal
définis qui sont l'expression mêmede la peur ancestrale, viscérale,
del'hommeface àl'inconnu, le néant monstrueux, l'infini dela mer.
Lameratoujours fertilisé l'imagination et engendré des mytholo-
gies riches.
Lareligion est beaucoup plus édulcorée car audébut il n'y arien,
pas mêmele néant, pas mêmela peur.
Unereligion se choisit. Mieux encore, elle s'épouse, sans restric-
tion. Elle sedoit donc d'être possible et sans faille, fonctionnelle en
somme. D'où la nécessité de partir de rien. Elle est àl'image du
mariageoùdeux êtres sont censés neplus faire qu'un par dissolution
del'autre. Unereligion nouvelle vadonc entraîner la création d'un
être nouveau. Laconséquenceenestle reniement, partiel outotal, des
anciennes croyanceset coutumes del'individu nouvellement converti.
Lareligion imposéeétant toujours étrangère àl'histoire del'individu,
le prosélyte doit alors renier sonhistoire. Àforce dereniements, cette
histoire, tombant dansl'oubli, lui devient étrangère, le coupant ainsi
desesracines. L'arbre qui, desesbranches àsesracines, relie le ciel à
laterre, est unenotion fondamentale dans toutes lesmythologies.
L'histoire de notre propre pays, la Gaule, oùle chêne portant le
gui était aussi roi que sacré, est àl'image de cescénario del'oubli.
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Pourquoi n'apprend-on pas aujourd'hui ànos enfants l'histoire si


belle dela Gaule ancienne commeonleur apprend celle deRomeou
dela Grèce antique ?
Et pourtant l'écriture existait. Mais sur quoi ?Dequoi disposait-
onpour défier le temps par la pérennité dela pensée ?Lapierre et
rien deplus. Lespierres sont le seul livre dont les peuples disposent
pour lire leur propre histoire. Bien des bibliothèques qui renfer-
maient au Vesiècle des milliers de parchemins ou de gravures sur
bois ont disparu, brûlées par les invasions oules répressions icono-
clastes, mais aussi parl'incendie.
Jusqu'à la fin dupremier millénaire, l'essentiel del'habitat était de
bois. Lapierre, destinée àmieux protéger dutemps et dela guerre,
est venuetard.
Un deuxième moyen de conserver son histoire était pour un
peuple la mémoire de ses bardes. Plus qu'un poète, le barde, scalde
en Scandinavie, était un historien. C'est lui qui racontait, à la
demande, l'histoire populaire et les hauts faits dela race, puis qui les
transmettait à d'autres bardes. Véritable livre d'histoires et de
légendes, unbarde pouvait «contenir »jusqu'à trois millevers.
Lamythologie despays scandinaves repose pour l'essentiel sur les
légendes rapportées par les scaldes. Cesont les sagas et les edas. Le
mot eda peut se traduire par histoire, chant, poème, légende, etc.
Tellefut, ennotre royaumefranc, LaChanson deRoland.
On constate, dans les sociétés actuelles des pays nordiques, un
regain d'intérêt pour leurs légendes. Cephénomènen'est pas le fait
decesseules contrées. Il est européen.
Lechristianisme, parsuite decertaines erreurs, outout simplement
par usure oudégénérescencespontanée, est entré dans le cours d'une
érosion définitive. Danscemêmetemps, les peuples setournent avec
uneanxiétégrandissanteversleurproprehistoire et la questionnent.
Au-delà de la Gaule, pays fertile et accueillant, était la mer. La
Gaule était la fin dumonde, parce quepoint de suspension detoutes
les grandes migrations est-ouest. Cela explique que nous ayons été
tant bâtardisés et donc tant enrichis. La Gaule a été un superbe
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mélange de races, de cultures, delangues, àcepoint qu'il est devenu


bien difficile de trouver un fil conducteur à son histoire. Même
Arianen'y retrouverait pas ses petits.
Lespays nordiques, pour avoir été plus àl'écart des grands axes
migratoires, ont été mieuxprotégés des contraintes extérieures. Mais
cette absence de rapports les aprivés des bénéfices heureux de
l'échange culturel.
C'est ainsi que leur mythologie est devenue une partie d'eux-
mêmesplus profondément intégrée dans la personnalité populaire
que dansbeaucoup d'autres civilisations.
Lepromeneur solitaire qui arrive aufaîte delamontagne d'Asgard,
là-haut, tout enhaut dela Norvège, danslematin crépusculaire d'un
jour que rien ne distingue dela nuit, n'a plus qu'à lever le bras pour
que samaintouche le ciel tant celui-ci est bas. Sonbras levélance-t-il
un appel aux dieux ?Aucunevie autour delui. Pourtant, rien n'est
mort, mais c'est le néant menaçant. Cethommeseul et attentif, qu'at-
tend-il auseuil de cet infini glacé ?Unsigne des dieux ?N'entend-on
pas auloin commeunroulement detonnerre oula courseimpétueuse
àtravers le ciel d'un chevalnoir commela nuit ?
Aucommencementil yal'abîme oùest l'espace et oùest le temps.
Mais cet abîme, telle la pensée limitée par l'existence del'inconnu,
est bordé aunord par le mondedes glaces et dela nuit et ausud par
le mondedufeuet delalumière.
Aumilieu est le devenir dela pensée, l'énergie.
LemondeduNord s'appelle Niflheim. Lemondedu Suds'appelle
Muspelheim. L'un est deglace, l'autre defeu.
Dans cette arène de violence latente, le destin des dieux qui gou-
verne le destin des hommessera de sebattre sans fin. Et sans fin les
hommessubiront.
Le destin des hommes sera d'essayer de comprendre et d'inter-
préter, jusqu'à l'arrivée de Ragnarok, le combat final, triomphe
ultime des Géants sur les Dieux.
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Une fontaine glacée naquit du Niflheim, la fontaine Hvergelmir.


Elle se rencontra avec les fleuves épais et sulfureux venus du sud.
Leur combat durait depuis beaucoup d'éternités. Et peu à peu l'es-
pace qui les séparait s'emplissait, et une brume mouvante, vivante,
naissait de ce combat.

Caché sous les brumes chaudes, quelque chose bougeait, naissait


de cet affrontement d'énergie qui remplissait l'abîme. C'était Ymer,
l'origine. Dans ce premier combat, le feu avait vaincu la glace.
La glace fondue, l'eau peu à peu devenue tiède, Ymer prenait vie.
La vache Odumla, comme lui née de ce combat, s'approcha et le
nourrit de quatre fleuves de lait.
Odumla elle-même léchait le givre et l'herbe des rochers. Sous sa
langue apparurent bientôt les cheveux d'un homme et elle lécha
encore. Apparut alors la tête d'un homme, et elle lécha encore.
Apparut enfin le corps entier d'un homme qu'elle réchauffa de la
langue et à qui elle donna la vie. Cet homme fut le premier dieu,
mais il était aussi un homme. Son nom était Bor.

Dans un temps où Ymer dormait inconscient dans les transes de la


fièvre, un homme et une femme de sa race de géants naquirent de
son flanc gauche.
Bor, qui avait pris femme, eut trois fils : Odin, Vili, et Vé.
Les trois fils de la race de Bor commencèrent alors une lutte inces-
sante contre les géants de la race d'Ymer, qui avait aussi enfanté.
Ils tuèrent d'abord Ymer, se coupant par là-même et pour toujours
de la connaissance de l'origine. S'ils conservaient encore le sens du
« comment », ils perdaient définitivement celui du « pourquoi ».
Le massacre d'Ymer fit couler tant de sang qu'il finit de remplir
l abîme et noya tous les géants de sa race, sauf un, Bergelmer, qui
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réussit à s'enfuir avec les siens sur un bateau naviguant sur cette mer
de sang. L'extinction des géants, esprits du mal et de la destruction,
n'était donc pas définitive, car Bergelmer, sauvé, engendra une autre
race. Le combat des hommes-dieux contre les géants du mal devrait-
il durer jusqu'à la fin des temps ?
Les fils de Bor, Odin, Vili et Vé sortirent de l'eau sanglante le
corps sans vie et sans souvenir d'Ymer. Ainsi créèrent-ils la Terre,
Mitgar, l'entre-deux. Ils l'appelèrent ainsi parce qu'elle était située
entre le Niflheim et le Muspelheim.
Peu à peu, en se mélangeant aux eaux froides descendues du nord,
l'eau cessa d'être rouge et elle devint la mer.
Les trois frères scièrent la partie supérieure du crâne d'Ymer.
Àl'intérieur, le crâne était noir comme la nuit. Alors ils arrachèrent
les yeux encore pleins d'étincelles et en écrasèrent un dans le crâne.
Puis ils lancèrent très haut dans le firmament incolore le crâne
d'Ymer. C'est ainsi que furent créées la nuit, la Lune et les étoiles ;et
que le deuxième œil devint le Soleil.
Dans le corps en décomposition du vieil Ymer, les vers prolifé-
raient. Les dieux en firent des nains incapables de procréer car ils
étaient tous masculins. Dieux déchus mais pas encore pour autant
des hommes, les nains se reproduisaient de par la volonté du prince
qui les gardait et qui, de la terre même dont ils étaient nés, en pétris-
sait de nouveaux quand ils venaient à manquer. Les nains vivaient
dans le monde souterrain au-dessus duquel naissent les montagnes
fragiles aux assises incertaines.
En un temps où les trois frères longeaient le bord de la mer, ils
virent devant eux deux arbres, beaux et inanimés, gisant sur le sable.
Alors ils les levèrent et en firent deux êtres humains, un homme et
une femme. Odin leur donna la vie et l'âme. Vilé leur donna le corps
et la force. Véleur donna les sens et la beauté.
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Ils étaientnus, etlestrois dieuxfurent sensibles àlabeauté dece


qu'ils avaientcréé. Ils leshabillèrent caril faisait froid. Lh' ommeet
lafemmealors seregardèrent et sedemandèrent quiils étaient. Les
dieuxleurdonnèrentunnom.Il s'appelaAsk.Elles'appelaEmbla.
AsketEmblaengendrèrentla racedeshommes.
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Lessagas

Les sagas sont ces chants légendaires que les scaldes rapportaient.
Elles racontent l'histoire des dieux et des hommes, souvent des com-
bats. Certaines reposent sur des faits dont l'origine se perd dans une
nuit vieille de longs millénaires. Certaines de ces sagas se sont tant
transformées au cours du temps, modelées par les besoins de la tra-
dition que l'on en perd quelquefois le sens, la raison d'être. Les
dieux, comme les géants, y changent de nom, d'époque, d'ascen-
dance ou de filiation. Qu'importe, l'âme des hommes du Nord est
toujours là, à peine voilée par cette poésie rude des scaldes, des sor-
cières, des savantes, des voyantes...
Demême que la beauté n'existe que dans le regard des hommes, le
sens des runes ne peut apparaître qu'à celui qui ycherche le sens
qu'il sait yêtre.
Plus loin, nous nous pencherons sur le sens des runes, tant sur la
forme que sur le fond. Nous nous apercevrons alors que le tracé des
runes est proche de l'écriture mais que les runes n'ont jamais été une
écriture. Pourtant, si les runes ne sont pas une écriture, elles sont un
langage, le langage de l'inconnu, message que l'homme lance vers
l'inconnu, vers les dieux, ainsi qu'il lancerait à la mer la bouteille
contenant son dernier espoir. Voilà le seul message des runes, le fol
espoir de l'homme à se faire comprendre de ce qui lui est inconnu.
Dieu ?Peut-être.
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Surle monde del'origine qu'a été Ymerpousse un arbre si grand


que ses branches semblent remplir le ciel au-delà mêmedel'imagi-
naire. Ses racines vont aussi loin que le cheval noir d'Odin peut
courir pendant trente lunes. Elles modèlent la surface dela terre de
montagnes, delacs et de rivières. Saplus haute branche, tel un point
d'interrogation, setendversI'oeil d'Ymer.
Cet arbre si vaste est devenu l'univers nouveau. Son nom est
Ygdrasil, l'arbre sacré, le destin deshommes.
Ses trois plus grosses racines partent dans les trois directions
sacrées. Lebien, le malet l'espoir.
D'étranges animauxvivent dans Ygdrasil.
Neflor, l'aigle fabuleux, attend là-haut sur la dernière branche,
caché quelquefois par les nuages. Ses ailes sont si grandes que lors-
qu'il les déploie la nuit semble tomber sur le monde. Son regard
acéré scrute l'est inlassablement. Là-bas, derrière l'horizon que seul
son œil perçant peut discerner, vivent les géants Thurses dans le
mondedesglaces.
Lesmamelles d'Heydrun, la chèvre pacifique, fournissent l'hy-
dromel aux dieux.
Beaucoup d'autres animauxhabitent l'arbre. Labiche Eiktimir a
desmamellesqui alimententtous lesfleuves dumonde.Desloups, des
corbeaux, desécureuils, des serpents sontlà aussi. Il yabeaucoup de
serpents danslemondedesténèbres, sousles racines del'arbre. L'écu-
reuilRathatokdit dumaldeNefloràNidhogret deNidhogràNeflor.
Nidhogr le serpent est d'autant plus redoutable qu'il est aussi
dragon. Il vit dans le Hell, l'enfer. Il use toute son énergie àronger
sans trêve la racine sous laquelle son univers est enfermé. On dit
qu'à chaque éclipse de lune le serpent-dragon est si près d'avoir
rongé entièrement la racine que les géants vont en profiter pour
envahirYgdrasilet régner denouveau.
Là où la racine de l'espoir sort du tronc d'Ygdrasil vivent les
Nornes. Elles sont les fées oules sorcières du destin. Elles sont trois.
Pour les mortels, elles n'ont pas de nom, elles sont les trois Nornes.
Maisles dieux qui leur ont confié de si lourdes responsabilités les
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Pouvoirset magiedes

r u n e s
divinatoires
Depuis longtemps, les occultistes ont restitué bets grecs anciens pourraient nous le laisser
un système divinatoire en utilisant les lettres croire. Ne serait-ce pas plutôt un langage ?
runiques, l'alphabet Futhark (terme formé Maiscommentcomprendrecette langue que
à partir du nom des six premières tout semble séparer de nos conditions devie
lettres de l'alphabet des anciens peuples ger- actuelle ?Quels sont les codes de cet Alpha-
maniques). Signes aux formes anguleuses, bet sacré, composé de 24 signes, regroupés
gravées sur la pierre, le bois ou le métal, les en trois groupes de huit : l'Oett de Feoh,
runes sont parvenues jusqu'à nous sous l'Oett de Hagel et l'Oett
forme d'un oracle prédisant deTyr,sansoublier
l'avenir, éclairant sur la 25e rune, nom-
l'âme de l'impétrant, mée Rune du
conduisant sur la Destin,le Wyrd?
voie de la sagesse,
et proposant une la lumière des
réponse en harmo- grands mythes
nie avec le monde nordiques et à
et la nature qui nous l'aide des études
entoure. qui ont été me-
nées, l'auteur
* Intermédiaires nous introduit
entre les hommes | dansle mondefas-
et l'inconnu - l'es- cinant des runes et
prit et le futur - les montre comment
runes sont, pour ces messages, qu'une
ceux qui les décodent, longue tradition a transmis,
des guides, mais aussi des amies dans la vie sont toujours d'actualité : ils répondentplus
de tous les jours. Cet ouvrage présente les quejamais auxpréoccupations fondamenta-
runes et leurs pouvoirs divinatoires : il les des hommes concernant l'amour, l'ar-
ouvre, signe par signe, les portes de l'ave- gent, la vie.
nir et aidera tous ceux qui s'y initieront
dans leurs actes quotidiens. UrsulaFortizestécrivain.Elles'estspécialiséede-
puis denombreusesannéessurdessujets concer-
* Ursula Fortiz, spécialiste des pouvoirs nantl'histoire, laspiritualitéetladivination.Elle
extrasensoriels, des philosophes germani- estl'auteurdedifférentsouvragesdont:LesPou-
ques et des civilisations scandinaves, se pen- voirs du sixième sens ;Prophètes et Prophé-
che sur les runes : Que sont-elles ? Une ties :histoires et tradition ; Swedenborg:son
écriture ?Des ressemblances avec des alpha- histoire, sa personnalité, ses influences...
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